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Accueil du site > Actualités > Economie > Dollar : ça y est, cette fois c’est vraiment la fin

Dollar : ça y est, cette fois c’est vraiment la fin

Préparez-vous à d’immenses changements car le monde de ces dix prochaines années sera également celui du règne de plusieurs devises qui supplanteront le billet vert et qui se livreront entre elles une compétition féroce. En fait, l’avancée des technologies et la volonté légitime d’accès au confort matériel permettra aussi à nombre de nations de seconde importance de commercer à l’aide de leur propre monnaie. Dans ce monde là - qui n’est pas celui de nos enfants mais qui sera le nôtre dès demain -, dans ce monde là donc, le gouvernement fédéral américain ne sera plus en mesure de financer à prix modique ses déficits.

Car ce nouvel ordre mondial - marqué non par la multi latéralité mais bien par l’hyper latéralité - sera caractérisé par une appétit extrêmement amoindri envers les Bons du Trésor US qui ne se tailleront plus la part du lion dans les investissements institutionnels ni au sein des réserves des banques centrales. Le niveau de vie de l’Etat américain - et hélas mais par la force des choses de son citoyen - se retrouvera donc considérablement rogné du fait de financements toujours plus onéreux de leurs déficits commerciaux et budgétaires.

Les Etats-Unis - qui auront perdu leur privilège exorbitant - devront ainsi - et à l’instar de chaque nation - mettre leurs mains dans le cambouis et s’atteler à relancer leurs exportations, seule solution pour attirer les devises et pour résorber leurs dettes… Le dollar sera bien-sûr appelé à se déprécier considérablement afin que les biens américains soient plus attractifs et ce dans un contexte où le peuple de ce pays n’a encore pas été préparé à ce déclassement monumental de son train de vie. L’élite des affaires et de la vie publique sera tout aussi prise au dépourvu du reste car elle sera contrainte de revoir en profondeur l’ensemble de sa stratégie de financement des entreprises et des Etats.

Car la vie facile sera très prochainement à conjuguer au passé, cette vie où leur consommateur jouissait d’un pouvoir d’achat rendu excessivement avantageux par des entreprises étrangères soucieuses de dégager des profits en dollars afin de s’acquitter de dettes également en dollars… Cette conjoncture hautement enviable où le billet vert autorisait les entrepreneurs américains à réduire leurs charges tout en ignorant royalement tout risque de change appartiendra également au passé. Leur réveil n’en sera que plus pénible quand, se rendant compte que seule 9% de leur dette (privée et publique) est libellée dans une autre devise que le dollar, ils devront se résigner à s’endetter dans d’autres devises.

Alors que les Etats-Unis d’Amérique en sont à leur second programme des « baisses de taux quantitatives » consistant à créer de la monnaie afin de stimuler leur économie, y a-t-il - ne serait-ce qu’une seule voix - qui s’élève pour mettre en garde ? Pour alerter par rapport à un fait cinglant et dévastateur : plus de 70% de ces papiers valeurs émis par la Trésorerie américaine ont été rachetés par la Réserve Fédérale ! C’est la planche à billets de la Fed qui tourne ainsi en boucle pour acquérir sa propre dette. Sachant que les étrangers, détenteurs des 30% restants, ne consentent à acheter les Bons du Trésor américains (qui ne produisent aucun intérêt) que grâce au statut du billet vert…

Que se passera-t-il à fin Juin quand ces baisses de taux quantitatives devront se terminer ? Posons la question autrement : Qui achètera alors la dette américaine ?

En réalité, à moins qu’elle ne se résolve à laisser les coûts de financements exploser, la Fed est aujourd’hui emmurée dans un tourbillon qui exige que, faute de preneurs étrangers, elle acquière encore et toujours plus de ces Bons du Trésor émis par le gouvernement de son pays… A l’image de la grenouille de La Fontaine, le bilan de la Réserve Fédérale est donc condamné à enfler toujours plus car elle se retrouvera progressivement quasiment seule intéressée (et contrainte) à financer les dettes de son pays.

Que les apprentis sorciers pseudo keynésiens farouches partisans de la dépense publique et des stimuli à tous prix tremblent car, aujourd’hui, tout est consommé. Les coûts de financement de l’Etat américain et de ses déficits sont appelés à prendre leur envol. Accessoirement, le dollar est prêt à rendre l’âme.


