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Accueil du site > Actualités > Economie > Connaissez-vous les fonds vautours ?

Connaissez-vous les fonds vautours ?

Voici venu le temps des prédateurs, celui du brigandage légal...

J’ai eu peine à le croire en lisant cet article récent du Monde(1). La finance internationale ne manque ni d’imagination ni d’avidité. Je ne pensais pas, naïf que j’étais, que ce pouvait être à ce point.

Il est donc possible, pour certains fonds de gestion, de faire main basse sur les finances et l’économie d’un pays à très faible revenu, très endetté, politiquement fragile, de préférence africain, en rachetant pour un faible prix ses dettes publiques, de le forcer à les régler "selon des conditions plus avantageuses", et de le poursuivre en justice si les conditions financières imposées ne sont pas respectées. Scénario de fiction ? Non, amère et révoltante réalité...

Plus d’un tiers des pays parmi les plus dépourvus de ressources, susceptibles d’allègement de dette, auraient subi ces pressions financières draconiennes et "les décisions de justice rendues dans 26 de ces affaires avoisineraient 1 milliard de dollars". Par exemple, le Donegal International Limited a entamé une action en justice contrer la Zambie : la Haute Cour de Londres a sommé ce pays de payer 7,7 millions de livres au DGI , plus une partie des frais de justice...

Beaucoup de pays pauvres sont déjà soumis à d’énormes contraintes financières, aux exigences parfois exorbitantes du FMI , à la corruption, à une gestion problématique, à des problèmes climatiques compromettant la production agricole, etc. Il faut en plus qu’ils se soumettent à la loi des fonds vautours, dont les pratiques de comptabilité sont obscures, qui protègent leurs actifs à l’étranger. Ils sont la proie de la même loi implacable que subit une entreprise passagèrement défaillante, rachetée à la hussarde par des fonds spéculatifs à montage financier hasardeux et à origine douteuse, soucieux seulement de rentabilité élevée à court terme, quittant la place quand les objectifs sont atteints (2). Ces pays, le couteau sous la gorge, doivent parfois dépenser leur peu de moyens en frais de justice ruineux.

Cela devient si critique que Danny Leipziger, vice-président de la Banque mondiale, commence à s’en émouvoir. C’est dire !... Gordon Brown lui-même veut changer les choses et de nombreux pays commencent à réagir. Une proposition de loi a même été votée en France à ce sujet (voir notes) (3). De plusieurs pays africains montent des protestations véhémentes. Et des personnalités morales donnent de la voix pour défendre la cause des pays les plus faibles ainsi agressés (4). Ces réactions auront-elles des effets ? On peut toujours espérer...

Suite aux pressions et aux mobilisations de certaines organisations de la société civile en Afrique, en Europe et en Amérique du Nord, les ministres de Finances du G8 ont enfin affirmé dans un communiqué  : « Nous sommes très préoccupés par les actions de certains créanciers qui poursuivent en justice des pays pauvres très endettés. On a décidé de travailler conjointement pour identifier les mesures nécessaires pour s’attaquer à ce problème, sur base du travail du Club de Paris.” Mais des ONG demandent des actions concrètes et immédiates, doutant de la volonté effective du G8 à agir réellement. On connaît depuis longtemps les atermoiements de cette institution et les choix peu désintéressés de la Banque mondiale, cette nouvelle église surtout soucieuse d’expansion planétaire du dogme ultralibéral.

De plus : “ Les Etats-Unis font obstruction dans cette affaire, comme ils le font aussi sur la question du changement climatique”, dit Neil Watkins, coordinateur national du réseau Jubilé USA. “On est très préoccupé par le fait que l’administration Bush résiste aux propositions spécifiques de lutte contre les fonds vautours qui ont été mises sur la table par le Royaume-Uni et l’Allemagne durant le processus préparatoire du G8. Nous demandons au G8 d’arrêter immédiatement les actions des fonds vautours.” (source : CADTM)

La perversité du système est que ces pays risquent de perdre le bénéfice d’une remise de dette négociée, qui leur permettrait de pouvoir envisager un autre avenir. "Les stratégies adoptées par les fonds vautours détournent un allégement de la dette des pays les plus pauvres, qui en ont cependant grand besoin et ne font que remplir les caisses des plus riches"... (D.Leipziger) Les fonds vautours se nourrissent du malheur des autres : ils s’enrichissent grâce aux entreprises au bord de la faillite, ou aux Etats en difficulté.

Ils portent bien leur nom , n’est-ce pas ?...

(1) Le Monde

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/256003.FR.php

(2) « Les montages financiers sont devenus de plus en plus audacieux. La dette supportée par l’entreprise atteint parfois 90 % du prix du rachat. Et la créance n’est parfois acquittée qu’in fine, lors de la revente de la société... à un autre fonds, qui réendette à son tour l’entreprise. Tant que les opérations s’enchaînent, la fragilité de l’édifice est dissimulée puisque personne ne rembourse cette "dette virtuelle". Les banques ferment les yeux de peur de perdre ces puissants clients. D’autant que la plupart d’entre elles ont évacué le risque de solvabilité en revendant les titres de créances sur le marché de la dette. » (Un art consommé de la cavalerie - Claire Gatinois . Le Monde-25-06-07)

(4)http://www.liberationafrique.org/spip.php?article1673

http://www.rfi.fr/actufr/articles/088/article_51334.asp

http://www.brazza.info/pages/Harro.htm

(3) Déclaration de l’Assemblée nationale : « Les pratiques des fonds vautours nuisent au premier chef aux pays les plus pauvres. Elles constituent en second lieu un détournement de l’effort consenti par le contribuable, notamment français, lorsque la France consent des abandons ou des rééchelonnements. Quand bien même le texte proposé, édicté dans un cadre purement interne, aura par là même une efficacité limitée, il constituera malgré tout un obstacle aux entreprises des fonds vautours et constituera en outre, avec valeur d’exemple, un premier pas dans une voie que la plupart des institutions financières internationales et des grands pays industrialisés savent devoir emprunter. Il s’agit enfin d’une mesure de morale et de cohérence dans l’aide aux pays amis, notamment en Afrique, tant il serait absurde que l’Exécutif efface d’une main nos créances pour que le pouvoir judiciaire accorde de l’autre les sommes rendues disponibles aux usuriers. »

6http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3214.asp

"Le phénomène des fonds vautours"

Ce contexte est notamment marqué par l’émergence d’un phénomène inquiétant, celui des "fonds vautours".

Ces fonds spéculatifs profitent des accords de restructuration que les pays débiteurs en difficulté négocient avec leurs créanciers pour spéculer sur les créances de ces pays.

