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Les commentaires de Lucadeparis



  • Lucadeparis Lucadeparis 18 octobre 2023 18:44

    Ce qu’a fait le Hamas est du terrorisme ; mais ce que font des Etats (dont Israël) en massacrant des populations civiles est du terrorisme (d’Etat) : les Etats ont le pouvoir de nous faire croire que le terrorisme n’est que des résistants (que les nazis appelaient « terroristes »...).



  • Lucadeparis Lucadeparis 2 octobre 2023 12:35

    @Baba Yaga

    Les problèmes concernant l’assimilation de l’evali (« lésion pulmonaire associée à l’utilisation de cigarettes électroniques ou de produits de vapotage ») avec le covid dans l’article de Mohamed Sangare sont les suivants :

    « les patients partageaient au moins un risque commun : tous ont déclaré qu’ils avaient récemment utilisé des cigarettes électroniques ou des produits de vapotage. ». Il n’y a pas eu cette corrélation remarquée avec le covid.

    Le pic de l’épidémie d’evali est en septembre 2019 : pourquoi y aurait-il une diminution à partir du 22 septembre (deux fois moins en octobre) alors qu’il n’y a toujours pas de diagnostics de covid, que le premier cas officiel est le 17 novembre en Chine (https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_pand%C3%A9mie_de_Covid-19) ? Il y aurait eu donc un creux, une discontinuité dans les diagnostics, disjoignant les deux syndromes. Une solution très partielle peut être dans le fait que lorsqu’il n’y avait pas de vapotage, on parlait juste d’une épidémie respiratoire comme dans le cas évoqué dans l’article d’une communauté de retraités en juillet 2019. Mais on ne comprend pas pourquoi, lorsqu’il y avait vapotage, les diagnostics diminuaient avant la médiatisation du covid.

    L’assimilation des cartes des cas d’evali et de covid dans les États des États-Unis est un biais statistique total (quant à la corrélation), car il ne s’agit pas du nombre relatifs (nombre de cas rapporté à la population), mais le nombre absolu : ainsi, il était très probable que les États les plus atteints allaient être les plus peuplés : par ordre décroissant la Californie, le Texas, la Floride, la Pennsylvanie, l’Illinois, l’Ohio, etc. (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tats_des_%C3%89tats-Unis_par_population). Il n’y a donc pas l’« Exceptionnelle coïncidence ! » qu’invoque Mohamed Sangare.



  • Lucadeparis Lucadeparis 23 septembre 2023 18:42

    @Luc-Laurent Salvador
    Mais on pourrait considérer que l’émission de France Inter La Terre au carré peut être dans la postmodernité.



  • Lucadeparis Lucadeparis 23 septembre 2023 18:38

    @Luc-Laurent Salvador
    Postmodernité : « Concept utilisé par certains sociologues pour caractériser l’état actuel de la civilisation occidentale, dans la mesure où elle aurait perdu confiance dans les valeurs de la modernité (progrès, émancipation) qui ont prévalu depuis le xviiie s. » (https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/postmodernit%C3%A9/62937).
    Actuellement c’est la modernité (et ses modes : modèles toujours nouveaux)) qui domine encore, par rapport à une traditionnalité (et ses traditions, modèles anciens) : on est encore dans la jauge du PIB et de sa croissance, de nouveaux produits à propager par la publicité.
    La postmodernité, c’est le renoncement à la modernité, que ce soit par des doctrines écologistes (cesser de tant consommer, l’obsolescence programmée), ou par des retours à des modèles anciens (par exemple le retour de la domination de religions anciennes).



  • Lucadeparis Lucadeparis 22 septembre 2023 19:19

    En étant « ce noiseux instrument de diffusion de la mauvaise pensée — libérale/libertaire, progressiste en diable, anticatholique [3], antinationale, immigrationniste, européiste, mondialiste, humaniste mais belliqueuse car otanienne autant que droitsdelhommiste », France Inter est dans la modernité (et ses modes), pas dans « la postmodernité ».





