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La pollution du Bassin d’Arcachon générée par l’excès de bateaux ?

L’affaire de l’interdiction des huîtres met en lumière le problème plus vaste de la pollution du Bassin d’Arcachon.

L’affaire de l’interdiction des huîtres met en lumière le problème plus vaste de la pollution du Bassin d’Arcachon (nous l’évoquions déjà ici il y a un an). En effet, il semble bien que la fameuse dinophysis, microalgue naturelle toxique, ne soit pas responsable de la prétendue toxicité des huîtres. L’équilibre écologique du Bassin repose sur le système de "chasse d’eau" générée par les marées : aujourd’hui, l’été en particulier, il ne suffit plus ! Plusieurs causes de pollution sont mises en lumière :
- la population autour du Bassin a été multipliée par deux en moins de dix ans (afflux de retraités, proximité de Bordeaux pour les communes du fonds du Bassin, augmentation du tourisme, urbanisation sauvage) : même si les communes ont fait des efforts considérables d’assainissement (des eaux en particulier), il y a plus de monde sur les plages, et donc plus de traces dans l’eau (particules, huile solaire, papiers...). Et je ne parle pas de la pollution de l’air (l’explosion du nombre de gros 4x4 cette année était spectaculaire) !
- l’augmentation considérable du nombre de bateaux sur le Bassin  : plus de 25 000 immatriculés dont 9000 peuvent naviguer par beau temps en même temps (source Sud-Ouest). Conséquences  : l’eau se réchauffe plus vite, la concentration de bateaux au Banc d’Arguin (plus de 1000 bateaux par jour l’été) génère nécessairement de la pollution, qui est amenée à l’intérieur du Bassin (hydrocarbures, antifouling, déchets humains...), les marées ne suffisant plus (chaleur aidant) à nettoyer les eaux intérieures. Pendant ce temps-là, les huîtres, elles, filtrent tout !
- la course à la puissance moteur  : 250 CV sur un grand Zodiac, c’est classique, des bateaux à moteur de plus en plus grands (et pourtant on en mettait du monde, dans une pinasse !), énormes bateaux de touristes que l’on débarque un peu partout, moins de voiliers... On ne sait plus prendre son temps. Il faut aller au Banc d’Arguin ou à l’Ile aux Oiseaux en 15 mn. A la voile avec mon vieux 510 (qui n’a pas vu d’antifouling depuis 15 ans), c’est 1h30 en moyenne en partant avec la marée descendante. Apprécier et découvrir le Bassin, cela devrait se mériter ! Des questions sur la limitation de la puissance et de la taille des bateaux se posent.
- le manque de respect : méconnaissance des règles de priorité, non respect des règles de vitesse dans la zone des 300 m, passage rapide au ras des parcs (spécialité des bateaux de touristes, d’ailleurs !) quand ce n’est pas au milieu, déchets laissés n’importe où, à terre on prend la voiture pour faire 200 m, on laisse le moteur tourner devant le boulanger ou la presse...
Le Bassin d’Arcachon et l’ostréiculture sont en danger  : si nous ne changeons pas de comportement à terre et sur l’eau, nous risquons de voir des mesures radicales tomber, du type "interdiction d’aller au Banc d’Arguin l’été".


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19 réactions à cet article    


  • Ar Brezonneg (---.---.72.192) 11 septembre 2006 14:55

    Les bateaux jouent certes un grand rôle dans le cas de la pollution. (Anti fouling, WC embarqués, hydrocarbures résiduels, détritus divers).

    Mais par observation directe il n’y a pas que cela !

    Je vais prendre le cas de la baie de Quiberon dans le Morbihan.

    Cette baie est couverte de parcs à huîtres depuis 1963. Cette baie depuis des milliers d’années (-3000 AC) abrite un banc naturel d huitres qui à été exploité par les autochtones. Il y a aussi des palourdes, des coques (« rigados » en breton), des coquilles Saint jacque, des petoncles.... . Tous ces mollusques font la joie et le bonheur de la pêche à pied. Or depuis 1963, peu à peu, l’Administration (Agriculture, Affaires Maritimes) ont amodié massivement le « banc de Quiberon » à des ostréiculteurs, et surtout à des sociétés commerciales d’exploitation.

