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Accueil du site > Actualités > Citoyenneté > Un « bon élève » à Outreau

Un « bon élève » à Outreau

On savait que le concept d’ « élève en difficulté » dont use une école peu regardante, mais prodigue en compassion affectée, recouvrait tout et son contraire, l’élève méritant comme le délinquant. Depuis la prestation devant la Commission parlementaire d’un des cinquante et quelques magistrats qui ont sévi à Outreau, mercredi 8 février 2006, il devient urgent d’examiner l’autre concept fabriqué par la même école, et qui définit ce qu’elle produit de meilleur, celui du « bon élève ».

Ce jeune juge Burgaud, nul ne peut le contester, est l’exemple même de ces "bons élèves", ces prétendus « aigles », pour avoir volé de cimes en cimes, de Sciences po à l’École nationale de la magistrature. Or, si tel est le produit le plus achevé de cette école, il y a péril en la demeure, puisque, fortes de leurs succès scolaires, ces bêtes à concours, par privilège de qualités intellectuelles officiellement estampillées comme supérieures, sont affectées au gouvernement de leurs (dis)semblables, et appelées à décider de leur liberté, voire de leur vie.

Un potache à la triste figure.

Quelle image, en effet, ce jeune juge a-t-il offerte à la télévision ? Celle d’un potache à la triste figure, incollable en procédure, connaissant ses règles sur le bout des doigts, appliquant scrupuleusement des méthodes apprises par cœur, mais en même temps effroyablement inculte et pour tout dire infirme : un jeune homme sans tête ni cœur ! Pressé par le rapporteur de donner un point de vue sur une de ses décisions si évidemment extravagantes, la mise en examen d’un invalide de naissance bien incapable des exploits sexuels qu’il lui imputait, le juge refuse de reconnaître l’évidence : peut-être ai-je commis une erreur, concède-t-il seulement ! Qui ne commet pas d’erreur ? Le juge d’instruction est seul ! Et tutti quanti ! Chaque fois qu’il est amené à quitter ses tableaux et ses modes d’emploi, il se met à enfiler les lieux communs comme des perles. On sent que l’individu n’a nulle culture vers laquelle se retourner et qui lui permettrait de prendre du recul pour établir des relations entre sa conduite et la souffrance qu’il a semée autour de lui. Les mots après lesquels il court, avec peine, sonnent creux, comme le vide du parfait « spécialiste » en modes d’emploi qu’il est. La commission a beau le remettre en face du désastre auquel il n’est tout de même pas étranger, en compagnie, il faut le rappeler, d’ une cinquantaine d’autres magistrats, sans compter les experts en expertises, non, il n’a rien à se reprocher, il a fait du mieux qu’il a pu, et il assume, dit-il en reprenant son souffle, la responsabilité entière de l’instruction sans reconnaître la moindre erreur. Et si désastre il y a eu tout de même, ce n’est pas de sa faute, il a fait correctement son travail de « spécialiste » : il a fidèlement appliqué le catéchisme qu’en bon élève il a appris à l’École.

Une école baignant dans le formol du formalisme.

Voilà donc le genre d’homme que l’école républicaine façonne. Ne peut en être étonné que celui qui ignore le formol du formalisme dans lequel baigne l’enseignement. Est-il une discipline qui y échappe ? Pour ne s’en tenir qu’au seul enseignement du français, il n’est que de voir comment on farcit la tête des élèves de termes précieux pour faire savant, tels que « déictiques », « connecteurs », « didascalies » ou « texte ancré ou non ancré »... L’école les livre ainsi, têtes vides, aux chaînes de télé comme TF1 et consœurs, dont on a appris que leur fonction était précisément de vendre des « cerveaux disponibles » aux annonceurs. Seules importent désormais les formes vides, et non plus les idées. Seulement, pas plus que dans la nature qui en a horreur, le vide ne subsiste dans les esprits : le champ libre est laissé aux pulsions archaïques individuelles, surgissant de l’inconscient, par simple aspiration, puisque rien ne s’y oppose.

Un exemple édifiant, un exemple suffit à éclairer ce mécanisme. Le 27 janvier 2005, il s’est trouvé des professeurs de français pour demander à leurs élèves de troisième, en guise d’exercice de rédaction, de faire l’apologie des exécutions sommaires « pour l’exemple » perpétrées pendant la 1re Guerre mondiale. On imagine aisément les fraîches envolées adolescentes sur le sujet... À partir de la lettre d’un soldat révolté, publiée 80 ans plus tard en 1998, qui raconte la cérémonie d’exécution d’un militaire ayant, « dans un moment de folie, quitté la tranchée et refusé d’y revenir », ces éducateurs n’ont rien trouvé de mieux que de demander à leurs élèves d’imaginer “le rapport rédigé par le général de division pour relater les événements ayant conduit à l’exécution du condamné, en justifiant par trois courts arguments (!) la décision prise par le conseil de guerre.” En guise d’amuse-gueule, le sujet d’orthographe demandait avec élégance aux élèves de corriger les fautes commises par ce malheureux quelques heures avant d’être assassiné, dans la dernière lettre laissée à sa famille : "Je suis innocan, je suis innocan", répétait-il désespérément. Chacun appréciera la délicatesse et le discernement de ces éducateurs qui conviaient implicitement des adolescents à se foutre de la gueule d’un martyr.

