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François Chérèque fait fausse route sur la baisse du coût du travail

Alors que le seuil hautement symbolique des trois millions de chômeurs vient d'être franchi, François Chérèque lance un sacré pavé dans la mare en prônant baisse du coût du travail et flexibilité. Le leader de la CFDT a aussitôt été accusé de faire de "la retape" pour le Medef et les milieux ultra libéraux européens. François Chérèque commet surtout une erreur d'analyse en consacrant le coût du travail et donc le salarié comme principale variable d'ajustement alors que les choix stratégiques et d'organisation sont primordiaux.

Fin 2011, dans les colonnes du Point, Sylvain Broyer, chef-économiste adjoint de Natixis, jugeait que "l'industrie française ne souffre pas d'un problème de compétitivité", que les problèmes de l'industrie française sont ailleurs.

L'économiste estimait notamment que le recul de l'industrie française et le creusement du déficit commercial ne relèvent pas d'un problème de compétitivité liée aux coûts de production, stable depuis les années 2000, mais à un problème de spécialisation en gamme et géographique. Ce sont bien selon lui les choix stratégiques qui sont en cause "Berlin sert surtout le consommateur, Paris le secteur public. Or ce sont les classes moyennes des pays émergents qui vont augmenter le plus leur consommation !" estimait-il.

Les coûts de production des pays européens ne concurrenceront jamais ceux de la Chine ou de nouveaux pays émergents. La réponse passe par la capacité non pas de baisser le coût du travail mais d'augmenter la valeur ajoutée et l'attractivité des biens produits par leur qualité et leur innovation. Autrement dit d'assurer une montée en gamme l'industrie, et une spécialisation sur les zones géographiques les plus porteuses.

Parce que la France n'est pas l'Allemagne et que le Medef n'est pas le patronat allemand c'est à l'Etat Français d'assurer en lien avec les industriels ces grandes orientations stratégiques. Ce n'est pas pour rien si les fleurons de notre industrie d'aujourd'hui sont issus de décisions politiques d'hier (nucléaire, aéronautique, TGV, téléphone…). Il faut aujourd'hui renouer avec cette tradition en misant sur l'éducation, la recherche et la jeunesse mais aussi un soutien public à l'initiative privée même si cela ne doit pas plaire à la Commission européenne.

Parce que l'auto-régulation du système capitaliste est un mythe avéré, il est temps de rompre avec le dogme de la pseudo concurrence libre et non faussée qui conduit l'Europe dans le mur depuis plusieurs décennies.


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54 réactions à cet article    


  • foufouille foufouille 5 septembre 2012 12:48

    un seul mot : vendu


    • bigglop bigglop 5 septembre 2012 18:34

      Bonjour à tous,

      Chérèque l’idiot utile du village gaulois qui reprend la conclusion de Mario Draghi « le modèle social européen est mort », après son abandon en rase campagne de la réforme des retraites (avec d’autres) en disant, tout en posant sa main sur le bras de Parisot : il faut passer à autre chose Elle lui répond : oui, il faut passer à autre chose

      Mais qui représentent-ils ?
      D’après les syndicats, 12% de la population active, mais dans lesquels sont décomptés des retraités encartés, etc....
      Finalement, seulement 3%, et sont des repoussoirs par leur conformisme à part peut être SUD


    • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 01:12

      Ce n’est pas un hasard si ces gens-là sont systématiquement balayés depuis dix ans à chaque élections professionnelles. Encore un effort et ils seront aussi représentatifs et populaires que le syndicat des fermiers généraux.

      Coups-bas, mensonges, parjure de la parole donnée ; depuis la réforme des retraites de 2003 la CFDT a perdu la moitié de ses adhérents... mais a gagné la sympathie du Medef.

      En bon français on dit « social traitre ».


    • jaicruvoir 5 septembre 2012 13:21

      Pour baisser le coût du travaille supprimons les 35h dans le privé et alignons le publique à 35h00.

