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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Les enfants ont des droits !

Les enfants ont des droits !

« Il n’y a pas de droit à l’enfant ! » mais les enfants ont des droits. Mais les gens l’ignorent. Pour cette raison, le président de l’Unicef France a annoncé l’affichage dans toutes les classes d’école de France, à partir de décembre 2007, du texte de la Convention internationale des droits de l’enfant.

"45 % des adultes et 65 % des enfants ignorent que les enfants ont des droits, définis notamment par la Convention internationale des droits de l’enfant", peut-on lire sur le site officiel de la Défenseure des enfants. L’affaire de l’Arche de Zoé a remis en lumière la question du respect des droits de l’enfant.

Trois voix officielles s’expriment :

Mme Ruth-Gaby Vermot-Mangold de la Commission des questions sociales, de la santé et de la famille de l’Assemblée parlementaire (APCE), lors d’une réunion de la Commission à Paris : "L’adoption internationale doit permettre à un enfant de trouver des parents dans le respect de ses droits et non aux parents de satisfaire à tout prix un désir d’enfant. Il n’y a pas de droit à l’enfant  !" <<Dans son rapport, qui s’appuie sur des missions d’enquête en Ukraine et en Moldova, Mme Vermot-Mangold condamne fermement l’utilisation de plus en plus courante de circuits parallèles favorisant la disparition de nouveau-nés à des fins d’adoption illégale en Europe. Elle dénonce l’existence d’un véritable trafic de ventes de bébés en Moldova. L’affaire de l’Arche de Zoé ne saurait masquer ces trafics innommables. La Commission préconise, au niveau national, l’introduction d’une législation claire dans le domaine du droit de la famille et, au niveau international, la révision de la Convention sur l’adoption internationale des enfants afin de mettre en place des mécanismes pour contrôler strictement des règles en matière d’adoption. Le rapport sera débattu par l’APCE lors de sa session d’hiver (21-25 janvier 2008)>> (source : Conseil de l’Europe)..

Jacques Hintzy, président d’Unicef France : <<Un sondage TNS Sofres réalisé pour l’Unicef, et publié le 13 novembre, indique qu’un adulte sur trois et seulement un jeune entre 15 et 18 ans sur quatre ont entendu parler des 42 articles de cette convention. "Cette notoriété, en recul de six points chez les adultes par rapport à 1999 est une alerte extrêmement sérieuse", a expliqué Jacques Hintzy, soulignant qu’il "n’y avait jamais eu de promotion générale de la Convention internationale des droits de l’enfant". La France "n’a pas été très vigilante dans le suivi international des droits de l’enfant", a estimé Jacques Hintzy. "Qu’il s’agisse de ses rapports qui ont été présentés en retard ou ne l’ont jamais été", a-t-il précisé. "Nous avons été très actifs pour créer une délégation parlementaire aux droits de l’enfant, dont le projet de loi a été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, mais n’a jamais été inscrit à l’ordre du jour du Sénat", a-t-il regretté.>> (AFP).

Mme Versini, Défenseure des enfants. Créée en 2000, la Défenseure des enfants est une autorité indépendante nommée pour une durée non renouvelable de 6 ans par décret en conseil des ministres. Mme Dominique Versini est la seconde à ce poste. Elle a pris la suite de Mme Claire Brisset, par un décret du 29 juin 2006, pour 6 ans. Sa mission consiste, en premier lieu, à recevoir directement les réclamations des personnes estimant que les droits d’un enfant n’ont pas été respectés. Dans un communiqué de presse du 18 septembre, elle a émis de sérieuses réserves sur le projet d’usage des tests ADN pour certaines familles étrangères en situation régulière.