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54 réactions à cet article    


  • BABAYAYA BABAYAYA 29 mars 2011 10:17

    @ l’auteur, 


    j’avoue ne pas bien comprendre dans votre article ce qui est déclencheur de la fin du billet vert.
    Si vous faites cet article c’est qu’en effet, il y a quelque chose qui le justifie en ce moment plutot qu’en fin d’année 2010.
    serait-ce fin juin ?

    si oui pourriez vous me l’expliquer ?
    pardonnez ma totale ignorance dans le domaine des finances...
    d’avance merci.

    • Michel Santi Michel Santi 29 mars 2011 11:30

      selon moi, nous sommes - aujourd’hui - à l’orée d’un décrochage monumental de la monnaie américaine. 


    • Emmanuel Aguéra LeManu 29 mars 2011 12:58

      Jacques bonjour,

      D’accord (pour une fois) et pas d’accord (merde ! comme d’hab...)
      Vous avez encore plus raison que vous ne le pensez, votre article ne faisant à mon sens qu’extrapoler des données projetées.

      Par contre, nouvelle donne : lisez plutôt...
       Le dernier Numéro du GEAB
      Vous revenez et après on discute si vous voulez. Du sujet que vous voudrez, d’ailleurs, tant que (mal chronique chez certains....) on ne réutilise pas les logiques financières existantes pour justement se débarrasser de celles-ci... je suis partant.

      Par exemple, on pourrait discuter de la Marine et de son voeu de revenir au franc... lol !


    • Emmanuel Aguéra LeManu 29 mars 2011 12:59

      Zut... pas Jacques... Michel !!! sorry mate...


    • Rivière 29 mars 2011 13:20

      D’après ce que je comprends, ce qui rend fragile le dollar, c’est l’injection massive de billets produits par la FED (environ 600 milliards à l’automne dernier), qui sont injectés dans l’économie américaine, artificiellement. Ce caractère artificiel du dollar (planche à billet) -qui ne correspond pas à une augmentation de production de valeur aux EU- fragilise aussi leur dette, qui est colossale. D’après l’analyste, si plus personne ne veut acheter leur dette, les usa se retrouveront au milieu d’un océan de quasi-faux-billets, et devront quelque peu lâcher la finance, pour se concentrer sur la production et l’exportation.
      J’avais pour ma part alerté une politique il y a deux ou trois ans, sur le point de la dette usa, mais elle ne m’a pas répondu ; depuis il semble qu’elle ait eu quelques ennuis avec la justice.
      Au sujet de l’injection de dollars par la FED, j’ai alerté plusieurs personnes en place, par écrit, en pointant l’aspect artificiel de cet argent, qui de plus, semble-t-il, tend à rejoindre assez massivement la spéculation et les banques us, et non pas l’investissement productif ou de recherche aux Etats-Unis.
      Le pays usa s’est construit sur une invasion, il faut s’en rappeler ; une invasion doublée d’une quasi-extermination des populations présentes précédemment dans le beau paysage, dont c’était le pays. Ce style de politique ne doit pas s’étendre à la planète entière.
      Là où je ne suis pas nécessairement d’accord avec l’analyste, c’est sur sa condamnation à priori de la « dépense publique » ; car en effet, l’argent artificiel américain ne sert pas - à ma connaissance- à financer les dépenses d’Etat (santé, nature, culture, solidarité, emploi, éducation, recherche etc.), mais principalement à faire mousser en quelque sorte le système financier. On ne peut appeler « dépenses publiques » le fait de renflouer les banques et les spéculateurs. Et beaucoup ont souligné avec raison que le fait que les banques -improductives et sans intérêt général- gagnent les intérêts des dettes d’Etat dont elles profitent (en europe, article 104 de maastricht) n’est une bonne chose pour personne, sauf pour ces institutions, mais pas du tout pour le bien public, ni l’intérêt général, bien au contraire.


      nb : l’article 104 interdit aux institutions bancaires européennes de prêter aux Etats. Par conséquent, les Etats sont forcés -dans le système actuel- d’emprunter dans le privé, qui prospère sur leurs dettes, et fait la loi sans assumer le dit bien public et intérêt général.


    • Emmanuel Aguéra LeManu 29 mars 2011 13:30

      Faire marcher la planche à billets en émettant des BdT, tout-le -monde sait le faire, mais au niveau global, encore faut-il conserver une position politico-économique solide en garantie... C’est n’est plus le cas, loin s’en faut. Voilà donc le Dollar à la merci du moindre accident politique (désagrégation de l’Opep par exemple) ou... nucléaire !!!
      Vous avez dû mon lien ci-dessus ?


