La Police, avec nous !
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU MEDIA CENTER DE PARIS
29 réactions à cet article
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Léon Trotski, Frantz Fanon, Reinhold Niebuhr, Subhash Chandra Bose, George Orwell, Ward Churchill12 et Malcolm X étaient de fervents critiques de la non-violence, soutenant de maintes façons que la non violence et le pacifisme sont des tentatives d’imposer au prolétariat la morale de la bourgeoisie, que la violence est un accompagnement nécessaire au changement révolutionnaire, ou que le droit à la légitime défense est fondamental.
Durant les années 60, pendant les répressions violentes des mouvements radicaux noir américains aux États-Unis, George Jackson, membre des Black Panthers, dit des méthodes non-violentes de Martin Luther King, Jr. :
« Le concept de non-violence est un faux idéal. Il présuppose l’existence de la compassion et d’un sens de la justice de la part de l’adversaire. Lorsque cet adversaire a tout à perdre et rien à gagner en faisant preuve de justice et de compassion, sa réaction ne peut être que négative. »13,14
Malcolm X s’est également opposé aux leaders de la lutte noir-américaine pour les droits civiques sur la question de la non-violence, en soutenant que la violence n’est pas à exclure si aucune autre solution n’existe : « Je crois que c’est un crime pour quiconque est brutalisé que de continuer à accepter cette brutalité sans faire quelque chose pour se défendre. »15
Lance Hill critique la non-violence en tant que stratégie inefficace et soutient que l’auto-défense de noirs armés et la violence civile ont plus motivés la réforme des droits civiques que les appels pacifiques à la morale et la raison (voir Lance Hill Diacres de la Défense)16.
Dans son livre Comment la non-violence protège l’État, l’anarchiste Peter Gelderloos critique et définit la non-violence comme étant inefficace, raciste, étatique, patriarcale, tactiquement et stratégiquement inférieure à l’activisme militant, et bercée d’illusions17. Gelderloos affirme que l’histoire traditionnelle dissimule l’impact réel de la non-violence, en ignorant l’implication des militants dans des mouvements tels que le mouvement pour l’indépendance de l’Inde et le mouvement des droits civiques et donnant une fausse image de Gandhi et de Martin Luther King, en les décrivant comme étant les militants les plus actifs de ces mouvements18. Il soutient de plus que la non-violence est généralement prônée par les blancs privilégiés qui s’attendent à ce que les « personnes opprimées, qui sont pour beaucoup des personnes de couleur, souffrent patiemment sous une violence de plus en plus forte, jusqu’à ce que le Père Blanc soit influencé par les revendications du mouvement ou que les pacifistes parviennent à réunir une légendaire « masse critique » »19.
L’efficacité de la non-violence a également été contestée par certains manifestants anti-capitalistes prônant une « diversité des tactiques » au cours de manifestations de rue à travers l’Europe et aux États-Unis après les protestations anti-Organisation mondiale du commerce à Seattle (Washington) en 1999. L’écrivain américaine et féministe D. A. Clarke, dans son essai A Woman with a Sword, suggère que, pour que la non-violence puisse être efficace, elle doit être « pratiquée par ceux qui pourraient aisément recourir à la force s’ils le voulaient ». Cet argument conclut que les tactiques non violentes seront de peu d’utilité à des groupes qui sont traditionnellement considérés comme incapables de violence, puisque la non-violence sera en accord avec les attentes des gens à leur égard et ainsi « passera totalement inaperçu ». Tel est le principe du Dunamis(du grec δύναμις ou « puissance retenue »).
L’argument important contre la non-violence, est que cette vision du rapport de force (violence : vis=force) étant trop considérée par la population elle devient absolutiste et dangereuse, car elle retire le concept même de légitime défense, voir d’opposition réelle dans le rapport de force, c’est-à-dire que c’est le début d’un renoncement psychologique (exemple : les grèves du XXIe siècle), et le renoncement est le début de l’acceptation et de la soumission. « Gandhi même s’il ne faisait pas preuve et ne prônait pas la violence physique, faisait preuve de force et violence psychologique, en plus d’une grande force de conviction »[réf. nécessaire]. D’autres, comme D. A. Clarke, font valoir qu’il faut être capable de force, mais de retenue pour garder un pouvoir réel.