Quatre fautes à la fois épistémologiques, pédagogiques et déontologiques

Que dire, en s’efforçant de ne pas se laisser submerger par la nausée et la honte de voir que s’enseignent à visage découvert dans un collège républicain les idées sommaires d’une conception haineuse des relations sociales à travers le formalisme prescrit par le programme de l’Éducation nationale ? Les auteurs de ce sujet seront les premiers étonnés ! Ils n’ont fait que leur devoir en copiant les sujets de Brevet officiels. Il s’agissait de faire réfléchir leurs élèves sur une notion formelle : le changement de point de vue, sans même se préoccuper du point de vue ! Cela fait tout de même quatre fautes graves.

1- L’égalisation des opinions.

On retrouve d’abord ce cancer de l’école qui enseigne aujourd’hui l’égalisation des opinions sous couvert de respecter le principe de laïcité : toutes les opinions se valent, celles des bourreaux avec leurs auxiliaires et celles des victimes !

2- L’atteinte à la liberté de conscience.

On observe, d’autre part, qu’aucune liberté de réflexion n’est laissée aux élèves pour examiner ce fait terrible de la guerre, où des hommes sont tués par leurs propres compatriotes et devant eux pour terroriser les esprits. N’y a-t-il pas matière, avec le recul du temps, à ne serait-ce que « peser le pour et le contre », ce qui est « le B A - BA » de la pensée ? Non, l’élève n’a pas le choix : il doit faire siens « trois courts arguments » pour justifier « le fusillé pour l’exemple ». L’adjectif « court » est, du reste, un beau lapsus : car, le sujet, pour être traité convenablement , ne peut être « exécuté » en trois lignes. Mais, c’est vrai, les idées sommaires en trois « courts arguments » appartiennent souvent à une idéologie qui a besoin de la brièveté pour faire admettre ses préjugés fous et meurtriers, en trois coups de cuiller à pot ! La réflexion, forcément, nécessite plus de temps.

3- La désorientation par la mise hors-contexte.

Ensuite, selon une coutume bien établie à l’Éducation nationale, les élèves ont à émettre « trois courts arguments » sur un fait magistralement mis hors contexte, dont ils ne savent rien ! Le condamné est fusillé, est-il dit seulement, pour avoir fui la tranchée et refusé d’y revenir ! Les circonstances, les raisons, tous ces indices qui aident à comprendre un acte, sont ignorés. Que peut-on donc bien trouver à dire sur la conduite de ce malheureux dont on ignore tout ?

4- L’inculcation de la soumission aveugle à l’autorité.

Eh bien, c’est justement ce que recherchent ces nobles éducateurs ! Il ne reste aux élèves qu’à s’en remettre à l’opinion de l’autorité qui a tranché avec sagesse et justice, car l’autorité, elle, ne se trompe pas et ne trompe pas. Ainsi est instillée dans l’esprit d’adolescents, abandonnés sans défense au seuil d’une vie d’adulte, la soumission aveugle à l’autorité. Ces professeurs de français ne pouvaient pas trouver jour mieux choisi pour inculquer leur idéologie sous les oripeaux inoffensifs du formalisme : ce 27 janvier 2005, le monde entier fêtait le 60e anniversaire de la libération d’Auschwitz, exemple suprême de la barbarie à laquelle ont conduit le mépris des idées et du débat, la malhonnêteté intellectuelle et la soumission aveugle à l’autorité. Jamais Auschwitz, ni tous les camps de concentration que représente à jamais ce nom d’ horreur, n’auraient été possibles si de bons fonctionnaires, dévoués et obéissant aux ordres sans discuter, n’avaient, à chaque étape du génocide, apporté toute leur conscience professionnelle de "spécialiste". Stanley Milgram a étudié en laboratoire cette soumission aveugle à l’autorité qui menace l’humanité dans sa survie ; il en a tiré un ouvrage, publié en 1974 chez Calmann-Lévy, Soumission à l’autorité. Mais l’école s’obstine à l’ignorer.

Revoir le savoir dispensé par l’école.

