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Les commentaires de orwell



  • orwell 28 juin 2008 07:47

    Dans le désordre : Des expériences qui « marchent » moins bien à l’aveugle, « marchent » mieux avec une personne donnée, sont perturbées par la présence de certaines personnes : je ne les publie pas, donc je ne sais pas si elle sont reproductibles dans un autre labo.

    Des résultats non reproductibles en dehors de leur labo d’origine : j’en connais des tas. J’espère seulement que dans le labo qui les a publié, ces résultats n’étaient pas perturbées par la présence de certaines personnes !

    Ce que je veux dire, c’est que de la mauvaise science, il s’en publie très régulièrement, et sans que l’on puisse parler de fraude. Par définition, un laboratoire c’est un endroit où les expériences sont reproductibles. Si les expériences ne sont pas reproductibles, c’est qu’on n’est pas dans des conditions de laboratoire. Mais ce qui a causé la perte de Benveniste, ce n’est pas d’avoir fait de la mauvaise science : c’est d’avoir utilisé cette mauvaise science pour alller contre un dogme central de la science. Des chercheurs qui vont contre un dogme scientifique le font souvent à leurs dépens, alors qu’ils utilisent une méthodologie rigoureuse. Les résultats les plus foireux publiés sont ceux qui vont dans le sens de la théorie. Mais on ne peut pas à la fois contester la théorie et la méthode !



  • orwell 11 juin 2008 22:15

    Je pense que le combat contre toute propagande, c’est d’examiner les faits, d’où qu’ils viennent. Cela pose naturellement le problème de déterminer ce qu’est un fait. Un fait n’est pas une image, mais une constuction intellectuelle dont la logique est cohérente avec ce qui est observé. Ce qui est intéressant dans la démonstration de Nidra Podler, c’est qu’elle arrive a établir que le discours qui était sensé nous faire admettre l’éxecution de Mohamed Al-dura par l’armée israélienne est forcément mensonger.

    Cela ne dit pas grand chose, naturellement, sur le conflit du Proche-Orient, mais en dit beaucoup sur l’éthique journalistique en France. Alors on peut se dire, ce n’est pas grave, l’important, c’est ce qui est au delà des images (Rony Brauman).

    Mais en fait, si, c’est grave, si les faits ne sont pas là pour infléchir, réfuter les opinions, nous sommes dans ce qui s’appelle la dictature de l’opinion, qui est en fait la dictature des journalistes. Donc je pense que l’auteur a très bien chois son sujet dans la mesure où l’intérêt d’Internet, correctement utilisé, est de lutter contre la dictature de la pensée et d’aider à élaborer un point de vue. Cela peut marcher si l’échange fonctionne sur les faits et non sur l’invective.

    Je dois avouer que j’étais moi-même très sceptique concernant l’idée d’un montage probable du film de France 2 et j’ai mis 2 ans avant d’être convaincu, justement par mes lectures sur le web.



  • orwell 11 juin 2008 20:09

    Je vous mets ici le texte de Nidra Poller. Je pense que c’est une pièce importante à mettre au dossier.

    "J’ai proposé à Marianne 2 une réponse à l’article de Maître Guillaume Weill-Raynal, publié sur le site. Mais je ne peux m’empêcher de répondre également aux propos qu’il prononce chez Causeur, avec autant d’ignorance que de véhémence.

    Je suis l’auteur de l’article du Wall Street Journal, cité en passant par Elisabeth Lévy. Grâce au Net, on peut le lire : WSJ.com - Opinion : A Hoax ?, ainsi que l’éditorial qui l’accompagne. On peut également lire l’Arrêt de la Cour (disponible, sur demande, à www.m-r.fr, et accessible en transcription intégrale, ici) pour comprendre le sens du jugement avant de le commenter.

    Armés de vaines certitudes, ne connaissant rien des enquêtes réalisées depuis bientôt huit ans par divers chercheurs, journalistes, analystes et spécialistes, les pourfendeurs s’imaginent que ceux qui expriment des doutes sur le reportage al Dura tirent, comme eux, aveuglément. C’est faux.