    • rastapopulo rastapopulo 29 mars 2011 23:23

      @ Rivière et autres,

      1° l’auteur est un défenseur de Keynes (je cite « dépenses superflues = pseudo-keysianisme »), alors que moi je sais que Keynes est un impérialiste britanique (opposé au multilatéralisme de Roosevelt), eugéniste (président du conseil eugéniste anglais) et, en bon aristo, malthsuien (« plus grand sociologue » d’après Keynes). Voilà pour le mythe fabriqué par les anglosaxons du gentille économiste pour ramener les opinions communistes vers l’empire britanique.

      2° Comment uniquement insulter les USA et parler de crédit publique ???? La première nation a avoir utilisé ce mode de financement a été les USA. Inspiré par les pionniers du Masasuchet (opposés à l’empire britanique qui leur fera la guerre) et qui résistèrent grâce à l’industrie naissante et du protectionisme, Hamilton a créé les greenback pour financer la guerre contre le sud esclavagiste avec succès !!!!!!!! Les britraniques mettront toutes leur énergie a stoppé ce mode de financement et y parvinre mais l’histoire donne raison aux USA dans cette paternité. Seul des villes avait essayé avant et le plan Marshalll ainsi que la reprise en main de la banque de France par le CNR est directement inspiré par Rooosevelt (preuve le Glass Steagall adopté en 45). Bref un gros pavé dans la mare de ce mythe des méchants USA alors que c’est justement le passage des USA anti-impérialiste par nature à l’impérialisme anglosaxon qui est une tragédie.

      3° Sur l’historique des massacres des natif américains, rappellons que c’est les français et les anglais qui en sont responsables avec... les natifs eux mêmes qui n’attendaient que des armes puissantes pour s’entretuer de leur plein gré ! Je vous passe les magouilles et l’ivresse du pouvoir qui devaient prendre certains chefs natifs. Mais malgré les massacres belles et bien organisés par les militaires et autres, des pures assasins natifs américains (égorgeant même des famille qui avait partagé leur repas avec eux, gentils natifs) ont été reçues à la maison blanche vers 1870 comme signe de réconciliation alors que c’était un tollé générale même chez les natifs américains d’avoir reçu des pures assasins !!!

      Bref, les méchants USA qui se sont justement opposé avec succès au anglosaxons avec Hamilton, Lincoln,Roosevelt,... C’est bien pratique pour les financiers qui haïssent le Glass Steagall et le crédit publique. 


    • Leo Le Sage 30 mars 2011 17:21

      @Par Rivière (xxx.xxx.xxx.6) 29 mars 13:20
      « les Etats sont forcés -dans le système actuel- d’emprunter dans le privé »

      Je ne vois pas la le mal si l’emprunt est à un taux raisonnable (moins de 2%).
      Peut-être que je vais vous apprendre quelque chose, mais les banques centrales ne prêtent pas aux banques primaires gratuitement : c’est le coût de la location de l’argent.


    • Francis, agnotologue JL 29 mars 2011 10:33

      Michel Santi,

      je crois que tous vos articles fonctionnent sur la même mécanique : à l’instar des politiciens qui prennent un fait vrai pour en faire un mensonge, vous nous présentez des analyses économiques qui aboutissent régulièrement à des prévisions funestes et vous en attribuez systématiquement la cause aux dépenses publiques que vous qualifiez d’excessives et keynesiennes.

      Au fond, toute votre action ici ne viserait qu’une chose : réduire les dépenses de l’Etat.

      La globalisation appelons ça mondialisation libérale, ou la guerre de tous contre tous, ne laisse aux citoyens des vieilles nations que le choix entre la peste d’un Etat corrompu ou le choléra d’un Etat exangue.

      Si comme le dit Eloi Laurent (*), l’égalité d’aujourd’hui c’est la liberté de demain, a contrario, les inégalités d’aujourd’hui sont le totalitarisme de demain.

      Seul un Etat fort et non corrompu permet de maintenir une égalité soutenable garante de la liberté. A l’inverse l’Etat corrompu mais aussi, et paradoxalement, l’Etat exangue ayant abandonné toutes ses fonctions régaliennes sauf la protection de la propriété privée font le lit du fascisme et du totalitarisme.


      (*) Auteur entre autres de « Sociale-écologie ».


      • Michel Santi Michel Santi 29 mars 2011 11:34

        Non JL, je ne suis pas contre la dépense publique mais contre la dépense publique démagogique et utilisée dans le seul but de sauver la tête de nos politiques afin de gagner sur le très court terme un peu de temps.

        Je suis au contraire pour les investissements structurels et pour la dépense intensive dans l’éducation etc... Cependant, nulle trace de telles dépenses et pour cause : ils ne produisent leurs effets que sur le long terme et il y a bien longtemps que ce long terme n’intéresse plus nos dirigeants.


