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L’après-chômage

Je fais partie de cette génération qui grandi dans la peur du chômage. Le chômage, problème numéro un de la société française depuis... depuis... vingt ans ? (1)

Et ces derniers temps, j’ai l’impression qu’on a franchi, dans l’inconscient collectif, un cap : celui de l’après-chômage. Voici quelques éléments de réflexion autour de cette hypothèse.

[update : l’idée de cet article n’est pas de "dire la vérité sur le chômage" mais de réfléchir à la manière dont il est perçu]

1. Les chiffres (officiels)

Le chômage baisse, et semble baisser durablement (8,8% de la population active en septembre 2006, un niveau comparable à celui de 1983).

Cette baisse n’est pas une première : de juin 1997 à juin 2001, le chômage avait constamment baissé, de 12,2% à 8,6%. On a donc déjà, dans l’histoire récente, connu un taux de chômage plus bas que celui d’aujourd’hui. La baisse actuelle n’est même pas plus rapide que la précédente (-1,3 point sur les 18 derniers mois contre -3,6 points en 48 mois à l’époque de Jospin, soit un peu moins de 0,1 point par mois dans les deux cas).

evolution__chomage

Je ne veux pas m’attarder ici sur les raisons de la baisse du chômage, qu’elles soient artificielles (radiations administratives) ou démographiques, qu’elles soient liées à la politique publique (CNE, plan Borloo) ou à la croissance. (2)

 

2. Le bruit

J’ai un peu l’impression que depuis quelques semaines, le chômage est relégué assez loin dans le discours public. En tout cas, le chronologue de Jean Veronis nous montre assez clairement que l’occurrence du mot chômage sur le Net est en recul :

chomage

Le débat sur la question du chômage serait donc assez corrélé à l’évolution du chômage elle-même. C’est aussi le sentiment que j’ai - mais ça, c’est invérifiable - dans ce que j’entends du débat politique : on parlerait désormais plus volontiers de "pouvoir d’achat" que d’emploi (3).

Mais après tout, quoi de plus logique ? Si le chômage baisse, on en parle moins. Et le départ en retraite des baby-boomers qui vont "faire place" est, de ce point de vue, une perpsective positive, même si elle doit être mise face à l’évolution démographique des générations qui arrivent sur le marché du travail (la France a le plus haut taux de fécondité en Europe).

 

3. Les réprésentations

Regardons maintenant comment le chômage et l’emploi se situent par rapport aux préoccupations d’ensemble des Français, mesurées par TNS Sofres :

TNS

Ici, difficile de dire que le chômage et l’emploi s’inscrivent dans une baisse durable, à moins que celle des deux derniers mois n’amorce une tendance longue.

Et surtout, la question de l’emploi reste le souci numéro 1 des Français, loin devant d’autres items comme les retraites, la santé et, justement, le pouvoir d’achat (en marron sur le graphe ci-dessus, et dont on voit bien comment il monte).

Comme quoi le ressenti des citoyens n’est pas forcément lié au discours ambiant (si jamais on en doutait).

En résumé sur ces trois points : le chômage baisse, mais ce n’est pas une première, et le "bruit" sur le chômage semble baisser, mais sans que cela ait un impact fort ou durable sur le ressenti collectif, pour le moment.

Après le chômage, le chaos ?

Ce que je me demande, c’est si la baisse du chômage de 1997 à 2001 avait permis de faire de la place pour d’autres sujets en 2002. Autrement dit, est-ce parce que le chômage avait baissé, même s’il était un peu remonté avant l’élection, que le sujet de l’insécurité a pu prendre autant de place dans le débat qui a précédé le 21 avril ?

Et si on entre dans l’après-chômage, qu’est-ce qui va se substituer à lui dans le débat d’opinion ?

C’est une question à double tranchant. Chaque candidat essaiera d’imposer ses thématiques à l’opinion. Et le risque que les thématiques les plus faciles, comme celle de l’insécurité, ne s’imposent, est grand : on trouvera toujours un Youssouf Fofana au moment opportun.

Dépasser le chômage pour parler d’inégalités en général, d’environnement, de dette ou de fonctionnement de la démocratie : oui. Mais si c’est pour parler de pouvoir d’achat ou d’insécurité, c’est faire du surplace. Cela voudra simplement dire qu’on remplace un sujet d’aujourd’hui par un autre sujet d’aujourd’hui. Et non pas par des sujets de demain.

(1) La barre des 10% avait été franchie en 1984.

(2) Mais on notera au passage la surreprésentation invraisemblable des délocalisations dans le discours politique, alors que non seulement le chômage baisse, mais que 8% seulement des chômeurs supplémentaires chaque année sont engendrés par les délocalisations (chiffre donné par Michel Rocard dans Peut-on réformer la France ?)

(3) Pouvoir d’achat, un terme d’ailleurs ambigu : parle-t-on de niveau de vie ou de panier de la ménagère ?


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47 réactions à cet article    


  • Steph (---.---.147.236) 22 novembre 2006 13:28

    l’après-chômage, c’est le meilleur moment de la vie, puisque c’est le moment du divin Rmi...


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 novembre 2006 14:17

      Et après le RMI (400 euros je crois) le minimum vieillesse à 65 ans (600 euros )

      Faites carrière comme chômeur, c’est le seul inemploi où la retraite est supérieure au revenu de la période inactive


    • psychotique (---.---.117.194) 22 novembre 2006 21:43

      RMI=350 euros.


    • Depi Depi 23 novembre 2006 11:39

      433,06 au 1er janvier 2006


    • 25 novembre 2006 20:26

      fait attention le RMI dépend de nombreuse condition ::

      http://www.juritravail.com/chiffres-et-indices/rmi.html


    • lepargneur (---.---.104.9) 26 novembre 2006 17:08

      90% des rmistes sont hébergés chez un tiers à titre gratuit (parents, amis...) et c’est 381,09e/mois pour ceux qui ne sont pas hébergés : 433,06e/mois.