Il n’existe pas de droit à l’adoption :

Petit rappel historique de l’adoption en France : L’adoption des enfants n’est légale en France que depuis une loi du 19 juin 1923 : il fallut se préoccuper des enfants de ceux qui étaient tombés à Verdun ou sur d’autres champs de bataille. Jusque-là seuls les adultes étaient adoptables pour prolonger un nom ou garantir le maintien d’une fortune. Mais c’est le code de la famille créé par le décret-loi du 29 juillet 1939 qui crée l’adoption moderne dans sa conception de filiation de remplacement et non de contrat. La grande loi de réforme sur laquelle repose encore l’essentiel de notre droit actuel date du 11 juillet 1966. La loi du 6 février 2001 relative à l’adoption internationale. Enfin, une loi du 4 juillet 2005 a créé l’agence française de l’adoption (AFA) ayant pour mission d’informer, de conseiller et de servir d’intermédiaire pour l’adoption des mineurs étrangers.

Les statistiques : 25 000 familles françaises sont en attente d’un enfant en vue de son adoption. Or, seulement 5 000 enfants sont adoptés chaque année en France, dont environ 4 000 sont nés dans un pays étranger. 72 128 enfants étrangers ont ainsi été adoptés par des familles françaises durant les 25 dernières années. Plus de 60 % des adoptions internationales se font par démarches individuelles plutôt qu’en passant par les organismes agréés pour l’adoption (OAA). La création de l’AFA a notamment pour but de créer une troisième voie qui n’est pas encore répertoriée au plan statistique, l’agence fonctionnant seulement depuis 2006. En 2005, les principaux pays d’origine étaient le Vietnam, Haïti, la Chine, l’Éthiopie, la Russie et la Colombie. L’essentiel des pays d’origine n’a pas encore ratifié la convention de La Haye du 29 mai 1993 qui facilite et sécurise l’adoption internationale. En effet, en 2005, 74 % des visas ont été accordés par des pays non signataires de la convention de La Haye.

Les blocages : Pierre Rosenzveig, juge des enfants du tribunal de Bobigny, en relèvent quelques-uns sur son blog : les déclarations judiciaires d’abandon qui n’ont pas profité à certains enfants (qui dès lors ne deviennent pas pupilles et donc pas adoptables), les enfants de France qui ne sont pas adoptés car tenus pour trop âgés, porteurs de handicaps, de couleur de peau ou en fratrie. Le magistrat rappelle qu’il a fallu attendre 1984 pour que la loi vienne dire que tous les enfants étaient adoptables même s’ils étaient porteurs de handicap : jusque-là seuls les enfants en bonne santé étaient adoptables ! Jean-Pierre Rosenzveig revient sur l’affaire de l’arche de Zoé. Il est de fait, dit-il, que le désir d’enfant est une réalité. Cela n’a rien de blâmable. Mais on n’est pas dans le domaine dans lequel on peut offrir un droit opposable. "Si l’on a réellement l’intérêt de l’enfant en tête - et pas celui des adultes qui s’en repaissent - il faut promouvoir le parrainage et les alternatives à l’adoption ainsi que l’adoption simple qui ne compromet pas la filiation existante. L’adoption ne peut pas être à soi seule une politique de protection de l’enfance."

Les candidats français et européens se tournent vers l’adoption transnationale. Jean-Marie Colombani a été nommé à la tête de la mission de réflexion sur l’adoption. Il constate que l’adoption internationale est devenue plus difficile en raison d’une évolution commune aux pays traditionnels d’adoption vers un durcissement des critères d’adoption et une plus grande réticence à laisser partir les enfants. Seule la voix diplomatique ouvrirait un espoir. Mais les blocages, estime M. Colombani, viennent aussi de la France, qui s’interdit d’imiter les pratiques de nombreux pays, comme les Etats-Unis, l’Espagne ou l’Italie, qui accompagnent les procédures d’adoption de projets humanitaires. Un groupe de travail, mis en place, en février 2007, est aussi chargé d’expertiser l’opportunité et la possibilité de permettre, en concertation avec les principaux pays concernés, le prononcé en France de l’adoption d’enfants dont la loi personnelle prohibe cette institution.

La France s’est engagée - par la loi réformant la protection de l’enfance du 5 mars 2007- à ce que le gouvernement dépose tous les trois ans un rapport au Parlement sur la mise en œuvre du respect de la Convention internationale des droits de l’enfant.