Theodore Kaczynski parle de suicide pour l’utilisation de la non-violence dans certaines conditions20.
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Bonjour,
sur la non-violence, entièrement d’accord avec vous : l’attitude interne de non violence est adaptée car elle ne générant pas des comportements violents incontrôlés.
Mais en cas de danger il faut savoir se défendre ! même les moines bouddhistes l’avaient compris. La paix intérieure n’exclut pas la nécessité de se défendre contre la folie des autres, ou de l’éviter si la force de leur violence est imparable. En face d’une brute, il peut être nécessaire d’être rusé.
Merci de ces remarques de bon sens.
La noblesse d’esprit est le reflet d’une louable intentionalité. Je respecte la démarche des indignés, mais on fait bien peu de cas de la dignité dans les « hautes sphères », hélas !
Le pragmatisme ne doit pas être oublié. S’indigner ne suffit pas pour arrêter un délinquant violent, qu’il soit de droit commun, financier ou politique.
Un nouveau kung fu social est à inventer.
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Ben, moi, je préfère la méthode décrite par Gene Sharp qui insiste sur la non-violence.
Ses analyses et ses observations sur de nombreuses révoltes et révolutions démontrent que la non-violence permet plus de réussites que la violence.
C’est d’ailleurs de sa méthode que se sont inspirés les Egyptiens et les Tunisiens.
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Vous voulez dire avec de la corruptions des usa, et des agents pret à tuer sur le terrain ?
c’est sur , c’est très non violent
j’adore ... les imbéciles
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surtout quand eux meme ne vont pas aller jusqu’à la retraite, quil s ne serviront à rien, et leur traitrise ne mérite pas salaire et place au paradi des cons oligarques
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chaque manif a son lot de tabassage
les keufs sont des larbins-
Et allez donc, l’excursion continue ! Mais si cela reste du tourisme, c’est toujours pas du tourisme de masse et l’organisation laisse toujours autant à désirer. 80 personnes d’après les organisateurs, 50 d’après la police, sans doute moins d’après les vidéo. C’est le résultat d’une marche de l’Europe entière.... ( excusez du peu)
On est en train de battre des records dans la démobilisation.
En revanche, le bruitage marche bien. Il y a nettement plus de communiqués de presse que de participants. A se demander comment ils trouvent le temps d’envoyer tous cela. Il doit y avoir plus de militant au service presse que sur le terrain.
L’absence de solidarité des camarades français est un peu affligeante. Eux ne peuvent pas ne pas savoir que l’occupation de la voie publique pour manifester ses opinions est soumise à déclaration préalable.
Donc, soit il ne les ont pas prévenus, soit ils les ont envoyé délibérément au casse pipe pour faire du buzz. Soit, ce n’est pas impossible non plus tous cela est savamment dosé.
Sinon, pas mal le coup des coupes de cheveux iroquoises. Quoi que. D’un côté, on est sur que les masses manifestantes ne seront pas confondue avec un car de touriste japonais, d’un autre côté à les rendre trop visibles, trop distincts, on risque d’accentuer le contraste entre le badauds et les participants et donc d’accentuer encore plus leur côté groupusculaire.
Bon, la com pour la com, c’est pas toujours facile, surtout quand il n’y a rien derrière.
Ah oui aussi, bien vu aussi e choix de quelques figurantes espagnoles un peu mignonnes et surtout parfaitement polyglotte, cela ne mange pas de pain et fait bien dans le décor.
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Vous critiquez avec justesse, mais ne vous engagez pas, pas plus que vous ne dites le fond de votre pensée.
Il est clair qu’il faudrait être moins naïf que ces gens, et surtout, beaucoup plus radical ; il est clair aussi que personne n’a envie de se faire tabasser ou être victime d’une « bavure », et d’ailleurs, pour qui ?