      Effectivement, il vaut mieux être rentier et louer 20 appartements à 1000e/mois et faire parti des forces vives de la nation qu’être un parasite à la rue qui ruine la France pour 433,06e/mois. Le seul emploi qui reste en France c’est celui de rentier, et on les porte au pinacle, crachant sur les chômeurs.

      RMiste à 25, j’ai décider de créer ma Boîte à 26, et je peux vous dire que je me fais un sang d’encre quand sur mes devis de 20.000e je ne gagne que 8% de marge et qu’à la facture, mes clients me trouvent des malfaçons pour ne me payer que 90% de la facture.


    • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 19:40

      JE TROUVE QUE VOUS AVEZ RAISON : il y a deux mondes les IN et les OUT et même quand, comme vous, vous faîtes ce qu’il faut pour être IN en créant votre petite structure vous restez OUT car votre travail n’est pas respecté et qu’on vous bloque par une attitude consumériste inadmissible 100% d’une facture pour un problème qui ne représente que 5% de son montant ...

      C’est pourquoi je pense que la « décroissance » est un bon concept en ce sens qu’elle fait refonder sa vie sur d’autres valeurs qu’un consumérisme cupide et en particulier cette notion de décroissance permet de réintroduire le respect du travail de proximité réalisé - le vôtre -


    • TIBUD (---.---.251.237) 22 novembre 2006 14:37

      ca reste trés mal vu « malheureusement » et personne n’en parle ou peu ...

      il pourrait créer quelquechose de semblable et on s’ocuperait et rendrait service plus ou moins comme un emploi au moins certain aurait le temps de monter des projets personnel ou autre ...


      • sweetsmoke (---.---.241.2) 22 novembre 2006 14:59

        cet article est pertinent mais il manque les vrai chiffres pas les statistiques de sarkozy

        http://www.chomiste-land.com/lesvraischiffreschomage.htm


        • Hkac (---.---.170.51) 22 novembre 2006 15:31

          Très bonnes questions et hypothèses dans cet article. Aujourd’hui la notion de chômage devient plus complexe. Il y a de multiples formes de chômage. Par exemple :

          - être sans activité rémunérée dans le cadre d’un contrat de travail,
          - être inscrit à l’ANPE en étant ou pas indemnisé,
          - être sans activité mais avoir des revenus (je veux dire autres qu’un salaire ou un traitement dans le cadre d’un contrat de travail, rentier par exemple),
          - être chômeur à « temps partiel » ou ponctuellement,
          - être sans activité, sans rémunération et sans prise en charge...

          Dans la plupart des cas, une période de chômage est mal vécue par la personne qui en est victime. Un chômeur, quelque soit le motif, se sent rejeté et inutile. Il perd tout lien social, toute confiance en soi, et tout espoir. Il peut aisément sombrer dans une spirale qui ensuite le bloque complètement pour s’en sortir.

          Ce qui est, à mon avis, important aujourd’hui c’est de dissocier le fait d’être au chômage (sans emploi rémunéré par un contrat de travail) du fait de ne pas avoir les moyens de subsistance. Je pense que le deuxième cas est beaucoup plus inquiétant que le fait d’avoir le « statut » de chômeur si je puis dire.

          Il faudrait que tout le monde se mobilise pour contribuer à décorréler chômage (rapport à une activité salariée) du niveau de vie ie. le fait d’avoir les moyens de subsister quel que soit son statut (salarié, retraité, chômeur, etc.). La grande misère vient du fait que trop souvent chômage signifie aussi perte de niveau de vie et précarisation. C’est pour cela que, au-delà du traitement du chômage, il serait en effet utile de s’attaquer aux conséquences en terme de niveau de vie et de niveau de subsistance.

          Personne aujourd’hui ne se satisfait vraiment du RMI. Le RMI n’est pas une solution viable pour un individu. Il faut absolument aider les bénéficiaires du RMI à se réinsérer pour qu’ils aient les moyens de subvenir à leurs besoins en premier lieu. Plus un système aidera (par des dispositifs d’accompagnement et de formation) ses citoyens à surmonter les aléas de la vie, moins il y aura de précarité. Chacun doit accepter le fait qu’aujourd’hui on est susceptible de vivre une période de chômage. Il faut tout faire pour qu’elle soit la plus courte possible. Le RMI, dans l’idéal, ne devrait même pas exister car il est un aveu d’échec. Cela signifie que l’on n’a pas réussi à trouver une solution à court terme !

          Ce qui serait juste c’est, en cas de chômage, de bénéficier d’un minimum vital par l’assurance chômage, ce qui est le cas, mais AUSSI d’un puissant accompagnement avec engagement fort entre les institutions et le chômeur pour se réinsérer en l’espace de quelques mois seulement et retrouver ainsi une autonomie. Ce n’est pas de l’assistanat, c’est un partenariat visant à raccourcir au maximum la durée du chômage. C’est de l’intérêt de tout le monde à ce qu’un chômeur ne reste pas chômeur. Le pire est un chômage qui dure. Plus on est chômeur longtemps moins on a de chances de s’en sortir.

          Aujourd’hui, on se contente simplement de traiter financièrement le chômage en filant des indemnités. Le chômeur est satisfait les quelques premiers mois, mais ce n’est pas pour autant qu’il redevient réinsérable. Plus les mois passent, plus il devient inadapté au marché, plus il perd de la valeur pour le marché. C’est là le véritable problème. Il faut tout de suite une « task force » y compris institutionnelle pour raccourcir ce délai. Encourager la création d’entreprise ou d’un statut de travailleur indépendant me semble aussi une bonne piste parmi d’autres. Travailler, même à son compte, redonne du sens à la vie d’un chômeur. Malheureusement, aujourd’hui se mettre à son compte est un pari fou, les charges sociales rendent souvent un tel projet peu viable. Par ailleurs, la possibilité de changer de vocation doit être encouragée. Mais bon je n’ai pas la science infuse sur ce sujet. Ca serait cool de brainstormer ici sur Agoravox sur ce sujet.