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34 réactions à cet article    


  • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 11:44

    « Seule la voix diplomatique ouvrirait un espoir. » La « voie » : c’est mieux. En tout cas, donnons de la voix pour promouvoir les droits de l’enfant !


    • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 11:46

      Faites comme moi : intervenez vous-même en premier commentaire : cela coupe l’herbe sous les pieds de certains... smiley


    • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 12:07

      Le Furtif racaille. On va élever encore le débat aujourd’hui...


    • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 12:34

      Enfance en danger, les chiffres :

      Où en est la protection de l’enfance ? La protection de l’enfance ne se limite pas aux questions d’adoption. Un récent rapport sur l’enfance en danger de l’Observatoire national de l’action sociale et centralisée (Odas) indique que depuis 1998, le chiffre de l’enfance en danger ne cesse d’augmenter. En 2006, 98.000 enfants ont été « repérés » (plus 1% par rapport à 2005). Les moins de 11 ans représentent encore plus la majorité (56%) des enfants signalés. Mais en 2006, l’augmentation du nombre de signalements est dû à la part croissante des préadolescents et des adolescents.


      • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 12:45

        Plein feu sur les ados : La défenseure des enfants, Dominique Versini, a rendu son rapport annuel hier, 20 novembre. Le rapport montre que la stratégie nationale contre le suicide a permis une réduction de 36 % des décès par suicide des jeunes de 15-24 ans (entre 1993 et 2004). Mais le nombre de tentatives reste très élevé : 40 000 par an.

        Elle veut améliorer la prise en charge psychique des ados. Après une année d’enquêtes de terrain, elle propose 25 mesures pour une véritable prise en charge des adolescents en souffrance. La lutte contre le phénomène grandissant du « binge drinking » (qui conduit à des comas éthyliques dès l’âge de 12-13 ans) est aussi un point fort des propositions déposées hier.


        • koanzench koanzench 21 novembre 2007 13:56

          Un très bon article sur le blog du juge Jean-Pierre Rosenczveig, juge des enfants, : « Affirmer un droit à l’adoption ? »

          http://jprosen.blog.lemonde.fr/2007/11/18/pour-qui-un-droit-a-ladoption-225/


          • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 14:18

            Oui merci. Comme je croise différentes sources pour être complet, j’avais utilisé aussi celle-ci (le blog de Rosenczveig) que je cite dans mon article.


          • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 14:13

            A Rennes, cette initiative originale : « Le camion où parlent les ados qui vont mal » (Ouest-France 21 novembre). Pour être au plus près de jeunes en difficultés, une équipe de l’hôpital Guillaume-Régnier, à Rennes, les rejoint là où ils le souhaitent, grâce au « bureau mobile ». Mise en place par Sylvie Tordjman, pédopsychiatre, l’équipe a commencé à fonctionner en avril 2006. Elle s’est occupée de plus de 200 adolescents qui, au départ, étaient sans demande de soins explicite. Ces jeunes ont été signalés par des enseignants, des médecins généralistes, des éducateurs.

            Trois en France. Il existe des équipes mobiles pour adolescents dans les Yvelines et à Lille. Rennes est la seule à utiliser un camion pour les consultations. Dominique Versini, défenseure des enfants, qui rendait, hier, son rapport à Nicolas Sarkozy, a salué leur travail.

            Le lien vers l’article : http://www.ouest-france.fr/Le-camion-ou-parlent-les-ados-qui-vont-mal/re/actuDet/actu_3636-469632-----_actu.html

            L’interview de la défenseure des enfants (Ouest-France d’hier) : http://www.ouest-france.fr/Trop-de-jeunes-sont-en-souffrance-psychique-/re/actuDet/actu_3636-468954-----_actu.html


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 15:01

              Je vois surtout que c’est la colère qui vous aveugle. Dommage car cela m’intéresserait de connaître les raisons des votes négatifs pour cet article, car je n’en vois pas de bonnes... Sans arguments sérieux ni preuve du contraire, je considère donc a priori que ces votes ne signifient rien et que l’article est utile aux lecteurs et à ce média citoyen. Au moins, vous, vous m’avez donné vos raisons...Même si c’est pour déverser votre bile.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 15:02

