• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Chômage, dividendes et Constitution d’origine citoyenne

Chômage, dividendes et Constitution d’origine citoyenne

Résumé : Le chômage paraît invincible, il paraît « qu’on a tout essayé »... Et pourtant, il existe une cause plausible, probable même, puissante, qui n’est pas du tout approfondie par nos meilleurs éditorialistes, ni par les experts patentés.

Cette cause a pourtant été repérée, analysée, et fortement dénoncée par les plus grands économistes du XXe siècle, dont Keynes : l’économie souffre du poison de la rente, c’est-à-dire des prélèvements des oisifs (les actionnaires) sur la richesse créée par les actifs (pas seulement par les salariés).

1. Cet article cherche d’abord à chiffrer le prélèvement des dividendes sur les richesses créées en France. Et les rouages juridiques qui permettent ce prélèvement sont à chercher dans la Constitution, texte suprême, qui donne une prééminence sacrée au droit de propriété, et ignore la reconnaissance au mérite de travailler. Malgré deux cents ans de pratique, on a du mal à s’habituer à ce coup de force d’un petit groupe d’hommes sur les autres, et le corps social continue à résister à cette injustice flagrante.

2. Cet article cherche donc, ensuite, à identifier les verrous juridiques qui condamnent les salariés à l’impuissance face à ce qui fait penser à un racket des actionnaires. La seule vraie solution durable contre le chômage de masse semble être, donc, pour les citoyens, d’écrire eux-mêmes une Constitution qui imposerait la démocratie dans l’entreprise, rendant enfin possible une juste répartition des richesses. Pour qu’elle soit honnête, il est essentiel que cette Constitution ne soit pas écrite par des parlementaires, car ces citoyens-là sont juges et parties dans le processus constituant. Il me semble que, pour les syndicats, pour les militants, et pour tous les démocrates, en fait, cette lutte institutionnelle devrait être prioritaire sur toutes les autres.


Chers amis,

J’ai besoin de votre esprit critique.

Je cherche à vérifier (avec vous, si vous le voulez bien) une thèse économique qui s’écarte des thèses habituelles des éditorialistes autorisés, mais qui semble pourtant plausible et cohérente.

L’hypothèse du poison de la rente

Ce ne serait pas, comme on nous le serine tous les jours, le coût du travail (des actifs) qui serait trop important pour que le moteur économique tourne correctement, ni la rigidité des employés devant la "nécessaire flexibilité qu’impose la globalisation", mais bien le coût de l’actionnariat (des oisifs) qui serait confiscatoire : l’inquiétante panne économique que nous vivons depuis plus de vingt ans serait due à un assèchement des richesses par des parasites, exactement comme à l’époque de Keynes, qui avait déjà bien identifié le poison mortel de la rente, au centre de son analyse, en préconisant finalement d’"euthanasier le rentier".

À la recherche des chiffres exacts 

Pour étayer cette thèse, je cherche les chiffres exacts de la ponction exercée chaque année sur la richesse nationale au profit des actionnaires.

J’ai trouvé sur le site de l’INSEE un tableau que j’ai peur de mal utiliser et je vous sollicite pour me corriger si je me trompe :

1 - Lien (conseil : utilisez plutôt un Clic droit, Ouvrir dans une nouvelle fenêtre) :
TEE INSEE

2 - Cliquer sur Tableau économique d’ensemble (TEE) (lien en bas à gauche),

3 - Puis, sur la ligne 4.30, "Comptes courants...", choisir l’année 2004 (car on n’a pas encore les chiffres d’ensemble pour 2005),

Le tableau s’appelle "Tableau économique d’ensemble : comptes courants de l’année 2004 base 2000".


Repérage des chiffres qui comptent

Il y a là beaucoup de chiffres, mais justement : seuls quelques chiffres sont importants, et vous allez voir que vous allez comprendre parce que vous êtes tous directement et personnellement concernés.

1) D’abord, est-il correct de considérer que la référence des richesses à distribuer (à répartir entre le facteur travail et le facteur capital qui ont tous deux contribué à la créer) se trouve à l’intersection de la ligne 14 nommée "B1 /PIB Valeur ajoutée brute", et des colonnes D et E "Sociétés financières" (les banques, etc.) et "Sociétés non financières" ?

Si vous êtes d’accord, on pourrait mettre en jaune les cellules D14 et E14 :

828,5 + 67,2 = soit 895,7 milliards d’euros de valeur ajoutée (VA) pour la France en 2004.

2) Ensuite, est-ce qu’il est juste de lire ces chiffres en disant que la part de VA affectée aux salaires en 2004 est sur la ligne 19 intitulée "D1 Rémunération des salariés" ?

Encore un peu de jaune sur D19 et E19 ?

539,2 + 40,5 = soit 579,7 milliards d’euros de salaires versés en 2004 (prélevés sur la VA) .

3) Enfin, est-ce qu’on peut dire que le prélèvement des actionnaires sur cette richesse est sur la ligne 35 intitulée "D42 Revenus distribués des sociétés" ?

Si cela vous semble correct, on mettrait en jaune les cellules D35 et E35 :

145,7 + 31.8 = soit 177,6 milliards d’euros de dividendes versés en 2004 (prélevés sur la VA).

Si ces coups de projecteur jaune sont pertinents, ce grand tableau de chiffres imbuvables gagne en lisibilité et devient une clef importante pour comprendre, non ?

Le TEE 2004 surligné :


(Pour agrandir le graphique, cliquez ici)


Synthèse de l’essentiel 

Donc, en pourcentage, en 2004 :

la part des salaires serait donc de 64,72 % (579,7 / 895,7)

et celle des actionnaires serait de 19,82 % (177,6 / 895,7)

Affirmation d’un "transfert de 10 points en 20 ans" non confirmée :

Est-ce que ce sont ces pourcentages qui se sont déplacés de 10 points depuis vingt ans ? (On lit souvent que 10 points de richesse auraient été perdus pour les salaires en vingt ans, et 10 auraient été gagnés par les actionnaires.)

Pour le vérifier, j’ai fait les mêmes calculs avec les chiffres de 1993 (chiffres les plus anciens disponibles sur la page de l’INSEE ci-dessus), et j’ai trouvé deux pourcentages étonnants : 65,16% pour les salaires (en 93), soit sensiblement le même qu’aujourd’hui, et 11,43% pour les dividendes (70 Mds sur 600 de VA en 1993), soit une augmentation de 74% en 10 ans.

Si ce n’est pas sur les salaires, sur quel(s) poste(s) les dividendes ont-ils été conquis en 10 ans ? Sur les impôts ?

Et est-ce que vous savez où trouver les chiffres d’il y a vingt ans, pour observer ce prétendu déplacement dans la répartition des richesses entre les actifs et les oisifs ?


Évolution du "partage" des richesses sur la longue durée - La source de l’OCDE 

Pour retrouver ce transfert de 10 points de richesses d’un groupe d’acteurs à l’autre, j’ai cherché et j’ai trouvé ce passionnant graphique publié par l’OCDE (qui n’est pas connu pour ses tendances révolutionnaires ou subversives) :


(Pour agrandir le graphique, cliquez ici)

J’observe ici deux phénomènes qui passionneront tout le monde, y compris les damnés de la terre non initiés à la science économique :

- Les profits augmentent depuis trente ans, mais l’investissement baisse sur la même période !

Ce qui tord le cou au gros mensonge : "gros profits => gros investissements => enrichissement de tous".

- La courbe du chômage évolue depuis trente ans exactement comme celle des profits non investis (distribués).

Ce qui met en pleine lumière les privilégiés oisifs, d’habitude discrets, à qui le chômage de masse profite directement et incontestablement.


Retour en France.
Conversion des milliards, incompréhensibles pour le commun des mortels, en valeurs plus quotidiennes :

En tout cas, pour la France, 180 milliards d’euros par an de richesses siphonnées (20 %... un cinquième de la richesse créée !) (passez-moi les décimales), ça représente combien de SMIC annuels ?

Le coût d’un SMIC annuel tout compris (sans réduction de charges) avoisine les 22 000 € par an, n’est-ce pas ?

Le paiement de la rente aux actionnaires
coûterait donc aux actifs, chaque année,
l’équivalent de huit millions de SMIC annuels !

Chers amis, ces chiffres me paraissent extravagants, exorbitants... Est-ce que j’ai commis une erreur quelque part ?


Conséquences probables de cet appauvrissement 

Est-il farfelu de rapprocher ce chiffre de celui des chômeurs, officiels et officieux ?

Est-ce que tout cet argent ne manque pas aux grandes entreprises, très simplement, pour investir et pour embaucher ?

Est-ce que ces 180 milliards par an ne leur font pas défaut pour payer convenablement (au lieu d’étrangler par les prix) les PME qui sont leurs fournisseurs ? La pénurie de richesse qui naît de cette incroyable ponction ne se propage-t-elle pas dans toute l’économie, jusqu’aux plus petites PME, en rendant tous les acteurs pingres parce qu’appauvris ?

Je pense, par exemple, à l’étranglement des PME par la grande distribution, sociétés cotées en Bourse et extrêmement profitables, mais profitables pour qui ?

Nos représentants sont-ils de bonne foi ?

Est-ce qu’on ne se moque pas de nous quand on prétend combattre le chômage avec la précarisation des salariés, des aides aux entreprises, la flexibilité des salariés, des diminutions d’impôts des plus riches, des efforts des salariés dans tous les sens pour se serrer la ceinture depuis des décennies, alors qu’un véritable racket s’enracine et s’amplifie impunément de l’autre côté des prétendus "facteurs de production", du côté du "facteur" qui décide, pas de celui qui travaille ?

Comble du cynisme, le NAIRU 

Est-ce que vous avez entendu parler du NAIRU (Non-Accelerating-Inflation Rate of Unemployment : "taux de chômage non accélérateur de l’inflation"), et qu’est-ce que vous en pensez ?

Voyez : http://lenairu.blogspot.com/.

Est-ce qu’on peut accepter un cynisme pareil ? (un taux de chômage minimum pour protéger le tas d’or des rentiers du danger de l’inflation !)

*****

Vous sentez probablement comme moi qu’il est tentant de se déplacer maintenant sur des considérations juridiques, totalement imbriquées avec les données économiques :

Qui décide de cette répartition de la valeur ajoutée ? De quel droit ?

Les dirigeants des entreprises cotées ? Par qui sont payés ces dirigeants ? Qui contrôle leur rémunération ? Les actionnaires ? Tiens, tiens...

Y a-t-il un lien entre le niveau de rémunération des dirigeants et leurs choix de répartition des richesses ?

Qui vote aux assemblées d’actionnaires ? Y a-t-il des salariés représentés dans ces assemblées où se décide (confirme) la répartition des richesses créées par tous ? Tiens... Et pourquoi pas ?

Pour créer des richesses, il faut deux facteurs de production : le travail et le capital. Comment se fait-il qu’un seul facteur, le capital, dispose de 100% du pouvoir ? Qui a écrit ce droit-là ? Des propriétaires ?

Quel pourrait être, quel devrait être, le rôle du droit pour permettre enfin une certaine démocratie dans l’entreprise et, plus largement, dans toute la société, tant les choix évoqués ont de répercussions sur la vie de tous les hommes ?

Où sont les verrous qui interdisent aux citoyens de reprendre la barre sur les sujets qui leur paraissent essentiels et sur lesquels leurs "représentants" déméritent gravement ? Quelle est la réalité que nous avons su donner, aujourd’hui, au précieux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ? Qui écrit les constitutions ? Qui devrait écrire la Constitution ?

Qu’est-ce qu’on pourrait changer grâce au droit ?

Est-ce que vous trouvez aberrante l’idée d’imposer un droit de vote des salariés, aux côtés des actionnaires et à parts égales, dans ces assemblées générales où des décisions essentielles (pour toute la cité) sont prises (ou validées) ?

Est-ce qu’on peut attendre de la loi qu’elle limite le droit à distribuer des dividendes ? Selon quelle référence, quelle quotité ?

Est-ce qu’il est souhaitable d’interdire de payer les dirigeants en actions ?

Est-ce qu’on peut imposer une limite à l’amplitude de l’échelle des salaires dans une entreprise ? Un RMA, revenu maximum d’activité ?

Est-ce qu’on peut revenir à un mode de financement classique des entreprises (par prêts bancaires et la liberté après remboursement, plutôt que l’impôt à vie que sont les dividendes), moins dangereux que la Bourse Casino ? Est-ce qu’on peut se débarrasser carrément des Bourses ?

Comment décontaminer tous ceux qu’on a déjà empoisonnés en les payant avec de gros paquets d’actions ?

Est-ce qu’on peut sortir du piège qui a consisté à embarquer de nombreux retraités qui sont bien obligés aujourd’hui de vivre avec cette technique de financement "casino roulette black jack" que, souvent, ils n’ont pas choisie ? Est-il concevable de revenir du mode de financement des retraites par fonds de pension à un financement par répartition ?

Bon, je pose trop de questions, pardon.

Aidez-moi à y répondre, si le coeur vous en dit.

De la discussion jaillit la lumière :o)

Si par ailleurs, vous avez des idées pour concevoir et instituer nous-mêmes une nouvelle démocratie, je vous invite à venir en parler sur mon forum.

J’ai hâte de vous lire :o)

Amicalement.

Étienne Chouard
http://etienne.chouard.free.fr/forum/


Moyenne des avis sur cet article :  3.77/5   (384 votes)




Réagissez à l'article

428 réactions à cet article    


  • Jbenard (---.---.92.11) 16 mai 2006 10:38

    Bonjour,

    C’est un grand plaisir de vous lire dans AGORAVOX et de constater que vos détracteurs pendant la campagne du référendum sur l’Europe n’vaient rien compris à votre réflexion.

    Ne pensez vous pas alors qu’on assène l’idée du « capitalisme ou la mort » que l’information sur les SCOOP est volontairement occultée ?

    Il me semble que l’émergence d’une nouvelle approche de la gestion de l’individu et des entreprises pourrait apporter un formidable contre poids au monolithe capitaliste.

    Cette idée vous parait-elle intéressante ?

    Cordialement

    JC BENARD


    • Étienne Chouard Étienne Chouard 18 mai 2006 10:27

      .

      Attention : j’ai commis une erreur dans la lecture du TEE, comme gem me l’a gentiment fait remarquer smiley

      L’objection de gem.

      Ma réponse à gem.

      Merci pour votre patience et votre bienveillante compréhension smiley

      Amicalement.

      Étienne.

      PS : Bonjour Jean-Claude smiley

      Pardonnez-moi d’avoir utilisé votre message seulement pour sa position en tête de fil : vous répondre ici est le meilleur moyen que j’ai trouvé d’afficher un avertissement honnête en bonne position.

      Sur l’idée formidable de cogestion, après les tumultes des premières 48 heures, nous arriverons sans doute bientôt à en parler de façon constructive, apaisée j’espère, avec ceux qui en ont peur (peut-être que ce sont eux qui ont raison, il faudra les écouter).

      Ça va probablement se passer à la fin des messages (en bas).

      ÉC


    • Étienne Chouard (---.---.6.224) 19 mai 2006 00:39

      .

      Rectificatif sur une prétendue erreur... qui n’en était pas une...

      Bonjour.

      - La réponse de gem est celle d’une huître (fermée, je veux dire ;o) ce qui augure mal d’un échange possible, tant pis.

      - Je vais quand même, après réflexion, rectifier un peu les choses sur cette histoire de comptes du TEER, en ‘Ressources’, dont, d’après gem l’infaillible, les montants devraient être soustraits des ‘Emplois’ pour appréhender la réalité des phénomènes...

      Gem me conseille d’aller prendre des cours du soir pour éviter de dire des bêtises.

      Je vais lui proposer de venir avec moi suivre ces cours pour débutants.

      Il semble qu’il en ait besoin car son injonction, (pourtant formulée avec suffisance comme une évidence), de soustraire des dividendes versés (en ‘Emplois’) les dividendes reçus (en ‘Ressources’) pour connaître les sommes qu’ont vraiment versées les entreprises, cette injonction ressemble bien à une grossière ânerie, pour me couler dans les habits de son registre de vocabulaire (ces habits-là me grattent, mais bon)...

      Mais encore une fois, il est possible que ce soit moi qui me trompe, cela va sans dire.

      Je rappelle le texte exact de son objection définitive, d’après lui suffisamment aérienne pour clore le débat :

      « Vous n’avez peut-être pas remarqué, mais le TEE est composé d’un TEEE (E comme Emploi) et d’un TEER (R comme ressources). Et vous avez confondu les deux. Sur vos 177 milliards, 130 milliards sont restés au sein des entreprises (H et I 35 du TEER). En réalité les « rentiers » (sic), les actionnaires, ont reçu ce qui est en case F35 du TEER, soit 48 milliards.

      A comparer par exemple aux 232 milliards de la cases F21 (disons les « charges sociales ») ou aux 324 milliards de la F47 (« Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature »). Si (SI ... ) le poison de la rente existe, vous êtes un dangereux suppot du « MEDEF » (celui de la caricature, gros gouteux à chapeau haut-de forme et cigare) : les rentiers, ce sont à les retraités, les grands malades, les familles nombreuses, les RMIstes et les chômeurs de longue durée... et les actionnaires pour seulement 15 à 20 %. Et si vous croyez qu’en supprimant ces 48 milliards (hypothèse stupide, juste pour pousser l’absurde au maximum), soit 3 petits % du PIB, ou 15 % des transfert sociaux, vous aller trouver de quoi financer « un autre monde »... »

      Alors, soyons clair, je n’ai rien confondu : je n’ai même pas pris en compte les Ressources, je ne risquais donc pas de les confondre. (Par contre, côté ‘mélange’, gem peut donner des leçons à n’importe qui, effectivement ;o)

      Je rappelle que je cherche le chiffre des dividendes versés, des emplois, donc.

      Dans cette optique, chacun comprendra que je me fiche pas mal de savoir les montants des dividendes reçus, qui ne changent pas la réalité du versement (emploi) dont je cherche à chiffrer l’ampleur.

      Or le chiffre si décisif que gem présente comme s’il invalidait mon calcul, ce sont les dividendes reçus par les entreprises, et pas du tout ceux qui seraient soi-disant « restés au sein des entreprises » comme il le croit (on ira dans la même classe, aux cours du soir pour débutants ;o).

      En effet, une bonne partie des dividendes versés par les entreprises par actions le sont à d’autres entreprises, qui ont des portefeuilles de titres et qui sont donc, bien sûr, actionnaires.

      Mais d’où viendrait qu’il faille déduire les dividendes reçus par les entreprises des dividendes qu’elles versent pour évaluer ce qu’elles versent ???

      Nous ne sommes pas en train de faire le bilan du portefeuille de titres des entreprises, compte dans lequel il faudrait effectivement compenser les entrées et les sorties de dividendes : nous sommes en train de juger des choix (léonins) de répartition de la valeur ajoutée, au moment de la distribuer, en emplois seulement, donc.

      Et la cellule F35 du TEER à laquelle « gem le grand spécialiste » voudrait réduire les revenus des actionnaires ne contient que les revenus (‘Ressources’) des ménages. Ne me dites pas, gem, que vous réduisez les actionnaires aux seuls ménages... et que vous confondez ressources et emplois... (peut-être ira—t-on a des cours différents, finalement ;o) Allez, je rigole, ne le prenez pas mal... Je suis un débutant modeste qui s’amuse d’un débutant pas modeste, c’est tout, faites pas la tête... smiley

      Je retrouve donc, en équilibre (en gros) : 177 milliards versés (‘emplois’) en dividendes par toutes les entreprises (financières et non financières) à des entreprises (revenus-ressources : 130 mds) et des ménages (revenus-ressources : 48 mds). Ça colle à peu près et c’est logique.

      Y a-t-il une erreur dans ce résumé ?

      Donc, jusqu’à nouvel ordre, le TEEE convient parfaitement au calcul que je voulais faire, et c’est possiblement gem qui dit des... comment dit-il déjà, ce fin personnage ?

      Allez, sans rancune, gem, tout le monde peut se tromper, il faut se faire à cette idée, vous aussi, si si... ;o)

      Et si vous n’avez pas envie d’aller vous-même aux cours du soir, gem, personne ne vous en voudra parce que, heureusement, le monde ne vous ressemble pas et on vous pardonnera vite cette arrogance qui interdit le dialogue depuis la nuit des temps et qui conduit au conflit. Moi, même si ça ne suffit pas à permettre la conversation parce que, pour cela, il faut être deux, je suis capable d’oublier votre mépris d’un jour.

      Allez, je vais préparer ma réponse à Chitah qui s’est donné,lui, plus de mal que vous pour que nous nous comprenions au lieu de nous battre.

      Étienne.


    • Adolphos (---.---.59.170) 19 mai 2006 10:25

      http://geronim.free.fr/ecogene/approfondissements/approf15.htm

      L’EBE est ce qui permet à l’entreprise de se financer elle-même, et de rémunérer les capitaux, une fois rémunérés les salariés et l’Etat. Donc ce ne sont pas les dividendes en tant que telles.

      http://geronim.free.fr/compta/analysefin/partie24.htm

      Le site reprend votre chiffre de 170 milliards de francs « accaparés par les actionnaires au détriment des salariés ». Mais 170 milliards par rapport à 8800 milliards, ca n’a rien d’énorme.


    • gem (---.---.117.250) 19 mai 2006 20:51

      Très honoré d’être identifié comme grand spécialiste. Même par un débutant (têtu, en plus ; /ironie l’a du manger trop d’huitres en oubliant de les ouvrir ; ça expliquerait qu’il les prennent pour des pierres /endironie )... Dommage aussi que je ne sois pas un spécialiste en html, je vais faire un test du « truc » d’EC

      N’empêche, O honorable tête de mule, que votre réfutation est fausse. L’erreur existe bel et bien, les détails là :

      les détails là

      J’espère juste n’avoir pas besoin de recommencer.

      Ni l’HTML (pénible, c’est vrai ; au fait, merci pour le cours, même si j’ai du m’y reprendre à 4 fois pour obtenir le résultat. Au passage, je suis tomber par hasard sur le moyen de faire directement la réponse smiley ),

      Ni le cours de lecture de chiffres (on ne peut même pas appeler ça de l’économie !) parce que pour la pédagogie je me sais faible.