          Tout ce que je sais, ayant vécu déjà deux périodes de chômage, c’est qu’il ne faut pas rester inactif même si la durée de chômage se prolonge sans quoi on s’isole de la société. Il faut s’investir dans un projet personnel ou en commun tout en continuant à chercher un travail correspondant à un statut acceptable. MErci pour cet article. Bonne continuation.


          • psychotique (---.---.117.194) 22 novembre 2006 21:55

            Tu critiques le RMI. Le problème c’est qu’il y a des gens lents (quelques gènes pourris, ça suffit), mal formés, ou dépassés, émotionnellement inadaptés ou brisés par la vie. Qu’en fait-on, en « économie de marché » ? Du savon et de la fumée ? Je préfère qu’ils contribuent à créer de la conscience sociale.

            Protégez, aimez, les plus faibles que vous, ils sont votre marge de sécurité, car s’ils disparaissent, ce sera vous, les faibles. Et puis en plus ils contribuent à vous rendre compte de la chance que vous avez d’être en bonne santé.


          • (---.---.21.32) 22 novembre 2006 22:08

            PSYCHOTIQUE

            Ton commentaire est étrange. Ton étrange commentaire me plait. Il a l’air un peu technique et « logique » ( quelle horreur !) Mais tu as l’air d’aimer sincèrement les « inadaptés ou brisés par la vie ». Cela me plait. smiley


          • SilenT BoB (---.---.111.220) 22 novembre 2006 15:58

            Le vrai taux de chomage frole les 20% en france mais cela personne ne le dit. Pour moi, le chomage c’est être en âge d’être actif et être sans emploi. Il y a 1 950 000 personnes répondant aux constions dite 1 du chomage. Il existe 7 catégories au total, les 6 autres regroupent 1 200 000 personnes (je l’ai entendu dans l’hemicycle de l’assemblée nationale par uen député). Il y a 1 200 000 Rmistes environs Il existe une autre solution que le RMI appelée ASS je crois et regroupe encore d’autres personnes.

            Donc si on se limite aux RMIstes, personnes qui ne sont pas dans la catégorie 1 des chomeurs et les chomeurs on obtient 1 950 000 + 1 200 000+ 1 200 000= 4 350 000 personnes en âge de travailler et qui ne travaillent pas et qui dépendent de la collectivité. 1 950 000 personnes représentent 8,8% de la population active donc 4 350 000 c’est environs 19.63%

            Je ne suis pas certain des chiffres exact, donc j’ai mis à la centaine de mille près ce qui de toute façon ne change pas grand chose. Il y a presque 20% de chômage en France !


            • (---.---.236.106) 22 novembre 2006 17:23

              À SilenT BoB

              Ton estimation rejoint celle que j’ai pu faire il y a 12 ans déjà ! Fausse ou vrai, dans le mensonge, il vaut mieux s’en foutre...

              Cela s’appelle la politique de la rupture. Tant qu’il n’y aura pas un coût plus élevé d’un chômeur, nous continuerons cette descente aux enfers.

              Le chômage est instauré volontairement pour abaisser les charges salariales des actifs, pour maintenir une pression constante sur les salariées et pour équilibrer les différences entre pays pauvres et pays riches !

              Lorsque les Peuples auront compris cela, il sera trop tard, car l’or est déjà en lieux sûrs.

              Voilà pourquoi le chômage ne fait plus recette, car une majorité est déjà passée dans la case ANPE et a compris qu’elle s’est trompée d’adresses.

              Il serait temps d’arrêter l’hypocrisie et de fermer purement et simplement ces agences vitrines de la démobilisation des citoyens.

              De toute façon, maintenant c’est devenu un marché libre, tu payes pour trouver un job ! Pas beau la vie ? C’est ça la création de richesse ! Faudra s’y faire...

              Philgri


            • erdal (---.---.242.88) 23 novembre 2006 00:37

              Je suis d’accord avec le commentaire précédent :

              Le chômage est voulu par la caste dirigeante, car nous sommes dans le cas typique de « l’offre et de la demande ». Je m’explique, si il y a enormément de personne qui souhaite un emploi, alors la valeur (remunération) va vers celui qui a un rapport qualité/prix plus intérressant pour l’employeur. En d’autre termes, plus il y a de monde à la porte et plus le patron pourra se permettre un choix de qualité à un prix raisonable. Donc celui qui en tire le meilleur profit est le patron, de plus ce rajoute à cela la pression exercé sur le salarié qui s’oblige à se stabilisé et à accepter les conditions que l’on lui impose.

              En plus, il y a des secteurs qui sont en pénurie de main d’oeuvre et par conséquent poussent les personnes à aller frapper vers ces portes.

              A cela, se rajoute la transition entre des papy boomer qui vont créer un vide entre les générations. Donc pour éviter un clash et lisser la courbe, ils attendent la transition qui pourra être résorber par cette masse inactive.

              En d’autre terme, le chomage de masse est volontairement entretenu pour les politiciens afin de maintenir le personnel salariale stable, et anticiper une mutation causé par le départ en retraite des papy-boomers.

              Je vous rapelle que le pleine emploi est dans le discours de certains politiciens qui savent que le chomage de masse va se résorber à l’horizon 2010. Et ce qui va être étonnant, c’est qu’il va y avoir une politique d’émigration pour faire vivre l’economie française, sans cela l’economie sera boiteuse. Vous ne trouvez pas ça ironique ?

              erdal


            • erdal (---.---.242.88) 23 novembre 2006 00:47

              Je suis d’accord avec le commentaire précédent :

              Le chômage est voulu par la caste dirigeante, car nous sommes dans le cas typique de « l’offre et de la demande ».