  • Lucadeparis Lucadeparis 16 septembre 2023 09:26

    « Avec l’engagement total que constitue idéalement le mariage, l’autre devient la chair de ma chair, nous sommes un et, pour cette raison même, je peux lui faire confiance car je sais alors qu’elle aura le souci de moi autant que je l’ai d’elle. »

    On ne sait justement pas si notre époux aura le souci de nous autant que nous l’aurions de lui, ou parfois longtemps après le mariage. Dans mon cas personnel, ma conjointe dont j’ai découvert que c’était un escroc (découverte qui m’a entrainé dans divers pièges et misères) aurait justement voulu un mariage plutôt qu’un PACS…

    En plus, concernant la suite où tu précises qu’il s’agit de l’exclusivité sexuelle, même un époux qui respecterait cette exclusivité sexuelle pourrait utiliser le mariage pour diverses prédations et abus. Il faut penser que le mariage autorise le vol entre époux, par exemple, ce qui peut être une motivation de mariage pour certains. Donc, une demande de mariage devrait susciter plsu de méfiance que de confiance…

    L’interdiction de la bigamie est bien celle du double mariage, d’« un engagement de même nature avec un tiers », mais n’est pas la même chose que l’obligation d’exclusivité sexuelle. Les mariages pouvaient autoriser la non exclusivité sexuelle, comme dans des temps anciens la Saint-Valentin, comme fête carnavalesque (d’inversion où ce qui est interdit d’habitude est autorisé), permettait aux femmes mariées de fricoter ce jour là avec leur amoureux (cette histoire est à vérifier…) ; ou comme le divorce qui n’était pas autorisé même en cas d’adultère.

    Après, il est des sociétés où la polygamie est autorisée.

     

    Sur la binationalité, il peut déjà y avoir à distinguer avec la bicitoyenneté : « national » vient de « natif » ; et une personne peut être native de deux nations, avec des parents de deux nations différentes, et avoir la double culture, avoir été élevée dans deux nations.

    Par contre, il y a un problème à la double citoyenneté, où une personne a des pouvoirs politiques dans deux nations, soit le double de pouvoir politique qu’une personne qui n’a qu’une citoyenneté.

     

    C’est intéressant de comparer la binationalité à la bigamie, mais il y a cette différence :

    La bigamie, lorsqu’elle est autorisée sur un territoire (dans une nation...), c’est avec les mêmes lois pour les deux mariages,et donc sans contradiction ; alors que la binationalité suppose des engagements propres à ceux imposés par chaque nation, et être en conflit : donc la binationalité pose un problème supérieur à la bigamie.

    La binationalité ne pose guère de problème entre des nations qui sont en paix, de niveau assez proche, par exemple entre des nations d’Europe occidentale (comme l’Allemagne n’autorisant la binationalité qu’avec une autre nation de l’Union Européenne et la Suisse). Elle semble poser plus de problèmes par exemple entre la France et l’Algérie, en particulier à cause de la criminalité : on parle de supprimer la nationalité française à des criminels binationaux, pour s’apercevoir qu’ils ont une nationalité algérienne alors qu’ils n’y ont jamais vécu que pour quelques vacances au maximum, et ne parlent pas arabe, et donc n’ont une nationalité algérienne qu’ils ne devraient peut-être pas avoir (en plus, effectivement, alors que beaucoup ne sauraient pas vivre en Algérie, certains peuvent exprimer une haine de la France et un amour de l’Algérie).

     

    « les USA interdisent à tout natif d’un pays étranger de devenir président même s’il a uniquement la nationalité étasunienne » : les Etats-Unis imposent que le président soit né états-unien, mais qui n’interdisent pas qu’il ait une double nationalité.



  • Lucadeparis Lucadeparis 19 août 2023 08:43

    « le symbole d’une inversion du rapport de force entre le pouvoir politique et les groupes internationaux »
    Les révolutions anglaises et françaises ont été le remplacement de la souveraineté d’une aristocratie guerrièrepar celle des créateurs monétaires, de la bourgeoisie, la ploutocratie.



