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Accueil du site > Actualités > Société > Question de papiers ou d’humanité ?

Question de papiers ou d’humanité ?

Dans un monde de déséquilibres notoires, comment assumer ses différences sans donner de réponse ? Le 20 juin, on célébrait la « Journée mondiale des réfugiés ».

304c25096d1dd24bf1de24b2375ecd3a.jpgEn écoutant la radio ce matin, je me suis senti entre deux chaises en pensant aux personnes arrivant de l’étranger, réfugiées, dans l’illégalité des sans-papiers, que l’on parque dans un confinement assez "carcéral" (n’ayons pas peur des mots), et aux travailleurs locaux qui vivent également des moments difficiles parfois à cause de la prise de postes de travail par la clandestinité ou les tarifs hors concurrence de ces réfugiés.


Nous ne sommes pas à une contradiction près. Donc, pourquoi ne pas l’analyser et chercher des réponses en dehors de tout esprit conflictuel. Les dilemmes s’amoncellent et notre monde tourne à des vitesses tellement différentes. Les intermédiaires qui profitent de situations anormales ont aussi pignon sur rue, mais la question n’est pas là, cette fois.

Tout d’abord, Frédérique Mawet, directrice du CIRE, pour "Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers" en Belgique, était l’invitée du journaliste Jean-Pierre Jacqmin le 24 février 2006. Ce n’est pas récent. Mais est-on très différent dans les conclusions dans notre terre dite d’asile ?

Voici des passages de l’interview, riches d’enseignement et de réflexions :

JPJA - Alors venir ici ou rester chez eux ? Est-ce que tout le débat politique ne se réduit pas à ce que dit la chanson : "C’est déjà ça" d’Alain Souchon ?
FM - Effectivement Alain Souchon nous parle de ces gens qui sont poussés sur les routes par les guerres, les violences, les régimes totalitaires, la faim, les désastres écologiques, mais aussi le besoin de monnayer sa force de travail simplement.
JPJA - Est-ce que la solution, c’est de régulariser les gens, ou plutôt de leur permettre de retourner chez eux et finalement de développer les pays chez eux ?
FM - Il n’y a pas une solution, mais en tout cas, c’est là-dessus que les ONG se battent, que les syndicats aussi sont prêts à se battre et que les sans-papiers réclament notamment. Il faut des procédures claires, des procédures dans lesquelles les gens s’y retrouvent, des procédures qui donnent des garanties juridiques. On n’est pas du tout de ce cas de figure actuellement.
JPJA - Il y a combien de personnes étrangères en attente de statut, qu’elles soient, je vais dire sans-papiers, ou en voie de régularisation pour le moment en Belgique ? Est-ce qu’on a une idée du nombre de clandestins par exemple ?

FM - Du nombre du clandestins, on considère qu’on doit être à peu près au même nombre qu’avant l’opération de 1999-2000. Quelques 100.000 à 120.000. On estime par exemple qu’il y a actuellement 25.000 personnes qui sont en attente de réponse à leur recours au Conseil d’Etat. Ces 25.000 personnes qui sont en recours au Conseil d’Etat, il devrait y avoir des mesures prises pour elles dans la suite des réformes. Il devra y avoir des mesures transitoires qui vont dire ce qui va se passer pour les anciens dossiers, une fois que les procédures auront été réformées. Pour les autres, ce qu’on demande, ce n’est pas une régularisation en bloc, c’est un processus de régularisation qui soit mis dans la loi, qui soit clair avec des critères clairs, auxquels les gens puissent se référer. Il n’y a rien de pire que le flou.... Je pense que les opérations "one shot" ne sont pas bonnes, elles sont des coups ponctuels mais parfois nécessaires. Je pense que l’opération 1999-2000 a permis quand même à une quarantaine de milliers de personnes de trouver des solutions, qui attendaient dans la clandestinité. Mais ce n’est pas comme ça qu’on doit procéder, je pense que ce n’est pas digne, il faut un processus permanent... L’affaire des Afghans à Sainte-Croix, c’est-à-dire des gens qui attendaient depuis plusieurs années, trois, quatre ans et même beaucoup plus, dans la procédure d’asile s’appelle de la "mal-administration". Une procédure de régularisation permanente ne veut pas du tout dire accepter tout le monde à tout moment. Ca veut dire clairement sur la base de quels critères les gens vont être acceptés. C’est sortir du flou. Et nous pensons que l’appel d’air se fait aussi largement par le flou, par le fait que tout le monde peut essayer, tout le monde peut risquer sa chance, puisque aujourd’hui, il n’y a pas de critères. Déboutés, ils peuvent poser ce recours, mais il n’est pas suspensif, ils peuvent être encore accueillis, certains sont encore dans le processus d’accueil des demandeurs d’asile. Mais à tout moment, ils peuvent être expulsés. Comme d’ailleurs les grévistes de la faim qui sont à l’église, et disent : « Voilà, c’est maintenant, c’est important, et on va se mobiliser là-dessus jusqu’au bout, jusqu’à aboutir à ce qu’on attend et à ce qu’on estime juste. »

