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Les commentaires de ikoff



  • ikoff 12 août 2007 12:38

    Oui pour le pragmatisme, oui à 100%. Ce doit être mon côté Belge smiley

    Ma toute petite expérience de la vie me fait dire qu’il est nécessaire de comprendre où l’on est, d’où l’on vient et où l’on va pour y aller plus sûrement. C’est ce que les pilotes d’avions appellent le « situation awareness ». D’où les idées, approfondies qui mêlent développement durable, gestion globale des risques, comportement des individus et des groupes...

    Sur le fait qu’on doive y aller, c’est une conviction profonde qui grandit chaque jour dans l’esprit de plus de personnes. Mais sur le moyen d’y arriver, pour passer du « On DOIT le faire » à « les agents économiques décident d’y aller et d’ajuster leurs outils de gestion, de développement économique, leurs modèles économiques à ces nouveaux critères de décision », il me semble nécessaire de construire une passerelle qui permettra de passer du « on doit » à « chacun chez nous le fait » :

    Pour construire ces passerelles et incarner ces idées dans le quotidien, il est nécessaire de rencontrer des macheurs d’idées qui vont les « marketer » pour les rendre consommables aux ménages mais avant tout aux agents économiques. (bien que j’ai horreur de ce terme, on pourrait dire qu’on les traduit dans d’autres contextes, d’autres métiers...). C’est ce que je fais auprès de mes clients en traduisant dans leur environnement ces idées, notamment celles du développement durable qui ont du mal à traverser une bulle perçue comme trop intellectuelle ou trop idéaliste pour des personnes qui ont à gérer plus qu’à créer.

    Pourquoi agir de la sorte ? Parce que lorsqu’on est payé pour être d’une certaine manière, et sans jamais la nommer parce que c’est tabou, le «  » « thérapeute d’une organisation » «  », si on ne se met pas en empathie avec celui et ceux qui sont censés changer de comportement pour leur permettre de comprendre de quoi il s’agit, non pas en assénant une énième fois la vulgate écolo-durable-Giec-bonne conscience, mais dans le propre cadre de référence de chacun ; il (ils) ne pourra et ne pourront pas comprendre l’information qu’on leur apporte !

    Si on ne passe pas par cette étape qui est de la communication pure, du partage, de l’échange avec des expérimentations qui peuvent donner lieu à des prises de consciences, (donc de la pédagogie au sens noble du terme), rien ne sert de continuer, parce qu’il n’y aura pas d’acceptation ni d’appropriation et donc aucune décision de changer de comportement.

    C’est de la psychologie de base, mais lorsqu’on pense pouvoir by-passer ces étapes nécessaires de la gestion du changement, l’entreprise qui paye perd son argent et fait perdre du temps à tous ces salariés, car le message passera que mal.

    J’ai le souvenir d’un directeur de la prévention des risques professionnels chez un grand constructeur d’automobile qui observait ses graphiques en disant tout content : « dés qu’on arrête les campagnes de prévention les accidents remontent... donc on met le paquet » Et les coûts de campagnes de prévention augmentaient avec un temps de décalage, avec la courbe des accidents du travail...

    IL existe une culture d’entreprise des risques qui s’apprend avec le temps aprés 3 ou 5 années passées dans une entreprise. Dans les entreprises où il existe une appropriation de l’idée de sécurité par l’ensemble des contributeurs au projet, (de la conception à la mise en oeuvre à la production à la maintenance), les risques sont mieux gérés. Chacun y est proactif et le comportement des salariés intègre non seulement les compétences, les savoirs faires, l’expérience mais aussi le savoir être ou le comportement.

    De la même manière naît une culture générale du développement durable qui fait que nous apprenons (parce que nous ne sommes pas naît avec sauf pour ceux qui ont grandi dans des environnements particuliers (Mer, Montagne...) Ne pas jeter de papier par terre, ni un chewin gumm dans la rue est un comportement qu’on peut faire par obligation ou par conviction. Cela peut paraître débile d’avoir la conviction de ne pas jeter son chewin gumm dans la rue, mais cela touche au comportement « durable » individuel ! (je vais en faire bondir plus d’un smiley Un comportement qui soutend l’idée que chaque geste est important, que chaque geste, même celui qu’on ne fait pas austensiblement est important pour l’avenir. Car l’effet de masse amplifie chaque acte individuel.

    Oui, me dira-t-on, ce sont des idées, mais quand on les apprend dés la maternelle, par exemple avec les programmes européens écoécoles, www.eco-ecole.org/ les comportements des enfants sont forgés, acceptés et appropriés dés le départ de leur vies. Nous, nous devons changer nos habitudes et c’est plus difficile.

    Parce que les idées de respect de l’autre et de l’environnement sont des idées presques naïves tellement elles sont simples, les transmettre simplement se paye parfois trés cher dans des stages de développement ...personnel... (la facette individuelle du développement durable. Mais j’y reviendrai un de ces 4)

    Pour des personnes comme vous et tant d’autres qui avez réfléchi aux conséquences que chacun de vos actes peut avoir sur l’environnement, ce sont des centaines, que dis-je des milliers de gestes que vous avez observés et resitué dans le contexte du DD. Ces gestes mis à bout construisent les changements de comportements que vous êtes parvenus à réaliser pour vous. Du genre : le coton tige qui a un manche en plastique, je le mets dans la poubelle plastique ou la poubelle papier (pour le coton...)