    Le débat - qui se poursuit depuis longtemps ailleurs - est enfin ouvert en France. Toujours est-il que débattre ne veut pas dire jeter des affirmations comme autant de tomates pourries sur l’adversaire.

    Un reportage journalistique est forcément basé sur des informations vérifiables tirées des sources fiables. Sinon, c’est n’importe quoi. Pourquoi, donc, exiger une dérogation des règles de base pour le cas al Dura ?

    Prenons un seul élément : les rushes. De quelle durée ? 27 minutes ? 18 minutes ? Coupés, ou bien à l’état brut ? Les défenseurs de Charles Enderlin soutiennent, par simple réitération, sa version de l’incident puis, tels des bêtes furieuses, se jettent sur tous ceux qui osent en douter. Les détracteurs parlent de chiffon rouge, de coup d’œil jeté en direction de la caméra, de la direction des tirs, d’agonie ou pas d’agonie ? Ils sont cinglés, crient la meute. L’important, c’est que l’enfant est mort et c’est la faute aux Israéliens.

    Revenons aux rushes en nous basant sur des affirmations fournies par les sources mêmes qui nous invitent à croire que Mohammed al Dura a été tué et son père grièvement blessé devant nos yeux.

    Le caméraman Talal Abu Rahma déclare sous serment, le 3 octobre 2000, que Jamal al-Dura et son fils Mohammed ont été, pendant 45 minutes, la cible des tirs de soldats israéliens. Il a filmé 27 de ces 45 minutes. Voilà l’origine du chiffre 27.

    27 minutes de rushes ? Non. 27 minutes de la scène al-Dura d’une durée totale de quelque 80 minutes découpées ainsi : 5 minutes de tirs croisés, 45 minutes de tirs uniquement venus de la position israélienne, 20 minutes pendant lesquelles Mohammed al Dura s’est vidé de son sang, une dizaine de minutes durant lesquelles l’ambulancier a remis en place les entrailles de l’enfant mort avant de le conduire à l’hôpital Schifa.

    Selon Charles Enderlin, Abu Rahma n’a pas pu filmer l’arrivée de l’ambulance, car il changeait la batterie de sa caméra. Il avait également raté le moment où le garçon a reçu la balle mortelle, car il avait coupé le moteur, précisément pour épargner la batterie. Comme il manque aussi les images de l’enfant-martyr qui se vide de son sang pendant 20 minutes chronométrées, il faut croire que le caméraman de France 2 a pris 25 minutes pour changer la batterie, pourtant soigneusement économisée.

    Nous savons, par le témoignage du journaliste et de son fidèle collaborateur, que le caméraman, qui est arrivé au Carrefour de Netzarim vers 7 heures, avait bouclé son reportage et s’apprêtait à quitter les lieux, quand soudain il vit l’homme et le garçon en détresse.

    Enfin, dans un entretien avec Esther Schapira, auteur du film « Three bullets and a dead child » [Trois balles et un enfant mort], Talal Abu Rahma a précisé qu’il avait rempli deux cassettes ce jour-là.

    Deux cassettes professionnelles, d’une durée totale de 100 ou 120 minutes, seraient les rushes véritables. Que sont-elles devenues ? Ou bien ces cassettes n’ont jamais existé, ou bien France 2 les cache. Il reste que c’est le témoin principal, Abu Rahma, qui nous donne les chiffres.

    Vingt-sept minutes dit-il. De quoi ? De rushes ? Non. 27 minutes de la scène al Dura. A vrai dire, au cours de l’entretien avec E. Schapira, les 27 minutes sont réduites à 6. En fait, il n’y a que 65 secondes d’images des al-Dura. Sommé par la Cour de présenter la totalité des rushes filmés le 30 septembre 2000 au Carrefour de Netzarim, France 2 n’a présenté que 18 minutes ! Et l’on voudrait nous faire croire que ceux qui doutent de la fiabilité de Charles Enderlin et de Talal Abu Rahma sont des toqués, des illuminés, des révisionnistes ?