JPJA - Mais dans le discours que vous tenez, c’est plutôt « on doit régulariser tout le monde, tous ceux qui sont là »...
FM - Non, je ne dis pas qu’il faut régulariser tout le monde malheureusement. Je pense qu’un jour, il faudra arriver à la libre circulation des gens. Il n’y a pas de raison que seuls les riches, les biens, les capitaux circulent. Il faut que les gens, un jour, puissent aussi circuler. Pas mal de ces personnes sont effectivement arrivées par l’asile et avaient de bonnes raisons qui ne sont pas forcément prises en compte par la Belgique selon la convention de Genève. Il y a eu à peine 16.000 personnes qui ont demandé l’asile. Ils viennent de Russie, ils viennent du Congo, Congo RDC, ils viennent de Serbie Monténégro, d’Irak et de Slovaquie, pour les principales nationalités qui demandent l’asile. Il y a effectivement toutes les situations et qu’on rabat un peu vite sur la question des réfugiés économiques. Il y a effectivement des gens qui ont besoin de monnayer leur force de travail et qui viennent pour ça. Mais si vous regardez les conditions dans lesquelles ils vivent. Prenons un exemple au hasard, qui est quand même fort revenu, qui a défrayé la chronique en Belgique : l’Iran. Les Iraniens qui viennent et qui vivent dans un régime totalitaire qui sanctionne le moindre acte. Il y a mille et un problèmes d’oppression, de mauvaise prise en compte, de régimes qui ne sont pas démocratiques, de difficultés d’existence, de difficultés de vie que les gens rencontrent chez eux, qui les poussent à venir nous demander protection. Enfermer les mineurs, c’est incroyable. Mais enfermer des étrangers, en gros 8.000 personnes par an dont des enfants, qui n’ont commis aucun autre délit que de ne pas avoir le bon papier.

Jeudi, 16 mars 2006, 130 grévistes de la fin acceptaient après 24 jours de suspendre leur grève de la faim après cinq mois dans l’église Saint-Boniface. Suspendre, car ils ne sont pas sûrs de recevoir des papiers à durée illimitée. Je ne sais si vous serez comme moi après cette lecture. Quant à moi, je me suis senti un peu gêné et très perplexe. Comment réagir ? Comment rester objectif ? Défendre les gens qui se retrouvent concurrencés dans leur travail par des travailleurs qui recherchent à tout prix une place au "soleil" au figuré après avoir quitté le "soleil" au sens propre. Sans démagogie aucune, garder un discours cohérent face à ce dilemme du refus d’ouverture à la main-d’oeuvre bon marché et, dans le même temps, penser aux travailleurs qui se retrouvent au chômage souvent par la suite. La circulation des biens est une des règles du commerce. La circulation des personnes n’est certes pas qu’une prolongation logique de la même idée. Terre, tu auras encore beaucoup de mal à absorber la multiplication de ces hommes qui veulent vivre de mieux en mieux. La diversité et surtout la disparité sont de ce monde. Misère d’ici et énormément de misère d’ailleurs, nous ne sommes pas tous dans le même bateau, il faut bien le constater. L’histoire de l’immigration est tragique. Nous avons eu Semira Adamou dans notre histoire qui après avoir vécu pendant un temps long dans des "centres fermés" a reçu son ticket de retour entourée de gendarmes et qui en est morte. Morte, d’avoir trop espéré en notre pays, d’avoir cru à l’égalité des chances et s’en est étouffée par les coussins appliqués de force sur son visage pour la faire taire. Etre réfugié dans des camps ou dans des enclos fermés. La différence est en du "plus dur", c’est tout.