  • Lucadeparis Lucadeparis 18 août 2023 23:02

    @Luc-Laurent Salvador
    Dans un cadre démocratique, il y aurait iségorie (égalité médiatique du pour et du contre), sinon pas de démocratie. Les bons tribuns seraient de chaque camp.



  • Lucadeparis Lucadeparis 18 août 2023 20:49

    J‘ai l’impression que l’article et le débat sont restreints au cadre oligarchique habituel dans lequel nous vivons, où le peuple subit les décisions de quelques uns.

    Dans un cadre démocratique qu’ont plus ou moins les Suisses, ils décident de l’âge des retraites, du nombre de semaines de congés payés, etc. La route est un domaine social partagé où la liberté individuelle ne prime pas, d’où le code de la route, et les punitions pour les infractions.

    Dans le cadre démocratique, la population est responsable de ses choix fondamentaux, elle les subit elle-même : elle est autonome (comme l’affirmait Cornelius Castoriadis), c’est-à-dire qu’elle se fait ses propres règles.

    Dans le cadre médical, en situation d’urgence, les médecins ont des critères pour sauver des vie, officiellement uniquement médicaux, comme sauver le plus jeune (même si c’est un assassin, alors que le plus vieux serait un scientifique menant des travaux pouvant sauver des millions de malades).

    Je trouve normal que la population puisse décider qu’elles sont les critères pour sauver les personnes à sauver en priorité, selon leur espérance de vie en bonne santé par exemple, et même selon la valeur collective d’une personne (il y a déjà cela lorsque des gardes du corps doivent se sacrifier pour un président).



  • Lucadeparis Lucadeparis 11 août 2023 12:48

    @Luc-Laurent Salvador

    Je suis déçu de ne pas avoir lu de réponse à ma dernière question que je trouvais forte.


    Croire ce que tu crois serait bien plus confortable, satisfaisant, merveilleux.
    Tu peux invoquer l’habitude pour moi, mais elle est dans chaque personne, athée ou théiste. Je discute depuis quelques mois avec un platiste et c’est fascinant (http://lucadeparis.free.fr/infosweb/platisme.htm).

    Ton argument semble combler ce qui de l’absence pour d’autres par une présence, dans notre vie ; mais tout ce que l’on imagine, aussi nombreux à l’imaginer, ne peut pas créer certaines réalités (ce n’est pas le nombre de croyants au géocentrisme qui le réalisera). Après avoir reçu le message de « Ghislaine », j’ai contacté quelques personnes ou associations autour de la transcommunication instrumentale, et j’ai été déçu par leur bondieuserie immédiate (mais effectivement, je pourrais entretenir une existence, un dialogue imaginaire si j’y croyais autant que toi). Je pense que les matérialistes ont tort (comme ceux qui nient les effets de l’homéopathie infinitésimale car ils postulent pour cela qu’il faudrait des molécules pondérales, alors qu’ils acceptent l’énergie pour d’autres choses) en excluant des observations et expériences « paranormales », qui ne sont pas des preuves de l’existence de Dieu.

    Les théories de Charles Darwin sur l’évolution de la vie dans L’Origine des espèces et de René Girard sur la création des dieux (dans La violence et le sacré) permettaient de se passer de raisonnements finalistes surnaturels, qui de toute façon ne résolvent rien : si le monde (dont la vie complexe, avec la conscience et les intentions) était une horloge qui nécessite un horloger, l’horloger aussi est une horloge qui nécessiterait un horloger, donc la cause première intentionnelle n’est pas un argument auquel je peux croire. Et cela est différent de penser qu’il y a des principes et des conséquences.

    En tout cas, je continuerai à explorer ces interrogations, ces mystères.

    A noter que dans l’exergue de Dictionnaire de l’impossible, Didier Van Cauwelart cite Saint-Augustin : « Les miracles ne sont pas en contradiction avec les lois de la nature, mais avec ce que nous savons de ces lois. ».