    On a vécu, au cours des années 1960-1970, une privatisation rampante du domaine public maritime sous la pression d’un lobbying intense. (Le maire de Carnac dans ces années là, étant ministre de l’Agriculture, a bien favorisé cet état de fait pour des raisons qui lui sont propres).

    Maintenant, l’ensemble de la Baie de Quiberon est réservée à l’ostréiculture privée. C’est rendu à un tel état de fait, que même, les pêcheurs à la ligne se voient rejeter du volume d’eau sis au dessus des parcs !...

    Les concessionnaires, ou amodiataires du sols où les parcs sont installés estiment qu’ils sont aussi « propiétaires » du volume d’eau situé au dessus ! Cela à un tel point qu il y a des restriction de pêche à la ligne dans le volume d eau situe au dessus ! Par exemple en milieu de cette baie, il y a des parcs en eau profonde (15 mètres de profondeur), eh bien il y a eu une sorte de réglementation des AffMar pour essayer d’empêcher la p^che dans ces zones traditionnelles de pêche, parceque, parait-il la peche du maquereau à la mitraillette pourrait être la cause de prélèvements accidentels et intempestifs d’huitres sur le fond ! De même on assiste depuis quelque temps à une augmentation des contrôles de police de garde pêche et autres douanes pour dissuader les plaisanciers d aller p^cher dans ces zones !... C’est de plus en plus mal vécu par la population ! D autant plus que cette même population observe de visu la présence de bateaux dragueurs d huitres sauvages, en dehors de toute concession. Ce dragage intensif serait justifié par le déplacement des huitres sur le fond ! Quelle blague ! Les huitres ne nagent pas !. Ces dragueurs agissent maintenat en plein jour jusqu’au ras des plages ! Les nuits de pleine lune et à marrée haute c’est pareil ! L’administration locale ne bouge pas. Ce serait un point à analyser !!!! Mais ce serait très risqué ! si vous vous amusez à pêcher des huitres à la limite des concessions ou même la o^c’est encore aurorisé (pour combien de temps ????) vous voyez les gardes pêches (sortes de vigiles payes par les ostréiculteurs) rappliquer pour vous menacer, ou vous évacuer ! Alors que ce ne sont que des « privés » agissant sur le domaine public maritime.... Quand vous arrivés à la plge ce sont encore d autres contrôles.... Mais personne ne s interroge sur le fond de l affaire : la multi occupation du rivage, de la mer... (Ceci pourrait ^tre l objet d un bon article !!!!)

    Le banc naturel d’huîtres se compose d’huitres plates sauvages, excellentes, et exploité extensivement. Les expoitants n’hésitent plus à affirmer qu ils sont à l origine de la présence de ce banc naturel.

    Pour augmenter les gains les ostréiculteurs au fil des années, on importé et exploité de la portugaise, qui a été ravagée par un parasite, puis des huitres « japonaises ». Tous ces produits sont excellents au demeurant.

    La densification des mollusques a sans nul doute déséquilibré le milieu. Toutefois, on peut penser que la prudence des éleveurs d huitre fait que la limite de densification ne sera pas franchie, car ce n est dans l intéret de personne !

