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Accueil du site > Actualités > Economie > Compétitivité et petits mensonges

Compétitivité et petits mensonges

La France ne serait pas compétitive ? Et les investisseurs étrangers sont donc devenus fous ! Car notre pays fait partie de ceux qui accueillent le plus d’investisseurs étrangers ! Par exemple, le géant Amazon, dont le nouveau centre logistique sera situé à Chalon-sur-Saône, ou le fabricant de tracteurs Massey Ferguson, qui a récemment annoncé l’extension de son usine à Beauvais. Comme eux, l’américain Mars, l’italien Sorin et le japonais Toray ont choisi d’investir dans notre pays. Et ce n’est pas tout, le spécialiste japonais des jeux sociaux sur mobile Gumi aussi choisit la France, suivi d’un autre japonais « Galerie de Pop » qui choisit Paris pour sa première implantation en Europe. Il y a aussi le cabinet juridique brésilien Roncato Advogados et le No.1 japonais des contenus mobiles MTI Ltd … la liste n’est pas exhaustive et provient de l’Agence Française pour les Investissements Internationaux (AFII) !

Alors, les étrangers viendraient investir en France pour le plaisir de perdre de l’argent à cause de notre manque de compétitivité et de productivité ? Non, ils viennent parce que quoi qu’en disent les esprits chagrins, la France reste un pays attractif pour les investisseurs étrangers. Ils viennent également pour la qualité de notre formation professionnelle et celle de nos services publics. Récemment un grand magazine américain déclarait que la France faisait partie des pays où il fait bon vivre. La vérité est que les investisseurs étrangers gagnent de l’argent en France, mais les patrons français n’en gagnent « pas assez » à leur gout, toujours à se plaindre et à pleurnicher dans le gilet de l’Etat. C’est vrai que le patronat français a été habitué à vivre de marchés publics, de subventions publiques, d’argent public. C’est une caste d’assistés et de privilégiés que l’on retrouve à tous les niveaux de la machine politique qui gouverne la France !

Attention lorsque l’on dit patronat on ne parle pas de l’artisan ou du petit patron qui est également victime de ces gros groupes, car  les donneurs d’ordres pressurisent la sous traitance, sans se soucier des conséquences sur ces entreprises ; si elles « coulent », ils donneront leurs ordres à d’autres, et ainsi de suite…

Donc, pour lutter contre les problèmes de compétitivité de nos entreprises, voici un tableau qui vous montre comment baisser le coût d’un produit sans pour autant toucher aux salaires de ceux qui le fabriquent et produisent les richesses :

Voir doc PDF et tableau ici : fichier pdf ARTICLE ET TABLEAU

Vous vous apercevez qu’au final le coût du produit sur le tableau B a chuté par rapport au tableau A, simplement en diminuant le poste consacré aux « R.D.D.A. ». Et vu les salaires astronomiques des dirigeants des grosses entreprises, ainsi que leur stock-options, leur primes et leur parachutes dorés, ce n’est pas anodin. Mais le plus aberrant et problématique, ce sont les dividendes distribués aux actionnaires, véritable parasitage de la richesse produite. Si dans les années 70/80 les actionnaires demandaient un rendement de 4 à 7%, aujourd’hui ils réclament de 15 à 20% et parfois plus. Le véritable problème de la compétitivité se situe à ce niveau, il est temps d’y remédier ! Les intérêts et les dividendes plombent les entreprises, bien plus sûrement que les salaires !

A voir sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/11/26/competitivite-et-petits-mensonges/

Lire également : VOUS AVEZ DIT « BAISSER LES CHARGES » ?


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17 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 27 novembre 2012 10:18

    La comptabilité d’une entreprises est faite par et pour celui qui dispose des bénéfices.

    Cela signifie que, par définition, tout ce que vous mettez dans la case RDDA n’apparait pas comme tel dans le bilan, mais dans le compte de bénéfices.

    Comme l’objectif de l’entreprise c’est de faire le plus gros bénéfice, on peut dire que le but premier d’une entreprise c’est de faire le plus gros RDDA possible. La seule variable acceptable pour cette définition et dans ce cadre relève de la stratégie : pour simplifier, accepte-t-on de faire un RDDA modeste pour durer, ou bien veut-on un RDDA maximum et à court terme ?