      Ah si, un exemple marrant.

      l’entreprise A verse 1000 € de dividende à l’entreprise B, l’entreprise B verse 1000 € à l’entreprise C, la C autant à la D, etc. et la Z , enfin, 1000 € à l’entreprise A ET 999 € à M. dupont. Par ailleurs chaque entreprise verse 10 000 € de salaires.

      Combien de dividendes versés ? 27 000 €, au total. Que signifie ce chiffre ? Rien. Aux problèmes fiscaux près, les entreprises aurait tout aussi bien pu se verser entre elles 0 ou 100 000 €, ou même n’importe quoi, elle n’aurait pas été ni plus riches ni plus pauvres. Seul compte d’une part les salaires, et d’autre part le dividende versé à M. Dupont.


    • gem (---.---.117.250) 19 mai 2006 21:09

      encore une autre façon de dire toujours la même chose (je n’hésite pas, là, question rabâchage, mais vous semblez avoir besoin qu’on vous ouvre les /pub huitres.../endpub) : regarder comment marche la taxe sur la valeur ajoutée.

      On déduit la valeur ajoutée « en entrée » de la valeur ajoutée « en sortie » (c’est d’ailleurs la définition, logique, de la valeur AJOUTEE).

      Alors, vous qui prenez les dividendes pour de la valeur ajoutée, expliquer nous pourquoi ça ne marche plus pour eux ? Ou rendez vous (vous êtes cerné)


    • Étienne Chouard Étienne Chouard 21 mai 2006 08:16

      Le TEE pour 2004 n’est plus disponible sur le site de l’INSEE (en tout cas, plus à l’adresse que j’indique dans l’intro).

      Pour comprendre et critiquer mon article je vous propose donc une copie du tableau que j’ai utilisé et dont j’essaie de comprendre les rouages : http://etienne.chouard.free.fr/Europe/messages_recus/TEE_2004_t_430_04.xls

      Est-ce que ceux qui me trouvent nul, (ce que je peux comprendre parce qu’on est toujours le « con » de quelqu’un et que personne n’est parfait), est-ce que ces contempteurs auraient l’élégance de proposer leur propre méthode et leur propre chiffre pour évaluer en valeur absolue ce que prélèvent les actionnaires, et plus largement les rentiers, sur la richesse créée chaque année par ceux qui bossent ?

      Là, il va falloir qu’ils soient courageux, car leur exposé (détaillé pour que tout le monde comprenne) va immanquablement les exposer (un peu) à la critique ;o)

      Je trouve certains de vos messages poignants.

      Je n’ai pas eu une seconde samedi, pardon de tarder à vous répondre. En plus, il fait beau aujourd’hui... forte envie d’aller voler, difficile de résister aux sirènes que sont les jolis cumulus smiley

      Amicalement.

      Étienne.


    • Adolphos (---.---.59.170) 21 mai 2006 11:35

      « Les 40 plus importantes sociétés françaises cotées leur ont versé pas moins de 30,2 milliards d’euros en 2005 sous la forme de rachats d’actions ou de dividendes, selon les données compilées par Vernimmen.net. Un montant en augmentation de 19 % par rapport à 2004. Selon les données de Factset Estimates, les bénéfices nets récurrents des entreprises du CAC 40 devraient s’élever à 62,5 milliards en 2005. » http://www.lesechos.fr/patrimoine/bourse/200071151.htm

      Voila, donc 15 milliards d’Euro pour les actionnaire, (15 pour les fonctionnaires, puis -20% des 15 milliards si consommé) en voila bien des histoires pour si peu. L’IS est 40 milliard. Ce qu’il faut voir, bien sur, c’est les dividendes par rapport au capital investi. Vous vous rendrez compte en regardant vous même que le rendement n’est pas énorme.


    • Étienne Chouard Étienne Chouard 21 mai 2006 23:22

      .

      Pour info :

      Une réponse à Chitah,

      Une réponse à Gem.

      Amicalement.

      Étienne.


    • Chitah (---.---.91.222) 16 mai 2006 11:14

      Au contraire, la thèse que vous défendez est on ne peut plus banale, on l’a vue refleurir en début d’année dernière.

      Ce que vous mesurez, la part de la valeur ajoutée consacrée aux salaires et celle consacrée aux « actionnaires » est un mythe absolu. Si vous connaissiez un peu mieux la finance, vous sauriez que par exemple, si je vire tous mes salariés et je n’embauche QUE des intérimaires, alors selon votre calcul la part de valeur ajoutée consacrée au salaire serait de 0% (oui, de zéro pourcent) et celle consacrée aux actionnaires serait de 100%.

      Stop l’idéologie, essayez d’analyser un peu le compte de résultat d’une entreprise, et cessez d’employer des concepts magiques.


      • Chitah (---.---.91.222) 16 mai 2006 11:17

        En relisant attentivement cet article, je me rends compte qu’il est nécessaire de publier rapidement un démenti, car il est vraiment truffé d’erreurs et d’inexactitudes.

        Et je rappele encore une fois que des journaux comme Le Monde, Libé, Alternatives Economiques, le Monde Diplomatique, doivent consacrer au moins un dossier par an sur ce même sujet, avec les mêmes arguments foireux.


      • fmi1 (---.---.113.21) 16 mai 2006 12:01

        Vous écrivez :

        « Si vous connaissiez un peu mieux la finance, vous sauriez que par exemple, si je vire tous mes salariés et je n’embauche QUE des intérimaires, alors selon votre calcul la part de valeur ajoutée consacrée au salaire serait de 0% (oui, de zéro pourcent) et celle consacrée aux actionnaires serait de 100%. »

        Vous confondez macro et micro économie : dans votre exemple, la part de valeur ajoutée versée aux intérimaires apparaîtra quand même au niveau de l’économie française (macro), même si elle n’est pas dans les comptes d’une entreprise (micro). D’autre part, il n’est jamais dit que ce qui ne va pas aux salaires va aux actionnaires : cela va aux investissements, aux impôts et taxes et aux actionnaires.

        Caricaturer pour critiquer n’apporte strictement rien.


      • fmi1 (---.---.113.21) 16 mai 2006 12:05

        Des erreurs ? Lesquelles ? Des inexactitudes ? Lesquelles ? Apportez-nous vos lumières, en essayant de construire vos arguments un peu mieux que vos slogans lapidaires (et faux) de votre premier message. Merci.


      • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 11:24

        Tous ca est fort drôle, mais vous oubliez que si certes les actionnaires (souvent des retraités) sont oisifs, et bien ca donne plus de chance aux autres de pouvoir travailler. Donc c’est normal qu’il remerci les actionnaires qui leur donne du travail.

        Par ailleur, comme je dis toujous, si c’était si bien que ca d’être actionnaire, quasi tous les français le seraient..


        • Yasunari (---.---.129.150) 16 mai 2006 17:08

          C’est tellement vrai que ça l’est aussi pour les milliardaires. Enfin oui, quoi, merdre, si c’était aussi bien d’être milliardaire, alors tout le monde le serait...


        • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 17:27

          Exactement. Sauf qu’un action, ca commence à 15€, et milliardaire, à un milliard. 15€ pour toucher de mirifiques dividendes ! Pourquoi se priver ?


        • yasunari (---.---.8.68) 16 mai 2006 22:14

          Sauf que si tu presses le citron à mort, tu vas avoir 17%, soit 2.5 euros. Si tu presses assez longtemps, tu obtiens Enron, et tu dois payer pour te débarrasser du boulet. Au sens juridique du terme, la spéculation n’a rien d’une gestion « en bon père de famille ». C’est juste espérer acheter un mas dans le Lubéron en jouant son smic au casino... A la fin, c’est toujours la banque qui gagne...


        • JP (---.---.225.231) 18 mai 2006 17:02

          Adolphos, Etienne Chouard exprime des idées en argumentant, analysant les données qui sont à la disposition de tous, mais que peu, comme lui, ont le courage de lire et de vouloir vraiment appréhender. Alors tu comprendras que l’on est en droit d’attendre autre chose pour contrecarrer ses propos - si on ne les partage pas - qu’un « Par ailleurs, comme je dis toujous, si c’était si bien que ca d’être actionnaire, quasi tous les français le seraient » tellement stupide, tellement dérisoire. Merci pour les efforts prochains.


        • Nicolas Tagall (---.---.193.12) 18 mai 2006 17:38

          ça c’est du commentaire de haute volée intellectuelle !!

          Je crois qu’on peut ajouter : « Si c’était si bien d’être riche, tout le monde le serait » ! Comme quoi, ces salauds de pauvres ils ne savent pas leur bonheur ...


        • fmi1 (---.---.113.21) 16 mai 2006 11:49

          Bonjour,

          Vous trouverez des précisions méthodologiques avec ce lien :

          http://hussonet.free.fr/parvabis.pdf

          Il s’agit de précisions de l’auteur (M. Husson) apportées à des questions que vous vous posez, suite au travail qu’il fait au conseil scientifique d’Attac, comme par exemple :

          http://hussonet.free.fr/competi.pdf

          Vos interrogations sont tout à fait centrales : que devient la part des profits NON INVESTIS ?

          Quelle que soit la source, on constate que la part des richesses créées allant à l’investissement diminue : nous passons d’une économie de production à une économie de rentiers, qui prélèvent le maximum en un minimum de temps, et « après moi, le déluge » (c’est l’air du temps, non ?)

          Un indice, à creuser : ce matin, France Inter annoncait la distribution de 30 milliards € aux actionnaires du CAC 40 ce printemps ! Il est temps de parler de « modération actionnariale », ça nous changera de la « modération salariale », présentée comme l’horizon indépassable d’une société « qui bouge ».

          Comme le disait JM Keynes lors de la crise des années 1930, « il faut procéder à l’euthanasie douce des rentiers ».


          • PhE (---.---.196.83) 16 mai 2006 13:18

            Et c’est reparti comme au temps où Mr Chouard a torpillé le « OUI » à la constitution !

            Il a un réel mérite. Je ne suis pas qualifié pour dire si c’est du à sa démonstration économique. Mais on tout cas il a celui de jetter des pavés dans la marre et de reposer des questions essentielles.

            Que nos politiques actuels prennent bien le dilemne au sérieux :
            - Soit ils ignorent une fois de plus ces discussions et joueront les prochaines élections à la « roulette russe » ;
            - Soit ils déscendent enfin dans l’arêne de nos débats (dans des forums messieurs ! pas sur vos blogs asceptisés !) où ils prendront certainement des coups et peut-être une reconnaissance électorale ;


            • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 15:56

              « -Soit ils ignorent une fois de plus ces discussions et joueront les prochaines élections à la »roulette russe«  ; »

              Ont-ils du temps à perdre avec des conneries ?

              Surtout que, de toute façon, à la fin, tu voteras pour Ségoléne et le Blairisme..


            • lamyseba (---.---.130.175) 16 mai 2006 13:36

              Salut à tous ! Je trouve le sujet de l’article très interessant, même si je trouve qu’il n’est pas très bien traité. C’est pas vraiment un article, c’est plutot une invitation à travailler avec M. Etienne Chouard pour décortiquer un sujet. Personnellement je trouve que les détails techniques sont fouillis et mal expliqués, et difficile à interpréter, même si le message « les actionnaires sont trop payés » est clair. Bref, tout ça pour dire que j’ai eut le même genre de réflexion et que j’ai pondu un document pas révolutionnaire, mais presque ! Mon document ne comporte pas simplement une critique, il propose aussi des solutions concrêtes. L’argumentation de ce document a beaucoup moins recours aux chiffres que celle de M. Chouard : Après tout, les chiffres, on leur fait dire ce qu’on veut. Je fais beaucoup plus appel au bon sens, à la générosité et au respect, et j’inclus des partis pris qui ne se reposent pas que sur les chiffres. Comme M. Chouard, j’aime bien la démocratie et j’aime bien qu’on m’aide à travailler, alors ca me ferait plaisir que le plus de monde possible participe à l’amélioration de ce document, y compris M. Chouard naturellement, puisque nous avons manifestement les mêmes centre d’intérêts. Vos remarques sont les bienvenues. Pour ceux que ca intéresse, ce document se trouve sur mon blog, en attendant de se trouver sur un site web dédié. http://librementhumaine.hautetfort.com/ Les liens de téléchargement se trouve dans la colonne de gauche (dernière version du document de présentation). Il est dispo au format Word, open office et PDF Bonne lecture à tous !


              • flop (---.---.55.106) 16 mai 2006 13:43

                enfin le sentiment que les « agoravciens » font autre chose que de regarger la télévision .... enfin certains


                • Sarah (---.---.149.213) 16 mai 2006 13:43

                  « une thèse économique qui s’écarte des thèses habituelles »

                  Oh la belle blague !

                  Cet article nous ressort tout simplement les vieilles thèses marxistes !

                  « la Constitution, texte suprême, qui donne une prééminence sacrée au droit de propriété, et ignore la reconnaissance au mérite de travailler. »

                  Débile ! Qui travaillera s’il n’est pas assuré de pouvoir conserver la propriété de ce qu’il a acheté avec le produit de son travail ?

                  Une seconde remarque (simplifiée) anéantissant cette pseudo-thèse : s’il n’y avait pas d’actionnaires, il n’y aurait pas d’entreprises.

                  S’il n’y avait pas d’entreprises, il n’y aurait pas d’emplois !


                  • t-h (---.---.247.25) 16 mai 2006 13:58

                    D’accord, cet article mérite des commentaires, je pense qu’il s’agit de la démarche de l’auteur de poser ces questions. Démarche que je trouve toutefois intéressante.

                    Pour vous répondre :

                    >Cet article nous ressort tout simplement les vieilles thèses marxistes !

                    Pourriez vous développer un peu s’il vous plait ?

                    >S’il n’y avait pas d’entreprises, il n’y aurait pas d’emplois !

                    Là par contre, malgré mon inexpérience dans le domaine, il me semble que la plupart des entreprises ne sont pas côtées en bourse, mais peut-être celà est faux. Merci de me corriger sinon.


                  • simplet simplet 16 mai 2006 14:16

                    @ sarah... : « débile » est surtout de penser qu’une personne qui achète des actions à le droit de vie et de mort sur des salariés qui sont obligés de courrir après le profit, les réductions de coûts de revient l’automatisation et de se sentir continuellemnt sous pression pour réussir à fabriquer le plus de produits possibles durant les misérables 7 heures qu’ils passent par jour sur leur lieu de travail...

                    quand à votre magnifique phrase sur le droit de travailler, je ne savai pas que les actionnaires « travaillaient » pour la plupart dans les entreprises dont ils possèdent les actions...

                    moi personnellement, même si c’est un peu raccourci comme analyse, j’adhère dans le principe de rendre aux salariés l’argent qui a été gagné à la sueur de leur front et pas forcemment aux actionnaires qui passent leur journées à se pavanner dans de beaux fauteuils..

                    En gros est ce que cette théorie ne reprends pas dans les grandes lignes l’idée de la taxation des flux de capitaux ( taxe Tubin ??? )


                  • Sarah (---.---.233.2) 16 mai 2006 14:33

                    @t-h

                    ">Cet article nous ressort tout simplement les vieilles thèses marxistes !

                    Pourriez vous développer un peu s’il vous plait ?"

                    Je ne vais pas vous faire un cours sur le marxisme ; l’article en reprend certains des grands thèmes.

                    « Là par contre, malgré mon inexpérience dans le domaine, il me semble que la plupart des entreprises ne sont pas côtées en bourse, mais peut-être celà est faux. Merci de me corriger sinon. »

                    Toute entreprise - même unipersonelle, même très petite - a un capital ; Ce capital peut être détenu par une ou plusieurs personnes physiques ou morales.

                    La cotation en Bourse, c’est autre chose.


                  • Sarah (---.---.186.86) 16 mai 2006 14:47

                    @simplet

                    « une personne qui achète des actions à le droit de vie et de mort sur des salariés »

                    Ceci ne mérite même pas de réponse ; réfléchissez un peu avant d’écrire smiley

                    « je ne savai pas que les actionnaires » travaillaient « pour la plupart dans les entreprises dont ils possèdent les actions... »

                    Beaucoup d’actionnaires - salariés ou non - travaillent dans les entreprises dont ils possédent des actions.

                    « j’adhère dans le principe de rendre aux salariés l’argent qui a été gagné à la sueur de leur front et pas forcemment aux actionnaires qui passent leur journées à se pavanner dans de beaux fauteuils.. »

                    Je répète : sans leurs actionnaires, ces salariés n’auraient pas de travail... à moins de créer eux-mêmes leur propre entreprise et donc de mettre de l’argent sur la table (le capital) et s’ils n’en ont pas assez ... de faire appel à d’autres actionnaires !

                    Ce serait bien que vous appreniez ce qu’est une entreprise, comment elle est créée, comment elle fonctionne et quelques notions de comptabilité.

                    Je ne dis pas cela pour vous vexer, mais je pense que ces notions devrait faire partie du tronc commun de toute scolarité ; or ce n’est pas le cas en France où c’est réservé à ceux qui vont dans les filières économiques ... alors que les questions économiques concernent tout le monde.

                    « En gros est ce que cette théorie ne reprends pas dans les grandes lignes l’idée de la taxation des flux de capitaux ( taxe Tubin ??? ) »

                    C’est autre chose et un autre débat.


                  • t-h (---.---.247.25) 16 mai 2006 14:55

                    @sarah

                    Merci de m’éclairer par vos réponses.

                    Par contre je me demande si ce sont vraiment de thèses marxistes, il ne parle pas d’égalitarisme, mais plutôt d’empêcher l’argent de stagner non ? çà ne se rapprocherait pas plutôt de la théorie keynesienne ?

                    >Toute entreprise - même unipersonelle, même très petite - a un capital ; Ce capital peut être détenu par une ou plusieurs personnes physiques ou morales. La cotation en Bourse, c’est autre chose.

                    Donc sur le schéma qu’il présente par exemple, la part augmentant des actionnaires représente aussi celle des entreprises non côtées en bourse ? (désolé si ces questions peuvent paraître stupides o_O)


                  • Sarah (---.---.30.36) 16 mai 2006 15:27

                    @t-h

                    « Par contre je me demande si ce sont vraiment de thèses marxistes, »

                    Il reprend la thèse de l’accumulation de la richesse aux profits des capitalistes et de la paupérisation croissante des travailleurs. Or la France n’est pas vraiment un pays capitaliste mais fortement socialiste, même quand les socialistes ne sont pas au pouvoir (voir aussi mon post plus bas).

                    « Donc sur le schéma qu’il présente par exemple, la part augmentant des actionnaires représente aussi celle des entreprises non côtées en bourse ? »

                    Normalement oui. Le problème - voir mon post plus bas - a été le glissement des sommes dépensées en investissements et en dépenses de fonctionnement vers la distribution de dividendes.

                    Cette distribution de dividendes augmentée ne s’est pas faite au détriment des salaires comme l’écrit l’auteur de l’article, mais au détriment des investissements et des frais généraux.

                    On a ainsi, en partie par l’incompétence économique de nos technocrates, privilégié les profits à court terme au détriment de ceux à long terme, provoquant peu à peu (je simplifie) la désindustrialisation de la France et l’accroissement du chômage.

                    Quand à la baisse des salaires, elle due (je simplifie aussi) au chômage (loi de l’offre et de la demande) et à une compétition internationale accrue.


                  • simplet simplet 16 mai 2006 15:59

                    @ sarah

                    merci de m’inonder de votre belle culture économique, mais votre ton condescendant vous pouvez vous le garder...

                    figurez-vous qu’en plus je réfléchis avant d’écrire et que je travaille dans une entreprise dont je comprends très bien les mécanismes pour la simple et bonne raison que mon travail est de la rendre profitable et pérène...

                    et vous vous travaillez dans quoi ??? nan parce que pour avoir une vision aussi froide et calculatrice du monde industriel vous devez y avoir une place assez interressante non ???

                    en tout cas vous ne devez pas cottoyer les ouvriers qui s’échinent en production, votre discours serait peut être un peu plus « light »...

                    Maintenant mon raisonnement est sans doute moins pointu que le votre mais je ne me base pas sur un compte d’exploitation pour étayer mon discours mais sur des valeurs morales et humaines ( vu votre discours le terme « humain » a du sortir il y a bien longtemps de votre vocabulaire.. ).

                    Problème que l’on retrouve chez la plupart de nos décideurs qui malheureusement se fouttent totalement de la classe ouvrière française et de son devenir


                  • Yasunari (---.---.129.150) 16 mai 2006 17:24

                    Avez vous lu l’article ?

                    Je ne pense pas que la suppression de l’actionnariat y soit seulement évoquée... La question porte sur le niveau de rémunération du capital par rapport au travail d’une part, et sur l’utilité économique du versement de dividendes par rapport à l’investissement. Si ses questions ont été effectivement préssenties par Marx (ce qui est tout à son honneur), elles n’en ont pas moins été approfondies par Keynes (qui n’est pas encore pestiféré, à ma connaissance). Pour votre information, les thèses Keynesiennes ont inspiré le fordisme (un stalinisme rampant...), la politique économique de Roosevelt (maoiste notoire), et ont sous-tendu la reconstruction de l’europe après la seconde guerre mondiale. Mais je vous l’accorde, le keynesianisme pour être compris exige d’aller un peu au delà des courbes droites de Walras...


                  • yasunari (---.---.8.68) 16 mai 2006 22:21

                    Si la perfusion keynesienne part dans le caniveau de la surconsommation ou de la spéculation, c’est clair qu’on part dans le mur. Je croyais qu’on parlait ici d’investissement productif ? C’est bizarre, mais ça explique aussi les dérives de l’Afrique et de la Corse. Où part l’argent ? dans le développement ou dans la dernière merdasse à la mode à Dubai ?


                  • Michel (---.---.112.24) 17 mai 2006 17:53

                    « Vous devriez avoir quelques notions de comptabilité » nous décare un intervenant.

                    Alors je voudrai lui demander, puisqu’il semble en posséder Pourquoi les salaires, charges sociales, c’est à dire la rémunération du travail,sont considérés comme des charges.

                    Et la rémunération du capital, comme l’aboutissement du cycle de production.

                    Ce classement n’est il pas le résultat d’un parti pris idéologique, plus qu’une réalité économique.