    Il y a aussi un autre problème de fond : C’est la présence de stations d ’épurations inefficaces voire défectueuses. Par exemple, à Quiberon, il existe une station d’épuration construite dans les années 1960. Située à Port Kerné en plein site classé au bord de la côte sauvage, Elle a été prévue pour 20 000 équivalents /habitant. Or en été cette station receuille les effluents de 80 000 habitants. Cette station ne fonctionne pas ou très mal. Le réseau d’égouts est saturé. Il y a un émissaire très long par lequel les exédents sont évacuées directement en mer pour éviter les débordements. A Carnac aussi il y a un émissaire très long soi-disant pour évacuer les eaux « épurées » de leur station.... Cet été, le réseau d égout de la presquile de Quiberon était saturé. Surchargé même. Il y a eu un incident significatif en Aout. A Kerbourgniec en Saint Pierre Quiberon, la station de relevage à laissé couler sur la plage une énorme quantité de merde. Or cette plage est en bordure du gisement d huitres. Les pompiers sont intervenus avec barrages anti pollution... La presse prévenue n ajamais parlé de cela. Les élus étaient bien.... emmerdés !!! Les Quiberonnais ont viete été mis au courrant de bouche à oreille. C’est à un tel point que lors de ces dernières grandes marrées de septembre, il y avait très peu de pêcheurs à pied !

    Connaissant l existence de cet incident, et ce qui était arrivé à Arcachon, les gens sont devenus méfiants !...

    Quant au plankton (dynophytis et autres) tout le monde sait que ces planktons se développent très bien en été, periode de forte lumière et de nourriture en mer. On a toujours dit (sagesse populaire locale liée à la connaissance et à l’observation) que l on ne doit pas consommer de mollusques dans les mois sans « r » ! C’est bien parcequ il y a une raison !

    Ensuite l’IFREMER, procède à des contrôles réguliers. J’ai personnellement la plus grande confiance dans cette Administration. Seulement, lors qu’il y a publication par les journaux locaux (ce n est plus le cas actuellement) des restrictions de consommations de coquillages en cas de Dynophitis, il y a une chose très curieuse : les parcs sont administrativement délimités par des « frontières » administratives : à l ’extérieur il y a du dinophytis ; à l intérieur il n y en a pas !.... Pourtant tout le monde baigne dans la même eau, les mêmes courrants !

    On revit alors une sorte de remake maritime de la pollution radioactive de la France lors de l « accident » de tchernobyl !

    Alors ? a qui peut on encore faire confiance ?


    • Jacques Froissant Jacques Froissant 11 septembre 2006 15:24

      Sur le Bassin on n’observe pas ce phénomène d’agrandissement des parcs. Les surfaces consacrées étaient déjà historiquement vastes. Les ostréiculteurs mieux organisés et avec d’autres moyens aujourd’hui sont plutot concentrés sur la qualité. De plus leur nombre a largement diminués depuis 20 ans. Donc les problêmes observés ne viennent pas de là comme apparemment il le serait à Quiberon. Je vous rassure les pécheurs amateurs à pieds ou en bateau ont largement encore de quoi faire sur le Bassin ! smiley


    • NaSH (---.---.149.214) 11 septembre 2006 16:57

      « Apprécier et découvrir le Bassin, cela devrait se mériter ! »

      Ce qui veux dire ? il faudrait avoir 3h par jour a depenser pour aller sur le bassin, et ensuite y aller le reste du temps ? Louer un anneau ? avoir un voilier et toute les dépenses que cela entraine ?

      Cependant votre supposition est interressante, je l’aime bien. Mais sa solution ne satisfait qu’une partie de la population et ne repond pas à la demande. Après tout.. tout le monde veux se déplacer plus vite sur le bassin, et acceder a moindre cout a ces endrois qui autrefois étaient réservé a l’élite du coin. Si il faut pouvoir etre retraité, et passer ses semaines pour pouvoir y aller, je ne vois pas ou se trouve le progrès. Nous n’aurions jamais découvert le bassin si nous n’avions pas un zodiac, une remorque et quelques jours de vacances. Et je n’ai pas envie que le bassin se transforme en une sorte d’ile de ré du bateau. Hors de prix et reservé a ceux qui ont la carte « pass ».

      Vous avez tout a fait raison de denoncer ces bateaux a 250CV qui deviennent petit a petit la norme. Mais je pense qu’il est plus interressant d’essayer de fabriquer des moteurs propre. On parle de pot catalytique pour les voiture, de reduction des gaz et des poussières, mais on ne parle jamais de ce qu’on pourrai faire au niveau des bateaux.