    Si bien que la proposition de réduire le RDDA ne peut avoir de sens que si et seulement si l’entreprise change d’objectif : autrement dit, si elle change de logique, donc de définition.

    CQFD.

    « Le capitalisme contemporain est devenu par la force de la logique de l’accumulation, un « capitalisme de connivence ». Le terme anglais « crony capitalism » ne peut plus être réservé aux seules formes « sous-développées et corrompues » de l’Asie du Sud est et de l’Amérique latine que les « vrais économistes » (c’est à dire les croyants sincères et convaincus des vertus du libéralisme) fustigeaient hier. Il s’applique désormais aussi bien au capitalisme contemporain des États-Unis et de l’Europe. Dans son comportement courant, cette classe dirigeante se rapproche alors de ce qu’on connaît de celui des « mafias », quand bien même le terme paraîtrait insultant et extrême. Par Samir Amin, économiste et président du World Forum for Alternatives. » L’Europe s’est alignée sur les États-Unis, avec son « capitalisme de connivence » et riposte en ayant recours au moralisme et au gouvernement des juges. Seule une remise en question totale du système capitaliste pourrait y mettre fin..


    • Ecométa Ecométa 27 novembre 2012 11:39

      Les mots ont un sens, mais voilà notre époque moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité, cette époque de la chose pour la chose et de la chose imbécile, même crétine : cette époque devenue totalement paranoïaque et schizophrénique par son savoir épiphénoménologique et sa culture paroxysmique n’a guère de sens !

      C’est une réalité, nous abusons tout car nous manipulons tout !

      Définir l’entreprise afin de bien savoir de quoi il est question et non en fonction de fantasmes particuliers. La définir « intelligemment » et non d’un point de vue essentiellement particulier », spécifique au « spécieux », au « fallacieux », voire « sophiste »... comme celui de l’individualisme méthodologique propre à une approche scientifique essentiellement scientiste, à une réduction simplificatrice au simplisme de la chose pour la chose. Il nous faut définir l’entreprise dans l’entendement, dans toute la complexité qui lui sied, d’un point de vue « Ontologique » (le pourquoi) ouvert sur une finalité complexe, celle sociétale, avec une « Déontologie » (un comment fonction du pourquoi) tout aussi ouverte et autre que celle de la chose pour la chose ; la définir aussi d’un point de vue « Ethique » et « Altruiste » et, non essentiellement en fonction d’une doctrine simplificatrice au simpliste !

      Voici la définition du Larousse multidico. Entreprise : affaire agricole, commerciale ou industrielle, dirigée par une personne morale ou physique privée en vue de produire des biens ou services pour le marché ; unité économique de production ; firme : Entreprise industrielle, commerciale.

      Il y a là dans cette définition du Larousse multidico deux termes qui posent un sérieux problème car ils sont empreints d’une culture qu’il convient de dénoncer : celle plus que libérale... libéraliste, ce sont ceux d’ « affaire » et de « marché » !

      L’entreprise est un système de moyen « économique » (étymologiquement : règle de la maison et, par extension règle d’ensemble) ayant pour but de satisfaire les besoins économiques individuel et collectif d’une société.

      Quand ferons-nous, si tant est qu’un jour le genre humain en ait réellement fait : de l’Economie avec un grand « E » ?


    • bigglop bigglop 27 novembre 2012 20:01

      Bonsoir à tous,

      Le débat sur la compétitivité française est un faux débat car portant uniquement sur le coût du travail :
      le niveau des salaires, les cotisations sociales, la « rigidité » du droit du travail et des contrats de travail et plus tard remettre en cause notre système social.

      L’expression taboue est le « coût du capital » auquel il faut rajouter les modes de gouvernance des grandes entreprises confiés à des financiers par les blocs d’actionnaires pour optimiser, en priorité, les profits à court terme sans réelle stratégie à moyen et long terme (production, investissement, R&D)

      Je vous propose cette analyse très pertinente sur ce mensonge véhiculé par les politiques et les médias


    • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 27 novembre 2012 11:01

      Cher Auteur,

      Le meilleur baromètre de la compétitivité en comparaison internationale n’est-il pas la balance commerciale ?