Le juge d’Outreau a beau avoir été « un bon élève », il ne peut pas savoir ce que l’école a pris soin de ne surtout pas lui apprendre. Le formalisme qui formate l’enseignement depuis une quinzaine d’années, est, on le voit, dangereux. Il incite à la faute non seulement épistémologique mais encore morale. Qu’on ne se méprenne pas ! Les quatre fautes relevées ci-dessus ne sont pas propres au seul sujet d’examen pris comme exemple. Elles imprègnent, avec d’autres, l’esprit de l’enseignement officiel dispensé. Faut-il s’étonner que, nourris de ce poison, les meilleurs élèves de l’école deviennent de bons « spécialistes » soumis aveuglément à l’autorité ? Car il faut rendre justice au triste juge Burgaud, et contrairement à ce qu’il dit et qu’on voudrait faire croire : le juge d’instruction n’est pas un homme seul. Il est soumis à une hiérarchie. Il est même abondamment entouré de "spécialistes" qui, en droit ou en fait, contrôlent ce qu’il fait. Il n’est que de voir autour de lui ces procureurs qui ont requis la condamnation des innocents, ces juges de la chambre d’instruction qui ont avalisé ses ordonnances, et ces juges de cour d’assises qui ont envoyé en prison 14 innocents dont l’un, de désespoir, a fini par se suicider.

On le voit, le désastre d’Outreau, qui n’est que la part émergée de l’iceberg de la Justice en France, devrait conduire aussi à revoir le savoir dispensé par l’école
républicaine. Le problème n’est - hélas ! - pas nouveau : s’est-on jamais interrogé, par exemple, sur la qualité de ce savoir quand des journaux pendant la guerre de 1914-1918 se permettaient, à longueur de colonnes, d’écrire froidement que "les balles allemandes ne (tuaient) pas" sans craindre, une seconde, de perdre un lectorat qui, depuis une trentaine d’années, avait pourtant fréquenté les bancs d’ une école laïque, gratuite et obligatoire ?

Paul Villach


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25 réactions à cet article    


  • Brisefer (---.---.54.137) 13 février 2006 10:24

    pour compléter se reporter à ce bel article de Pascale Robert-Diard

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3404,36-739053,0.html


    • MICH (---.---.143.153) 13 février 2006 12:06

      Je retrouve bien mes idées dans l’article de Paul Villach. Je suis en revanche choqué de l’acharnement des médias à l’encontre du juge Burgaud, que je trouve effectivement déplorable dans ses réponses et dans son attitude. Cependant, comme le relate l’article, il n’est pas seul, loin de là, sur cette affaire. J’ai la nette impression que ce juge, ex-très bon élève, va être clouté au pilori par son tribunal et que son environnement va bien se tirer les pattes.


      • l_intello_du_dessous (---.---.169.7) 13 février 2006 12:08

        Je vous trouve plutôt méprisant pour l’esprit critique, qui ne se forge pas uniquement à l’école, des élèves que vous plaignez d’avoir dû exposer « 3 courts arguments » que le général aurait pu donner pour justifier sa décision. Vous semblez penser qu’un élève n’est pas capable de se distancier du sujet du texte qu’il écrit, qu’il n’est pas capable d’avoir sa propre opinion tout en effectuant l’exercice formel demandé. Et croyez-vous qu’un « mauvais élève » est plus capable de distanciation que celui qui effectue à la perfection cet exercice tout en sachant qu’il ne s’agit que d’un exercice d’argumentation et d’orthographe ? De plus, ce n’est que dans les sphères snobinardes intellectuelles que la correction de fautes d’orthographe revient à se fouttre de la gueule de quelqu’un. Un instituteur se fout-il de la gueule des élèves dont il corrige les dictées ? Corriger la forme revient-il à dénigrer le fond ?

        Si la commission d’enquête sur Outreau ne sert qu’à dénigrer la personnalité d’un juge, elle ne sert à rien. Si elle sert à corriger des erreurs dans les procédures ayant amené à enfermer des innocents, elle amènera plus sûrement des améliorations dans le système judiciaire et sera utile à l’ensemble des personnes ayant à faire face à la justice.

        Cela dit, je vous rejoins sur les dangers de la soumission aveugle. Mais je ne sais ce qui est le plus dommageable, de l’éducation trop formaliste amenant à une pauvreté humaine des « bons élèves », ou du rejet de toute moralité dans la société civile, qui voit trop aisément dans l’honnêteté citoyenne une soumission aveugle à l’autorité, tout comme les mauvais élèves aiment à se persuader que le bon élève n’est qu’un âne trop soumis à l’autorité professorale.


