Jacques Chirac fera-t-il pschitt ?

Jacques Chirac veut se battre. Mis en examen mercredi 21 novembre pour « détournements de fonds publics » dans le cadre de l’affaire des chargés de mission de la ville de Paris (voir Agoravox), l’ancien Président de la république « a choisi d’assumer "la totale responsabilité" de ces emplois présumés fictifs qui lui valent une mise en examen. Il a notamment expliqué à la juge Xavière Siméoni qu’à son arrivée à la mairie de Paris en 1977, il avait trouvé une situation "quelque peu curieuse". Il est en effet le premier maire de la capitale, jusqu’alors dirigée par un préfet », souligne Le Figaro.

Pour le premier maire élu de la capitale depuis 1871, ce changement dans la gestion de la ville explique en effet l’embauche de 300 chargés de mission dont vingt environ à son cabinet. Au total 35 embauches seraient litigieuses. « Ces chargés de mission sont décrits par Jacques Chirac comme "compétents, motivés", et "politiquement de la même famille" que lui. Le maire de Paris assure que le coût de leurs embauches représentait "une enveloppe tout à fait marginale par rapport au budget global de la Ville" », précise encore Le Figaro. Dans cette affaire, précise Jacques Chirac qui risque dix ans de prison et 150 000 euros d’amende, il n’y a pas eu enrichissement personnel.

Quant à Jean Veil, l’avocat de Jacques Chirac, il « estime que toutes ces affaires feront "pschitt", reprenant une expression de l’ancien président restée célèbre », commente L’Express qui poursuit : « Evoquant d’autres "affaires" dans lesquelles le nom de Jacques Chirac est cité, Me Veil a déclaré : "Le dossier des frais de bouche est fermé, le dossier Clearstream, il n’a pas à répondre, il était simplement prévu qu’il y aille comme témoin, le dossier des avions, c’est un avion et apparemment ce problème est résolu ».

Crédit photo : Raymond Depardon