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Les commentaires de Esteban Manchego



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 4 janvier 2019 17:45

    Quelques inexactitudes :

    Eric Drouet n’a pas été arrêté avec « des » mais avec « un » objet contondant, plus précisément une « matraque en bois avec une lanière, comme pour l’accrocher au poignet »

    d’après la description du parquet. Quant aux projectiles, je n’en ai trouvé aucune trace, merci d’indiquer votre source. 

    Par ailleurs, il n’a pas dit qu’il voulait « prendre l’Elysée » mais « rentrer dedans » (grosse nuance, quand même, c’est vous qui interprétez). D’ailleurs, le lendemain, il précise : « J’ai jamais dit que je voulais aller à l’Elysée pour tout casser mais pour se faire entendre »

    Je lisais votre article avec intérêt jusqu’à ce paragraphe, qui m’a mis le doute, et surtout jusqu’à la phrase : "Comme d’habitude depuis le début de ce mouvement social, rouges et bruns marchent main dans la main

    ". Ou comment on passe du factuel à l’idéologique. Je ne partage pas vos idées politiques, ce qui ne m’empêche pas de lire un article factuel et étayé, quelles que soient les idées de son auteur.

    Soit vous faîtes un article factuel, soit un article militant, mais là du coup, ce ton partisan, plus les quelques erreurs factuelles, ça entame la crédibilité de l’ensemble votre article (qu’il faudrait fact-checker dans son ensemble) qu’on sent écrit à charge, quitte à forcer le trait. Dommage, je trouvais le début assez convaincant.

    Les citations sont extraites du portrait de Libé de Drouet :

    https://www.liberation.fr/france/2019/01/03/eric-drouet-nuit-au-frais-et-cris-d-orfraie_1700931




  • Esteban Manchego Esteban Manchego 27 mars 2012 15:48

    @wesson 

    10% du prix final, ça me paraît très peu, vous avez des données sur ce point ? 

    Merci


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 27 mars 2012 15:37

    Le propos est à nuancer mais sur le fond reste pertinent (augmentation sur la longue durée de la part des profits au détriment des salaires). Par rapport aux années 1960, augmentation d’environ 5 points et 7-9 points selon les années par rapport à la période 1976-1982 (plutôt exceptionnelle). 


    Ces chiffres s’appuient sur le rapport Cotis, directeur général de l’INSEE, qui date de 2009 : 

    Pour d’autres discussions sur ce thème, la « desintox » de Libé, un peu de mauvaise foi selon moi : 

    et un article de fakir, qui désintox la desintox (par rapport à l’intervention de F. Lenglet) : 


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 27 mars 2012 15:25
    J’aimerais vous croire sur parole mais je ne suis pas encore tout à fait convaincu. D’accord avec vous sur le fait qu’on peut difficilement vivre décemment avec le SMIC. Par contre, je vais me faire l’avocat du diable, vous affirmez : 

    Avec la limitation des hauts salaires, il y aura largement de quoi permettre aux entreprises artisanales, aux TPE (toutes petites entreprises) et aux PME (petites et moyennes entreprises) de payer à leurs salariés ce nouveau SMIC.

    A mon avis, c’est cette partie qui est à expliquer. Je ne vois pas bien le rapport : la limitation des hauts salaires permettra aux salariés des grandes entreprises d’être mieux payés certes, mais cela ne va pas augmenter les ressources des TPE/PME. 

    Votre raisonnement est que l’augmentation des salaires va provoquer l’augmentation de la consommation et donc le carnet de commande des TPE/PME (cercle vertueux keynésien). Mais ne risque-t-il pas d’y avoir un décalage dans le temps et le premier effet sera d’entraîner un problème de trésorerie des TPE/PME avec un risque d’étranglement, faillite, chômage, baisse du pouvoir d’achat etc. (cercle vicieux). Qu’est-ce qui nous garantit que ces mesures vont bien aller dans le sens d’un cercle vertueux et non pas dans celui d’un cercle vicieux ? Je trouve que cela manque encore d’arguments. 

    Par ailleurs, vous écartez un peu vite, il me semble le problème de l’économie ouverte, qui a été à l’origine de l’échec des politiques de relance keynésienne post-crise pétrolière et qui est un point central dans l’argumentaire des libéraux. 