Un demi-million de personnes se trouvent actuellement en quête d’"évasion" en Mauritanie pour passer aux Canaries ou par l’île de Lampedusa puisque les portes marocaines de Ceuta et Mellilia sont fermées. La protection, la protection subsidiaire vise quelque chose d’extrêmement simple. Quand il y a une situation de violence généralisée, ce qui est le cas d’un certain nombre de pays dans le monde, en particulier en Afrique, les personnes devraient pouvoir obtenir un statut de séjour en Belgique en collaboration avec les autres pays d’Europe avec l’idée de "protection subsidiaire". L’asile, c’est un droit et, comme tout droit subjectif, il doit être reconnu, consacré par une juridiction.

D’après l’Echo (31-mars-2006), les Etats membres de l’UE sont incapables de déterminer avec précision les flux migratoires après une étude (projet Thesim) pour harmoniser les statistiques relatives à cette migration. Tirer des conclusions dans ce cas est bien aléatoire. Un futur plus "radieux" se préparerait-il ?

Le 20 juin 2007, une réfugiée d’Irak et un réfugié du Congo étaient les invités de la même radio.

Pourquoi veulent-ils quitter leur patrie ? Il suffit de s’y rendre pour comprendre et de relativiser nos petits problèmes locaux. Par manque de prise de conscience de la part des pays riches du Nord, on va très probablement rester confrontés à ce problème de pression migratoire pour longtemps encore.

L’importance du problème du Sud et des moyens qu’il fallait y consacrer a été sous-estimée au départ des politiques de développement. L’Australie et le Canada, grâce à une plus grande facilité d’accueil, eu égard à l’étendue de leurs territoires, organisent apparemment mieux l’immigration.

Nous avons besoin de migrants dans nos pays pour garder une ligne démographique suffisante au développement du Nord et par ricochet du Sud. Quelle limite à l’hospitalité est-elle acceptable pour ne pas tomber à plein dans les situations des sans-abri et des sans-papiers dont on a parlé plus haut ?

La démocratie est aussi en jeu qui se verrait avoir des politiciens arrivés au pouvoir qui refuseraient en définitive toute politique de solidarité Nord-Sud. Des règles sont nécessaires et des limites cohérentes correspondant à un besoin réel des pays accueillants en terme d’emplois, pour ne pas faire des émigrés de nouveaux chômeurs.

L’immigration sélective qui ferait entrer des gens ayant un métier en corrélation avec les besoins pour les réguler reste assez élitiste.

Dans le même temps, les pays de l’est de l’Europe ont une population aussi demanderesse. L’Est et le Sud ont et devront avoir des pays qui ont des dirigeants qui participent à l’effort.et contribuent au développement de leur population d’origine. Par les flux financiers des réfugiés qui versent une partie de leurs revenus vers leur pays d’origine. Dans le monde, 120 milliards d’euros par an repartent par le chemin inverse vers leur famille et accélèrent ainsi le développement propre du pays. Une réelle politique de coopération au développement par échange de « bons procédés financiers » dans des programmes structurés de développement pourrait être à la base.

Il y a les réfugiés pour cause économique, ceux qui fuient leur pays car ils y sont en danger, mais il faut compter aussi sur la fuite des cerveaux avec 25 % à 50 % des étudiants de ces pays en voie de développement qui sortent de leur pays pour faire leurs études et restent ensuite dans celui qui les a accueillis pendant leur formation.

Quand on sait qu’il manque de personnel médical dans le Sud, cela creuse l’écart et ce n’est qu’en assurant un salaire décent et des conditions de travail convenables qu’ils retourneraient, de bonne grâce, d’où ils sont venus et contribueraient au bien-être des populations d’origine. Le HCR dénombre 50 millions de réfugiés dans le monde en permanence.

Même si cela est un peu tard, limiter le départ des gens par l’émigration en travaillant aux sources de l’émigration et du problème, lui-même, par l’augmentation des moyens plus vite, par la recherche de solution durable, on réduira les flux migratoires.

Les "boat people" risquent leur vie sur les vagues de leur évasion à la dérive vers l’inconnu. Une navigation ratée ne semble pas les avoir changés dans leur décision. Payer leur droit de passage de plus en plus cher pèse moins que la volonté de quitter leur pays. Les Canaries, l’île de Lampedusa et l’Espagne sont des eldorados.

