La saison Front national et parrainages
Lors d’une conférence de presse, mercredi 22 novembre à
Saint-Cloud, Jean-Marie Le Pen s’est insurgé, une fois encore, haut et fort contre les conditions
de recueil des parrainages des candidats à l’élection présidentielle : la
publication de cinq cents noms de parrains par le Conseil constitutionnel est
pour lui un handicap, et il en appelle aux élus pour « avoir le courage
d’assumer la responsabilité que leur a confiée la loi et de passer par dessus
leurs réserves ou leurs craintes » ; le coût de la collecte des
signatures est « exorbitant » (Marine Le Pen parle d’un million d’euros
pour la précédente campagne) ; enfin la période du recueil des parrainages
vient de passer de trente-six à seize jours, ce qui complique la tâche du
candidat à la candidature, qui dit manquer de « trop » de signatures -
même si son entourage évoque « 450 engagements ».
Le président du
Front national a demandé au Premier ministre d’inscrire dans les plus brefs
délais « un projet de loi organique à l’ordre du jour de l’Assemblée
nationale » autorisant le secret, faute de quoi, menace oblige, le Front
national « ne restera pas les bras croisés », et, a ajouté Marine Le
Pen, « tous ceux qui veulent empêcher Jean-Marie Le Pen d’être candidat à
la présidentielle doivent s’attendre à avoir des soucis électoraux ». M.
de Villepin a répondu devant l’assemblée des maires de France : « Je
ne vois pas de raison aujourd’hui, à quelques mois des échéances, de modifier
les règles du jeu. »
Si le problème exposé par M. Le Pen repose sur une réalité, le système électoral a des accents de Saint-Just : pas de démocratie pour les ennemis de la démocratie... Mais peut-être n’est-ce qu’une fenêtre commode de communication pour Front national.
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