    Je voudrais enfin souligner le fait que l’argument du déplacement du partage des richesses entre capital et travail est à nuancer : il y a bien un différentiel de 7% par rapport à la période 1976-1982 (donc depuis 30 ans et non 25, différence de 74% à 67% actuellement pour les salaires dans la valeur ajoutée), mais le niveau était conjoncturellement élevé. Par rapport, à la période 1959-1976, on est plutôt à 5%, ce qui laisse encore je vous l’accorde une bonne marge de manœuvre. 

    Merci de votre réponse. 

    Cordialement


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 27 mars 2012 13:42

    Mouais, pas très convaincant votre article, ça manque un peu d’arguments sérieux et vous ne faîtes que reprendre la doxa néolibérale : 

    -« Il n’y a pas d’alternatives » (je reformule un peu)
    -« En économie, la flexibilité est une règle » mais non vous croyez encore que l’économie est une science dure
    -« les entreprises françaises vont mal », ça dépend lesquelles
    -« le coût du travail est trop élevé » 

    J’avoue que je me pose aussi des questions sur le réalisme de la mesure sur le SMIC à 1700 euros et son impact sur les PME, mais comme le dit Mélenchon, vous arrivez à vivre avec le SMIC vous ? Moi, personnellement non, à moins de ne plus voir ses amis, de ne plus sortir, de manger des pâtes tous les jours, bref de se mettre en mode survie. Comment voulez-vous louer un logement décent quand vous toucher le SMIC et qu’en plus vous avez la mauvaise idée de vouloir des enfants.
     
    De l’autre côté, les patrons du CAC ne se posent pas de questions existentielles sur la compétitivité de leur entreprise quand ils s’augmentent de 34% (l’augmentation du FDG ne représente « que » 25%).

    Je voterai donc pour Mélenchon, non pas parce que je dis oui amen à tout ce qu’il propose mais parce qu’il est le seul à candidat crédible à remettre en question le système économique tel qu’il fonctionne actuellement :
    -Remettre la finance à sa place
    -Faire prévaloir l’intérêt du plus grand nombre sur celui d’une minorité de privilégiés 



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 15 février 2012 08:06

    Pardonnez-moi mais vous faîtes complètement fausse route. Le vrai problème c’est le poids démesuré de la psychanalyse que ce soit dans les institutions médicales, les médias et le fait que les parents manquent de choix pour le traitement de l’autisme (ici), alors qu’il est clair qu’elle ne sert strictement à rien quand elle n’est pas complètement nuisible. 


    Par ailleurs, je voudra is souligner que la psychanalyse se situe au-delà de toute scientificité et c’est bien là le problème. « La psychanalyse n’a pas à être évaluée comme toute autre discipline scientifique », « la guérison n’a pas de sens » Entre parenthèse, on ne voit pas bien pourquoi il faudrait aller voir un psychanalyste si on ne peut en attendre d’amélioration. 

    En effet, je pense qu’il y a une guerre contre la psychanalyse, mais celle-ci est nécessaire, car c’est une pratique inutile voire nuisible pour la société. 


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 17 octobre 2011 14:12

    C’est décevant de sa part, j’avais pourtant de l’estime pour lui. Il a loupé une bonne occasion de se taire. 



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 14 octobre 2011 12:31

    Votre argumentaire renforce ce que je pensais : M. Hollande ne sait pas vraiment de quoi il parle sur ce sujet et à lancer son recrutement de 60 000 professeurs comme une mesure phare un peu démagogique sans avoir réfléchi aux implications. 



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 14 octobre 2011 09:45

    Je trouve ce raisonnement assez triste finalement et donne du crédit à la thèse de Martine Aubry, présentant François Hollande, comme le candidat des sondeurs et par conséquent celui des médias. Je suis assez d’accord avec cette analyse. 


    Honnêtement, Hollande s’est bien rattrapé lors du dernier débat, mais lors des précédents, alors que les autres avançaient des propositions, lui restait dans le flou. Martine Aubry quand elle parle, on comprend, c’est clair, précis, détaillé. On a l’impression de savoir où elle veut aller. Hollande lui est, en grande partie, restait dans la rhétorique. Regardez le dernier débat, chaque fois, qu’on lui pose une question, au lieu de répondre directement, comme le fait Aubry, nous sort une longue tirade, typique de la politique politicienne, de telle sorte qu’à la fin on ne se souvient plus exactement de la question posée. 