Pour des millions d’imbéciles qui ne seront même pas au courant, ou bien, s’en fichent ? Les révolutions du XIXe, c’est terminé, on a avancé de deux siècles et les choses ont bien changé. Il ne sert à rien de perdre son temps à ces couillonnades. Chercher à réformer le système est stupide ; faire croire à un possible changement ou espoir avec ce genre de mouvements, c’est, encore une fois, embobiner les gens.
C’est le système tout entier qu’il faut abattre, et pour ce faire, il suffit simplement de le rejeter, de refuser de collaborer.
Refuser de consommer, refuser de voter, refuser de donner son argent aux banquiers, cesser de consommer de l’ « audiovisuel ». TOUT rejeter en bloc, même la langue du système. La chose la plus difficile à réaliser est de refuser de travailler, c’est là où le système a un pouvoir de contrainte réel, mais cela n’est qu’un élément, au demeurant négligeable. Pour le reste, il suffit de reprendre sa liberté, sa culture, son histoire, et ses valeurs. Nul ne peut vous en empêcher, si ce n’est vous-mêmes.
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A Bovinus, dont acte !
Adieux donc
Et c’est un peu dommage parce que votre style était plaisant.
Mais je comprends, la cohérence et surtout votre crédibilité sont à ce prix. Au moment ou vous allez quittez Internet qui est, au combien, un rouage du« système », je tiens à vous présenter mes dernières salutations.... -
Je ne suis pas d’accord avec vous sur le point de l’Internet. Il me semble, et j’en débattrai volontiers avec vous, que c’est au contraire un outil d’information et de relais extrêmement précieux, le seul qui nous reste (encore).
Il fut un temps où je m’en suis servi comme d’une « TV virtuelle », un support surpuissant de divertissement, une drogue, mais j’ai fini par évoluer. Je ne m’en sers plus que comme un outil d’information, de communication et de partage. Je sais qu’on peut aller bien plus loin que cela, mais l’informatique de haut niveau n’est pas mon domaine.
Je suis parfaitement conscient que le « système », la haute finance, le NOM, appelez cela comme vous voudrez, s’en sert également, mais ce n’est pas parce que leurs mercenaires ont des tanks et des fusils d’assaut qu’on devrait se défendre avec des arcs et des flèches.
Au papier, opposons l’or et l’argent-métal. Au grand cirque électoral, opposons l’indifférence. À la pléthore de gadgets inutiles, opposons le dégoût. Au neuf, opposons le second hand. À la lobotomie de masse, opposons la culture et l’esprit. Au cynisme, à l’hédonisme, à la chrématistique, à la concupiscence et au vice, opposons l’espérance, la charité, la tempérance et la frugalité. C’est à peu près ce que je défends ; vous n’êtes pas obligé d’être d’accord. Mais si vous êtes curieux ou joueur, on peut en discuter.
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A bovinus, à l’occasion, volontiers. Votre sincérité me paraît à priori douteuse puisque la participation sur internet implique à l’évidence d’être inclus, de participer à ce que vous appelez vous même avec beaucoup d’à propos le NOM, dans la plus part de ses dimensions.
Je ne crois pas vraiment à la possibilité de la « simplicité volontaire » dans le cadre d’une pensée matérialiste, pas plus qu’à un réel attachement à l’égalité. Je dirai que hypocrisie inconsciente ou pas de ses tenant est bien résumée dans la chanson dégénération du groupe québecois mes aïeux, réel du fossé que je vous propose de découvrir si vous ne la connaissez pas déjà.
Or il me semble que votre pensée est un mysticisme matérialiste. Vous invoquez deux des vertus théologales, en oubliant apparemment la troisième, mais elle y est en creux. Votre logos johannique à vous, comme dans les religions païenne est une force maléfique, toute puissante, omniprésente etc...Comme dans un vulgaire christianisme, elle s’appelle « le nom », mais elle est en fait comparable à un dieu païen.