    On gribouille deux lignes pour justifier l’absence de rushes, cinq mots pour expliquer le manque de traces de blessures, quelques sanglots sur la souffrance des Palestiniens, et c’est sensé démolir des enquêtes minutieuses portant sur chaque détail du prétendu reportage ?

    Modifions le récit. Cédons sur la durée : l’incident n’a duré que quelques minutes. Le caméraman, qui se vante de ses qualités de reporteur de guerre, a tout raté, mais il faut le croire sur parole : c’était franchement horrible. Cédons sur l’origine des tirs. D’accord, on a menti. C’est la position palestinienne qui se trouvait face aux malheureuses victimes. Mais il ne faut pas le dire publiquement, car les Palestiniens sont attachés à leurs martyrs.

    N’empêche, nous assure Maître G W-R, l’agonie de l’enfant est bel est bien là. Karsenty se trompe. Mohammed al-Dura qui se retourne, regarde la caméra, et se recouche... c’est ça l’agonie. Désolée, cher Maître, mais il y a plus maître que vous. C’est Charles Enderlin qui dit :

    Quant à l’agonie, en effet, elle ne figure pas dans les rushes de France 2, comme on pouvait le comprendre en lisant l’interview donnée par Enderlin à Télérama en 2000 : ’J’ai coupé l’agonie de l’enfant, c’était trop insupportable...’ Un malentendu, d’après le correspondant : ’L’agonie, c’est toute la scène de la fusillade. On n’a pas tout montré. En plus, passer toute la scène aurait déséquilibré le reportage. Dans le même sujet, j’avais aussi des images de soldats israéliens blessés et de manifestations à Hébron’".

    (Nicolas Delesalle, avec Marc Belpois, Télérama N° 2863 19 novembre 2004.)

    Récapitulons : l’agonie (d’une durée de 10 secondes) n’est plus l’image d’un Mohammed déclaré mort, qui lève le coude et regarde la caméra (selon les uns), ou bien se tord de douleurs insupportables (selon Maître G. Weill-Raynal). L’agonie, dixit Charles Enderlin - qui ne trompe jamais -, c’est toute la scène de la fusillade, trop longue et carrément insoutenable. Mais il l’a montrée cette agonie ! Ce sont les 55 secondes que comporte le reportage. Il ne manque que les 10 secondes... qui, on l’a enfin compris, ne sont plus l’agonie... mais... le malentendu. "

    © Nidra Poller



  • orwell 17 février 2008 21:57

    En rapport avec cet article : une critique dithyrambique d’une éloge de la corruption dans Marianne.

    http://www.marianne2.fr/Eloge-de-la-corruption_a83913.html



  • orwell 18 janvier 2008 19:36

    @lyon

    « Les variations et les distances génétiques vont donc augmenter, jusqu’à ce que dans X millions d’années (peu importe quand) une nouvelle espèce apparaisse, issue du genre Homo. »

    Non. Pour qu’une nouvelle espèce apparaisse, il faut qu’il y ait une barrière à la reproduction. Or, non seulement il n’y a plus de population isolée géographiquement, mais le métissage est de plus en plus fréquent. L’apparition d’une race issue du genre Homo nécessiterait un conflit grave entre deux populations ou un cataclysme anéantissant la civilisation.



  • orwell 18 janvier 2008 10:06

    @frédéric lyon

    lorsque vous vous intéressez à la peau, vous utilisez un critère intrinsèque à la définition : si vous énoncez la phrase « je connais un noir, blanc de peau aux cheveux lisses et blonds » vous proférez une absurdité, alors que si la phrase est « je connais un noir, Duffy positif et au QI de 160 », c’est possible. Ce que je veux dire c’est qu’on peut définir une typologie opérationelle à partir de certains critères (quand je désigne un homme commé étant asiatique ou noir, c’est qu’il possède un certain nombre de critères physiques qui me permettent d’éviter d’en dire plus pour le désigner), mais vouloir donner plus de significations aux différences qui apparaissent lors de la comparaison de groupes est hasardeux.