      La balance commerciale de la France est déficitaire depuis 2003 et ce déficit s’accroît chaque année. Il atteignait 70 milliards d’euros en valeur annuelle à la fin 2011. Est-ce là le reflet d’un pays compétitif ?

      Voir ici l’évolution de la balance commerciale de la France.

      Or étonnamment vous n’en parlez nulle part de cette balance commerciale, ni dans votre billet, ni dans le tableau annexé, lequel par ailleurs ne contient aucun chiffre. Dans une approche scientifique, on se base sur des chiffres issus de statistiques, de faits incontestables, pour étayer les thèses que l’on entend défendre. Or ici rien de factuel, seulement des affirmations et des citations.

      Bien évidemment que personne ne contestera la déclaration du « grand magazine américain » selon laquelle « la France fait partie des pays où il fait bon vivre ». Oui, mais il faudrait ajouter, où il fait bon vivre lorsqu’on en a les moyens, qu’on est étranger (américain dans ce cas et probablement retraité ?).
      Car après tout, quel Français, ou Allemand, contesterait qu’il fait bon vivre en Grèce en juillet ou en août ?

      Bien à vous !


      • jmdest62 jmdest62 27 novembre 2012 11:53

        @ Jean d’Hôtaux

        Vous avez raison , ..
        cependant , je pense que le propos de l’auteur est de montrer que ce ne sont pas les salaires et les cotisations mais ...la rapacité des actionnaires qui plombe la compétitivité.

        @+


      • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 27 novembre 2012 12:46

        @ jmdest62

        Merci de votre commentaire !

        Oui, mais l’auteur évoque bien la « compétitivité » dans son billet.
        Quant à cette perte de compétitivité économique (malheureusement indéniable), on peut naturellement en analyser les causes : salaires, charges sociales, Code du travail, fiscalité des entreprises, etc. ou la « rapacité des actionnaires », comme vous le relevez, mais c’est un débat qui dépasse le cadre de ce billet.

        Pensez-vous que la « rapacité des actionnaires »
        soit spécifique à la France ?

        Compte tenu de la globalisation de l’économie, les actionnaires ne sont pas captifs, ils placent leurs capitaux en fonction de critères dont notamment celui de la rentabilité. Par conséquent cette rentabilité doit soutenir la comparaison internationale, pourquoi donc serait-elle, ou devrait-elle être, plus élevée en France qu’ailleurs dans le monde ?

        Bien à vous !



      • jmdest62 jmdest62 27 novembre 2012 14:54

        @ Jean d’Hôtaux

        Vous avez encore raison ...les actionnaires ne sont ni plus ni moins voraces en France qu’ailleurs.....
        mais je pense que certains spéculent en permanence sur les déséquilibres entre les règlementations sociales des différentes régions du monde et pays pour niveler ,par le bas , le prix du travail , qitte à déstabiliser les peuples. (cf : catalogne , texas , louisiane ) et certains ont même mis en place les moyens de provoquer ces déséquilibres.
        Quand l’auteur dit qu’il fait (encore !) bon vivre en France , personnellement je comprends que les avantages sociaux Français devraient figurer dans les paramètres qui définissent la « 
        compétitivité » .
        Pour que leur société soit plus compétitive certains , comme spartacus , s’exile en GB ...ensuite ils s’exileront en indonésie ou ailleurs et lorsqu’ils auront fait le tour de la terre ...il reviendront peut-être en france.

        J’ai eu l’occasion , dans une vie précédente (il y a 20 ans environ) , de visiter des usines textiles, sous-traitantes pour des compagnies japonaises ,  à Taiwan , dans ces usines la main d’ oeuvre était indonésienne car les salaires Taiwanés étaient (déjà) trop élevés ......je suppose que ces usines sont maintenant en Indonésie et que la main d’oeuvre vient du sri lanka....et qu’ensuite etc etc...