      Facile non ?

      • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 6 septembre 2012 09:10

        il semblerait qu’un peu d’éducation soit nécessaire aussi.


      • sandre08 5 septembre 2012 13:58

        Qu’est devenue sa rencontre avec MME Parisot lors des grèves contre le recul de l’âge de la retraite lors d’un débat télévisé ?
        Pour le rapport de forces,il est semé ...


        • Gabriel Gabriel 5 septembre 2012 13:59

          Où l’on s’aperçoit que tout s’achète, les politiques, les journalistes et mêmes les syndicalistes. Chérèque, tes ancêtres les vrais syndicalistes qui se battaient pour les petites gens en offrant leur vie doivent se retourner dans leurs tombes. Dis moi, à quand remonte ton adhésion au Medef ?  De toute trahison l’on aime le profit, mais rarement son auteur lui survit.


          • Txotxock Txotxock 5 septembre 2012 14:04

            François Chérèque fait fausse route

            Il y a du pléonasme là dedans.


            • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 01:16

              C’est un truisme.


            • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 6 septembre 2012 09:13

              Y’a du soi, y’a du froid, y’a du frais, y’a du chèque, y’a du François Chérèque...


            • spartacus spartacus 5 septembre 2012 14:19

              Les coûts de production des pays européens ne concurrenceront jamais ceux de la Chine ou de nouveaux pays émergents.

              Déjà si simplement on pouvait concurrencer nos voisins !
              c’est à l’Etat Français d’assurer 

              Ben voyons, il est tellement visionnaire ! 
              Sortir des plans aussi fumeux la filière nucléaire graphite gaz, le plan calcul, le plan câble, le plan machine outil, le minitel, super phénix, le crédit lyonnais, les missiles ades et autres usines à gaz d’Enarques en mal d’ingérence dans les entreprises..

              auto-régulation du système capitaliste est un mythe avéré
              Faut quand même lire des livres d’économie et arrêter Zola et Marx. 
              Il manque des notions essentielles comme : la courbe offre/demande (Ricardo, Say, Hayek, Debreu, Friedman) ; 
              la formation des prix (Smith, Walras) ; 

              Vous apprendrez par l’exemple la supériorité d’un système où les décisions économiques sont prises par une multitude d’acteurs agissant indépendamment pour leur propre compte sur des systèmes centralisés où les décisions n’appartiennent qu’à une élite éclairée censée représenter l’intérêt général.

              • foufouille foufouille 5 septembre 2012 14:39

                « Déjà si simplement on pouvait concurrencer nos voisins ! »
                illusion
                a l’interieur c’est made in china, taiwan, bulgaria ............


              • leypanou 5 septembre 2012 14:49

                « Vous apprendrez par l’exemple la supériorité d’un système » : supérieur par rapport à quoi ? Et combien de laissés pour compte  ?

                Vous avez raison : ne changeons surtout rien, laissons les choses se réguler d’elles-mêmes, rien ne vaut les règles d’éthique ou de déontologie.


              • spartacus spartacus 5 septembre 2012 18:22

                C’est le Basic de l’économie.

                Ce surf sur l’absence de formation économique de nos concitoyens par les partis de gauche est assez dramatique.


              • Mycroft 5 septembre 2012 18:51

                Ce qui est dramatique, c’est que des gens osent encore appeler l’économie une science alors qu’il ne s’agit que d’une idéologie politique qui essai de se déguiser.

                Un système où une multitude d’agent agissent pour leur propre compte ne génère absolument aucune infrastructure durable et conséquente. Elle n’est viable que dans le contexte d’un monde quasi infini aux ressources illimités. Dans le contexte réel du « on est tous sur le même bateau » le bateau fini juste par couler si chacun agit pour sa peau. La conquête spatiale, par exemple, ne peut pas être réalisé par une somme d’intérêt individuel. Pourquoi est ce que les périodes de production scientifique majeur sont elle systématiquement des périodes de guerre ? Parce que ce sont des périodes durant lesquels les individus font passer la cause commune avant leur cause propre.

