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Comment créer 1 million d’emplois

Une relance de l’industrie manufacturière des biens de consommation pourrait procurer plus de 300 000 emplois industriels en quelques années et générer encore 600 000 à 900 000 emplois indirects et induits.

L’échec des couteux plans de relance 

Lors du plan de relance de 2008, le gouvernement n’a pas voulu ou n’a pas su utiliser l’argent du contribuable pour réindustrialiser notre pays.

Ce plan a coûté, selon les sages de la cour des comptes, 34 milliards d'euros aux contribuables français mais n’a créé que 20 000 à 70 000 emplois et selon les économistes, le grand emprunt de 35 milliards d'euros, en créera encore moins.

Les responsables de ces plans nous ont expliqué régulièrement que l’argent public remis aux grands groupes ou aux fonds d’investissement privés, créerait un effet de levier, mais en réalité cet argent public a surtout enrichi quelques privilégiés proches du gouvernement qui délocalisent invariablement la production dans les pays émergents après avoir bénéficié de l’argent du contribuable.

Cette gabegie nous démontre une fois de plus l’incapacité ou le manque de volonté des gouvernements de Droite ou de Gauche en matière de création d’emploi industriel.

Des candidats à l’élection Présidentielle promettent déjà une autre distribution d’argent public en créant un nouveau fonds semblable au Fonds Stratégique d’Investissement qui était doté de 20 milliards d’euros de fonds publics et dont le comité d’investissement était présidé par le n°2 de l’une des sociétés du CAC 40, championne de délocalisation. D’autres veulent créer une banque d’investissement pour financer exclusivement les produits technologiques et innovants en délaissant une fois de plus l’industrie manufacturière des biens de consommation.

La surenchère électoraliste

Quelques hommes politiques jurent depuis peu, pouvoir et vouloir relancer le "made in France", mais qui ignore encore que les fabricants qui ont délocalisé leur production ne reviendront pas et que les enseignes de la distribution qui ont volontairement sabordé l’industrie manufacturière des biens de consommation, n’aideront certainement pas de nouveaux fabricants à recréer des usines en France.

Des prétendants à la magistrature suprême assurent que s’ils sont élus, leurs mesures sensationnelles, parfois concoctées par des énarques pourtant néolibéraux et mondialistes, feront revenir demain les entreprises délocalisées. Certains suggèrent que dans un grand élan patriotique et républicain, entreprises et consommateurs se donnent la main pour relocaliser 1 ou 2 millions d’emplois.

Hélas, il n’est pas acquis que ces entreprises délocalisées qui ne sont plus habituées aux négociations, conflits sociaux et grèves syndicales, acceptent également de renouer avec des charges sociales plus élevées et une baisse importante de leurs bénéfices.

La prime à la relocalisation créée en 2008 et dotée d’un budget de 200 millions d’euros à été supprimée faute de candidats au retour.

Quelques entreprises seulement, souvent motivées par l’aubaine de la médiatisation du "made in France", ont consenti à relocaliser une partie de leur production et quelques emplois mais à l’inverse, pas moins de 900 usines françaises ont fermé leurs portes aux cours des deux dernières années. 

Créer un modèle économique d’entreprise agissant surtout pour la collectivité

Pourtant, malgré les échecs ou les promesses creuses, nous devons absolument faire diminuer notre taux de chômage devenu insupportable pour nos concitoyens et pour notre déficit public, en relançant notamment l’industrie manufacturière des biens de consommation qui pourrait créer plus de 300 000 emplois industriels souvent accessibles à des personnels sans formation et générer encore 600 000 à 900 000 emplois indirects et induits (lire notre article du 14 mars 2011  Un avenir pour l’industrie manufacturière française 

Les perspectives de relocalisation sont très faibles et il apparait comme évident que pour relancer ce secteur industriel, il faudrait d’abord le restructurer en lui redonnant une colonne vertébrale constituée notamment, par un puissant réseau de distribution qui vendrait les produits fabriqués en France.  

Il conviendrait donc de créer une structure privée et subventionnée pour la création d’emplois, qui créerait des magasins et une logistiques de vente par internet, mais aussi des usines et des bureaux d’études, pour recréer les centaines de milliers d’emplois souvent peu ou non qualifiés que les chômeurs sans formation, ne trouvent plus depuis la désindustrialisation de l’hexagone.

Seule une entreprise composée de professionnels expérimentés et dotée de moyens financiers importants, pourrait malgré des couts de production plus élevés, réinitialiser la difficile reconstruction de notre industrie manufacturière saccagée.

L’objectif principal de cette société bien que de droit privé, serait la création d’emploi et le maintien du savoir faire. Elle serait organisée selon le modèle économique de l’intégration verticale pour réduire les intermédiaires et ainsi être concurrentielle. 