    Mais pour celui qui baigne dans la consommation, qui peut être une techno ou fashion ou résultat-court-terme-victim, Comment l’amener à prendre conscience que son comportement est déviant parce qu’il va à l’encontre de lois naturelles qui font que c’est parce qu’elles existent que nous pouvons en parler là maintenant ? Comment lui faire comprendre que le monde dans lequel il vit et qui est bon pour lui parce qu’il y prend son plaisir est un monde qui génère par sa propre existence une sommes d’effets boomerang latents que lui et nous devrons supporter pour ne pas dire subir dans quelques petites dizaines d’années ?

    En thérapie brève, ou à l’Ecole de Palo Alto, on décrit la situation des parents ou de ceux qui crient tout le temps, les Cassandres qui veulent parvenir à se faire entendre sans y arriver (les risk managers peuvent être comme celà) comme « toujours plus de la même chose ». On utilise alors des outils trés simples qui permettent d’envisager non pas de forcer les personnes à changer, parce que c’est un leurre, mais de changer les règles du système en crise. Par exemple, on utilise les catastrophes naturelles, technologiques comme des leviers pour faire accepter que l’environnement externe ou les externalités changent et qu’il convient pour garder la maîtrise de ses risques, d’ajuster l’organisation à ces nouveaux critères...

    Communiquer en utilisant de tels outils peut être l’un des moyens qui peut permettre de faire changer le comportement du public en masse pour passer du « on DOIT » au « nous sommes convaicus que nous devons agir dans un sens différent et nous adapter et nous le faisons »...

    K conseil quelque part dans les Pyrénées Orientales smiley



  • ikoff 9 août 2007 19:30

    Merci pour cette contribution éclairée, approfondie et enrichie de documents fort intéressants ! J’ai commencé un temps à croire que ces quelques idées ne faisaient réagir qu’à un premier niveau. Je me permettrai de reprendre contact avec vous via votre site.

    D’une manière générale, le développement durable va évoluer parce que l’ensemble des agents économiques vont se l’approprier. Ce qui veut dire que la richesse des expertises des spécialités des métiers vont intégrer ces idées philosophiques pour les digérer dans leurs propres contextes. Nous sommes dans une société de consommation donc il est normal que cette société s’empare de ces idées, vertueuses à la base pour tenter de faire naître de la valeur, des richesses.

    Mais dans un même temps, ces idées du développement durable vont amener chaque agent économique à envisager leur action sur du long terme. Ce qui est nouveau à une échelle si importante. Ce que seules les industries qui peuvent générer un risque d’accident mortel ont intégré dans leur culture d’entreprise : l’aviation, le spatial, le nucléaire... ou qui ont une responsabilité particulière dans l’économie (les assureurs et les réassureurs) sera bientôt intégré dans les transports automobiles, les constructions, l’utilisation des énergies pour ne citer qu’eux

    Que Jean Louis Borloo propose à la communauté internationale de créer une charte des droits de l’homme et du développement durable va sceller, dans quelques années, un sens généralement admis qui fera nécessairement des mécontents, des oubliés. C’est le lot de l’idée filtrée par le prisme de l’opinion publique, de la fabrication des comportements, des enjeux politiques, sociétaux, géopolitiques, culturels, religieux et spirituels... Mais dans un siècle lorsqu’on parlera de l’histoire des idées qui ont fondé ce terme, le développement durable, on s’apercevra que des idées qui ont été abandonnées doivent être reprises, d’autres prolongées.

    Le souvenir, la mémoire et l’histoire des idées permettent à l’Homme et à l’Humanité de faire apparaitre des écarts qui seuls permettent de choisir d’avancer en prolongement ou en opposition avec ce qui a été pensé, fait, réussi mais surtout qui a échoué précédemment notamment en provoquant des catastrophes. C’est là le cheminement cahotique des groupes humains quand ils gèrent leurs risques.

    Et pour terminer, au terme développement durable je préfère « la croissance du lapin » smiley



  • ikoff 9 août 2007 19:07

    Non, mais j’ai commencé à publier sous Ikoff il y a quelques mois et je n’ai pas pu changer de pseudo. Naturavox s’adresse à un autre public et j’ai choisi de communiquer sous le nom de ma boite, c’est tout.



  • ikoff 7 août 2007 13:22

    Pour que les plus sceptiques puissent s’informer :

    http://www.greenfacts.org/fr/dossiers/changement-climatique/index.htm



  • ikoff 7 août 2007 13:14

    http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Banques_francaises_banques_fossiles.pd f lisez cela... qui étaye vos propos !

    C’est pour cela qu’il me semble que nous sommes dans un jeu équilibré ou pas grand chose est fait par l’ensemble des acteurs, mais le premier qui décide de s’y mettre sérieusement va rafler la mise.

    Pour travailer avec des promoteurs publics et privés en province, leur intérêt grandit et celui des acheteurs potentiels aussi... Mais on est un petit peu encore en avance de phase.



  • ikoff 7 août 2007 12:39

    www.effinergie.org représente le standard oficiel Français de maîtrise de l’énergie dans les bâtiments ; Les banques présentes sont Banque populaires et Caisse des dépôts... En voici deux qui ont compris il y a longtemps. Mais on peut aussi parler de la Nef http://www.lanef.com/



  • ikoff 7 août 2007 12:34

    vous seriez surpris par le nombre de grands patrons qui ont conscience de ces enjeux. Les premiers ont été les réassureurs : swissré, munichré qui doivent anticiper sur l’écolution des aléas climatiques, car s’ils ne le font pas, c’est l’ensemble du système des assurances qui s’écroule. Les banques et les assurances font quasiment le même métier...