      Certe, la solution a court terme est le bateau a voile. Mais c’est aussi baisser les bras, alors qu’il faudrait au contraire soutenir la recherche. on sais tous que le pétrole disparaitra. Mais sommes nous vraiment près au retour du tout voilier ? je n’y crois pas une seconde. Nous proposer un avenir ou les machines ecologiques sont poussive n’interresse qu’une poignée de la population. La plupard des gens veulent aller vite, c’est synonyme de progrès.


      • Jacques Froissant Jacques Froissant 11 septembre 2006 17:55

        Le moteur électrique pour bateau existe aussi ! Il pourrait à l’avenir se développer, mais on en est encore loin. la plaisance fait des efforts, les constructeurs doivent maintenant équiper les bateaux de récupérateurs d’eaux usées, et les ports de bacs et de pompes pour les récupérer. Réservé à une élite ? Hier on s’entassait à 20 dans des pinasses avec des moteurs de 40CV ou on se baladait en 420, 510, 590 pour ne citer que ceux là. Aujourd’hui il faut un bateau, gros de préférence, avec 250CV et ... Un zodiac avec 40CV cela suffit amplement pour aller relativement vite partout.

        Le bassin sans ostréiculteurs perdrait une grosse partie de son charme et de son authenticité. Les élus locaux sont au contraire farouchement derrière eux et certains ont même appelé la « désobéisance civique » face à la décision du préfet.


      • 3p (---.---.102.41) 11 septembre 2006 17:33

        L’explication des ennuis qui sont faits chaque année aux ostréiculteurs, sous les prétextes les plus divers, ne résiderait-elle pas dans la pression immobilière qui s’exerce dans cette magnifique région ?

        Si les ostréiculteurs disparaissaient, celà arrangerait beaucoup de monde dans le coin, les promoteurs affûtent leurs bétonnières en rêvant déjà aux magnifiques barres de béton les pieds dans l’eau qui s’élèveraient sur le littoral.

        Les appartements et les places de port dans ces marinas se vendraient à prix d’or et toute cette activité générerait 100 fois plus d’emplois que le nombre d’ostréiculteurs qui disparaîtrait.

        Pas sûr que tous les élus locaux soient prêts à défendre bec et ongles les emplois traditionnels du bassin d’Arcachon. Au nom de la croissance de la région, nul doute que certains fermeront pudiquement les yeux.


        • zingra (---.---.27.231) 12 septembre 2006 10:21

          Alors, il est de l’interets de certains de prendre aucunes mesures aussi simples quelles soient pour retourner la situation et décourager les ostreiculteurs afin de s’en debarrasser proprement.


        • patrice (---.---.41.18) 11 septembre 2006 17:50

          Les plaisanciers coupables ;la loi interdit les antifoulings a base de cuivre ,mais les produits vendus dans le commerce ne sont pas trés éfficaces et il faut sortir plus souvant le bateau ,et cela coute trés chére .Donc c’est la conbine qui marche et le marché noir de produits illicites va bon train .Il existe aussi une combine connue de beaucoup surtout les gens du corp médical qui possédent des bateaux ,ils mélangent du sérum physiologique dans le produit autorisé et ainsi ils restent deux fois plus longtemp sans sortir le bateau .Les produit interdits vendus au noir viennent des chantiers ou on utilise légalement ces saloperies ,il faut savoir que les pros on le droit mais pas la plaisance ,ce n’est pas étonnant qu’il y ai des dérives .Moi je mélange de la poudre de piment aux produits autorisés (recette africaine)c’est écolo et ça coute trois fois rien .


          • patrice (---.---.41.18) 11 septembre 2006 17:56

            C’est aussi vrais qu’il manque de place pour les bateaux de plaisance dans le bassin victime de la sécurité qu’il apporte aux marins d’eau douce .Trés peu vont au large ils sont bien en sécurité sur le plan d’eau ,beaucoup sont des notables bordelais et de la région ,alors le fait que ce soit une combine pour récupérer la place .ça rapporte énormément la location de places au port .


