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Katyn, Wajda sur les lieux du crime

Katyn. Un nom qui claque. Comme la culasse d’un fusil qu’on recharge. Katyn. Un drame de la seconde guerre mondiale, période qui n’en fut pourtant pas avare. Katyn : de 15 à 22.000 officiers polonais assassinés sciemment par Staline. La vérité sur ce massacre est récente. Le cinéaste Andrzej Wajda dont le père fut l’un militaires assassinés, retrace cette histoire dans son nouveau film.

En septembre 1939, la Pologne est occupée par les Soviétiques. Staline emprisonne 23.000 soldats polonais qu’il fait assassiner par le NKVD, sur proposition de Béria, au printemps de 1940. Le maître de l’Union Soviétique décapite la Pologne.

Les victimes sont des personnalités, des officiers, des étudiants, des médecins, brefs des membres de l’élite hostiles à l’envahisseur. Selon l’encyclopédie Wikipedia, « ce n’est que dans le contexte de la Glasnost que la responsabilité du NKVD fut évoquée pour la première fois en URSS par l’historienne soviétique Natalia Lebedeva », en août 1989. Le chiffre de 15 131 morts est avancé. Gorbatchev admet publiquement la responsabilité de l’Urss en 1990.

Les sources divergent sur le nombre de morts. « A Katyn, une clairière dans une forêt de Biélorussie, souligne lesechos.fr, 4.100 officiers sont abattus d’une balle dans la nuque. Plus de 20.000 autres sont abattus à Kharkov et Kalinine ».

Le nouveau film d’Andrzej Wajda est tiré d’un roman polonais, « Post mortem », d’Andrzej Mularczyk. Il retrace cette histoire qui touche de près ce réalisateur puisque son père Jakub Wajda fut l’une des victimes du carnage. En 1940 Andrzej a quatorze ans.

Jusqu’au bout les victimes ne comprenaient pas ce qui allait se passer, n’imaginaient pas ce qui les attendaient, explique Wajda dans une interview. Ce film, il y pense depuis longtemps. Mais jusqu’au moment où la vérité a éclatée , il était impossible d’évoquer ce sujet.

Pourtant les Russes, encore aujourd’hui, restent évasifs quant aux véritables raisons de cette tuerie. Ils essaient « à présent d’accréditer la thèse que ce ne fut pas un crime de masse signé par Staline, mais le résultat d’une quantité d’incidents fragmentaires » explique le réalisateur au Figaro.

En 1946, explique lesechos.fr, le procureur soviétique Vichinski tentera, en vain, d’introduire le meurtre de Katyn dans l’acte d’accusation du procès de Nuremberg. Les Américains connaissent la vérité depuis 1942. Mais les Polonais savent. Aujourd’hui encore des veuves refusent même leur pension car elles ne veulent signer aucun document stipulant que leur conjoint a été assassiné par les nazis.


Katyn est dédié à Jakub Wajda, capitaine du 72e régiment d’infanterie, assassiné à Katyn. Et à Aniela, sa mère, institutrice.



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