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L’extrême droite se dissout-elle dans l’Europe ?

En Europe, le populisme a beau gagner du terrain, l’extrême droite n’existe plus. Au moins officiellement. mercredi 14 novembre, le parlement européen a en effet dissout sous les applaudissements le groupe « Identité, tradition, souveraineté » (ITS) présidé par Bruno Gollnisch. Le délégué général du Front national, mouvement qui connaît des déboires financiers, a été condamné cette année par la justice pour "contestation de l’existence de crime contre l’humanité".

C’est grâce à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie que le groupe ITS avait pu être formé début 2007. Mais, selon Libération, « il ne dispose plus du nombre d’élus nécessaire pour se maintenir, depuis que le Parti de la Grande Roumanie (PRM), dirigé par le populiste Corneliu Vadim Tudor, a décidé de retirer ses cinq représentants, le 6 novembre ».

C’est la petite-fille de Mussolini, Alessandra qui est a mis le feu aux poudres, explique Libération : "Elle a fait l’amalgame entre Tziganes et Roumains", accuse Petre Popeanga, ancien trésorier d’ITS : après le meurtre d’une Italienne par un immigré roumain d’origine rom, Mme Mussolini avait décrit les Roumains comme des "délinquants d’habitude" et réclamé l’expulsion de leur ambassadeur ».

Le Parti de la Grande Roumanie aurait saisi l’occasion pour quitter le groupe ITS. A quelques jours des élections européennes en Roumanie, ce coup de menton lui permettrait de redorer son blason. Selon Libération, « Eugen Mihaescu, ancien vice-président d’ITS, tête de liste du PRM à ces élections européennes admet certes que "l’adhésion du parti à ITS l’a fait dégringoler dans les sondages". Mais il conteste l’interprétation de M. Gollnisch : "Nous partons parce que nous avons été bernés." Il affirme que "la délégation roumaine n’a pas été traitée avec la considération qu’elle méritait". »

Mais en réalité, ce que ne supporte pas Eugen Mihaescu, c’est l’idéologie même du groupe ITS. C’est paraît-il « le discours "raciste", en août, d’une invitée du parti d’extrême droite belge Vlaams Belang qui lui aurait ouvert les yeux sur la vraie nature du groupe. La proximité des élections serait donc une pure coïncidence », explique Libération.


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