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Un meurtre invraisemblable et pourtant vrai

C’était déjà une histoire sordide et mystérieuse quand elle a été révélée ; la situation devient plus énigmatique encore aujourd’hui.

Le 23 juillet, Jean-Louis Courjault, alors en vacances en France avec Véronique et leurs deux enfants âgés de dix et onze ans, rentre pour une urgence professionnelle en Corée du Sud, où il travaille depuis quatre ans comme ingénieur pour un équipementier automobile américain. Il ouvre son congélateur, il trouve deux bébés enveloppés dans des sacs en plastique. On s’en souvient : il prévient spontanément la police, rentre en France ; « Le 30 juillet, j’ai appris que j’étais le père de ces bébés par la presse coréenne, et le 7 août, que ma femme était leur mère. » La police sud-coréenne a trouvé des cheveux de madame dans la salle de bains. Le couple choisit de rester en France : « Nous ne comprenons pas les conclusions des analyses ADN. Nous sommes complètement dépassés par les évènements. C’est un cauchemar ». Les époux se mettent à la disposition de la justice française : « Ce lynchage, plus la méconnaissance de la langue et de la justice coréenne, font que nous devons établir notre défense à partir de la France. Nous avons pris la décision de ne pas retourner en Corée et de nous mettre à la disposition de la justice française ». Des tests ADN sont refaits. Problème : les résultats montrent qu’ils sont bien les parents des deux bébés, ou au moins qu’il y a bien lien de parenté directe entre les tissus traités en laboratoire.

Le couple nie absolument la paternité.

Au début de l’enquête, la police sud-coréenne a évoqué de faux jumeaux nés à terme en novembre 2005. En réalité on apprend que ce ne sont pas des jumeaux. Depuis décembre 2003, Véronique Courjault ne peut plus avoir d’enfant, et les Sud-Coréens le savent bien puisqu’elle a été opérée dans leur pays. S’il y a eu infanticide, cela signifie que les bébés auraient passé au moins trois ans dans le congélateur. Par ailleurs, plusieurs éléments laissent penser que leur naissance s’est déroulée dans cette maison.

Jean-Louis Courjault a évoqué un éventuel règlement de comptes industriel « sur un marché très concurrentiel », ou « un trafic quelconque ». L’enquête commence sur des bases inattendues.


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