Oui, on ne peut pas servir deux maître, mais placer Mamon au cœur de sa pensée est aussi lui rendre hommage.Du reste, à la fin, ce que vous semblez trouver est moins une « espérance » ou une charité, qu’un ennemi ou un bouc émissaire. Votre frugalité et votre tempérance, sont des armes et non des plaisirs de la vie.
A mon avis, qui n’engage bien sur que moi, vous devriez relire la Bible à tête reposée.....
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eric :
A mon avis, qui n’engage bien sur que moi, vous devriez relire la Bible à tête reposéeVous invoquez deux des vertus théologales, en oubliant apparemment la troisième, mais elle y est en creux.
Je méprise profondément l’Ancien Testament, mais respecte beaucoup les Évangiles. Sans me définir moi-même comme étant croyant, je suis conscient d’être empreint de culture chrétienne (qui plus est, orthodoxe et catholique à la fois). C’est parce que je n’ai pas la foi, et ne prétends appeler personne à la pratiquer, que je ne l’ai pas citée.Votre sincérité me paraît à priori douteuse puisque la participation sur internet implique à l’évidence d’être inclus, de participer à ce que vous appelez vous même avec beaucoup d’à propos le NOM, dans la plus part de ses dimensions.
Cela implique en effet d’être « inclus », mais comment faire autrement pour simplement se parler ? Lorsque l’imprimerie fut mise au point et employée à grande échelle, les moines et le clergé ont probablement crié à diablerie. Aurait-on du continuer de priver les masses de l’opportunité de lire enfin ? À présent, Internet en particulier, et les réseaux en général, nous donnent l’opportunité d’écrire. Ne laissons pas passer cette chance !
Il n’est pas nécessaire d’être extrémiste, il ne sort jamais rien de bon de cette passion-là. Se priver, volontairement ou non, des outils du progrès technique, c’est retourner à l’âge de pierre. Il n’y a pas lieu de blâmer les avions de chasse, les drones, les techniques de production industrielle, la génétique, la technologie, Internet sous prétexte qu’il en est fait mauvais usage ; pas plus qu’il ne convient de s’en prendre à ceux qui manient toutes ces machines : eux-mêmes, dans une large mesure, sont devenus des machines. Il suffit d’inverser les rôles. C’est l’outil, fût-il le plus perfectionné et le plus « intelligent », qui doit être au service de l’homme, non l’inverse.
Je ne crois pas vraiment à la possibilité de la « simplicité volontaire » ...
Vous n’êtes pas obligé d’y croire, mais si vous essayez, vous y parviendrez. Vous y serez de toute façon contraint, et probablement d’ici moins de deux décennies. Les contraintes écologiques sont réelles ; la valeur des ressources continuera d’augmenter, et celle du travail de baisser, ce qui signifie que de façon implacable, la valeur des choses, surtout les plus nécessaires, continuera d’augmenter et qu’il faudra peiner de plus en plus pour les obtenir.
La prospérité dont nous jouissons à présent est temporaire, et même, « anormale ». C’est un accident de parcours dans l’histoire de l’humanité. Notre niveau de confort, notre toute-puissance, notre nombre, même, nous ne devons tout cela qu’aux énergies fossiles. Celles-ci ne sont toutefois pas éternelles, et par ailleurs, nous avons oublié, nous, Occidentaux, que nous n’étions pas seuls sur cette planète. Nous devrons bientôt en rendre des comptes ; qu’aurons-nous à dire, alors ?
... dans le cadre d’une pensée matérialiste, ...
Comment définiriez-vous la pensée grecque ? Matérialiste ou ... spiritualiste ?... pas plus qu’à un réel attachement à l’égalité.
Je ne suis pas attaché à l’égalité, c’est un rêve impossible car il se heurte aux réalités. Je suis attaché à l’équité et à la mesure, qui sont tout à fait possibles.
Comme dans un vulgaire christianisme, elle s’appelle « le nom », mais elle est en fait comparable à un dieu païen.