Ils rachètent à d’autres créanciers des créances impayables à des prix bradés, puis poursuivent judiciairement les pays débiteurs afin de recouvrer l’intégralité de la valeur initiale de ces créances ainsi que les intérêts. Ils réalisent ainsi une plus-value gigantesque et mettent à mal les accords de restructuration qui ont pu être signés avec d’autres créanciers. Ces fonds vautours s’attaquent à tous les types de pays, y compris les PPTE.

Pour mettre fin aux effets pervers générés par ce système, un mécanisme d’insolvabilité (tel qu’il existe pour les ménages ou les municipalités au niveau national) applicable aux Etats pourrait être mis en place pour les pays ne pouvant plus rembourser leur dette. (doc. Attac)

http://www.capitalismedurable.com/site/index.php?id=1&num=449

http://www.01net.com/article/156218_a.html

Jeune Afrique



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71 réactions à cet article    


  • Marie Pierre 27 juin 2007 13:54

    Bonne information Zen. On voit ces charognards pomper aussi les entreprises.


    • hurlevent 27 juin 2007 14:21

      Quelle naïveté.

      Les prêteurs osent réclamer le remboursement de leur prêt ? C’est un scandale !


      • hurlevent 27 juin 2007 16:48

        Et encore un commentaire à coté de la plaque.

        « ces pauvres fonds de pension qui ne savaient pas que ces pays étaient en voie de développement, »

        Hélas non, votre haine vous aveugle, il ne s’agit pas de fonds de pension.

        Vous tombez en plein manichéisme pauvre=bon, riche=mauvais, c’est désolant d’en être réduit là.

        Si on admet sciemment que les pays « pauvre » peuvent décider unilatéralement de ne pas rembourser leur emprunt, il est clair que plus jamais aucun prêteur ne voudra leur prêter de l’argent.

        Alors utilisez votre cerveau. Quelle est la meilleure chose : les pays pauvres peuvent emprunter, mais doivent rembourser, ou les pays pauvres ne peuvent pas emprunter du tout ?


      • Bulgroz 27 juin 2007 16:59

        Non, pas fonds de pension, fonds de gestion, ce sont des petites boites qui rachètent des dettes. Cela n’a rien à voir avec les fonds de pension.


      • Bulgroz 27 juin 2007 17:22

        Merde, un article de Zen, j’avais pas vu, comme je suis très méchant, je vais m’en occuper. smiley

        Le problème c’est, qu’à priori (vu comme ça, rapidement), il a l’air pas mal.

        Bon, je commence :

        Les fonds de gestion vautours (ou fondsfaucons en Anglais) c’est mal, mais au fait, j’ai un doute, qui est assez taré pour leur vendre quoi que ce soit ?

        L’auteur nous dit : les pays pauvres, les pauvres pays pauvres, ils ont le couteau sous la gorge. Ah bon ?

        Un exemple ? Pour en trouver, il faut regarder le lien de Libération ( le lien du monde lui, dit que l’article est payant). Et Libération nous donne l’exemple du Fonds Donegal qui a racheté à la Roumanie une dette contractée par la Zambie. Dette impayée bien sur, car la base de tout cela (Zen ne le dit pas), c’est que certains pays contractent des dettes mais ne les remboursent pas. Mais lisons l’article de Libération, il dit que le Club de Paris a par ailleurs annulé 95% de la dette zambienne.

        Sachant ce qui a été annulé, il n’est pas étonnant que certains tribunaux (les Britanniques) soient réceptifs aux demandes de ces fonds comme Donegal qui a racheté la dette aux Roumains.

        Donc, dans les 5% de dette zambienne non annulée, il y a la dette Roumaine, la Zambie même après l’annulation de 95% de sa dette, ne paie pas sa dette aux roumains (55 millions de USD) et la Roumanie qui n’arrive pas à se faire payer, vend cette dette à Donegal pour 3.2 Millions (perte pour la Roumanie de 51.8) et Donegal se tourne vers la justice britannique qui condamne la Zambie à verser 17.5 Millions d’USD . Ouf ! De toute façon,la Zambie ne paiera pas, l’histoire ne le dit pas, mais on peut imaginer que Donegal mettra sous séquestre des bateaux de bananes zambiennes pour se payer.

        Quand on raconte cette histoire comme le raconte Libération, cela a une toute autre tonalité que celle donnée par l’’article de Zen.

        Dans les cas de figure, la faute de la Zambie reste entière, elle emprunte et après ne rembourse pas, cela est mal.

        95% de la dette de la Zambie est annulée par le Club de Paris et certains prêteurs cherchent à valoriser les dettes toujours existantes (La Roumanie dans notre cas), ce qui est condamné, c’est que la Roumanie vende sa dette alors que le Club de Paris après décision d’annuler 95% d’une dette, est en droit d’exiger que le pays emprunteur (la Zambie) rembourse les 5% non annulés.

        Résumé : On annule 95% d’une dette, et les pauvres pays pauvres s’indignent que certains leur réclament de payer les 5% restants. Et le club de Paris s’indigne que les pays prêteurs vendent leurs prêts (faisant partie des 5% non annulés) à des fonds de gestion, car ils en ont le ras le bol de réclamer eux mêmes le remboursement de ces 5%. et ça, Zen ne l’a pas dit.

        Ca va Zen ?


      • Gilles Gilles 28 juin 2007 11:59

        Hurlevent, ne pas confondre remboursement d’une dette consentie avec ces fonds qui rachètent les dettes aux créanciers, souvent dans le dos du débiteur

        Eux sont les vrais vautours ; ils savent que pour récupérer leur mise avec un beau bénéfice, ils vont devoir sabrer dans la chaire, causer de la misère et de la mort !


      • Xerxès Xerxès 27 juin 2007 14:27

        Merci Zen pour cet article très édifiant sur l’imagination perverse de la finance internationale.

        Cordialement

        Xerxès


        • Francis, agnotologue JL 27 juin 2007 14:39

          Pendant la campagne présidentielle, il a été dit qu’il faut aider les pays du Sud pour enrayer l’immigration vers le Nord. Avant de les aider, il faudrait d’urgence arrêter de les piller. Votre article remet de l’ordre dans nos esprits sur ce sujet.

          Noam Chomsky emploie l’expression juste quand il parle de l’empire des prédateurs. Londres est la capitale européenne des milliarfadires, c’est aussi la ville la plus « big brotherisée », même si les dirigeants britanniques font tout pour préserver au mieux leurs concitoyens du carcan libéral qu’ils sont en train d’imposer à l’Europe.

          ps. Que font les Chinois en Afrique ?


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 15:01

            « Que font les Chinois en Afrique ? »

            Big business...