        • Paul Villach (---.---.47.12) 13 février 2006 20:25

          Convenez , Monsieur, que choisir la lettre d’un condamné à mort dans les circonstances des « fusillés pour l’exemple » de 14-18, et s’en servir de support pour apprendre à des élèves à corriger des fautes d’orthographe, n’est pas un exercice d’orthographe ordinaire. Ce condensé du désespoir d’un homme qui laisse à sa famille la dernière image de lui, juste avant d’être assassiné , ne mérite-t-il pas un infini respect qui devrait rendre imperceptibles ces écarts de langage qui ne sont rien au regard de la monstruosité du crime qui le tue ? Or, qu’est-ce qui est prioritaire ? Enseigner ce respect ou apprendre aux élèves à jouer aux petits correcteurs frivoles indifférents à la souffrance humaine qui suinte jusques et y compris dans ses malheureuses fautes d’orthographe ? N’y avait-il pas d’autres fautes, incommensurables celles-là, à soumettre à des élèves que l’on respecte ? Paul Villach


        • l_intello_du_dessous (---.---.3.69) 14 février 2006 15:21

          Je ne suis pas un « Monsieur » (l’intello est une femme !) et je persiste à penser que la correction de fautes d’orthographe n’est pas un manque de respect à la personne qui a écrit un texte. J’ai participé à la publication d’un livre de témoignages relatant des expériences extrêmement difficiles, et corriger les fautes d’ortographe n’était qu’un moyen de rendre au texte l’importance du fond sans que le lecteur ne soit gêné par la forme.

          Je n’ai jamais vraiment bien compris pourquoi le fait de faire des fautes d’orthographe attirait très souvent le mépris de certains lecteurs. J’y vois un peu ce que vous dénoncez ; on fait passer la forme avant le fond ; on ne s’intéresse pas à l’expérience de l’auteur, mais on juge l’auteur sur sa façon d’écrire.

          Faire cet exercice de correction n’empêche pas la compassion vis à vis de l’auteur ni de saisir l’horreur de sa situation. L’expression du respect et de l’indignation face à certaines méthodes se fait plus aisément à l’oral. Etes vous sûr que cet exercice écrit n’était pas suivi d’une discussion avec la classe dans un cadre moins « formel » ? Faut-il obligatoirement faire rentrer l’aspect moral et humain dans le formalisme de l’exercice écrit ?


        • Tarente (---.---.152.229) 16 avril 2006 19:12

          Corriger des fautes d’ortographe pour un receuil, aujourd’hui, qui est destiné à la publication est un « passage obligatoire » que les auteurs ont ACCEPTE.

          La lettre de ce condamné, a, elle, été publiée telle qu’écrite par lui-même quelques heures avant sa mort. Elle marque sa détresse, sa peur, sa personnalité, et son époque, puisque la France de 14-18 n’était pas très alphabétisée. C’est ce qui donne a cette lettre son authenticité et son caractère fort. Ceux qui ont laissé publier cette lettre l’ont fait dans le but de témoigner de ce qu’à été cet homme, sans doute simple, peu lettré, et des atrocités qu’il a subit.

          Pensez-vous que les enseignants avaient le droit de dévoyer les intentions de cet auteur et de ceux qui nous ont confié ce témoignage ?

          Vous prenez la défense des bons et des mauvais élèves, appelant leur libre arbitre, etc, etc, etc ... Mais accepter l’exercice est déjà une insulte a la personne. Cet exercice était immoral et irrespectueux d’une victime des atrocités d’un système.

          Reprendriez vous la dernière lettre de votre père, qui vous exprime son amour une dernière fois, en lui disant « Papa, ça s’écrit pas comme ça ! ». ?


        • jean-pierre (---.---.24.111) 13 février 2006 13:31

          Bonjour,

          Je crois que vous passez à coté du problème.

          En fait, le « plantage » d’un débutant sur ce type de problème n’a rien d’étonnant.

          Il n’est pas non plus surprenant qu’un débutant s’attache d’abord à la méthode et aux procédures (par définition, il n’a pas d’expérience).

          Ce qui est beaucoup plus surprenant, c’est que des juges expérimentés, confrontés en permanence à ce type de problème, ne se soient doutés de rien et n’est pas réagi.

          La faute de management est manifeste. Je ne vois pas d’excuse. C’est inacceptable de parler de « climat ».

          Ce qui est réellement écoeurant et ce dont personne ne parle, c’est que les chefs du juge Burgaud vont s’en sortir alors que c’est eux les vrais et probablement les seuls responsables.


          • Jean DAVID (---.---.243.173) 13 février 2006 16:53

            Jean-Pierre, il me semble que Paul Villach connaît mieux le milieu enseignant que vous. Vous sauriez que c’est le métier le plus libéral qu’il soit, qui permet à l’enseignant de se conduire en tyran dans sa classe, comme le juge Burgaud c’est conduit dans la salle d’audience. Vous parlez de problèmes de management, je vous rejoints tout à fait et le parallèle entre justice et éducation est encore valable à ce niveau. Un jour tous les trois ans (le jour de l’inspection) un enseignant doit être exemplaire, le reste du temps, il fait ce qui lui chante. Les procédures d’évaluation du travail des juges sont-elles plus sérieuses ? Est-ce en donnant un plus gros salaire au « bons » juges (dits « méritants ») que ces problèmes seront résolus ?


            • jean-pierre (---.---.24.111) 14 février 2006 14:40

              Jean,

              En effet, je ne connais pas le monde enseignant ni celui de la justice, mais beaucoup mieux celui de l’entreprise privée.