Le christianisme n’est pas vulgaire. Il a servi de base à des civilisations extrêmement raffinées, dont nous sommes issus. Une partie de notre malheur provient de ce que nous avons rejeté nos « bases ». Nous ne savons plus d’où nous venons, qui nous sommes et où l’on nous mène. On ne sait même pas exactement qui nous y mène. Dans ces conditions, comment ne pas être perdu ?
Connaissez-vous la pensée confucianiste ? J’ai cru comprendre que d’après Confucius, ce qui compte n’est pas la foi, mais la pratique du « rite » (c’est à dire, des cérémonies, des réunions, d’un mode de vie particuliers). Nous avons, probablement à tort, catalogué cela comme une « religion » et nous nous sommes trompés. Il ne s’agit pas d’une mystique, mais simplement de bon sens.
Votre frugalité et votre tempérance, sont des armes et non des plaisirs de la vie.
C’est tout à fait cela, ce sont des armes, par lesquelles je propose de renverser l’ordre social établi, et sans trop de casse, qui plus est. L’idée n’est pas de moi, je vous renvoie au fameux « Discours de la servitude volontaire ». Je n’exclus pas d’avoir tort, mais il faudra pour que je le reconnaisse que quelqu’un me le prouve.
Par ailleurs, la frugalité est également un plaisir, on l’a juste oublié. Vaut-il mieux être obèse et pouvoir à peine bouger, ou bien, en bonne forme, et libre de toute drogue ou dépendance ?
Oui, on ne peut pas servir deux maître, mais placer Mamon au cœur de sa pensée est aussi lui rendre hommage.
Identifier l’ennemi n’est point le servir. Vous maniez habilement la rhétorique, et vous me comprenez parfaitement, mais vous vous contentez de me tendre des pièges. Est-ce donc qu’à défaut de trouver une faille dans la cohérence, vous la cherchez dans la crédibilité ?Je vous suis néanmoins reconnaissant de m’avoir offert l’occasion d’exposer plus clairement mon idée. Certains peut-être y trouveront quelque intérêt.
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A bovinus, vous avez raison, je tourne autour du pot pour ne pas entrer directement dans le sujet et ne pas vous prendre de front. Disons que la frugalité comme résultante de la foi de l’espérance et de l’amour est un résultat anecdotique d’un renoncement au moins partiel et sincère à la rivalité mimétique, une vraie libération, là ou une frugalité de combat n’est à mon avis qu’un maniérisme de renoncement, et je vous renvois à nouveau à ma chanson.
Sinon, le nouveau testament se représentant lui même comme l’accomplissement de la première promesse, il est à mon sens difficile de comprendre l’un sans connaitre l’autre, et cela marche dans les deux sens.... -
eric :
Sinon, le nouveau testament se représentant lui même comme l’accomplissement de la première promesse, il est à mon sens difficile de comprendre l’un sans connaitre l’autre, et cela marche dans les deux sens....
Je connais l’Ancien Testament, mais je rejette tout ce que ce qu’il représente. Je vous avouerai que j’ai assez peu de goût pour la théologie, je me contente de l’essentiel et de certains passages-clefs. J’ai probablement tort, mais on n’aurait pas assez d’une vie si il fallait tout étudier, tout connaître, tout savoir. De plus, pour le peu que je connais du judaïsme, il semblerait que certains de ces passages-clefs doivent être interprétés dans un sens totalement différent du texte tel qu’il est écrit dans la Bible. La « bonne » version serait dans la Torah, ou le Talmud.
À trop s’enfoncer dans les profondeurs de ces détails, on perd de vue l’essentiel, c’est à dire, les valeurs enseignées, qui peuvent être exploitées par la science sociologique, par exemple. Autrement dit, comme vous la définissez, l’analyse « matérialiste ».
A bovinus, vous avez raison, je tourne autour du pot pour ne pas entrer directement dans le sujet et ne pas vous prendre de front. Disons que la frugalité comme résultante de la foi de l’espérance et de l’amour est un résultat anecdotique d’un renoncement au moins partiel et sincère à la rivalité mimétique, une vraie libération, là ou une frugalité de combat n’est à mon avis qu’un maniérisme de renoncement, et je vous renvois à nouveau à ma chanson.