                Néanmoins, je suis d’accord avec vous sur le problème qu’il y a quand « les décisions n’appartiennent qu’à une élite éclairée censée représenter l’intérêt général ». C’est justement ce qui se passe actuellement avec les économistes. Il faut préciser, les économistes qui sont validés par les possédants, car des économistes comme Jacques Généreux sont eux assez peu influents.

                Mais sachez que l’état peut parfaitement se défaire d’une hiérarchie pyramidale, il est même le plus à même de le faire, bien plus que les entreprises, toujours sous contrôle d’une petite poignée de possédants.


              • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 01:34

                @ Spartacus (le mal nommé)

                « Il manque des notions essentielles comme : la courbe offre/demande (Ricardo, Say, Hayek, Debreu, Friedman) »

                Tu te noies dans un verre d’eau, là, non ?

                Quel dommage que les cycles de Kondratieff n’aient pas prévu Goldman Sachs, Standard & Poor’s ou Bernard Madoff... C’est con, parce que sinon il n’y aurait pas eu l’effondrement de ton « précieux » système financier.

                Quant à ta référence à Milton Friedman et aux « bienfaits » du néolibéralisme, de la dérégulation et de l’anarchie financière, je te laisse seul, confronté à ta conscience.


              • niblabla 5 septembre 2012 14:59


                L’économie n’étant pas une science exacte, tel économiste peu dire un truc et tel autre à peu prés l’opposé. Le pire étant qu’ils n’auront pas forcément tord ni l’un ni l’autre.

                Donc sylvain Broyer ou un autre...
                On peu accorder de l’importance à stratégie d’entreprise, mais les facteurs sont certainement multiple.
                Le manque d’esprit d’entreprise, les complexités administrative et légale, les charges salariales,et j’en oublie...
                On est pas près de s’en sortir. Surtout avec la moitié du pays qui aller dans un sens et l’autre moitié dans l’autre.


                • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 02:07

                  Il n’y a plus de science économique quand il existe 7 milliards d’humains qui sont devenus autant d’agents économiques. C’est la limite de la mondialisation néolibérale. Les prétendus « économistes » passent aujourd’hui leur temps à juger, rejuger, corriger et réviser leurs positions au pifomètre, au doigt mouillé, selon le sens du vent. Leur créature leur a échappé. Ces imbéciles se retrouvent aussi démunis que le docteur Frankenstein face à son monstre.

                  Ils ne comprennent plus rien.


                • leypanou 5 septembre 2012 15:03

                  @auteur :

                  F Chérèque est dans la droite ligne de N Notat qui maintenant dirige une entreprise de notation plus ou moins bidon sur le social ou l’environnement.

                  Avec des syndicalistes comme çà, le MEDEF peut dormir tranquille !!! Ce qu’ils feignent de ne pas savoir -ou ils le savent très bien mais pratiquent l’enfumage des travailleurs-, c’est que dans les chantres du libéralisme et de la flexibilité que sont les Etats-Unis et le Royaume Uni, le chômage n’est pas à ZERO% (que F Chérèque dise à la télé, aux heures de grande écoute, qu’au Royaumme Uni, dans certaines entreprises, le vendredi après-midi, on dit au salarié : « ne revenez plus lundi » ou encore que l’indemnité de chômage est le même pour tout le monde, c’est à dire pas grand-chose).

                  C’est pour cela qu’il est très souvent invité sur les plateaux de télé.


                  • VIVACHAVEZ 6 septembre 2012 11:23

                    Chérèque n’a aucune solution dans sa besace. C’est un Chérèque sans provision. Quant à Nicole Notat, elle est aussi présidente d’honneur du « siècle » et comme dit Alain Soral : « Nicole Notat présidente d’honneur du siècle, ça ne s’invente pas ! ».