Une fois dans les "murs" du pays qui a "accueilli" le clandestin, le chemin de croix pour lui ne s’arrête pas là. Malgré une nouvelle rédaction "light" de la directive Bolkestein dans laquelle le principe du pays d’origine n’apparaît plus comme règle générale, il se trouvera très vite confronté au droit international privé et aux droits des consommateurs qui supplanteraient les effets de la directive amendée. Libéraliser les échanges reste la base de l’accord. Aucune autorisation préalable n’est requise à la circulation d’un travailleur détaché à l’étranger. Des études ont évalué la fraude sociale à 15 % du PIB dans l’Union européenne avec la Belgique dans le peloton de tête avec un coût minimum de près de 2 milliards d’euros.

Un employeur "indélicat" qui n’a pas déclaré à l’ONSS les prestations de travailleurs reste une prérogative de contrôle de l’inspection sociale qui se soldera parfois par une simple amende administrative.

La France a un projet qui veut notamment mener une politique d’immigration dite choisie qui revient, en fait, à instaurer un tri sélectif en fonction des nécessités économiques du pays accueillant. Le gouvernement français veut attirer des étudiants et des actifs de haut niveau à qui il décernerait un titre de séjour baptisé « compétences et talents ». Les autres seraient plutôt des "immigrés jetables". Cette carte, dit le projet, serait réservée aux étrangers « susceptibles de participer de façon significative et durable au développement économique et au rayonnement, notamment intellectuel, culturel ou sportif, de la France ou de leur pays d’origine ». Outre son aspect « marché aux esclaves », ce projet constitue une véritable menace pour les pays en développement qui, pour des raisons évidentes, éprouvent déjà tellement de difficultés non seulement à former des cadres mais aussi à éviter leur exode. En fait, des projets de ce type organisent d’une manière cynique et destructrice l’hémorragie cérébrale du tiers-monde.

En avril 2006, aux États-Unis, un compromis était proposé à la commission, compromis qui consistait en une régularisation de 7 millions de clandestins vivant depuis plus de cinq ans sur le territoire, s’ils payaient une amende et parlaient l’anglais couramment. Dans le même temps, le gouvernement annonçait qu’il voulait stopper l’immigration nouvelle, imaginait un mur pour se séparer du Mexique. S’il est vrai que les États-Unis accueillent le plus d’immigrés dans le monde (1 million par an), il faut se rappeler que ce n’est pas gratuit.

L’"American dream" en a besoin pour des raisons économiques et si certains immigrés s’en sortent bien, d’autres doivent se contenter de 5 dollars par heure dans un pays où le niveau de vie est très cher.

L’immigration sera le défit majeur de ce début de siècle. Le drame humanitaire qu’il représente ne pourra que s’accentuer au cours des années qui viennent. L’Europe parle toujours d’une voix plurielle et reste à la traîne partagée entre la forteresse et l’ouverture des vannes sans exceptions. Un demi million de "sans-papiers" comblera-t-il le trou dans la démographie dégraissante des "avec-papiers" ?

Une invasion planifiée correctement deviendrait une véritable intégration. Entre-temps, on se consulte au sommet et on saute sur la vague de la sévérité ou de la solidarité dans la mer démontée de la mondialisation.

Le 18 décembre 1990 a été décrétée la Journée Internationale des Migrants qui précise les droits de ces travailleurs. Donner l’égalité des chances en est le but principal. A l’anniversaire de 2006, la reine Paola a été prise comme le symbole.

Le magazine La Recherche se posait la question en octobre 2006 de ce que pensait la science des races. On y découvre avec étonnement qu’il existe déjà un médicament spécifiquement pour une population noire (Bidil) indiquée dans le traitement des insuffisances cardiaques. Problème d’éthique qui n’a pas manqué de trouver de multiples critiques sur son chemin. Se soigner selon son origine en suivant d’éventuelles frontières du génome humain serait le répondant. Il est pourtant tout à fait prouvé que des individus de différents continents sont à peine moins semblables que ceux d’un même continent suivant l’étude de David Hinds. Y aurait-il un pluriel au mot "race" ? L’appartenance à une race n’est qu’une question de principe identitaire de l’individu. Le code génétique serait plus vraisemblablement un code de conduite.