              Je m’explique, si il y a enormément de personne qui souhaite un emploi, alors la valeur (remunération) va vers celui qui a un rapport qualité/prix plus intérressant pour l’employeur. En d’autre termes, plus il y a de monde à la porte et plus le patron pourra se permettre un choix de qualité à un prix raisonable. Donc celui qui en tire le meilleur profit est le patron, de plus ce rajoute à cela la pression exercé sur le salarié qui s’oblige à se stabilisé et à accepter les conditions que l’on lui impose.

              En plus, il y a des secteurs qui sont en pénurie de main d’oeuvre et par conséquent poussent les personnes à aller frapper vers ces portes.

              A cela, se rajoute la transition entre des papy boomer qui vont créer un vide entre les générations. Donc pour éviter un clash et lisser la courbe, ils attendent la transition qui pourra être résorber par cette masse inactive.

              En d’autre terme, le chomage de masse est volontairement entretenu pour les politiciens afin de maintenir le personnel salariale stable, et anticiper une mutation causé par le départ en retraite des papy-boomers.

              Je vous rapelle que le pleine emploi est dans le discours de certains politiciens qui savent que le chomage de masse va se résorber à l’horizon 2010. Et ce qui va être étonnant, c’est qu’il va y avoir une politique d’émigration pour faire vivre l’economie française, sans cela l’economie sera boiteuse. Vous ne trouvez pas ça ironique ?

              erdal


            • Leekid (---.---.131.82) 23 novembre 2006 11:42

              Philgri a entièrement raison. Evidemment que le chômage est un artifice qui permet d’asservir le salarié. Et il y a bien entendu tout un travail de conditionnement en amont : faire naître chez le salarié la peur d’être sans emploi et lui faire accepter n’importe quoi à n’importe quel prix. Et dans la foulée, ça justifie les cadeaux sur les charges aux employeurs, etc. Il n’y a qu’à voir les allègements sur les charges partronales concédés depuis une quinzaine d’années. Le chômage a-t-il baissé ? Non. Mais dans quelles poches a donc fini cet argent ?


            • éclaireur (---.---.85.227) 22 novembre 2006 16:58

              Tout le monde sait qu’il n’y a pas 36 solutions pour redynamiser l’économie Française. Hors idéologie et à quelques nuances prés, tous les programmes réalistes vont se ressembler parce qu’ils seront vides de mesures phares. Comment voulez vous être élu en disant : diminution du nombre de fonctionnaires, diminution du nombre de statuts dans la fonction publique, fin des métiers protégés par un numerus clausus, changement d’assiette pour tous les impots directs ou indirects, politique volontariste sur les biens intermédiaires, etc....

              Le débat va se déplacer comme d’habitude sur l’insécurité et le chomage, qui ne sont que des conséquences. Et cela les Français commencent à le savoir.

              La seule question à laquelle ils pourront répondre lors de l’élection présidentielle est : A qui je vais donner ma voix pour me faire battre ? En gros, je veux bien recevoir une fesssée même si je ne l’ai pas mérité, mais d’une seule personne. Parce qu’il sera impossible d’échapper à la réalité des chiffres( il faut juste se souvenir du choix Cornélien auquel ont dû se résoudre Mitterand et Mauroy en 1983).

              Il me semble que le plus gaullien des 3 vrais prétendants hors Chirac, c’est Ségo. Un main de fer dans un gant de velours. Pour la concertation, le plus placide me semble Bayrou. Et s’il faut passer en force, Sarko ne s’échappera pas. Le choix, il se situe là et pas ailleurs. Tout le reste n’est que littérature.

              Mon petit doigt me dit que Ségo sera celle qui aura la légitimité pour donner la fessée.


              • Monolecte Monolecte 22 novembre 2006 17:23

                Arf, tout faux

                La seule chose qui est correcte, c’est le lien entre les « chiffres » du chômage et le bruit médiatique. Par contre, tu prend la pelote par le mauvais bout.

                Premier point : le chômage ne baisse pas. Il a même tendance à augmenter. Pire, selon certaines analyses, le miracle du papyboom n’aura pas lieu et on va se bouffer une vague de chômage sans précédent.

                Ce qui baisse, ce sont les fameux chômeurs de la catégorie 1. Une catégorie sur les 8 que compte la classification OFFICIELLE du chômage. Soit les gonzes qui recherchent absolument et seulement un emploi plein temps en CDI et qui sont immédiatement disponibles. Le but du jeu, c’est de vider au taquet la catégorie 1 pour faire baisser les chiffres du chômage :
                - tu as fait un petit boulot en interim ? zou, on te change de catégorie sans te le dire en estimant que tu cherches à présent un CDD (plus catégorie 1, plus compté, mais toujours au chomdu !)
                - Tu as la grippe ? Pas immédiatement disponible : ton inscription est suspendue, tu ne comptes plus, mais t’es toujours au chomdu !
                - ton référent t’a menacé de te radier si tu ne participais pas au 3 jours du stage CV pourri que tu as déjà fait 5 fois : hop, même pour 3 jours, tu disparais tout un mois de la catégorie des chomeurs qui comptent !
                - Tu viens de bénéficier d’un contrat aidé dans l’educ nat ! Bravo ! Tu gagneras autant ou moins que quand tu étais au chomdu. À la fin de ton contrat, avec ton expérience de gardien de cours d’école, ton avenir s’annonce grandiose ! Mais la bonne nouvelle, c’est que toi et tes potes ne reviendront dans la fameuse catégorie 1 qu’après les élections.

                Tout ça pour quoi ?

                Pour faire du chiffre. Parce qu’effectivement, en 20 ans, personne n’a de solution au chômage vrai. Et personne ne peut l’admettre : ce serait perdre les élections. Dans les faits, c’est près de 4 millions de chômeurs secs + 1 millions de chômeurs tournants, c’est à dire qui tournent dans des petits contrats ultra précaires, souvent aidés qui reconduisent fatalement au chomdu. 20% de la population active au chomage ou très précaire (c’est à dire certaine d’être au chomdu dans l’année).