Chercher à restaurer le passé conduirait fatalement à l’échec et à la marginalité. C’est pourquoi j’estime que le mysticisme et la foi ne sont pas forcément nécessaires, pas plus d’ailleurs, qu’ils ne sont gênants - tant qu’on résiste à la tentation du prosélytisme. Si le christianisme était réservé aux seuls ermites, ascètes et saints, il ne serait jamais devenu ce qu’il a été - une haute culture prétendant à l’universalité. Tout comme auparavant la culture grecque, puis, gréco-romaine.
La « rivalité mimétique », autrement dit la « concurrence » (plus ou moins forcée, d’ailleurs) est imbécile. Il s’agit d’une interprétation perverse et malsaine, au demeurant abusive et fausse des théories évolutionnistes de Darwin. On en attribue la paternité à Spencer et Malthus, mais des légions entières de gredins, de faussaires et de canailles les ont suivi dans ce mouvement, connu sous le nom de « darwinisme social ». Cependant, ce n’est nullement une fatalité, et si la charité chrétienne s’y oppose évidemment, je vous ferai remarquer qu’elle n’a pas le monopole de la résistance. Les nihilistes, puis, les anarchistes russes s’y sont également opposés (voir les ouvrages de Kropotkine et de Bakounine, pour les plus connus ; on trouve également certaines idées très intéressantes à ce sujet chez Proudhon). D’autres cultures - notamment l’Islam - s’y opposent toujours, avec un certain succès.
Sommes-nous des bêtes, pour nous entre-dévorer comme des rats ? À un moment, les politiques, les banquiers et les journalistes ont réussi à le faire croire à des troupeaux entiers d’imbéciles, qui se comportent comme des rats depuis lors. Mais, au risque de me répéter, ce n’est pas une nécessité. Il suffit de nous rappeler que nous sommes des hommes, et non des rats.
Par vos doutes - au demeurant légitimes et justifiés, j’en conviens - vous me poussez, cher interlocuteur, à endosser les oripeaux d’une sorte de néo-prophète. Je n’en ai ni l’orgueil, ni la capacité, ni même l’envie. Je ne suis qu’un esclave parmi des milliards, qui réfléchit juste un peu et cherche à comprendre les choses. Ce que je prêche, je m’efforce de le pratiquer, dans la mesure du possible.
Je vois bien le danger de l’après. En admettant que si demain, des millions de gens en Occident refusent la consommation, l’argent virtuel et privatisé, la représentativité politique et l’ignorance, il faudra bien reconstruire une économie et trouver le moyen de nourrir les gens, et éviter qu’ils ne s’entretuent. Il est probable qu’un système similaire à l’actuel émerge aussitôt celui-ci renversé, puisque ce sont les principes et les valeurs qui nous guident qui sont mauvais. Il nous faut donc des principes et des valeurs neufs, et, dans cette éventualité, la frugalité et la tempérance sans la foi ne nous seraient d’aucun secours ; bien au contraire, elles feraient de nous des salauds redoutables et endurcis. La spiritualité est donc indispensable pour le monde qui vient après celui-ci, vous avez raison sur ce point.
Cela implique toutefois une sévère rédemption, c’est à dire, une armée de martyrs et de prophètes, voire, un Messie. C’est ce que vous attendez, n’est-ce pas ? Il faudra bien que cela arrive, et sans doute cela se produira-t-il lorsque nous serons au fond du gouffre. Je ne fais que proposer un moyen de hâter la chute ; d’après les Écritures, ceux qui croiront seront sauvés. Je ne crois pas, mais je préfère encore m’écraser au fond du trou que d’accepter d’être un rat. C’est commettre le péché d’orgueil ; eh bien, tant pis. Pour moi, plutôt Ivan Karamazov que Aliocha. À chacun de choisir selon sa conscience.
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J’ai écouté votre chanson... elle est magnifique ! Je tenais à vous remercier de me l’avoir faite découvrir. Sincèrement.
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A bovinus
J’espère que vous avez été sensible à ses innombrables paradoxes anticipateurs !
Une jeunesse alter écolo bio qui célèbre le « travail la famille la patrie et la terre qui elle ne ment pas »......
Un jugement sévère sur leur parents 68 té.
Une vision de la femme disons au minimum traditionaliste, au termes de laquelle les femmes seraient des femmes et rêveraient d’avoir des enfants.
Une vision misérabiliste de ses origines très « de gauche » parce que pour élever 14 enfants, en vie, il faut justement ne pas être dans la grosse misère et qu’être propriétaire terrien agricole à l’époque, comme le sont beaucoup de québécois, c’est pas le sous prolétariat...
Une vision réaliste de la « simplicité volontaire » : ils reconnaissent que c’est faute de mieux, c’est une résignation frustrée, pas un vrai choix militant.
Une réaction finale assez proche finalement de celle des indignés : « nous allons ce soir danser »
Surtout un fantastique trou noir du sens : ils passent complètement à côté du fait que toutes les spécificités de la société québecoise qu’ils regrettent étaient toutes liées à son très profond catholicisme.....
M’enfin, dans l’ensemble, beaucoup plus de lucidité que les jeunesses militantes européenne quand même.
NB le tambour, c’est du tam tam huron.... -
eric :
Surtout un fantastique trou noir du sens : ils passent complètement à côté du fait que toutes les spécificités de la société québecoise qu’ils regrettent étaient toutes liées à son très profond catholicisme....C’est exact, mais moi, dans ce que je dis plus haut, je ne passe pas à côté ! Pour être tout à fait honnête avec vous, si j’étais croyant, j’appellerais à croire. C’est seulement parce que je ne le suis pas que j’admets que d’autres peuvent être dans mon cas, et par ailleurs, ne m’adjuge pas le droit de prosélytisme. En outre, je ne suis pas certain que ce soit absolument nécessaire ; en revanche, tout ce que la chrétienté nous a enseigné, nous devrions le chérir et nous comporter d’après cet enseignement, car c’est là notre héritage, notre culture et notre civilisation. Sans cela, nous ne sommes que des barbares, des bêtes, des rats.
Nos jeunes « indignés » finiront bien par y venir. Si j’y suis venu tout seul par les études, la lecture, la réflexion, et une envie sincère de comprendre ce qui ne va pas, ils peuvent y arriver également.
Par ailleurs, je reprends mon cas personnel, cette « simplicité volontaire » que je préconise, elle est dans mon cas du moins, réellement volontaire. Mon statut me permet de gagner beaucoup d’argent en m’expatriant (en me prostituant). Je l’ai déjà fait par le passé, et finalement, l’argent ne m’a pas apporté grand-chose. J’ai flambé un peu, mais pas trop, dépensé raisonnablement, partagé avec mes proches, et l’inflation et les crises se sont chargé du reste. À l’époque, je ne connaissais pas encore l’or et ne comprenais rien à l’économie, ni d’ailleurs à rien du tout. Pour ce qui me restait, j’ai suivi le conseil de Ben Franklin et me le suis « mis dans la tête » (je me suis payé des études, étant en dépit de tout conscient de ma propre ignorance). Et je ne regrette aucunement ce choix.
Je pourrais recommencer, et m’expatrier de nouveau, mais... à quoi bon ? Je regarde mes collègues, qui ne parlent que de cela, ne vivent que de cela, et je me dis tous les jours : quel troupeau d’imbéciles... Et c’est censé « représenter » la France, ça. Et une fois « rapatrié », ça se plaint de n’avoir pas assez de son salaire pour « vivre ». J’ai l’impression, à chaque fois que je m’y rends pour gagner mon pain, d’entrer dans une porcherie.
Ce qui me fait penser à la chanson éponyme de Bérurier Noir.
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Merci pour cet article.
« On leur reproche de ne pas avoir respecté deux lois : la loi contre le port du voile et une nouvelle loi datant d’il y à trois jours qui interdit au gens de s’asseoir pour prier dans les lieux publics. »
!!!!! C’est tout ??? Quels crimes, en effet !!!