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 15:08

            Voici le texte de la proposition de loi (Le Fur) votée à l’Assemblée...qui n’a qu’une valeur morale bien sûr...

            http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion3214.asp


          • Francis, agnotologue JL 27 juin 2007 16:18

            Zen, veuillez excuser ma superficialité, j’ai du mal à comprendre : ce texte semble dire que la justice ne peut rien contre ces pratiques. Par ailleurs, si les pays endettés ne se plient pas aux conditions exigées, c’est pourtant bien par la justice que les vautours feront respecter leurs ’droits’, je me trompe ?

            Je précise ma pensée : A et B signent un contrat à des conditions réprouvées par la loi. Si l’un des deux ne respecte pas le contrat pourquoi la loi interviendrait-elle en faveur de l’autre ?

            N’est-on pas en train de dire qu’il y a renversement de la charge de la preuve d’un plaignant à l’autre, deux poids deux mesures ?

            Si je n’ai pas compris, j’y retourne !


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 16:32

            @ JL

            Si j’ai bien compris ton questionnement, je crois que Le Furtif donne la réponse plus bas, en termes voilés...


          • NPM 28 juin 2007 01:06

            « Avant de les aider, il faudrait d’urgence arrêter de les piller. »

            Tant qu’il y aura des immigrés en France, nous avons le droit de piller leur pays, pour nous dédomager d’avoir à suporter ces couts. C’est à leur pays de payer, pas aux français de sang.


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 15:14

            @ Parkway

            Désolé de te décevoir, mais je suis resté un peu naïf.. smiley

            Au fait, ces fonds vautours ne sont pas seulement alimentés par des fonds de pension.


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 16:34

            @ Parkway

            J’avais compris la plaisanterie...Cdt


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 15:19

            @ Léon

            Ton intervention tombe bien, car au cours de mes (trop courtes) recherches, je me suis posé la même question que toi et je n’ai pas réussi à élucider cette question, sinon j’en aurais parlé...

            Qui va nous éclairer sur ce problème presque incroyable mais bien réel, Y a-t-il un spécialiste de droit commercial international dans la salle ?...


          • Gilles Gilles 28 juin 2007 12:12

            C’est aussi le cas ailleurs Léon.

            Des entreprises pharmaceutiques attaquent dans leur propre pays en justice des Etats et les font condamner. Si ces derniers n’obtempèrent pas, alors le pays d’origine de ces entreprises les soumettent à des sanctions. Parfois ces sanctions sont même internationalisées dans le contexte OMC.

            On vient de voir la cas avec des boites attaquant et faisant condamner la Thailande, le Brésil, l’Af du Sud pour production/distributions de médicaments génériques destinés à éviter la surmortalité pour de maladies dont le traitement est trop cher pour ces pays

            D’autre part des boites US ont déjà attaqué la France en tant qu’Etats (Executive life..) à ce qu’il me semble...ou alors peut être parce que l’Etat était l’actionnaire principale du Crédit Lyonnais


          • ZEN ZEN 27 juin 2007 15:25

            Le dernier lien de mon article tombe dans le vide. Je le restitue :

            http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_depeche.asp?art_cle=PAN60026legousruotu0


            • Francis, agnotologue JL 27 juin 2007 16:20

              à Le Furtif, je viens de faire plus haut un commentaire qui va dans ce sens. Je n’avais pa lu le votre. A vous lire.


            • hurlevent 27 juin 2007 16:57

              Je ne vois pas vraiment ce qu’il y a de « révoltant ».

              C’est de l’économie de base.

              Le prêteur et l’emprunteur.

              A prête à B, sous certaines conditions, définies par un contrat.

              Le contrat dit que B doit rembourser A.

              B décide de ne pas rembourser.

              A poursuit B en justice.

              La justice est aveugle. Il n’y a pas de justice à 2 vitesses. Que B soit riche ou pauvre, un individu ou un état, c’est la même chose. Un pays pauvre n’est pas au dessus des lois, il doit s’y soumettre.

              Il est dommage que votre haine de la finance vous aveugle à ce point. Les commentaires que je lis ici sont d’une naïveté affligeante.


            • ZEN ZEN 27 juin 2007 18:01

              @ Hurlevent et Bulgroz

              « Un pays pauvre n’est pas au dessus des lois, il doit s’y soumettre. »

              Quelles lois ? Il faut LIRE ! La finance prédatrice doit-elle être au-dessus du droit des nations ? Ce n’est pas une entreprise qui est visée, c’est le socle de l’économie d’un pays qui est mis en péril. Voyez le cas du Congo-Brazzaville...Comment expliquer les réactions indignées du vice-président de la banque Mondiale, des gouvernements anglais et allemands, pour ne citer qu’eux, du projet de loi LE FUR, etc... ?

              Vous faites une lecture partielle, biaisée ou étroitement juridique de problèmes, qui, en fait, semblent ne pas vous concerner...


            • LE CHAT LE CHAT 27 juin 2007 16:24

              Les mêmes vautours tournent autour des surrendettés sous la forme d’huissiers et cabinets de recouvrement.

              Les vrais vautours sont plus sympas !

              bien à toi


              • ZEN ZEN 27 juin 2007 16:48

                Cher Chat

                Connaissant ton amour des animaux, je me suis efforcé de choisir la photo de vautour la moins répulsive. Pas de quoi faire peur à un chat...

                Le vautour est tout de même voué aux basses besognes, mais il joue un rôle écologique avéré. Pour ce qui est des fonds vautours (l’expression n’est pas de moi), c’est moins sûr...


              • faxtronic faxtronic 1er juillet 2007 12:35

                a ZEN,

                certes le depecage de pays pour des interest privés est revoltant. Nenamoins, leurs contrats sont immoraux mais legaux. Ils ont aussi un role dans l’ecosysteme financier, celui de recuperateur. Qui contracte une dette doit s’attendre a la rembourser, par un moyen ou un autre (argent, cooperation).


              • Reinette Reinette 27 juin 2007 17:39

                Vautour fauve :

                Ce grand charognard se rencontre en France, en Europe méridionale, en Afrique, au Proche-Orient, en Asie Centrale jusqu’en Inde et à l’ouest de la Chine.

                Grégaire, le Vautour fauve a un bec très puissant qui lui permet d’ouvrir le cuir des charognes, mais il est très maladroit de ses pattes.

                Le Vautour fauve quitte la colonie après le lever du soleil et y revient en fin d’après-midi. Incapable de pratiquer le vol battu sur de longues distances, il profite des courants ascendants pour s’élever dans l’espace. En colonie il parcourt souvent de longs trajets car il est sans cesse affamé...