        A ce petit jeu dans 10 ans nous fabriquerons des tee-shirts pour les chinois dans des conditions dignes des romans de Zola.

        Perso , je suis convaincu que l’on peut et on doit faire autrement

        cordialement



      • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 28 novembre 2012 00:23

        @ jmdest62 :

        Merci de votre commentaire !

        Le problème est vaste et complexe. Il mériterait d’être approfondi, notamment sur la définition des critères de compétitivité économique. Ceux-ci devraient-ils intégrer les « avantages sociaux français » ? La question m’interpelle beaucoup, car je ne vois pas comment ceux-ci (les avantages sociaux) pourraient être reportés sur le produit fini à l’exportation. Il faudrait pour cela que les clients acceptent de payer davantage pour des prestations, des fonctionnalités et un service identiques pour des mêmes produits vendus par les concurrents étrangers.

        Cela me semble utopique, car il faudrait inclure cette « valorisation » dans les accords de l’OMC. Or j’imagine mal voir demain la Chine, l’Inde et de nombreux autres pays (dont les USA) accepter de telles contraintes. Ce que vous suggérez n’est imaginable que pour des échanges commerciaux entre des pays qui auraient des critères sociaux très proches (protection sociale, temps de travail, soins de santé, etc.)

        Nous sommes ici au coeur du problème de la globalisation.

        Au plaisir de vous relire sur un autre fil !


      • spartacus spartacus 27 novembre 2012 12:28
        Etre « actionnaire » c’est "prendre des risques.
        Le risque de mobiliser son argent personnel et d’en récupérer moins qu’au départ.
        Le risque de n’avoir aucun rendement.
        Voir le risque de ne rien récupérer du tout dans l’investissement dans des TPE.

        Comme il y a de moins en moins d’investisseurs, le rendement demandé doit attirer les investisseurs.

        Donc moins rémunérer les investisseurs, c’est en avoir moins et mette en péril sa boite.


        • jmdest62 jmdest62 27 novembre 2012 15:57

          @ Spartacus

          Vous écrivez :
          « ......Etre « actionnaire » c’est »prendre des risques....."

          j’ai un salaire de 100 000 000 Euos par an , mes placements me rapportent 200 000 000 Euros par an en Dividendes.
          l’année prochaine j’ai envie d’investir 100 0000 0000 Euros dans votre entreprise ...
          Que fait votre entreprise ? je m’en fous
          Le marché sur lequel vous êtes positionné ? je m’en fous
          qui vous êtes ? je m’en fous
          Combien vous avez d’employés ? je m’en fous

          pouvez vous me proposer un rendement de 12% ? y’a que ça qui m’intéresse

          et si votre boite croule ? je prends le risque ...
          parce que , de toute façon , il me restera encore 200 000 000 Euros .....alors finalement , je m’en fous aussi !

          l’économie façon gladiateur !

          @+


        • spartacus spartacus 27 novembre 2012 16:40
          @ jmdest62

          N’étant pas jaloux ni envieux, je vous félicite pour vos placements ! 
          Rares sont les gens qui comme vous placent de l’argent dans les entreprises.....

          Vous n’êtes pas savoir que la rareté à un prix, vous bénéficierez donc d’un fort rendement.

          Bien entendu si des milliers de français moyens se mettaient à investir dans les entreprises au lieu de financer la dette d’état par de l’assurance vie, vos rendements diminueraient. C’est la loi de l’économie de marché.

          Je peux donc vous faire un business plan avec un rendement de plus de 12%....pour vous attirer, mais vous avez le risque de ne rien recevoir. et de perdre la totalité de votre argent..
          C’est bien pour cela que le rendement est élevé. 

          Par ailleurs, vous noterez que si vous perdez tout. Le contribuable ne sera pas affecté.


        • jmdest62 jmdest62 27 novembre 2012 18:40

          @ spartacus
          Finalement ...vous m’ennuyez Spartacus .

          vous n’avez pas compris que où que soit placé mon pognon , je m’en contrefiche , d’ailleurs je paie quelqu’un pour s’en occuper ...