                C’est une constante depuis quelque temps. Et en l’absence d’une politique économique volontariste, ça va le rester. Le problème, c’est que cela inquiète les gens plus que tout. Mais comme il n’y a pas de solution, il faut absolument qu’ils pensent à autre chose : les sauvageons de banlieue, les criminels, tout, sauf le chômage.

                On peut axer une campagne sur la sécurité, la délinquance, mais il ne faut en aucun cas qu’elle se focalise sur le chômage. Car le chômage est aussi un symptôme. Celui du disfonctionnement profond du modèle économique dominant. Auquel les politiques ont fait allégeance. Mettre le chômage au centre des débats, c’est ouvrir la discussion sur le sens de notre système économique global. Le traquenard !

                D’où la catégorie 1. D’où la chasse aux chômeurs et la propagande qui va avec (Thierry F.). D’où les radiations et les contrats bidons. Pour faire diversion. Pour que les gens pensent à autre chose. Pour que le débat n’arrive pas sur cette question fondamentale : quelle place pour l’homme dans un modèle de société qui détruit de l’emploi sur l’autel du profit ?

                NB : il semble qu’extuellement, 20% de chômage réel soit une sorte de norme mondiale avec quelques petites variantes locales, et ce malgré d’autres méthodes de camouflage, comme le basculement massif de chômeurs dans des catégories d’handicapés (UK).


                • Bernard Dugué Bernard Dugué 22 novembre 2006 17:33

                  Au Pays-Bas, on peut se déclarer réfractaire au travail et toucher une indemnité dont j’ignore le montant, de ce fait, on est officiellement retranché des stats mais en toute légalité, sans qu’une bureaucratie s’acharne à surveiller la recherche d’emploi


                • (---.---.21.32) 22 novembre 2006 22:13

                  « quelle place pour l’homme dans un modèle de société qui détruit de l’emploi sur l’autel du profit »

                  Dis donc Monolecte, c’est quoi ce raisonnement marxiste à deux balles ?

                  Et si tu me donnais à moi ton profit à toi que tu reçois tous les mois ? Cela te ferait prendre un peu conscience que c’est toi la profiteuse.

                  Alors je te donne mon compte en banque et tu le remplis, d’accord ? smiley


                • Christophe (---.---.252.125) 23 novembre 2006 10:57

                  Tout d’abord, la réponse très facile dès lors que certaines personnes osent critiquer le libéralisme économique dans sa forme actuelle : la référence au marxisme, communisme, ... enfin à des références péjoratives permettant de classifier l’intervenant dans une catégorie particulière qui ferme définitivement tout dialogue.

                  Pour revenir d’ailleurs en complément de l’approche du chômage, il me semble important de soulever une approche de la conclusion de notre auteur que je ne partage pas : Dépasser le chômage pour parler d’inégalités en général, d’environnement, de dette ou de fonctionnement de la démocratie : oui. Mais si c’est pour parler de pouvoir d’achat ou d’insécurité, c’est faire du surplace.

                  Concernant le pouvoir d’achat, il n’est que la continuité de la problématique du chômage. En arriver comme aujourd’hui à avoir plus d’un million de français salariés (donc non chômeurs) vivant en dessous du seuil de pauvreté n’est guère réjouissant ; surtout sachant que ce nombre n’a qu’une tendance : la croissance (m... pas la bonne smiley.

                  Pour revenir au chômage, résoudre la problématique du chômage consisterait à inverser le rapport social dans le contexte du travail (principe de l’offre et de la demande dans l’économie de marché). Sont-ils assez idiots pour se tirer une balle dans le pied ? Ne le pensant pas, nous ne pouvons que conclure sur un fait : une réserve minimum de chômeur est nécessaire pour maintenir le rapport social telle qu’il est actuellement. Reste donc à fixer la limite qui soit suffisante.


                • Wama (---.---.153.51) 25 novembre 2006 14:10

                  Sans rentrer dans les détails de votre pamphlet (je suis réfractaire aux textes de plus de 20 lignes lol... D’ailleurs j’ai l’impression que plus c’est long plus la note est élevée : drôle de conception...Bref smiley) :

                  Si vous dites : « comme le basculement massif de chômeurs dans des catégories d’handicapés (UK) ». il faut étayer un tant soit peu votre phrase car l’affirmation est grave et ne peut être traiter à la légère.

                  Merci.


                • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 19:23

                  EN EFFET je ne pense pas que LA DEMOGRAPHIE va nous aider, car les emplois à importante main d’oeuvre ne seront plus en Europe, par contre il y aura d’autres emplois mais dans quels domaines et de quels types , notre formation sera-t-elle adaptée .... ?

                  Pour moi ce sont les vraies questions ... et en voyant mon petit-fils je suis vraiment perplexe.


                • loga (---.---.199.148) 22 novembre 2006 18:07

                  Il faut aussi analyser le chomage par rapport à une région . Il y a des régions ou il n y a rien ou trés peu pour des personnes devenus chomeurs parcque la seule usine a fermé .Il n y pas de boulot dans leur spécialisation et puis il y a l age et en plus sur un cv :chomeur depuis n est pas forcement un attout.

                  En dehors de l argent il y a le moral .Etre jeté !

                  Il faut des chomeurs pour l’économie capitalistique car cela permet de baisser les salaires et de supprimer les adhésions aux syndicats et de ne pas payés les heures supp / du gros chantage.

                  On ne peut pas dire quand ,on est un politique , que la France se porte bien que le CAC 40 est au mieux et qu il y a + de 20% de chomeurs ce qui donnerait l impressionde se moquer des gens. Heureusement le chomage baisse et tout va bien !!!

                  Le plus grave (serieux) il a été demontré par des sociologues que les enfants qui avaient des parents sans emplois avaient plus de mal à suivre à l’école et à s intégrer . Les soucis de leur parents influencent négativement leur jeune analyse .