                • Yodeling Andy 27 juin 2007 18:49

                  Et le vautour est un animal très utile : en consommant les charognes il évite la propagation de maladies ...

                  Il n’y a qu’à voir en Inde par exemple les problèmes générés par la baisse dramatique du nombre de ces sympathiques volatiles.


                • judel.66 27 juin 2007 17:59

                  les chinois sont plus astucieux que les occidentaux... un agent chinois dit a un potentat a plumer«  »la chine va vous construire tel ouvrage si en echange vous nous permettez d’exploiter telle chose «  » ; ça marche et les fonds vautours ((a 99,9% anglo-saxons))sont écartés ; disons que les chinois pillent les pays pauvres plus insidieusement que les occidentaux ..de plus c’est une firme chinoise avec des produits chinois qui réalise l’ouvrage promis avec des ouvriers locaux payés a salaire local... !! seuls les cadres et specialistes sont chinois... croyez vous que l’occident en tire des enseignements ??..de tout temps nous pretons ou donnons de l’argent a des potentats qui sous la table en ristournent x% ; en placent un bon paquet sur leur compte en suisse ; puis font ou ne font pas ce pour quoi ils avaient obtenu ce pret ou ce don....apres c’est aux fonds vautours de jouer ...


                  • Yodeling Andy 27 juin 2007 18:55

                    @judel.66

                    « disons que les chinois pillent les pays pauvres plus insidieusement que les occidentaux »

                    Vous avez une notion très particulière du commerce. Les pays pauvres n’ayant bien souvent que des matières premières à proposer à la vente pour financer leurs importations et leur développement, nous devrions sans doute nous abstenir de leur acheter, ainsi nous ne les pillerions pas.

                    Reste à savoir d’où ils pourraient tirer des revenus !!!


                  • faxtronic faxtronic 1er juillet 2007 12:40

                    mon ami, c’est pour tout le monde la meme chose (europe, us, chine, japon) tout le monde utilise les memes moyens. Que font les japonais par exemple (je connais tres bien ce pays) : je te prete X milliards de yens, a condition que tu te developpe avec : c.a.d, construire des infracstructures. Mais je te prete l’argent a condition que tu emploie des sociétés japonaises.... qui sont justement tres puissante dans le BTP, et hop. Donc l’argent retouren au japon, avec les interets. La chine, atelier du monde a besoin de matieres premieres, plus que les europeens, qui ont de moins en moins d’ouvriers et de production. Car ouvrier implique production implique matiere permiere implique manoeuvre africaine. CQFD


                  • Bulgroz 27 juin 2007 18:14

                    Zen,

                    Vous avez fait dans l’angélisme en ne disant pas que la dette de la Zambie avait été annulée à 95% et vous avez voulu noircir le tableau en ne dénonçant que les prédateurs financiers.

                    Je n’ai pas dit que j’approuvais ces pratiques, je dis simplement que quand le Club de Paris annule 95% de la dette d’un pays, il s’attend à un geste du pays en question de payer les 5% restants, c’est une mesure pédagogique et de bon sens. On ne demande pas qu’ils remboursent tout, mais un peu, pour que ces pays apprennent la valeur de l’argent.

                    Car, qu’est ce qui se passe ? personne ne prête plus à la Zambie (pas la Roumanie en tout cas) sauf sous conditions draconiennes (obtention de permis d’exploitations par ex).

                    Il y a les chinois, eux prêtent sans conditions, sans intérêts et sans rating.


                    • ZEN ZEN 27 juin 2007 18:59

                      @ Bulgroz

                      Avez-vous lu mon précédent post ? ...

                      Le cas de la Zambie reste pour moi assez mal expliqué (je ne suis pas spécialiste en matière africaine, vous si ?), mais il y en a bien d’autres : Congo-Brazaville, Perou...

                      Je ne fais pas dans l’angélisme : je parle aussi de corruption dans mon article....Les peuples doivent-ils subir les pratiques corrompues de dirigeants passés et crever sous la pression des fonds spéculatifs ? Je parle aussi de désendettement concerté, voire contrôlé pour certains pays...

                      Et vous ne dites rien sur le fond...

                      Avez-vous bien lu et tout lu ? Relisez l’article de Libé. qui annule la dette et pourquoi ?

                      "La Zambie a vu sa dette réduite de 95 % par le Club de Paris, ce qui l’a rendue plus solvable aux yeux de la justice britannique, qui du coup s’est montrée plus réceptive aux demandes de ses créanciers. Le G8 et le Club de Paris veulent donc stopper des pratiques qui reviennent à enrichir des fonds peu scrupuleux en profitant des efforts financiers des pays riches. Une pratique perverse dite du « passager clandestin », consistant à monter dans l’avion du désendettement pour mieux exiger le paiement de créances à première vue modestes ­ 2 milliards de dollars exigés par les fonds vautours ­ au regard de celles qui ont déjà été annulées par le Club de Paris ­ 42 milliards de dollars".


                    • ZEN ZEN 27 juin 2007 19:16

                      Extrait de rapport de la commission l’Assemblée Nationale (voir le lien après l’article) :

                      "...Des fonds d’investissement, connus des spécialistes sous la désignation générique de Fonds Vautours, sont ainsi parvenus à réaliser des plus-values considérables. Le fonds Kensington (qui maintient l’opacité sur ses actionnaires) a ainsi acquis une créance sur la République du Congo pour 1,8 M. de USD dont il prétend aujourd’hui tirer près de 300 MUSD. On sait aussi que Kensington, par des mesures de blocage des circuits bancaires de transmission des fonds en Belgique, a réussi à contraindre le Pérou à lui payer à 100 % une dette que, dans le cadre du plan de restructuration, les autres détenteurs n’avaient vocation à recouvrer qu’à concurrence de 20 %. Cette affaire a du reste amené le législateur belge à modifier ses textes. Le fonds FG Hémisphères espère quant à lui faire payer à 100 % aux banques finançant le Congo ou aux compagnies pétrolières exploitant son sous-sol, les créances qu’il a acquises à un prix qu’il tient soigneusement dissimulé. D’une manière générale le métier des fonds vautours consiste, non à parier, comme tout opérateur économique, sur l’évolution macroéconomique du pays débiteur, mais à investir massivement en frais de justice pour obtenir par la pression ou l’artifice ce qui est refusé à la collectivité des créanciers. Le FMI s’est ému des pratiques des fonds vautours..."

                      ça vous va, Bulgroz ?..Je vous signale que le FMI et la Banque Mondiale sont dirigés par de dangereux gauchistes...