          • 3p (---.---.102.41) 11 septembre 2006 18:50

            Pour le coup du sérum physiologique, je doute un peu :

            Composition : eau purifiée et 0,9 pour cent de chlorure de sodium. (soit de l’eau légèrement salée, à une teneur proche de celle des larmes).

            Cà ne peut pas polluer le bassin, ni effrayer les organismes qui se collent sur les coques des embarcations.


          • toy (---.---.144.116) 11 septembre 2006 19:11

            Fin des année 70, début 80, il ya déjà eu de gros problèmes avec les peintures antifouling qui sont constituées de tributyl étain. C’est d’ailleurs en partie à cause de cette crise que les peintures antifouling ont été interdites pour la plaisance (mais pas pour les navires commerciaux !?). Ce sont des substances qui entraînent notamment des perturbations endocriniennes (en gros, toutes les bebettes se féminisent).

            Le problème actuel serait peut-être plutôt lié à l’urbanisation galopante et à l’augmentation des engins moteurs, qui peuvent polluer à terme les nappes phréatiques et les eaux du bassin.

            Il faut être conscient que ce type de problème de pollution en zone touristique va se généraliser dans les prochaines années avec les babyboomers qui prennent leur retraite et qui veulent aller ds des coins « naturels », souvent formés d’écosystèmes naturals. Ce problème existe actuellement au Québec, ou tout le monde veut avoir sa résidence secondaire ou de retraite au bord d’un lac. Un projet très contesté fait d’ailleurs bp parler de lui, c’est celui du Mont-Orford en Estrie (Québec).


            • Ar Brezonneg (---.---.72.192) 11 septembre 2006 21:05

              Les peintures au TBT sont certes toxiques et induisent des modifications des gênes des animaux et végétaux.... Toutefois elles sont toujours et encore utiliséees par les marins pêcheurs et les ostreiculteurs ex meme ! Il suffit d aller sur les aires de carenage à Lorient pour voir le trafic de peinture au TBT ! Une moque contre un coup de cidre...

              Et si on s interessait aux peintures aux téflon micronisé ? Cette saleté anti-écologique, en vente libre, est pire que le TBT ! En plus elle est non biodegradable

              Savez vous aussi que certains ont utilisé des arseniates de zinc mélangés aux goudrons, ou à de la peinture standard ? Ou même de vieilles peintures aux dérivés mercurieux ? (en provenance de l’étranger)

              Quant à la peinture aux oxydes de cuivre elles ne sont pas aussi dangereuses qu’on le prétend... Elles sont diabolisées pour des raisons marketing ! Et on leur fait une contre publicité parcequ elles ne coute rien ou presque. Dans ces conditions autant interdire le sulfate de cuivre dans les vignes, ou la bouillie bordelaise sur les arbres !

              Si on s’intéressait de très près à ce que racontent certains responsables de ports, on serait surpris de leur inféodation à certains fournisseurs industriels. malheureusement on n’entend que ces gens là sur les quais ! Ce sont des commercants qui trompent... Voila tout !


            • Demesure (---.---.99.249) 11 septembre 2006 19:31

              Bonjour,

              Je suis préoccupé comme vous par la santé du bassin et on peut ajouter d’autres observations :

              - Le fond du bassin s’envase pas mal à cause du moindre débit des rivières et nappes phréatique qui s’y déversent et jouent le role de chasse d’eau car il y a plus de prélèvement d’eau en amont pour l’agriculture et l’urbanisme. Des endroits comme Andernos qui il y a encore 30 ans avaient de larges étendues de sables sont devenues beaucoup moins agréable pour le marcheur ou le ramasseur de pallourde.A ce sujet, il faut préciser que les rejets urbains ne se font plus directement dans le bassin comme il y a encore peu grace à l’installation systématique de station d’épuration.La Leyre ne charrie plus des tas d’immondice et de pollution rejetée par les nombreux villages qu’elle traverse avec de se jeter dans le bassin.De ce coté, il y a une nette amélioration confirmée par l’évolution des tests bactériologiques faits par le Labo de Bordeaux et je ne peux que m’en réjouir.