    Aujourd’hui ce sont des grands patrons Français qui introduisent le critère écologique parmi leurs critères de décision. On peut le croire ou le dénigrer, c’est pourtant une réalité...

    Quand aux banquiers, leur intérêt à aller dans cette direction est multiple : leur capital est souvent plac dans du patrimoine. Or, comme il est dit dans l’article, on remarque qu’en Suisse, il y a une ségrégation par le prix en fonction de l’étiquette énergétique du bien. Ce qui veut dire qu’un banquier qui ne procède pas à une rénovation « efficace énergiquement » de son patrimoine pourra voir sa valeur décoter. Ce qui signifie une perte de capital...



  • ikoff 7 août 2007 12:11

    Pourquoi ? Peut être pour une raison aussi simple que s’ils n’apportent pas des produits financiers qui permettent à tout un chacun (particuliers, entreprises, collectivités locales et territoiriales...) de pouvoir faire sa petite révolution durable, ne serait-ce qu’en achetant de l’électroménager A+, des voitures qui ne polluent pas, des maisons qui ne consomment pas, les idées fortes de l’écologie ne pourront jamais s’incarner à grande échelle.

    Il me semble au contraire trés utile, connaissant le fait écologique, de faire en sorte que les banquiers proposent des produits adaptés aux nouveaux besoins, pour éviter un marketing désastreux qui ne contente que ceux qui le crée...

    Que croyez vous qu’il va se passer maintenant que les USA ont décidé d’aller vers le protocole de Kyoto ? Le monde va changer dans un sens qui l’intéresse, comme toujours.

    Donc il va falloir s’habituer à ce que le fait écologique soit approprié par une majorité de la population, que des produits, des services, des lois des règles des comportements nouveaux arrivent et modifient ce que nous avons connu dans des proportions que l’on a peine à imaginer...

    Si vous êtes un pionnier des idées écologiques de la première heure, votre devoir de citoyen sera de vous adapter, notamment pour aider la compréhension des nouveaux partisans écologistes pour les aider à franchir les étapes que vous avez vous aussi franchies un jour. Cela s’appelle la transmission.  ;-



  • ikoff 7 août 2007 10:57

    suite à un petit soucis technique, ci-joint une version plus aboutie de ce même article... Avec mes excuses aux futurs lecteurs

    Aucune banque représentée au Grenelle de l’Environnement : un simple oubli ou une erreur de stratégie ?

    Lorsqu’on regarde attentivement la liste des parties prenantes invitées par le Ministre d’Etat et ministre du MEDAD, Jean Louis Borloo, http://www.legrenelle-environnement.fr/grenelle-environnement/spip.php?article1,

    on se rend compte qu’il manque une profession essentielle à tout changement profond des habitudes et des comportements en matière de développement durable : ce sont les banques et les banquiers. On peut légitimement s’interroger sur cet oubli, explications :

    Que l’ensemble des experts issus du collectif des associations écologique, l’Alliance et consorts soit présent à ce grand rassemblement marque la volonté d’ouverture du nouveau gouvernement. Que des personnalités charismatiques dont les idées et les actions peuvent être reconnues en particulier par les pouvoirs économiques et politiques par delà les frontières de l’Hexagone est encourageant pour la teneur des débats. Qu’un bon nombre d’organismes et de parties prenantes soient représentées dans une mosaïque de tendances allant du Medef aux syndicats en passant par des associations professionnelles du BTP ou des transports et toutes ces associations écologiques montre une révolution du comportement de l’Etat Français dans sa manière de construire sa décision publique* à l’image de ce qui se fait déjà depuis longtemps dans les pays anglo-saxons.

    Mais quand on se penche sur l’ampleur des chantiers à mettre en œuvre en peu de temps à l’issue de ce Grenelle de l’environnement, on peut s’étonner que ceux qui permettent à des initiatives privées de prendre corps et se répandre dans toutes les communes, dans tous les projets à venir, ne soient pas invités ou présents à la table des négociations ! Pourquoi ce manque ? Est-ce parce que ce Grenelle est un écran de fumée comme le disent certains ou est ce un oubli de la part des organisateurs ou un déficit de vision stratégique des banques qui pourrait être relié à l’étude publiée par les enfants de la terre : http://www.amisdelaterre.org/IMG/pdf/Banques_francaises_banques_fossiles.pd f ?

    Car les banquiers, ce sont d’eux dont on parle, qu’on les aime ou qu’on les déteste permettent à chacun d’entreprendre : prêter de l’argent pour créer, innover, construire. Car c’est un de leurs premiers métiers que parfois ils oublient. Mais qu’ils décident de se placer dans une logique à la fois économique et vertueuse, où les prêts servent à réduire l’empreinte écologique des ménages, des entreprises et au sens large des agents économiques, pourrait devenir pour eux une nouvelle stratégie à part entière sur un gigantesque nouveau marché paradoxal où plus on paye, moins on consomme...d’énergie :

    Prenons par exemple un domaine qui parmi un grand nombre de propositions faites au Grenelle de l’environnement http://legrenelle.lalliance.fr/?p=39#more-39 pourrait attirer à lui un consensus : la maîtrise de l’énergie dans les bâtiments neufs et dans la rénovation.