Pole pour l’emploi et la formation Ce pole RH (ressources humaines) et formation, identifierait les savoir-faire industriels manufacturiers de biens de consommation pouvant encore être incarnés par les personnels d’usines en difficulté, liquidation judicaire ou récemment fermées.

Ces employés retrouveraient un travail et transmettraient leurs connaissances aux plus jeunes.  

Pole de développement

Des ingénieurs et des gestionnaires issus de l’industrie étudieraient la faisabilité de chaque projet de fabrication, redéfiniraient des processus de production et mettraient en adéquation ressources humaines régionales et potentialités de commercialisation des produits.

Afin d’orienter également la production de l’entreprise vers des produits d’avenir, un département R&D serait créé et des projets externes seraient intégrés et développés. 

La mise en œuvre du projet global et le développement de l’entreprise s’appuieraient sur le projet de 95 pages sur lequel nous travaillons depuis 6 ans et que nous avons présenté plusieurs fois aux pouvoirs publics.. 

Pole de production

L’entreprise produirait beaucoup de biens de consommation à faible valeur ajoutée et créateurs d’emplois, mais fabriquerait également des produits technologiques et innovants à forte valeur ajoutée pour notamment compenser les marges souvent faibles des produits plus courants et ainsi élargir l’offre globale au plus grand nombre de consommateurs.

De même, dans le domaine du prêt à porter, une marque de luxe, principalement orientée vers l’international, permettrait d’augmenter la marge moyenne afin de pouvoir proposer des vêtements "1er prix ", très accessibles. 

Pole de commercialisation

L’enseigne consacrée principalement à l’habitat, vendrait uniquement des articles fabriqués en France, réalisés en interne ou provenant de fournisseurs extérieurs.

Un réseau de magasins physiques et un circuit de distribution par internet commercialiserait la plupart de nos biens de consommation à des prix raisonnables (meubles, salons, électroménager, literie, luminaires, sanitaires céramique, cheminées, décoration, linge de maison, vaisselle, articles de loisirs et sports, bagages, jouets etc.).

Un réseau spécifique au prêt à porter, doté de magasins physiques et d’un circuit internet, vendrait surtout des vêtements pour femmes et jeunes femmes mais aussi pour enfants et quelques articles pour hommes, principalement sur le marché hexagonal, premier marché d’Europe avec 41 milliards d’euros de dépenses d’habillement annuelles selon la FEH (Fédération des enseignes de l’habillement) mais probablement 45 ou 50 milliards d’euros si l’on ouvrait les millions de conteneurs importés. 

Ainsi, le textile habillement, constitue certainement le secteur le plus important des biens de consommations en France. Aujourd’hui, les plus grandes enseignes suédoises, espagnoles, américaines, anglaises et japonaises nous inondent de vêtements jetables "made in China" et se disputent joyeusement ce marché que nous avons abandonné. 

En effet, les états généraux de l’industrie voulus par Nicolas Sarkozy ont éradiqué l’existence de l’industrie du textile habillement au profit de l’industrie du luxe et de la création qui crée pourtant peu d’emploi en France.

Dogme néolibéral du libre échange ou favoritisme envers les groupes du luxe ?

Une enseigne identifiée "made in France" disposant d’un outil de distribution performant, proposant des articles "mode" ou basiques à prix abordables, bénéficiant d’une image positive et sachant établir une relation particulière avec sa clientèle, pourrait récupérer une part importante de ce gigantesque marché. 

Viabilité

Pour exemple, la confection de la plupart de nos vêtements, pulls, pantalons, robes, jupes ou chemisiers, ne nécessite en moyenne que 15 à 40 minutes de travail, toutes opérations comprises dont assemblage et coupe.

Dans notre étude, le cout salarial horaire moyen d’un atelier avoisine 20 euros par employé, (hors intéressement et participation), soit un coût de confection hors tissu ou étoffe, de 5 euros pour une robe 1er prix, moins pour l’assemblage d’un tee-shirt ou un peu plus pour un beau pull.

En optant pour le modèle économique de l’’integration verticale, de la fabrication du produit à sa vente directement au consommateur et en appliquant des taux de marge raisonnables, nous parviendrions à proposer une offre attractive et concurrentielle.

Alors oui nous pourrions à nouveau fabriquer une part importante de nos vêtements et autres biens de consommation en France car depuis qu’ils sont produits dans les pays à bas coûts nos dépenses n’ont guère diminué.

Aujourd’hui, nous achetons des produits le plus souvent jetables que nous renouvelons sans cesse pour le plus grand bonheur des distributeurs qui ne baissent pas leurs prix mais augmentent toujours leurs marges bénéficiaires.