                  • iris 5 septembre 2012 16:18

                    de toutes les façons il faudra un jour ou l’autre prendre un tournant radical que les socialistes et les centristes ne sont pas prèts à prendre

                    à etre assis entre 2 chaises l’on risque de tomber et ça va faire mal
                    l’équilibre entre trop ou pas assez d’état est difficile à trouver au milieu de l’europe et du monde...
                    qui a raison ??? 
                    le pot de fer peut etre l’état aussi si il n’est pas controlé et un petit fonctionnaires zélé faire autant de mal qu’un patronat libéral 
                    la nature humaine c’est ce qui est le + dur à changer-





                    • Robert GIL ROBERT GIL 5 septembre 2012 16:41

                      Chereque , il est passé au MEDEF ?

                      Avant de raconter n’importe quoi, il ferait bien de lire ceci sur le cout du travail :

                      http://2ccr.unblog.fr/2012/04/12/la-fable-du-travail-cher/


                      • titi titi 5 septembre 2012 16:48

                        M.Cherèque conserve ses 30 ans de retard.

                        Il « découvre » une situation vieille de 30 ans, et propose les solutions qu’il aurait fallut appliquer il y a 30 ans.
                        Sauf que ce n’est plus suffisant.


                        • titi titi 5 septembre 2012 17:20

                          @l’auteur

                          « Ce n’est pas pour rien si les fleurons de notre industrie d’aujourd’hui sont issus de décisions politiques d’hier (nucléaire, aéronautique, TGV, téléphone…). »

                          Je pense que vous vous faites beaucoup d’illusion quant aux « réussites » françaises et à leur portée.
                          Les autres pays ont fait la même chose, en même temps. C’était dans l’air du temps...
                          Certains ont d’ailleurs fait mieux. Je pense que Pendolino italien est une bien meilleure réponse que le TGV.

                          Par contre il y a une vrai occasion ratée francaise à portée planétaire : Le Minitel.


                          • TSS 5 septembre 2012 23:55

                            Le TGV a eu pour support un enorme mensonge  : l’argument que l’utilisation se ferait sur

                            les lignes existantes ce qui par la suite s’est avere completement faux !

                            Son rival l’aerotrain de Bertin necessitait un rail different mais le projet etait plus avancé

                            et bien meilleur avec peu d’emprise sur le foncier.

                            En ce qui concerne les trains pendulaires ils sont construits par Alsthom en Italie,il

                            fut question de les mettre sur les anciennes grandes lignes genre PLM ou Paris -Toulouse

                            mais il y eu véto... !!


                          • Vercoquin Vercoquin 5 septembre 2012 17:33

                            @ l’auteur

                            "François Chérèque commet surtout une erreur d’analyse en consacrant le coût du travail et donc le salarié comme principale variable d’ajustement« 

                            Exact, il faut revoir le documentaire »Le grand bazar européen" :
                            /www.youtube.com/watch?v=DNLUONqMQ60">http://www.youtube.com/watch?v=DNLUONqMQ60

                            Pour réduire le coût du travail, les entreprises délocalisent.
                            Les entreprises qui ne peuvent pas délocaliser importent les travailleurs bas-coût.
                            Exemple :
                            Les producteurs de fraises belges font venir des travailleurs polonais.
                            Mais la Pologne produit des fraises. Qui récolte les fraises en Pologne ?
                            Les travailleurs Ukrainiens !
                            L’Ukraine produit des fraises. Qui récolte les fraises en Ukraine ? Un autre pays plus à l’est !
                            Il en résultera »in fine" que nous serons tous enrôlés de force dans des camps de travail à la manière chinoise, GRATUITEMENT.

                            C’est cela que veut Chérèque ?

                            Faut pas déconner, on ne peut pas concurrencer le coût du travail chinois.

                            Les institutions nationales, européennes, mondiales, doivent protéger les peuples.
                            Elles ne le font pas. Au lieu de cela, elles protègent les 1% de riches qui possèdent 99% de la richesse créée par les seuls travailleurs.