    Comment parvenir à mettre en œuvre la rénovation de 30 millions de logements si aucun produit bancaire n’est conçu pour s’adapter à la réalité de chaque projet individuel ? Car lorsqu’on réduit la consommation d’énergie dans sa maison de façon à atteindre le nouveau standard bâtiment basse consommation (BBC2005 ou Effinergie www.effinergie.org), c’est par 4 à 7 que la facture annuelle d’énergie des ménages est ainsi réduite !

    Le raisonnement qui doit alors s’établir se fait en coût global : - d’un côté apparaît le surcoût de l’investissement destiné renforcer l’efficacité énergétique de la maison (étude et simulation thermique, traitement des ponts thermiques et d’une étanchéité à l’air du bâtiment, fourniture et pose d’une isolation renforcée, mise en place d’une ventilation mécanique contrôlée double flux... une logique d’opérations préalables et incontournable avant tout choix d’énergie renouvelable), - d’un autre côté, en payant plus à l’investissement (autour de 150€ par m² de surcoût en plaine) on réduit la facture de consommation d’énergie.

    Du point de vue du particulier ou du client** : le surcoût d’investissement est payé une fois, mais la réduction de la facture se produit chaque année à partir de la fin des travaux ! En général on refait des travaux lourds de rénovation tous les 25 ou 30 ans, donc on peut multiplier l’économie par 25 ou par 30 pour avoir le montant total ! Au final, si d’un côté on n’a rien fait d’autre que construire ou rénover dans les standards actuels (RT2005), on n’a pas payé le surcoût d’investissement mais on continue à payer une grosse facture d’énergie. En revanche, si on a choisi d’améliorer l’efficacité énergétique de sa maison en payant ce surcoût initial, au bout d’environ 15 ans, ce dit surcoût est épongé par les économies d’énergies et alors se produit un petit miracle : on commence à gagner de l’argent parce que sa maison reste très économe en énergie.

    Du point de vue du banquier l’opération est tout aussi intéressante : il conviendra, d’un côté, d’aider les ménages à financer ce surcoût d’investissement pour améliorer l’efficacité énergétique de leurs maisons. Mais dans un deuxième temps, dés que ces travaux seront terminés, les charges fixes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire se réduisent considérablement. Donc pour le banquier, apparaît un double avantage : - d’un côté il augmente le montant de l’emprunt pour chaque opération, - mais dans un même temps, il réduit son risque de crédit, d’une part par l’allègement des charges de fonctionnement liées au chauffage et à la production d’eau chaude de son client, mais aussi parce que la valeur patrimoniale de l’hypothèque prise sur le bien sera supérieure à celle qu’elle aurait été sans mise en oeuvre de cette performance énergétique du bien considéré.***

    Au final, le banquier, en choisissant une telle stratégie gagnante en réduction de ses risques de crédit et en augmentation de son produit net bancaire pourrait aussi axer sa communication en évoquant une démarche de développement durable (qui devient véritable et qui est prouvée), qui aide aussi considérablement la relance de la consommation et la réduction du chômage par l’augmentation du besoin en ressources pour effectuer tous ces projets. Un tout, totalement vertueux pour ce Grenelle de l’Environnement (qui peut aider le gouvernement à atteindre ses objectifs) !

    Il existe donc une véritable opportunité pour la première banque qui se décidera à créer ce type de produit pour capturer un gisement colossal de clients qui souhaiteront s’engager dans ce type de dépenses « durables ». Cette banque améliorant au passage sa crédibilité de financeur de projets individuels et d’entreprises innovants !

    Voyons voir quelle sera la première banque à participer activement aux débats...

    * http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/024000521/index.shtml

    ** de plus en plus de projets de constructions (BBC2005, HQE, Minergie) sont financés par des Partenariats public privé (PPP) ou des opérations de crédit bail qui permettent de réunir dans une logique de coût global les crédits d’investissement et les crédits de fonctionnement.

    *** car l’étiquette énergétique du bâtiment, obligatoire tant pour la vente que pour la location, sera cotée A ou A+ et les retours d’expériences montrent qu’en Suisse, les maisons construites au standard Minergie (BBC2005 s’inspire directement du label Suisse) conservent une valeur patrimoniale supérieure de 10 à 15% par rapport aux bâtiments traditionnels.



  • ikoff 24 juin 2007 23:43

    Prenez 2 ou 3 heures pour relire la fabrique de l’opinion publique de Noam Chomsky et vous comprendrez peut être pourquoi ce type d’émission est utile et pourquoi elle finit par être écartée.

    J’apprécie toujours de me poser la question : à qui profite le crime ? Cette émission ? Un travail de sémiologie utile aux télépsectateurs mais surtout aux jeunes pour leur faire toucher du doigt que tout ce qui est image n’est pas vérité ; que répétition d’images ne génère pas plus une vérité qu’une plus faible exposition médiatique. Sauf qu’il faut parvenir à s’arrêter de courir pour s’en rendre compte.