                    • ZEN ZEN 27 juin 2007 19:21

                      à Philippe

                      Merci. Comme je le disais plus haut :« Ce n’est pas une entreprise qui est visée, c’est le socle de l’économie d’un pays qui est mis en péril. Voyez le cas du Congo-Brazzaville... »

                      Bien à toi


                    • Bulgroz 27 juin 2007 20:00

                      Je vous l’ai déjà dit, Zen, je suis contre ces pratiques.

                      Vous citez le cas du Perou, qui se voit dans l’obligation de payer suite à des blocages de circuits bancaires mis en place par un fonds Vautours.

                      J’avais dans un post précédent indiqué que le fonds Donegal ne sera pas payé par la Zambie mais qu’il mettra (au futur, j’en sais rien) sous séquestre des bateaux chargés de bananes (ou beauxite) zambiennes. Cela revient au même à ce qui s’est passé pour le Pérou.

                      Quand on est un pays responsable, on fait en sorte de se mettre à l’abri de ce genre de situations en pratiquant une gestion saine des affaires. Les fonds Vautours se sont organisés autour de nouvelles niches et personne ne peut rien à postériori contre ces voyous.

                      C’est comme celui qui se sur-endette sans évaluer les conséquences, il faut qu’il s’attende à être saisi et même d’être saisi par quelqu’un qui n’est pas le propriétaire premier de la créance.

                      Il n’y a pas de fatalité à tout cela. Il faut se garder de tout angélisme. On peut biens sur crier au scandale mais l’angélisme ne sauvera pas les pays précaires à se sortir de leur malheur. En matière financière, l’humanisme a ses limites, il est préférable de ne compter sur personne.

                      Par contre, aider ces pays à leur apprendre à mieux gérer ses affaires, on peut le faire mais cela a déjà été tellement fait et refait.

                      Un ambassadeur Européen en pays africain (cheveux satinés style poète) me disait : « Mon Dieu, avec tous ces millions, il doit bien en avoir un petit peu qui va là où c’était prévu d’aller ». Ben, oui, même un petit peu, ça n’y allait pas.

                      Quant à savoir dans les ministères, à combien s’élevait la dette : personne pour tenir les comptes.


                    • Bulgroz 28 juin 2007 11:50

                      celui qui est au RMI sans autre espoir que d’y rester, quels moyens va-t-il chercher pour s’en sortir un peu mieux ?

                      Le RMISTE emprunte rarement pour manger,pour se vêtir ou pour l’éducation des enfants. S’il emprunte, souvent, c’est pour acheter l’écran plasma et autre électroniconnerie et 4x4.

                      Regardez les ventes d’huissiers suite à saisies, c’est rarement des choses indispensables. les Huissiers ne prennent que ce qui n’est pas indispensable.


                    • NPM 28 juin 2007 11:57

                      « celui qui est au RMI sans autre espoir que d’y rester, »

                      Pourquoi n’ t il comme espoir que d’y rester ??????????


                    • NPM 27 juin 2007 18:23

                      Je ne vois pas le probléme : ils ont emprunté, ils doivent rembourser. Quand au fait que leur dette sont revendu, c’est trés banal.


                      • Dogen 27 juin 2007 19:06

                        Je ne parviens pas non plus a etre revolte.

                        La confiance est au centre des relations humaines. Que ce soit a l’echelle des hommes ou a celle des etats.

                        Sans confiance, il n’y a pas d’economie, pas de co-developpement, pas d’investissement, pas de cooperation... Bref rien.

                        Je ne suis pas sur qu’un tel etat de fait soit a terme a l’avantage de ces pays pauvres.

                        Les « fonds vautour » ne sont deslors que des organisme de recouvrement de la dette a l’echelle des etats.


                        • ZEN ZEN 28 juin 2007 12:19

                          @ Dogen

                          « Je ne parviens pas non plus a etre revolte »

                          Restez donc dans votre bonne conscience, votre sommeil apaisé, tout baigne....


                        • ZEN ZEN 27 juin 2007 19:26

                          @ Philippe

                          Ma réponse est plus haut...

                          Tu dis :« Même si un fonds vautour est juridiquement fondé à poursuivre un Etat en faillite ».

                          Mais serais-tu d’accord avec le principe même de « fonds vautours » ?

                          « juridiquement » : que vaut ce droit qui donne raison aux prédateurs ? (voir Le Furtif, plus haut)

                          Que veut dire un Etat en faillite ? Rappelle-toi l’Argentine ?...Le Niger, le Mali....sont aussi "en faillite....


                        • NPM 28 juin 2007 01:00

                          « Une entreprise ruinée, c’est des salariés licenciés et des actionnaires ayant perdu leur mise ; un pays ruiné, c’est la misère pour des millions d’êtres humains. »

                          Le nationalisme est un concept dépassé à notre époque. Et de nombreuse entreprises sont « plus grosse » que des Etat de la taille de la France. C’est merveilleux. Nous allons vers une veritable cutoyenneté mondiale. Par ailleur, leur Etat est seul responsable de sa politique, pas celui qui préte. Si la population n’est pas joisse, elle n’a qu’à se plaindre à ses politique, ou s’en prendre à elle même si c’est une démocratie.

                          « Je voulais seulement dire que, même avec cette législation qui ne connaît que le droit du créancier, la simple humanité - notion que nous partageons mais qui reste étrangère à beaucoup - voudrait que de telles poursuites fussent impossibles. »

                          Tsss.. Hitler était un humain ! Ne vient pas nous bassiner avec ton humanité, qui n’est qu’un cache sexe ridicule pour tes délires idéologique et tes pulsion les plus sombres.


                        • ZEN ZEN 28 juin 2007 02:18

                          @NPM

                          « Et de nombreuse entreprises sont »plus grosse« que des Etat de la taille de la France. C’est merveilleux. Nous allons vers une veritable cutoyenneté mondiale »

                          Réjouissons-nous mes frères.Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Vive la citoyenneté mondiale revendiquée hautement par les multinationales et les fonds vautours (on comprend pourquoi), qui sont, comme chacun sait ,les bienfaiteurs de l’humanité... Vive l’internationale du fric aveugle !

                          Surtout pas d’humanité..Place à la dure loi des affaires et du profit immédiat.Voyons, Philippe, tu rèves !A quelle époque vis-tu ?

                          Merci , npm, de nous avoir fait prendre conscience de l’étroitesse de notre vision , de nos conceptions surannées, de notre humanisme d’un autre âge..


                        • meta-babar 1er juillet 2007 15:34

                          @NPM :

                          « Nous allons vers une véritable citoyenneté mondiale »

                          Vous y croyez vraiment à cette connerie ou vous essayez de vous foutre de notre gueule. Le constat sur les grosses entreprises supra-nationales est vrai mais ce n’est pas vers la citoyenneté que l’on va, mais vers la SUJÉTION mondiale. L’entreprise n’est pas la démocratie, c’est le « Néoféodalisme » mondialisé.