  • Lucadeparis Lucadeparis 11 août 2023 11:59

    @Luc-Laurent Salvador
    J’entends l’explication générale, mais en l’occurrence de quelle prophétie autoréalisatrice s’agit-il ? Ce n’est pas de croire en l’existence qui le ferait exister.



  • Lucadeparis Lucadeparis 7 août 2023 00:01

    @Luc-Laurent Salvador
    Quelle serait la prophétie autoréalisatrice en l’occurrence ?



  • Lucadeparis Lucadeparis 4 août 2023 09:20

    @Luc-Laurent Salvador
    Je ne me souviens pas l’avoir entendu ou avoir discuté de cela (nous nous connaissons depuis le début 1991).



  • Lucadeparis Lucadeparis 4 août 2023 02:41

    @Luc-Laurent Salvador

    Ce n’est pas une question de providence. J’essaie de lire tous tes articles, juste retardé par des contretemps qui ne sont guère des providences.

    Crois-tu à cette hétérodoxie selon le catholicisme (voire une hérésie ?), ou est-ce que tu navigues entre conceptions ad hoc selon les circonstances ?

    En quoi le fait de croire au néant de la conscience après la mort (en gros le même que celui de notre conscience avant notre conception) amènerait au néant ? Je n’ai jamais connu cette conception, selon laquelle les théistes auraient une vie après la mort, mais non les athées (Y crois-tu vraiment ?). Dans ce cas, les méchants n’auraient qu’à être athées pour échapper à l’enfer (j’ignore si l’enfer est dans tes croyances).

    Quant à Ghislaine qui serait morte, « ait consenti à se sacrifier » pour me faire prendre conscience du « Ciel », je n’y crois pas du tout, à cause déjà de tout ce que nous vivions, ce que je savais, entendais d’elle, nos projets, tout ce que nous pouvions faire de bien pour nous et pour la société.

    « tu n’as pas non plus les moyens de preuve du contraire » : il n’y a pas à inverser la charge de la preuve ; c’est celui qui émet ses thèses ou hypothèses de les démontrer. Là, j’ai regardé la notion de cause première, car dans ta démonstration, tu l’amenais vers Dieu, car c’était ainsi que la plupart des gens l’appelait (drôle d’argument, qui est le sophisme de la majorité ou argumentum ad populum) : tu as ainsi écrit que « La cause première qui a fait qu’il y a quelque chose plutôt que rien a toujours été appelée Dieu », en reprenant « L’Aquinate [Saint Thomas] termine ses preuves de l’existence de Dieu en disant que c’est cet être que tous les hommes appellent Dieu. » ; or, d’autres causes premières ont été invoquées, en particulier par les philosophes présocratiques ; et donc un matérialiste peut affirmer que la cause première est par exemple l’énergie (celle-ci considérée comme étant sans cause).

    Tu écris : « tu es libre de choisir le monde dans lequel tu vis », invoquant ton « article sur la croyance des Raja Yoga (répétition du même à l’infini) » ; or, tu y écrivais qu’« il est très clair que nous pouvons refuser de nous soumettre à la réalité. Mais il faudra alors en payer le prix et, par exemple, passer pour un dingue si nous voulons systématiquement entrer dans un bâtiment en passant par une fenêtre. ». Donc, je ne comprends en quoi on est libre de choisir le monde dans lequel nous vivons. Comme chantait Maxime Le Forestier, « On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille | On choisit pas non plus les trottoirs de Manille | De Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher ». Après, on peut toujours affirmer que le miséreux est libre de rester dans son pays, ou de risquer une migration en rafiot afin de changer de « monde », comme le fortuné peut choisir de faire un chemin inverse (c’est plus rare).

    « Si, comme moi, tu choisissais de croire le contraire » : c’est étrange de penser qu’on peut choisir ce qu’on croit. Toi-même n’invoques pas un choix mais un environnement précoce et puissant avec les capacités paranormales de ta grand-mère (je ne connus rien de tel). Il n’y a jamais eu un moment où tu aurais « choisi » d’être théiste. Les choix concernent des actes (c’est du conatif), pas des croyances (ce n’est pas du cognitif). On ne peut pas choisir une croyance comme on choisit un aliment ou un bulletin de vote. Si je ne crois pas ce que tu crois, c’est que cela ne me semble pas crédible. Après, je comprends qu’on y croit avec l’environnement culturel qu’on a, et les bénéfices psychiques que cela procure.