                            D’autres idées :
                            http://h.abjean.free.fr/resume_175.htm


                            • titi titi 5 septembre 2012 17:38

                              D’un autre coté, combien de Belges sont prêts à se courber pour ramasser des fraises ?


                            • Gasty Gasty 5 septembre 2012 18:43

                              Un seul suffirait pour botter le cul d’un trou duc.


                            • foufouille foufouille 5 septembre 2012 20:51

                              « D’un autre coté, combien de Belges sont prêts à se courber pour ramasser des fraises ? »
                              pour 3.45/h et brut : personne


                            • titi titi 6 septembre 2012 09:38

                              C’est assez marrant les deux réponses à mon intervention...

                              Dans l’une je me fais insulter... bon je m’en doutais, puisque l’homme de gôche, s’autorise tout, puisqu’il à toujours raison. Il ose tout, et c’est à ça qu’on le reconnait...

                              Dans l’autre, foufouille, indique que ce travail n’est pas acceptable.

                              Bah alors ? Y’a pas de travail ? Ou il y a du travail mais pas acceptable ?

                              Et alors c’est quoi un travail acceptable ?


                            • titi titi 6 septembre 2012 09:50

                              @foufouille

                              « pour 3.45/h et brut : personne »

                              Bon je connais pas exactement la situation du royaume, mais il me semble qu’il y existe un SMIC et qu’il est relativement proche du notre.

                              Donc pour les 3,45/h j’ai un doute.

                               


                            • foufouille foufouille 6 septembre 2012 11:49

                              @titi
                              si c’est comme en france pour les vendanges ou faut dormir sous une tente, ca revient au meme
                              tu as aussi les heures sup non payes 12h=8
                              si personne le fait, y a une raison
                              sinon, tes poubelles seraient pas ramasser non plus


                            • foufouille foufouille 6 septembre 2012 11:50

                              « Et alors c’est quoi un travail acceptable ? »

                              qui procure un revenu suffisant pour en vivre


                            • titi titi 6 septembre 2012 13:50

                              Et alors c’est quoi un travail acceptable ?"
                              qui procure un revenu suffisant pour en vivre

                               

                              Et combien êtes-vous prêt à mettre dans un kilo de fraise ?


                            • foufouille foufouille 6 septembre 2012 18:46

                              Et combien êtes-vous prêt à mettre dans un kilo de fraise ?

                              le vrai prix, ca depend aussi de la qualite et de tes moyens
                              tu me vends une tele garantie 50a ?


                            • titi titi 10 septembre 2012 23:26

                              Pour relancer le débat..

                              Ce matin aux infos un producteur de raisins, affirmait qu’il prenait des ouvriers Espagnols, parceque les seuls francais qui se présentaient à l’embauche lui demandaient d’être payé au noir pour continuer à toucher les assedics...

                              Et ce producteur d’ajouter tout benoitement : « je peux pas, je suis ben obligé de déclarer... »

                              Amusant.


                            • lionel-pg44 5 septembre 2012 17:35

                              Ca fait près de 40 ans que la CFDT trahit la classe ouvrière. Ce « syndicat » est la courroie de transmission du PS et de la droite. C’est un « syndicat » responsable, comme ils disent...

                              Je me souviens que papa Chérèque avait déjà trahi en liquidant la Normed, y compris les chantiers navals de La Ciotat qui avait trouvé un repreneur... Pour y arriver, Chérèque père, Rocard et le ministre de l’industrie de l’époque ont fait racheter le matériel du site par la banque Worms, le rendant de fait inexploitable.
                              Faut dire que la calotte de gauche avait adoubé le plan Davignon dés la fin des années 70.
                              Tartuffes...