                        • luklamainfroide 27 juin 2007 20:43

                          vos propos sont ceux d’un jean foutre !


                          • luklamainfroide 27 juin 2007 22:01

                            Excuse ZEN pour le jean foutre je m’adréssait un foireux qui trouvais normal que des populations percluses de misere de toute sorte voie leur sort empiré par ce que des gouvernement corrompus et mis en place par ces meme pays qui réclame leurs sous ont acheter des armes et des voitures de lux et ont mis cette argent sur des comptes en suisse ,pour ce qui est du systheme financier mondial il est dépradateur a un point casi criminel je vous requomande un site intérréssant a plus d’un titre .www.syti.net


                          • NPM 28 juin 2007 01:02

                            Bein voyons.. Comme si la population ne s’était pas gavé sur le dos du préteur, en devenant fonctionnaires, en touchant des allocation, des service publics et je ne sais quoi !

                            Bein maintenant, il faut qu’ils payent, c’est normal, ils ne peuvent pas faire les étonnés : tous le monde sais qu’une dette, ca doit se rembourser, quelqu’en soi les conditions.


                          • masuyer masuyer 28 juin 2007 08:01

                            Ah NPM,

                            heureusement que vous êtes là pour dénoncer les vrais scandales, ces sauvages incapables de mettre sur pied une économie viable, ne vivant que des subsides de l’Etat ici comme ailleurs. Vous vous foutez de qui !?

                            Vous croyez vraiment que le Club de Paris est constitué de bobos angéliques qui font de l’humanitaire ? Quelle naïveté.

                            Merci Zen, c’est une information qui m’avait échappée.


                          • Francis, agnotologue JL 28 juin 2007 08:26

                            MPM écrit :«  »tout le monde sait qu’une dette, ça doit se rembourser, quellles qu’en soient les conditions«  »" (enfin presque smiley )

                            Je suppose qu’il ne fait pas partie de ceux qui ne veulent pas payer la dette intergénérationnelle. smiley


                          • ZEN ZEN 28 juin 2007 08:51

                            Cher Masuyer

                            Sur le Club de Paris, on peut trouver ici des informations. En exploitant les liens (site officiel, etc...), on se rend compte des relations étroites de ce groupe assez fermé,informel,coutumier, sans règles ni véritables statuts ,avec le FMI et la Banque Mondiale :

                            http://fr.wikipedia.org/wiki/Club_de_Paris


                          • ZEN ZEN 27 juin 2007 20:46

                            Le plaidoyer de Jesse Jakson est toujours bon à rappeler :

                            http://www.brazza.info/pages/Harro.htm

                            Qui a créé ces fonds vautours ? qui les encouragent ?...


                            • Poil à Gratter Poil à Gratter 27 juin 2007 21:04

                              Euh...question con sur l’exemple de la Zambie : comment et pouquoi un pays aussi pauvre que la Roumanie peut-il prêter à la Zambie ?


                              • Bulgroz 27 juin 2007 21:31

                                Réponse à la question, c’est Ceauşescu qui a été le très grand initiateur avec la Yougoslavie de l’aide aux pays africains dits « non alignés » dans le cadre à la fois de sa distanciation à l’égard de l’URSS et de son entreprise d’expansion du communisme dans le Tiers-Monde.

                                De plus, la Roumanie, dans le grande ensemble soviétique, était le pays producteur de machines outils (engins de travaux, tracteurs...).Ces machines étaient très appréciées car considérées aptes à fonctionner dans des conditions difficiles voire tropicales.

                                Combien de stocks de machines roumaines pas chères sont restées sur les aires de stockage faute de n’avoir jamais démarré. Ou alors, pas de spécialiste, ou pas de pièces de rechange.

                                Ou quand le spécialiste arrivait, il demandait la protection de l’ambassade de la France ou des USA.

                                Il faut croire que les africains aient gardé un bon souvenir du matos roumain puisque dans le cas du prêt roumain à la Zambie, il s’agissait de vendre des tracteurs.


                              • judel.66 27 juin 2007 22:12

                                yodelinAndy..ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.....lorsque nous achetons des matières premières dans des pays pauvres «  »« qui n »ont ni les moyens ni le savoir pour les trasformer eux memes «  »«  » nous ne les pillons pas ..je vais plus loin nous avons meme le devoir de leur acheter parceque ce pouvoir d’achat que nous leur conferons leur permet «  »s’il est bien emploiyé «  »"de se moderniser...voyez par exemple le coton du Mali ... .voyez encore ce que l’on appelle le commerce equitable....

                                autre problèmeavec toujours le mali ; disons la vérité nous aurions pu faire de la vallée du niger au mali une segonde egypte ; nous avons envoyé des instit. au lieu d’envoyer des ingénieurs agro. et pour nous donner bonne conscience ;nous leur avons donné des sous partis en fumée ;si nous avions fait comme les chinois ils parleraient peut etre moins Français mais s’en sortiraient peut etre mieux..

                                A bruxelles il n’y a pas tres longtemps on m’a envoyé gentiment : «  »vous les Français ne vous plaignez pas vous leur apprenez le Français alors , vous leur ouvrez la porte .«  »...

                                tout ceci est en dehors du sujet mais c’est pour répondre et rectifier des idées fausses ...désolé....


                                • Pierre JC Allard Pierre JC Allard 28 juin 2007 00:29

                                  Ne pleurez pas, doux alcyons... ceci n’est qu’une querelle entre prédateurs. Les dettes vendues rachetées servent de jetons dans des jeux financiers complexes, mais les pauvres n’en font jamais les frais...puisque les pauvres n’ont plus rien. La société A qui achète des créances les donnera en collatérales sur des emprunts à une banque amie qui fera un fric fou sur une opération ’hors bilan" avec la compagnie B, tandis que la société A finira par déclarer une perte fiscale. Quelques avocats du pays pauvre, amis du président, s’en comme prétexte pour soutirer un peu d’argent de l’État qui ne s’en sortira pas plus mal, puisque tous ses fonds viennent des IFI et de l’aide bilatérale de toute façon et que, de temps en temps, on annule la dette résiduelle.

                                  On a tenté en 1998 de régulariser ce genre de commerce dans un accord mondial sur les investissements (A.M.I) mais la levée de boucliers a été telle qu’on a renoncé a en faire une entente et qu’on laisse toujours les choses se régler entre copains.

                                  La situation des pays pauvres est bien en dessous du niveaux où des vautours pourraient l’atteindre. On pourrait chercher plutôt des lombrics... mais il ne reste que des os.