Une politique de distribution des résultats pour revaloriser l’emploi industriel

L’objet de l’entreprise ne serait pas l’optimisation de rendement du capital de l’actionnariat, mais le développement industriel pour créer de l’emploi et sauvegarder le savoir-faire. 

80 % des bénéfices de l’entreprise seraient consacrés à l’intéressement des salariés et au développement dont 40 à 45 % aux salariés pour attendre le niveau de motivation indispensable au développement de l’activité. Par ailleurs, plus les revenus de ces salariés seraient importants plus ils généreraient de créations d’emplois induits régionaux qui redonneraient vie à des régions exsangues. 

20 % permettraient de rembourser les crédits externes contractés pour créer l’entreprise et investir aux cotés des pouvoirs publics. 

Afin se prémunir des risques de délocalisation, la société ne posséderait pas de conseil d’administration. Elle serait dirigée par un directeur général qui animerait un comité exécutif composé d’un collège de cadres dirigeants de l’entreprise, impliqués dans la plupart des décisions et agissant uniquement pour la pérennité de l’entreprise et le maintien de l’emploi.

En outre, l’entreprise disposerait d’un commissaire aux comptes, s’entourerait d’experts lors des prises de décisions financières importantes et s’appuierait également sur des audits externes de gestion.

Compte tenu du taux important de redistribution, de l’objet de l’entreprise et du risque que cela représenterait pour l’emploi des salariés, celle-ci n’aurait évidemment pas vocation à s’introduire en bourse.  

Un coût par emploi créé 18 à 80 fois inferieur ! 

Une entité unique directement financée et subventionnée par l’état optimiserait les moyens mis à sa disposition. Chaque emploi industriel, indirect et induit créé pourrait à terme, ne coûter que 25 000 euros à 33 000 euros au lieu des 600 000 euros à 2 millions d’euros par emploi créé du plan de relance ! 

Un coût nul pour la collectivité et à terme, une économie de 45 milliards d’euros par an

Chaque année l’état dépense plus de 100 milliards d’euros de DPE (dépenses pour l’emploi). Le coût par chômeur estimé à 14 980 euros en 1995 est passé à 26 555 euros en 2003 et au moins 33 0000 euros en 2011.

La création d’1 million d’emplois représenterait 33 milliards d’euros d’économie de DPE par an et rapporteraient 12 à 15 milliards d’euros de cotisations aux régimes de protection sociale.

Un chômage élevé dû à l’Europe et au manque de volonté politique

L’état a déjà eu recours a des sociétés privées pour lutter contre le chômage : en 2006, le gouvernement s’était inspiré de l’agence pour l’emploi britannique et avait confié le placement de chômeurs à des sociétés privées (parfois britanniques), subventionnées et rémunérées pour assurer cette mission de service public qui incombe pourtant habituellement aux services de l’état. Hélas, cette initiative, n’avait pas permis de placer beaucoup plus de chômeurs que l’ANPE. .

Lorsqu’ils le veulent, les pouvoirs publics peuvent financer de grands projets de sauvegarde ou de création d’emplois sans se soucier de l’avis de l’Europe : En 1984, Laurent Fabius alors premier ministre, avait donné prés de 2 milliards de francs à Bernard Arnault, repreneur du Groupe Boussac (Dior, Conforama, Peau douce, Le Bon Marché et La Belle Jardinière) en échange de la promesse de ne pas licencier les 16 000 salariés, employés surtout dans les usines textiles.

Finalement, le groupe Boussac a été démantelé et la quasi-totalité des salariés ont été licenciés mais nous devons reconnaitre que le premier ministre a quand même essayé de sauver le premier groupe textile d’Europe et ses 16 000 salariés.

Néanmoins, grâce à ces fonds publics, le groupe rebaptisé plus tard LVMH est devenu le numéro un mondial du luxe.

L’Union Européenne ne pourrait objectivement s’opposer à notre projet.

En effet, elle ne peut reprocher à la France son déficit public dû principalement à son manque d’activité industrielle et à son chômage et en même temps lui interdire de produire à nouveau en France pour créer des emplois.

De plus, devant la gravité extrême de la crise à laquelle nous sommes confrontés et devant l’urgence de lutter contre un taux de chômage au plus haut, un gouvernement voulant réellement sortir notre pays de l’ornière, privilégierait nos impératifs économiques au lieu de suivre avec zèle les règles de l’UE, encadrant le financement public des entreprises et la création d’emploi. En effet, la pauvreté, la précarité et l’exclusion s’installent durablement dans notre pays et la reconstruction de notre industrie est, nous semble t-il, plus urgente qu’une stricte application des règles édictées par Bruxelles.