                              • Yohan Yohan 5 septembre 2012 17:49

                                Chérèque n’a pas dit baisse du salaire mais baisse du coût du travail. Nuance. On sait bien que le principal frein à l’embauche dans les PME, ce sont les charges de toute nature, charges sociales, mutuelles, taxe formation pro, taxes professionnelle, sans parler des prélèvements pour adhésion à la Fédération affinitaire qui ne font qu’augmenter. 

                                En 1990, pour calculer à la louche le coût d’un poste, je prenais le net et je multipliais par deux, en déduisant 10%. Maintenant, je multiplie le net par deux en ajoutant 10%. Or, malgré les promesses, les charges n’ont cessé d’augmenter en laminant les marges des entreprises. Résultat, les employeurs craignent d’embaucher, et pour plein d’autres raisons. J’entends des chefs d’entreprise dire ces derniers temps qu’ils ont une foutu envie de réserver leurs futurs postes aux membres de leur famille en priorité. 

                                • Vercoquin Vercoquin 5 septembre 2012 17:55

                                  Et de 1990 à 2012, soit 22 ans,
                                  Quelle a été l’augmentation de la productivité des travailleurs ?


                                • Robert GIL ROBERT GIL 5 septembre 2012 19:45

                                  Yohan,
                                  le salaire socialisé, vous n’en avez jamais entendu parler ?

                                  http://2ccr.unblog.fr/2012/05/11/quest-ce-que-le-salaire-socialise/


                                • Yohan Yohan 5 septembre 2012 20:10

                                  La productivité du salarié n’a de sens que par rapport au produit une fois vendu et à son prix de vente. Or, il existe des entreprises qui produisent, vendent à perte, voire trouvent de moins en moins clients pour acheter. Dans ce cas, vous faites quoi, vous. Vous allez devant le juge des greffes en brandissant l’argument de la productivité de vos salariés ? On voit bien que n’avez jamais géré d’entreprises. 


                                • foufouille foufouille 5 septembre 2012 20:53

                                  si on produit plus, on vend plus
                                  bien sur les gens doivent pouvoir acheter et donc un bon salaire


                                • bigglop bigglop 6 septembre 2012 00:40

                                  @Yohan, il faut faire le rapport « coût du travail / productivité »

                                  Jacques Sapir a fait une analyse sur la crise le 4 courant, sans prendre en compte le caractère financier de cette crise.

                                  Il y étudie ce rapport de 1995 à 2010 (graphique)
                                  Extrait :
                                  "C’est l’existence de ces écarts qui oblige les pays ne pouvant plus dévaluer depuis 1999, soit à déprimer leur demande intérieure et par là leur croissance (cas de l’Italie) soit à subventionner leurs entreprises ou leurs ménages, aboutissant ainsi au gonflement d’une dette soit publique soit privée. La distinction entre les deux formes de dettes est largement artificielle, comme on l’a vu dans le cas de l’Espagne, car dès que les problèmes rencontrés par ces économies deviennent véritablement sérieux, il y a un mouvement de compensation des dettes privées vers la dette publique.

                                  De plus, il y a un lien quasiment circulaire entre la productivité et la dépression. Au départ, des gains insuffisants en productivité (par rapport à l’accroissement des salaires) détériorent la compétitivité et conduisent à l’accroissement de la dette par le mécanisme décrit. Mais, une fois les politiques d’ajustements fiscales et budgétaires mises en place, et la forte contraction de l’économie, on se rend compte que les gains de productivité ralentissent, voire s’inversent, au contraire de ce que prétend l’économie dominante.

                                  Ce phénomène est lié aux rendements croissants qui existent dans l’industrie, mais aussi à des rigidités techniques qui font que l’emploi ne peut se contracter aussi vite que la production. Cette baisse, relative ou absolue, de la productivité détériore encore un peu plus la compétitivité du pays et dégrade, bien entendu, les résultats des entreprises. Ces dernières, soumises par ailleurs à une instabilité du cadre fiscal (politique d’ajustement fiscal) réduisent plus qu’il n’est nécessaire les investissements, ce qui provoque un surcroît de contraction de la production."