                  Je suis d accord sur le fond de l article on nous ment et on nous dit que le libéralisme et la flexibilté est l avenir et va créer des emplois.

                  il suffit de faire malheureusement un rapprochement entre l évolution des repas servis au resto du coeur et la réalité .

                  Pour palier a cette précarité le gouvernement pense et étudie la possibilité de faire des prets bancaire hypothécaire (sur la valeur )de votre maison comme aux usa


                  • Aldoo (---.---.43.7) 22 novembre 2006 18:42

                    Et si au lieu de tous ces calculs compliqués que proposent les lecteurs d’Agoravox pour estimer le vrai taux de chômage, on communiquait plutôt sur le taux d’activité, qui lui est beaucoup moins sujet à toutes ces magouilles sur les chiffres ?

                    (bon, il resterait quand-même le problème des actifs précaires)


                    • Stephane Klein (---.---.113.119) 23 novembre 2006 00:35

                      Il faudra se rappeler qu’en 2001 avec 8.6 % de chomage on parlait de sur-chauffe du marche du travail, comprenez : les entreprise n’arrivaient pas a embaucher faute de candidats.

                      Une situation identique et a la meme epoque aux USA : 4.5%, faut-il conclure que 4% de la population francaise ne cherche pas vraiment a trouver un emploi ?


                      • louis mandrin (---.---.45.205) 23 novembre 2006 08:43

                        me chômage est une vérole, un chancre qui afflige celui qui le subit...être au chômage, c’est être exclu de la société, car rare sont ceux qui se retrouvent et restent volontairement au chômage. Et s’il baisse, depuis presque un an, à vitesse vertigineuse, c’est bien parce qu’on manipule les chiffres aux français, sur ordre de villepein, qui veut que les français voient en lui et dans son action politique, l’homme providentiel pour 2007...borloo, son complice, tente maladroitement d’auto-persuader les français que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Récemment, lors d’un entretien avec ma conseillère anpe, cette dernière m’avouait avoir eu des consignes de sa direction pour faire la traque aux mauvais chercheurs d’emplois pour radier à tour de bras ces milliers de demandeurs d’emplois, parce que les chiffres du chômage, c’est uniquement les gens indemnisés par l’assedic, pas les radiés, pas les rmistes...regardez les chiffres : le chômage baisse mais parallèlement, les rmistes augmentent dans à peu près les mêmes proportions, ça veut dire une chose et une seule, c’est que du travail, il n’y en a pas (les patrons préfèrent faire bosser à l’étranger, où c’est moins cher et où les horaires de travail sont impériaux, comme en chine ( de 60 h/semaine)), la consommation, il n’y en a pas, parce que pour acheter quelque chose, il faut avoir de quoi payer, et quand, après avoir payé l’électricité, l’eau, le gaz, le chauffage, le loyer, il reste presque rien pour manger...

                        L’après chômage n’est pas pour demain, tant que le profit guidera nos orientations politiques et celles du monde entier, il n’y aura qu’une petite partie d’entre nous qui se gavera sur le dos de l’immensité des esclaves que nous sommes entrain de devenir...et c’est tellement facile de contrôler les foules quand on leur agite la carotte du petit boulot payé à la chinoise (temps partiel imposé, tâches réclamant peu de compétences techniques et professionnelles, savoir-faire qui fout le camp à l’étranger) quand à côté règne la misère et l’exclusion...le chômage, il ne fait que commencer si on continue avec les mêmes, de droite comme de gauche, et pour nos enfants, ce sera peut être encore pire, il est grand temps de foutre un grand coup de pied dans la fourmilère


                        • LE CHAT (---.---.75.49) 23 novembre 2006 09:59

                          je suis de la même génération que toi , je travaille depuis une bonne vingtaine d’années , la génération qui a vécu avec la menace du chomage et les augmentations au compte goutte et je trouve normal que le débat s’oriente sur le pouvoir d’achat car le passage à l’euro et la spéculation immobilière font que le fait d’avoir un emploi ne garantit absolument plus d’avoir droit à un niveau de vie décent .

                          Pour preuve , un tiers des SDF a un emploi mais ne peut se loger , hier encore on a vu un reportage sur le boom des épiceries sociales car nombreux sont les ménages qui n’y arrivent plus , surtout les bas revenus et les familles nombreuses .


                          • Bill Bill 23 novembre 2006 10:13

                            Tout à fait d’accord avec toi Le Chat et même un CDI ne te garanti rien, tu peux toujours te retrouver à la rue du jour au lendemain à refaire des petits contrats ! Je crois que l’idéal serait de pouvoir changer de boulot facilement, puisque maintenant il est rare de pouvoir évuluer au sein de la même structure... Nos parents avec un CAP pouvaient devenir en fin de carrières le directeur, voire s’ils avaient du talent, les gérants. Pour ce qui nous concerne, même avec un bac +5 on aurait du mal !

                            Bien à toi.

                            Bill


                          • LE CHAT (---.---.75.49) 23 novembre 2006 10:29

                            salut à toi , ami Bill

                            m’en parles pas , avec mon Bac +2 , je reste coincé depuis 20 ans avec à peu près les mêmes fonctions alors que les places au dessus sont sytematiquement données à des Bac +4 +5 +6 qui ne connaisent rien au sujet , mais sont chefs . C’est sur , le fait de ne jamais avoir fait marcher la brosse à reluire n’a pas joué en ma faveur , mais je peux me regarder dans une glace . vu mon age , je ne peux plus lacher la proie pour l’ombre , car on vite trop vieux et je ne gagnerai jamais autant vu les pressions à la baisse sur les salaires actuellemnent .

                            Lors d’un précedent fil , un des intervenant avait bien mis le doigt sur l’un des freins actuels , à savoir le mépris régnant dans les entreprises pour les salariés , il y a aussi ceux du haut et ceux du bas ......