    Dans un temps ou l’indice de bruit médiatique (IBM) est un critère de décision qu’utilisent nombre de politiques modernes, une telle émission peut venir crever la perception subjective que l’opinion publique peut se faire de tel ou tel évènement. Et casser cette image, c’est donner du pouvoir à une masse qui n’est pas censée se poser trop de questions...

    souvenez vous dans Matrix épisode 1 : pilule bleue ou pilule rouge... intelligenti pauca : pour qui sait comprendre peu de mots suffisent smiley



  • ikoff 18 mai 2007 19:03

    Durant la campagne présidentielle, on a pu remarquer de la part des principaux candidats un message identique sur le fond mais différemment traité sur la forme : la transparence, la bonne gouvernance de l’Etat. Quand une même idée se retrouve ainsi portée par tous les bords, c’est qu’il existe un besoin qui émane de l’opinion publique et que nos politiques saisissent opportunément.

    Ce que tous les grands groupes publics (cotés), les banques, sont amenés à faire du fait des contraintes règlementaires, les Etats et par ricochet leurs administrations vont devoir le mettre en oeuvre aussi.

    Mais la réforme de la décision publique est un enjeu qui n’est pas strictement technique ou procédural, car il touche pour beaucoup au comportement des décideurs lorsqu’ils ont à prendre des décisions.

    L’ubiquité de l’information, la complexité des systèmes et leurs interactions respectives va rendre caduque beaucoup des attitudes passées qui laissaient à une seule personne la possibilité de choisir en fonction de ses propres critères, des critères parfois peu lisibles, peu explicites ou carrément peu recommandables.

    La rationalisation des décisions par l’utilisation d’outils de décision simples qui permettent de réintégrer la dimension du bon sens ou de ce que les anglais appellent le « situation awareness », ou encore le retour d’expérience peut aussi permettre de relativiser les aspects techniques d’outils absolument utiles pour apporter une information « parfaite », mais qui possèdent aussi leurs limites.

    Je prends le risque de dire que l’un des meilleurs outils de décision est la rationalité d’un groupe d’individu qui s’interroge sur le but à atteindre et les étapes pour y parvenir. Au cours de l’Histoire, combien de réalisations ont ainsi pu être construites ! Cette rationalité est celle des groupes d’individus qui, chacun au travers de ses compétences mais orienté vers un même but (le succès du projet) conduit chaque individualité a accepter d’être souple dans sa vision individuelle pour permettre une aggrégation d’une vision globale qui dépasse les capacités individuelles de chacun.

    La gestion des risques a besoin de globalité pour garder le sens et la direction à atteindre, mais aussi de finesse dans les analyses des causes. Ceux qui ont cru pouvoir gérer des cartographies de centaines de milliers de risques identifiés s’y sont cassés les dents. Car à moment donné, il apparaît une perte de sens du « pourquoi on fait les choses » qui peut rester accessible aux experts, mais qui devient abstruse au plus grand nombre. On assiste alors à l’édiction de règles que ce plus grand nombre ne comprend pas ou qui ne prend pas dans sa hiérarchie individuelle de valeurs la place que les experts attendraient pour elles.

    Si l’appropriation de ces règles n’est pas effective, alors ce que Christophe Dejours dans son livre « souffrance en France » a nommé le zèle positif ; l’huile qui permet aux rouages de tourner sans frottements... ne se crée pas.

    C’est la réccurence de ce constat qui permet de dire qu’accepter de mettre autour d’une table les différentes parties prenantes augmente la probabilité de construire des décisions robustes car acceptées par tous, ce qui génère une force et une cohésion qui rejette à l’extérieur de ce groupe toute les tensions.

    Ce n’est pas de la théorie. Mais c’est suffisamment simple pour ne pas être accepté par celui qui doit décider car s’il n’a pas l’habitude, il pourrait être amené à croire que les autres vont le juger incapable de le faire seul.

    Parfois il n’est pas utile de chercher trés loin...



  • ikoff 18 mai 2007 18:19

    Ce que vous évoquez est tout à fait juste. La question étant de savoir comment le décideur public doit faire pour arbitrer, par exemple entre ces deux scénario types : un barrage qui fait quelques centaines de morts dans une zone concentrée et plusieurs milliers répartis un peu partout.

    Parmi les questions complémentaires qui aujourd’hui dans notre culture française sont bien souvent écartées, celles ci : Le décideur public doit-il prendre sa décision seul, ou dans une transparence avec des experts indépendants, des associations d’usagers, les industriels qui peuvent être impliqués dans ces choix ? Ces critères de choix peuvent ils être connus a postériori ? Comment gérer les réactions des parties prenantes si elles sont écartées du processus de décision ? Comment et à partir de quand gérer la communication avec les parties prenantes ? ...

    Ce qui a été utilisé depuis des années par les anglosaxons (ils ne font pas tout bien mais là leurs pratiques sont efficaces) c’est ce qui a été fait à ma connaissance dans au moins deux sites en France :
    - dans le nord cotentin avec l’association « mères en colères » et l’usine de retraitement des déchets nucléaires de la Hague, un dossier remarquablement traité par Annie Sugier, (taper son nom sur google et vous trouverez de la litterature sur le sujet) et
    - à Montchanin où la mairie à choisi ce type de médiation, d’accompagnement et de communication avec l’ensemble des parties prenantes pour trouver une solution à des émanations toxiques d’une décharge chimique qui provoquait de sérieux troubles aux populations. Une concertation avec les parties prenantes a permis de trouver un compromis et une solution acceptable et acceptée de tous.