    @zen

    A partir du moment ou la définition du dictionnaire me convient, je ne vois pas pourquoi on en changerait. La notion de « type » a l’inconvénient de ne pas prendre en compte l’origine génétique des caractères. Le terme de race est utilisé dans la plupart des pays. On est en plein dans un délire franco-français où la gauche essaye de se retrouver une raison d’être en s’inventant un ennemi imaginaire.



  • orwell 18 janvier 2008 08:52

    @Claude

    Vous utilisez successivement deux concept de races différents : Vous écrivez : « la notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ». » Puis « Francois Lebas (Directeur de recherche honoraire de l’INRA) propose la définition suivante : ... »au sein d’une espèce, une race est généralement considérée comme une collection d’individus ayant en commun un certain nombre de caractères morphologiques et physiologiques qu’ils perpétuent lorsqu’ils se reproduisent entre eux...". Seule la seconde définition a un sens pout l’espèce humaine, et il me semble douteux que le première définition ne s’applique à autre chose qu’aux animaux domestiques. La définition de Lebas correspond bien à la définition du Robert. Vouloir donner une définition biologique erronée pour dire après qu’elle n’existe pas est contre-productif.

    @hahahaha Le débat sur race et intelligence est glissant, et pour moi inapproprié. Pour deux raisons :

    La première est que l’origine génétique des différences mesurées entre les groupes est loin d’être démontrée. Par ailleurs, il existe un argument pour moi relativement fort contre l’origine génétique, c’est le fait que les différences existent même pour un très faible pourcentage d’origine africaine. Comme on sait que l’appartenance sociale au groupe « noir » ne dépend que d’un ancêtre « noir », cele me suggère fortement une que ces différences ont une origine culturelle liée à l’auto-identification.

    La deuxième raison est que même si l’on arrivait à démontrer une origine génétique de la différence de QI, cela resterait inapproprié. Je m’explique : Imaginez que l’on s’intéresse à la taille et non au QI et à la proposition : les noirs sont plus grands (ou plus petits) que les blancs, on pourrait mettre en évidence une différence liée à des particularités génétiques des individus. En quoi cela rendrait il les pygmées plus grands ou les basketteurs plus blancs ?



  • orwell 17 janvier 2008 21:52

    1) Définition du Robert : « Race : Groupe ethnique qui se différencie des autres par un ensemble de caractéristiques physiques héréditaires ». Cette définition correspond à l’usage courant du terme pour désigner les différentes typologies humaines. Vouloir supprimer le terme de race ne changera rien.

    2) Une minorité médiatisée prétend qu’il y a un consensus des scientifiques pour dire que les races humaines n’existent pas. Or : http://en.wikipedia.org/wiki/Race_%28classification_of_human_beings%29

    A lire, avant d’écrire n’importe quoi. Je rappelle que la langue des scientifiques est l’anglais, que cela vous plaise ou non.

    3) Les exterminations de masse du XXème siècle (Europe, Cambodge, Rwanda) ont eu lieu en raison d’une idéologie porteuse de haine, et non d’une croyance en une classification raciale. Rappelons également que les nazis n’ont pas exterminé les autres populations sémites, preuve que leur notion de race était ici élastique, et adaptée à un contexte idéologique et politique particulier : « Le maintien de l’Allemagne dans son état actuel d’impuissance a un très grand intérêt pour la finance juive international », écrivait dans Mein Kampf Hitler, socialiste avant d’être national, dans des propos pas très éloignés de ceux d’une certaine gauche.