    La fin de ton commentaire revient vers son début : en quoi croire ce que tu crois me ferait obtenir « la vie éternelle et la possibilité de retrouver Ghislaine » (après ma mort, j’imagine), et en quoi le fait de ne pas y croire l’empêcherait ? Et d’ailleurs, si par exemple, Ghislaine y croyait et pas moi, me retrouverait-elle ou pas ? Il y a là une aporie.



  • Lucadeparis Lucadeparis 3 août 2023 13:26

    @Mélusine ou la Robe de Saphir.

    Pourquoi la rose suggérerait l’existence de Dieu ? Elle fait partie de la vie telle qu’elle évolue, avec ses attractions et ses conflits. Est-ce que l’existence des punaises, des moustiques, des oxyures, des morpions vous suggère l’existence du démon ? Quel serait leur « seul intérêt sur terre » ? Les lions et les gazelles sont beaux, mais les lions croquent des gazelles et des lionceaux.



  • Lucadeparis Lucadeparis 3 août 2023 13:24

    Je suis cet ami qu’évoque Luc-Laurent, et j’avais relaté l’événement paranormal du message, reçu après la mort de mon amoureuse et compagne Ghislaine (qui comme la grand-mère de Luc Laurent, avait aussi une sensibilité médiumnique, était voyante, ce qui l’avait gênée), dans cette page : http://lucadeparis.free.fr/ghitaime/ghitci.htm. Luc-Laurent a été discret mais je veux évoquer ces vécus primordiaux par rapport à mes questionnements métaphysiques depuis mon enfance. L’« adversité épouvantable » qu’il évoque est ce que m’a fait subir une compagne assez récente : escroquerie, accusations mensongères (une personnalité qu’on peut qualifier de manipulatrice, psychopathique, perverse narcissique). J’ai trouvé et commencé la lecture de l’article le 2 août 2023.

    « la compagne trop tôt disparue ait accepté son destin tragique » : je ne comprends pas l’alternative : qu’aurait été ne pas l’accepter ?

    Je ne peux pas nier l’aspect psychologique « des enfants n’ayant pas suffisamment eu le sentiment d’être aimés » : mais qu’est-ce à dire ? Que la croyance en un Dieu ne serait qu’une projection, une gratitude d’un tel amour, et non basé sur des preuves ?

    Les phénomènes paranormaux amènent à penser que le matérialisme dominant est faux, mais il ne prouve pas le théisme. Il me semble que la réalité est autre, plus complexe que les dogmes scientifiques actuels (bloquant des avances pour des intérêts égoïstes) mais aussi des dogmes métaphysiques religieux.

    Ce que néglige Luc-Laurent, mené et guidé par sa foi, c’est l’aspect de preuve métaphysique. Dans une discussion sur la preuve de l’existence de Dieu, il avançait les arguments cosmologiques de la cause première. Selon moi, il n’y pas de cause première (au monde défini comme l’ensemble de ce qui existe). Le monde est éternel et les événements s’y répètent infiniment (l’éternel retour chez Héraclite, les stoïciens, Auguste Blanqui et Friedrich Nietzsche).

    « ce n’est pas un éclair dans le Ciel qui va vous donner l’idée d’une religion dont le rite consiste à sacrifier une victime afin d’obtenir des grâces divines » : comme en traite John Searle dans L’Intentionalité, notre stéréotype (en tant que sociétaires) de la causalité est la causalité intentionnelle. Ainsi, si la peste s’abat et se propage à Thèbes, il y a un responsable, des actes humains l’ayant causée, et on cherche un coupable, on trouve un bouc émissaire, avec des événements attribués à l’intervention intentionnelle de dieux (la peste initiée par le Apollon). La science (y compris d’inspiration chrétienne dans le refus des boucs émissaires et des causalités farfelues) a trouvé des causalités naturelles.