    Des chercheurs du monde entier travaillent sur des modèles qui permettent de rationaliser la décision collective en avenir incertain, un exercice hautement complexe. Pour ceux que le sujet intéresse, rendez vous sur le site du Grid, Groupe de Recherche sur l’Information et la Décision, un laboratoire du CNRS... Parmi les représentants de ce groupe et de leurs publications : Bertrand Munier et Mohamed Abdellaoui



  • ikoff 18 avril 2007 20:25

    Aprés Valéry Giscard D’estaing, c’est Vincent Auriol, puis aussi Paul Deschanel qui apportent leur soutien au Candidat UMP. On s’affole tellement qu’on va chercher les plus jeunes... smiley C’est réac contre rénov...



  • ikoff 18 avril 2007 13:14

    C’est drôle comme dans ce pays, on ne puisse pas croire qu’il puisse exister autre chose que la gauche et la droite

    Drôle qu’il y ait un blocage psychologique qui fasse que lorsque Mitterand fait une politique de droite, elle est acceptable par la gauche et quand CHirac fait une politique de gauche, elle soit refusée par la gauche et la droite. Cette asymétrie démontre une malhônneteté intellectuelle, et une volonté de ferrailler pour dézinguer le petit copain plus qu’une envie de régler les vrais problèmes.

    Alors ces argumentations alambiquées font franchement gerber. Prenez le temps d’écouter les idées de François Bayrou sans vous demander si elles sont de droites ou de gauche, mais si elles peuvent être utiles à la France. Parce que c’est quand même ça le sujet, non ? A quoi ça sert en 2007 de dire qu’on est à Gauche ou à Droite ? Il vaudrait mieux dire je suis de la ville ou je suis de la campagne, ça aurait plus de sens. parce que pour avoir vécu à Paris pendant 18 ans et pour vivre maintenant dans un territoire de montagne, je peux vous dire que le clivage, il est à cet endroit. Le reste c’est de la fumisterie.

    Mais il faudrait à des générations de bobos endormis, la capacité de remettre en question leurs acquis, et leur bon niveau de vie pour que leurs critiques de Bayrou deviennent crédibles smiley



  • ardéchois 15 avril 2007 19:45

    A qui servent les attaques répétées de Le Pen contre la reconnaissance de l’Etat Français pour sa responsabilité dans la déportation de juifs pendant la Shoah ?

    http://www.lefigaro.fr/election-presidentielle-2007/20070415.WWW000000049_les_propos_ambigus_de_le_pen_sur_la_shoah.h tml

    Jean Marie Le Pen recommence avec ses phrases assassines quand il dénonce la reconnaissance par l’Etat français pour cette responsabilité. On avait connu cela il y a quelques années et il a été condamné. Il est coutumier du fait, c’est un secret pour personne. Mais ce qui peut nous interpeller, c’est le moment qu’il choisit pour commettre son forfait de lèse communication. Réfléchissons une seconde au contexte de ces derniers jours : Nicolas Sarkozy a confirmé qu’il réintroduirait une dose de proportionnelle. Ce qui veut dire que Jean Parie Le Pen pourra voir revenir des députés FN aux prochaines législatives. Donc si l’on voit des relations de causes à effets, puisque la nature a horreur du vide, le fait que Jean Marie Le Pen choisisse ce moment pour balancer une phrase qui ne peut que provoquer des réactions auprès de son électorat le moins radical (peut être une partie de celui qui a voté pour lui en 2002) alors cela veut dire que si ces électeurs ne se ressentent pas dans un candidat aussi xénophobe, ils pourraient reporter leurs voix au premier tour, mais sur qui ???



  • ikoff 12 avril 2007 08:07

    L’article que j’ai écrit sur agoravox sur le thème « Redonner à l’état son pouvoir de régulation » s’inspire pour beaucoup des travaux remarquable de ce grand monsieur de la communication et de la pédagogie. J’ajouterait dans les titres référence qu’il a écrit : « changements, paradoxes et Psychothérapie » et « la réalité de la réalité ».

    Le décodage des interactions entre les individus est une idée qui a et qui continue de faire beaucoup pour l’humanité. Ce Monsieur devrait recevoir le prix nobel pour le soulagement qu’il a procuré à tant et tant de nos concitoyens dans leur quotidien !!!



  • ikoff 22 mars 2007 17:34

    Je ne cherche à convaincre personne et je n’ai pas l’impression d’être agressif dans mes propos ni de porter des jugements de valeurs ce que vous faites. Vous n’êtes plus dans le débat mais dans un raccourcissement d’une démonstration. Quant à en arriver à tous pourris, l’expérience de la vie m’a montré au moins une chose, c’est que lorsque je ne trouve que des cons autour de moi, c’est que j’ai besoin de me remettre en question...intelligenti pauca...

    Je vais prendre un dernier exemple et ensuite je vous laisserai à vos accrimonies et vos raccourcis. Preuve en est qu’on ne peut pas tenter de convaincre quelqu’un s’il n’a pas envie de comprendre.

    Prenons l’exemple dans le management que vous semblez décrier :

    En prenant comme pré requis que si vous employez une personne, ou qu’elle se trouve dans votre équipe, c’est qu’elle a les qualifications, les compétences, le savoir, l’expérience nécessaire pour occuper un tel poste.