    Après, vos arguments sont convainquants : soutien à DSK, proximité avec Alain Minc, tiédeur sur les questions de laïcité. N’empêche, ses prestations lors des débats ont été bien meilleures, même si je ne suis pas forcément d’accord avec la tournure que prend la fin de campagne (attaques trop personnelles). Je ne peux souscrire à votre argument selon lequel Hollande serait le mieux placé pour gagner face à Sarkozy. Cela a été le cas pour Edouard Balladur en 1995 et pour Ségolène Royal en 2007... Pour quel résultat ? Il faut oublier les sondages et voter pour le candidat qui nous semble le plus convainquant, sinon nous devenons les otages des instituts de sondage, qui montrent à chaque fois qu’ils relèvent plus de l’art divinatoire que de la science. 


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 13 octobre 2011 10:38
    Ouf, je suis de 1977, je l’ai échappé bel !

    J’avoue que j’ai un peu de mal à vous suivre. C’est quoi au juste un emmerdant ? Quel point commun entre Frédéric Lefebvre, Frédéric Lordon, Benoît Hamon à part le fait que visiblement ils vous ennuient ? 
    Le côté professeurs de vertus (dans ce cas exit les Lefebvre et compagnie) ? Les politiquement corrects (exit Lordon, Todd) ? 

    Entre tous les gens que vous citez, le niveau intellectuel n’est pas le même franchement... 

     




  • Esteban Manchego Esteban Manchego 12 octobre 2011 12:11

    M’étant coltiné trois ans de philosophie à l’université, je compatis. La philosophie universitaire en France est à présent froide et fade. 

    Froide : on s’efforce de parler le moins possible de sujets chauds, c’est à dire qui pourraient être l’objets de vives controverses dans l’espace public (politique, économie, relations interculturelles)
    Fade : elle n’est devenue qu’un musée poussiéreux des philosophes passés, qu’on s’efforce de toujours mieux interpréter et de rendre « modernes »... Les disputes entre érudits n’ont pour seul objet que de savoir qui est celui qui a le mieux compris son maître...

    Les sciences sociales sont bien plus stimulantes intellectuellement et la philosophie ne redevient intéressante que quand des spécialistes d’autres disciplines s’en emparent (par exemple damasio et descartes, lordon et spinoza...).


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 6 octobre 2011 10:36

    Hollande falot d’accord, mais je ne suis pas sûr qu’il ne tienne pas le choc dans les débats avec sarkozy, au contraire, c’est le propre des apparatchiks d’être maître dans l’art de la dialectique ! 


    Les piscines de Lille pour Martine Aubry, c’est quoi ?


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 6 octobre 2011 10:30

    Vous soulevez un point intéressant en effet, avec ce risque d’une mobilisation de la droite pour voter aux primaires, c’est un risque possible. Par contre mieux vaudrait voter pour Jean-Michel Baylet, du point de vue des opposants. 


    Aussi d’accord avec vous pour dire que François Hollande est d’une vacuité exaspérante, je ne comprends pas qu’il soit en tête des sondages. C’est apparemment le préféré des grands patrons (cf. magazine Entreprendre), faut-il y voir en lien ? En tout cas, ce qui est sûr c’est que ce sont les sondages qui le confortent dans sa place de premier de la classe. Les médias relaient cela et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils ne soient pas franchement critiques : personne ne relève le fait qu’il ne dise rien de concret, contrairement à ses concurrents. On salue au contraire son esprit de synthèse...

    Chaque fois qu’il parle pendant les débats, je n’entends qu’une chose : blablabla...


  • Esteban Manchego Esteban Manchego 6 mars 2010 08:26

    Article très intéressant, je suis d’accord avec votre diagnostic. Dirigeants et population ont leur part de responsabilité, mais dans des pays ayant vécu pendant 40 ans dans un système de prédation généralisée comme le Togo, il faut que l’impulsion vienne du sommet soit mise en oeuvre par des leaders visionnaires comme Sankara l’a fait au Burkina même s’il a été arrêté en cours de route. On va voir la proclamation des résultats mais je ne suis pas très optimiste vu les déclarations des militaires et principaux responsables du RPT.



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 8 juillet 2009 14:20

    Merci de parler du Togo, trop souvent oublié des médias français, mais j’ai un peu de mal à voir où vous voulez en venir dans votre article.
    S’agit-il de mettre dans le même panier RPT et opposition et de dire que peu importe le résultat des élections, les politiciens (RPT et opposition) ne feront rien pour la population, à part profiter des rentes auxquelles ils auront accès ?
    Concernant, les multiples projets qui ne manqueront pas d’éclore autour du processus électoral et financés par les « multinationales » (?), incitez-vous les togolais à profiter de cet argent (« empocher des miettes ») mais pour quoi au juste(« la prochaine occasion ») ?
    Vous appelez à un soulèvement populaire, en dehors des partis politiques ? à travers les partis d’opposition ?