    La preuve cosmologique, c’est aussi d’attribuer une causalité intentionnelle à l’existence du monde.



  • Lucadeparis Lucadeparis 18 février 2023 11:14

    « L’Autre est celui ou celle que nous avons élu(e) afin de tenir cette « promesse de l’aube » qui nous a été faite par Dieu — ou l’Univers diront les adeptes du new-age – lorsque la béatitude incommensurable du bébé comblé par sa mère se trouve projetée sur l’avenir par un regard empli d’amour inconditionnel. ».

     

    Je suppose qu’avec la « promesse de l’aube », tu fais allusion au récit de Romain Gary sur sa mère : « Avec l’amour maternel, la vie vous fait à l’aube une promesse qu’elle ne tient jamais. On est obligé ensuite de manger froid jusqu’à la fin de ses jours. » (http://lucadeparis.free.fr/anthoweb/gary.htm).

    Comme je te l’ai déjà écrit en commentant un de tes propos (qu’il serait long de retrouver) pour l’existence (réelle) de Dieu, on peut inférer l’imagination théiste comme une projection, une façon de se réassurer comme on l’était enfant, protégé par ses parents.



  • Lucadeparis Lucadeparis 29 septembre 2022 12:01

    @Luc-Laurent Salvador

    Causer, c’est faire advenir, faire des événements.
    Le monde est l’ensemble de ce qui existe. Ce n’est pas un événement (limité temporellement).
    Le monde ne peut donc pas avoir de cause. Donc il est éternel, et tout ce qui existe en fait partie.
    Hors du monde, il n’y a que le néant, l’ensemble de ce qui n’existe pas, un ensemble vide, sans élément.



  • Lucadeparis Lucadeparis 29 septembre 2022 11:42

    @Luc-Laurent Salvador

    ) 1) Selon l’astrophysicien Jean-Pierre Luminet, « Le concept général du Big Bang, à savoir que l’Univers est en expansion et a été plus dense et plus chaud par le passé, doit sans doute être attribué au Russe Alexandre Friedmann, qui l’avait proposé en 1922, cinq ans avant Lemaître. » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Bang).  Après, on peut supposer que c’est l’auteur sur Wikipédia qui invente cela, puisque dans une vidéo intitulée « Les inventeurs du Big Bang », Jean-Pierre Luminet ne mentionne ni Friedmann ni Gamow (https://www.youtube.com/watch?v=zoxRK9XzWEU).

    Ainsi, ailleurs sur cette page, on lit que : « Le concept a été initialement proposé en 1927 par l’astrophysicien et chanoine catholique belge Georges Lemaître, qui décrivait dans les grandes lignes l’expansion de l’Univers » ; et « L’expansion induit naturellement que l’Univers a été plus dense par le passé. À l’instar d’un gaz qui s’échauffe quand on le comprime, l’Univers devait aussi être plus chaud par le passé. Cette possibilité semble évoquée pour la première fois en 1934 par Georges Lemaître, mais n’est réellement étudiée qu’à partir des années 1940. »

    Par ailleurs, selon la citation suivante de Luminet, Lemaître refusait de confondre science et religion, et c’est Friedmann qui allait plus dans ce sens. Alors peut-être t’attaches-tu trop à Lemaître pour son habit de moine :

    « Comme prêtre tout comme savant, Lemaître était très conscient du conflit potentiel – ou, au contraire, de l’harmonie – entre le dogme chrétien d’un monde créé par Dieu et la théorie scientifique d’un Univers formé il y a 10 milliards d’années environ. Attribuer une sorte de commencement à l’Univers, n’était-ce pas tenter d’établir scientifiquement le dogme religieux de la création ? Or, Lemaître n’a jamais confondu science et religion. Contrairement à certains autres cosmologistes chrétiens, il a pris garde à ne pas utiliser l’une de ces deux « voies de la connaissance » comme légitimation de l’autre. Il a par exemple grand soin de distinguer entre le « début » et la « création » du monde, et n’a jamais parlé du Big Bang initial en termes de « création » (contrairement à Friedmann qui, du coup, paraît plus concordiste que le chanoine belge !). Il était convaincu que la science et la théologie traitent de deux mondes séparés, et que la cosmologie scientifique du Big Bang ne confirme ni ne réfute la notion chrétienne de la création du monde par Dieu. » (https://www.babelio.com/livres/Luminet-Linvention-du-big-bang/192523#citations).