D’autre part, rappelons-nous que nous avons refusé en 2005, le transfert de souveraineté que nous imposait le traité de Lisbonne et la légitimité du traité, ratifié discrètement contre notre volonté en 2007, peut sembler très discutable dans un régime démocratique où en théorie, le peuple est souverain. Au moment où notre économie est menacée, pourquoi devrions-nous plier à toutes les règles d’une UE en pleine déliquescence qui modifie sans cesse le traité initial sans consultation du peuple et qui se montre elle-même peu scrupuleuse : non-conformité des traités présentés à l’Irlande et au parlement français ou constitution du fonds de secours aux pays en difficulté, interdit par le traité de Lisbonne, mais qui coutera néanmoins, plusieurs dizaines de milliards d’euros aux contribuables français.  

Les dirigeants des plus grandes entreprises délocalisent chaque jour un peu plus et ne veulent plus créer d’emplois en France mais 88 % des français plébiscitent le retour de notre industrie (sondage IFOP pour Usine Nouvelle, octobre 2011)

Afin de tenir compte de l’opinion générale et pallier à la démission des entreprises, les pouvoirs publics devraient, avant que notre industrie manufacturière des biens de consommations et son savoir-faire ne disparaissent complètement, permettre la mise en œuvre du seul projet concret et structurant pour le secteur, dont les objectifs et résultats en matière d’emploi, seraient clairement affichés et contrôlables.  

Les gouvernements successifs, entourés d’économistes néolibéraux se sont fourvoyés pendant 35 ans en nous prédisant une économie entièrement fondée sur la technologie et les services.

Alors peut-être conviendrait-il, maintenant que le rêve prend fin et que chacun semble regretter notre défunte production manufacturière de biens de consommation "made in France", de recréer tout de suite de vrais emplois disponibles immédiatement pour des personnels souvent peu qualifiés, au lieu de croire qu’une France dépourvue d’ouvriers et d’industrie, pourrait sauver son économie et conserver son modèle social. 

Francis JOURNOT  

Mouvement associatif RENDEZ NOUS NOTRE INDUSTRIE !  

www.rendez-nous-notre-industrie.com et www.vetements-made-in-france.com sont des associations citoyennes indépendantes et sans appartenance politique. 


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22 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 2 janvier 2012 13:02

    Beaucoup de bonnes idées ....
    Je suis un « expert » du bois et j’ai commencé dans la confection....

    Ce qui manque ?
    la problématique ses sociétés françaises : la structure........
    En 1965, je calculais des prix de revient .... La structure, dans une affaire de 2500 personnes avec labo de recherche, 5 usines 8 agences commerciales, coutait 16% du chiffre d’affaire .....
    (à l’époque les employés de la structure étaient appelés les improductifs)
    Puis sous la pression des experts comptables et des banquiers (a partir de 1973) la structure s’est complexifiée .......
    - Il fallait imiter les américains !
    - Pourquoi ?
    - Pour être modernes......
    - Et ?
    - Sinon plus de crédit et de découvert .......

    Alors les PME ont muté... Une partie est morte d’un surcroix de dépenses, une autre d’un manque de crédits .....


    • jef88 jef88 2 janvier 2012 14:34

      Changeons notre modèle d’organisation en privilégiant l’homme et pas le papier....

      note à l’auteur :
      la dégringolade de Boussac a commencé en 1956. La grande casse a eut lieu dans les années 60.....
      Les emplois qui restaient en 1984 n’étaient que l’ombre du passé..............


    • ALBIE Alain 2 janvier 2012 16:56

      Ca fait plaisir de lire des gens qui savent de quoi ils parlent.


      Sincèrement : merci !



    • Robert GIL ROBERT GIL 2 janvier 2012 13:15

      Grosso modo, les 3 milliards que l’on donne aux restaurateurs sans contrepartie et les 3 milliards que se sont partagés rien que sur les revenus de leur capital les 100 personnes les plus riches de France représentent de quoi créer prés de 500 000 postes dans la fonction publique .....
      http://2ccr.unblog.fr/2011/12/23/emploi-richesse-et-chomage/#more-1014


      • spartacus spartacus 2 janvier 2012 13:56

        La soviétisation de l’économie de marché.

        Ca créerait même pas 500 emplois, su une base de fond public.

        Toutes les entreprises d’état, on été des échecs cuisant. Ça n’a rien de nouveau, des exemples similaires ont existé. Le plan calcul qui devait créer une industrie informatique (Bull). Un échec cuisant.
        L’entreprise est une affaire d’individus, pas autre chose. Faire du « made in France » nécessite simplement de créer les conditions pour.
        Comme multi-entrepreneur, je vous assure qui si il y a un marché du « made in France », il y aura de l’investissement, mais c’est plus une mode moment. 
        Aujourd’hui ce pays ne donne pas « envie » de faire.


        • Pelletier Jean Pelletier Jean 2 janvier 2012 14:08

          Intéressante contribution, le problème n’est pas aisé à résoudre. Il ne suffit pas en effet de claironner « le made in France » pour que le processus de délocalisation se retourne.