                    Puisque pour produire de la richesse, il faut une conjugaison du facteur capital et du facteur travail.

                    En conclusion, il faut se méfier des notions comptables, qui n’appelle pas toujours un chat, un chat.

                    D’autres part je ne vois pas en quoi, le statut de l’emploi, permanent ou intérimaire, intervient sur le calcul des bénéfices distribués, par contre(comme le dit un autre intervenant)il minore, au niveau micro économique)la masse salariale. Cependant cette remarque n’est pas valable au niveau macro-économique. Puisque les sociétés d’intérim sont comprises dans les tableaux.

                    J’ai bien conscience que mon intervention ne fait avancer en rien, la démonstration, d’une augmentation sur plusieurs années, de la part des bénéfices distribués.


                  • Esteban (---.---.137.59) 18 mai 2006 11:24

                    « Enfin, une hausse des salaires oblige à terme à augmenter les prix de vente, ce qui n’est que de l’inflation et du chômage suplémentaire. »

                    Tiens voyons cela !

                    Une hausse de salaires permet plutôt une consommation plus accrue des ménages et par la même, au moins un maintien de la production et au plus une augmentation de celle-ci, ce qui pour l’occasion pourrait permettre de faire baisser le chômage, dans la mesure où les entreprises joueraient le jeu au lieu de continuer à augmenter le taux de profit à deux chiffres pour les actionnaires qui en effet privilégient une accumulation improductive et stérile.

                    Le tableau qu’Étienne Chouard nous fournit sur « Le profit pour l’emploi ? », n’émane pas de lui mais comme il le dit lui-même de l’OCDE.

                    Il s’agirait donc de mettre des lunettes, de comparer les courbes et de VOIR l’opposition des profits et des investissements, de même que la parallèle du chômage et des profits ACCUMULÉS .

                    Esteban


                  • Adolphos (---.---.59.170) 18 mai 2006 12:27

                    « Une hausse de salaires permet plutôt une consommation plus accrue des ménages et par la même, au moins un maintien de la production et au plus une augmentation de celle-ci, ce qui pour l’occasion pourrait permettre de faire baisser le chômage, dans la mesure où les entreprises joueraient le jeu au lieu de continuer à augmenter le taux de profit à deux chiffres pour les actionnaires qui en effet privilégient une accumulation improductive et stérile. »

                    Merci de me servir la même soupe keynesienne que l’on applique en France avec le succé que l’on sait dans la lutte contre le chômage depuis 30 ans. Ouvrez les yeux !

                    « VOIR l’opposition des profits et des investissements, de même que la parallèle du chômage et des profits ACCUMULÉS »

                    Les profits sont les employes de demain. Il n’y a pas d’opposition.


                  • JP (---.---.225.231) 18 mai 2006 17:39

                    @sarah Il est clair qu’il faut faire très attention à la sémantique se cachant derrière le terme « actionnaire » qui cache plusieurs réalités. Un actionnaire qui participe au travail, à la gestion de son entreprise ne peut pas être comparé à l’actionnaire spéculatif, l’actionnaire ‘parasite’ d’Etienne Chouard , si bien mis en évidence par les excès boursiers. (Voir l’article du Monde d’hier sur les versements pharaoniques des entreprises du CAC). La bourse d’il y a quelques décennies avait pour but de proposer des capitaux aux entreprises afin de financer leur expansion ; aujourd’hui elle a laissé la place à un vaste casino spéculatif. Là où l’on pouvait -à tord ou à raison- espérer investissement, croissance et emploi on ne s’attend plus qu’à rendement, croissance des dividendes distribués et licenciement. Nombreux sont les économistes qui s’affolent des taux de profitabilité demandés, qui ne peuvent qu’amener au déclin de l’entreprise. D’ailleurs, des entreprises -même américaines- devant la véritable dictature des actionnaires cherchent à se dégager des marchés actions. Je ne vois pas ce qu’il y a de marxiste là dedans ; à noter pour l’histoire que personnellement le terme ‘marxiste’ ne fait pas office d’épouvantail ; j’aime plutôt bien même.


                  • Sarah (---.---.141.33) 18 mai 2006 19:03

                    @ Michel

                    « Vous devriez avoir quelques notions de comptabilité » nous décare un intervenant.

                    « Alors je voudrai lui demander, puisqu’il semble en posséder Pourquoi les salaires, charges sociales, c’est à dire la rémunération du travail,sont considérés comme des charges. »

                    Parce qu’ils ne sont pas des PRODUITS !!

                    Les charges : argent qui SORT de l’entreprise.

                    Les produits : argent qui ENTRE dans l’entreprise (marchandise vendue, produits financiers etc...).

                    Idem pour un compte en banque (débit/crédit) ; lorque vous payez votre femme de ménage ou votre plombier, la banque mettra le montant de votre chèque côté DEBIT et pas CREDIT (ce serait bien smiley


                  • Copas (---.---.234.233) 18 mai 2006 22:11

                    « ..../....Je répète : sans leurs actionnaires, ces salariés n’auraient pas de travail... à moins de créer eux-mêmes leur propre entreprise et donc de mettre de l’argent sur la table (le capital) et s’ils n’en ont pas assez ... de faire appel à d’autres actionnaires !..../... »

                    Il existe beaucoup de formes d’entreprises où le capital de départ n’aboutit pas à une société par actions. Les SCOOPs, les mutuelles (quoique leur statut soit sous pression permanente), les associations sont toutes des formes d’organisations, qui peuvent produire des richesses sans que celà concoure au systèle inégalitaire de l’actionariat des moyens et grands groupes..

                    En fait, ce qu’on appelle le capitalisme n’est rien moins qu’une forme de démocratie censitaire (avec droits de votes proportionnels à la richesse) reportée dans l’actionariat des entreprises. Avec les mêmes terribles consequences sur les sociétés que celles connues quand la « démocratie » était effectivement censitaire : rapacité, denis de droits de l’homme, subordination des droits du citoyen quand il penetre dans une entreprise (il n’a alors plus droit d’expression, de liberté de circuler , de s’habiller comme il le désire, de liberté d’information,...), pression corruptive sur la démocratie reelle, etc...

                    Démocratiser les entreprises est une formidable necessité pour la stabilité et la viabilité de notre société. C’est une necessité pour l’investissement et un meilleur partage des richesses.

                    Etienne Chouard nous pousse au débat en partant de la question de la relation entre chômage et augmentation des profits. C’est une bonne aide de sa part pour introduire le débat. Paralellement à celà je pense que c’est également une question démocratique intimement liée au point de départ de notre ami. Et je rajouterai qu’il faudrait un inventaire substantiel et réel des richesses dans ce pays et une réflexion sur la mobilité des capitaux (qui rebondissent des bulles monétaires aux bulles boursières aux bulles immobilières, etc...Craignez le jour où toutes les bulles seront en même temps ! on frolle actuellement cette situation) et leur concentration.


                  • Fierté Gauloise (---.---.136.161) 19 mai 2006 00:00

                    @Copas

                    En appliquant vos principes, vous devriez laisser votre femme de ménage, votre médecin, les artisans qui viennent chez vous, vos livreurs participer à l’aménagement de la maison ou de l’appartement que vous avez acheté, et même leur laisser le droit d’y séjourner, d’y faire venir des amis etc...

                    Cela s’appelerait « démocratiser l’habitation ».


                  • TuYolPol (---.---.32.32) 20 mai 2006 13:56

                    « jeter des liasses de billets sur l’Afrique » : comment est leur balance commerciale ? Est-ce que l’Afrique consomme plus qu’elle ne produit ? Comment est la balance commerciale des US ? Que serait l’économie US si le dollar n’était pas protégé par un chantage ? Qui absorbe non pas des billets mais du travail et des ressources planétaires à son profit ?


                  • philippe (---.---.171.175) 16 mai 2006 13:54

                    QUOI,ENCORE ET TROUJOURS LA MEME SOLUTION FRANCAISE,LEGIFERER POUR ALLER PRENDRE L’ARGENT AUX AUTRES ?

                    1] mais,monsieur,c’est ce que la france,les francais et leur etat,font depuis 30 ans,en accumulant naturellement echecs sur echecs. et quand nous aurons tue la poule aux oeufs d’or ,que ferons-nous ?

                    2] « Comment se fait-il qu’un seul facteur, le capital, dispose de 100% du pouvoir ? Qui a écrit ce droit-là ? Des propriétaires ? » mais, monsieur,je ne vais pas utiliser votre appartement, utiliser votre serviette de bain a la plage,vous ne l’accepteriez pas car c’est votre propriete,laissez donc celle des autres tranquille egalement.

                    3] mais, monsieur,le capital n’a pas 100% du pouvoir, il a une responsabilite sociale,il doit concilier avec,payer,satisfaire ses salaries ,sinon pas de retour sur investissement.mais,nom de dieu, pourquoi les marxistes ont-ils ecrase les saint-simoniens et les fourrieristes...


                    • simplet simplet 16 mai 2006 14:24

                      « Satisfaire ces salariés »

                      la bonne blague !!! au juste vous parlez de quels salariés satisfaits ?? si ce sont ceux qui tronent tout en haut de la société oui, ils le sont, allez donc demander à ceux qui récupèrent les qqs miettes en bas ce qu’ils en pensent de votre pseudo répartition...

                      pour la poule aux oeufs d’or, il doit exister des modèles moins chers fabriqués dans des pays low cost ( comme on dit .. )

                      est - on forcemment un vieu marxiste rétrograde si l’on souhaite que chacun puisse vivre dignement et pas juste les qqs fortunes du cru ???


                    • Daniel Milan (---.---.168.77) 18 mai 2006 22:30

                      Absolument d’accord avec vous. Et dire que certains nous font l’apologie des actionnaires. Devrions nous prier chaque matin le Saint Actionnaire : « Oh Maître que vous êtes bon, et que vous sentez bon le pognon ». Je sais que toutes les recettes et « valeurs » esclavagistes sont de retour en force avec le libéralisme et la dictature du patronat qui a tous les politiciens à sa botte. Mais c’est oublier que malgré la servitude, il y a et il y aura toujours des hommes libres pour dire ce qu’ils pensent à propos des exploiteurs et des esclavagistes pour lesquels l’humain, n’est qu’une marchandise à exploiter, user et jeter.Des hommes libres pour dire NON et montrer le chemin !


                    • Pehem (---.---.78.114) 16 mai 2006 14:29

                      Si on peut risquer à une analogie avec la biologie, la relation dichotomique entre ceux qui vivent de leur rente et ceux qui vivent de leur travail pencherait donc plutôt vers une relation hôte-parasite que vers une relation de symbiose.

                      Certains évolutionistes mettent en avant la relation hôte-parasite comme l’un des facteurs majeurs de l’évolution. Dans la stabilité, pas de salut pour l’hôte... ni non plus pour le parasite, qui ne peut vivre au dépens d’un hôte exangue.

                      L’analogie, si elle est valable, doit pousser ceux qui vivent de leur travail à modifier les règles du jeu pour mettre un coup d’arrêt au triomphe suicidaire du parasite, et enclencher un nouveau cycle de co-évolution.

                      Un chantier de Constituante peut contribuer à ça.


                      • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 15:54

                        Traité les gens qui investissent de parasites, c’est avoir de sérieux problémes mentaux !

                        Je ne comprend pas, aprés tout ce qui s’est passé en XXéme siécle, qu’il se trouve encore des gens pour défendre des idées aussi stupide..

                        Le débat est terminé, l’histoire à tranché.


                      • Daniel Milan (---.---.168.27) 16 mai 2006 16:03

                        C’est ce qu’ils sont, au moins celui qui a dit ça a réussi à faire plus court que moi ! De toute façon, ceux qui font du fric avec le fric des autres et sur la misère des autres, ne sont effectivement que des parasites et des nuisibles !


                      • Sarah (---.---.224.133) 16 mai 2006 16:04

                        @Adolphos

                        « Je ne comprend pas, aprés tout ce qui s’est passé en XXéme siécle, qu’il se trouve encore des gens pour défendre des idées aussi stupide.. »

                        Rassurez-vous, on en trouve encore en Corée du Nord et ... en France.

                        Même Cuba accueille des investisseurs étangers, Fidel toujours régnant !

                        Quand a la Chine, elle est devenue hyper-capitaliste : peut-être devrions nous faire venir des communistes chinois ?!


                      • simplet simplet 16 mai 2006 16:07

                        c’est bien de voir que la politque chinoise fait des émules chez nous... comrends mieux vos réactions moi... smiley


                      • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 16:45

                        Adolphos,

                        Ne faites-vous pas la moindre différence entre investissement et spéculation ?

                        N’avez-vous pas en mémoire des périodes de l’histoire du capitalisme où le financement des entreprises se passait fort bien des « services » de la Bourse-Casino ?

                        Le financement était alors un peu plus difficile à trouver, certes, mais il était moins aliénant, non ?

                        Ne voyez-vous pas que même des grands libéraux, patrons, banquiers... (Peyrelevade, Artus, Gréau, Stiglitz, etc. voir mes pages ’Liens’, ’Journal’ et ’Biblio’ qui regorgent d’infos dans ce sens) dénoncent avec virulence ce capitalisme qui perd (à nouveau) la tête et qui vend (à nouveau) son âme au diable en livrant le pouvoir aux rentiers plutôt qu’aux entrepreneurs ?

                        Même eux, Adolphos, sont « stupides » ?

                        Est-ce que vous n’êtes pas là, sans le vouloir, au degré zéro de l’argumentation ?

                        Vous avez peut-être raison, je suis prêt à l’admettre et c’est pour ça que je vous interroge ici, mais il faudrait le démontrer plus rigoureusement, non ?

                        Au plaisir de vous lire smiley

                        (Mais on n’est pas obligés de s’insulter pour échanger des idées ;o)

                        Étienne.


                      • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:04

                        « Ne faites-vous pas la moindre différence entre investissement et spéculation ? »

                        Non. Quand on fait des études, c’est par spéculation, pour accumuler en l’occurence du capital et gagner de l’argent avec. Toute l’économie est basé sur la speculation.

                        Les actionnaires poussent les entreprises à s’améliorer, à réduire les gaspillages, à innover, à augmenter leur productivité, etc, etc.. Si l’entreprise est mal géré, s’il y a du gaspillage et qu’elle ne sert pas correctement ses clients, elle sera sanctionné, et le patron sautera. Bien sur, les actionnaires ne font pas ca pour le bien de l’humanité, mais ca y contribue fortement. Car la productivité, c’est du pouvoir d’achat suplémentaire pour tous.

                        « N’avez-vous pas en mémoire des périodes de l’histoire du capitalisme où le financement des entreprises se passait fort bien des »services« de la Bourse-Casino ? »

                        D’une part personne n’oblige les entreprises à venir en bourse. D’autre part je vois mal l’Etat français faillit aller financer quoique ce soit. Sans compter que les investissement massif de celui-ci dans l’acier, le charbon et le crédit lyonnais ne prouve vraiment pas qu’il soit un trés bon spéculateur.

                        « Ne voyez-vous pas que même des grands libéraux, patrons, banquiers... (Peyrelevade, Artus, Gréau, Stiglitz, etc. voir mes pages ’Liens’, ’Journal’ et ’Biblio’ qui regorgent d’infos dans ce sens) dénoncent avec virulence ce capitalisme qui perd (à nouveau) la tête et qui vend (à nouveau) son âme au diable en livrant le pouvoir aux rentiers plutôt qu’aux entrepreneurs ? »

                        Ces gens là n’aime pas travailler pour les actionnaires ? La bonne blague ! Qui aime son patron ? Reste qu’ils ne travaillent que parce que d’autre ont consentie d’une part un sacrifice, et d’autre part une prise de risque. Qu’ils cherchent par tous les moyens à garder leur pouvoir technocratique, c’est rigolo, mais ca n’ira pas trés loin. C’est justement parce qu’ils savent que 1)l’entreprise appartient aux actionnaires, et 2)l’Etat français est en train de les lacher (ou ca des énarques à la tête de nos entreprises ?), qu’ils s’indignent.

                        Par ailleur, ce n’est pas parce qu’on est un patron qu’on est un libérale, surtout en France ! La plus part des grands patrons français sont « de gauche »..

                        « Vous avez peut-être raison, je suis prêt à l’admettre et c’est pour ça que je vous interroge ici, mais il faudrait le démontrer plus rigoureusement, non ? »

                        Sans doute, mais je ne vais tout de même pas faire un cour d’éco. Disons que je suis las à la fin de toutes les stupidités sans nom qu’on entend en matiére d’économie. Visiblement, les gens s’y connaissent autant qu’en bio-chimie, mais donne leur avis avec force cris. C’est comme d’accuser la mondialisation du chomage, c’est n’importe quoi ! Savez vous par exemple que le nombre d’emplois dans le textile en France depuis 10 ans à AUGMENTE ? Mais non, on entend que les brailleurs, et maintenant on parle de quota.. N’importe quoi !

                        « Mais on n’est pas obligés de s’insulter pour échanger des idées ;o) »

                        smiley

                        En même temps, vous parlez d’idées. J’aimerais bien qu’une fois les français arretent avec « les idées » et se préoccupe de choses bien concretes.


                      • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 18:47

                        Adolphos,

                        Arrêtez de traiter vos interlocuteurs de « stupides », on n’avance pas ;o)

                        Je note que la lecture de Stiglitz, qui n’est pas le premier venu en économie (http://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_E._Stiglitz) et qui a passé des années à lécher, pourlécher sa démonstration, pour la dégraisser, la rendre claire, légère, accessible à tous, complète pourtant, je note que cette démonstration, donc, ("La grande désillusion, Fayard, 2002, fiche de lecture là : http://www.chaire-mcd.ca/publications/comptes-rendus/compte-rendu%20Regol.pdf), me fait infiniment plus d’effet que la vôtre.

                        Ce livre important m’a ouvert les yeux, simplement, abusé que j’étais par les éditorialistes cooptés qui me bourraient le mou tous les jours depuis des années. Il a déclenché de nombreuses autres lectures, toutes émancipatrices du dogme religieux du marché.

                        Je le trouve plus convaincant, plus crédible, plus fort que vous, pardon de vous l’avouer simplement.

                        Avez-vous lu ce livre, véritable bombe atomique contre le néolibéralisme, dogmatique et cynique, imposé à la planète par la Banque mondiale et le FMI ?

                        Vous ne vous débarrasserez pas de ses puissantes démonstrations par de simples anathèmes (technique ouiistes rodée sans succès au printemps 2005).

                        Il ne suffit pas d’être brutal pour avoir raison smiley

                        Amicalement.

                        Étienne.


                      • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 19:04

                        « Avez-vous lu ce livre, véritable bombe atomique contre le néolibéralisme, dogmatique et cynique, imposé à la planète par la Banque mondiale et le FMI ? »

                        Oui, et il est drôlement nul. D’ailleur on se demande ce qui lui à pris d’écrire ce machin.. Le prix nobel lui à fait gonflé les chevilles ? Plus sérieusement, il semblerait que ce soit avant tous une vengeance contre le patron du FMI de l’époque, un français, parce qu’il n’aurait pas obtenue le poste.. http://econo.free.fr/scripts/notes2.php3?codenote=90

                        Sinon, livre cette fois sérieux, LE Stiglitz, « Principes d’économie moderne », De Boeck Université. Un des meilleur livre sur l’éco que j’ai lu.

                        « dogme religieux du marché »

                         ??? Le marché n’a rien de religieux. Il existe, c’est tout.

                        « Vous ne vous débarrasserez pas de ses puissantes démonstrations par de simples anathèmes »

                        Bein, d’aprés lui l’asie est ruiné. Mais moi, je ne trouve pas.. http://www.libres.org/francais/conjoncture/archives/conjoncture_0506/croiss ance_1906.htm

                        « Il ne suffit pas d’être brutal pour avoir raisonsmiley »

                        Ca peut pas faire de mal, surtout que seul un choc semble pouvoir deciller les yeux (Marxistes, ce n’est pas leur faute et ils ne le savent même pas, mais bon..) de mes français.


                      • de passage (---.---.176.42) 16 mai 2006 20:33

                        Savez vous par exemple que le nombre d’emplois dans le textile en France depuis 10 ans à AUGMENTE ?

                        Adolphos,Vous en avez d’autres des blagues comme ça ????????????????????? !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


                      • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 20:51

                        C’est exactement la tête qu’à fait le journaliste, mais le syndicaliste a confirmé : depuis 10 ans, augmentation.


                      • de passage (---.---.176.42) 17 mai 2006 00:04

                        "En 1979, quand j’ai démarré mon activité, il y avait 1 million d’emplois dans le textile en France ; aujourd’hui(2005), il n’y en a plus que 50 000.

                        Guillaume Sarkozy

                        Le frère aussi serait un menteur,arf !


                      • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 09:09

                        J’ai dis depuis 10 ans. Sinon c’est évident que par le simple jeu du progrés technique, on n’llait pas garder des millions d’employes dans le textile..


                      • a-nonym (---.---.25.115) 17 mai 2006 18:00

                        Pas d’après l’insee on dirait :
                        ici par exemple, ou là encore...


                      • Esteban (---.---.137.59) 18 mai 2006 11:55

                        À Adolphos de 15H54

                        L’histoire n’a rien tranché du tout et encore moins le débat.

                        Car avec votre conclusion que « l’histoire à tranché et le débat est terminé », c’est affirmer que l’histoire s’arrête là.

                        Votre dogmatisme aveuglant vous empêcherait-il de voir ce qui se passe en Amérique latine ? Avec la transition des entreprises (mixité public et privé), est-ce que les actionnaires privés seraient-ils spoliés de leurs profits accumulés ? Non ! mais à partir de maintenant une meilleure répartition des richesses naturelles et productives de ces pays va s’opérer.

                        Cela vous est peut-être insuportable, mais le pillage va être jugulé et l’histoire n’a toujours pas tranché.

                        Inspirons nous de celà !

                        Esteban


                      • Copas (---.---.234.233) 18 mai 2006 22:38

                        Cher Adolphe,

                        L’état , sauf quand il enfourche le dogme ultra-liberal, tombe rarement en faillite (Nos amis Argentins, fideles génuflexeurs des potions ultra-liberales ont connu une effroyable crise)....