                                  http://www.nouvellesociete.org/5019.html

                                  http://www.nouvellesociete.org/414.html

                                  Pierre JC Allard


                                  • luklamainfroide 28 juin 2007 11:09

                                    Bon on a tiré a boulet rouge sur mes commentaires le premier s’adréssait a MPM et il avais un caractere injurieux je m’en excuse ,mais pour le second jai pas compris les réaction ,ou bien mpm a beaucoup de copain dans le coin ce qui m’étonnerai !Ou bien ma tette ne revien a persone et pourtant jais pas mis de photo !En tout cas ZEN l’article est bien .


                                    • Dogen 28 juin 2007 12:07

                                      Je pense que les gens qui conteste l’article ici, ne sont pas en train de juger les « fonds vautour » comme bien faiteurs de l’humanite.

                                      Le message que nous essayons de faire passer est qu’un pays, fut-il pauvre doit payer ses dettes.

                                      C’est un pre-requis a toute politique de co-developpement, d’investissement et de cooperation.

                                      Si les investisseurs prives ou etatiques se rendent compte que s’ils investissent, ils ne seront pas rembourses, que la justice leur donnera tord, alors l’Afrique ne connaitra jamais les investissements colossaux qui ont permis le developpement de bon nombre de pays d’Asie.

                                      Apres, la politique menee par l’occident vis-a-vis de ces pays a souvent ete scandaleuse. Mais les tords sont largement partages. J’ai ete cooperant en Afrique, et le comportement la-bas est souvent tout aussi scandaleux.

                                      Il ne faut pas faire des amalgames ni tout melanger.


                                      • meta-babar 1er juillet 2007 15:39

                                        Et les US ils payent leur dette ? Non, ils la monétarisent, eux ils ont le droit.


                                      • stephanemot stephanemot 28 juin 2007 15:29

                                        Le vulture capitalism n’est pas un phénomène nouveau. Ce qui change aujourd’hui, c’est à mes yeux la crise dans laquelle la finance s’installe : moins une crise financière qu’une crise de la finance.

                                        Traditionnellement, les plus rapides et les mieux informés profitent des niches et des décalages sur le marché. La mondialisation des échanges, l’instantanéisation de l’information, mais aussi la démocratisation d’outils d’investissement performants a totalement réduit les espaces (temps, géographie...) et donc les décalages.

                                        Fait « aggravant » : il n’y a jamais eu autant d’argent « vorace » sur les marchés, y compris en provenance de marchés supposés émergents.

                                        Les niches et les bulles sautent une à une. Les hedge funds sont victimes de leur succès, le private equity n’a plus grand chose de privé, et une masse colossale d’investisseur se retrouve à chaque début d’ébauche d’esquisse de semblant de commencement d’opportunité. La fuite en avant ne peut pas durer éternellement.

                                        La finance est un moyen et non une fin et beaucoup l’ont oublié. Les marchés vont s’assainir et se réguler mais entretemps il y aura du sang sur les murs.


                                        • judel.66 28 juin 2007 22:04

                                          dans les pays francophones il n’y a pas eu en réalité , matière pour des fons vautours ....ça se passe ailleurs...nous Français n’avons finalement a rougir que de ce que nous aurions pu faire et n’avons pas fait ...


                                          • ZEN ZEN 28 juin 2007 22:48

                                            @ Tous

                                            merci de votre participation. En espérant nous retrouver bientôt pour un débat de qualité comme celui-ci...j’ai découvert beaucoup de choses que j’ignorais, j’espère qu’il en est de même pour vous, même si la réalité dévoliée n’est pas trés gaie.Je laisserai la parole à Stéphanemot, un message ambigü, mais une note d’espoir quand même...

                                            "La fuite en avant ne peut pas durer éternellement.

                                            La finance est un moyen et non une fin et beaucoup l’ont oublié. Les marchés vont s’assainir et se réguler mais entretemps il y aura du sang sur les murs.


                                            • ZEN ZEN 28 juin 2007 22:50

                                              Rectif : réalité DEVOILEE, bien sûr..


                                              • claude claude 29 juin 2007 00:30

                                                bonsoir zen,

                                                bel article,

                                                en lisant les différents posts, je me suis posé la question : « pourquoi assigner un pays en justice pour dettes non payées ? » n’est-ce pas là un moyen pour faire main basse à bon prix sur les richesses naturelles de ce pays ?

                                                selon la fiche du ministère des affaires étrangères, il y a des mines de cuivre et de cobalt, plus une agriculture en plein développement. le tourisme tend aussi à se développer ( les chutes du lac victoria attirent des milliers de personnes...) http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/zambie_391/presentation-zambie_1074/economie_4333.html ; http://www.ambafrance-zm.org/article.php3?id_article=259.

                                                ces officines américaines, sont une tentative de recolonisation déguisée : comment mettre le grapin sur des terres prometteuses et bousiller en toute impunité un vaste territoire.


                                              • ZEN ZEN 29 juin 2007 08:12

                                                @ Claude, bonjour

                                                Tiens, tiens...comme par hasard. .Les vautours suivent les pillards. Sombre tableau !

                                                Amicalement


                                              • ZEN ZEN 29 juin 2007 08:09

                                                @ Adama

                                                Adresse-toi à la banque Rotschild...Je n’ai pas un kopek en poche.

                                                Oui, les vautours mangent les pigeons.


                                                • ZEN ZEN 29 juin 2007 10:26

                                                  @ Adama

                                                  Je voulais dire :« je n’ai plus un shekel... »


                                                  • Reinette Reinette 29 juin 2007 15:16

                                                    NPM = Adolpho ?


                                                    • ZEN ZEN 29 juin 2007 15:34

                                                      @ Reinette, bonjour

                                                      C’est possible...


                                                    • michelc 30 juin 2007 19:30

                                                      @tous

                                                      Je consate avec effarement le manque de discernement, sinon l’aveuglement, de certains (MPM, BOF,...) à se limiter au simple juridique.

                                                      Bien sûr qu’une dette doit être remboursé mais, j’insiste, dans des proportions qui ne frisse pas l’indécence.

                                                      Maintenant qu’on justifie les fonds vautours, moi j’ai du mal à comprendre ! faut-il que je me fasse faire une ablation du coeur ou de la moitié du cerveau ?