                            Ceux du haut ne peuvent évidemment pas comprendre les difficultés de l’existence de ceux du bas , tout comme nos statisticiens de l’insee qui se gargarisent avec des chiffres d’augmentation du pouvoir d’achat virtuels et non du réel revenu disponible des ménages


                          • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 19:11

                            Essaye de monter ta validation des acquis de l’expérience : si tu as un niveau bac plus 4 reconnu cela te permettra d’envisager de sortir de l’enfermement


                          • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 19:14

                            Je trouve que tu as raison, je suis conseillère prud’homale et le CDI est même une cause de perte d’emploi ... si l’on avait un seul type de contrat : un contrat de mission par exemple avec des INTER CONTRATS SECURISES on s’en sortirait bien mieux , le problème c’est d’organiser de bonnes passerelles entre deux emplois


                          • HKac HKac 23 novembre 2006 10:48

                            Salut la compagnie, Un document de 13 pages de l’Insee relayé aujourd’hui par Le Monde fournit les nouveaux chiffres de la pauvreté en France. Ce petit document est très intéressant par rapport à l’article et montre bien qu’aujourd’hui il ne suffit plus d’être chômeur pour être pauvre. Les cas de pauvreté des familles monoparentales augmentent de plus en plus. Excellente étude, facile à lire ! Bonne continuation. http://www.insee.fr/fr/ffc/ficdoc_frame.asp?doc_id=1823&analyse=1&path=/fr/ffc/docs_ffc/ref/REVPMEN06b.PDF


                            • albert (---.---.102.40) 23 novembre 2006 10:49

                              Bonjour, la productivité et le chômage !.Je ne pense pas vous induire en erreur en vous citant le texte extrait d’une conférence faite (notez la date) en mars 1996 par le directeur de contrôle des investissements de Renault. Je le cite : -On parle beaucoup des changements de l’environnement économique mondial et je voudrais vous fournir quelques exemples de ce qu’il représente pour une entreprise comme Renault. Parallèlement à un accroissement de leur amplitude, ces mutations subissent une accélération de leur rythme que l’on peut aller jusqu’à qualifier de « phénoménales » A l’heure actuelle, il faut en moyenne, dans les usines Renault, 24 heures pour fabriquer une voiture (nous sommes en1996) ;en l’an 2000, c’est-à-dire demain, tous les concurrents automobiles internationaux se sont fixés pour objectif de ramener ce délai à 15 heures. Concevoir un modèle demande aujourd’hui 45 à 50 mois. Pour l’an 2000, tous les constructeurs travaillent pour réduire ce temps à une trentaine de mois. Il s’agit donc de gagner, en trois ans et demi, 20 mois sur la durée de conception d’une automobile ce qui est tout à fait considérable .il est bien clair que ces évolutions entraîneront une baisse des effectifs dans les usines et dans les bureaux d’études. deux réflexions sont alors possibles : Que deviennent les personnels ,,qui n’ont plus leur place dans les bureaux d’études ? dans les usines ?chômage ? Sera-t-il possible de proposer à ces personnels dont le niveau de compétence et l’expérience devra être pris en compte l’emploi qualifié qu’ils méritent En tenant compte naturellement du délai d’adaptation nécessaire pour remplir leur nouvel emploi alors le travaill récompense de l’élite mais ?que deviennent les exclus Contestez , ces réflexions somme toute simplistes ! Enfin comme l’affirmait le poète Paul Valéry « nous entrons dans un monde fini » c’est-à-dire que lorsqu’une activité gagne 5 % du marché Cela signifie que la même activité concurrente perd 5 % de son marché Peut-on réfléchir à ce que deviendrait une société où la productivité ,poussée au maximum, conduirait à produire des voitures que personne ne pourrait acheter(pour ne parler que des voitures )


                              • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 19:08

                                Vous avez raison on est dans un monde FINI en ce sens que dans la société de consommation ce que les uns fabriquent à moindre coût fait perdre du travail aux autres ... et à mon avis ce n’est qu’un début : le MEDEF annonce de douloureuses restructurations « après les élections » dans les métiers de l’automobile : exactement ce que nous connaissons dans le textile ...

                                Sans refuser aux autres continents le droit de s’équiper, ne faut-il pas aller vers une décroissance du consumérisme en Europe et s’orienter vers une façon de vivre plus éco-responsable ... A-t-on vraiment besoin de la dernière cylindrée ?

                                Ne faut-il pas d’urgence nous poser la question de nos déplacements et trouver une alternative ?

                                Alternative qui a de grande chance de produire aussi des emplois ... certes pas les mêmes d’où l’importance de la formation ?

                                Bref quel monde pour mon petit-fils ? celui d’un travail pour le CAC 40 ou celui d’un travail utile localement ?


                              • Le péripate Le péripate 23 novembre 2006 11:22

                                Quand la première fortune de France gagne 1 SMIC et demi annuel par heure . Quand les 60 premiers dans le tableau gagnent 5300 SMIC annuels et que dans le même temps, 7 millions de nos compatriotes sont pauvres, parmi lesquelles 2 millions de travailleurs, alors il y a une injustice et c’est celle-là qui est la mère de toutes les injustices, de toutes les violences . 400 000 sans-toits, 200 000 qui dorment par terre, 200 000 qui sont dans les campings, voilà la situation de la France au moment où elle n’a jamais été aussi riche de son histoire. Le premier des tabous à vaincre c’est celui de s’habituer à l’idée qu’il est normal que les uns aient tout et les autres n’aient rien. Voilà les tabous qu’il faut briser. Qu’accumuler l’argent n’est pas un droit, que soulager la misère est un devoir. JLM

                                Le seule chose que l’on puisse dire, c’est les chiffres du chomage baissent. Et encore, il ne s’agit que de la catégorie 1, catégorie finalement tres spécifique. Que penser d’une caissière de Carrefour qui gagne 860€/mois ! Peut -on se loger avec ça !