                        La dette des états modernes (la dette britannique vaut largement la dette française, mais avec un endettement privé colossal outre-manche) de ces dernièrs vingt ans vient de politiques qui se sont attachées à satisfaire une profonde dérive ultra-liberale.

                        Limiter les desordres (y compris guerriers) des exces du liberalisme c’est également redonner du poids à la démocratie dans les choix économiques opérés. Et donc réactiver une démocratie qui ne fait plus qu’essayer d’accompagner, sans réussir à les inflechir, les dégats provoqués par des pouvoirs privés sur-puissants qui ne désirent pas partager les richesses produites.

                        Ré-activer le principe démocratique c’est refaire venir la volonté populaire sur le terrain economique. De telle façon de rompre avec les discours politiciens actuels, de plus en plus tournés vers des roulements de muscles sécuritaires et violents, inversement proportionnels à leurs pouvoirs sur la marche économique réelle du pays .


                      • Adolphos (---.---.59.170) 19 mai 2006 00:09

                        « L’état , sauf quand il enfourche le dogme ultra-liberal, tombe rarement en faillite (Nos amis Argentins, fideles génuflexeurs des potions ultra-liberales ont connu une effroyable crise).... »

                        Je ne crois pas qu’il soit « Ultra-libérale » d’embaucher massivement des fonctionnaires, même si l’on est argentin. Quand à l’Etat qui fait faillite, ouvrez un livee d’histoire..

                        « La dette des états modernes (la dette britannique vaut largement la dette française, mais avec un endettement privé colossal outre-manche) de ces dernièrs vingt ans vient de politiques qui se sont attachées à satisfaire une profonde dérive ultra-liberale. »

                        Je vous laisse lire le rapport sur la dette public pour constater que ce que vous affirmez est complétement faux.

                        « Limiter les desordres (y compris guerriers) des exces du liberalisme c’est également redonner du poids à la démocratie dans les choix économiques opérés. Et donc réactiver une démocratie qui ne fait plus qu’essayer d’accompagner, sans réussir à les inflechir, les dégats provoqués par des pouvoirs privés sur-puissants qui ne désirent pas partager les richesses produites. »

                        C’est plutôt vous qui ne désirez pas partager les richesses produites..

                        « Ré-activer le principe démocratique c’est refaire venir la volonté populaire sur le terrain economique. De telle façon de rompre avec les discours politiciens actuels, de plus en plus tournés vers des roulements de muscles sécuritaires et violents, inversement proportionnels à leurs pouvoirs sur la marche économique réelle du pays . »

                        Les politiciens n’ont effectivement aucun pouvoir sur l’économie, sauf celui de nuire. Quand au populo, il faut tout de même avouer que l’on se fiche complétement de son avis, qui n’est (même démocratique) que de la jalousie et de la haine de classe, mais n’est pas du domaine de la rationalité, et qui en plus va contre son interet.


                      • TuYolPol (---.---.32.32) 20 mai 2006 15:39

                        « Le marché n’a rien de religieux. Il existe, c’est tout » Le marché existe, mais le dogme du marché n’est pas le marché, c’est pour cela qu’il n’est pas idiot de parler du dogme religieux du marché.

                        Le marché réel est le cadre, la réalité des échanges, le théâtre des négociations.

                        Le dogme consiste à prétendre que si le marché se régule tout seul dans un sens globalement croissant, avec l’implicite que toute croissance est bonne, il faut donner priorité à la fluidité. Tout le dogme est dans le réglage de cette priorité. Dans le dogme il y a des implicites philosophiques et moraux : prééminence de la liberté sur la solidarité, de l’individu sur la collectivité, de la performance sur l’éthique.

                        Sans porter ici de jugement moral, on peut observer que les antagonismes, les contraintes, les préférences morales, font aussi partie de la réalité. La réalité du marché réagit à ces forces, tandis que le dogme du marché semble les refuser.

                        Que des exigences morales se fassent entendre assez bruyamment, qui cherchent à changer certains rapports de force, que certains commence à croire que le pouvoir échappe à tout contrôle démocratique, que beaucoup de gens réfutent cela, il faut bien admettre que c’est réel, que ça existe, sans entrer dans l’arbitrage entre qui a raison et qui a tort.

                        Et c’est souvent par dogmatisme que certains défenseurs du marché (pardon, du dogme) ont tendance à réfuter trop systématiquement toutes régulations, limitations, contraintes.

                        Peut-être que tout système explore tout son espace, jusqu’à ce qu’il rencontre ses contraintes. Or l’espace du marché dérégulé rencontrera des contraintes bien plus dure et bien moins négociées, par exemple les contraintes démographiques, ou écologiques. Sans parler des contraintes psycho-sociologiques, car le corps social souffre, en France mais pas seulement, et se plaint. Raison ou tort n’est pas la question, il est mal.

                        Je ne pose pas la question à votre analyse, mais à votre sentiment : trouvez-vous que les choses vont de plus en plus mal ou de mieux en mieux ? Le « Baromètre politique français » (2006-2007) du Cevipof montre que les français sont pessimistes. Je n’avais pas ce sentiment dans les années 70. Globalement, les gens étaient plus optimistes, plus confiants. Que s’est-il passé ? Nous n’aimons plus le monde ?

                        Ici je parle pour moi : je n’aime plus le monde, moi, depuis que je vois partout l’agression quasi permanente de la « loi libérale ». C’est mon pathos à moi, et je crois que je suis loin d’être le seul.

                        Il faudra bien que les libéraux voient cela aussi, eux qui prétendent, comme nous tous, se creuser les méninges pour le bien commun. Je n’appelle pas cela un système qui marche, et il y a de fortes présomptions que même sa cohérence interne soit fragile : je veux dire, au-delà du pathos social, l’autodestruction est aussi plausible.

                        Il est temps donc de s’écouter, entre gens de bonne volonté qui avons des choses à exprimer. Car même le sentiment, le symbolique, est important. On peut toujours aligner des chiffres, s’empoigner sur le partage de la valeur ajoutée, en invoquant une soi-disant vérité, on ne peut pas ignorer la souffrance des gens. Et ils souffrent.

                        Beaucoup de choses ont été écrites sur la carence symbolique d’un monde réduit au marché. Nous en observons des effets plausibles à travers la violence et l’individualisation, qui sont peut être liés.

                        Je dirais volontiers qu’on n’a pas vu passer le point d’équilibre entre libéralisme et socialisme. Qu’une des clés en est l’explosion des flux financiers internationaux : du pouvoir à l’état pur, sans contrôle, ou presque. C’est là qu’on s’est fait avoir.


                      • Adolphos (---.---.59.170) 20 mai 2006 23:39

                        « Le marché existe, mais le dogme du marché n’est pas le marché, c’est pour cela qu’il n’est pas idiot de parler du dogme religieux du marché. »

                        Dogme ? Le marché permet une bonne allocation des ressource, l’Etat une catastrophique, c’est tout. Le suprimer, ou vouloir le diriger, comme l’a tenté l’URSS pendant 70 ans, ca finis toujours par un échec, parce que le marché est l’Homme, et qu’on ne peut suprimer l’Homme et sa liberté.

                        « Sans porter ici de jugement moral, on peut observer que les antagonismes, les contraintes, les préférences morales, font aussi partie de la réalité. La réalité du marché réagit à ces forces, tandis que le dogme du marché semble les refuser. »

                        Comprend rien de ce que vous dites. Mais ca doit être drôlement compliquer pour vous d’acheter votre baguette de pain.

                        « Il est temps donc de s’écouter, entre gens de bonne volonté qui avons des choses à exprimer. Car même le sentiment, le symbolique, est important. On peut toujours aligner des chiffres, s’empoigner sur le partage de la valeur ajoutée, en invoquant une soi-disant vérité, on ne peut pas ignorer la souffrance des gens. Et ils souffrent. »

                        Ils souffrent, en France, parce que l’Etat prétend tout diriger, est obése, gaspilleur, et pompe l’argent des contribuables en leur imposant des consomations forcés de produits de faibles qualités (ou dont ils ne veulent même pas), ce qui, forcement, est une réduction substantiel de leur pouvoir d’achat et de l’efficacité économique, et donc , le systéme actuel entretient un chômage de masse. La dessus, tout le monde à gauche comme à droite est d’accord, et je suis stupéfaits que des gens l’ignorent et se mettent à nous sortir le vieux credo Socialiste.

                        Par ailleur non, le sentiment n’a aucune importance, l’important ce sont les faits et les actes. Sans doute l’argent ne fait pas le bonheur, mais enfin, il n’y a que ceux qui en ont qui raconte ca. Laissez fonctionner l’économie, vous aurez le plein emploi, des caisses pleines et des gens optimistes.

                        « Je ne pose pas la question à votre analyse, mais à votre sentiment : trouvez-vous que les choses vont de plus en plus mal ou de mieux en mieux ? »

                        La situation de la France est catastrophique, c’est objectif. Faire du sentiment, c’est être irrationel, c’est s’abaisser à être au niveau de l’animal. L’économie (la science économique) doit rester rationnelle. Laissez les sentiments pour l’art ou la religion, là où ils ont leurs places, mais pas dans les affaires de l’Etat. On ne décide pas de l’avenir de 60 millions de personne avec une chose aussi changeante que des sentiments.

                        « Ici je parle pour moi : je n’aime plus le monde, moi, depuis que je vois partout l’agression quasi permanente de la »loi libérale« . C’est mon pathos à moi, et je crois que je suis loin d’être le seul. »

                        Oui, vous aimez les pauvres bien pauvres, qui ne vous font pas de concurence et resent bien gentils sur leur fumier en vous remerciant 100 fois des 2 francs que vous leur avez donné ? Désolé, mais vous réagissez en « gosse de riche ». Ou vous croyez vous ? Vous croyez que l’histoire est terminé ? Par ailleur ou ca des « Loi libérales » ? Chirac est plus a gauche en europe que n’importe quel gouvernement de gauche ! Depuis sont election les dépenses sociales ont encore augmenté ! Il n’a strictement rien fait, que poursuivre la politique de Jospin, aucune réforme, et encore moins libérale.

                        Votre dilemne est le suivant :

                        - soit vous accepter les réformes libérales, et vous trahissez votre religion socialiste pour sauver la France

                        - soit vous les combatez, mais alors les pays libéraux vont réduire en cendre l’économie française grâce à leur performance supérieur, (ca va déja pas trés fort, nous ne sommes plus qu’à la 6éme place, le cac40 appartient à 50% à des étranger, comme notre dette, notre hausse de productivité est faible, la création d’emploi quasi nul, et tous nos compte déficitaires) et vous finirez dans un pays sous développé, avec le niveau de vie qui va avec. Avec le FN au pouvoir.


                      • TuYolPol TuYolPol 21 mai 2006 03:04

                        Pas grand chose à répondre, on est dans ces lieux très communs, affirmations assez habituelles et explications convenues mais de pure conviction.

                        Et des promesses magiques :

                        « Laissez faire le marché, vous aurez les caisses pleines et le plein emploi » : je voudrais bien, si c’était vrai ; belle théorie, a-t’elle été confirmée ?

                        Vous ne seriez pas un de ces idéalistes ? Un beau système bien pur bien simple, propre, juste pour l’orgueil ?


                      • Adolphos (---.---.59.170) 21 mai 2006 11:31

                        «  »Laissez faire le marché, vous aurez les caisses pleines et le plein emploi" : je voudrais bien, si c’était vrai ; belle théorie, a-t’elle été confirmée ?

                        Vous ne seriez pas un de ces idéalistes ? Un beau système bien pur bien simple, propre, juste pour l’orgueil ?"

                        Evidement que c’est c’est confirmé ! Sortez un peu de france..


                      • TuYolPol TuYolPol 21 mai 2006 13:21

                        Vous démontrez-nous quelquechose ? Plein emploi ? Pas de pauvreté ? Où est ce modèle éclatant et reproductible, dont tout le monde aurait envie ?


                      • Liedelasociété (---.---.171.99) 6 juin 2006 11:02

                        Mon pseudo vous l’indique : je suis un ignare indécrottable. Ma question ; qu’est-ce donc que ce « populo » aux motivations si viles ? Quand bien même auriez-vous recherché l’ironie, le simple fait d’utiliser ce type de vocable montre bien à quel point vous méprisez ce qui ne vous apparaît pas de votre hauteur de pensée. Démocratie, pouvoir du peuple, de tout le peuple, et non de la seule « élite » souvent autoproclamée de ce peuple... Cessez de vouloir pour ce « populo » ce qui est bon pour lui, comme s’il s’agissait d’un troupeau stupide et bêlant ! J’ai lu plusieurs posts suivant celui-ci sans trouver de réaction indignée... ! Il est urgent de replacer l’HOMME dans tout sa dignité au CENTRE du sujet qui nous intéresse ! Puissiez-vous être touché par mon propos ! Cordialement, Bertrand.


                      • Liedelasociété (---.---.175.241) 15 juin 2006 03:15

                        Bonjour ! Je viens de me rendre compte que mon intervention du 6 juin pouvait paraître tomber comme un cheveu sur la soupe Je voulais réagir à cette déclaration d’Adolphos

                        par Adolphos (IP:xxx.x7.59.170) le 19 mai 2006 à 00H09 Les politiciens n’ont effectivement aucun pouvoir sur l’économie, sauf celui de nuire. Quand au populo, il faut tout de même avouer que l’on se fiche complétement de son avis, qui n’est (même démocratique) que de la jalousie et de la haine de classe, mais n’est pas du domaine de la rationalité, et qui en plus va contre son interet. > Voici donc ma réaction Chômage, dividendes et Constitution d’origine citoyenne par Liedelasociété (IP:xxx.x95.171.99) le 6 juin 2006 à 11H02 Mon pseudo vous l’indique : je suis un ignare indécrottable. Ma question ; qu’est-ce donc que ce « populo » aux motivations si viles ? Quand bien même auriez-vous recherché l’ironie, le simple fait d’utiliser ce type de vocable montre bien à quel point vous méprisez ce qui ne vous apparaît pas de votre hauteur de pensée. Démocratie, pouvoir du peuple, de tout le peuple, et non de la seule « élite » souvent autoproclamée de ce peuple... Cessez de vouloir pour ce « populo » ce qui est bon pour lui, comme s’il s’agissait d’un troupeau stupide et bêlant ! J’ai lu plusieurs posts suivant celui-ci sans trouver de réaction indignée... ! Il est urgent de replacer l’HOMME dans tout sa dignité au CENTRE du sujet qui nous intéresse ! Puissiez-vous être touché par mon propos ! Cordialement, Bertrand


                      • Laurent (---.---.135.142) 26 juillet 2006 13:27

                        Bonjour,

                        Confondre théorie marxiste et régime soviétique, castriste ou encore nord coréen c’est à peu près la même chose que confondre l’oeuvre de Wagner avec le nazisme.

                        Oui le thèses marxistes sont toujours d’actualités, elle reste étudiée dans d’excellente universités mais pas dans les écoles de commerce de France (qui préfèrent pour leur part encourager les étudiant à s’adonner à l’alcool).

                        Non le keynesianisme n’est pas employé depuis 30 ans en France mais plutôt une forme dégradée et en fin de compte un mix entre relance économque par la consommation et politique de désendètement.

                        Ce qui me préocupe plus que la part prélevée part les actionnaires c’est la masse de capitaux investis dans les entreprises à partir de « rumeurs » plutôt que reposant sur des bases saines. On achète une action bien moins pour la capacité réelle d’une entreprise mais sur l’idée que l’on se fait de sa capacité éventuelle à dégager des profits ce qui n’est plus la même chose. Par ailleurs si l’on prends l’exemple des grandes entreprises, on constate qu’une bonne partie des bénéfices ne provient plus de la vente de produits ou de services mais d’opérations d’ingénierie financière et là on constate que le serpent se mord la queue...


                      • Thinkgreen Thinkgreen 25 novembre 2017 13:39

                        @TuYolPol
                        Oui la théorie est bien confirmée par la pratique, par ex avec cet indice dans lequel la France est classée 70me  :(
                        https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_liberté_économique


                      • Jojo2 (---.---.255.244) 16 mai 2006 14:31

                        Il me semble effectivement que le gros problème est la diminution de l’investissement au profit de distribution de dividendes.

                        La figure de l’OCDE est étonnante. A-t-on des données spécifiquement Françaises ? On sait pas exemple que le financement privé de la recherche en France est faible par rapport aux USA, par exemple.


                        • Sarah (---.---.149.213) 16 mai 2006 15:00

                          @Jojo2

                          « Il me semble effectivement que le gros problème est la diminution de l’investissement au profit de distribution de dividendes. »

                          Je pense qu"un des problèmes de notre économie est plutôt là.

                          Il y a eu une époque - en gros avant 1974 où sont arrivés Giscard, Chirac, Barre, Fourcade - où les entreprises ne versaient que peu ou pas de dividendes (taxés à 50%) et privilégiaient la valorisation de l’entreprise (donc les actions ou parts). La France était en expansion continue gràce en partie à cela.

                          Mais les énarques sus-nommés se sont mis à imposer les plus-values, taxer les frais généraux, taxer les investissements etc... et cela a été une des causes du début de la montée du chômage.


                        • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 15:51

                          Le modéle des 30 glorieuse à été contesté par la génération 68, qui l’a tué en Mai. Lire la dessus le Modéle Français en Que Sais-je.


                        • Karl (---.---.190.19) 16 mai 2006 16:01

                          Le mouvement de contestation de 1968 n’a « tué » aucun modèle. A la Libération, la France a fait le pari du libre-échange et de l’économie de marché, 60 ans plus tard nous sommes encore dans du libre-éhange et une économie de marché.


                        • Yasunari (---.---.129.150) 16 mai 2006 17:31

                          Ben je préfère celui là de post....

                          Suis d’accord, on peut gagner de l’argent en étant actionnaire de deux manière. Soit on perçoit des dividendes, soit on cède une action en faisant une plus value.

                          Autant qu’une question investissement productif / investissement spéculatif, il s’agit d’une vision à long ou court terme....


                        • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:07

                          « A la Libération, la France a fait le pari du libre-échange et de l’économie de marché, »

                          La bonne blague ! Je vous rappel que le prix de la baguette est libre depuis 1986..

                          « 60 ans plus tard nous sommes encore dans du libre-éhange et une économie de marché. »

                          La moitier de l’économie est Etatisé, et le reste croule sous les Lois. C’est ca pour vous l’économie de marché et le libre échange ??


                        • RE : JOJO[Stephen Harper Canada] (---.---.115.129) 16 mai 2006 14:51

                          « fric privé de la recherche en France »[(jojo) L’ allocation du budget d’Etat planificationStephen Harper : multiplication 25 fois de plus « ’per capita’Canada compare a La France » & ca en QUEBEC et pas a Ontario].


                          • www.jean-brice.fr (---.---.25.131) 16 mai 2006 15:15

                            Je signale à l’auteur que KEYNES est une hérésie reconnue même par les anglo-saxons puisque sa théorie a été remplacée par ceux-ci dans les années 7O ... PAR CONTRE, ON OUBLIE RUEFF (Jacques), dont la politique actuelle (néo-libéralisme) menée par l’oligarchie WASP (white anglo saxon protestant) avec les résultats que l’on voit est l’absolue anti-thèse...


                            • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 17:14

                              Jean Brice a écrit : « KEYNES est une hérésie reconnue même par les anglo-saxons puisque sa théorie a été remplacée (...) »

                              Affirmer n’est pas prouver.

                              Quand je lis Keynes et les keynésiens, je trouve leurs analyses lumineuses, crédibles, censées, plausibles... Je trouve leurs arguments forts et leurs propositions séduisantes. Je comprends vite ce qui tombe sous le sens.

                              Quand je lis leurs détracteurs, je ne trouve rien d’aussi convaincant, rien du tout : je trouve même que les théories néoclassiques sentent le pari risqué et improbable, la supercherie d’un bout à l’autre, dès le départ même.

                              Alors, cher Jean, pour me dessiller, auriez-vous l’amabilité de résumer simplement ne serait-ce qu’un ou deux arguments que vous trouveriez puissants pour étayer un peu votre accusation d’« hérésie ».

                              Au passage, je trouve que le mot « hérésie », que vous avez choisi pour condamner une idée adverse, est peut-être révélateur et significatif car ce mot est utilisé d’ordinaire par les prêtres intégristes d’une religion monothéiste plutôt peu encline à supporter la contradiction comme moteur de l’intelligence ;o)

                              Qualifieriez-vous de « blasphème » de prétendre que la doctrine néolibérale est le dogme d’une secte de rentiers ?

                               ;o)

                              Amicalement.

                              Étienne http://etienne.chouard.free.fr/Europe/


                            • www.jean-brice.fr (---.---.138.217) 16 mai 2006 21:45

                              Si Keynes avait été la solution, cela se saurait ...


                            • www.jean-brice.fr (---.---.138.217) 16 mai 2006 21:47

                              Pour complément, lisez RUEFF (Jacques), nous en rediscuterons après ...


                            • boronali boronali 16 mai 2006 15:18

                              @ T-h : « toute entreprise même unipersonnelle a un capital » :

                              faux, une entreprise individuelle n’a pas de capital.

                              Seule les entreprises sociétaires consitutées sont dotées d’un capital (social) propre dès lors qu’elles sont différenciées juridiquement de leur propriétaires (associés ou actionnaires) ex type : une SARL.

                              Monsieur CHOUARD, votre démarche est intéressante même si elle démontre trop brillamment votre méconnaissance des mécanismes financiers qui vous poussent à faire des amalgames préjudiciables.

                              Sans reprendre l’ensemble de votre argumentaire, le postulat originel qui est le vôtre :

                              La captation de richesse par des actionnaires « oisifs » (sic !) serait un frein manifeste à la diminution du chômage.

                              Si vous retournez sur le site de l’INSEE pour consulter la nomenclature des entreprises françaises, vous constaterez qu’il existe :

                              - 2 500 000 entreprises en France,
                              - 1 500 000 de ses entreprises n’ont aucun salarié,
                              - la plus grande majorité des autres entreprises se situe entre 0 et 100 salariés.

                              Soit le fait que la quasi totalité des entreprises françaises ne reverse aucun dividende (qui se trouve par ailleurs à la ligne D42 de votre tableau TEE, soit 199 milliards d’euros ...) à des actionnaires « oisifs ».