          Par contre nous savons que le gisement d’emploi et de prospérité est dans les petites PME.

          Et pourtant peut d’effort sont mobilisés en leur faveur. On a même vu récemment qu’elles payaient proportionnellement plus d’impôt que les grosses entreprises.

          On attend donc des candidats à la Présidentielle qu’ils nous fassent des propositions explicites en la matière.

          http://jmpelletier52.over-blog.com/


          • Lea Andersteen Lea Andersteen 2 janvier 2012 17:23

            Cet article, je trouve soulève une question très intéressante : comment de manière générale relocaliser la production sur le lieu de consommation. Par contre, je ne suis pas sûr que le faire pour l’emploi soit le meilleur des objectifs.

            Simplement pour ne pas dépenser des milliards et polluer pour importer des produits qui peuvent être produit localement. Une structure de production au niveau de chaque commune / région pourrait tout à fait suffire.

            Pourquoi attacher l’emploi à cette relocalisation de la raison ? Soyons réalistes, nous n’avons pas besoin de main d’œuvre humaine (qu’elle soit européenne, française ou chinoise) pour produire tout ces vêtements. La seule raison est que sans employé (qui a dit « esclave » ?), il n’y a pas de salaire, pas de consommation et pas de production. Ce système ne fonctionne que parce que obsolescence programmée lui permet de survivre.

            Je pense pour ma part, et il faudrait probablement formaliser cela, et probablement rattacher cela à une démocratie comme la présente par exemple M. Chouard. Après tout, la société athénienne avait ses « robots » - les esclaves...

            Un revenu universel, des usines fortement robotisée pour produire localement des biens de qualité faits pour durer et une importation de seulement les ressources qui ne se trouvent pas sur place. Comment choisir ce qui est produit ? C’est facile, il suffit que l’assemblée du peuple le décide ou fasse appel à un système de référendum / sondage.
            On peut aller plus loin et supprimer la notion de propriété privée. Chacun allant se servir dans l’entrepôt ou la marchandise produite est stockée. Mais c’est probablement déjà plus complexer à mettre en place, c’est l’évidence.

            Non, ceci n’est pas du communisme : le communisme tout comme les systèmes économiques s’attachent à un concept fallacieux : nécessité d’une consommation de masse pour fonctionner. Et cette consommation aveugle n’est pas possible même à court terme. Sauf si on se décider à aller chercher les ressources ou elles sont en abondance... En levant les yeux vers les étoiles - ou plutôt les corps stellaires dans notre système solaire.


            • ddacoudre ddacoudre 2 janvier 2012 19:23

              bonjour léa
              tu à bien cerné la difficulté « civisilationnelle » devant laquelle nous nous trouvons,.
              nous ne sommes pas dans une crise mais un changement de civilisation qui s’était construite essentiellement sur la notion travail.
              le revenue universel doit s’octroyer en compensation d’une activité, il y a un problème important qui est celui de l’oisiveté qu’il ne faut pas négliger. la poursuite de la rareté à une fonction sociale importante qu’il faut compenser sous reverse de voir les violences se développer (un peu compliqué dans un article j’explique cela), c’est pour cela que j’ai préconisé que nous développions une activité intellectuelle par un enseignement universitaire pour les adultes afin de dispenser les Savoirs utiles à notre futur et en échange de cette activité ils recevraient un revenu pour ne pas avoir de citoyens pauvres et qui se sentent inutiles et parasites à la société.
              ddacoudre.over-blog.com
              cordialement bonne année.


            • Marc Bruxman 2 janvier 2012 19:44

              Effectivement la mise en place du revenu universel va probablement être une nécéssité. Mais personne n’a encore trouvé comment faire pour obtenir un RU qui encourage le travail (la société doit rester très productive) et trouve une utilité sociale à ceux qui ne peuvent pas travailler. Car si tu les cantonnes au rang de parasites qui touche les allocs (même élevées) le modèle social explosera.

              Ce problème on va devoir l’affronter la maintenant. Car dans les 20 ans qui viennent, la révolution technologique en cours va achever de transformer le monde. Si rien n’est fait, nous aurons dès 2020 des troubles sociaux de très grande ampleur.


            • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 2 janvier 2012 18:24

              Tant que la France sera dans l’Union Européenne, les délocalisations et la désindustrialisation sont inévitables. La France sortirait de l’Union européenne si c’était une démocratie.

              Moralité : instaurons la démocratie et le reste suivra.


              • L’Ankou 5 janvier 2012 11:48

                La bonne question est une question d’échelle pertinente. A quel niveau la démocratie doit-elle s’exercer pour être la plus efficace ? Personnellement, je n’ai rien contre le fait qu’elle s’exerce plus à une échelle européenne que nationale.