      • Ferdinand_Pecora 29 mars 2011 11:48

        @ Michel Santi

        "Je suis au contraire pour les investissements structurels [...] et il y a bien longtemps que ce long terme n’intéresse plus nos dirigeants."

        Je voudrais, mais ils ne veulent pas. Ouiinnn ! MDR

        C’est sûr, pour renverser la vapeur, faudrait se battre. Encore faut-il se réveiller pour découvrir qu’on est en guerre :)

        Où aviez-vous la tête en mai 1995 ?


      • impertinent3 impertinent3 29 mars 2011 19:34

        @JL, lorsque vous dites : "...je crois que tous vos articles fonctionnent sur la même mécanique : à l’instar des politiciens qui prennent un fait vrai pour en faire un mensonge, ..."

        Je vous suis en grande partie, sauf sur un point : je ne pense pas que M. Santi mente volontairement, mais plutôt qu’il pèche par incompétence.

        J’en veux pour exemple quelques articles qu’il avait pondus il y a deux ou trois ans dans lesquels il nous annonçait un avenir catastrophique pour la Suisse à la suite de la suppression du secret bancaire.
        Qu’en est-il actuellement ? La Suisse se porte à merveille, l’un des très rares pays au monde à dégager un excédent budgétaire. Les banques vont très bien malgré la fin du secret bancaire, merci pour elles. Le taux de croissance, sans être celui de la Chine, est remarquable (3,4 % en 2010), etc. On peut considérer que la Suisse est sortie de la crise.

        M. Santi, qui est Suisse, devrait connaître les conditions économiques de son pays et, s’il était compétent, faire des analyses prévisionnelles correctes, or il n’en est rien.

        Bref, M. Santi est parfaitement fiable, à condition que l’on prenne le contre-pied exact de ce qu’il avance.

        Que le dollar s’effondre prochainement, c’est un secret de Polichinelle, que la plupart des gens sérieux partagent depuis longtemps.
        De tout façon, par rapport à des monnaies stables, il y a longtemps qu’il se casse la gueule. Par exemple, et pour faire plaisir à M. Santi, le dollar valait en 1970 environ 4,3 FS, maintenant, il ne vaut plus que 0,95 FS, soit une perte de valeur de plus de 450 % en 20 ans.


      • impertinent3 impertinent3 29 mars 2011 19:35

        Errata :
        Lire soit une perte de valeur de plus de 450 % en 40 ans.


      • Francis, agnotologue JL 29 mars 2011 19:50

        Bonsoir impertinent,

        après tout, peut-être que les politiques sont plus incompétents que menteurs ?

        J’ai eu l’occasion de dire ici que les politiques étaient trop souvent des aveugles guidés par des fous, je veux dire, les lobbyistes et les technocrates.

        Cordialement.


      • zelectron zelectron 29 mars 2011 11:31

        @Michel,
        « le gouvernement fédéral américain ne sera plus en mesure de financer à prix modique ses déficits » la bonne phrase ne serait elle pas plutôt : financer avec sa planche à billets ses déficits (vrais-faux dollars)


        • Cocasse cocasse 29 mars 2011 11:31

          Le mal est fait, le dollar a déjà fait son oeuvre : acheter en monnaie de singe des biens réels.


          • _Ulysse_ _Ulysse_ 29 mars 2011 11:40

            Les dépenses que les US pourraient réduire ce sont les dépenses militaires qu’ils ont beaucoup augmenté ces dernières années. Cela associé à des réductions fiscales il ne faut s’étonner de leurs déficits abyssaux. Ils vont devoir choisir : réduire leurs dépenses militaires ou augmenter leurs impôts ou un peu des 2, tout autre choix les conduira au chaos économico-social.


            • Yvance77 29 mars 2011 11:52

              Salut,

              Chouette en 2012 on va pouvoir voyager là-bas avec cette impression que l’on arrive dans un pays du tiers-monde.

              Bien fait pour eux !


              • sto sto 29 mars 2011 12:13

                c’est deja le cas.


              • Ferdinand_Pecora 29 mars 2011 12:18

                Sachant que ce sont des européens qui sont partis là-bas pour combattre l’oligarchie, je dirais plutôt que c’est nous qui ne sommes pas à la hauteur de l’Histoire.


              • Ferdinand_Pecora 29 mars 2011 12:59

                @ Parkway

                Il n’est qu’à lire le Huffingtonpost pour se rendre compte que les Américains sont enragés contre Wall Street.

