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Tsunami : des familles de victimes portent plainte

PARIS (AP)

Les familles de victimes françaises du tsunami résidant au Sofitel de Khao Lak (Thaïlande) ont porté plainte lundi contre X pour homicides et blessures involontaires et non assistance à personne en danger, a-t-on appris auprès de leur avocat, Me Gérard Chemla.

Parmi les 95 touristes français qui ont péri lors du tsunami le 26 décembre 2004, près de la moitié résidaient à l’hôtel Sofitel Magic Lagoon de Khao Lak, un établissement du groupe hôtelier français Accor.

"Ce que nous voulons, c’est simplement la vérité", a déclaré Me Chemla, peu avant de déposer la plainte auprès du procureur de la République de Paris. Il appartiendra ensuite au parquet de se prononcer sur la recevabilité de la plainte qui vise indirectement le groupe Accor et certains services thaïlandais.

Dans celle-ci, l’Association de soutien au victimes résidant au Sofitel de Khao Lak reproche au groupe Accor l’absence de prise en compte d’un risque prévisible dans une région déjà touchée par des tsunamis.

Elle pointe également les insuffisances et la réaction tardive des services météorologiques thaïlandais pourtant "avertis de l’arrivée de la vague, bien avant qu’elle ne touche les côtes de Thaïlande".

Les plaignants reprochent ensuite à l’équipe dirigeante du Sofitel de ne pas avoir su gérer correctement l’alerte, tout en reconnaissant que celle-ci a été reçue dans "des conditions sans doute tardives et insuffisantes". Ils critiquent également les explications "fantaisistes et contradictoires" données après le drame par le groupe Accor.

Concernant cette absence de réaction dans un premier temps, la plainte stigmatise le manque de formation des employés de l’hôtel à ce genre de catastrophe. Les plaignants rapportent que les hôtels voisins ont déploré beaucoup moins de victimes

Interrogé par l’Associated Press, le porte-parole d’Accor Yannick Le Bourdonnec a expliqué que "tout ce qui a pu être fait a été fait à l’époque". Il a notamment précisé que les employés de l’hôtel ont demandé l’évacuation de la plage, mais que certains touristes avaient préféré rester regarder la vague, inconscients du danger.

Il a estimé que cette plainte est "une bonne chose" si elle "permet de mieux comprendre les causes de cette tragédie". Yannick Le Bourdonnec a rappelé que le groupe se considère aussi comme une victime, 54 de ses employés ayant péri dans le tsunami.

La justice française est compétente à l’étranger lorsqu’un ressortissant français est victime d’un crime ou délit. "Notre but est tout sauf financier", assure Me Chemla qui précise que cette plainte n’est "pas vindicative" mais doit permettre l’ouverture en France d’une enquête pour connaître des éventuelles défaillances des autorités locales et du groupe hôtelier français.

"On ne peut pas reconstruire, avancer avec le poids du doute", a expliqué sur Europe-1 Stéphane Gicquel, président de l’association de soutien aux victimes. "Depuis des mois, entre approximations (et) mensonges, on nous mène un petit peu en bateau et la seule façon de savoir ce qui s’est passé dans cet hôtel, (...) c’est pour nous de demander l’aide de la justice", a-t-il ajouté. AP


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