          Tiens ! pour m’amuser un peu je vais demander à mon agent de passer un ordre d’achat de 4 000 000 d’ actions EADS à 24 Euros (= à peine un an de salaire ! ) pour voir un peu comment ça bouge....on verra bien demain !

          je vous tiens au courant

          @+


        • Agor&Acri Agor&Acri 27 novembre 2012 12:35

          @ l’auteur,
          sur le fond,
          je suis assez d’accord
          mais attention à l’excès de simplification qui nuit à la crédibilité de l’argument.

          Par exemple, à propos de la diminution du poste R.D.D.A (Rémunération Dirigeants, Dividendes Actionnaires) vous dites :
          "Vous vous apercevez qu’au final le coût du produit sur le tableau B a chuté par rapport au tableau A, simplement en diminuant le poste consacré aux « R.D.D.A. ». « 

          Le problème, c’est que vos tableaux ont certes une valeur illustrative
          mais basée sur des proportions qui sont parfaitement subjectives.
          Ainsi, la case RDDA est représentée plus grosse que les autres (hormis celle correspondant à l’ensemble des salaires hors dirigeants, à peu près égale)
          = partant de là, il est »facile« de la réduire de moitié et d’obtenir un résultat visuel »frappant« ,
          ce qui vous permet d’énoncer :
           »Vous vous apercevez qu’au final le coût du produit sur le tableau B a chuté par rapport au tableau A.« 

          Mais cela donnerait quoi appliqué à des exemples concrets ?
          Voilà ce qui manque dans votre papier = du factuel, du concret, du vérifiable, du »sourçable« .

          Quelle est concrètement la proportion des RDDA dans le budget des multinationales qui emploient plusieurs dizaines ou centaines de milliers de salariés ?

          Pour parler de la France : Cap Gemini, Carrefour, Danone, Lafarge ... ?

          Autre question : quelle est le poids du poste lié aux dérives de la »financiarisation" (augmentation de capital, emprunts, charge de la dette) et de quelle façon pèse-t-il sur le résultat de l’entreprise ?
          On parle ici des transferts des caisses de l’entreprise vers les caisses des financiers, tout comme nous connaissons ces transferts de caisses de l’Etat (nos impôts) vers les caisses des financiers (remboursements des intérêts de la dette) = s’agit-il d’autre chose que de dividendes ponctionnés dans une caisse pour être versés à des rentiers ?
          Cela devrait donc être intégré aux RDDA.

          Sur LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)
          j’avais été frappé par le rappel au bon sens lancé par l’auteur, il y a déjà plusieurs années,
          qui concernait LAFARGE justement :

          Quelques extraits :
          _____________________________
          (...)
          Lafarge vient de réaliser une augmentation de capital, début avril, pour laquelle il va verser 45 millions d’euros de commissions aux banques.

          Ca ne vous choque pas ?
          (...)
          La commission touchée par les banques pour cette opération s’élève à 1415 années de SMIC.
          Les banques ont siphonné dans les caisses de Lafarge, l’équivalent d’une année de travail de 1415 smicards.
          (...)
          Soyons très large : Imaginons que les banques aient fait travailler, pour le bouclage de l’opération, 100 personnes à temps complet pendant 6 mois, pour un salaire annuel moyen de 100.000€ charges inclues.
          Coût pour les banques : 100 x (100.000/2) = 5 millions.
          Facture = 45 millions.
          Gains = 40 millions
          Marge = 800%

          Vous connaissez beaucoup de secteurs où de telles pratiques ont cours ?
          Je veux dire à part dans les milieux de la drogue et des ventes d’armes...
          (...)
          _____________________________

          La charge contre la financiarisation se trouve en sous-partie d’un message intitulé
          FAUT-IL LIQUIDER LE SIECLE ?
          très intéressant lui-aussi, par ailleurs.

           


          • Jason Jason 27 novembre 2012 14:13

            Compétitivité et lavage de cerveau

            On tire à boulets rouges sur les salaires. Le poids de la rentabilité de l’économie repose entièrement sur les salaires (et les charges, toujours trop élevées) et jamais sur les autres coûts hors salaires. Ni sur les bénéfices de ce qui correspond à la charge imposée sur les revenus des salariés pour se maintenir à un niveau socio-économique acceptable, dans une société donnée.