                Peu savent encore que sur leur territoire, une seule force politique a les « guts » de renverser la vapeur (virer Obama Street de la présidence) pour réinstaurer le Glass-Steagall Act qui mettra fin à Wall Street, comme le fit Roosevelt en 1933. Cette force politique c’est Lyndon LaRouche.

                Sur place, dans le Michigan, c’est Bill Roberts qui est de toutes les manifs pour armer les gens avec ces idées. Son intervention du 20 mars 2011.


              • Leo Le Sage 2 avril 2011 18:47

                Par parkway (xxx.xxx.xxx.169) 29 mars 12:45
                « une jeune américaine du MIchigan de passage au lycée m’a confirmé que de nombreux citoyens américains couchaient sous des tentes dans les parkings... »
                Vous ne connaissez pas les USA vous... smiley
                Le Michigan est l’une des zones industrielles les plus sinistrées des USA, notamment dans le secteur de l’automobile...
                Je vois que l’américaine a oublié de vous parler de ce point important... smiley


              • Depi Depi 29 mars 2011 12:23

                Juste deux remarques.

                Tout d’abord en ce qui concerne ce problème de la dette mondiale. Je voudrais juste rappeler que ce n’est pas la première fois que se pose ce problème dans les pays dits riches aujourd’hui. Vouloir à tout prix faire rentrer dans le crâne des gens qu’il va être impossible d’en sortir me semble être d’un danger certain.

                Ensuite,
                "Leur réveil n’en sera que plus pénible quand, se rendant compte que seule 9% de leur dette (privée et publique) est libellée dans une autre devise que le dollar, ils devront se résigner à s’endetter dans d’autres devises."
                Heureusement que seule 9% de leur dette est libellée dans une autre devise que le dollar, sinon ça aurait déjà explosé. C’est un peu le même principe que la dette européenne libellée quasiment exclusivement en euro. Il s’agit d’une chance qui peut permettre, sur une politique de long terme, d’effacer ces dettes.


                • xbrossard 29 mars 2011 12:38

                  « L’élite des affaires et de la vie publique sera tout aussi prise au dépourvu du reste car elle sera contrainte de revoir en profondeur l’ensemble de sa stratégie de financement des entreprises et des Etats »


                  l’élite mondialiste n’a rien à faire du financement des entreprises étatsuniennes et de l’état ; ils prendront leurs valises d’argent et iront s’installer en chine, où ils trouveront de nouveaux esclaves plus dociles

                  • Laurent_K 29 mars 2011 13:13

                    Que le dollar US vive ses derniers moments comme monnaie de réserve est un fait. Un autre lecteur a déjà mis un lien vers le GEAB qui anticipe ce genre de situation en général très bien.

                    La question qui se pose est de savoir ce qui va remplacer le dollar comme étalon dans les échanges internationaux, quand -cela ne va pas se faire du jour au lendemain- et surtout l’impact que cela va avoir sur monsieur tout le monde.


                    • amenis 29 mars 2011 13:43

                      ça fait des années que beaucoup de gens agitent cette menace, et autant d’années que l’Amérique continue son bonhomme de chemin ... je ne lisais même plus ces pseudo analyses économique (Cf LEAP2020).
                      Vous sortiez du lots car je trouvais vos analyses beaucoup plus nuancée , sans catastrophisme, argumentées ... et là paf ..
                      Vous balancez une affirmation sans réelle argumentation, vous employez les même termes que les gogo conspirationnistes (NWO : new world order) .
                      Je suis déçu ...


                      • amenis 30 mars 2011 09:35

                        C’est un peu comme les horoscopes de madame soleil , on y trouve que ce que l’on a envie d’y trouver ... le problème dans ce genre d’analyse , c’est qu’il y a beaucoup de thèses et conclusion mais pas d’anti-thèses ...


                      • Lutin Lutin 29 mars 2011 14:19

                        .......... ou la fin du dos large. Combien de temps les citoyens qui triment pour maintenir ce système à flot vont-ils encore courber l’échine ?

                        J’ai une petite idée de la réponse : quand ils auront remboursé leurs prêts qui les lient au système financier et qui les bâillonnent socialement. Autant dire que c’est pas demain la veille


                      • Lutin Lutin 29 mars 2011 16:30

                        Un rapport direct puisque nous sommes liés à sa bonne ou mauvaise santé, que ce soit pour nos exportations ou nos importations de pétrole entre autres.

                        La crise part de là-bas, et nous en subissons les conséquences dans notre activité ou même dans notre inactivité avec les licenciements qui ont suivi.