    Vous expliquez à cette personne que vous avez des contraintes (équivalent aux directives) et que parce qu’elle est experte dans son métier, vous lui demandez comment elle pense qu’elle doit concevoir son action dans votre équipe pour atteindre les objectifs de son groupe, mais en prenant en compte ces contraintes que vous lui avez décrites. Cette personne va vous proposer un chemin pour y arriver et vous, en tant que responsable de l’atteinte des objectifs, vous allez pouvoir juger si oui ou non ce que le membre de votre équipe vous propose permet de les atteindre ou non. S’installe une discussion qui permet de comprendre les limites de l’autre et de choisir, ensemble, un moyen d’atteindre ces objectifs en impliquant le membre de votre équipe puisque c’est lui qui choisi les moyens. Ensuite, le rôle du manager consistera à contrôler que ce qui a été prévu est bien réalisé, pour quelle raison il y a des écarts et comment on peut les réduire.

    Dernier exemple : Vous avez un enfant qui va à l’école. EN tant que parent, vous avez la responsabilité de faire en sorte que votre enfant aquière un savoir, des savoirs faires, une éducation, un savoir être. Mais si vous obligez quiconque, enfant compris, à faire ses devoirs sous la forme de "tu le fais, sinon..., vous entrez dans une escalade qui se termine toujours par le fait que vous en tant que régulateur et contrôleur de l’éducation de votre enfant, allez devoir être derrière lui en permanence.

    EN utilisant ces nouveaux modes de régulation appliqués au quotidien, voilà comment la relation peut se transformer :

    le père : « tu sais que je suis ton père et que je suis responsable de toi et de ton éducation, que je dois faire en sorte que tu puisses apprendre à prendre des décisions pour te rendre autonome dans la vie. Tu le sais ? » « ben oui » " tu sais que tu vas à l’école pour apprendre et que tu le souhaites ou non, tu dois faire tes devoirs. DOnc tu comprends que pour faire mon travail de parent, je dois contrôler que tu fais bien tes devoirs.

    Mais tu vois, je te considère comme un grand garçon, et je te propose une autre manière de fonctionner pour que la vie soit plus facile et pour toi, et pour moi. Tu veux ? « Ben explique pour voir ! »

    « C’est trés simple : je voudrais que tu me dises comment tu souhaites que je contrôle ton travail. Je voudrais que tu fixes toi-même les règles que je vais appliquer pour contrôler ton travail » Mais tu sais que si tu mets des règles trop favorables pour toi, je ne vais pas les accepter, parce que j’ai été un petit garçon avant toi et je connais les ficelles... Mais si tu me proposes des règles trop contraignantes pour toi, là aussi, on va discuter ensemble pour que ces règles soient justes, parce que mon rôle n’est pas de t’embêter pour le plaisir, mais uniquement pour que je puisse faire mon boulot de Papa...

    Essayez le et vous serez surpris du résultat. POurquoi ? Parce que vous avez mis en oeuvre un principe d’acceptabilité, possible parce qu’avant vous avez informé et que vous avez permis à l’autre de comprendre ce qu’en tant que gendarme, régulateur, contrôleur, (peu importe) vous attendiez de lui. Si vous appelez cela de la vaseline, c’est que vous ne vous êtes jamais posé la question de « qu’est ce que la vision du monde de l’autre ». COmment il voit le monde et comment avec sa vision du monde il pourrait avoir aussi raison que vous. Et si ce n’est pas le cas, le meilleur remède s’appelle : un miroir...



  • ikoff 22 mars 2007 14:07

    http://www.intermodalite.com/news/fretlatour/ ce site parle de la possibilité de faire du frêt sur cette ligne, mais de l’absence de volonté de l’exploitant en remontant les tarifs... bonne lecture



  • ikoff 22 mars 2007 13:56

    Toulouse - La Tour-de-Carol

    Les problémes de chemin de fer.

    La SNCF tout comme RFF (Réseau Ferré de France) ont toujours de bonnes raisons pour justifier leurs carences et leurs errements depuis plus de 50 ans. Ces bonnes raisons évitent de mettre sur le devant de la scène une évidence : incompétence. Depuis la nationalisation des chemins de fer le 1er janvier 1938, quels progrès y a-t-il eu sur les lignes des Pyrénées tant dans les liaisons internationales que dans les diverses dessertes ? Aucun ! La plupart des lignes ont été fermées ou abandonnées et dans le meilleurs de cas elles sont restées en l’état avec tout juste une remise à niveau pour la sécurité, ce qui fait le bonheur des nostalgiques des chemins de fer du passé.

    Le problème est que, à la veille d’une très probable privatisation et alors que les Conseils régionaux s’intéressent au sujet pour les dessertes des régions en investissant et en ayant leur propre matériel, nous découvrons que la SNCF est incapable de tenir ses engagements contractuels ou de faire face à un besoin et une demande. Jusqu’à maintenant, la facilité était de fermer, et encore fermer sans jamais se remettre en cause. Mais le Conseil régional Midi-Pyrénées a su inverser la tendance et démontrer que des lignes pouvaient être rentables et même se développer dans des proportions très intéressantes. C’est le cas de la ligne de La Tour-de-Carol destinée, par la SNCF, à une mort annoncée. Aujourd’hui cette ligne fonctionne et fonctionne bien. Les rotations entre Toulouse et Ax ont augmenté dans des proportions importantes. Mais les aspects techniques ne suivent pas et la SNCF reste toujours dans sa logique imbécile de fermeture / réduction pour ne rien faire. Qui en subi les conséquences : les clients (qui ne sont plus des usagers). A cela ajoutons les mouvements sociaux alimentés par des syndicats irresponsables à la recherche du toujours plus pour en faire le moins possible. Nous relayons ici la dernière péripétie avant de proposer tout un ensemble d’articles de presse assez édifiant pour ce que nous appelons pudiquement le « service public »

    Toulouse/Latour de Carol « ligne de la malchance

    Depuis le début de l’été, la ligne ferroviaire Toulouse/Foix/Latour de Carol subit d’importantes perturbations. Le 18 juillet dernier, la SNCF a mis en place un programme d’annulation de certains trains réguliers. Et ce jusqu’à la fin du mois d’août. Un nouveau plan de transport est attendu pour la rentrée de septembre. Surnommée « la ligne de la malchance » par le directeur du cabinet régional de Toulouse, M. Munsch, l’axe connaît en outre des mésaventures ces dernières semaines.