                Vous raisonnez sans doute en digne représentant d’une majorité au pouvoir depuis trop longtemps, aux dépens de minorités qui en sont désespérément exclues. Pour celles-ci, la dictature majoritaire ne fait guère de différence, qu’elle s’exerce au niveau national ou au niveau international.

                En toute objectivité, et toute servilité nationaliste mise à part, l’Europe est l’échelon pertinent pour traiter des questions de défense, d’industrialisation, d’endettement public, de politique des prix, d’aide au développement, d’infrastructures routière, ferroviaire, aériennes, d’énergies, d’immigration, etc.

                Les émissions télévisées et l’informatique déversant quotidiennement un modèle occidental commun et normalisant, nous avons plus d’affinités entre occidentaux qu’un Basque pouvait en avoir avec un Breton au dix-neuvième siècle, ou même qu’avec nos grands parents qui n’avaient ni you tube ni TGV, ni smartphone. Dr House, Jethro Gibbs ou le procureur Mc Coy si fictifs soient-ils, évoluent dans des mondes qui me sont plus familier que la boutique de Maître Panisse. Avoir des ancêtres Allobroges a-t-il encore un sens face à ses affinités ?

                L’Europe n’est une perte de souveraineté que pour le souverain et l’oligarchie qui lui fait (basse-)cour. Pour les serfs indifférents ou disciplinés, ce n’est un changement de maître. Pour les hommes véritablement libres, c’est une démocratie qui change d’échelle pour assurer les conditions optimales de sa survie et la défense de ses valeurs.

                Avec en plus la garantie que cette Europe ne sera pas un empire mais, à l’image du monde, un réseau multipolaire à capitales multiples. Je sais que ça peut choquer les jacobins, mais par bonheur, notre identité culturelle n’est pas faite que de d’aristotéliciens psychorigides.

                Le fédéralisme est un avenir possible et mille fois plus souhaitable qu’un morcellement d’Etats impuissants et provinciaux.


              • ddacoudre ddacoudre 2 janvier 2012 19:13

                bonjour

                intéressant développement,
                Les gouvernements successifs, entourés d’économistes néolibéraux se sont fourvoyés pendant 35 ans en nous prédisant une économie entièrement fondée sur la technologie et les services.

                ce n’est pas tout a fait cela, nous vivons dans une société basé sur la notion travail, d’où par l’emploi que cette activité procure en plus des biens, se distribue un revenu pour accéder à ces biens. l’organisation capitaliste de la production qui est une locomotive pousse à trouver des productions toujours moins couteuses et des gains toujours plus élevés. or ce système ne fonctionne que si la monnaie circule et que la capitalisation ne se destine pas à la recherche permanente du moindre coût ou des rendements financiers spéculatifs, d’où la nécessité d’une régulation politique.

                la technologie ’a pas tenue toute ses promesses de transferts et l’ouverture du marché mondial à fait glisser des production vers les états aux rapport de différentiel de profits « inconcurensable » par les pays riches socialement développés
                c’est donc le développement social des uns et des autres qui en est la source principale des compétitions et justifient pour les moins averties la chasse aux avantages sociaux et la stupide notion de vie au dessus de ses moyens .

                nous avons donc trouver dans les services le moyen de maintenir un emploi facteur de croissance, mais sacrificateurs de productions industrielles concurrentielles.

                sauf de mettre en place un système de protection nous n’allons pas pouvoir inverser cela.
                nous sommes devant plusieurs choix celui que tu expliques avec très peu de possibilité durable, si les états concurrentiels ne développent pas leur consommation interne pour faire profiter leurs ressortissants de leur capacité de croissance, faute de quoi ils viendront concurrencer ce nouveau marché.

                or jusqu’à ce jour ces états ont ciblé la recherche de devises par le commerce extérieurs et nos groupes oligarchiques y ont trouvé un différentiel de profit colossal.
                sauf de pousser ces états à un développement social égal au notre peu de chance d’être concurrentiel.
                l’autre possibilité est de développer une éco-économie qui s’inscrit dans un futur salvateur, (je développe pas), donc l’handicap est de ne pas être d’un grand apport de profits face à ceux envisageables par la chertés des ressources épuisables, donc ne va pas drainer des investissements privés, ni spéculatifs
                un autres moyen est de développer une activité intellectuelle rémunératrice par ce que j’appelle un enseignement universitaire pour adultes rémunérer pour disposer d’une acquisition des Savoirs qui générerons dans les cerveaux de chacun notre futur.
                il semble que ce soit un cumuls de toutes ces possibilités qui puissent offrir une alternative aux conséquence de la récession qui s’engage de manière quasi définitive si nous restons sur les dogmes néolibéraux actuel.
                mais il serait illusoire comme tu le soulignes que seul le marché soit capable de cela, seule la capacité d’une volonté politique peu l’engager, ce qui implique de ne pas reconduire le gouvernement actuel.
                ddacoudre.over-blog.com
                cordialement.