                      • Triodus Triodus 29 mars 2011 14:24

                        Exit le dollar. : Il faut maintenant rendre le Sievers convertible smiley


                        • goc goc 29 mars 2011 15:40

                          Merci à l’auteur pour cet article

                          j’ai aussi été voir le bulletin du LEAP

                          et j’en arrive a une conclusion encore plus pessimiste que vous, car on est a l’approche d’une équation funeste, à savoir
                          crise financière + crise politique (absence d’autorité et immobilisme parlementaire) = arrivée du fascisme
                          bref le futur hitler pourrait bien être américain et se lancer dans une guerre de religion suicidaire


                          • Cocasse cocasse 29 mars 2011 17:09

                            Ouais enfin je lit leur bazar depuis des années, et ils ont toujours été pessimistes !!
                            Ils devraient bosser aussi au monde diplo !
                             smiley


                          • xray 29 mars 2011 15:44


                            Aujourd’hui, il est de bon ton de nous annoncé la fin du dollar. 
                            Ne serait-ce pas plutôt pour nous masquer la réalité de l’euro ? 

                            Le bourbier européen 
                            http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com 

                            Se sortir de l’Europe ! Et, vite ! 
                            http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/archive/2010/06/30/se-sortir-de-l-europe-et-vite.html 



                            • goc goc 29 mars 2011 15:47

                              et puis il semble que le prix de l’immobilier soit toujours en chute. A croire que tout le mode se prépare a l’explosion suite aux affaires d’hypothèque

                              et si l’immobilier nous fait encore le coup de 2008, ça va grandement accélérer la chute des USA


                              • fifilafiloche fifilafiloche 29 mars 2011 16:46

                                Monsieur Santi,


                                Seriez vous assez genereux pour expliquer aux non inities que nous sommes la difference entre l achat de bons du tresor americain par la Fed et l achat de dette des pays europeens en faillite par la BCE ? En quoi les memes mesures (expansion monetaire) ne produiraient elles pas les memes effets ?

                                • Jean Lasson 29 mars 2011 17:39

                                  C’est vrai. L’Euro ne devrait pas survivre très longtemps au Dollar, voire même le précéder dans la chute.

                                  Ensuite ? Eh bien, je crois que l’Europe mettra plus de temps à se relever que les États-Unis. En effet, ceux-ci ont d’abondantes ressources naturelles (minières et agricoles), ce qui n’est pas le cas de l’Europe.


                                • Michel Santi Michel Santi 29 mars 2011 17:44

                                  les mêmes mesures (expansion monetaire) produiraient exactement pas les mêmes effets, voire pire car l’Euro n’est pas la première devise de réserves au monde...


                                • Cocasse cocasse 29 mars 2011 17:07

                                  Et un coup foireux, cela pourrais pas se faire, coté US ?
                                  Du genre, allez zou, on se débarrasse du dollar, et vive l’Améro ou les DTS ?
                                  Ni vu ni connu, la dette aux oubliettes....
                                  Je sais pas trop comment un tel passe passe pourrait se faire, mais j’ai déjà lu un ou deux trucs sur cette hypothèse...


                                  • Pilule rouge Pilule rouge 29 mars 2011 17:50

                                    Un truc de ce genre :

                                    Tim Geithner dit oui à un passage graduel vers une monnaie unique (1).

                                    (1) Telegraph, par Ambrose Evans-Pritchard


                                  • Pilule rouge Pilule rouge 29 mars 2011 17:32

                                    La F.E.D est officiellement placé sous la protection du Trésor Américain depuis le 16janvier 2011. En clair, Benbarbu déclare la FED en banqueroute. Là, on se dit, ça sent le sapin.

                                    Pour rappel, les U.S.A cumulent environ 50 531 milliards de dette. On sent bien que « la protection du trésor » est en béton armé. 


                                    • Cicéror 29 mars 2011 19:51

                                       C’est vrai d’un point de vue logique, mais il y a d’autres facteurs que l’économique. Tout d’abord c’est un pays militariste, de par son armement, son histoire et leurs façons de procéder. Ils ne sont pas stupides et ils ont eu le temps de voir venir. Alors si vous croyez qu’ils vont laisser faire en restant les bras croisés....c’est que vous oubliez l’essentiel.
                                       Je ne sais pas ce qu« il va arriver mais je suis persuadé que c’est déjà »prêt« et qu’on attend un événement pour la »mise en place« . Ce sont les chinois, les premiers, qui vont boire la tasse jusqu’à plus soif.
                                       Moi je parie pour échange d’un nouveau USD »bleu«  en échange de 10 anciens USD »verts" et sauve qui peut !, avec des aides pour les ménages les plus faibles (pour relancer l’économie).