              - Le pire de tout, c’est la couche de pétrole noire et odorante omniprésente venant du naufrage du Prestige smiley Une vraie catastrophe ignorée par bien des gens. On ne peut pas ramasser de palourde dans une seule vasière qui ne soit pas souillée de ce liquide noiratre qu’on sent au gout si on a le malheur de ne pas laisser dégorger les coquillages au moins un jour dans de l’eau renouvellée souvent.Marcher autour des cabanes tchanqué ou à plein d’autres endroits « sauvages » et se retrouver les ongles de pieds noirs de résidus du pétrole, ce n’est vraiment pas ... le pied.

              - Quant aux bateaux, meme si le bruit du moteur est insupportable (les voileux comprendront ce que je veux dire), leur nombre est quand meme limité exprès par le nombre de place de port restreint. C’est plutot les jet ski avec leur niveau de décibel ahurissant qui sont une véritable plaie (on les appelle « mouches à merde »). Mais comme ils n’ont pas d’anti-fouling comme pour tout ce qui est dayboating, ils ont un (petit) motif d’excuse. Pour ce qui est des déchets flottants, en été où il y a surpopulation de plaisanciers, je n’en vois pas plus qu’en hiver donc on ne peut pas vraiment se plaindre, pour l’instant.


              • tchoo (---.---.202.136) 12 septembre 2006 09:52

                Même si tous ce que je lis ici, peut sembler vrai et censés, je ne vois pas vraiment le rapport avec la situation actuelle, où ces p........de souris meurent sans que l’on sache pourquoi !. Et si les huitres étaient mortelles (ce qui complètement faux) pour quoi pas les autres mollusques ? Pourquoi, dans ce cas là le principe de précaution ne s’applique pas au baignades aussi ? Des questions sans réponses !


                • marsiho (---.---.71.12) 2 octobre 2006 13:25

                  Je profite de cette réflexion intéressante pour évoquer le problème des lacs d’eau douce. Que ce soit aux Settons, dans le Morvan ou bien encore à Guerlédean en Bretagne, l’accroissement des activités nautiques à moteur commencent à provoquer des dégats. Non seulement par pollution sonore (20 jets ski qui tournent en même temps, cela temps de loin), mais surtout au niveau des hydrocarbures rejettés dans l’eau et l’air. Sans que cela émeuve particulièrement les conseils régionaux... Un patrimoine à disparaitre...


                  • vigidécharges audenge marcheprime (---.---.54.15) 9 octobre 2006 15:12

                    Vigidécharges Audenge-Marcheprime est une association de citoyens rassemblant des habitants d’Audenge et de Marcheprime, parmi eux deux scientifiques qui sont venus alimenter le débat avec des données nouvelles. Nous veillons à ce que l’option choisie par la communauté des communes (COBAN) pour remplacer l’actuel centre d’enfouissement technique d’Audenge, qui fermera fin 2007, n’ait pas d’impact sur les populations humaines et soit respectueuse de l’environnement.

                    Nous avons réalisé une étude cartographique rigoureuse montrant que :
                    - le travail dans le choix des terrains prospectés a été négligé
                    - des solutions alternatives sont possibles. Nous avons en effet mis en évidence l’existence de terrains isolés de plus de 4km des habitations où un centre de stockage de déchets aux conditions de réalisation strictes et aux zones d’apport limitées pourrait être respectueux des populations et de l’environnement fragile du Bassin d’Arcachon.

