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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > A quoi sert le G7 ?

A quoi sert le G7 ?

Le groupe des 7 vient de se réunir à Marseille. Il a pris des décisions importantes concernant l’intention de doubler l’aide financière accordée aux pays du « printemps arabe ». On y a ajouté, pour faire bon poids, la Jordanie et le Maroc. Laissons de côté le fait que des pays aux « poches percées » jouent au grand seigneur en promettant 80 milliards de dollars entre cette année et 2013. Aider son prochain avec l’argent des contribuables n’a jamais effrayé. L’occasion nous est donc donnée de réfléchir ensemble.

Au début était le G5. C’était en 1974 et les 5 grands étaient les Etats-Unis, le Japon, la France, l’Allemagne de l’Ouest et le Royaume-Uni. Le G5, avec l’Italie en 1975, devient le G6. Puis, en 1976, le G7 avec l’entrée du Canada. En 1997, la Russie rejoint le groupe, donnant naissance au G8 actuel qui comprend moins de 15 % de la population mondiale mais produit près de 60 % de la richesse annuelle. Le G8 peut réunir les chefs d’Etat mais aussi les ministres concernés. Tel fut le cas à Marseille puisqu’il s’agissait de la réunion des ministres de l’économie et des finances flanqués des dirigeants des grandes bureaucraties internationales : le F.M.I, la Banque Mondiale, la Commission Européenne, etc. (On le sait, le G8 peut croître et se multiplier. Tel est le cas, par exemple, lorsque le G8 devient G20.).

La seule question pertinente est celle de son utilité. Il est toujours bon de dialoguer et d’échanger des idées puisque de l’échange naît la compréhension, et de cette dernière, fréquemment la paix. Mais au-delà de ce propos banal, quoiqu’important, il faut se demander si, lorsque les grands pays prétendent réguler et coordonner ils ont la moindre chance d’aboutir. Que sont ces réunions ? Elles représentent fondamentalement le rêve d’un gouvernement mondial par des initiés qui, se concertant entre gens qui savent, prétendent guider le monde à travers difficultés et tourmentes. Ce faisant, ils commettent une triple erreur.

D’abord, l’erreur ancestrale de la vanité. En décidant du niveau du dollar ou du bon prix d’une matière première, ils prétendent mieux savoir que les individus ce qui est bon pour eux. Mieux (c’est à dire pire !), ils prétendent simuler et anticiper des résultats d’actes libres dont nous ne savons pas nous-mêmes que nous allons les faire ce soir ou demain. Décidemment, les gouvernants oublient vite puisqu’ils prétendent, à certains égards, faire quelque chose de voisin de la planification qui a si brillamment réussie dans les pays communistes…

La deuxième erreur est proche tout en étant, cependant, d’une nature un peu différente. Dans une incontestable volonté de bien faire – (mais gardons-nous des Robespierre) -, ils prétendent coordonner les efforts de tous et chacun par des interventions, évidemment gouvernementales. Mais pour que ces actions soient les bonnes, il faudrait qu’ils aient l’information à l’instant et demain. Or, les économistes sont unanimes sur ce point : le seul mécanisme capable de traiter de l’information et de coordonner les individus est le mécanisme impersonnel du marché et ce baromètre extraordinaire qu’est le prix qui reflétant toutes les intensités de ceux qui veulent vendre et acheter traduit ici les pénuries, là les excédents (ainsi s’explique le prix des maisons à Ramatuelle ou à Guéret).

L’ultime erreur qui explique l’écart entre les intentions – bonnes – et les résultats – mauvais – est que les décideurs de ces sommets ne paient pas eux-mêmes les conséquences de leurs décisions. En effet chacun sait que la responsabilité personnelle engage. Or, ce n’est point mettre en doute la bonne volonté, ni la probité des bureaucrates internationaux que qu’observer que lorsque les conséquences de leurs décisions se concrétisent, ils ne sont plus au pouvoir.

Nos confrères parlent volontiers du G7 en le qualifiant des 7 géants de la planète mais à vrai dire, au-delà des défilés de voitures somptuaires et de cocktails onéreux, il serait plus juste de parler des 7 nains.

Le drame, c’est que ce sont les peuples qui paient les additions. Les altermondialistes ont raison, nonobstant leur violence, de contester ces sommets, mais ce ne sont pas les bonnes raisons qu’ils avancent. Ils se trompent de combat. Nous n’avons pas besoin d’intervention et de régulation mais de ce qui a toujours fait la richesse des nations : la Liberté, la Responsabilité et la Propriété.

Serge SCHWEITZER - News of Marseille

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3 réactions à cet article    



  • a rien du tout ........A ENRICHIR LES DICTATEURS ET LES BANQUIERS D AFFAIRES... 


    • LE CHAT LE CHAT 20 septembre 2011 15:10

      On en est réduits à vouloir taxer Mickey pour boucler les fins de mois , alors qu’on jette l’argent par les fenêtres....................  smiley


      • Ptetmai 20 septembre 2011 16:30

        A donner l’impression que nous sommes gouvernés par les gens que nous élisons, alors qu’ils sont des marionnettes aux mains des grosses fortunes qui payent leurs campagnes. 


        Il y en a simplement de moins pires que d’autres

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