              D’après ce que je sais, le juge Burgaud a été promu suite à l’affaire Outreau. Il est difficile d’imaginer que personne n’a eu un mot à dire. Ces gens avaient les moyens de se faire une idée du travail effectué puique de l’ordre de 60 juges ont eut accès au dossier et que les juges doivent parler un peu entre eux. (la comparaison avec le monde enseignant me paraît avoir des limites pour cette raison). Ils pourraient y avoir un problème de moyen, mais cela ne tient pas, ils en ont trop, puisqu’ils ont produit 60 000 pages de procédure et que 60 juges ont été impliqués sur du vent (combien ça a pu coûter tout cela ?).

              Il y a donc 2 hypothèses :

              HYPOTHESE (1) : ces individus (ceux qui ont donné l’avis favorable à la promotion) ont estimé que les résultats étaient atteint et que le travail a été bien fait...

              HYPOTHESE (2) : Ils ont compris qu’il y avait un problème, mais une sanction n’était pas envisgeable. Pourquoi ? la seule raison que je vois, c’est pour étouffer le problème, cela aurait été reconnaître une faute.

              Dans le cas (1), ce sont des nuls. Dans le cas (2), s’il a fallu qu’ils se protégent, c’est que leur responsabilité était engagée.

              Dans tous les cas, c’est donc bien les responsables du juge Burgaud qui doivent rendre des comptes. Qui sont les responsables ? ceux qui l’ont promu et/ou qui ont donné un avis favorable pour lui donner cette promotion.

              PS : excusez-moi pour les grossières fautes d’orthographe.


            • PJ-BR (---.---.220.140) 14 février 2006 11:39

              Je trouve cet article nauséabond. Il relaie tous les poncifs du populisme anti-élite. Résumé ça donne « Ils sont bons en classe mais ils ne connaissent rien à la vraie vie. » J’ai l’impression d’entendre Raffarin nous parlant de la France d’en bas méprisée par l’élite parisienne... ou Poujade.

              S’attaquer aux « bons élèves » n’a jamais aidé les élèves en difficulté. Je concède facilement que l’école française se donne pour but principal de sélectionner des élites, et que les capacités d’ouverture à l’autre ou à sortir des sentiers battus n’entrent pas en ligne de compte. Mais ca n’empêche pas nombre de professeur à tenter d’obtenir le meilleur des élèves qui leur passent entre les mains.

              Quant à l’exemple du sujet de rédaction sur les fusillés de 1917 il aura suivant le contexte une résonnance complètement différente.
              Ca peut être le fait d’un prof aux idées nauséabondes. Ca existe j’en ai rencontré.
              Mais ça peut aussi être l’aboutissement d’une étude sur les fusillés de 1917 (avec pourquoi pas projection des « Sentiers de la gloire » de Kubrick), et l’obligation de se mettre dans la peau de l’autre pour comprendre son mode de pensée (en l’occurrence la soumission aveugle à l’autorité) et apprendre à décoder cette façon d’agir quand on la rencontre dans la vie de tous les jours, ou que l’on pourrait s’y laisser aller.
              Et corriger un texte qui contient des fautes d’orthographe est bien plus éducatif que de sanctionner un élève pendant un exercice formel et noté. Ca existe aussi je suis tombé sur ces exemples quand j’étais au collège.

              Donc votre exemple n’est pas probant.


              • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 15:26

                Monsieur, je pourrais me contenter de répondre à votre commentaire partial que nous n’avons pas le même nez, que vous sentez la violette où je sens le fumier et inversement, ou que vous n’avez plus de nez du tout : c’est un des effets du formalisme quand on y a trempé. 1- Vous est-il difficile d’admettre qu’on n’a pas le droit d’aller piquer dans un cimetière quelques pierres tombales pour se faire un barbecue ? La dernière lettre d’un malheureux injustement condamné à mort peut-elle vraiment servir de support pour un travail d’orthographe ? Ne sentez-vous donc pas monter une odeur nauséabonde de profanation ? Si vous ne sentez rien du tout, je ne puis rien pour vous. Il en va des odeurs comme des sons : on ne parle pas de musique à un sourd. 2- Je perçois, néanmoins chez vous une gêne devant ce sujet nauséabond - à mon nez, bien sûr. La preuve ? Vous vous empressez de l’entourer de papier parfumé : vous lui imaginer un contexte pédagogique intelligent qui, seul, en effet, pourrait lui donner un air présentable, voire le justifier. Et j’en suis d’accord. L’ennui, c’est que, dans le cas d’espèce, ce sujet n’a été accompagné d’aucune des précautions intelligentes que vous suggérez. Aucun responsable local administratif ou pédagogique ne l’a désavoué. Il a fallu le mettre sous le nez du Ministre de l’Éducation nationale pour que celui convînt du bout des lèvres, le 13 avril 2005 « que le support choisi pour cet exercice (était) contestable ». 3- Quant à l’accusation de populisme anti-élite, ce type d’arme qu’on dégaine à tout bout de champ chaque fois que sa représentation des faits est prise en défaut, craignez qu’elle ne se retourne contre vous !
                - D’abord, nous sommes d’accord, à ce que je vois, sur le type d’élève que sélectionne l ‘École française : « capacités d’ouverture à l’autre ou sortir des sentiers battus n’entre pas en ligne de compte ». Je n’ai rien dit d’autre. L’apprentissage de modes d’emploi, en effet, ne constitue pas une culture. Mon exemple des dérives auxquelles expose un enseignement formaliste, est à cet égard probant, quoi que vous en disiez. La preuve ? Vous êtes vous-même insensible à la profanation grammaticale d’un texte sacré !
                - Détrompez-vous ! Je suis pour la défense des élites, mais celles de l’intelligence et celles du cœur. Les autres, à mes yeux, qui prétendent en être, ne sont que des usurpatrices. Et je voudrais que l’École ne visât qu’à la promotion des premières. Mais, là, je vous l’accorde, je manque de nez ! Paul Villach