Prier ? Nimporte quoi !!!!
Et la loi contre le « port du voile » ne justifie pas d’être embarqué dans un car de police.
S’asseoir dans un lieu public pour y discuter n’est pas illégal, il n’est pas besoin de demander une autorisation pour ça.
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« S’asseoir dans un lieu public pour y discuter n’est pas illégal, il n’est pas besoin de demander une autorisation pour ça. »
Ben maintenant si ; manifestement !
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Bonjour,
Les évènements graves de la nuit du 19 au 20 septembre n’ont provoqué aucun sursaut ou indignation dans la presse mainstream, juste quelques très rares informations.
Pour hier soir, c’est l’« unanimisme ». Allez à « indignés » sur Google France : vous trouverez 24 articles, tous les mêmes : la dépêche de l’AFP dont je vous laisse découvrir le contenu...
indignés - Recherche Google
(Et comme une sorte de clin d’oeil terriblement ironique, la ligne suivante indique 81 articles tous différents sur le fort désagrément subi par des sourds d’une association marseillaise, justement indignés de s’être vus refuser l’accès à un avion d’Air Méditerranée pour un stupide motif d’ordre administratif....)
Aïe, aïe,aïe, démocratie chérie....-
La police de l’empire (on dirait que je parle des sinistres troupes de Dark Vador) pourra librement tuer des indignés, les merdias n’en feront pas une ligne
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« La Police avec nous ! »
Un autre slogan scandé devant la Banque de France lors de la manifestation du 17, que j’ai bien aimé était : « LIBEREZ LES POLICIERS, LIBEREZ LES POLICIERS, LIBEREZ LES POLICIERS, ... »
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Comme disait mon grand père : « méfies toi de l’eau qui dort ... ».
Un tel mouvement est représentatif d’une grande motivation. A vouloir ignorer et faire taire celui qui veut parler on n’engage qu’un rapport de force. Et un rapport de force est lui même parfaitement explicite. Mef, messieurs les dirigeants, au fond que cache l’apparence anodine de ces événements. (Si vous pouviez avoir l’obligeance de tirer dans l’tas ; de préférence sans toucher qui que ce soit ... Ce serait parfait !)
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Regardez cette vidéo très instructive.
http://www.dailymotion.com/video/xdnqv5_la-police-militaire-nouvel-ordre-mo_news
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Dia ! ! !
Et leur site, http://www.eurogendfor.org confirme !Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté : la gendarmerie est un corps MILITAIRE et l’EuroGendFor est bel et bien définie comme tel.
Et que penser de leur revue de presse (française) parlant essentiellement de cette gendarmerie Européenne à vocation « intra-muros » déployée en Afghanistan !?!Le N.O.M. (Ou la liberté ... recalibrée !) se dessine, en effet ...
« Nous irons ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne - je dis bien personne- ne pourra s’y opposer. Car à travers le monde, les forces au service du changement sont considérablement plus fortes que les conservatismes et les immobilismes. »
Nicolas Sarkozy, Président de la République Démocratique Française. -
Connaissez vous Eurogendfor ?
Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation ?
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J’ai posé précédemment une question à l’auteur sans réponse :
Le danger le plus grave c’est l’attentat sous fausse banière de la police mis sur le dos des indignés....Que compte faire le mouvement pour empêcher ça ?
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Je ne sais pas s’il y a moyen d’éviter qu’un attentat sous fausse bannière soit exécuté. La seule possibilité d’en « limiter les dégâts » est d’avoir une riposte médiatique déjà prête et de diffuser au maximum le fait que c’est un système très souvent utilisé.
Voir :
Attentats fausse bannièreet SURTOUT
Les guerres secrètes de l’OTAN (c’est « chez nous », « contre nous » et prêt à être réactivé !!!)
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Bienvenu à Bruxelles, je pense que nos robot-cops seront plus acceuillants, enfin, je l’espére et Bravo pour votre mouvement, je m’y joindrais ici !
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