                              Le cas échéant, les sociétés non cotées (soit en France 2 400 000 et quelques ...) reversent, quand elles le peuvent, des dividendes à leur dirigeants actionnaires , à leurs cadres actionnaires, voire depuis le développement de l’épargne salariale en France à leur salariés actionnaires ... (rappelons au passage, toujours d’après l’INSEE, que le salaire moyen des vilains patrons français se situe à 3 800 euros bruts mensuels !)

                              Maintenant, que l’on puisse se rebeller contre le fait que des retraités en Floride sirotent des margaritas payées avec des dividendes versées par des sociétés françaises, cela reste joliment anecdotique :

                              Ce ne sont pas, et ce depuis plus de 10 ans les sociétés cotées qui créent des emplois en France, mais bien les TPE/PME, maintenant, il est envisageable de se questionner sur les vraies mesures incitatives à l’embauche proposées aux entreprises françaises ...


                              • t-h (---.---.247.25) 16 mai 2006 15:27

                                @boronali

                                Merci pour la réponse, même si la phrase que vous reprenez est une citation de Sarah ^^

                                Mais celà a répondu en partie à mes questions merci :P


                              • Sarah (---.---.102.18) 16 mai 2006 15:45

                                @boronali

                                « faux, une entreprise individuelle n’a pas de capital. »

                                Mais si, lire ici : /fr.wikipedia.org/wiki/Entreprise_unipersonnelle_à_responsabilité_limitée »>EURL

                                Vous y lirez que l’on peut créer son eurl avec un capital de 1 Euro ; ceci a été fait pour faciliter la création à quelqu’un qui n’a pas ou ne veut pas mettre beaucoup d’argent au départ, mais en pratique avec 1 Euro, vous ne risquez pas d’aller loin smiley

                                Ceux qui se limitent à 1 Euro au départ sont souvent des gens qui ont déjà un local à eux et du matériel qu’ils possédaient déjà avant de créer leur société car sinon je ne vois pas avec quoi ils commenceraient à travailler.

                                Il peut y avoir aussi des gens qui ne travaillent que chez des clients, exclusivement dans les locaux et avec le matériel du client, qui ont choisi de se mettre en société et font faire leur comptabilité par un comptable par exemple etc..c’est à dire qui ne font strictement rien chez eux.


                              • Zam (---.---.77.103) 16 mai 2006 20:24

                                Désinformation et sophistique ! vos chiffres ne visent qu’à dresser un rideau de fumée et à noyer le poisson. Tout le monde sait très bien que le problème ne se situe pas dans ces « entreprises » que sont les fermes, les rares petits commerçants pas encore étranglés par les empire Carrefour-Auchan et compagnie, les sous-traitants quisi-salariés des grandes firmes, les professions libérales, mais dans les entreprises basées sur l’ectionnariat la spéculation et la mise en Bourse. ça retrouve la traditionnelle manoeuvre de la droite qui captait le vote des paysans en leur disant "vous êtes des bourgois (et de la chair à canon), vous devez voter avec les bourgois et pas avec ces va-nus-pieds d’ouvriers ! Et pendant des générations ça a marché....


                              • jcm - Freemen (---.---.0.12) 16 mai 2006 15:20

                                Est-il besoin d’une constitution pour remettre en ordre certains comportements... ce serait à discuter.

                                Sur le fond (répartition des profits essentiellement orientée vers les actionnaires) il semble que cette tendance se vérifie de plus en plus depuis une dizaine d’années et l’on trouvera sur le Net un certain nombre d’analyses émanant d’économistes plutôt sérieux qui ne semblent pas avoir été contestées par les pairs de leurs auteurs.

                                Ainsi Patrick Artus désigne ce phénomène : un capitalisme sans projet, qui permet l’accumulation de dividendes qui ne serviront pas l’économie dans la mesure où ils ne seront jamais réinvestis dans la sphère de la production mais serviront essentiellement à gonfler la valeur boursière des entreprises, tandis qu’il est bien connu qu’une des principales variables d’ajustement est la main d’oeuvre que l’on pressure de plus en plus et de différentes façons.

                                De fait nous serions donc bien en présence d’une cause structurelle du chômage puisque la structure actuelle de nos sociétés (et du marché, du capitalisme sous sa forme actuelle mais aussi des règlementations etc...) permet à ceux qui détiennent les plus grands pouvoirs de décision de décider de pratiquer ce type de captation des profits, que l’on peut aussi nommer « une redistribution orientée » ou quelque-chose de ce genre qui mentionnerait qu’elle n’est pas équitable et qu’elle ne sert pas un plus grand bien commun.

                                @ Sarah >

                                « Cet article nous ressort tout simplement les vieilles thèses marxistes ! »

                                Appréciation qui me semble plus que lapidaire : point n’est besoin d’aller jusque là !

                                "...s’il n’y avait pas d’actionnaires, il n’y aurait pas d’entreprises.

                                S’il n’y avait pas d’entreprises, il n’y aurait pas d’emplois !"

                                Faux !

                                Il me semble que vous traitez des entreprises à actionnariat externe (personnes physiques extérieures, fonds de pension etc...).

                                Affirmer cela est tout simplement ignorer qu’il existe à la fois d’autres comportements possibles pour les entreprises de forme actionnariale avec des actionnaires externes (typiquement des comportements pratiqués communément jusqu’à la preque fin du siècle dernier, avec un taux de réinvestissement élevé des profits) et des structures d’entreprises différentes, basées sur des principes et modes de fonctionnement différents, qui fonctionnent partaitement.

                                Voir à ce sujet Entreprises, anti-démocratie, facteur d’instabilité où vous pourrez découvrir un lien vers une très grande entreprise espagnole, multinationale implantée dans plusieurs dizaine de pays dont la France et qui dispose d’une structure pour laquelle il n’est pas vraiment imaginable qu’elle puisse pratiquer une forme « sauvage » ou prédatrice du capitalisme.

                                Comme il s’agit d’une entreprise bien réelle, fonctionnelle et en excellente santé cet exemple ruinera votre raisonnement.

                                Remarquons au passage qu’une condition probablement assez indispensable aux entreprises pour qu’elles puissent pratiquer ce mode de captation des profits au privilège des actionnaires est un taux de chômage élevé.

                                On nous a rebattu les oreilles d’un leitmotiv : « le travail c’est la dignité ».

                                Ainsi toute disposition structurelle permettant de limiter les possibilités de travailler pour une partie de la population pourrait être vue comme une disposition limitant la possibilité d’accés à « la dignité » ou générant une population par définition « indigne ».

                                Exclus du travail et de la dignité par la captation des profits, leur non redistribution au plus grand nombre...

                                Je ne suis pas philosophe et il y aurait peut-être un travail sérieux à faire sur dignité et exclusion.

                                Notamment un concept de dignité à examiner de près : Réhabiliter le travail.


                                • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 15:48

                                  « typiquement des comportements pratiqués communément jusqu’à la preque fin du siècle dernier, avec un taux de réinvestissement élevé des profits »

                                  Vous avez vu les impôts en France ? Personne ne va investir ses « profits » la dedans, faut pas rêver.


                                • Sarah (---.---.224.133) 16 mai 2006 15:55

                                  @jcm - Freemen

                                  « Sur le fond (répartition des profits essentiellement orientée vers les actionnaires) il semble que cette tendance se vérifie de plus en plus depuis une dizaine d’années »

                                  Depuis 20 ans même : c’est ce que certains ont appelé « la financiarisation de la société »

                                  « De fait nous serions donc bien en présence d’une cause structurelle du chômage »

                                  C’est ce que j’ai aussi écrit plus haut.

                                  "...s’il n’y avait pas d’actionnaires, il n’y aurait pas d’entreprises. S’il n’y avait pas d’entreprises, il n’y aurait pas d’emplois !«  »Faux !«  »Il me semble que vous traitez des entreprises à actionnariat externe (personnes physiques extérieures, fonds de pension etc...)."

                                  Exact. C’est parce que j’ai voulu faire simple, pensant qu’un forum n’était pas le lieu pour faire un cours complet (il existe des manuels et des sites pour ça) ou mettre des explications trop détaillées.

                                  Cela dit même quand il y a un actionnariat extérieur, ce ne sont pas forcément de grosses entreprise, ni des entreprises côtées en Bourse.


                                • jcm - Freemen (---.---.0.86) 16 mai 2006 16:27

                                  @ Sarah > « C’est parce que j’ai voulu faire simple, pensant qu’un forum n’était pas le lieu pour faire un cours complet (il existe des manuels et des sites pour ça) ou mettre des explications trop détaillées. »

                                  Je trouve très dommage de « faire simple », trop simple lorsque la bonne « compréhension des choses » ou leur évaluation exige d’aller vers plus complet, éventuellement plus complexe, car en se privant du plus complet ou plus complexe on ne peut parfoir pas parvenir à cette bonne compréhension.

                                  Dans ce cas toute discussion devient superflue puisqu’elle ne peut conduire à rien de sérieux !

                                  Fournir des compléments d’information, de motifs plus complets de réflexion qui vous semblent évidents sera souvent permettre à certaines personnes une prise de contact avec des considérations qu’elles négligeaient ou ignoraient.

                                  Ne croyez jamais que nous disposons tous des mêmes savoirs (ou des mêmes ignorances...), surtout sur des sujets complexes...


                                • Sarah (---.---.49.89) 16 mai 2006 16:43

                                  @jcm - Freemen

                                  « Je trouve très dommage de »faire simple« , trop simple lorsque la bonne »compréhension des choses« ou leur évaluation exige d’aller vers plus complet, »

                                  Sur un forum j’applique la devise de Clemenceau : « Ce qui est trop court est inexact, mais ce qui est trop détaillé est inutilisable ».

                                  « Ne croyez jamais que nous disposons tous des mêmes savoirs (ou des mêmes ignorances...), surtout sur des sujets complexes... »

                                  Bien sur que non ; c’est mon cas aussi sur des sujets que je ne connais pas ou peu, mais tout ne s’explique pas en quelques lignes. Par exemple expliquer ce qu’est une entreprise, le capital, les actions sort du cadre d’un forum à mon avis, la seule solution dans ce cas est de proposer aux gens qui ne connaissent pas mais veulent savoir d’étudier un peu par eux-mêmes.


                                • nonoo (---.---.94.25) 16 mai 2006 15:21

                                  Toute façon une partie de notre chomage actuel est due :
                                  - au partie communiste chinois..
                                  - au groupes international qui privilégit le moins disant social...

                                  Et des politiques qui n’ont plus aucune emprise.... les multinationales ont dépassés les democraties... Rien d’etonnant quand les politiques de la planete sont quasiment tous achetable....


                                  • Daniel Milan (---.---.168.27) 16 mai 2006 15:22

                                    Le chômage (non indemnisé !) est voulu et entretenu...par les financiers... La misère leur est nécessaire...


                                    • éric (---.---.46.14) 17 mai 2006 06:50

                                      Je confirme votre commentaire :

                                      Mathématiques sociales à l’usage des gouvernants et surtout des autres…

                                      L’exemple de la relance de la consommation sans augmenter les revenus ni toucher à l’épargne.

                                      L’un des moteurs de l’économie réside dans la consommation des ménages. Or cette dernière n’est pas au beau fixe. Taux de chômage élevé et précarité des situations professionnelles incitent davantage à épargner qu’à consommer (si l’on a de l’argent sinon à se priver). Comme le credo n’est pas à l’augmentation des salaires, que les baisses de l’impôt sur le revenu ne concernent pas la « vraie » classe moyenne (voir mon billet) et que l’état providence est une notion dépassée aux yeux de nos décideurs, il convenait de trouver d’autres voies. Celle du crédit semble la préférée de notre gouvernement. Il est vrai qu’elle cumule bien des avantages, surtout à un an d’échéances électorales :

                                      - L’achat à crédit permet de consommer immédiatement et donc de relancer l’activité économique.
                                      - Il remet à plus tard (au-delà des élections) les problèmes majeurs de remboursement.
                                      - Il maintient le débiteur (salarié le plus souvent) dans un état de dépendance (en droit) vis à vis de sa banque et de fait vis à vis de son employeur (le salaire).
                                      - Comme il ne faut pas mordre la main qui nous nourrit c’est moins de revendications en perspective.

                                      La première équation est donc :

                                      PRÉCARITÉ+DÉPENDANCE=DOCILITÉ

                                      Mais le système du crédit fait planer l’ombre du surendettement. Le principe actuel de la plupart des emprunts repose sur les revenus du débiteur. Plus ils sont élevés, plus il peut s’endetter. En période de hausse des salaires et des allocations inférieure à l’inflation la capacité à s’endetter de la sorte diminue et avec elle la consommation. Dés lors, il faut modifier le système.

                                      Deux voies sont choisies : le crédit hypothécaire et le micro crédit ;

                                      - le crédit hypothécaire :

                                      Il permet à un ménage de s’endetter non plus seulement en fonction de ses revenus mais aussi et surtout en fonction de ce qu’il possède. Ce système vise grandement la classe moyenne qui peut avoir quelques biens. Le ménage pourra s’endetter donc en fonction de la valeur de sa maison par exemple, et au fur et à mesure de ses remboursements sa capacité à s’endetter s’accroîtra de nouveau. Cela est séduisant. Mais pour rembourser il faut des revenus. À défaut c’est la saisie du bien donné en garantie. Le ménage sera d’autant plus enclin à accepter une baisse de ses droits (du travail) qu’il aura du mal à rembourser.

                                      La deuxième équation est alors :

                                      PRÉCARITÉ+DÉPENDANCE+RISQUE DE PERTE DE SES BIENS=GRANDE DOCILITÉ

                                      Décidément l’interconnexion des règles du droit du travail et de celui du crédit se fait dans un sens défavorable aux classes moyennes.

                                      Pour les plus pauvres aussi il faut agir. Ceux qui n’ont plus rien à perdre constituent un carburant hautement inflammable car dans notre troisième équation :

                                      PRECARITE + BAS SALAIRES= MOTIVATION A TRAVAILLER TOUJOURS PLUS

                                      si la partie de gauche de l’équation tend vers le bas et celle de droite vers le haut. Cette tendance risquerait fort bien de s’inverser pour des valeurs très faibles de salaire et très hautes de précarité.

                                      Quand l’espoir s’annule, la révolte tend vers l’infini.

                                      Cela nous amène donc à la seconde voie : le micro-crédit : pour les plus pauvres et les exclus ;

                                      - le micro crédit :

                                      L’Élysée fixe un objectif pour 2006 de 27000 nouveaux crédits de ce type et de 2007 à 2009 40000 nouveaux bénéficiaires par an. Ce qui, au passage, signifie que l’Élysée estime que la pauvreté va s’accroître dans la même proportion.

                                      Le système doit être suivi et coordonné par des bénévoles (inactifs et retraités notamment). C’est à dire des individus assez aisés par ailleurs pour se permettre d’exercer une activité gratuitement. Pourquoi ne pas prévoir de créer des emplois rémunérés pour cela ? Pourquoi ne pas augmenter les revenus afin d’éviter la chute d’individus dans la pauvreté ? Parce que la pauvreté est l’étendard noir qu’il faut agiter devant les classes moyennes afin de freiner leurs revendications. Et, finalement, voir plus pauvre que soit c’est déjà apprécier sa situation. Le micro crédit maintiendra les plus pauvres la « tête hors de l’eau » et leur donnera espoir, juste ce qu’il faut pour contenir une révolte issue d’un raz le bol prévisible.

                                      Donc quatrième équation :

                                      PAUVRETÉ RÉGULÉE+ESPOIR= STABILITÉ SOCIALE

                                      En conclusion reprenons nos équations et voyons si nous pouvons les fusionner en seule garante de la sauvegarde des intérêts des plus aisés.

                                      Pour les classes moyennes nous avons :

                                      PRÉCARITÉ+DÉPENDANCE=DOCILITÉ

                                      PRÉCARITÉ+DÉPENDANCE+RISQUE DE PERTE DE SES BIENS=GRANDE DOCILITÉ

                                      Pour les plus pauvres :

                                      PRÉCARITE + BAS SALAIRES= MOTIVATION À TRAVAILLER TOUJOURS PLUS

                                      PAUVRETÉ RÉGULÉE+ESPOIR= STABILITÉ SOCIALE

                                      Ce qui donne donc :

                                      PAUVRETÉ RÉGULÉE+ESPOIR+PEUR DE LA CLASSE MOYENNE= DOCILITÉ +STABILITÉ SOCIALE

                                      Qui manque dans l’équation ? Les catégories aisées. Pourquoi ? Parce-que ce sont elles qui l’ont mis au point.


                                    • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 15:46

                                      Enfin, heureusement, les entreprises du CAC40 sont passé sous contrôle étranger et se prépare à quitter ce pays de fous. Comme ca, les actionnaires ne poseront plus de probléme en France (« l’URSS qui a réussit »).

                                      Par ailleur :

                                      1)vous avez vu le taux (dividende/prix de l’action) ?

                                      2)Pourquoi prétendre que ce revenue ne repart pas dans l’économie ? C’est absurde.

                                      3)Le chômage en France est dû au poid de l’Etat et de sa fonction public. 1 fonctionnaire = 2 destructions d’employes dans le privé -et plutôt plus en fait. On peut tourner autour du pot tant qu’on veut, on reviendra toujours la dessus.


                                      • chalov (---.---.148.41) 17 mai 2006 14:12

                                        Franchement désagréable à lire et difficile à supporter les inepties d’Adolfosse et puis l’orthographe.... ouh la la c’est quelque chose !!! Aussi nulle que ses argumentaires à la solde du Medef....


                                      • Copas (---.---.234.233) 18 mai 2006 22:59

                                        « ..../....Le chômage en France est dû au poid de l’Etat et de sa fonction public. 1 fonctionnaire = 2 destructions d’employes dans le privé -et plutôt plus en fait. On peut tourner autour du pot tant qu’on veut, on reviendra toujours la dessus..../... »

                                        Ho ! Ho ! Ho !

                                        C’est bien connu, Adolphe, que le chômage ailleurs n’existe pas.....Ya qu’en France ! Très connu.... A condition de donner de grands coups de masse sur les chiffres....

                                        Ca y est la petite haine traditionelle arrive : Ce sont les fonctionnaires ! Haro sur ces improductifs !

                                        Flics, infirmières, pompiers, agents des collectivités locales, equipement, militaires, enseignants, .... haro !

                                        Notre ami devra garder ses propos pour la prochaine fois qu’il ira dans un hopital. Il pourra à son goût invectiver et traiter de parasites les infirmières, aide-soignantes, agents hospitaliers et docteurs qui s’occuperont de lui. Il pourra également refuser de faire appel aux pompiers, ces dilapidateurs connus du bien public et fauteurs de chômage....

                                        A se demander comment cet épouvantable hexagone fait pour avoir des salariés aussi productifs....

                                        Bon, Adolphe nous a fait sortir du débat censé, on a bien rit.


                                      • Adolphos (---.---.59.170) 19 mai 2006 00:17

                                        « Flics, infirmières, pompiers, agents des collectivités locales, equipement, militaires, enseignants, .... haro ! »

                                        D’ailleur, lors des émeutes, ce sont surtout des services dit publics qui ont été vandalisés : Le peuple sait où sont les parasites.

                                        « Notre ami devra garder ses propos pour la prochaine fois qu’il ira dans un hopital. Il pourra à son goût invectiver et traiter de parasites les infirmières, aide-soignantes, agents hospitaliers et docteurs qui s’occuperont de lui. Il pourra également refuser de faire appel aux pompiers, ces dilapidateurs connus du bien public et fauteurs de chômage.... »

                                        Qui bien entendu n’existaient pas il y a 30 ou 15 ans.. 1 million de fonctionaire en plus depuis 10 ans, sommes nous mieux soigné ? Mieux SCNFizeé ? Mieux éducationé ? Mieux sécurisé ? Mieux ANPEisé ? Mieux indemnisés ? J’ai comme un doute, là.. et les 5 millions de chomeurs aussi..


                                      • Esteban (---.---.137.59) 19 mai 2006 12:42

                                        « D’ailleur, lors des émeutes, ce sont surtout des services dit publics qui ont été vandalisés : Le peuple sait où sont les parasites. »

                                        M.Adolf (je ne peux m’empêcher) de 00h17, les pompiers apprécieront.

                                        Votre raisonnement ultralibéral s’applique t-il également à la recherche fondamentale ? bien sûr que non vous laissez ces « chercheurs » à l’État, en attendant d’appliquer les résultats de leurs recherches à des fins juteuses.

                                        Et là, vous et vos amis actionnaires s’empressent vite (SANS RISQUES) de récolter le fruit de travaux dont les résultats sont à longue échéance, incertains et surtout RISQUÉS.

                                        Quels risques prennent les actionnaires ? quand çà va mal, dépot de bilan, au revoir et merci et ils vont ailleurs.

                                        Esteban


                                      • Adolphos (---.---.59.170) 19 mai 2006 13:35

                                        « Votre raisonnement ultralibéral s’applique t-il également à la recherche fondamentale ? bien sûr que non vous laissez ces »chercheurs« à l’État, en attendant d’appliquer les résultats de leurs recherches à des fins juteuses. »

                                        Oui. D’ailleur quand on voit l’état cnrs...

                                        « Quels risques prennent les actionnaires ? quand çà va mal, dépot de bilan, au revoir et merci et ils vont ailleurs. »

                                        Ailleur où, puiqu’ils ont tout perdu ?


                                      • c florian (---.---.162.39) 16 mai 2006 16:11

                                        l’idée de faire participer les salariés à la gestion de l’entreprise et plus précisément au conseil d’administration me parait intéressante. l’entreprise est un bien privé qui appartient à certaines personnes (entrepreneurs, actionnaires) en fonction de son statut. il est logique que celui qui monte ou achéte une boite en ait la gérance. mais les salariés participent au fonctionnement et à la bonne santé de l’entreprise. ils font partie intégrante du projet et il ne serait pas illogique qu’ils aient un droit de regard sur la gestion. ils ne devraient pas être considérés comme des moyens de production mais des partenaires. il ne s’agit pas de faire des entreprises des coopératives, mais surtout de considérer un salarié comme un homme important. une société a besoin d’un capital et d’hommes, les deux sont essentiels et chacun doit être considéré à sa juste valeur. or on se dirige de plus en plus vers un capitalisme dictatorial. il est important aussi de repenser l’objectif premier d’une entreprise qui est pour moi d’abord de se développer tout en étant stable financiérement. quel est la logique d’essayer de battre des records de bénéfices tous les ans si ce n’est que pour le profit des actionnaires ? la répartition doit être juste entre les salariés, les investissements et l’actionnariat, et la présence de représentants des salariés au ca serait profitable. le rapport entre les plus gros salaires et les plus petits dans une multinationale doit être maintenu à des proportions correctes, et ceci même pour les pays trés pauvres, qui rejoindraient ainsi plus vite un niveau de vie acceptable.

