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Vente YSL/Bergé : la Chine exige le retour de deux pièces

Pillées il y a 150 ans deux pièces de la collection Bergé-Saint Laurent doivent être vendues aux enchères. La Chine les réclame.

La Chine n’aime pas la chine. Il doit bien se trouver de bons chineurs dans l’Empire du milieu, mais n’allez surtout pas leur parler de la vente du siècle de la collection Pierre Bergé. Ce dernier avec son compagnon Yves Saint-Laurent, décédé l’an passé, a amassé des trésors : 700 tableaux de Picasso, Matisse, Cézanne, Duchamp, Ingres, Géricault, des meubles, des objets somptueux…

Cette fabuleuse collection privée est vendue par Christies, au Grand Palais de samedi à lundi. « Le produit de la vente, précise leparisien.fr, ira à la Fondation créée par le couple pour aider la recherche médicale sur le sida ».

Mais dans cette caverne d’Ali Baba seulement deux pièces intéressent particulièrement la Chine. Une tête de lapin et de rat en bronze. Deux broutilles estimées entre 8 et 10 millions d’euros. Pas grand chose si on les compare au reste de la collection qui sera bientôt vendue

Sauf que, explique lexpress.fr, « ces têtes faisaient partie d’une fontaine à eau, imaginée au XVIIIe siècle par le jésuite français Michel Benoist, devant un palais de l’empereur Qianlong (1735-1795) ». Il y a 150 ans elles ont été pillées pendant le sac du Palais d’été. A l’époque la Chine n’était pas une grande puissance mondiale ;

Maintenant elle ne discute même pas…Elle veut que ces pièces lui reviennent. Pour la Chine et particulièrement son gouvernement le sac du Palais d’été est une blessure toujours à vif. « Mettre aux enchères des pièces pillées en temps de guerre, explique le ministère des Affaires étrangères chinois à lexpress.fr, non seulement blesse les sentiments du peuple chinois mais porte atteinte à ses droits culturels ». De plus, ajoute le ministère, cela viole les conventions internationales.

De son côté, Christies, qui assure la vente, est serein. Le commerce illégal d’œuvres d’art est certes banni par le droit international, mais il s’agit de pièces rapportées en Europe depuis 150 ans. Et le droit n’est pas rétroactif en l’espèce. De fait, malgré les rodomontades chinoises, aucune action légale n’a été entamée…

La Chine ne veut rien savoir. Elle a déjà mis ses fins limiers sur l’affaire. A Pékin on ne rit pas avec la fierté nationale et quel que soit le prix estimé de ces deux objets, la Chine entend les recouvrer. Sans les payer.



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