                    Informés de nos travaux et de nos propositions alternatives, la mairie d’Audenge et la société EDISIT ont toujours refusé la consultation citoyenne. En réponse à notre démarche ils ont alors cherché un deuxième puis un troisième terrain à prospecter toujours sur des sites inadaptés, très proches des habitations et jouxtant des cours d’eau, sans qu’il y ait pour l’instant une réelle intervention du président de la COBAN, réel responsable. C’est ainsi que le dossier officiel « les Cabanasses » a été remis aux conseillers municipaux et la modification du Plan Local d’Urbanisme a été votée le 14 septembre 2006. Ce site est localisé à 750m de la première habitation, à 1km du quartier d’Hougueyra et plaçant les premiers quartiers de Biganos sous les vents dominants de nord-ouest, il est situé sur les cours d’eau du Ponteil et d’Ayguemorte qui se jettent au niveau de Domaine de Certes et du port d’Audenge et où se trouvent entre autres, les derniers bassins d’élevage de sangsues médicinales, espèce hautement protégée compte tenu de leur interêt majeur en microchirurgie.

                    Outre le risque sur la santé humaine lié à la proximité des habitations, la très grande proximité de deux cours d’eau se jettant dans le Bassin d’Arcachon serait une grosse erreur qui a déjà été commise par le passé avec l’actuel CET d’Audenge. Nous avons réuni les résultats de dosages effectués par un laboratoire de l’Université de Bordeaux 1 sur des échantillons issus des différents cours d’eau qui se jettent dans le Bassin d’Arcachon et suivant deux marqueurs biologiques : les nitrates marqueurs de la pollution agricole et l’ammonium marqueur de la dégradation de la matière organique en condition anoxique. Ces données démontrent un épanchement de lixiviats (communément appelé jus de décharge) dans le Ponteil, cours d’eau qui jouxte le CET et se jette dans le Bassin d’Arcachon.

                    Ces données apportent un argument fort sur la nécessité de faire cesser l’activité de l’actuel CET d’Audenge d’une part, de le réhabiliter au plus vite d’autre part et surtout de ne pas reproduire la grave erreur d’implanter un centre de stockage de déchets à proximité d’un cours d’eau se jettant dans un système lagunaire aussi exceptionnel et fragile que le Bassin d’Arcachon.

                    L’association Vigidécharges Audenge Marcheprime organise une réunion publique le mercredi 25 octobre à 20h30 à la salle des fêtes de la Mairie d’Audenge, nous vous informerons davantage sur nos travaux, des experts seront là pour enrichir le débat. Nous comptons sur la mobilisation du plus grans nombre. La préservation du Bassin d’Arcachon nous tient tous à coeur, agissons !


                    • Claude Allègre (---.---.64.135) 9 octobre 2006 15:28

                      1/le bassin s’envase comme le mont stmichel ,c’est inéluctable !

                      2/le tourisme (hotellerie,marina) est plus « porteur » pour les notables du coin

                      3/la pollution existe et s’amplifiera (les boues et limons vont relarguer les saloperies sédimentées depuis 50 ans !)

                      4/Les « huitres tueuses » sont un réglement de compte politique


                      • bubu (---.---.70.140) 14 janvier 2007 21:41

                        Je navigue sur le bassin de temps à autre l’été et à la voile uniquement ( dériveur armé en ex6éme Cat mis à l’eau au port de la Barbotière à Gujan.) Le Bassin se mérite . J’ai toujours plaisir à croiser les sillages des plates partant pour les parcs et à saluer d’un petit signe de la main les ostréiculteurs à bord, par contre que dire des hors- bords qui viennent à vous raser le long du bord (le plaisir est peut-etre de provoquer la plus haute vague de sillage possible ???..) enfin .... Le jour ou le pétrole aura disparu.....La voile retrouvera sa noblesse ...Mes ancétres Sardiniers de Gujan naviguait à la voile...