                                                      • ZEN ZEN 19 septembre 2007 15:26

                                                        La forêt amazonienne, victime du maïs :

                                                        ’Amazonie asphyxiée par le soja LE MONDE | 18.09.07 | 17h06 • Mis à jour le 18.09.07 | 17h06

                                                        Le petit avion a pris son envol. La forêt s’étend à perte de vue, tête immense dont la chevelure tutoie le ciel. L’Amazonie. Le poumon de la planète. La forteresse verte. D’un coup, la déchirure. La forêt s’ouvre. Blessée. Rasée. Le poumon tousse. La forteresse se fissure. Le paysage est soudain désolé. Des troncs abattus jonchent le sol, les plus résistants n’exhibant plus qu’un moignon noir de fumée. La terre laisse apparaître sa dernière couche, griffée à mort par les sillons des cultures. Parfois émerge encore de la marée des champs, solitaire et incongru, le tronc d’un châtaignier. Un survivant.

                                                        L’Etat du Para sera-t-il bientôt aussi dépouillé que son voisin, le Mato Grosso ? Depuis janvier 2003, date d’arrivée de Lula au pouvoir, 70 000 km2 ont été sacrifiés au soja, l’un des plus féroces ennemis de la forêt brésilienne. Au début des années 1980, il poussait essentiellement aux Etats-Unis, qui assuraient 90 % de sa diffusion. En 2003, les exportations combinées du Brésil et de l’Argentine sont passées devant. L’immense pays de Lula est devenu la patrie du nouvel or vert.

                                                        Trois grosses sociétés américaines ont vu venir la manne : ADM, Bunge et Cargill. Cargill a même installé à Santarem, troisième ville amazonienne, un port. Complètement illégal. Tous les mois, deux cargos en partent en direction de l’Europe, emportant chacun 90 000 tonnes. « Le soja dévore l’Amazonie. Je ne reconnais plus ma ville », dit Cayetano Scannavino, membre de l’ONG Santé et bonheur.

                                                        Dans les rues de Santarem, on voit de plus en plus de gros 4×4, conduits par des gauchos venus du sud du pays. Depuis qu’un rapport de Greenpeace, « Eating up the Amazon », a mis le feu aux poudres, des autocollants ornent beaucoup de voitures « Greenpeace dehors. L’Amazone est aux Brésiliens ». La tension est palpable. A la Cooper Amazon, société qui distribue des fertilisants, Luis Assuncao, le directeur, ne cache pas sa haine : « Ici, maintenant, c’est la guerre. Une guerre froide. »

                                                        Au Mato Grosso, le gouverneur de l’Etat, Blairo Maggi, propriétaire de l’usine Amaggi, est l’un des plus gros producteurs de soja au monde. Il a construit une ville entière, Sapezal, pour loger sa main-d’oeuvre, fait bâtir à Itacoatoara un port en eau profonde, et proposé pour faciliter le transport de bitumer à ses frais 1 770 km de la route BR163. Quand on lui parle déforestation, Blairo Maggi ironise sur la taille de l’Amazonie et affirme que la culture du soja est « bénéfique ». Du moins le faisait-il quand il acceptait encore de parler aux journalistes, tous suspects désormais d’être des « sous-marins » de Greenpeace.

                                                        Retour au Para. Comme tous les dimanches, il y a fête à la fazenda Bela Terra près de Santarem. Le cuisinier fait griller de gigantesques brochettes. La bière coule à flots. Les hommes sont à peine endimanchés, les femmes s’assoient à table en égales. C’est un joyeux brouhaha, une réunion de clan. L’entrée est fermée par une grille blanche, un panneau signale la présence de deux chiens méchants.

                                                        Entre eux, les producteurs de soja, les sojeiros rigolent, parlent affaires, se serrent les coudes. Devant l’étranger, la méfiance est de mise. Otalhio, 33 ans, fournit des fertilisants et des engrais. Le visage bouffi, il engouffre d’épaisses tranches de viande. Sa mère est brésilienne, son père uruguayen, et ils vivent encore près de la frontière, 5 000 km plus haut. « C’est dur, je ne les vois plus. » Il écrase une larme. Puis se fâche. « On nous appelle les gauchos, les bandits, les voleurs... » D’une main conquérante, il montre le sol. « Les gens ici ne font rien de leur terre. Ils restent parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Ils veulent avoir la télé et aller en ville. Nous, on leur propose une autre manière de vivre. »

                                                        Tonio Antares, propriétaire de quelques milliers d’hectares, revendique lui aussi ce droit à massacrer son pays. Petit, les yeux vifs, la peau rougie par un soleil qu’il n’apprivoisera sans doute jamais, il reste convaincu d’apporter avec lui prospérité et civilisation. « Le pays appartient aux Brésiliens. Nous venons aider cette région à se développer. »

                                                        Mais à qui profite ce développement ? Marcello da Silva a acheté deux pelleteuses et les loue aux exploitants contre un pourcentage de la récolte. De décembre à avril, il est dans le Mato Grosso, de mai à août dans le Para. Le reste du temps, il conduit des convois. Grand, costaud, les yeux bleus, il évoque plus le cow-boy Marlboro que l’Indien de la forêt. Un peu rustre, peut-être, prompt à aligner les bières. Mais confiant en son étoile. Le soja le rendra riche, il en est sûr. Sa femme, Patricia, veut acheter du terrain. Beaucoup de terrain. « Les Américains vont commencer à planter de la canne à sucre. Là, on va gagner beaucoup. » Ils vivent à Santarem, aimeraient avoir des enfants. L’avenir leur sourit.

                                                        Mais rares sont ceux qui tirent leur épingle du jeu. Le coût social payé à la petite plante est très lourd. L’Amazonie s’est peuplée par à-coups, sur des promesses non tenues qui, de boom du caoutchouc en construction de la Transamazonienne, ont fait venir les miséreux du Nordeste et du Minas Gerais. Ils ont pris des terres, les ont ensemencées, n’en ont jamais eu les titres de propriété. Depuis ils végètent, prisonniers de ce qu’on appelle pudiquement l’« agriculture familiale ». Une proie idéale pour les sojeiros, surnommés à Santarem les « sujeiros » (« salisseurs »).

                                                        Tout au long de la BR163, la même histoire s’est répétée. Des hommes sont venus, ont demandé à ces petits exploitants de partir en leur montrant des titres de propriété. D’où les tenaient-ils ? Souvent de l’Incra (Instituto Nacional de Colonizaçao e Reforma Agraria), où la corruption permet l’achat de faux certificats, mis à vieillir dans un tiroir avec des grillons. « Ces gens n’avaient aucune culture de l’argent, explique le Padre Edilberto Sena, infatigable militant écologiste. Ils ont vendu à bas prix, et tout claqué. Ils se sont retrouvés démunis, et sans outil de travail. » 1 | 2 | suivant Hubert Prolongeau avec Béatrice Marie


                                                        • ZEN ZEN 19 septembre 2007 15:40

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