  • orwell 25 décembre 2007 07:15

    Il ne faut pas oublier que les chercheurs sont évalués individuellement très régulièrement par les instances avec des conséquences importantes sur leur carrière, et sur des critères nettement moins objectifs que le prix Nobel. C’est donc un minimum que l’on essaye d’évaluer les EPST. Les prix Nobel ont l’avantage d’être décernés par une instance extérieure. Si, comme d’habitude en France, ce sont toujours les mêmes oligarques qui s’auto-distribuent l’argent et donnent les bons et les mauvais points, on n’est pas prêt de voir s’améliorer la situation.



  • orwell 23 décembre 2007 17:40

    Le problème, c’est que dès qu’il s’agit de réformer, on voit arriver les querelles de chapelles. Bien sûr, le CNRS n’est pas pire que les universités. Mais argumenter qu’il produit 70% de la production d’articles français alors qu’il est en situation de quasi-monopole relève de la mauvaise foi. Et prétendre que l’adhésion à un syndicat ne favorise pas la carrière devrait être plus rigoureusement sourcé.

    Le bilan est pourtant clair : la France fait un gros effort financier pour la recherche. Le bilan en Prix Nobel, surtout pour les Sciences de la Vie, est catastrophique. Vous allez expliquer que les prix Nobel, ça ne compte pas, et ça ne vaut pas une bonne évaluation par le CNRS. Mais c’est justement là que le bât blesse : la circularité de l’évaluation et les rentes de situation, particulièrement chez les mandarins qui plombent le système.



  • orwell 23 décembre 2007 10:42

    J’attends avec impatience un CD-rom philosophique pour Playstation et je guette sur le hublot de ma machine à laver l’apparition d’un philosophe qui lave plus blanc. Je pense que la télévision n’est simplement pas adaptée à la philosophie. Comme disait Fellini, la télévison, c’est un appareil électroménager.

    L’auteur critique la culture subventionnée par l’Etat : Je ne peux pas lui donner tort sur ce point. Mais il le fait au nom de l’absence d’audience de cette culture. Puis il fait l’apologie d’une émission de France3 qui, selon lui, et parce qu’elle a parlé à son intelligence, aurait pu enthousiasmer les télespectateurs. Il regrette qu’elle ne soit pas diffusée aux heures de grande écoute.

    Pourtant, entre cette émission et l’election de Miss France, pas besoin d’être devin, l’audimat sera pour Miss France. Et ce n’est pas plus mal pour la philosophie. Quel est la place des philosophes-télé dans la philosophie mondiale ? http://plato.stanford.edu/contents.html . Rien. Et le niveau s’effondre encore plus avec le désolant Onfray.

    La connaissance ne s’acquiert qu’avec l’effort. La passivité devant l’écran de télévision permet seulement de rendre le « cerveau humain disponible » aux produits de consommation. Si de vrais philosophes investissaient FR3 pour échanger leur point de vue, c’est avec raison qu’ils se feraient expulser. En ce qui concerne l’émission que vous avez appréciée, pourquoi donc une élite modérément cultivée aurait elle le droit d’imposer aux heures de grande écoute des discours hermétiques aux moins comprenants ? La solution est simple : grâce à Internet, chacun peut évoluer sans tenir compte des médias de masse.



  • orwell 22 décembre 2007 15:55

    Dans la recherche médicale, on ne vous laisse pas du tout tranquille. Vous ne pouvez survivre que dans une recherche complètement pilotée par les oligarques, des mandarins incompétents qui décident, après avoit lu un article dans Science ou Nature, des domaines prioritaires sur lesquels devront travailler les autres chercheurs, forcément médiocres.