    Ton interprétation ad personam serait que Lemaître serait juste plus lâche que Friedmann, alors que je pense qu’il s’agit d’une distinction pertinente relatée par Luminet.

    J’ai d’ailleurs interrogé aussi au Père François Besson, moine catholique et ami Gilet Jaune, qui m’avait fourni le texte d’Aristote comme preuve de l’existence de Dieu (en fait la preuve cosmologique que tu reprends), et lui considère que le Big Bang n’est pas une preuve de l’existence de Dieu.

     

    2) J’ai lu ton commentaire, mais je ne vois pas en quoi la théorie de la relativité générale aurait réfuté la cosmologie héraclitéenne. Par exemple, ceux qui ont fait l’hypothèse des bigs crunchs l’ont fait des décennies après la théorie d’Einstein, sans la contester.

    Quant à la Bible, tu y trouveras des confirmations de tes croyances concordantes avec la science, mais pas d’autres. En se référant à la Bible, on pourrait croire que le monde a été créé en sept jours, où le cosmos n’aurait que quelques milliers d’années.

    Après, dans ta théorie, pour quelle raison Dieu aurait-il créé l’antimatière presqu’également que la matière pour l’annihiler ensuite ?

    Quant à son assimilation à l’histoire des tortues (la Terre reposant sur une tortue reposant sur une tortue, etc.), où il s’agirait de faire un n + n + n à l’infini, je ne suis pas d’accord. Avec Dieu, tu fais un n + 1 (Dieu étant un 1 que tu voudrais final). En fait, j’en reste à n (le monde éternel et cyclique), comme il y a la Terre ronde et les cycles des rotations des astres sur eux-mêmes et autour des autres.

    Quant à l’esprit antireligieux, je le comprends, mais les philosophes théistes ont eu le temps de s’exprimer des millénaires, avec des philosophes athées très minoritaires. Les arguments sont là ; je ne les trouve juste pas convaincants.

    J’ai l’esprit ouvert, j’estime être un chrétien athée (ou un stoïcien, axiologie ayant influencé le christianisme), et comme tu le dis, la vérité peut être sous le sabot d’une cheval (ainsi, c’est parce qu’il était chrétien que Girard a fait la meilleure théorie de la religion, dans La violence et le sacré, et on peut s’en tenir à cette thèse athée) ; et j’étais excité qu’un esprit aiguisé dont je me sens proche comme le tien prétende prouver l’existence de Dieu. J’ai été déçu que tu n’aies que l’éculée « preuve » cosmologique. Bref, pour l’instant, cela, ajouté à l’abondance de tes propos annexes non argumentatifs (ad personam), ne fait que confirmer mon athéisme, me faisant conclure que tu as surtout un besoin psychique de croire en Dieu sans preuve. Mais je lirai le livre Dieu, la science, les preuves, car je suis curieux de voir si j’y trouverai enfin des arguments convaincants.


    3) Le commencement d’un cycle cosmique (comme d’une vie ou de toute autre chose) n’est pas le commencement de la totalité, du monde.


    4) je n’ai pas de nécessité d’invoquer des multivers, mais comme on lit sur leWikipédia anglais à propos des multivers :

    « Certains ont affirmé que le multivers est une notion philosophique plutôt qu’une hypothèse scientifique, car il ne peut être falsifié empiriquement. La capacité de réfuter une théorie par le biais d’une expérience scientifique est un critère essentiel de la méthode scientifique acceptée. »,

    cela m’étonnerait qu’on y trouve le contraire concernant Dieu, affirmant qu’il peut être prouvé scientifiquement…