              • iconnu (---.---.56.74) 14 février 2006 12:41

                Je ne lasserai jamais des contributions constructives et étayées ... L’ENM, comme toute école de service public est basée sur le recrutement par concours, la moins pire des solutions de sélection. Elle n’est pas infaillible mais elle évite la cooptation à peine déguisée rencontrée dans les professions libérales de la justice. Ainsi, au sein de l’ENM, s’il existe bien évidemment des enfants de magistrats, dont la vocation ne réside pas dans l’esprit de classe mais dans l’influence qu’a pu exercer un parent sur sa progéniture, on y trouve également des auditeurs de justice issus de toute classe et rang social y compris les plus modestes. Cessez de limiter votre réflexion à vos préjugés manichéens et simplistes et consultez le site de l’ENM où vous dénicherez des renseignements sur le profil des promotions d’auditeurs, leur formation et bien plus. Sachez également que 30% des auditeurs composant une promotion sont véritablement cooptés en raison de l’intérêt de leur profil professionnel passé : souvent d’anciens avocats, enseignants etc. Il se trouve aussi parmi ces jeunes auditeurs sans expérience, sans compétence, sans reflexion et sans humanité (car depuis le début de l’affaire d’OUTREAU il est un principe immuable que c’est bien là le profil des magistrats) des auditeurs issus des deuxièmes et troisièmes concours à savoir des fonctionnaires ayant 4 ans d’expériences depuis leur titularisation ou tout autre individu ayant au moins 10 ans d’ancienneté dans une profession juridique. C’est alors que vous commencer à toucher du bout du doigt l’esprit qui anime la justice dès la formation des futurs magistrats : le mélange des idées et des expériences pour que chacun tire profit de la différence de l’autre. Ajoutez à cela les différents recrutements latéraux ouverts uniquement à toute personne justifiant de nombreuses années d’expérience dans le domaine juridique... Je laisse votre oeil critique prendre connaissance du programme de la scolarité sur Bordeaux. Vous y trouverez bien évidemment l’initiation aux techniques mais aussi de très nombreuses conférences et rencontres avec toute sorte d’intervenant professionnels ou non, sur des thèmes très variés, portant reflexion sur les victimes, sur la prison, sur la psychologie, la psychiatrie, la déontologie etc...

                Sachez enfin que la scolarité au sein de l’ENM ne compte que 8 mois sur les 31 de formation initiale. Le reste consiste en une succession de stages dans les différentes fonctions que peut occuper un magistrat. Durant 12 mois l’auditeur est sans cesse évalué en tout point alors qu’ il exerce en doublon et est confronté à toutes les situations que peut rencontrer un magistrat. Quand je dis « évalué en tout point » cela veut dire également sur son aptitude à se remettre en question, sa capacité à s’adresser aux justiciables, sa maturité et bien d’autres choses qui vous échappent manifestement encore mais dont la justice à le soucis permanent d’améliorer en dépit des apparences. C’est ainsi que chaque année, des auditeurs de justice se voient interdire l’accès à telle ou telle fonction à leur sortie d’école, redoublent ou sont exclus définitivement de la profession.


                • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 15:50

                  J’enregistre avec intérêt la richesse de l’enseignement de l’École Nationale de la Magistrature. Mais vous avez sans doute interprêté à tort le mot « ÉCOLE » comme le font les reçus qui ont intégré un établissement : ils parlent avec componction et gratitude de « l’Ecole » qui les a reconnus. Non, le mot « École » doit être pris dans le sens général de l’institution scolaire française, depuis... la Maternelle. Le formalisme pernicieux du Savoir que je dénonce est celui qui imprègne, en particulier, collèges, lycées et Université où j’ai exercé. Je veux bien croire que la formation de l’ENM soit de qualité. Mais il vous faudra alors expliquer pourquoi l’institution judiciaire française rend une justice si déroutante qu’elle suscite la défiance aujourd’hui. Paul Villach.


                • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 15:31

                  Madame, pardonnez mon erreur ! Mais c’est de votre faute ! Mettez un féminin la prochaine fois à « l’intello(e) » ! J’ai lu avec intérêt votre réplique. Je crois y répondre à mon tour dans une réponse à un commentaire ci-dessous qui manque de nez... Paul Villach


                  • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 15:35

                    Ma réponse a été décalée, plus bas, après l’intervention d’un expert de l’École nationale de la Magistrature, du moins, je le suppose, à moins qu’il s’agisse d’une experte ! Paul Villach


                    • inconnu (---.---.108.114) 14 février 2006 18:40

                      M. Villach,

                      Vous dites : Mais il vous faudra alors expliquer pourquoi l’institution judiciaire française rend une justice si déroutante qu’elle suscite la défiance aujourd’hui. >> Je pourrais vous dire que généraliser peut s’avérer dangereux, mais vous semblez suffisamment averti, je n’en dirais donc pas plus, mon temps étant précieux et je ne voudrais pas abuser du votre...je vous précise néanmoins que plus de 450 000 décisions de justice / an sont rendues et que toutes ne sont pas si déroutantes comme vous semblez l’écrire. Je vous laisse seul juger BURGAUD... Cependant pour un Burgaud combien de non Burgaud

                      Pour en revenir sur l’Ecole Nationale de la Magistrature de service public Je pense que toute formation peut être améliorée, est-ce que la véritable question est vraiment celle de la formation des magistrats ? N’est-elle pas plutôt celle de l’application des lois empilées par les législateurs successifs et regroupées dans le code de procédure pénale ? Jusqu’à preuve du contraire ( et j’ai beau regarder tt les débats sur la question ) je n’ai constaté aucune violation de la loi commise par les magistrats intervenants dans ce dossier. Constatez le fiasco de cette affaire ne constitue pas en soi des fautes commises par les magistrats ( et la encore jusqu’à preuve du contraire )


                      • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 19:27

                        Monsieur ou Madame l’inconnu(e), D’abord merci d’avoir consacré un peu de « votre temps précieux » pour donner votre point de vue. J’entends bien qu’il est dangereux de généraliser. Et je m’en garde : je n’avais pas en tête la seule « affaire d’Outreau » en évoquant une « justice déroutante », mais nombre de jugements dans mon seul environnement professionnel depuis 7, 8 ans, qui vont presque tous dans le même sens au point que je ne puis conseiller sereinement à personne d’engager une procédure en cas de conflit. Le meilleur procès aujourd’hui est vraiment celui qu’on n’intente pas. Je suppose que mon « canton » n’est pas un cas particulier. J’ai soumis à Agoravox un article sur le sujet. Peut-être aurons-nous l’occasion d’échanger, s’il est validé. Je souhaite alors que nous puissions le faire sereinement, sans ironie inutile.


                      • inconnu (---.---.108.114) 14 février 2006 19:23

                        PS : simple question : Connaissez-vous les éléments du dossier ?


                        • paul villach (---.---.117.204) 14 février 2006 20:41

                          Vous vous méprenez sur le sujet de mon article. Il me suffit de savoir que 14 innocents ont été jetés en prison pendant des mois, avant qu’un tribunal finisse par les innocenter. Il y a problème ! J’espère que « les spécialistes » qui auront accès au dossier, exploreront les voies qui ont conduit à ce désastre ( lequel, du reste, se renouvelle à la pelle chaque année, à en juger par ces malheureux qui par centaines connaissent la prison préventive avant d’être innocentés, en l’absence des médias). Mon article s’interroge seulement sur le « bon élève » que produit le savoir formaliste dispensé par l’école telle que je l’ai connue. Mon interrogation est la suivante : et si ce formatage avait quelque chose à voir avec le désastre d’Outreau ! Le « bon élève », frais émoulu d’une l’école formaliste, devient en effet, « un spécialiste » qui n’a d’autre ambition que d’être soumis aveuglément à l’autorité, faute d’une culture qui lui ouvrirait l’esprit. Les idées sont aujourd’hui bannies de l’école, seules les formes ont droit de cité : la prétendue distinction entre auteur et narrateur, la prétendue construction du sens par le seul lecteur, le changement de point de vue sans même se soucier de la légitimité du point de vue, le discours informatif, la prétendue distinction entre information et commentaire, et autres erreurs formelles... Ce formalisme fait aujourd’hui des ravages et pas seulement dans les têtes du personnel judiciaire, rassurez-vous ! Imaginez un mycologue qui serait assez inconscient pour apprendre à ses élèves à répartir les champignons selon la forme ou la couleur du chapeau et du pied, et omettrait de les classer en comestibles, hallucinogènes et mortels. Qu’arriverait-il ? C’est à peu près ce que fait l’école républicaine aujourd’hui. Il me revient que Robert Badinter affligé, sur France 2, le 8 février, a eu ce mot devant la prestation du juge : je croyais voir un de mes étudiants... Paul Villach


                        • inconnu (---.---.108.114) 14 février 2006 20:33

                          Bonsoir M. Villach,

                          J’attends votre article avec impatience. pour la précision, nous participons à ce forum en duo (femme-homme).