              P.S : Je ne répondrai pas à votre insulte.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:21

              Piffard, qui êtes-vous pour remettre en cause des droits de l’enfant définis sur le plan international ? J’aurais pu développer le sujet sous l’angle d’une polémique mais cela n’a pas été mon choix. Faites-le si vous le voulez.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:42

              Piffard : vous semblez ignorer qu’en démocratie l’opposition a le droit de s’exprimer. Ce n’est pas parce que Sarkozy a été élu par un suffrage majoritaire qu’il faut museler toute expression divergente ou contraire, en particulier sur un média citoyen.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:45

              Piffard : vote demande ne manque pas d’air de la part de quelqu’un qui utilise la tribune de ce média pour régler ses comptes personnels avec d’autres rédacteurs qu’il dénigre parce qu’il n’a pas d’autre sujet à traiter.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:48

              Dois-je rappeler aux lecteurs les articles que vous avez commis et qui ne visent qu’à une seule chose : dénigrer et vous moquer d’autres rédacteurs d’Agoravox ? Je n’aimerais pas être votre collègue car il faudrait toujours sortir de votre bureau à reculons...


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 17:12

              Quand on ne se range pas à votre point de vue, on est donc stupide. Vous avez un curieux sens du débat en plus de votre curieux sens de la démocratie et du journalisme citoyen.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 17:58

              Bon moi je ne vous insulterai pas. Je vous ferai juste remarquer que l’élection d’une personne par suffrage pour un mandat donné est sans rapport avec la proclamation internationale de principes universels. C’est tout.


            • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 15:24

              L’intervention de Le Furtif me donne quelques indications sur les raisons des votes négatifs : les droits des enfants sous la présidence de Sarkozy, on s’en fout ! Seuls comptent leurs devoirs et, en gros, Mme Versini est la Défenseure des « racailles ». Boucs-émissaires faciles mais la délinquance n’est pas du tout le sujet de mon article !


              • Francis, agnotologue JL 21 novembre 2007 15:53

                La Taverne, je crois que vous êtes de mauvaise foi en écrivant : «  »L’intervention de Le Furtif me donne quelques indications sur les raisons des votes négatifs : les droits des enfants sous la présidence de Sarkozy, on s’en fout ! Seuls comptent leurs devoirs«  ».

                Il n’est en aucune façon question d’opposer droits et devoirs des enfants, mais « devoirs de la société envers les enfants » à « droits des enfants ».

                Une faute comparable a été commise lorsqu’on a remplacé devoir d’assistance par droit d’ingérance (encore que là ce soit autrement tordu). Dans mon article « Divorce : pourquoi la garde alternée n’est pas une solution », j’ai modestement évoqué une problématique similaire.

                http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31325


                • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:32

                  JL : si vous avez trouvé un message clair dans le fatras haineux de Le Furtif, alors je vous dis bravo ! Moi, je n’ai pas vraiment compris sa réaction en-dehors de ce que j’ai déjà relevé et qui paraît évident : chacun peut lire le commentaire...

                  Sinon, vous avez raison, les devoirs envers l’enfant sont oubliés. C’est ce que disent les intervenants officiels que je cite dans l’article. D’ailleurs, le rapport de la Défenseure n’a pas fait grand bruit dans la presse, sauf Ouest-France. Mais il existe une autre difficulté : comment s’entendre sur la notion juridique d’« intérêt de l’enfant ». Là dessus, face aux cas concrets, les professionnels s’étripent parfois car ils n’ont pas la même opinion. Du coup, comment défendre l’enfant si les professionnels en présence n’ont pas les mêmes interprétations ? Délicat...