                        • (---.---.172.71) 14 avril 2007 16:36

                          Le Bassin d’Arcachon,

                          Il est regretable que le désensablement du bassin et la création de « courants obligés et controlés comme cela existe dans les polders de hollande » n’aient jamais été pris en compte par les élus et les écolos.Vouloir faire sécherles boues retirées dans les bassins à poisson avant de les trater me paraissent des solutions surrannées. Compte tenu du désengagement de l’état et de l’endettement du conseil régional des communes commencent à réagir et se rendent compte que le seul moyen pour améliorer leur finance est de donner, au travers de la COBAN et COBAS leur accord sur la TIPP par exemple ( Prix de l’essence plus chère que sur l’autoroute) et de tranformer les cabanes des ostréculteurs en pavillon de luxe ( 4000,00€ du m2 + TLE+raccordement aux égouts+FONCIER+Taxe des ordures ménagères +++++ de rapport qu’une cabane d’ostréiculteur ........). L’Europe étant excédentaire en matière de production d’huitres, La teste de Buch a pris des mesures pour anticiper la disparition des ostréiculteurs en donnant des permis de construire sur le port de La Teste pour la réalisation de superbes pavillons avec piscine ( 550.000€ en moyenne). Prochainement nous allons assiter tout le long du Bassin à la création de superbes marinas avec anneaupour bateau qui réglera en partie le problème des portsde plaisance et le financement des communes.Il est regrettable que de nombreuses associations bloquent en permanence l’évolution de nombreux projets dontles élus ne sont pas pressés de voir aboutir et pendant ce temps là le financement prévu est utilisé à d’autres fins. . Le jour où le projet est accepté par tout le monde il faut attendre 10 ans pour obtenir le financement et les emplois inhérents sont partis ailleurs.( Une association a été créée à Andernos pour s’opposer à l’arrachage de 6 platanes !!!!!!). C’est une magnifique région qui a pris beaucoup trop de retard sur ses moyens de transport, ses moyens routiers,ses moyens de santé,en matière de logement,traitement des ordures ménagères,une seule ligne électrique ( chaque coupure est vécue comme un drame)pas de création d’emploi......... et qui ne peut que vivre qu’un développement économique réduit compte tenu de ses faibles ressources.


                          • melymelo 14 mars 2008 14:25

                            Bonjour,

                            Je suis d’accord avec l’article, au niveau de la pollution du bassin. que faire face à ce problème face aux promoteurs qui veulent grapiller de plus en plus le littoral, alors que nous avons la chance énorme d’avoir un système écologique si près de nous, à observer ?

                            Que va t-on laisser à nos enfants, pourquoi détruire ce patrimoine que la nature nous a généreusement donné !!

                            Il faudrait que les gens réagissent, respectons les règles de conduite qui sont données en mer et sur terre sinon tout est voué à disparaître, les oiseaux, les poissons(c’est déjà en cours), .... !!!

                            Mon ami qui est pêcheur de palourdes ne voit aucune issue !!! les ostréiculteurs ont été mal mais faut savoir qu’un nombre considérable de pêcheurs de palourdes sont mal aussi !!!!on les traite de pilleurs alors qu’ils ne font qu’essayer de survivre je ne suis pas scientifique, mais je crois quand on me dit qu’il y a une dégénérescence de l’espèce, même si on leur laisse le temps de grandir elle ne seront pas plus grandes que celles qui existent déjà, sauf si on reseme une autre espèce de palourdes !!!!

                            Et notre forêt, que va t-elle devenir ? du bêton ? NE FAISONS PAS COMME EN AMAZONIE OU LA FORET EST DETRUITE, LES FORETS SONT NOS POUMONS !!!!!!!

                            c’est triste et désolant à notre époque de voir que l’espèce humaine, animale et végétale n’est rien comparaît à l’argent !!!!

                            Je voulais juste réagir à l’article au problème de pollution, je me suis peut être enflammée dans mon écriture car j’ai peur que nos enfants, les générations futures ne connaissent pas ce qu’on a pu connaître nous, et surtout comment leur expliquer qu’on est en train de tout détruire !!!!

                             

                             

                             

                             

                             

                             

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