                • Marc Bruxman 2 janvier 2012 19:40


                  Les gouvernements successifs, entourés d’économistes néolibéraux se sont fourvoyés pendant 35 ans en nous prédisant une économie entièrement fondée sur la technologie et les services.

                  Pas tant que cela, ce qu’ils prédisaient est arrivé. La seule chose c’est que cela a crée du chomage.

                  Car imaginons que vous produisiez en France la demain. Vous avez deux solutions :

                  • La premiére est de baisser drastiquement le coût du travail. Vu l’important coût caché des délocalisations c’est tout à fait jouable. Et cela doit d’ailleurs être fait afin de booster l’économie.
                  • La seconde est de jouer sur l’avantage technologique. Vous allez donc utiliser des robots et autres artifices techniques pour produire. Le résultat est que vous allez avoir une grosse usine très cher et très peu de salariés. Prenez l’exemple de l’agriculture : On n’a jamais autant eu à bouffer. Mais jamais aussi peu de paysans.
                  L’économie aimant l’équilibre, même si vous baissez au maximum les salaires, c’est la seconde solution qui va l’emporter.

                  Démonstration : La Chine. Oui c’est (enfin c’était) l’eldorado du salarié pas cher. Mais ce n’est plus. Pourquoi ? Parce que les prix sont montés et les salariés ont demandés des augmentations de salaire. Les entreprises ont trouvées deux solutions : La premiére est de délocaliser à l’ouest du pays ou les salaires sont moins élevés. Cela marchera un temps mais ils vont finir par rattrapper ceux de l’est. La seconde déja employée par Foxconn est de robotiser. En clair dès que le coût de la vie dépasse un certain point, le mouvement de robotisation est irrémédiable.

                  En clair, l’économie de demain ne sera pas plus basée sur la production que celle d’aujourd’hui n’est basée sur l’agriculture (pourtant on bouffe toujours). Notre problème est plutot de trouver quoi faire de tout ces gens qui n’ont plus de boulot à cause de la technologie. (A court terme) et de trouver comment faire marcher le système éducatif pour qu’un pourcentage plus gros de la population soit à l’aise en science et technologie.

                  Produire pour produire ne réglera pas ce problème.

                  PS : Et si vous croyez encore que la production industrielle de la chine augmente, attendez que les médias occidentaux prennent en compte l’implosion de la bulle immobilliére de ce pays (c’est en cours et mes contacts la bas signalent que les millieux financier en sont TRES préoccupés). La fermeture de la plupart des chantiers du pays va avoir des conséquences désastreuses sur l’industrie. Et l’ampleur de la désindustrialisation du pays va alors apparaitre au grand jour. Eux aussi vont transitionner vers une économie de services. Pour leur plus grand bien !


                  • foufouille foufouille 2 janvier 2012 20:24

                    manquerait 4000 000 d’emplois


                    • Baarek Baarek 3 janvier 2012 09:14

                      La théorie est une chose, il ne manque que la pratique ! Je vous serrez gré d’envoyer une missive à notre prochain président pour la mise en place de ce projet... Avec un peu de chance, vous serrez élu ministre !


                      • thomthom 3 janvier 2012 10:23

                        très bonne idée, ce qui est évoqué dans cet article

                        Mais encore faut-il réapprendre à faire de la qualité

                        Je viens de m’acheter 4 chemise d’une marque française connue (B.....n), « made in France », et bien leur qualité est déplorable : après quelques lavages, certaines sont déjà abimées.
                        Mes précédentes chemises, made in « loin et pas cher », payées 3 fois moins cher que les nouvelles à l’époque, ont duré elles de nombreuses années.

                        cherchez l’erreur !


                        • Marc Bruxman 3 janvier 2012 12:00

                          Vu le coût du travail, soit vous vendez la marchandise à des prix délirants et vous faites du made in France de qualité : cela s’appelle le Luxe et en France on sait très bien faire. Soit si vous voulez vendre à des prix abordables, vous faites de la merde.

                          Pour faire un produit équivalent à ce que vous avez chez C&A ou H&M à 30€ vous aurez vite fait de le payer 100 €. Et encore le magazin aura réduit sa marge.

                          Mais ne vous inquiétez pas les salaires du tiers monde vont augmenter (ils augmentent déja). Le made in china en textile est en train de ne plus être rentable et les usines du guangdong ferment les une après les autres. Certaines vont à l’ouest de la chine, d’autres au vietnam, en inde, au pakistan. Mais ce réservoir humain va s’épuiser et les prix vont remonter. Cela va être un bommerang d’inflation pour notre petit cul.

                          Quand cela va arriver, on va rapidement trouver que finalement produire « local » avec des robots c’est bien. Mais cela ne créera que très peu d’emploi, un peu comme le datacenter de google que les politiques locaux américains ont subventionnés comme des cons. Ca devait créer de l’emploi pour une région sinistrée. Bilan : Plusieurs milliards de $ d’investissement, un batiment de la taille de plusieurs terrains de foot et .... 60 emplois ! Google n’a pas trouvé les compétences dans la région, ces 60 emplois sont venus de californie. En clair, le contribuable local s’est fait gangraper les fesses. Une école formant à l’informatique aurait été tellement plus utile...


                        • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 janvier 2012 10:53

                          Bonjour,

                          " 3 milliards que se sont partagés rien que sur les revenus de leur capital les 100 personnes les plus riches de France représentent de quoi créer prés de 500 000 postes dans la fonction publique ... « dit Robert Gil, en somme, l’intérêt sur la dette, c’est douze fois ça...

                          J’ai lu d’un doigt l’article mais veux bien me faire embaucher dans l’atelier de couture qui illustre cette page. Tenir la bretelle à toute la queue des plus beaux mannequins soupeser la tension d’une bretelle à la courbe de l’organe suspendu jusqu’à l’angle exact sans cassure, En temps que spécialiste de le la paume emploi » http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/bienvenue-a-paume-emploi-99739


                          • eric 3 janvier 2012 11:01

                            Peut on mettre en œuvre de bonnes politiques sur la base de diagnostics erronés ? J’en doute.

                            Au moins jusqu’à la crise en 2008, la production industrielle française a crue en volume. Elle a diminue en part relative dans l’ensemble de la production nationale, notamment parce qu’elle a connu de forts gains de productivité entrainant une baisse des couts et des prix relatifs.
                            Il y a eu des périodes ou la croissance était plus forte qu’en Allemagne...

                            Avec la tertiarisation des processus productifs, ce sont les deux variables majeures de la diminution de l’emploi industriel en France. Les délocalisations ont un rôle marginal.

                            La preuve ? L’emploi agricole a diminue encore plus vite, alors que clairement, on ne peut pas cultiver la terre française a l’etranger....La valeur ajoutée en valeur absolue agricole a crue considérablement, la production en volume aussi, et la part relative dans le PIB en valeur comme l’emploi se sont effondres pour les mêmes raisons que ci dessus.

                            Ce qui est vraiment intéressant, c’est que nous sommes genre 2eme ou troisième exportateur mondial de produits agricole. Que le secteur est un des plus subventionne ( France et Europe) au nom de l’indépendance alimentaire, hors secteur culturel. Qu’il est relativement « protege » des importations. Cela n’a nullement empêché la baisse du nombre d’emploi.

                            Mais il repose essentiellement sur des entrepreneurs individuels, les paysans.

                            Pourquoi la Culture a titre de comparaison ? Parce que le secteur est encore plus subventionne, qu’a coup de ponction sur les seuls salaires des employés du prive, on subventionne par exemple120 000 intermittents du spectacles, et que le déficit de la balance commerciale des produits culturel de la France est heureusement couvert par l’excédent de nos exportations de fromage....mais que les 10% du déficit de l’assurance chômage occasionne parle régime des intermittents se répercuté évidemment sur les cotisations, donc sur les couts, notamment industriels, donc sur notre compétitivité, donc sur nos part de marche a l’export.

                            Est il vraiment urgent de creer des sortes d’intermittents de l’industrie peu ou prou subventionnes ? A chacun de voir....


                            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 3 janvier 2012 18:55

                              Eric,

                              vous dites « au nom de l’indépendance alimentaire » de l’in-ter-dépendance, ce qui n’est pas la même chose, l’indépendance ne vaut que pour générer le flux tendu du vol continu et intégral...

                              bananée à tous.


                            • jef88 jef88 3 janvier 2012 19:42

                              Au moins jusqu’à la crise en 2008, la production industrielle française a crue en volume. Elle a diminue en part relative dans l’ensemble de la production nationale, notamment parce qu’elle a connu de forts gains de productivité entrainant une baisse des couts et des prix relatifs.

                              faux ! 
                              Vous faite un amalgame entre production et valeur ajoutée ....
                              Quand Carrefour et Auchan vous vendent un produit importé , ils créent de la valeur ajoutée en France ...


                            • Peretz1 Peretz1 24 février 2013 20:54

                              C’est oublier le poids de l’importation avec un Euro trop fort dans une industrie manufacturière où la Chine reste imbattable. Dans d’autres secteurs recréer des emplois est possible, en particulier dans le e-commerce. Mais surtout il faudrait augmenter tous les bas revenus. La logique est dans « En finir avec les crises et le chômage », chez Edilivre.com

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