                                        cela ne doit pas passer par une loi, qui serait d’une complexité absolu et liberticide. les valeurs humaines doivent revenir au dépend du seul profit. il est anormal que l’enrichissement se fasse au dépend des autres.


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:23

                                          « l’idée de faire participer les salariés à la gestion de l’entreprise et plus précisément au conseil d’administration me parait intéressante. »

                                          Pas à moi. Les salariés n’y feront que defendre leurs interets et pas ceux de l’entreprise. Par ailleur 99,99% des entreprises dites « autogéré » (par des salariés) se sont magnifiquement planté.

                                          « les salariés participent au fonctionnement et à la bonne santé de l’entreprise. »

                                          Comme tout les autres acteurs, Etat, fournisseur, banquiers, clients, etc..

                                          « ils font partie intégrante du projet et il ne serait pas illogique qu’ils aient un droit de regard sur la gestion. »

                                          Si, puisque c’est une propriété privé. Si vous embauchez une femme de ménage, trouvez vous logique qu’elle ait un droit de regard sur la gestion de votre vie ?

                                          « ils ne devraient pas être considérés comme des moyens de production mais des partenaires. »

                                          Ils sont précisement considéré comme des partenaires : ce n’est pas un marriage. Les salariés sont payé pour un service, tous comme ils payent eux même des service, par exemple leur coiffeur. Le coiffeur ne doit certe pas être considéré comme un moyen de production mais comme un partenaire, mais concrétement, je ne vois pas qu’elle type de relation conforme à votre théorie vous entretenez avec votre coiffeur..

                                          « il est anormal que l’enrichissement se fasse au dépend des autres. »

                                          Votre idée est que x prend de l’argent au salariés. C’est une idée bien marxiste. Les salariés n’existe et ne gagne de l’argent que parce que x cherchent à gagner de l’argent. Imaginez : vous prenez obligatoirement un taxi pour aller travailler. Vous payez votre taxi 2€. Pendant votre journée de travaille, vous gagnez disont 100€. D’aprés votre théorie, vous vous enrichissez donc au dépend du taxi -sans lui, pas de possibilité d’aller au travail. Combien estimez vous juste de donner au chauffeur ?


                                        • c florian (---.---.200.77) 16 mai 2006 20:43

                                          « Les salariés n’y feront que defendre leurs interets et pas ceux de l’entreprise » les intérêts des salariés sont liés à ceux de l’entreprise. les deux ne sont pas incompatibles. et il ne s’agit pas d’autogestion, mais d’avoir son mot à dire pour éviter certaines déviances qui sont de plus en plus courantes.

                                          « Comme tout les autres acteurs, Etat, fournisseur, banquiers, clients, etc » mais les salariés appartiennent à l’entreprise, ça fait une grande différence.

                                          « Si, puisque c’est une propriété privé. Si vous embauchez une femme de ménage, trouvez vous logique qu’elle ait un droit de regard sur la gestion de votre vie ? » « Les salariés sont payé pour un service » justement les salariés sont de plus en plus considérés comme des prestataires de service. on travaille pour un salaire et on embauche pour un service. plus aucun lien si ce n’est un contrat sans grande valeur. ce n’est pas forcément un mal, mais pas non plus un bien. on se rapproche du systéme du sport pro.

                                          « Votre idée est que x prend de l’argent au salariés. C’est une idée bien marxiste. Les salariés n’existe et ne gagne de l’argent que parce que x cherchent à gagner de l’argent. Imaginez : vous prenez obligatoirement un taxi pour aller travailler. Vous payez votre taxi 2€. Pendant votre journée de travaille, vous gagnez disont 100€. D’aprés votre théorie, vous vous enrichissez donc au dépend du taxi -sans lui, pas de possibilité d’aller au travail. Combien estimez vous juste de donner au chauffeur ? » mon idée est surtout que quand on paie N € X pour une production et que l’on gagne G € sur sa production, je trouve anormal que l’on vire X pour embaucher Y et le payer N/2 € pour gagner G+N/2 €. mais c’est juste ma vision des choses.


                                        • (---.---.59.170) 16 mai 2006 22:57

                                          « mon idée est surtout que quand on paie N € X pour une production et que l’on gagne G € sur sa production, je trouve anormal que l’on vire X pour embaucher Y et le payer N/2 € pour gagner G+N/2 €. mais c’est juste ma vision des choses. »

                                          Sans blague ? Vous avez les même produits mais dans un magazin ils coutent deux fois plus chéres que dans l’autre, où faites vous vos courses ??


                                        • c florian (---.---.162.39) 17 mai 2006 14:18

                                          le probléme c’est que le prix des produits ne changent pas malgré la baisse du cout de la main d’oeuvre. chercher l’erreur.


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 14:30

                                          S’ils ne change pas, malgrés 2 et quelque d’inflation, c’est donc que leur prix baisse !

                                          Plus sérieusement, comment voulez vous que des prix baissent alors que les salariés sont payer 39 heures et n’en travail que 35 ? Obligatoirement, il manque de l’argent..


                                        • c florian (---.---.162.39) 17 mai 2006 15:39

                                          les couts de production ne baissent pas si la production reste en france, mais surtout quand les productions sont délocalisées à l’étranger. et là j’ai comme un doute sur la baisse du prix du produit. la logan coute 5000 euros en roumanie, 7500 en france (avec 2 options en plus), ça fait cher du transport.

                                          ps : les 35 heures payés 39, il faut arreter avec ça. pendant plus de 5 ans les salaires n’ont pas bougés, l’augmentation du taux horaire compense juste l’inflation.


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 15:44

                                          « les couts de production ne baissent pas si la production reste en france, mais surtout quand les productions sont délocalisées à l’étranger. et là j’ai comme un doute sur la baisse du prix du produit. la logan coute 5000 euros en roumanie, 7500 en france (avec 2 options en plus), ça fait cher du transport. »

                                          Hum, je ne comprend pas tout, mais bon, remarquez que vous avez une voiture à 7500€ plutôt qu’a 15.000 euro (? ?), ce qui me semble être un sacré gain de productivité pour le client, non ?


                                        • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 16:24

                                          "Je reste sur ma faim à propos de ma question ...

                                          Quelle est votre proffession Adolphos ????

                                          si vous trouvez çà trop indiscret veuillez m’en excuser par avance, mais je vois que le libéralisme décomplexé est votre meileur atout alors j m’interroge..."

                                          Je ne suis pas partisant de personaliser le débat. Ce n’est pas parce que quelqu’un est ceci ou cela que cela change la valeurs de sa proposition. Nous recherchons la vérité, pas à nous taper sur la gueule. Ne pas personnaliser le débat permet qu’il soit plus serein. Surtout que si je suis libéral décomplexé, c’est surtout parce que je pense vraiment que c’est la bonne politique pour la France et dans l’interet de la collectivité. Est-ce qu’on crois que la société bloqué -et gangréne par le chomage- actuelle est le paradis ? Pourquoi se batre pour défendre l’indéfendable ? Avec le libéralisme, les français auront plus de chance d’être heureux. (Evidement, par libéralisme je ne parle pas des caricatures qu’en font les gauchiste de tout poils : il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, de suprimer les ASSEDIC ou le RMI par exe).


                                        • c florian (---.---.200.77) 17 mai 2006 18:06

                                          « Hum, je ne comprend pas tout, mais bon, remarquez que vous avez une voiture à 7500€ plutôt qu’a 15.000 euro (? ?), ce qui me semble être un sacré gain de productivité pour le client, non ? » on a une voiture du début des années 90 pour le prix d’une voiture des années 90. la logique de la logan est qu’elle ne coute pas bien couteuse à produire, et donc peut chere sur le marché. mais elle devient beaucoup plus chere sur le marché français, pour ne pas trop concurencer les autres voitures et notamment les clio. mais la marge part ou exactement ? je ne suis pas un spécialiste, mais 2500 euros pour le transport, 2 airbags et 2 vitres électriques, ça fait beaucoup. pourtant les salariés sont payés autant que la voiture soit vendue à bucarest ou à paris. le client n’y gagne pas grand chose, il aurait fallu voir le prix ce la même voiture sortie d’une usine de guillancourt.


                                        • Icks Pey (---.---.232.221) 16 mai 2006 17:24

                                          A vous lire, j’ai la trèe nette impression que chacun veut faire passer sa conviction personnelle avant d’évoquer des arguments concrets.

                                          Avant toute chose, je pense qu’il faut rendre à la notion de capital sa vérité première et j’ajouterai quelques idées concrètes en vrac :

                                          1. Une entreprise est capitalistique non pas par plaisir, mais parce qu’elle a besoin de finances et donc d’investisseurs ;

                                          2. Entrer au capital d’une société, c’est prendre un risque patrimonial qui peut aller jusqu’à la disparition totale de son bien ;

                                          3. Jusqu’à preuve du contraire, le salarié ne perd pas sa mise" en cas de déconfiture ;

                                          4. Jusqu’à preuve du contraire, le salarié d’une entreprise côtée peut, lui aussi, devenir actionnaire ;

                                          5. il n’y a rien de choquant dans le fait qu’un investissement capitalistique qui, par définition, est risqué, soit rémunéré soit sous forme de dividendes, soit sous forme de plus-value ;

                                          6. l’idée - non pas marxiste mais gaulliste - de partager la valeur ajoutée entre salarié et actionnaire trouve son accomplissement dans le régime de la participation qui conduit à attribuer aux salariés une partie, parfois importante, des bénéfices d’une sociétés ayant plus de 50 salariés (ou moins, sur démarche volontaire) ;

                                          7. les salariés sont représentés dans les conseils d’administration des plus grandes entreprises ;

                                          8. etc ...

                                          Bref, ne diabolisons pas un modèle économique qui ne fait peut-être pas que des heureux et qui peut sûrement être amélioré, mais qui a au moins le mérite d’avoir porté les nationas dites occidentales à des niveaux de vie que les autres nations - dont celles qui se prévalaient de modèles alternatifs - nous envient.

                                          Bien cordialement,

                                          IP


                                          • critique de la mathematique economique simpliste (---.---.115.129) 16 mai 2006 17:29

                                            Keyenes[Theorie des Probabilites developpe par Meynard en Inde] et Samuelson[Bretton-Woods adaption] et Markov [Financial Futures((Hedged Funds) swaps, calcul autour « risk_lovers/haters »] est d’une simplicite incongruente avec les variantes du marche financiel ’a present’ et ses instruments nouveaux du transfers rapide des fonds.


                                            • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 18:24

                                              La volatilité des dividendes, c’est une qualité d’instrument de voleur ? ;o) (je blague...)

                                              Quand vous parlez des « instruments nouveaux du transfert rapide des fonds », avec un respect un peu mystique, dirait-on, j’ai l’impression d’avoir affaire aux outils modernes des bandits de grands chemins modernes qui ont inventé là le moyen moderne ne plus jamais se faire prendre la main dans le sac.

                                              Je n’ai pas envie d’être obligé d’accepter comme inévitable cette complexité, qui sera forcément incontrôlable et donc dangereuse pour tout le monde.

                                              Je sens que la démocratie (la protection des hommes contre les abus de pouvoir) n’a pas plus à gagner au gigantisme qu’aux techniques hypercomplexes.

                                              La crainte des abus de pouvoir est une des fortes racines des thèses libérales. Ça devrait nous rapprocher et nous aider à discuter, non ? Vous craignez aussi les abus de pouvoirs, non ? Être libéral, ce n’est pas être néolibéral, n’est-ce pas ?

                                              Si le bilan coûts avantages (pour l’humanité) de la fluidité des capitaux est déplorable, si elle menace nos libertés, on peut peut-être renoncer à une partie de la performance, non ?

                                              Si on essayait de faire ce bilan ? (en ne se contentant pas de chiffres ’moyens’ qui masquent commodément les aliénations, inégalités et autres injustices hurlantes.)

                                              Et si on accueillait tous ceux qui ont créé les richesses aux séances de tractations pour les répartir ? Ce n’est pas choquant, ça, si ? (Sauf pour ceux qui ont pris l’habitude de régner seuls, évidemment.)

                                              Je ne veux pas remplacer une dictature par une autre (celle des actionnaires par celle du prolétariat), mais remplacer une dictature par une démocratie, un endroit où on discute et où on se respecte, avant de décider ensemble de ce qui est le mieux pour tout le monde.

                                              Passer volontairement d’une « jungle du chacun pour soi instinctif et violent » à une « civilisation solidaire réfléchie et pacifiée ».

                                              C’est « marxiste », ça ?

                                              Ces étiquettes rabâchées semblent vous empêchent de réfléchir librement, non ?

                                              Amicalement.

                                              Étienne.


                                            • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:41

                                              « Être libéral, ce n’est pas être néolibéral, n’est-ce pas ? »

                                              Qu’est-ce que c’est exactement qu’un Néolibérale ?????

                                              « Si le bilan coûts avantages (pour l’humanité) de la fluidité des capitaux est déplorable, si elle menace nos libertés, on peut peut-être renoncer à une partie de la performance, non ? »

                                              Vous voulez dire qu’il faut renoncer à ce que l’Etat Français emprunte 300 ou 400 milliards d’Euros pas ans ? Bonne idée, mais je crains que les fonctionnaires ne soient pas trés enthousiastes !

                                              Par ailleur, vous voulez aussi renoncer au développement de l’Asie ?

                                              La liberté du commerce des capitaux est une trés bonne chose. Vous savez que quand un Etats donne 1 à l’Afrique, les capitaux « donne » 10 ? C’est ca que vous voulez arreter ?

                                              « inégalités et autres injustices hurlantes »

                                              L’inégalité n’est pas une injustice. Ca arrive certes, mais, en général, on n’obtient que ce qu’on mérite.

                                              « Et si on accueillait tous ceux qui ont créé les richesses aux séances de tractations pour les répartir ? Ce n’est pas choquant, ça, si ? »

                                              Les actionnaires achéterons des robots, voila tous. Par ailleur je ne voit pas comment vous allez convoquer les clients, qui sont les premier à bénéficiers de la création de richesse..


                                            • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:25

                                              « 6. l’idée - non pas marxiste mais gaulliste - de partager la valeur ajoutée entre salarié et actionnaire trouve son accomplissement dans le régime de la participation »

                                              Et dans les fonds de pensions, interdits en France (uniquement pour les salariés du privé, rassurez vous).


                                              • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 18:45

                                                http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054004454/index.shtml

                                                La dette publique a été multipliée par cinq depuis 1980 et dépassera 1100 milliards d’euros fin 2005. Le groupe de travail présidé par Michel Pébereau a été chargé par le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie d’une mission comprenant trois objectifs : « mettre en évidence les conditions dans lesquelles la dette publique actuelle s’est constituée » ; « définir les orientations et les mesures nécessaires pour assurer le redressement de nos finances publiques et réduire leurs charges pour le futur » ; « proposer toutes mesures de nature à dégager des marges de manoeuvre nouvelles en appui des réformes que doit mettre en oeuvre notre pays, y compris les mesures relatives à la gestion de la dette elle-même ».


                                              • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 19:37

                                                Les vessies ne sont pas des lanternes.

                                                La dette publique que vous regrettez, apparemment sincèrement, n’est pas un tare inévitable de l’État : cette dette est une construction politique, elle est voulue, elle est commode.

                                                Elle permet de discréditer l’État pour préparer psychologiquement les citoyens à accepter son affaiblissement, son recul. C’est la jungle du plus fort qui reprend ses droits progressivement sur la République (parce qu’on la laisse faire).

                                                C’est une manoeuvre et ça se prouve.

                                                Forte démonstration là :

                                                http://etienne.chouard.free.fr/Europe/forum/index.php?2006/04/30/35-dette-publique-rente-privee

                                                Amicalement.

                                                Étienne.


                                              • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 19:43

                                                La démonstration promise est sur la partie blog de mon site : article « Dette publique, rente privée ».

                                                Dette publique, rente privée

                                                Amicalement.

                                                Étienne.


                                              • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 20:29

                                                Hum...

                                                Tout d’abord il est faux de croire que ce sont « les riches » qui sont les principales sources de revenus de l’Etat. Tous simplement parce qu’ils sont peu nombreux, et qu’ils ont de toutes façons plein de possibilité d’échapper à l’impôt. C’est toujours le classe moyenne qui finance tous.

                                                De plus il est faux de prétendre que les impôts « des riches » ont baissé. Tous le monde sait que les cotisation sociale RDS, CSG etc.. augmentent dans la joie réguliérement, ce qui fait plus que compenser ces baisses hypothétique (ou est la supréssion de l’ISF ?? Pourquoi des cotisations sociales sur du capital ? ). Et puis les français ont voté massivement à gauche pour les régionales, et donc les impôts locaux vont augmenter. Bref, il n’y pas de baisse d’impôt.

                                                Sans doute l’Etat peut definir ses propres recettes. Mais rien n’empéche ceux qui en on marre d’être pigeoner de partir : il y a 2.200.000 français emmigrés. Et par ailleur trop d’impôt tue l’impot : les entreprises voient leur rentabilité baisser, et donc certaine ne deviennent plus rentable, faillite, et globalement, la recette de l’impôt stagne. (comme vous si votre loyer se met à augmenter, au bout d’un moment vous partez..)

                                                Croire que les interets de la dette sont payé par le contribuable est limite, car l’Etat emprunte largement pour payer ses interets... Et de toute façon, ca ne change rien pour la génération futur, qui elle devra rembourser le capital.

                                                « Le supplément de revenu disponible que ces baisses procurent aux plus hauts revenus est pour l’essentiel épargné. »

                                                Epargne =investissement. Ou est le probléme ? On a trop d’emplois ??

                                                « la montée de la dette de l’État n’est pas le résultat d’une croissance immodérée des dépenses »

                                                Depuis 1990, 950.000 fonctionnaires en plus. Pour quoi faire ? Etait-ce terrible dans les années 80 ??

                                                « à une couche sociale auprès de laquelle il faut ensuite s’endetter à des taux d’intérêt prohibitifs (et non révisables). »

                                                Ce qui est parfaitement faux, car France Trésor rachéte et revend ses dettes pour justement reviser les taux.. Cette phrase remette sérieusement en question le sérieux de ce monsieur..

                                                « En réalité, le transfert ne se fait pas entre générations, mais entre couches sociales »

                                                Même si cette illusion était vraie, pourquoi voulez vous que « les riches », qui sont attendue à bras ouvert dans quasi tous les pays de la planete payent pour les autres ? Qu’est-ce qui pourrait le justifier ? Les « riches » n’ont beoins ni de sécurité sociale, ni d’ASSEDIC, ni de RMI, alors pourquoi devraient-ils payer ???? Comment allez vous les convaincre de rester en France ???

                                                Tous ca, pour vous donner mon opinion, est suicidaire. Un Etat peu avoir un dette ; et même c’est normal. Mais pas de 66% du PIB (Et en fait de 120% !!) : C’est n’importe quoi. Surtout pour en plus payer les dépenses courrante.. Ce ne sont même pas des investissements !! D’ailleur c’est un peu cavalier de calculer la dette par rapport au PIB, c’est à dire par rapport a ce que produise les français. Jamais l’Etat ne pourra mettre la main dessus. On devrait calculer par rapport au budget de l’Etat. Avec entre 16 et 20% de déficite par an, j’imagine un pourcentage catastrophique ! Bref, on aurait tord de sous estimer la gravité de la dette. Ce n’est pas en désignants des coupables « les riches qui payent pas d’impôts » qu’on va resoudre d’une queconque maniére ce probléme. Sinon, c’est le schéma Argentin qui nous guette..

                                                Je sens de la bonne volonté en vous. Ne la gachez pas en cherchant des boucs émissaires. Sans doute il serait souhaitable que « les riches » payent (je ne suis pas riche, donc rien à faire a priori). Mais c’est une vision parfaitement iréaliste. Dans les années à venir, nous autres français auront des efforts à faire. Restont unis, car nous avons tous interets à ne pas ruiner notre pays avec des « recettes miracles », comme l’on expérimenté les Argentins. La réalité est dur, soyons plus fort qu’elle.


                                              • Laurent (---.---.135.142) 26 juillet 2006 13:50

                                                L’idée selon laquelle la dette d’un état est de même nature que celle d’une famille ou d’un individu est particulièrement simpliste.

                                                Il existe une différence de taille entre ces deux agents économique : la famille a une dette echelonnée selon un facteur temps (25 ans pour rembourser le crédit de la maison). L’Etat est lui « hors » du temps. Les deux dettes ne sont donc pas de même nature.

                                                C’est curieux parce que toutes les personnes qui défendent une vision libérale prennent comme date de référence 1980. A croire qu’avant cette date tout allait parfaitement bien. Or je me souvient des longues discussions autour de la question de la dette dans les années 70, les débats étaient les mêmes et ceux qui annonçait des catastrophes n’ont finalement rien vu venir. Inutile donc de faire des prédictions toujours démenties, sauf pour ceux qui aiment et vivent de la peur qu’ils tentent d’engendrer.


                                              • limonade67 (---.---.170.49) 16 mai 2006 18:30

                                                Je dois dire que je reste sans voie. A chaque fois que j’entends ce genre de discourt démagogique de gens visiblement instruits je ne peux m’empêcher de réagir (trop) vivement. En effet, n’importe qui avec un certificat d’étude ou moins qui veut ouvrir un bureau de tabac ou une boulangerie comprends l’importance du capital, du ou des actionnaires. Demander un monde sans actionnaires (et donc sans capital) c’est comme demander de vivre sans eau. Dans une société, il faut de tout, du capital, des productifs et des cadres. Comment les sociétés vont elles financer leur besoin de fond de roulement sans capital ou banque ? Cordialement


                                                • Sarah (---.---.241.159) 16 mai 2006 19:13

                                                  Pas de quoi rester sans voix, j’ai toujours connu cela.