    D’abord, lors du passage du Tour de France en Ariège, un manque de places dans les wagons a cloué plusieurs voyageurs sur les quais. Aujourd’hui, une étude en date du 11 juillet décèle une altération de la voie entre Tarascon et Ax-les-Thermes. Le service public s’est vu alors contraint de limiter la vitesse de circulation des trains. De 80 km/h en temps normal, les rames roulent désormais à 60 km/h. Ce ralentissement entraîne un retard de cinq minutes. Décalage qui se répercute sur l’ensemble du réseau Midi-Pyrénées. En conséquence, les horaires et le nombre de trains ont été modifiés. Mais « on ne peut pas transiger avec la sécurité de nos clients », explique M. Munsch. Une prévision du trafic de 48 à 72 heures est assurée. Mise à part les déconvenues de dernières minutes, ce délai serait respecté la majeure partie du temps. De plus, la SNCF s’efforce, toujours selon lui, d’annuler les trains les moins fréquentés afin de permettre aux clients de se rendre sur leur lieu de travail.

    CARENCE EN PERSONNEL De son côté, le syndicat de cheminots SUD-rail dénonce une grave carence en personnel. Il réclame des moyens matériels et humains conséquents. Selon Serge Terrancle, responsable départemental et régional du syndicat, « rien que pour la journée du 3 août, onze trains ont été supprimés. Six étaient prévus dans le programme officiel, mais cinq supplémentaires sont également restés au garage ». Malgré la mise en place d’un service de cars de remplacement sur trois des destinations, les perturbations subsistent. Mais pour ces salariés, le problème majeur reste celui du défaut de personnel. Une réunion nationale du 2 août aurait prévu le rapatriement de personnes en déplacement sur Paris pour y remédier rapidement.

    Par ailleurs, le syndicat accuse la direction de faire preuve d’un manque de communication. Les voyageurs seraient prévenus « au mieux la veille, au pire au jour le jour ».

    Dès la fin de la saison, un service avisera les voyageurs quotidiens par SMS. Des travaux de réhabilitation lourds sont prévus dès 2006 pour rétablir un trafic normal sur l’unique ligne du département de l’Ariège.

    Auteur : Marine Wolf Article paru le 05/08/2005 dans la Dépêche du Midi



  • ikoff 22 mars 2007 10:51

    trouvé sur : http://www.ariegenews.com/news/news-1-11-1054.html Les tribulations « SNCF...esques » d’un voyageur ariégeois

    Monsieur le rédacteur,

    La récente mésaventure de notre ami Eric en gare de Tarascon-sur-Ariège ne peut étonner que ceux qui n’empruntent jamais le train sur notre bonne ligne Latour-de-Carol Toulouse.

    Voici, les tribulations d’un voyageur de nuit :
    - Tous les soirs, le train Corail Lunéa 3970 quitte la gare de Latour-de-Carol à 20h20 à destination de Paris-Austerlitz. Ce train s’arrête à Saverdun à 22h48 et permet donc aux Saverdunois(es) de voyager de nuit pour gagner la capitale de la France.

    Jusque là tout va bien !

    - En sens inverse, le train Corail Lunéa 3971 quitte la gare de Paris Austerlitz à 21h56 à destination de Latour-de-Carol. Ce train ne s’arrête pas à Saverdun ! Il dessert les gares d’Auterive (05h18) et Pamiers (05h36) comme il le faisait à l’aller.

    En conséquence les Saverdunois(es) qui souhaitent regagner le pays en voyageant de nuit doivent aller jusqu’à Pamiers où, comme chacun sait, il existe de nombreux moyens de transport pour gagner Saverdun à 5h du matin ! Autre alternative, attendre en gare de Toulouse Matabiau le premier train pour Saverdun. Je précise que la gare de Toulouse est fermée à l’heure où arrive le train en provenance de Paris.

    La SNCF interrogée sur cette aimable particularité invoque les raisons suivantes : 1° Un train ne peut s’arrêter dans toutes les gares ! C’est vrai, mais si on s’arrête à l’aller pourquoi pas au retour ?

    2° Il n’y pas assez de passagers qui souhaitent s’arrêter à Saverdun ! C’est peut-être vrai mais n’a rien d’étonnant si le train ne s’arrête pas !

    Ce dernière point soulève une question inquiétante : Que deviennent celles et ceux qui « montent » à Paris par le train de nuit ?

    Se perdent-ils dans les rues de la capitale ? Reviendront-ils un jour ? En d’autres termes, la ligne Latour-de-Carol Paris servirait à dépeupler Saverdun et ses environs !

    Vivement qu’elle soit supprimée ! Et là, on peut vraiment compter sur la SNCF.

    Cordialement Bernard.