"Nous sommes tous des réfugiés", chantait Julien Clerc en collaboration avec le HCR.


Ensuite, je me suis fait tout petit et je réfléchis car il s’agit du futur de la cohabitation des hommes sur notre planète.

  • "Je n’existe plus, puisque je n’ai plus de papiers", Mikhaïl Boulgakov

  • "Pour savoir la pensée de nos ennemis, nous ouvririons leurs coeurs ; ouvrir leurs papiers est plus légitime", William Shakespeare

  • "Ou on a des papiers en règle et on s’embête - ou on choisit l’amour et on a des embêtements...", Jean Anouilh

  • "La plus grande et la plus émouvante histoire serait l’histoire des hommes sans histoire, des hommes sans papiers, mais elle est impossible à écrire.", Jean Guéhenno


Problème archi onnu et pourtant toujours actuel et qu’il faut remettre à jour à chaque anniversaire de ce monde qui n’est décidemment pas le meilleur des mondes.


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13 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 21 juin 2007 13:20

    « Passer notre amour à la machine » serait plus d’actualité, hélas, avec Hortefeux et sa machine à broyer nos valeurs humanistes. L’homme sans papiers est à la merci des gens qui l’exploitent et qui ont pognon sur rue...


    • L'enfoiré L’enfoiré 21 juin 2007 13:28

      Salut Tavernou,

      Quels mots justes... Mon article ne fera, comme d’habitude, pas changer le monde. Faut pas rêver, comme dirait quelqu’un.

      Se rappeler à certains points d’arrêt anniversaires remettent le couvert pour le nord et les désirs d’avoir des couverts pour le sud. smiley


    • cimade63 cimade63 22 juin 2007 12:26

      @ l auteur,

      article un peu long, mais fort interessant ! Dans votre partie « développement » vous rappelez à juste titre que les migrants participe activement à l apport de capitaux dans leurs pays d ’origine. Cet apport, ou en tout cas ce qu on en connait, represente globalement le DOUBLE de l’aide economique des pays industrialises vers les « Pays en Voie de Developpement ». et si on considere les flux informels ( qui ne passent pas par les banques) on estime ce total a + de 400 milliards de dollars...soit quasiment 4 fois plus que l aide...

      et malheureusement nous savons aujourd’hui que l aide europeenne est devoyée : elle sert a equipe les polices et armees des pays limitrophes à l’europe pour qu ils surveillent les frontieres a la place de l europe, voir a externaliser la demande d asile. il faut le savoir l aide permet de financer la police et l armee de kadhafi... http://www.blogg.org/blog-58823-billet-567138.html

      j avais aussi envie de rajouter qu on ne peut pas parler de developpement sans poser la question de la dette... la dette maintien ces pays dans un etat de sous developpement, quand 75% des ressources servent au remboursement de la dette, ils ne servent pas a l education, aux infrastructures, a la sante, a la democratisation, a l economie, etc...

      je ne voudrais pas etre trop long donc je finirais par vous conseiller ce dossier des echos : http://www.lesechos.fr/info/inter/200070247.htm

      et biensur de consulter regulierement notre blog !


    • L'enfoiré L’enfoiré 22 juin 2007 13:25

      @Cimade,

      « article un peu long »

      >>> Sorry, je ne fais pas dans le reader digest. smiley Pas beaucoup de développement sur votre site. Un phrase et puis s’en vont. smiley

      « l’aide economique des pays industrialises vers les »Pays en Voie de Developpement« . ... a + de 400 milliards de dollars...soit quasiment 4 fois plus que l aide... »

      >>> C’est ce que j’ai entendu, en efft.

      « l aide europeenne est devoyée »

      >>> Si elle transite par les autorités, c’est assez prévisible.

      « la question de la dette... la dette maintien ces pays dans un etat de sous developpement »

      >>> Très juste. En plus, il ne faut pas oublier que les prix des exportations des pays qui souffrent de la dette sont fixés par les acheteurs et non par les vendeurs.


    • marcel 21 juin 2007 14:24

      Et si l’on mettait l’existence de tels problème sur le dos de la natalité galopante des pays fournisseurs de réfugiés- immigrés-esclaves futurs-déplacés divers et l’incroyable impéritie des gouvernements de ces pays ?(incompétence,corruption endémique,...). Le lien entre démographie galopante et immigration-marché aux esclaves est clairement établi :par leur surnatalité les pays dits pauvres" alimentent le réservoir aux esclaves et les exploiteurs puisent ad nutum dans celui- ci,pourquoi se gêneraient-ils d’ailleurs ?