                                                  Il y a des gens qui dissertent, font de grande théories, veulent abolir « le capital », « les actions », mais dès qu’on gratte un peu, on découvre qu’ils ne savent pas ce que c’est.

                                                  Pour le citoyen lambda c’est déjà embêtant, mais lorqu’ils s’agit de chefs de partis ou de ministres, c’est grave.


                                                • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 19:25

                                                  Chère limonade67, retrouvez votre voix ;o)

                                                  Je vous invite à considérer la différence, fondamentale il me semble, entre :

                                                  - un emprunt, qui se rembourse et qui laisse ensuite l’entreprise maîtresse de son destin,

                                                  - et une ouverture du capital en bourse, qui ne se rembourse jamais, ce qui rend l’opération tentante, certes, mais ce qui aliène surtout l’entreprise, transfère définitivement le pouvoir dans des mains lointaines et insensibles à la dimension humaine du groupe et se rembourse finalement au centuple par le jeu des dividendes exagérés, en collusion avec les grands patrons achetés à prix d’or pour organiser cette basse besogne.

                                                  Je suis sûr que, informée qu’il existe mille autres sources de capitaux que la bourse pour financer les entreprises, avertie que le prêt bancaire n’est pas équivalent à l’ouverture du capital, vous ferez enfin la différence entre l’indispensable eau qui nous maintient tous en vie et la maladie boursicoteuse qui ronge les entreprises et les hommes par l’intérieur ;o)

                                                  Aucune démagogie là-dedans, bien sûr : autodéfense avant l’écrasement dans le mur de la guerre, ça oui.

                                                  Allez voir, si vous avez le temps, sur ma page ‘Liens’, les documents sur le comportement des bourses et des journaux boursiers pendant la guerre, c’est édifiant... Ah c’est un bon moyen de gagner beaucoup d’argent, la guerre, savez-vous ma bonne dame ?...

                                                  J’aimerais éviter de suivre la même pente que celle qui a conduit mes grands-parents à la deuxième guerre mondiale : libéralisme débridé, inégalités croissantes, presse achetée par les marchands de canons et les industriels, spéculation effrénée à la bourse, crise de confiance brutale en 1929, ruine générale, pauvreté endémique (pas pour tout le monde, quand même), populisme et guerre, géniale pour requinquer les industries malades et relégitimer les homme politiques discrédités par leurs turpitudes avérées...

                                                  :o(

                                                  Si vous êtes d’accord, on pourrait peut-être se défendre ensemble, non ?

                                                  Amicalement.

                                                  Étienne.


                                                • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 19:36

                                                  Sarah, j’apprécie beaucoups vos postes.

                                                  « lorqu’ils s’agit de chefs de partis ou de ministres, c’est grave. »

                                                  Surtout que l’économie, ce n’est aprés tout que du bon sens. Tous le monde devrait comprendre que si on stigmatise les actionnaires, et bien ils partirons eux et leurs entreprises. Moi, plus il y a de riches en France, plus je suis content, et je préféres de impôts faibles sur beaucoups de riches qu’un matraquage fiscal sur une poigné, car ces gens la peuvent nous apporter beaucoups, s’ils remplissent leur rôle social (gagner encore plus d’argent par l’investissement).

                                                  Encore une fois, c’est cette mannie à la mode de chercher un coupable plutôt que de se remettre en cause : il n’y a pas de probléme, il n’y a que des salauds. C’est fatiguant..


                                                • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 19:50

                                                  Bon, l’entreprise à le choix entre emprunt et ouverture du capital. Ni vous ni moi n’avons notre mot à dire la dedans.

                                                  Cependant, remarquez bien qu’un emprunt ca doit se rembourser, et que ca coute. Et que par ailleur, le capital de l’entreprise existe de toute façon. Emprunter ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de dividende. Et puis aller donc sur Boursorama.com, faite donc le calcul dividende versé par rapport au capital (prix de l’action) investi. Dans la plus part des cas, ca n’est pas plus interressant que le livret A..

                                                  « J’aimerais éviter de suivre la même pente que celle qui a conduit mes grands-parents à la deuxième guerre mondiale : libéralisme débridé »

                                                  Votre vision de l’histoire est fausse. Le libéralisme est mort en aout 1914.. La crise de 29 est largement dû à l’intervention de l’Etat, qui à voulu, suite à un krak comme on en a connut des dizaines, empécher la spéculation. De nos jours heureusement on ne fait plus comme ca !

                                                  Il est par contre exacte que les quota et autres mesures protectionismes ont largement facilité la persistance de la crise. C’est bien pour cela que l’on a créé le GATT et l’OMC.

                                                  « Si vous êtes d’accord, on pourrait peut-être se défendre ensemble, non ? »

                                                  Vous défendre contre quoi, contre qui ?? Nous vivons une époque formidable ou l’humanité toute entiére est en train de sortir brusquement de la pauvreté ! Alors certes, ca nous destabilise, parce que nous voila à égalité avec ceux que nous dominions avant. Mais c’est aussi une chance formidable pour nous, car ce sont d’un seul coup des centaines de millions de nouveaux clients ! Savez vous qu’en PPP la chine est déja le deuxiéme économie du monde !? Si nous nous débrouillons bien, la France peut devenir le pays où les habitants sont les plus riches du monde ! Contre quoi voulez vous vous défendre ?? Le monde ne va pas attendre !!


                                                • Sarah (---.---.249.39) 16 mai 2006 21:42

                                                  @Étienne Chouard

                                                  "Je vous invite à considérer la différence, fondamentale il me semble, entre :

                                                  - un emprunt, qui se rembourse et qui laisse ensuite l’entreprise maîtresse de son destin,"

                                                  Cela se raporte à « la capacité d’endettement », qui se calcule.

                                                  Maîtresse de sons destin ? Ouille ! Peu à peu ce sont les banques qui deviennent propriétaire de l’entreprise si elle a du mal à rembourser !

                                                  « -et une ouverture du capital en bourse, qui ne se rembourse jamais, ce qui rend l’opération tentante, certes, mais ce qui aliène surtout l’entreprise, transfère définitivement le pouvoir dans des mains lointaines et insensibles à la dimension humaine du groupe et se rembourse finalement au centuple par le jeu des dividendes exagérés, en collusion avec les grands patrons achetés à prix d’or pour organiser cette basse besogne. »

                                                  A lire cela je commence à me demander si vous savez ce qu’est le capital ?!?!

                                                  Emprunt ou ouverture du capital : les entreprises peuvent faire les deux, ce n’est pas forcément tout l’un ou tout l’autre. Chacun a ses avantages et ses inconvénients, tant pour l’entreprise que pour les investisseurs.


                                                • Sarah (---.---.66.86) 16 mai 2006 22:11

                                                  @Adolphos

                                                  « Sarah, j’apprécie beaucoup vos postes. » Merci beaucoup

                                                  « Tous le monde devrait comprendre que si on stigmatise les actionnaires, et bien ils partirons eux et leurs entreprises. »

                                                  Bien sur, mais certains préfèrent leurs théories aux faits ; les posts de l’auteur sont caractéristiques cf. sa critique favorable de Keynes et Joseph_E._Stiglitz :

                                                  « me fait infiniment plus d’effet que la vôtre. », « Ce livre important m’a ouvert les yeux », « Je le trouve plus convaincant, plus crédible, plus fort que vous, .... »

                                                  « Vous ne vous débarrasserez pas de ses puissantes démonstrations par de simples anathèmes »

                                                  « Quand je lis Keynes et les keynésiens, je trouve leurs analyses lumineuses, crédibles, censées, plausibles... Je trouve leurs arguments forts et leurs propositions séduisantes. Je comprends vite ce qui tombe sous le sens. »

                                                  « Quand je lis leurs détracteurs, je ne trouve rien d’aussi convaincant, rien du tout : je trouve même que les théories néoclassiques sentent le pari risqué et improbable, la supercherie d’un bout à l’autre, dès le départ même. »

                                                  Donc, comme d’habitude, si la théorie est belle, si elle convaincante, c’est qu’elle est bonne et ce n’est pas la peine de vérifier ; or ce qui compte c’est de savoir si cette théorie est PERTINENTE, et si elle correspond aux FAITS observés et à la PRATIQUE.

                                                  Les théories appliquées sans vérification et en dépit du bon sens mènent à un régime à la Ceaucescu (lui et sa femme n’avaient pas dépassé la classe de 5ème !) ou Khmers Rouges.

                                                  « Moi, plus il y a de riches en France, plus je suis content, et je préféres de impôts faibles sur beaucoup de riches qu’un matraquage fiscal sur une poigné, car ces gens la peuvent nous apporter beaucoup, s’ils remplissent leur rôle social (gagner encore plus d’argent par l’investissement). »

                                                  Et oui ! Dans les années 70 les socialos-communistes prétendaient avoir la solution « Faire payer les riches ». Certains leur répliquaient en disant « Alors les riches deviendront pauvres et les pauvres deviendront encore plus pauvres »

                                                  Et c’est bien ce qui s’est passé en France. Mais qu’importe ... la théorie est SI BELLE ... !


                                                • Sarah (---.---.141.33) 16 mai 2006 22:33

                                                  @Adolphos

                                                  Sur les riches.

                                                  Certains ici me font penser à des membres de ma famille dont l’appartenance politique (communistes) semblait les dispenser d’avoir la moindre notion de comptabilité et d’analyse financière.

                                                  Pour eux le patron était quelq’un possédant un coffre plein d’or (= le CAPITAL) et assis dessus pour être sûr que ses ouvriers ne viendraient pas lui piquer.


                                                • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 09:30

                                                  « Pour eux le patron était quelq’un possédant un coffre plein d’or (= le CAPITAL) et assis dessus pour être sûr que ses ouvriers ne viendraient pas lui piquer. »

                                                  Les français sont des paysans ; planquer des piéces d’or tout en espionant les voisins pour essayer de savoir « combien ils ont », ils ont du faire ca pendant des siécles !

                                                  D’ailleur, le plus étonnant, c’est que la mentalité anti-libérale de nos concitoyens existait avant même le libéralisme ! C’est largement un probléme culturel (et puis autant d’ignorance en éco, à ce point là, c’est qu’on ne veut surtout pas savoir..) et ca explique la panique devant le monde moderne qui est et sera libéral.

                                                  D’ou la théorie du complot, qui expliquerait tout (avant la Révolution, les ouvriers de Paris étaient persuadé que Louis XVI voulait les affamer pour se faire de l’argent sur leur dos en leurs vendant trés chére la farine...), complot des patrons, des multinationales, des francs-maçon, des hommes politiques, etc.., avec force corruption et moulte mensonges. Je remarque aussi la présence envahissante des horoscopes et autres sorcelleries. C’est un autre signe que « les gens » ont perdu la maitrise intellectuel de leur époque.

                                                  C’est plutôt dangereux.


                                                • Laurent (---.---.135.142) 26 juillet 2006 13:57

                                                  Si l’économie n’était que du bons sens, on ne verrait pas de supermarché remplis de bonne affaires fabriquées en Chine dans des conditions déplorables. On ne verrait pas non plus de 4x4 à 50 000 euros sur nos routes ou encore de rayons complet de produits censé faire maigrir ou rajeunir, et j’en passe !!

                                                  Le bons sens n’est pas une donnée objective en économie et n’importe quel ouvrage de base en économie est bien obligé d’introduire très vite les notions de comportements « irrationnels »...

                                                  L’économie comme la politique ne se font heureusement pas depuis le comptoir d’un bar à une heure avancée de la soirée un soir de coupe du monde de football...


                                                • piwaille (---.---.9.87) 16 mai 2006 18:34

                                                  bonjour

                                                  Centrant votre discours sur la France vous pouvez bien arriver à la conclusion que vous voulez...

                                                  Dans des temps où l’économie est mondiale (à fortiori l’actionnariat est mondial) je pense qu’il serait souhaite de réfléchir soit sur une échelle micro économique soit sur l’échelle mondiale. Hors le « méchant » actionnariat n’empêche pas certains pays de recruter à tour de bras. Je ne fais qu’observer que les pays les plus libéraux (USA, Grande Bretagne...) recrutent ces dernières années alors qu’ils ont des politiques très libérales et une culture d’actionnariat développée.

                                                  Si je continue à observer les pays qui recrutent, j’arrive aux pays dont le récent passé économique est très peu glorieux (pays de l’est, asie...).

                                                  J’en arrive à la conclusion (sans pouvoir développer ici) que se sont les acquis sociaux qui freinent l’emploi de là à dire que ce n’est pas l’actionnariat mais le syndicalisme qui tue l’emploie ... un seul pas que je franchis allègrement pour rester dans le ton :D


                                                  • faxtronic (---.---.183.158) 16 mai 2006 20:49

                                                    Eh ben.... Selon vous alors, la meilleur façon de devenir dun jour deux fois plus riches (croissance fabuleuse), il faut devenir d’abord deux fois plus pauvre.... ???. Tu connais le mythe de Sisyphe. Je ne pense pas que ton raisonnement soit logique.


                                                  • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 23:04

                                                    « Eh ben.... Selon vous alors, la meilleur façon de devenir dun jour deux fois plus riches (croissance fabuleuse), il faut devenir d’abord deux fois plus pauvre.... ??? »

                                                    Je n’ai pas tout compris a votre idée. Cependant je vous ferez simplement remarquer que nous avions grosso modo la même richesse que les américain il y a 20 ans, mais qu’aujourd’hui ils sont 33% plus riche (par personne). Donc apauvris, vous (nous) l’êtes déja..


                                                  • c florian (---.---.162.39) 17 mai 2006 14:39

                                                    les américains sont plus riches en moyenne mais il y a beaucoup plus de pauvres et d’exclusion. les français ont accés aux soins, aux études, à la justice. il ne faut pas se centrer sur les pib pour juger de la richesse d’un pays, mais aussi sur la répartition des richesses et la qualité de vie.


                                                  • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 14:49

                                                    Les inégalités sont les même dans les deux pays. D’ailleur, il y a plus de redistribution au USA qu’en France. Par contre aux USA ce sont souvent des jeunes, et ils restent 1 ans au plus dans le groupe des moins riches, tandis qu’en France, c’est du lourd.


                                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 16 mai 2006 20:43

                                                    Cher Etienne, je pense que tu passes à côté avec un calcul trompeur.

                                                    Tu raisonnes en termes de salaires et non pas de solvabilité. Les dividences versés ne sont pas perdus, il font fonctionner des tas d’industries, auto, luxe, navigation, etc... c’est comme la question de la dette, qui alimente l’épargne des Français et ne constitue pas un fardeau pour l’économie, mais pour les jeunes, oui.

                                                    Deuxième critique. L’addiction consumériste est la question essentielle. Qui consomme et pour quoi. Quel que soit la répartition des revenus, la question de l’esclavage face à nos désirs reste posée

                                                    Salutations cordiales, cher concitoyen


                                                    • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 21:41

                                                      .

                                                      Bonsoir Bernard smiley

                                                      Tu me dis : « Tu raisonnes en termes de salaires et non pas de solvabilité. Les dividendes versés ne sont pas perdus, il font fonctionner des tas d’industries, auto, luxe, navigation, etc. »

                                                      Mais non, Bernard, je raisonne bien en terme de solvabilité : si on utilisait ces 180 milliards d’euros en salaires dans l’année, au lieu de les distribuer en dividendes, ils retourneraient tout autant, (et même probablement plus car les pauvres consomment une plus grande part de leurs revenus que les riches), dans le circuit économique...

                                                      Pour illustrer cette réfutation par un exemple : je ne me console pas du vol des cambrioleurs de banques par le fait qu’il vont réinjecter ce qu’ils ont volé dans le circuit économique, faire fonctionner des tas d’industries, auto, luxe, navigation, etc. : ce qu’ils ont volé va manquer, à l’évidence, à ceux qu’ils ont détroussés.

                                                      Le parallèle est parfait avec des actionnaires qui décident seuls, sans les salariés, (via des grands patrons payés fort cher pour être les dociles ordonnateurs complices de ce forfait) la part léonine qui, soi-disant, « leur revient ».

                                                      Ce sont bien les grandes entreprises qui, asséchées de 180 milliards par an, sont moins solvables pour payer des salaires décents à leurs employés, pour payer des prix honnêtes à leurs fournisseurs, plus petites entreprises, professions libérales, artisans ou autres, et pour embaucher.

                                                      C’est bien logique, non ? C’est bien la solvabilité des grandes entreprises, et indirectement celle de tous les acteurs du pays, qui est ainsi dégradée, à cause d’un droit imparfait qui permet les abus de pouvoir de la part des propriétaires des sociétés par actions.

                                                      180 milliards d’euros par an, c’est une somme monstrueuse, et il n’était pas inutile de la calculer vraiment nous-mêmes pour être sûr du chiffre, n’est-ce pas ?

                                                      Amicalement.

                                                      Étienne.


                                                    • Adolphos (---.---.59.170) 16 mai 2006 23:19

                                                      « ce qu’ils ont volé va manquer, à l’évidence, à ceux qu’ils ont détroussés. »

                                                      Ce que vous ne semblez pas comprendre, c’est qu’il n’y a aucun vol. Votre raisonement est le suivant : x à une maison, x emplois y pour refaire sa salle de bain, mais le loyer de la maison de x vaut plus que le salaire du plombier, donc x à volé le plombier, donc x est un voleur qui asséche l’économie. Il n’y a aucun vol, x à juste payer y pour lui rendre un service que y pouvait parfaitement refuser de lui rendre. De plus comprenez bien que si x refuse de construire sa maison, parce qu’il est inquiét ou préfres s’expatrier, le plombier n’aura pas de travail, ce qui serait domage, même s’il est Polonais, car là l’économie sera vraiment asséchée.

                                                      Par ailleur il me semble que les théorie gagne à être expérimentés : vous devriez donc investir vos économies dans une entreprise sans rien demander en retour et en risquant de tout perdre.


                                                    • Sarah (---.---.27.69) 17 mai 2006 12:54

                                                      @Adolphos

                                                      « Par ailleur il me semble que les théorie gagne à être expérimentés : vous devriez donc investir vos économies dans une entreprise sans rien demander en retour et en risquant de tout perdre. »

                                                      L’auteur ne fera pas cela puisqu’il est contre l’actionnariat et pour l’emprunt.

                                                      Il leur prêtera de l’argent (à un taux rentable, je lui fait confiance) et prendra une hypothèque sur la maison du chef d’entreprise. Pas fou !


                                                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 17 mai 2006 16:30

                                                      Etienne, je crois que je me suis mal exprimé. Je voulais signifier que les dividendes ne sont pas perdus mais participent à une économie où les moyens de paiement sont concentrés. C’est l’essence du capitalisme que de fonctionner ainsi mais le système a été perverti par la domination de la finance, fait dénoncé dès les années 1990 par Allais.

                                                      Comme tu le sais, j’ai ma propre solution, une réforme du système monétaire au profit d’une tierce économie. Un de ces jour, je ferais un billet pour le proposer ici


                                                    • Chitah (---.---.239.138) 16 mai 2006 20:52

                                                      Etienne,

                                                      Si vous voulez aller voir un peu ce que pensent les libéraux, je ne parle pas de ceux dont vous PENSEZ qu’ils le sont (weil, stiglietz et compagnie), jetez un oeil à ce compte-rendu, issu d’un débat qui a lieu dans un Café Liberté citoyen et festif : http://www.liberaux.org/index.php?s=&showtopic=1626&view=findpost&p=43723

                                                      A vous lire,

                                                      Chitah


                                                      • Étienne Chouard Étienne Chouard 16 mai 2006 23:13

                                                        .

                                                        Bonjour Chitah.

                                                        Je suis allé lire le résumé que vous m’avez aimablement conseillé et je vous en remercie. C’est intéressant, vraiment : on a l’impression d’être sur une autre planète, mais là, ce sont les lions qui discutent entre eux, et le ton y est vraiment étonnant.

                                                        Par exemple, cette phrase : « Donc les richesses ça ne se répartit pas. Poser la question de la répartition des richesses est MORALEMENT répréhensible, et donc discuter des modalités serait aberrant. »

                                                        Quelle surprise d’entendre parler de morale, et en majuscules, parmi des gens qui n’ont manifestement de morale que celle du plus fort... Où est la morale de ne donner au salarié soumis par le droit que juste de quoi vivre et de garder tout le reste du « gâteau » à partager sans avoir soi-même travaillé ? C’est bien ce que fait l’actionnaire, n’est-ce pas ? Et qu’est-ce d’autre que la loi du plus fort ? Où est la morale ?

                                                        Comment fonctionne le mérite dans le cerveau des lions ? Pour eux, il n’est de vrai mérite que si on est propriétaire ou si on dirige, dirait-on : le mérite de ceux qui s’échinent sans rien posséder ni décider, ce mérite-là ne compte pas, à l’évidence, ou peu. C’est un peu une mentalité d’aristocrate, non ? Est-ce qu’on peut être lion et de bonne foi ?

                                                        Il a un océan d’incompréhension entre nous.

                                                        Je comprends l’indignation devant un prélèvement étatique qui paraît excessif. Je comprends la résistance à l’État pour protéger sa liberté individuelle. Je comprends que le rôle décisif de l’entrepreneur qui réfléchit, qui anticipe, qui ose, qui risque... ce rôle déterminant, donc, justifie qu’il gagne beaucoup plus (mais pas n’importe quoi) que ses employés qui se contentent, confortablement pourrait-on dire, d’exécuter les ordres et de rentrer finalement assez sereins le soir à la maison. Je comprends que celui qui prête son argent à d’autres pour qu’ils puissent travailler en tire un revenu, prix de sa privation et du risque qu’il court...

                                                        Je comprends et accepte (en partie au moins) le système capitaliste de base comme un bon système pour motiver les hommes à se donner du mal en les récompensant à proportion de leurs efforts dans un contexte de liberté individuelle.

                                                        Mais...

