L’IRMA interroge les acteurs de la musique équitable et solidaire
Le Centre d’information et de ressources sur les musiques actuelles (IRMA) vient de publier ce mardi 2 octobre des entretiens de six acteurs d’une « musique équitable et solidaire ». Organisateurs de festivals, acteurs de la musique et de l’économie sociale et solidaire ou chercheurs, chacun d’eux répond à quatre questions, sur l’origine de leur initiative, la possibilité de réplication l’intérêt ou non de la labellisation, et la perennité de la préoccupation éthique dans la musique.
Maryline Chasles, assistante de production des
Vieilles Charrues
explique comment ce festival a été amené à concevoir son agenda 21, qui
traduit un engagement vers le développement durable. Les démarches de Jacques
Monnier, directeur artistique du Paléo Festival et de Béatrice Macé co-directrice des Rencontres Transmusicales de Rennes
sont assez similaires. Tous deux évoquent les difficultés financières et
les arbitrages nécessaires pour faire le pas vers des festivals plus
écologiques. Le label « Green’n’Clean », qui récompense les festivals
soucieux de respecter l’environnement est cité par chacun de ces
professionnels du métier. Mais au-delà de la labellisation, la mise en
place de "festivals plus propres" demandent de faire converger de
multiples savoir-faire.
Gilles Mordant, fondateur de FairPlayList
expose les spécificités d’un projet qui prend en compte tous les
aspects de la production musicale, de l’artiste au distributeur, que ce
soit sous la forme de ventes de CD, de vente en ligne, de musique
vivante ou de diffiusion radio. Ce projet, lancé et animé
collectivement depuis plusieurs années, a abouti à trois réalisations
en un an : une compilation "éthique et solidaire", qui plus est
écologique : "Le Son de Ménilmontant", un festival "Ménilmontant
capitale de la musique équitable", et, en amont, la rédaction d’une
Charte de Musique Ethique, en concertation avec des acteurs intervenant
à tous les niveaux de la filière (artistes, producteurs, disquaires,
etc.).
Chercheurs, François Mauger, co-auteur avec Charlotte Dudignac de l’ouvrage Jouer juste et
Arthur Gautier chercheur
spécialisé en économie sociale et solidaire mettent en perspective
l’émergence des préoccupations éthiques et écologiques du monde de la
musique, principalement des musiciens. François Mauger fait un rappel
des conditions que suppose une véritable labellisation, ce qui devrait
contribuer à éviter toute tentative de récupération, que craint
également Arthur Gautier.
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