  • orwell 22 décembre 2007 13:18

    Article intéressant. Il est important néanmoins de signaler que cette faillite n’est pas spécifique du CNRS mais concerne également les autres EPST et surtout les universités. La cause en a été citée mille fois : recrutement interne (vassalisation des chercheurs par les seigneurs-mandarins), mais il n’y a rien à faire (et la rupture, M. Sarkozy ?). La raison des succès français en mathématiques tient en un seul mot : sélection. Vouloir supprimer normale sup, c’est anéantir cette recherche. Mais la sélection n’est pas tout : nos mathématiciens s’en tirent parce qu’ils effectuent un travail individuel demandant peu de moyens. Dès qu’il faut des crédits ou une masse critique, on revient au système mandarinal (résultats piteux de la recherche médicale, malgré une forte sélection des médecins). Il est triste que chaque tentative de modernisation de notre système de recherche finisse en quelques années à reproduire le système moyen-âgeux.



  • orwell 27 octobre 2007 07:08

    Un article très solidement documenté (non, je rigole). L’auteur devrait tester comparativement la technique de drague de collage de l’arrière-train contre les fesses par rapport à la technique plus traditionnelle d’invitation à boire un verre. Ca intéresserait beaucoup de monde.



  • orwell 23 octobre 2007 17:14

    Titre trompeur, mais article intéressant.

    Une des exceptions culturelles françaises est que la notion de race est niée, probablement sous l’influence de « penseurs » liés aux PC comme Albert Jacquard ou Axel Kahn. J’en vois déja qui vont bondir à l’idée que l’on puisse associer cette problématique à l’idéologie communiste. Mais si je veux expliquer à mon enfant que le voisin est asiatique alors qu’il habite en France, que sa peau n’est pas vraiment jaune, ou bien que mon ami est métisse, quel est le vocabulaire dont je dispose ? Les races ne sont pas définies uniquement par la couleur de la peau. Nier la notion de race, c’est perdre une partie de notre vocabulaire pour n’utiliser que la novlangue.

    Evidemment, on peut dire que les contours des races sont flous et qu’il y a de l’arbitraire dans certaines définitions. Mais cela est vrai dès que l’on désigne un groupe, y compris et surtout pour les classes sociales. La raison invoquée pour nier l’existence des races serait que cela favoriserait le racisme. Mon point de vue est que cela au contraire décrédibilise la lutte contre le racisme.

    Enfin, si l’on considère les exterminations massives du siècle dernier, celle des Juifs, des Cambodgiens des villes et celle des Tutsis, elles ont eu lieu non tant en raison d’une infériorité raciale postulée, mais en raison d’une idéologie qui les a diabolisé et les a présenté comme l’ennemi à détruire. Je pense que cette idéologie se rapproche d’avantage de celle de ceux qui utilisent la Novlangue.



  • orwell 18 octobre 2007 16:28

    Ridicule. Le prix Nobel va à une découverte dont l’évaluation (dans tous les sens du terme, résistance aux réfutations, impact sur la science ou la vie quotidienne) prend du temps. Il y a également des prix pour les jeunes chercheurs, mais il n’ont pas la même signification.

    En général les découvertes nobélisées sont d’une très grande importance, même si, au, cas par cas, certaines peuvent être discutées. L’attribution des Nobel permet à une audience plus large que celles des spécialistes de savoir quels sont les jalons important dans une discipline. On peut discuter de la façon dont les médias privilégient l’attribution du prix Nobel sur d’autres aspects de la science, mais il n’en reste pas moins que le prix a le mérite de représenter l’opinion des scientifiques et pas celle des médias (pas de prix Nobel pour les frères Bogdanoff ou Axel Kahn, par exemple).



  • orwell 18 octobre 2007 08:31

    L’article malheureusement n’analyse pas les causes profondes du mal-être au travail, qui sont spécifiquement françaises.

    La première est l’excès de diplômes et d’années d’études universitaires en France ne débouchant sur rien, qui font que le bac + 5 se sent dévalorisé dans son travail. Or, au remède évident d’une réforme de l’université, les politiques craignant le syndrôme de mai 68 ont préféré parié sur une utopique modification de la relation au travail.