                • Agenor 21 novembre 2007 16:10

                  Le paragraphe qui débute par « Dans son rapport » et qui se termine par « session d’hiver (21-25 janvier 2008) » est un plagiat de l’annonce parue le 8 novembre sur le site internet du Conseil de l’Europe sous le titre « La Commission des questions sociales de l’APCE appelle au respect du droit des enfants en matière d’adoption internationale et réfute “le droit à l’enfant” » à l’adresse : http://assembly.coe.int/ASP/Press/StopPressVoir.asp?ID=1968

                  Le paragraphe qui débute par « Un sondage TNS Sofres » et qui se termine par « a-t-il regretté » est un plagiat d’une dépêche AFP intitulée « Droits de l’enfant : la Convention internationale affichée dans les classes » parue le 13 ou le 14 novembre sur le site www.nousvousils.fr, rubrique « dépêches de l’éducation ».


                  • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:17

                    On ne réinvente pas la poudre ! Ces passages ont été repris par d’autres medias, y compris par des outils professionnels qui ont pourtant la possibilité de reformuler car ils maîtrisent leur domaine de compétence. Je reprends quand la formulation est parfaite et qu’il n’y a pas de droits d’auteur. Pour le reste, donc pour le plus gros, je croise les sources, je compare, je vérifie, je reformule dans mon champ de compétence ou pour le besoin de clarté (j’évite le jargon), je précise, je complète, je synthétise.

                    N’hésitez pas à mettre un lien vers un meilleur article que vous trouveriez quelque part.


                  • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:24

                    Si les medias pratiquent ainsi c’est parce qu’il savent que recopier les sources officielles est le moyen d’éviter les erreurs de retranscription des messages des instances.


                  • Agenor 21 novembre 2007 16:34

                    « Je reprends quand la formulation est parfait et qu’il n’y a pas de droits d’auteur » ? Mais il y a toujours un droit d’auteur. Celui-ci est « perpétuel, inaliénable et imprescriptible » (Code de la propriété intellectuelle, article L121-1)


                  • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 16:52

                    Les enfants ont des droits. Ils ont été proclamés et définis. Les états ont signé et sont tenus de les faire respecter. Le rappel des droits à l’école est aussi une manière d’éduquer sur ce point les futurs adultes, futurs sujets de droits.


                  • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 17:05

                    Convention internationale des droits de l’enfant, site officiel : http://www.droitsenfant.com/cide.htm


                    • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 18:04

                      Non, cela ne remet pas en cause l’autorité parentale. Et ce sont de droits proclamés contre les états qui bafouent les droits humains les plus élémentaires et l’intégrité de l’enfant.


                    • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 18:19

                      « Les enfants sont les personnes les moins bien comprises de la terre, et c’est parce que la terre est gouvernée par des grandes personnes qui ont oublié qu’elles furent aussi des enfants » (Julien Green cité par Pierre R. en conclusion de son article ici (qui parle du respect des droits de l’enfant au Canada)

                      http://www.panda-france.net/ ?p=139http ://www.panda-france.net/?p=139


                      • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 18:28

                        Les principes grandiloquents comme vous dites sont là pour épargner des vies d’enfants chaque fois que c’est possible. Ce sont des droits humains qui s’appliquent à des situations concrètes, à des vies en sursis : des enfants qui travaillent jusqu’à ce que mort s’en suive, qui sont violés, qui sont jugés comme des adultes, qui font l’objet de trafics, etc.


                      • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 18:54

                        Pourquoi un tel lynchage des droits des enfants ? Quelle sorte de démocrates êtes-vous ? Quelle sorte d’êtres humains... ? A ceux -pauvres bougres- qui pensent que les votes négatifs de mes commentaires et de cet article ont un quelconque effet sur ma manière de pensée et de conduire ma vie, je dis que la seule chose qui m’inquiète est cette ignorance et ce mépris des êtres humains les plus faibles et je frémis à la pensée des conséquences quotidiennes que cet oubli des droits élémentaires provoque chaque jour dans le monde, au nombre de petites victimes qui en souffrent dans leur chair.


                        • La Taverne des Poètes 21 novembre 2007 19:16

                          Pas d’article demain, pas le goût...je laisse ma place. Bonne nuit à tous !