      Au sujet du besoin en immigrants pour compenser une natalité « de souche » anémique,voilà un argument qui m’amuse beaucoup :imaginez-vous vivant en belgique,par exemple,avec une population ramenée par exemple à 3 millions d’habitants ;ceci serait atroce car nous n’aurions plus nos embouteillages,l’air deviendrait respirable(horresco referens),nous ne serions plus assis sur les genoux du voisin dans le train,nous mangerions des produits plus sains(pouah) / Bigre,quel tableau cauchemardesque que cette dépopulation.


      • L'enfoiré L’enfoiré 21 juin 2007 14:41

        @Marcel,

        Le problème de natalité est tout bonnement naturel et régulé par les besoins dans l’environnement.

        Quand on ne parvient pas à conserver la continuation d’une espèce par la « qualité de vie », on le fait par la « quantité de la population ». La survie de tout être vivant travaille dans ce sens.

        En France, la natalité remonte en flèche, ai-je lu. Je n’ai pas les chiffres, mais il est clair que l’on met le paquet pour que cela marche dans ce sens. (Le Nouvel Obs en parlait récemment)

        En Allemagne, c’est tout le contraire. Pas beaucoup de crèches, ni d’aides aux parents. Alors, on préfère la carrière plutôt que les enfants.

        Tout est une question de moyens investis ou non. Il ne faut pas oublier que pour garder une population constante, il faudrait rester autour de 2 enfants. C’est statistique.

        En Chine, les allocations étaient payées (je ne sais si c’est toujours le cas) pour le premier enfant et c’était le « bâton » quand le deuxième se présentait.

        Le problème démographique est là quand il n’y a pas le moindre ajustement possible des deux côtés (population et autorité).


      • marcel 21 juin 2007 15:07

        @ enfoiré : le taux en france est de 2.10 (au-delà du taux de renouvellement) pour l’avoir lu quelque part et est surtout le fait de la natalité excessive des immigrés. J’ai établi un lien entre le pays où nous habitons tous deux à savoir la belgique:ce pays est un exemple mondial de surpopulation(densité démographique de plus de 300 hab/km2) et en même temps d’accueil irresponsable d’immigrés/réfugiés/candidats à l’esclavage .


        • L'enfoiré L’enfoiré 21 juin 2007 15:15

          Marcel,

          Vrai. Je l’exprimais dans « Europe irisée » (qui n’a naturellement pas été applaudi sur cette antenne, comme je m’en doutais), il y a du chemin à faire pour harmoniser tout cela.

          Et pourtant, quand ce n’est pas par les portes, ce sera par les fenêtres que cela se passera. Désolé de devoir te l’apprendre. Demain, le melting pot sera bien de la partie.

          Vivement la vie sur Mars, c’est plus loin du soleil. smiley


        • cimade63 cimade63 22 juin 2007 12:49

          @marcel

          « est surtout le fait de la natalité excessive des immigrés » ou est ce que vous avez lu ca ? parce que je vous propose de lire autre chose : le rapport de HERAN, directeur de l’INED : http://laboucheriechevaline.blogspirit.com/files/synthese_heran.pdf N°482 de POPULATION et SOCIETE janvier 2004 et son livre « le temps des immigres » d’avril 2007

          "Les femmes immigrées sont trop peu nombreuses pour que leur fécondité, légèrement supérieure à celle des Françaises, ait une influence décisive sur le taux de fécondité générale du pays. "Les jeunes issus de l’immigration, et désormais visibles dans l’espace public, sont nés il y a quinze ou vingt ans. Ils sont le fruit d’un régime de fécondité largement révolu« , affirme François Héran »


        • dan 25 juin 2007 21:34

          Il n’y a plus de place en Europe,la barque est pleine,il n’y a plus assez de terre,plus assez d’eau,plus assez d’espace vert et la pollution est partout.-----l’immigration en majorité est une immigration capitaliste et j’ai bien peur que ceux qui fuient la guerre vont amener la guerre avec eux--------donc STOP ou alors qu’ils se réfugient ailleurs qu’en Europe.

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