    La deuxième est le dirigisme économique qui fait que la majorité des travailleurs est employée soit dans le secteur public soit dans des grandes entreprises très peu soumises à une concurrence nationale. Dans ce type d’institution la coopération pour la survie de l’entreprise n’intervient pas, toute l’énergie est dépensée dans la compétition pour le maintien du rang à l’intérieur de l’entreprise (c’est la situation décrite par Aegidius rex, spécifiquement française).

    Malheureusement, il existe encore une partie de notre population, peut-être pas si importante numériquement, mais influente en terme de propagande, pour qui le terme libéral est un gros mot.



  • orwell 17 octobre 2007 17:23

    Un peu trop farfelu à mon goût. La vérité est presqu’aussi extraordinaire :

    Au début des années 80, de jeunes médecins français (Rozenbaum, Leibowitch) décident de tester l’hypothèse que le SIDA serait du à un rétrovirus. Il vont voir un rétrovirologue français, Jean-Paul Levy, avec un prélèvement ganglionnaire de malade et lui demandent de travailler sur l’échantillon. Ce dernier les éconduit, et l’échantillon aboutit dans les mains de Luc Montagnier et de son équipe avec le succès que l’on sait. En 1989, le gouvernement (socialiste) décide de créer l’Agence Nationale de Recherche sur le SIDA, et met à sa tête..... Jean-Paul Lévy. Des crédits phénoménaux ont été déversés alors sur la recherche contre le SIDA, tandis que dans le même temps, en l’espace de quelques années, la France perdait complètement son rang de leader. La situation aurait pu rester en l’état longtemps si une revue scientifique de premier plan américaine n’avait établi le triste bilan de la recherche sur le SIDA en France en 1998.

    http://intl.sciencemag.org/cgi/content/summary/279/5349/312?ck=nck .

    Extrait :« the French system stifles creativity, rewards mediocrity, and places serious obstacles in the way of young scientists seeking an independent career. »

    A la suite de cette publication, y a eu un changement de tête à la direction de l’ANRS, mais sans bouleversement profond de la structure de pouvoir et de financement de la recherche sur le SIDA en France.



  • orwell 17 octobre 2007 15:46

    Article indigeste et mal documenté. Des affirmations trompeuses comme « Le 1er rang (du CNRS) ne reflète pas seulement le nombre de ses membres, mais également la qualité du travail qui y est fait ». De fait, le CNRS est en situation de quasi-monopole et les autres EPST (INSERM, INRA, etc) présentent les mêmes tares, qui sont une organisation hiérarchique colbertiste et un déficit d’évaluation lié au fait que, comme dans tout système hiérarchique, les personnes en situation de pouvoir sont juges et parties.

    Dès qu’une réforme est envisagée, on entend des cris d’orfraie sur la liberté de la recherche alors que celle-ci n’existe plus depuis belle lurette, elle a été baillonnée par ceux-là même qui se présentent aujourd’hui comme ses défenseurs. La recherche en France n’a pu s’épanouïr que pendant les périodes de vaches grasses, quand les mandarins ayant prélevé leur tribut, il est resté quelque chose pour les autres. Mais ces années sont révolues.

    Il n’y a pas de raison qu’un gouvernement élu accepte le poids d’une hiérarchie qui ne reconnait pas son autorité. Il faut comprendre le problème du chercheur lambda non syndiqué : on lui ordonne (il n’y a pas d’autre mot) de travailler sur des thématiques qui ont été définies par des apparatchiks, très politiques et syndiqués, mais ceux-là n’acceptent pas le controle du gouvernement élu et déclarent la recherche en danger chaque fois que l’on met en cause leurs prérogatives. Si ce n’est pas du totalitarisme, ça y ressemble.



  • orwell 15 octobre 2007 11:27

    @gourevitch Le débat est peut-être émotionnel, mais la stratégie est construite : il s’agit de la même diabolisation de l’adversaire qui consiste à le faire passer pour un fasciste ou un nazi, ce qui est la méthode habituelle des ex-communistes et de l’extrême-gauche. Voyez qui a lancé, une fois de plus, la polémique.