    Par ailleurs, il y a beaucoup de points que vous n’abordez pas et qui seront à mon avis décisif pour l’élection de 2010.
    La stratégie du RPT me paraît assez clair : il va essayer de renouveler sa prouesse des dernières législatives soit de tricher « proprement », si je puis dire, c’est à dire sans utiliser la force. Profiter du découpage électoral qui lui est favorable et déverser des millions de CFA pour acheter soit les votes, soit les responsables de CELI/CENI. Et là c’est à la population togolaise de résister à l’appât du gain. 
    Pour l’opposition (disons UFC/CAR pour simplifier), les choses sont moins claires. Vont-ils réussir à s’entendre pour désigner un candidat unique et surtout crédible (pas comme en 2005 avec Bob Akitani) ? Gilchrist acceptera-t-il de céder sa place à quelqu’un de plus jeune ?
    Par ailleurs, la candidature de Koffi Yamgnane, me paraît intéressante maintenant qu’il a commencé sa campagne sur le terrain. Il pourrait très bien devenir un outsider sérieux, voire fédérer une partie de l’opposition traditionnelle, si sa candidature connaissait un véritable engouement populaire. A priori, il devrait obtenir de la France, sinon un soutien, du moins un feu orange (nécessaire pour abandonner sa nationalité française). Ce sera là un point crucial pour ces élections : que va faire le gouvernement français ? Va-t-il comme d’habitude soutenir le RPT, au nom de la « stabilité » ? Ne soutenir personne ? Voire soutenir Yamgnane ? (soutenir Olympio me paraît exclu) Face à cela, quelle sera la réaction du pouvoir togolais, notamment si Yamgnane venait à être soutenu ? Reprendront-ils les bonnes vieilles habitudes (intimidations, voire élimination) ?
     
    A condition, qu’il soit soutenu par la population, je pense que Yamgnane pourrait être un bonne alternative (une sorte de Yayi Boni togolais), pouvant mettre en place une transition en douceur, mais, vu toutes les questions qui restent en suspens, il est encore un peu tôt pour se prononcer. 



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 2 avril 2009 12:47

    N’étant pas forcément un thuriféraire des Guignols, je reste malgré tout atterré par la teneur générale de l’article. Surtout par le fait, qu’un article aussi pauvre apparaisse sur les moteurs de recherche d’actualités.

    Comme l’on dit beaucoup de commentateurs, le rôle des Guignols est d’abord et avant tout de nous faire rire en se moquant des personnages publics. Autant, on peut leur faire le procès d’être moins drôle qu’avant, ce avec quoi je peux être d’accord, autant leur reprocher de trop taper sur Sarko et les chefs d’entreprise et pas assez sur les SDF ou les ONG, c’est, dans le contexte actuel, de la provocation pure et simple (mais c’est peut-être là le but de l’auteur) !

    C’est cela donc, arrêtons de taper sur les hommes politiques, qui si l’on en croit l’auteur sont devenus inoffensifs, arrêtons de taper sur les multinationales et concentrons nous sur les victimes du système... Sans commentaires. 

    Même si certains personnages sont franchement pas drôles et un peu trop présent (Carla notamment), la critique de Sarkozy, en narcissique bling-bling jaloux du charismatique Obama ou tous les sketchs faisant intervenir Stallone en représentant de la World Company ou de la curie romaine, restent particulièrement pertinents, nécessaires et drôles ! 



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 23 octobre 2007 23:00

    Personnellement, j’attendais ce film avec impatience et je dois dire que j’ai été un peu déçu. D’un point de vue purement historique, c’est intéressant mais cinématographiquement parlant, le scénario est un peu léger. C’est l’histoire d’un jeune appelé idéaliste qui est vite confronté à la réalité d’une sale guerre et qui perd ses illusions. Point. Il n’y a pas vraiment d’autre histoire qui pourrait accrocher le spectateur comme dans les films du même genre sur la guerre du Viêtnam (Platoon, Apocalypse Now). Dommage.

    Il n’en reste pas moins qu’on ressort de là avec un sentiment de malaise vis-à-vis des horreurs commises mais le film aurait gagné à être un peu plus étoffé narrativement.



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 19 octobre 2007 12:25

    Comme beaucoup de togolais, je suis un peu sous le choc des résultats...

    Evidemment, le premier réflexe est de crier à la fraude ce qui n’est pas à exclure, mais certains analystes soulignent l’impact du découpage électoral qui même dans des conditions de transparence assure la victoire du RPT aux élections. Il faut en effet, dans certaines régions acquises au RPT 40 000 voix pour remporter une élection quand il en faut 300 000 à Lomé. Selon eux, l’opposition n’a pas fait son travail en laisssant cette question importante de côté lors des négociations de l’accord global. Par ailleurs, l’influence du mode de scrutin qui avantage les gros partis a certainement joué son rôle et aurait dû amener les partis de l’opposition à s’allier ou à conclure des accords.

    Voici le lien : http://www.icilome.com/nouvelles/news.asp?id=51&idnews=8956

    Ceci étant dit, l’analyse des résultats par préfecture me laisse vraiment perplexe : autant les résultats dans la Kara et au Sud sont conformes aux attentes, autant les résultats dans la région des Savanes sont proprement incompréhensibles. Y ayant vécu un an et demi, je ne peux croire, quel que soit ce qu’on dit sur le mode de scrutin, que l’opposition n’ait obtenu aucun siège dans cette zone. Surtout dans la préfecture de l’Oti qui a toujours été foncièrement opposée au RPT. J’espère qu’on aura des résultats plus précis pour chaque circonscription afin d’en savoir plus.

    Par ailleurs, les observateurs ont relevé un certain nombre d’autres irrégularités comme la pénurie de timbres d’authentification, l’abus de procurations (Union Africaine) et je m’interroge sur le taux de participation de 95% qui, malgré une forte mobilisation visible, pourrait dissimuler des électeurs fictifs.

    Quoiqu’il en soit, les observateurs ont tous accordé leur satisfecit aux élections, même si c’est parfois avec réserves et cela ressemble un peu à un scénario écrit à l’avance : « vous organisez des élections à peu près propres, sans débordement et on reprend la coopération ». De toute façon, l’Union Européenne avait déjà commencé à débloquer les fonds des précédents FED et s’était déjà apprêtée à reprendre la coopération. Il aurait vraiment fallu de grosses manoeuvres visibles pour qu’elle interrompe le processus, ce qui n’a pas été le cas.

    Qu’il y ait eu fraude ou pas, ces élections nous rappellent que l’on trop tendance à sous-estimer le RPT, en les considérant comme des brutes sans cervelle, et sa capacité à rebondir à chaque fois et que pour les prochaines échéances, l’opposition ne doit plus se content d’une posture victimaire mais se plonger dans les rouages du pouvoir afin de s’attaquer à tous les points facilitant les injustices électorales. En particulier, la question du découpage électoral devra obligatoirement être remise sur le tapis.

    Malgré cela, bon courage aux togolais et bonne chance pour la suite.



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 17 octobre 2007 16:52

    Je n’ai pas de problème particulier avec ce thème. Agoravox est un média citoyen, si vous avez envie de vous exprimer sur ce sujet, je serai ravi de vous lire et nous en rediscuterons.



  • Esteban Manchego Esteban Manchego 17 octobre 2007 16:45

    @ New Morning,

    Merci pour votre commentaire, il semble en effet, que beaucoup de nos concitoyens aient du mal à regarder la vérité en face et contestent les faits parce qu’ils ne correspondent pas à leur vision des choses.

    Le point positif concernant les discours de campagne de Sarko sur la rupture dans nos relations France-Afrique, c’est que cela crée une attente et qu’un jour ou l’autre, il aura à s’expliquer. Il devra alors la mettre en application ou accréditer le fait que ce n’étaient que des promesses creuses... Vu l’état des médias, à part quelques exceptions, il ne faut pas trop compter sur eux pour mettre Sarko face à ces contradictions, mais bon gardons espoir...

    Pour ce qui est des élections togolaises, il semblerait qu’elles se soient globalement bien déroulées, d’après les communiqués de presse et mes contacts sur place. Une très forte participation (environ 80%), quelques incidents techniques (pénurie de timbres d’authentification dans des bureaux de Lomé ayant entraîné l’annulation de quelques milliers de bulletins) mais pas de violences à déplorer comme cela avait été. Les résultats devraient être communiqués d’ici la fin de la journée.