Portrait de François Fillon en paysan sarthois
François Fillon, notre Premier ministre, a la cote auprès des Français. Il se sert de ce net avantage sur Nicolas Sarkozy, en baisse constante dans les sondages, pour le soutenir.
Mais sans réelle conviction.
La semaine dernière, inspiré par les plaines d’Asie centrale, François Fillon déclare que les « vents des steppes » balaieront les mauvais sondages... Il parlait bien sûr de la baisse de popularité de Nicolas Sarkozy. Mais une semaine après, on voit que les mauvais sondages sont comme les mauvaises herbes, ils résistent à tout, même au vent des steppes.
Le problème de Fillon, c’est aussi les sondages. C’est qu’ils sont très bons pour notre Premier ministre. Trop bons. Le voilà obligé de défendre le président. Il lui faut maintenant aller au charbon pour défendre son propre bilan, enfin celui du président.
A Evreux, rapporte Le Figaro, « entouré du maire Jean-Pierre Nicolas et du député Bruno Le Maire, François Fillon a attaqué bille en tête son discours en faisant l’éloge de Nicolas Sarkozy. Il a salué celui avec qui il « fait équipe » et qui a « toute la majorité derrière lui ». Sarkozy « porte la légitimité pour faire des réformes, a poursuivi le Premier ministre, c’est lui, qui a la volonté et la détermination pour briser le mur des conservatismes ».
Bien sûr, si les sondages sont mauvais, c’est que les gens, les journalistes en l’occurrence, sont méchants. D’ailleurs Rama Yade n’avait-elle pas fustigé ces « charognards » ?
« Soulignant son profil de "paysan sarthois" , souligne Le Figaro, il a appelé à poursuivre l’effort et les réformes. "On n’a pas besoin des sondages pour savoir que les Français sont impatients, et qu’ils sont inquiets de voir que notre pays aborde la mondialisation avec beaucoup de handicaps", a-t-il expliqué ».
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