                          • rominator (---.---.102.41) 16 février 2006 01:57

                            Je n’ai vu que partiellemnt l’audition du « petit juge » Burgaud par la commission parlementaire et ai eu de la peine pour lui et pour l’institution qui l’a « mis sur le marché du travail » de la justice. Je n’ai pu m’empêcher de faire le parallèle avec ce que je connais et pratique, à savoir la médecine. Ces jeunes juges sont livrés à eux-mêmes vers 28 ans, soit l’âge d’un interne en médecine de 3°année. J’imagine les dégâts et le tollé si on laissait toute la responsabilité d’un service à un interne quelles que soient ses connaissances et sa bonne volonté. Aussi je m’étonne que le fonctionnement de l’instruction judiciaire ne prévoie pas le contrôle systématique des dossiers par un senior, la seniorisation des dossiers difficiles, et la pratique des réunions ou « Staff » de service, par exemple hebdomadaires. Ce type de réunion permet dans notre métier la confrontation des avis dans les cas complexes, la prise des décisions, et aussi un complémént de formation des jeunes. Dans le cadre judiciaire, ce genre de « staff » pourrait également être ouvert à l’avocat ainsi qu’aux policiers chargés du dossier. On va sûrement me rétorquer le « manque de moyens »...


                            • (---.---.137.30) 19 février 2006 20:34

                              En soutenant ce juge, beaucoup de magistrats semblent considérer que pour eux, il ne s’agissait pas du tout d’un cas particulier, que ça pouvait leur arriver à TOUS, que l’erreur judiciaire faisait partie des risques du métier, que c’était le tribut que la société devait payer pour combattre le mal (sous toutes ses formes). C’est comme si une erreur judiciaire, malgré les préjudices qu’elle cause n’avait pas à son tour à être jugée, comme l’est par exemple une erreur médicale (surtout quand l’instruction s’appuie sur des bases aussi fragiles, pour ne pas dire plus, quedes expertises psychiâtriques. Si les juges étaient un peu plus souvent jugés (d’une manière ou d’une autre, peut-être seraient-ils plus circonspects.


                              • paul villach (---.---.116.86) 20 février 2006 12:43

                                Je partage votre point de vue. « L’esprit de corps » est du reste mauvais conseiller : le corps l’emporte toujours sur l’esprit ! Pour un prolongement de ma réflexion, je vous invite, si vous le souhaitez, à prendre connaissance de mon dernier article sur Agoravox, « Une institution judiciaire jugée par ses propres jugements ». Paul Villach


                              • Tarente (---.---.152.229) 16 avril 2006 19:11

                                Corriger des fautes d’ortographe pour un receuil, aujourd’hui, qui est destiné à la publication est un « passage obligatoire » que les auteurs ont ACCEPTE.

                                La lettre de ce condamné, a, elle, été publiée telle qu’écrite par lui-même quelques heures avant sa mort. Elle marque sa détresse, sa peur, sa personnalité, et son époque, puisque la France de 14-18 n’était pas très alphabétisée. C’est ce qui donne a cette lettre son authenticité et son caractère fort. Ceux qui ont laissé publier cette lettre l’ont fait dans le but de témoigner de ce qu’à été cet homme, sans doute simple, peu lettré, et des atrocités qu’il a subit.

                                Pensez-vous que les enseignants avaient le droit de dévoyer les intentions de cet auteur et de ceux qui nous ont confié ce témoignage ?

                                Vous prenez la défense des bons et des mauvais élèves, appelant leur libre arbitre, etc, etc, etc ... Mais accepter l’exercice est déjà une insulte a la personne. Cet exercice était immoral et irrespectueux d’une victime des atrocités d’un système.

                                Reprendriez vous la dernière lettre de votre père, qui vous exprime son amour une dernière fois, en lui disant « Papa, ça s’écrit pas comme ça ! ». ?


                                • rominator (---.---.102.41) 10 juin 2006 00:43

                                  Et voilà le petit juge Burgaud blanchi de toute faute par les instances supérieures de sa corporation.

                                  Comment qualifier une institution capable de laisser faire un si mauvais travail tout en s’exonérant de toute responsabilité : AMATEURISME.

                                  J’avais déjà assez peu de considération pour des individus se déguisant en ecclésiastiques pour se donner une contenance, envie de leur dire que les délais mis à faire leur travail ne doit pas les autoriser à se plaindre de leurs salaires, mais là j’ai envie de les traiter de rigolos.

                                  J’espère n’avoir jamais affaire à ces gens, je pourrais être malpoli.

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