            Pour contenir les pression salariales depuis 30 ans, l’OMC a donné l’alibi idéal aux Etats se prostituant au patronat et à la finance en instituant les frontières (quasi)-ouvertes. Produits de consommation moins chers, donc pouvoir d’achat accru, belles valeurs ajoutées, et belle TVA.
            Tout le monde y trouve son compte, même les salariés. Mais seulement pour un certain temps. Les dégâts socio-économiques ? Disparus dans une logique purement arithmétique et sous la main bienveillante et invisible (et sans une once d’éthique) du marché.

            Les dépenses des ménages ? Foutaises, quand on nous ressort avec l’INSEE que les ménages ne consacrent que 18% de leurs revenus aux loyers. Alors qu’en fait pour les revenus les plus faibles ce chiffre atteint près de 60%. Et, bien sûr on ne parlera jamais en France des 4 enseignes qui se partagent le marché de l’alimentation et engrangent des milliards permettant aux patrons de centres Leclerc (et des autres) d’être multimillionnaires et de parader à la télé.

            Ne parlons pas du reste, qui constitue la base des dépenses contraintes des ménages : énergie, téléphone, assurances, etc...

            Haro sur le baudet, la productivité, c’est d’abord les salaires, pas les milliards de toutes ces castes qui prolifèrent bien à l’abri sous le ragard paternel d’un Etat et donc d’hommes politiques se revendiquant d’une démocratie qui sert d’alibi au pillage très discret mais très efficace de tous par quelques-uns.

            Mais, nous sommes en démocratie, mon cher Monsieur, c’est les avantages de quelques-uns sous le couvert du bonheur pour tous. 

            Moi, je vais voter pour mon chien, j’ai plus de chances d’être entendu.


            • ddacoudre ddacoudre 27 novembre 2012 17:10

              bonjour Gil

              j’avoue que j’ai souris en regardant le tableau tant il fait puéril, mais c’est cela tout est capacité de consommation et chacun se bat dans une lutte sans fin pour réduire ce qui produit la croissance, pour optimiser un capital qui lui aussi et un agent de croissance suivant ou il s’investit, mais il ne peut prospérer s’il épuise sa source qui se trouve être dans la capacité de consommation.

              C’est ce qu’il fait mais hors de nos frontières d’où cette recherche du moindre cout pour s’ajuster et non un problème de compétitivité qui ne cache que la volonté de ne pas dire qu’il faut s’appauvrir.ddacoudre.over-blog.com cordialement.


              • titi titi 27 novembre 2012 22:34

                La France n’est pas compétitive. C’est un fait.

                Qu’un investisseur étranger décide ça et là d’agrandir son usine c’est l’arbre qui cache la forêt.
                Je connais moi aussi une boite US qui investit actuellement dans une de ses usines : elle transforme une ligne de fabrication de compresseurs (partie en Chine), en Show Room... c’est de l’investissement... des jolies vitrines, avec un bel éclairage et des meubles décos, c’est de l’investissement.... mais pour quelles retombées ?

                Cependant il y qq chose que me fais plaisir dans votre article, c’est que vous soulignez l’arrivée d’Amazon.
                Amazon qui va donc créer de emplois « marchands ».
                Plutot que de faire des clowneries pour sauver l’industrie, on ferait beaucoup mieux de développer ce secteur et de laisser au chinois la production.


                • Romain Desbois 27 novembre 2012 23:33

                  C’est faux !

                  La France est très compétitive car il ne faut pas se baser sur le seul rapport salaire/emploi.

                  Car une entreprise a besoin de régularité, de sécurité et d’infrastructures fiables.

                  Nathan qui était aller faire fortune en Chine l’a vite compris à ses dépens, avec en prime un piratage de ses produit par ses propres sous-traitants.

                  Il est vite revenu en France pour bénéficier des bienfaits de l’Etat providence, avec des employés en bonne santé, qui respectent les horaires de boulot , qui gueulent mais qui bossent.

                  GRAS COMME LA FRANCE, INGRAT COMME UN FRANÇAIS

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Robert GIL

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