                                      • rastapopulo rastapopulo 29 mars 2011 23:29

                                        Confirmation ?

                                        http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=a70f5241d1d16d0a859671db3ba305b2

                                         

                                        La Réserve fédérale américaine s’est placée sous la protection du Trésor. Ce dernier prendra désormais en charge les pertes de la Fed. Ce qui signifie que la banque centrale américaine n’est plus capable de faire face à ses engagements. En langage courant, cela s’appelle être en faillite.

                                        La raison de ce changement est toute simple : la Fed a acquis tellement de titres pourris de créances immobilières qu’une modeste baisse de ces derniers lui serait fatale. La seule solution consistait donc à trouver quelqu’un d’autre pour payer les pots cassés. Et qui a été l’heureux élu ? Le contribuable américain, bien sûr, par l’intermédiaire du département du Trésor US.

                                        *Cette petite révolution annoncée le 6 janvier dernier, en toute discrétion bien sûr, nous rappelle les pires heures de la crise financière et le plan de sauvetage de Wall Street à 300 milliards de dollars de l’automne 2008. A l’époque, la plupart des banques commerciales avaient été sauvées de la faillite grâce à l’argent public.


                                        • Raie's kareray 30 mars 2011 06:50

                                          Je lis les revues du GEAB tous les 15 de chaque mois. Cette annonce a déjà été avancée depuis des mois. Lire le GEAB N° 53 :
                                          La crise japonaise et les révolutions dans le monde arabe vont catalyser la réaction avant la fin de l’année.


                                          • pacman 30 mars 2011 07:41

                                            Monsieur Santi, quand vous dites que :

                                            "Pour alerter par rapport à un fait cinglant et dévastateur : plus de 70% de ces papiers valeurs émis par la Trésorerie américaine ont été rachetés par la Réserve Fédérale ! C’est la planche à billets de la Fed qui tourne ainsi en boucle pour acquérir sa propre dette. Sachant que les étrangers, détenteurs des 30% restants, ne consentent à acheter les Bons du Trésor américains (qui ne produisent aucun intérêt) que grâce au statut du billet vert…"

                                            Parlez vous pour l’année 2010, quelle période exacte, si ce n’est pas trop vous demander ?

                                            Aux commentateurs :
                                            J’ai du mal à visualiser ce qu’un graphique (type GEAB 53) donnerait avec la FED incluse.
                                            Quelqu’un de plus doué que moi en recherche saurait ou trouver ca ?

                                            Rappelons que le mois dernier :
                                            « la Fed était passée devant la Chine et était devenue le plus gros détenteur d’emprunts d’État américains ! Fascinant, non ? »
                                            http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110209trib00059 9974/le-plus-gros-detenteur-de-la-dette-americaine-n-est-plus-la-chine-c-est.html

                                            Merci d’avance et bonne crise !


                                            • Michel Santi Michel Santi 30 mars 2011 08:25

                                              pourriez-vous svp reformuler votre question, je n’ai pas compris - merci 


                                            • pacman 30 mars 2011 08:50

                                              Ces 70% de Tbonds (est ce bien ca dont on parle ?) on été rachetés par la FED mais sur quelle periode ?
                                              Ou alors j’ai mal compris ?


                                              • Michel Santi Michel Santi 30 mars 2011 08:54

                                                les obligations émises par la Trésorerie US au titre des QE2 - donc oui en 2010 - ont été acquis à hauteur de 70% par la Fed.


                                              • pacman 30 mars 2011 08:56

                                                Ubuesque, merci à vous !


                                                • Ecométa Ecométa 30 mars 2011 10:39

                                                  Vous avez, à chacune de vos interventions, une façon de « réduire » Keynes qui est assez inouïe, on pourrait même dire plutôt étrange, et qu’on peut même soupçonner de relever d’une malhonnêteté intellectuelle : d’un manque d’intégrité intellectuelle !

                                                  Vous nous racontez, là, l’histoire économique U. S. qui continue tout simplement, avec des hauts et des bas, et qui ont tout essayé pour défendre leurs intérêts et généralement au détriment des autres Nations !

                                                  Vous nous parlez beaucoup de Keynes et du keynésianisme, mais beaucoup moins de Milton Friedman qui est beaucoup plus représentatif des pratiques économiques U. S. que ne l’est Keynes.

                                                  Ce n’est pas l’économie réelle, celle de la production et de la consommation, de la répartition par le travail... qui est la meilleure répartition en économie, mais bel et bien l’économie financière, qui, désormais, représente pas loin de 15 fois l’économie réelle ;  cette économie virtuelle qui fait l’économie mondiale !  Les dés sont pipés de chez Pipé et ce jeu de dupes n’est pas près de changer...

                                                  Il n’y a qu’une solution aux problèmes économiques de ce monde « moderne » au modernisme... paroxysme de modernité et plus simple modernité, de ce monde de fuite en avant rationalo économico technoscientiste qui nous envoie droit dans le mur ! Cette solution consiste dans un nouveau système monétaire, tout simplement à créer une monnaie d’échanges internationaux qui ne soit pas nationale ... un système de « compensation international mondial » et non de « compétition mondiale crétine », de « guerre économique mondiale »...  et ça c’était une idée de Keynes qu’il a eu... il y a plus d’un demi-siècle !


                                                  • Ferdinand_Pecora 30 mars 2011 17:34

                                                    "Cette solution consiste dans un nouveau système monétaire, tout simplement à créer une monnaie d’échanges internationaux qui ne soit pas nationale« 

                                                    Je cite Keynes, qui publia la première édition de sa théorie dans l’Allemagne nazie :

                                                     »Néanmoins, la théorie de la production conçue comme un tout, qui est ce que ce livre cherche à développer, convient beaucoup mieux aux conditions d’un Etat totalitaire que la théorie de la production et de la distribution de richesses produites dans les conditions de la concurrence libre et d’une large dose de laissez-faire."

                                                    John Maynard Keynes, préface à l’édition allemande de la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, 7 septembre 1936.

                                                    Cette caractérisation que donne Keynes lui-même de sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, est restée une énigme pour les admirateurs du célèbre économiste anglais, un secret de famille qu’on préfère ne jamais soulever en public. Et cependant, c’est bien là l’essentiel : Keynes, un fasciste, forgea le destin de Hjalmach Schacht, le banquier d’Adolf Hitler.

                                                    Votre monnaie d’échanges internationaux, elle est contrôlée par qui, in fine ?


                                                  • Kalevala 30 mars 2011 19:23

                                                    qui dit fin du fin du dollar, dit fin du pétrole. aie aie aie !


                                                    • yvesduc 30 mars 2011 19:57

                                                      Ceci est donc le scénario que les États-Unis feront TOUT pour éviter, y compris la guerre. Les derniers pays qui ont tenté d’échanger en devises autres que le dollar sont, je crois, l’Irak (de Saddam Hussein) et l’Iran ; on voit ce que ça leur a coûté ou ce que ça risque de leur coûter. Le géant étasunien ne se laissera pas marcher sur les pieds sans une réaction féroce.


                                                      • Leo Le Sage 2 avril 2011 18:48

                                                        @auteur
                                                        Ce ne sera pas la fin du dollar, loin de là...
                                                        Les USA sont encore un acteur incontournable pour les autres acteurs internationaux.
                                                        Et c’est pour cela que le dollar est si faible.

                                                        Ils ont besoin de se débarasser de la pression chinoise c’est pour cela qu’ils ont repris les bons du trésor.
                                                        C’est de la geo-politique classique.
                                                        Un des grands problèmes des USA est de se débarasser des prêteurs chinois qui s’accrochent trop bien.

                                                        C’est une façon pour eux de dire aux chinois :
                                                        « Vous croyez nous tenir mais nous on ne se laissera pas faire »

                                                        Plus le dollar est faible plus ils pourront réduire leur dettes et surtout rembourser...
                                                        Pour faire dans la caricature : les 1000 dollars d’aujourd’hui ne valent peut-être que 100 en dollar constant !
                                                        C’est plus facile de rembourser cent que 1000 !

                                                        Mais il y a un effet pervers pour l’Europe :
                                                        Les européens souffrent de cette chute du dollar.
                                                        Cela va créer des mécontents, et va viser la Chine et pas les USA.
                                                        Les chinois ont compris depuis longtemps qu’il faut qu’ils développent leur marché intérieur, et les USA anticipent cela...
                                                        (Là aussi il faut un dollar faible)

                                                        La FED n’aurait jamais osé mettre 600 milliards sur la table si le risque était trop grand.
                                                        NB : Le rachat des dettes est une preuve de solvabilité et de crédibilité.


                                                        • pmxr pmxr 4 avril 2011 18:24

                                                          Peut être un retour à la valeur travail ! (avec les 35h c’est pas gagné)  smiley

                                                          La fin du faire des sous avec des sous ! Trembler messieurs les banksters !

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