                                • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 02:17

                                  Soyons indulgent. Yohan est prix Nobel de Gloubi-boulga, pas d’économie.


                                • rakosky rakosky 5 septembre 2012 18:58

                                  Il ne fait ps fausse route ,toujours égal à lui même ,l’accompagnateur de toutes les réformes,le casseur de toutes les grèves

                                  Pour François Chérèque, « la situation économique (...) est mauvaise car la France n’est pas adaptée aux défis de la mondialisation ». Mais « une partie du mondepolitique et syndical refuse de le voir », a-t-il déploré. « Il faut travailler sur une mutation de notre économie qui devra être respectueuse de l’environnement », a-t-il estimé.
                                  Il convient aussi que le coût du travail, jugé trop élevé en France par le patronat,« est un facteur de perte de compétitivité » et préconise de le baisser « en transférant une partie des charges sur la CSG, sans toucher le pouvoir d’achat »« Il n’est pas normal que le salaire finance, seul ou presque, la protection sociale », a-t-il relevé, en demandant au gouvernement « d’accélérer la mise en place du Haut Conseilpour le financement de la protection sociale ».
                                  Le leader cédétiste met en garde contre un éventuel échec de la négociation : « Si rien n’est fait, si les salariés ne voient pas de perspectives d’avenir et de justiceau-delà de la rigueur, les réactions seront forcément négatives. Oui, il y a un risque d’explosions sociales localisées dans les entreprises qui ferment ou dans certains quartiers sensibles. »
                                  http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/09/02/francois-chereque-prone-d-accelerer-les-reformes_1754551_3234.html

                                  Je ne sais pas pourquoi je le confond des fois avec PARISOT,il faut être juste ,elle est plus à gauche que lui

                                  On est rassuré au moins sur un point ,notre environnement sera preservé,nous pourrons tous aller brouter dans un pays ramené à la steppe

                                  La bonne nouvelle étant qu’à la CGT la ligne d’alliance privilégiée avec la CFDT est de plus en plus contestée,il était temps mais c’est une bonne chose

                                  • 1984 5 septembre 2012 21:24

                                    Quand une pute tapine on ne dit pas qu’elle fait fausse route !


                                    • Frédéric BOYER Frédéric BOYER 5 septembre 2012 21:58

                                      NON !


                                      François Chérèque ne fait pas fausse route. 

                                      Il fait son travail, et même très bien : membre du club le siècle, il sert l’oligarchie qui est au pouvoir.



                                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 02:44

                                        Il accepte vraiment n’importe qui, au Siècle.


                                      • Peachy Carnehan Peachy Carnehan 6 septembre 2012 02:45

                                        Cor.

                                        « Ils acceptent », ils sont nombreux.


                                      • TSS 5 septembre 2012 23:58

                                        j’ai fait parti de la CFDT sous Séguy et Kaspar ,je me suis tiré à l’arrivée de Notat  !!


                                        • TSS 5 septembre 2012 23:59

                                          Quant à Chérèque ,c’est le digne fils de son père... !!


                                          • kalagan75 6 septembre 2012 13:13

                                            y’a du vrai ... malheureusement


                                          • arobase 9 septembre 2012 17:22

                                            il ne faut accepter aucune baisse des droits des travailleurs, de quelque nature que ce soit.

                                            les entreprises , quand elles souffrent crient au secours en voulant baisser ce quelles appellent pudiquement le « coût du travail ». y compris @yohan, toujours prompt à applaudir à tout ce qui tape sur les faible, dans tous les domaines.

                                            par cotre, quand elles sont florissantes, comme LVMH, on se garde de dire qu’ont va augmenter les salaires...qui veut devenir belge ?

                                            il ne faut rien accepter et ne pas écouter les lavages de cerveaux de la presse auxc ordres des riches.

                                            ça fait 200 ans que les nantis se gavent, et bien cette fois ils vont maigrir un peu !

                                            chacun son tour.

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Henry Moreigne

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