                        • adeline 21 novembre 2007 19:47

                          J’approuve votre article et je suis aussi surprise par ces votes bizarrres ssurtout de gens de gauche mais ne vous laissez pas abatre mr Taverne smiley


                        • Jason Jason 21 novembre 2007 21:32

                          A tous,

                          Oui, les enfants ont des droits, même s’il ne peuvent les faire valoir eux-mêmes. Posez-vous la question : jusqu’à quel âge est-on enfant ? A la puberté on est encore légalement enfant, mais on est déjà un jeune adulte biologiquement.

                          Pensez aussi aux millions d’enfants d’Asie et d’ailleurs forcés de travailler pour simplement exister. N’allons pas alors chipoter sur la notion de droit, nous qui achetons sans le savoir les produits fabriqués par ces enfants-esclaves. Sachons sortir hors du confort douillet de notre hexagone !!!

                          Je trouve excellent qu’il existe une vaste réflexion sur les obligations des adultes envers les enfants.

                          P.S. Adeline, êtes-vous l’Adeline de Cluny ?


                          • Francis, agnotologue JL 22 novembre 2007 12:12

                            Vous aurez noté que dans la Charte des droits fondamentaux du traité ’obscurifié’, les droits des enfants font l’objet de l’article II-84,le droits des personnes âgées, l’article II-85.

                            Il se dit ces jours-ci, à mots couverts que cette grève pourrait bien être la dernière. L’on a entendu Fillon dire que ces grèves privaient les citoyens de leur liberté de se déplacer (!) Ce matin AG Slama dans sa chronique très libérale quotidienne sur France Culture faisait un court inventaire de ce qu’il en est chez nos voisins européens et dénonçait cette ’exception française’.

                            En fait, la Charte énonce sous forme de droits dits fondamentaux des arguments opposables aux droits acquis par la pratique et les luttes passées. Ainsi la liberté de circulation (art. II-105) devient opposable au droit de grève. Comme le droit de grève ne fait pas partie des droits fondamentaux, on peut dire que la Charte supprime de fait le droit de grève. Il en est de même pour la grève des services publics, incompatible avec le droit à l’accès aux services publics.

                            Je n’hésite pas à le dire, cette Charte est une imposture qui énonce des interdits et des restrictions sous une forme inversée, une liste de droits nouveaux dits fondamentaux, soigneusement libellés par des spécialistes du droit des affaires. L’on s’est étonné de n’y voir en fait aucun nouveau droit par rapport à la déclaration des droits de l’homme et du citoyens : l’explication est là, tout comme la justification de cette Charte. Les droits énoncés le sont sans aucune hiérarchie. Il appartiendra aux tribunaux de trancher : c’est tout bon pour les PIB, donc pour les profits puisque les procès seront payés par les ’pots de terre’ que sont les citoyens - par opposition à ’pots de fer’, les entreprises ou les organisations plus ou moins légitimes, promues pour la circonstance, personnes morales parties prenantes de cette Charte.

                            http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=31254


                            • Agenor 22 novembre 2007 12:38

                              « le président de l’Unicef France a annoncé l’affichage dans toutes les classes d’école de France, à partir de décembre 2007, du texte de la Convention internationale des droits de l’enfant. »

                              C’est assez bizarre que ce soit le président de l’Unicef qui annonce cela, et non le ministère de l’éducation nationale.

                              Je pense que comme pour la lettre de Guy Môquet, cette intrusion de la politique dans l’école doit être dénoncée. Ce texte ne fait pas partie des programmes scolaires. Autant je trouverais intéressant qu’un débat soit lancé sur l’inclusion ou non du droit dans les programmes scolaires, autant je trouve attentatoire au droit de l’enfant à recevoir une éducation de bonne qualité, que ce passage en force de messages politiques sans contenu pédagogique.

                              Cette démarche est à rapprocher des « parlements des enfants » où le message que les adultes donnent aux enfants est qu’ils doivent se battre eux-mêmes pour faire respecter leurs droits, et que les adultes démissionnent de leur mission de protéger les enfants. On dit aux enfants : débrouillez-vous ! Ces initiatives sont globalement anxiogènes pour les enfants.

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