                                                        Tout est question de mesure et précisément, ces temps-ci, la mesure s’affole et les abus se multiplient. La liberté totale, c’est bien la fin de la liberté pour le plus grand nombre et la liberté pour ceux-là seulement qui sont les plus forts, tout le monde peut comprendre ça. Quelle est la liberté des poules libres dans le poulailler libre avec des renards libres ? Si ça n’est pas une supercherie ?!

                                                        Et pour revenir à notre sujet, d’où viendrait que « les richesses, ça ne se répartit pas » ? D’où sort cette affirmation péremptoire ? Dit comme ça, c’est une pierre d’achoppement. On dirait le lion qui garde tout pour lui, qui ne comprend pas pourquoi ça grogne autour, et qui en plus se prévaut d’une « morale » qui lui donne tous les droits.

                                                        La civilisation consiste précisément à ne pas se comporter comme des lions, il me semble. Et un État fort est chargé, précisément par les plus faibles, de dompter les récalcitrants.

                                                        Chitah, c’est pacificateur, ça, non ? Sans une police (économique ou autre) qui interdit au plus fort de vous violer, voler, trucider, vous auriez peur jour et nuit, vous-même Chitah, de sortir dans la rue, peur d’y laisser votre peau...

                                                        C’est le monde que vous voulez ? Mort aux faibles, solidarité zéro et chacun pour soi ?

                                                        Je n’ose pas croire ça, ce serait une folie régressive, tout le monde y perdrait, c’est notre société, le fait de savoir s’associer qui fait notre force, c’est sûrement un malentendu. Non, quand vous détestez l’État, je pense (mais je peux me tromper, j’essaie de vous comprendre sans être dans votre tête) que vous voulez juste ne pas partager, garder tous les fruits de votre travail sans rien donner à l’État, ou juste le minimum. Simplement pas solidaire, OK.

                                                        On peut le comprendre, mais c’est exactement la même logique qui pourrait animer les travailleurs actifs refusant de partager ce qu’ils ont créé de leurs mains (et encore moins se faire plumer) avec les actionnaires inactifs...

                                                        Finalement, tous sont des égoïstes en puissance et c’est le droit du moment qui favorise les actionnaires dans le rapport de forces... mais cela ne va pas durer : on entend dire partout qu’il faut pendre les gros actionnaires avec les tripes des grands patrons... smiley

                                                        Sans aller jusque là, on pourrait, avant qu’ils ne s’entretuent, tenter de rééquilibrer un peu les pouvoirs entre ceux qui bossent et ceux qui regardent bosser, non ?

                                                        Je trouve que le néolibéralisme a quelque chose de bestial, étonnamment assumé d’ailleurs, tant les références à la nature et à la jungle abondent pour justifier les comportements de prédateur. Mais cet individualisme bestial, dans l’histoire des hommes, c’est un recul, non ?

                                                        Pardon d’être si long, j’essaie de vous comprendre, malgré le fort sentiment d’injustice et d’égoïsme de privilégiés que je ressens en lisant le forum que vous m’avez indiqué.

                                                        Amicalement.

                                                        Étienne.


                                                      • gem (---.---.117.250) 16 mai 2006 22:13

                                                        Monsieur chouard, vous êtes formidable, et je vous admire (sincérement, malgré ce qui suit peut faire penser). Vous avez réussit à susciter près de 70 réactions, dont à la louche 3 sur 4 , soit 55 de positives, autour de pures conneries. Bravo ! Moi je ne sais pas faire (et d’ailleurs je crois que j’aurai trop honte... Quelle faiblesse est la mienne !).

                                                        Quelques rectifications, quand même, quitte à doucher les enthousiastes.

                                                        - vous n’avez peut-être pas remarqué, mais le TEE est composé d’un TEEE (E comme Emploi) et d’un TEER (R comme ressources). Et vous avez confondu les deux. Sur vos 177 milliards, 130 milliards sont restés au sein des entreprises (H et I 35 du TEER). En réalité les « rentiers » (sic), les actionnaires, ont reçu ce qui est en case F35 du TEER, soit 48 milliards. A comparer par exemple aux 232 milliards de la cases F21 (disons les « charges sociales ») ou aux 324 milliards de la F47 (« Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature »). Si (SI ... ) le poison de la rente existe, vous êtes un dangereux suppot du « MEDEF » (celui de la caricature, gros gouteux à chapeau haut-de forme et cigare) : les rentiers, ce sont à les retraités, les grands malades, les familles nombreuses, les RMIstes et les chômeurs de longue durée... et les actionnaires pour seulement 15 à 20 %. Et si vous croyez qu’en supprimant ces 48 milliards (hypothèse stupide, juste pour pousser l’absurde au maximum), soit 3 petits % du PIB, ou 15 % des transfert sociaux, vous aller trouver de quoi financer « un autre monde »...

                                                        - le NAIRU est une invention de keynesiens (« de gauche »), et donc ce n’est évidement pas l’objet cynique dont vous propagez la stupide description). Mais voyez plutôt http://fr.wikipedia.org/wiki/NAIRU

                                                        - à propos de la corrélation entre le chômage et... n’importe quoi. En fait toutes les variable économiques sont corrélées entre elles et donc au taux de chômage : ça ne dit absolument rien sur le sens des causalités ni sur l’interprétation à en tirer. Votre courbe est un pure mensonge, par omission (à moins que vous ne soyez capable de démontrer que le taux de profit non investit présente la meilleure corrélation de toutes les autres variables ET que vous soyez capable de démonter qu’il existe bien une causalité dans le sens hausse de la marge -> hausse du chômage, plutôt qu’en sens inverse...)

                                                        Soyez gentil, s’il vous plait : allez prendre d’économie à l’université ou à l’INSEE, (c’est pas ici) et en attendant abstenez-vous d’écrire des bétises. Il suffit de lire « pour comprendre ces tableaux » (http://www.insee.fr/fr/indicateur/cnat_annu/base_2000/tableaux/ex/tab_eco_e nsemble_ex.htm) pour saisir à quel point votre tentative était présomptueuse. Elle a lamentablement échoué.


                                                        • Jojo2 (---.---.187.27) 16 mai 2006 22:37

                                                          Allez y la « gemme », commentez-nous le graphe de l’OCDE...


                                                        • Sarah (---.---.102.18) 16 mai 2006 22:47

                                                          Quand on lit ce post de l’auteur :

                                                          « ce qu’ils ont volé va manquer, à l’évidence, à ceux qu’ils ont détroussés. »

                                                          « Le parallèle est parfait avec des actionnaires qui décident seuls, sans les salariés, (via des grands patrons payés fort cher pour être les dociles ordonnateurs complices de ce forfait) la part léonine qui, soi-disant, »leur revient« . »

                                                          on se dit qu’il n’y a plus rien à faire.

                                                          @Étienne Chouard

                                                          Manifestement vous ne savez pas ce qu’est un capital et une action ; il faudrait peut-être commencer par là ?

                                                          Comme l’a écrit un intervenant plus haut, cela rapporte souvent moins que la Caisse d’Epargne et en plus l’actionnaire peut TOUT PERDRE contrairement au Livret A.

                                                          @gem

                                                          « celui de la caricature, gros gouteux à chapeau haut-de forme et cigare) »

                                                          Zut, j’ai oublié de mettre ça dans mon post plus sur le patron assis sur son coffre plein d’or.

                                                          « Soyez gentil, s’il vous plait : allez prendre d’économie à l’université ou à l’INSEE, (c’est pas ici) et en attendant abstenez-vous d’écrire des bétises. »

                                                          C’est ce que je me préparais à écrire, mais vous m’avez devancée. Quelques cours d’économie/compta géné/analyse financière/création d’entreprise lui ferait le plus grand bien.


                                                        • Jojo2 (---.---.187.27) 16 mai 2006 23:31

                                                          « Comme l’a écrit un intervenant plus haut, cela rapporte souvent moins que la Caisse d’Epargne et en plus l’actionnaire peut TOUT PERDRE contrairement au Livret A. »

                                                          Ben merde...Moi qui croyais mon banquier...Je vais aller illico me faire rembourser mes SICAV.


                                                        • Étienne Chouard Étienne Chouard 17 mai 2006 02:39

                                                          Sarah,

                                                          Vous me faites aimablement remarquer : "Manifestement vous ne savez pas ce qu’est un capital et une action ; il faudrait peut-être commencer par là ?

                                                          Comme l’a écrit un intervenant plus haut, cela rapporte souvent moins que la Caisse d’Épargne et en plus l’actionnaire peut TOUT PERDRE contrairement au Livret A."

                                                          Et vous reprenez élégamment, plus loin : « « Soyez gentil, s’il vous plait : allez prendre d’économie à l’université ou à l’INSEE, (c’est pas ici) et en attendant abstenez-vous d’écrire des bêtises. »

                                                          C’est ce que je me préparais à écrire, mais vous m’avez devancée. Quelques cours d’économie/compta géné/analyse financière/création d’entreprise lui ferait le plus grand bien. »

                                                          Mais Sarah, il ne suffit pas de me conseiller d’aller suivre quelques cours (ce qui ne fait jamais de mal, vous avez bien raison, j’adore apprendre, même en milieu hostile) : en décrivant en deux mots le monde difficile de l’actionnaire (qui prend des risques considérables, d’accord, j’ai versé une petite larme smiley, vous ne faites nullement la démonstration de l’utilité de ces actionnaires pour le reste de la société.

                                                          Êtes-vous capable de tenter un bilan, pour l’économie du pays, du financement des entreprises par actions en vous plaçant à l’extérieur de la peau de l’actionnaire ? Je suis sûr que vous êtes capable d’avoir un raisonnement qui ne soit pas totalement individualiste ;o)

                                                          Vous savez que la bourse tourne désormais en vase clos et qu’elle n’est plus apporteuse nette de capitaux pour l’économie du pays (ce qui est pourtant son rôle, officiellement) : elle en vient même à détruire du capital (les sociétés en viennent en effet à racheter leurs propres actions, ce qui est évidemment décrit comme une aberration par les vrais entrepreneurs).

                                                          Pour donner un peu de crédibilité à mon propos, je vais vous retranscrire ici un petit fragment des lectures qui alimentent ma réflexion, et vous allez voir que ce n’est pas de la littérature marxiste puisqu’il s’agit du dernier livre de Jean-Luc Gréau, expert du MEDEF, « L’avenir du capitalisme » (Gallimard, 2005).

                                                          Ce court extrait à vocation pédagogique vient des pages 171 et suivantes, au cœur du chapitre intitulé « À quoi servent encore les bourses ? » (il n’y a donc pas que les dangereux gauchistes qui se posent la question, dirait-on ;o) :

                                                          « Comment les entreprises cotées se surendettent

                                                          Les marchés financiers contemporains présentent une anomalie décisive pour l’enchaînement des faillites de la fin du siècle. Il s’agit de l’inversion de la relation classique entre la bourse et la dette des sociétés cotées.

                                                          La bourse classique examinait d’un regard circonspect la politique d’emprunt des sociétés cotées. Elle partait du postulat que les dettes nouvelles contractées par ces sociétés, alourdissant leur passif et leurs frais financiers, comportaient un risque de dégradation de leur bilan et de leur profitabilité immédiate. (...)

                                                          Or la toute dernière période d’essor des bourses occidentales a donné lieu à un phénomène inverse de surendettement des entreprises parmi les mieux cotées. (...) Laissons de côté l’imprudence manifestée par des managers que les médias financiers couvraient de louanges.

                                                          Le point à retenir est que le la de la politique d’emprunt de l’entreprise était donné par le marché des actions. Plus le cours de l’action montait et plus l’entreprise était en mesure de s’endetter. (...)

                                                          Dit autrement, c’est la bourse qui a opéré comme une agence de notation anonyme, se substituant à leur corps défendant aux organismes spécialisés. Cette anomalie donne l’explication la plus plausible de l’endettement effréné qui a miné la solidité financière des sociétés cotées au point de mener certaines d’entre elles à des faillites entièrement imprévues.

                                                          L’épisode nous dispense trois leçons de caractère général.

                                                          - Première leçon : c’est la déraison des marchés d’actions et non la politique éventuellement laxiste des banques centrales qui est la source du surendettement des sociétés cotées. (...)

                                                          - Deuxième leçon : l’expérience récente vient contredire la justification première du programme de développement des bourses mené dans les pays industriels. [souligné par moi, ÉC]

                                                          Toute la littérature favorable à ce programme s’est focalisée sur les avantages d’un financement par fonds propres, autrement dit par émission d’actions en bourse, non remboursables aux souscripteurs, en lieu et place du financement par l’emprunt, afin de réduire la dette des sociétés cotées.

                                                          Or, non seulement les bourses ont cessé de transformer l’épargne collectée en capitaux propres supplémentaires, mais elles ont adressé aux prêteurs des signaux erronés sur l’état de santé véritable des entreprises qui empruntaient auprès d’eux. Les prêts consentis ont ainsi largement dépassé le montant de ceux qui auraient été accordés à des entreprises comparables non soumises à la cotation boursière.

                                                          - Troisième leçon : les gémissements des actionnaires pris à revers par les faillites ne sauraient nous faire oublier leur responsabilité directe dans la préparation de la crise. Car qui fait la bourse, sinon les actionnaires ?

                                                          En refusant de sanctionner la volonté de puissance des managers et, pour tout dire, en lui pavant la voie, les actionnaires ont joué un rôle de premier plan dans la préparation psychologique et matérielle des stratégies génératrices de faillites.

                                                          Le procès des managers imprudents ou désinvoltes implique le procès parallèle des actionnaires qui les ont encouragés sur le chemin aventureux de la croissance externe et du surendettement.

                                                          Ce n’est encore là qu’un premier chef de responsabilité. L’influence des actionnaires boursiers s’est exercée d’une manière tout aussi néfaste dans le sens de la décapitalisation des entreprises.

                                                          Comment les entreprises cotées se décapitalisent

                                                          Tandis que certaines sociétés, situées sur des marchés en expansion théoriquement rapide, étaient poussées à s’endetter pour racheter leurs concurrentes, d’autres entreprises, situées sur des marchés plus mûrs, étaient contraintes de racheter leurs propres actions, pour stimuler artificiellement leurs cours de bourses.

                                                          En effet, l’opération de rachat provoque une raréfaction des titres à la cotation qui dope mécaniquement leur valeur.

                                                          Mais alors, que reste-t-il du postulat de financement des entreprises en bourse ?

                                                          Venues sur le marché pour accroître leur capital, les sociétés cotées se voient maintenant demander par ce marché de le réduire. Mesurons en quelques mots toute la portée intellectuelle et matérielle de la nouvelle situation.

                                                          Les actions émises en leur temps pour concourir au financement sans dettes des entreprises font désormais l’objet de rachats qui équivalent à un remboursement du capital émis à l’origine, comme s’il s’était agi de titres d’emprunt remboursables aux prêteurs.

                                                          Fait aggravant, ces rachats s’effectuant à des prix incomparablement supérieurs aux prix de leur émission, ils entraînent pour les sociétés qui s’y résignent un effort financier sans commune mesure avec celui que représente le remboursement du capital des emprunts.

                                                          Quelque vingt années après le début des transformations financières qui ont donné le pouvoir à la bourse, le postulat du financement des entreprises par fonds propres s’effondre pour laisser apparaître la réalité déconcertante d’une spoliation ouverte des grands agents de la production par les fonds de placement les plus influents sur le marché des actions.

                                                          Ces rachats d’actions détruisent aussi le fondement logique de la distribution des dividendes par les sociétés. Le droit de percevoir des dividendes provient du fait qu’en souscrivant les actions émises, les acheteurs initiaux ont subventionné l’entreprise en renonçant à toute forme de remboursement du capital. Les droits financiers des actionnaires sont indissociables de leur renonciation explicite au capital souscrit.

                                                          Or, si l’entreprise accepte de racheter les actions dans les mains de ses actionnaires, non seulement ce fondement est détruit, mais, en raison du prix consenti pour le rachat, c’est au contraire elle qui les subventionne à son tour. »

                                                          Etc. (la charge est lourde)

                                                          Je rappelle que ce n’est pas Marie-George qui parle, ni Arlette, (il sera donc difficile de discréditer commodément le discours entier en débinant son auteur, manœuvre malhonnête mais fréquente, faute d’argument) : il s’agit bien d’un expert du MEDEF smiley

                                                          Et j’ajouterai que tous ces gaspillages et pertes sèches se font bien sûr toujours sur le dos de ceux qui, de fait, créent la vraie richesse nouvelle, ceux qui bossent, bien sûr, et qui, eux, n’ont absolument pas voix au chapitre, idiots qu’ils sont... Alors que ceux qui décident, eux, sont bien avisés, on le voit...

                                                          Non, décidément, vous ne m’avez pas encore convaincu, Sarah : il est temps que l’on débatte avant de décider, dans l’entreprise comme ailleurs : la démocratie, en mettant en scène les conflits, en imposant le temps et le lieu du débat, éclaire les choix d’une lumière vive qui permet d’éviter les plus graves erreurs ou les mensonges partisans.

                                                          Et ce que des politiques ont fait sciemment (je pense à ce volontaire programme de développement des bourses mené dans les pays industriels), d’autres politiques peuvent évidemment le défaire.

                                                          C’est probablement aux citoyens exploités de comprendre par qui ils le sont et de faire ce qu’il faut pour que ça change.

                                                          Je sens que le mot « exploités » va encore faire sortir des poches la formule d’exorcisme « marxiste ! », injure suprême utilisée par les membres de la secte du marché solaire contre ses détracteurs, quels que soit les arguments avancés, d’ailleurs ;o)

                                                          Pour l’instant, comme à l’époque d’Étienne de la Boétie, notre indifférence au sort d’autrui rend possible notre servitude volontaire.

                                                          Amicalement.

                                                          Étienne.

                                                          (Je répondrai au délicieux « gem » demain smiley


                                                        • Adolphos (---.---.59.170) 17 mai 2006 09:53

                                                          Prétendre que la bourse ne finance plus l’activité économique, alors qu’elle à massivement financé l’explosion d’internet, la technologie qui à été le plus rapidement adopté dans l’histoire, avec des centaines de milliards investis et qu’aucun Etats n’auraient pu se permetre, ca me fait doucement rire !

                                                          Il ne faut pas raconter n’importe quoi.

                                                          Les patrons français se tienent la main, mais leur entreprise n’a pas d’actionnaires français (because ISF et autres taxes). Ils savent qu’un jour ou l’autre leur systéme, ou les PDG sont des quasi fonctionnaire désigné par l’Etat, va sauter. Tant mieux, car l’Etat n’a pas à décider à la place des propriétaire qui doit être PDG et qu’elle doit être la politique de l’entreprise.

                                                          Par ailleur, vous ne semblez toujours pas comprendre ce qu’est le capital. Simplifions. Une dactylo veut se mettre à son compte, mais n’a pas de machine. Elle en loue une, disons 30€ par jour. Elle gagne x € par jour. Et bien, grosso modo, la machine est du capital et elle paye des dividendes à son « actionnaire ». N’est-ce pas normal lorsque vous pretez quelque chose à quelqu’un d’avoir en contrepartie des dividende sur cette chose ?

                                                          Maintenant son affaire marche, et elle aimerait avoir sa propre boutique et embaucher quelqu’un. Elle va à la banque, qui lui ris au nez, car elle n’a aucune garantie, et puis de toute façon les taux d’interet sont tels qu’elle ne gagnerait plus d’argent. Elle se tourne donc vers la bourse. Des actionnaires entrent dans son entreprise. Il la finance sans contrepartie, mais bien sur partage avec elle le pouvoir. Alors elle loue une boutique, achéte des machines et embauche une collégue. A la fin de l’anné, les actionaires décident ou non de se verser des dividende, selon la santé de leur entreprise. Il n’y a rien de scandaleux la dedans. Les actionaires savent que leur interet c’est que la valeurs de leur entreprise augmente. Mais la deuxiéme année l’entreprise fait faillite, et les actionnaires perdent tout. Notre héroïne n’a rien à rembourser aux actionaires, contrairement à ce qui se passerait avec une banque. Cependant, les machines achetés pour cette entreprises existent toujours, et vont servir à une autres entreprises : malgrés la faillite de l’entreprise et la ruine des actionnaires, une partie du capital reste dans l’économie. Il sera utilisé par une autre entreprise, qui rend de meilleur service à sa clientéle que notre héroïne.


                                                        • gem (---.---.117.250) 17 mai 2006 18:29

                                                          Le truc qu’il va fallloir m’expliquer, c’est pourquoi on continue à déblatérer dans le vide : comme plusieurs autres intervenants et moi-même l’avons indiqué, tout l’article de départ n’est qu’une mauvaise interprétation de chiffres mal compris.

                                                          Notez bien que je n’empeche personne de penser a priori ce qu’il veut (que les patrons sont des salauds, les actionnaires des exploiteurs, les salariés des exploités, les fonctionnaires des saints, les juifs des ploutocrates apatrides et réciproquement, etc.). Je demande juste qu’on respecte un peu la réalité, et qu’on utilise des faits et des chiffres exacts (et complets : pas de mensonges par omission, SVP)... Ca me parait un minimum pour discuter de bonne foi.

                                                          On fustige régulièrement la presse qui publie des bétises et « oublie » presque toujours de rectifier (ce qui est une erreur commerciale, car comme le faisait remarquer un célèbre marchand de papier : « une information, un démenti : deux articles ! »). J’attend avec impatience le prochain article de M. Chouard ou, très certainement (n’est-ce pas ?), il aura l’honneteté de nous écrire « excusez-moi les gars, je me suis planté : voilà les vraies conclusions à tirer du TEE ». J’ai la faiblesse de croire qu’il n’aura pas l’honneteté de faire tirer sur les VRAIS rentiers (les retraités) comme il s’est permis de le faire sur les actionnaires. Tant mieux, en fait : ce n’est pas parce qu’il aura changer de cible qu’il aura gagner en compétence économique ni en pertinence...


                                                        • Copas (---.---.234.233) 18 mai 2006 23:03

                                                          Des faits et des chiffres Gem, pas d’anathème gratuit. Chouard cite des sources... qui ne sont pas forcement connues pour être des sources gauchistes, ni même de gauche....

                                                          Mais apparemment c’est quand même trop...

                                                          Argumentez, citez vos sources, croisez-les ! Et cessez de tout mélanger en invectivant.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès