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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > La discrimination peut-elle être positive ?

La discrimination peut-elle être positive ?

Synthèse du Café Citoyen de Caen du samedi 13 décembre 2008.

Le terme de « discrimination positive » semble être, pour la grande majorité des citoyens, une expression antinomique. En posant la question « la discrimination peut-elle être positive ? », l’assemblée s’est interrogée sur une locution qui éclaire le fonctionnement de notre société. La logique de la discrimination positive fonde sa légitimité sur le bon sens et la raison pratique. "Contraria contrariis curantur" : les contraintes se guérissent par les contraires, voilà une formule classique et efficace. La discrimination positive est en effet un ensemble de mesures visant à favoriser certaines personnes appartenant à des catégories dont des membres subiraient ou auraient subi des discriminations systématiques.

La discrimination positive est née aux États-Unis (doctrine de l’"affirmative action") essentiellement pour défendre les droits civiques et abolir la ségrégation raciale. La société française s’est en quelques années habituée à entendre parler, ainsi que constater des applications, de discrimination positive. On cite l’exemple de l’Institut d’Études Politiques (IEP) de Paris qui en 2001 a mis en place une procédure spéciale d’admission pour les lycéens venant de ZEP (Zone d’Éducation Prioritaire). Il est question ici de l’intégration des jeunes issus des banlieues dans des Écoles considérées comme prestigieuses. Aujourd’hui, plusieurs ministres personnifient cette discrimination positive : Rachida Dati, Rama Yade, Fadela Amara sont devenues des icônes de la diversité. On cite également Harry Roselmack, premier journaliste noir à présenter le journal de vingt heures. On évoqua bien évidemment l’accession de Barack Obama à la présidence des États-Unis. Soulignons toutefois qu’Obama n’est pas un enfant de la discrimination positive, pratique politique qu’il ne promeut d’ailleurs pas.

Mais ne nous y trompons pas. Ces exemples, très médiatisés, sont en quelques sortes plus symboliques que réellement significatifs de l’adoption de la discrimination positive par la société française tout entière ; Car, même si la loi du 10 juillet 1987 en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés impose à toute entreprise de 20 salariés ou plus d’employer au moins 6% de travailleurs handicapés, rares sont les entreprises qui respectent cette règle et nombreuses sont celles qui préfèrent payer la contribution à l’AGEFIPH (Association pour la gestion du fonds de développement pour l’insertion professionnelle des travailleurs handicapés) en guise de pénalisation.

Les débatteurs cherchent cependant à comprendre les fondements de la discrimination, et de la capacité d’une personne à se définir plus ou moins discriminé, rejeté, mis à l’index. « Ne sommes-nous pas tous, avance-t-on dans la salle, et ce depuis notre naissance, "victime" de multiples discriminations liées à l’âge, à notre physique, que l’on soit petit, grand, obèse, maigre, voire tout simplement laid, ou à nos comportements, que l’on soit bègue, homosexuels, etc. ? ». Ce qui fait dire à une intervenante qu’« il existe beaucoup plus de discriminations invisibles que celles qui sont médiatiquement mises en avant ».

Interrogeons-nous sur les phénomènes de reconnaissance entre individus et d’affirmation par l’altérité.

Dans l’esprit de beaucoup, la discrimination est une démarche foncièrement négative (puisque la discrimination positive est là pour l’entraver). Or, discriminer c’est d’abord une faculté, celle qui consiste à distinguer, à discerner, à constater des différences. Et cette capacité est essentielle pour reconnaître l’autre dans son unicité. Nous sommes tous différents, et s’en rendre compte est source d’enrichissement. D’ailleurs depuis la Renaissance, ce mouvement d’individuation est en pleine essor dans nos sociétés. Les mouvements humanistes valorisent en effet l’individu et encourage en quelque sorte à la discrimination, tout en associant bien évidemment cet exercice au respect des différences. Interrogeons-nous sur notre époque : que penser de cette tendance actuelle de considérer la discrimination – en l’associant immanquablement au racisme, à l’intolérance – comme un acte foncièrement négatif ? Ne serait-ce pas l’indifférence – au sens de la négation de la différence – qui serait le phénomène le plus dangereux de nos jours ?

Pour certains, la discrimination positive montre un retour du politique dans les affaires sociales, une volonté de peser sur la société en freinant l’accroissement des inégalités. Pour d’autres, les politiques, « en panne de vision éclairante », se contentent de "rafistoler", de "bricoler" le concept d’égalité qu’ils n’arrivent plus à faire appliquer. On dénonce également l’utilisation du « politiquement correct » dont s’entourent toujours ces mesures, la plupart du temps associées aux tactiques politiciennes dans un contexte de réélection.

Dans la salle, on met en garde contre les conséquences néfastes de telles mesures. La discrimination positive peut ainsi engendrer l’idée fausse selon laquelle la personne qui en bénéficie est moins compétente. Il peut exister aussi une inadéquation entre certaines professions et des apparences physiques. Un agent commercial peut-il avoir un visage ingrat ? Faire accroire une telle éventualité n’est-il pas une escroquerie ? Quoique imaginer l’éventualité d’une « hôtesse d’accueil moche, obèse et bègue ne manquerait pas d’humour », donc de recul et distance sur les choses, souligne quelqu’un dans la salle. Et puis, bien-sûr, ces mesures de discrimination positive sont exercées au détriment d’autres catégories. Ne pourraient-elles pas faire naître un sentiment d’incompréhension chez ceux qui seraient amener à entrer en compétition pour un emploi par exemple et qui, à compétences égales, se verraient refuser le poste ? Comment accepter ce « favoritisme » quand on a besoin, tout comme l’autre, de cet emploi ? En ce sens, cette manière de faire de la politique s’oppose au principe d’égalité de droit.

En revanche, si la discrimination positive semble bafouer cette égalité, ne serait-ce pas pour rechercher autre chose que l’égalité, en l’occurrence une forme de justice sociale ? Sous cet angle, l’enjeu se situe à un niveau sociétal. On considère alors souvent la discrimination positive comme un petit « coup de pouce » bien utile à l’égard de celles et ceux pour qui l’égalité des chances, l’égalité des moyens, sont affaiblies. Et si nombreux sont les citoyens qui reconnaissent une possible nécessité à employer des mesures de discrimination positive, tous considèrent qu’elles ne doivent être qu’une étape, qu’une phase pour atteindre un équilibre.

Mais quel serait cet équilibre ? Voici donc une problématique de taille ! Que serait une représentation conforme de la société française ? Cela signifie-t-il que chaque catégorie sociale, religieuse, ethnique, biologique, culturelle, devrait être représentée dans chaque administration, assemblée, conseil, etc. ? Bien-sûr, on dénonça le manque criant de femmes, de noirs, de maghrébins, à l’Assemblée Nationale ; Malgré, par ailleurs, l’adoption de la loi de 2000 sur la parité qui oblige désormais chaque liste électorale à présenter autant de femme que d’homme. Une discrimination positive soit dit en passant basée dans ce cas sur le principe du quota, principe que bon nombre d’interventions jugent critiquable, soit qu’il y ait pour la femme un caractère humiliant à « faire partie d’un quota » - notion peu compatible avec la notion de respect de l’individu -, soit que sa praxis révèle une attitude hypocrite - la recherche de candidate féminine étant généralement plus motivée par l’obligation légale que par la volonté et l’envie réelle d’exercer une charge politique.

Et puis, que penser de la représentation statistique ? Est-elle vraiment la solution à la représentativité du peuple, garantit-elle l’expression populaire et surtout l’intérêt général ? Finalement, quels seraient les critères de discrimination (socio-économique, biologique, culturelle, ethnique...) qui aboutiraient à une représentativité convenable ?

D’aucuns voudraient que l’Assemblée Nationale soit plus représentative, qu’elle soit une sorte de « vitrine », d’« échantillon » de la population française. Mais, lance-t-on dans la salle, « pourquoi serait-on mieux représenté par une personne ayant la même couleur de peau ou ayant les mêmes préférences sexuelles que soi s’il ne défend pas les mêmes idéaux que soi mais au contraire les mêmes idées que bon nombre de députés appartenant au même "clan politique" » ? Ne devrions-nous pas réclamer avant tout une pluralité des idées ? Ne devrions-nous pas demander plus de diversité du point de vue des familles de pensée et des projets de société ?

A force de vouloir à tout prix composer une mosaïque en s’attachant à des critères qui ne devraient finalement pas avoir d’importance du point de vue des idées, n’accentuons-nous pas le repli communautariste ? En contentant chacun dans son petit milieu, dans sa communauté, qu’elle soit religieuse, ethnique, ou professionnelle, ne nous fermons-nous pas ainsi les portes de la citoyenneté ? Et le risque n’est-il pas de considérer les bénéficiaires d’une discrimination positive comme des sous-citoyen ? N’est-ce pas leur interdire d’accéder véritablement au titre de citoyen, c’est-à-dire celui que je reconnais comme mon égal, au delà de tout caractère personnel ?

On évoqua également la question des modèles chez les enfants qui, parce qu’ils verront un noir à la télévision, une femme en politique, pourraient construire leur personnalité selon d’autres schémas représentatifs. Il existe en effet des barrières psychologiques liées à notre environnement éducatif. Quelles sont les repères du « petit d’origine maghrébine du 93 » quand les contes pour enfant ne possèdent que des héros et héroïnes à la peau blanche ? De même, comme le rappelle un intervenant dans la salle, ne nous interdisons-nous pas d’accéder à certaines carrières professionnelles (médecin, cinéaste, chanteur, etc.) lorsque l’on est, par exemple, issu de la campagne ? Avons-nous d’ailleurs connaissance de ces possibilités ? La discrimination positive permet ainsi de modifier la représentation que l’on a de la société, de casser des barrières psychologiques dans la tête d’enfants qui pourront ainsi se dire « moi aussi, je peux ! ».

On regretta beaucoup que la mixité sociale ne soit pas assez développée dans notre société. La ghettoïsation des quartiers s’accentue (dans les banlieues comme à Neuilly-sur-Seine). Pourtant, « la seule voie durable est de vérifier que l’égalité des droits et des moyens sont présents partout » insiste un citoyen. On avance même que « la mobilité sociale est liée à l’égalité devant l’enseignement ». Or, « dans les concours administratifs, affirme-t-on, on supprime peu à peu le socle de la culture commune ». « On a déjà supprimé les épreuves d’orthographe et de littérature sous prétexte que ce serait discriminatoire, on veut désormais supprimer les épreuves de culture générale ». Ne plus rien savoir serait-il le moyen de ne plus distinguer de différences entre les individus ? Ne devrions-nous pas plutôt nous attacher à développer les moyens pour tous d’accéder à la culture ?

Le Café Citoyen se termina en évoquant les lieux auxquels on s’interdit d’accéder. Quelques organismes, notamment les Caisses d’Allocations Familiales souligne une intervention, réalisent auprès des populations des quartiers de l’agglomération caennaise, des rendez-vous dans l’optique de faire découvrir l’opéra au Conservatoire ou le théâtre à la Comédie de Caen ; Il y a donc nécessité, pour les lieux culturels notamment, de toujours rester accessible et de faire prendre conscience qu’aller au théâtre, au conservatoire, ou même débattre au Café Citoyen, est à la portée de tous et non une activité réservée à une quelconque élite.


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15 réactions à cet article    


  • morice morice 23 décembre 2008 13:08

     JAMAIS, pour répondre au titre de votre article.


    • fouadraiden fouadraiden 23 décembre 2008 13:46


       le problème de cette affaire c’est que nous le posons à l’envers et systématiquement sur le terrain juridique de la tradition française , ce qui empêche malheureusement de se concentrer sur les populations qui sont pour des raisons inutiles de rappeler ici mis à l’écart dans la société française .

       à votre avis la discrimination négative existe t elle ?

      et la ségrégation raciale n’existe t elle déjà pas pour s’inquiéter un peu tardivement sur le repli communautaire ?

      le plus instructif est qd l’auteur écrit : "Quelles sont les repères du « petit d’origine maghrébine du 93 » quand les contes pour enfant ne possèdent que des héros et héroïnes à la peau blanche ? "


       on voit ici, magistralement ,que l’auteur prête aux petits maghrébins sa propre grille de lecture ,qui doit probablement diviser le monde en deux catégories , les plus pertinentes , les Blancs et les Noirs, et nous renseigne évidemment sur son héritage culturel et en rien celui des petites arabes.

       qd mes petites nièces regardent un épisode de Sindbad le marin elle ne s’interrogent pas sur sa couleur , puisqu’elle le range instinctivement parmi ceux qui n’ont pas la couleur de peau noire ou les yeux bridés , par contre elles cherchent inconsciemment à savoir s’il est musulman( de par ses vêtements en priorité) ou pas .


       les Maghrébins sont probablement aussi racistes (de part leur héritage familial) que peuvent l’être les Blancs mais la couleur pour un petit arabe ne suffit pour établir des hiérarchies.


      • HOUSSAYE Marc HOUSSAYE Marc 23 décembre 2008 15:37

        Le texte est ke résumé d’un débat. Il ne correspond donc pas à mon opinion. Voici ci dessous quelques réflexions personnelles pour poursuivre le débat.

        En fait, il est question ici du concept de citoyenneté à la française (et la question se situe
        effectivement sur le plan culturel). Le principe démocratique peut être décliné en fonction de la nature des peuples. Le caractère du peuple français, si l’on peut s’exprimer ainsi, se retrouve dans l’acception rouseauiste du terme de citoyen, c’est-à-dire celui qui va s’attacher à l’intérêt général, et non à un intérêt communautaire.

        En ce sens, la discrimination positive entre en contradiction avec les valeurs intégratives de la citoyenneté française.


      • fouadraiden fouadraiden 23 décembre 2008 15:56


        désolé de vs avoir attribué ces propos.

        sinon de quoi parlez-vous ?

         on est pas là à disserter sur des notions théoriques(par ailleurs très intéressantes) sinon je ne vois pas l’utilité de ns confronter au réel.


         ns devrions s’agissant de la situation française commencer par un établir un diagnostic exhaustif sur la réalité des discriminations à caractères communautaires ( je ne parle pas des handicapés ou autres qui ne relèvent pas selon moi de cette problématique) .

         


      • morice morice 23 décembre 2008 14:05

        les Maghrébins sont probablement aussi racistes (de part leur héritage familial) que peuvent l’être les Blancs...

        billevesées ...


        • fouadraiden fouadraiden 23 décembre 2008 14:11

           faut sortir de tes jouets américians pour constater ça.


        • Le pirate des caraibes 23 décembre 2008 14:15

          En effet, comme prouvé par Mr morice dans son livre "moi et l’univers", seul les blancs occidentaux (et surtout les americains du fn) sont des racistes.

          Les autres races ne sont pas racistes, elles sont incomprises ... merci morice


          Pour revenir à l’article , je trouve que la discrimination positive est ridicule.
          La france est un pays d’egalité, l’idee est donc que chacun soit egaux, dans les choix, dans le recrutement.

          Faire de la "discrimination positive", c’est accepter que certains soient differents (par leur race ? oh le vilain mot, leur couleur, leur religion, leur niveau de vie ?) .
          Et c’est accepter que ceux ci soient favorisés par rapport à d’autres. (une nouvelle discrimination en fait).

          Qui n’a jamais entendu cela :" pour etre aidé par l’etat , mieux vaut avoir un nom arabe et 5 enfants". ?

          Et bien la discrimination positive c’est cela : donner des places particulieres à certains.  smiley

          Je prefererai largement qu’on prone l’egalité des chances et qu’on aide (comme auparavant) les personnes d’un milieu defavorisé et meritantes à obtenir des bourses afin de faire de grandes etudes, plutot que reserver une place à la poste au "black du quartier".





        • earth75 earth75 4 janvier 2009 16:49

          Bonsoir,

          Croire que seuls les êtres humains à la peau blanche sont racistes, c’ est mentir.

          Habitant Sarcelles je peux voux dire que l’ ensemble des communautés se toisent, et nous les petits blancs, les pigeons de Francais, on est là, au milieu et on se pose beaucoup de question.

          Et oui les maghrébins commes les juifs, les black de tous pays sont potentiellement aussi raciste qu’ un Lepen......

          C’ est rriste mais c’ est la vie !!


        • Francis, agnotologue JL 23 décembre 2008 15:43

          La "discrimination positive" c’est la charité d’Etat érigée en principe d’action qui a pour objet d’être intensément médiatisé. Sans médiatisation, ça n’a pas de sens. Autrement dit, la discrimination positive est un faux débat.

          La véritable question est : tant il n’y aura pas d’opposition crédible dans le pays, qu’est-ce qui pourrait bien empêcher l’Etat de faire ce qu’il veut en matière d’action et de Com ?


          • JONAS Virgule 23 décembre 2008 17:36

            @ L’Auteur :

            Encore des mots, toujours des mots, comme dit la chanson de " Dalida ".

            Une longue Logorrhée démagogique, pour passer du mot discrimination, aux Allocations Familiales ! ? ? Quel grand écart ! Vous avez votre place chez les " Petits Rats de l’Opéra ".

            Le verbe discriminer, dans lequel on trouve la consonance " crime " et " mine " est plus violent que sélection.

            On sélectionne les meilleurs lorsqu’ils sont blancs, mais on discrimine si parmi les meilleurs, ils y en a un en couleurs ! À qualifications égales, pour ne pas discriminer on choisira la couleur ! Discrimination positive pour la couleur, et obligatoirement négative pour le blanc.

            J’appelle cela du jésuitisme, digne des meilleurs cagoulards de cette école.

            Sélectionner, c’est choisir le meilleur qui s’impose !

            Discriminer, c’est exclure restrictivement !

            Le jésuite est un artiste en la matière, sa formation est axée sur cet art de la restriction mentale.

            Alors, voir de prétendus laïques se livrer à cette gymnastique est rocambolesque, pour ne pas dire : Abracadabrantesque ! Les églises la pratiquent depuis plus de 2 000 ans, vous êtes encore des amateurs, mais à mon humble avis la nature ne vous laissera pas le temps de le perfectionner.  smiley

            Bonne soirée.

             

             


            • Fergus fergus 23 décembre 2008 17:59

              La discrimination positive est d’ores et déjà appliquée ici ou là (et de manière absurde) dans les domaines les plus inattendus.

               

              C’est ainsi que l’on a pu voir, il y a quelques années, un commissaire de police détaché à la RATP organiser un mini championnat de football des banlieues avec des mômes recrutés par les "grands frères" de l’entreprise de transport.

               

              Résultat des courses : grâce à ses relations, notre commissaire a pu faire jouer au... Parc des Princes la phase finale par des gamins d’un très médiocre niveau de foot et d’un mérite des plus limités. Quant à tous les autres gamins de banlieue, ceux de Sarcelles, de Villemomble, de Garges ou de Villepinte qui mouillaient leur maillot tous les week-ends depuis des années au lieu de traîner dans les rues ou de se livrer à des petits trafics, rien n’a été fait pour eux. Dépités à juste titre, ils ont continué à s’affronter pacifiquement dans la boue des stades de banlieue !

               

              Signé : un ancien éducateur.

               


              • fouadraiden fouadraiden 23 décembre 2008 22:40

                @ éducateur

                 évidemment et c’est pour cette raison que l’on voit depuis les émeutes de banlieue et bien avant ici ou là des noirs et des arabes qui sans cette violence urbaines n’existeraient pas pour l’opinion publique .

                 ceci dit nous oublions qu’avant la discrimination positive ces populations sont négativement discriminés , à l’école, tous ces postes pour lesquels la sociétés les destine le plus souvent et cerise sur le gâteau les prisons sont remplies de cette jeunesse non française.


                 question, pourquoi se croit -on obligé de designer aux postes ministériels relatifs à ces questions des gens d’origines arabes ou noirs ?


              • Bof 24 décembre 2008 10:57

                Bravo et MERCI pour votre très bon article. Je me permets d’ ajouter pour la phrase : " . Ne plus rien savoir serait-il le moyen de ne plus distinguer de différences entre les individus ? Ne devrions-nous pas plutôt nous attacher à développer les moyens pour tous d’accéder à la culture ?" qu’il y a une AUTRE SOLUTION ou une autre façon de comprendre . En effet, si l’on considère que les " organismes" ne sont plus utiles à la société, on peut désirer inclure dedans des gens qui vont "de l’intérieur" faire crouler par leur incompétence cette organisation. Deux avantages à cela : ou bien la personne est ultra compétente et la société va en profiter ou bien elle est nulle et l’organisme va crouler et ce sera des dépenses inutiles de fonctionnement de moins à payer par les impôts. Ceci a été constaté avec nos très belles entreprises qui ont été nationalisées et " égarées" comme nous l’a appris notre Justice . Seules les dettes nous restent !

                 Cette notion pour ma part est née en même temps que la fonctionnarisation à outrance de la France en 1982 environ. Ainsi l’ administration n’aide plus la France à vivre mais serait un fardeau à nourrir. Les personnes embauchées l’ont été très injustement à cette époque où déjà de gros problèmes existaient dans le pays. L’embauche a surtout été réalisée sur critères politiciens.

                 Il est fait de plus en plus mention dans les blog d’ obligation de simplification administrative. Il nous resterait donc en gros, l’ Europe puisque nous l’avons signé et que l’on ne revient pas sur une signature, puis le Président de la République et son staff, puis la région avec à sa tête un préfet qui sait obéir aux ordres et prendre des initiatives ’ en cas fréquent d’omission d’ envoi d’ordres ’ ainsi la région ’tourne’. PUIS une communauté de communes pour les problèmes locaux secondée par des comités des fêtes pour les quartiers et les villages pour les problèmes entre citoyens. Quelle économie réalisée en frais de fonctionnement et salaires et émoluments ! et quelle liberté pour les citoyens retrouvée enfin. Mais ceci n’est qu’une autre possibilité de lecture qui a pour avantage de mieux comprendre ’ le positif’ de votre titre..


                • non666 non666 24 décembre 2008 12:41

                  La discrimination positive n’est qu’une des innombrables lubies de Paul nicolas sarkozy de nagy bosca.

                  Son soucis de copier le modèle US le pousse dans toutes les betises de ce modèle.

                  Il voulait nous entrainer dans toujours plus de libéralisme, d’endettement jusqu’au krach qui a montré la faillite du modèle et l’interet du colbertisme qu’il decriait il y a encore 6 mois.

                  Pour la discrimination positive , c’est pareil.
                  Il oublie que les etats unis sont d’abord et surtout une colonie ou les dominants(les WASP) ne sont pas les autochtones et ont construit leur puissance sur l’usurpation des terres des autochtones et la negation des droits des autres colons.
                  Le reaquilibrage est normal chez eux puisque de toute façon, personne n’a vraiment de légitimité sur ce sol.

                  Chez nous c’est un peu différent puisque nous avons une population autochtone qui est sur ce sol depuis quelques milliers d’années.
                  Les collabos de l’invasion ont beau inventer un peuple français qui ne serait que residu des invasions et batards des conquerants successifs, ce n’est pas le cas.

                  La gaule etait le plus peuplé du monde connu sous cesar .
                  La france etait le pays le plus peuplé d’Europe jusqu’a napoleon.
                  Les descendant ont peut etre fusionné avec les misereux de toute nature que nous avons acceuilli genereusement sur notre sol pour les sauver de leur misère crasse et de leur pays, mais ils n’ont pas césé d’exister pour autand.

                  Bien sur le lobby des colons nous nie, pretend que sans lui, nous ne serions rien...
                  Est ce une raison poiur tolerer une fois de plus que des envahisseurs s’attribue des droits nobiliaires sur notre sol a nos depends ?

                  La dernière fois que nous nous sommes laissés faire, les envahisseurs etaient germaniques , ils se sont auto-proclamés noblesse de france et nous avons mis 13 siècles à les egorger et a reprendre le pouvoir chez nous...
                  Les guerres du Liban, la guerre de yougoslavie nous montrent ce que risque de devenir ce pays si nous persistons a justifier notre maltraitance par les envahisseurs et un pouvoir complice.

                  Alors non, je ne suis pas pour la "discrimination positive"(pour les colons only) .


                  • georges jean 29 décembre 2008 22:08

                    La discrimination positive.

                    Alors que le fait de devenir Français confère une appartenance qui a pour avantage de mettre au second plan l’origine, la race ou la religion, la discrimination positive rendrait obligatoire la mise en avant de l’origine raciale ou religieuse de chaque individu.
                    Dans les divers métiers il faudra déterminer qui occupe les postes. Chez les journalistes par exemple, compter le nombre d’arabes, de juifs, de protestants, de noirs. La discrimination positive nécessite la mise en place d’une politique raciale méticuleuse.
                    De plus si la discrimination positive est mise en place on sera tenté de compter les assistés, les chômeurs, les incendiaires de voitures ; selon leur origine.

                    Les enfants des couples mixtes, eux, seraient inclassables. On ne saura par exemple s’il faut ou non faire bénéficier de mesures de faveur les individus de type arabe mais à nom français ou, à l’inverse, les personnes de type européen mais à nom arabe.

                    Appliquée à l’emploi, qui est rare, la discrimination positive peut augmenter les tensions raciales car si certains bénéficient de mesures positives de discriminations d’autres seront en parallèle discriminer négativement.

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