                                Déjà que corrélation n’est pas raison, corréler des chiffres qui ne correspondent à aucune réalité humaine avec le « bruit » du chomage n’est il pas un peu abusif ? D’autant plus que l’auteur note justement que l’emploi est une des préocupations principales des français. N’est-ce pas parce que l’on a peur du chomage que l’on s"inquiète de l’emploi ?

                                D’autant que les conclusions sont loin d’être tranchées, surtout par le refus, certes assumé d’évaluer les causes de la baisse. Or, la démographie est le facteur. Et c’est le fait que la baisse soit si faible qui devrait interroger ! Comme si les politiques avaient pour but de maintenir malgré une démographie favorable un chomage suffisant. Pour maintenir la pression sur les salaires et les couts ? Pour continuer à distribuer des exonérations de charges aux entreprises qui ruinent nos systèmes sociaux, afin de pouvoir les privatiser quand ils seront ruinés ?

                                Voilà les questions qui méritent d’être posées, il me semble.

                                Le peripate


                                • (---.---.157.46) 23 novembre 2006 11:27

                                  Mais, est-ce qu’il y a assez d’emploi pour tout le monde ? smiley

                                  Le système devient soit plus efficace (amélioration), soit la main d’œuvre est remplacé par des machines (industrialisation), ou soit c’est délocalisé ailleurs (mondialisation).

                                  Soit le nombre d’offre d’emploi est supérieur au nombre de demande d’emploi (plein-emploi), ou c’est l’inverse (ce que les dirigeant préfèrent... ça leur permet de choisir, et de faire baisser les salaires). Je ne pense pas qu’un équilibre parfait (tout le temps) est possible !

                                  Alors qu’est qu’on fait pour ceux qui n’ont pas d’emploi ? smiley

                                  Comment ils peuvent gagner leur vie dignement ? smiley


                                  • albert (---.---.102.40) 23 novembre 2006 11:38

                                    Enfin,quelqu’un qui m’a compris !Mais signaler ce qui pour MOI est une évidence (peut être érronnée)n’est pas lui porter remêde !Alors réagissons aux slogans (à mon avis stupides)« Travailler plus pour gagner plus » Relisons ensemble Danagoo Tonka Suggérons aux candidat(e)s de nous montrer leur solutions (qui doivent être humainement dignes et ....efficaces)Cordialement


                                  • faxtronic (---.---.127.45) 23 novembre 2006 13:58

                                    que doit on faire du chomeur....

                                    Il y a trois problemes pour un chomeur :
                                    - Avoir de quoi vivre.
                                    - Avoir une estime de soi et un reconnaissance sociale
                                    - Recevoir une formation qui le sortirait de la.

                                    OR

                                    De quoi vivre, c’est difficile, mais c’est possible.

                                    PAR CONTRE

                                    - Il y a une devalorisation sociale et immediate (pour soi-meme et par les autres). C’est un enorme probleme. Etre chomeur n’est pas une honte, c’est un passage onligatoire et recurrent de nos jours. Ce n’est pas une marque d’infamie. Je me souvient d’un ami, un « golden boy », qui me dit tout honteux qu’il etait au chomage. Cést un changement de mentalite. Le chomage ne doit pas etre vecu comme une honte.

                                    - La formation. Il n’y a aucune formation prevu en France pour les chomeurs, AUCUNE. Dans l’indre, la seul formation subventionne et autorise par ANPE est tourneur-fraiseur.... C’est une honte. En plus toute les autres formations coute la peau du cul (1000 a 2000 euros par mois), et il est interdit d’en faire (ANPE refuse car une formation implique un arret de recherche d’emploi), et il est tres difficile de se faire aider ou d’obtenir un pret afin de se former.

                                    LE PROBLEME DE LA FRANCE, C’EST LA FORMATION DES ADULTES. TOUS LE MONDE DOIT UN JOUR OU L"AUTRE REPRENDRE UNE FORMATION< CAR LE MONDE EVOLUE. C’EST UN SCANDALE !!!!!!!


                                  • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 18:53

                                    Vous avez totalement raison toute la formation professionnelle est à mettre à plat : je pense que l’octroi à chaque français d’un capital formation éviterait bien des gaspillages et sélectionnerait les organismes de formation sérieux


                                  • lesigne 23 novembre 2006 13:55

                                    comme dit chomiste Land Aujourd’hui, la catégorie 1 ne représente donc plus de 57 % des chômeurs. Quand, en 2005, le chômage officiel s’élève en moyenne à 2 419 000 personnes (catégorie 1), soit 9 % de la population active, il ignore 1 421 000 chômeurs des catégories 2, 3, 6, 7, 8, et 404 000 DRE. Le « vrai » chiffre du chômage est donc de 4 244 000, soit 15 % de la population active. En fait, on est encore loin du compte. À ce total, il faudrait ajouter les 160 000 chômeurs en formation ou en maladie donc pas disponibles immédiatement (catégorie 4). Et une partie de la catégorie 5 (110 000 personnes), où sont basculés les chômeurs en emploi aidé. Sans oublier les demandeurs d’emploi des DOM (160 000 pour la seule catégorie 1), exclus, de manière tout à fait arbitraire, des statistiques officielles chaque mois. On dépasse alors les 4,5 millions de chômeurs.

                                    http://www.chomiste-land.com/lesvraischiffreschomage.htm

                                    Il faut faire vos statistiques sur la réalité des données et pas sur des réalités trafiquées pour des raisons purement politiciennes.


                                    • (---.---.37.70) 25 novembre 2006 11:29

                                      « Autrement dit, est-ce parce que le chômage avait baissé, même s’il était un peu remonté avant l’élection, que le sujet de l’insécurité a pu prendre autant de place dans le débat qui a précédé le 21 avril ? »

                                      Non, c’est juste que le politiquement correct socialo-communiste n’a plus fonctionné auprés du peuple. C’est comme pour la hollande, du jour au lendemain, les gens se sont mis à parler, et les politicars et autrs journalistes (tous de gauche), ont perdu le pouvoir d’imposer leur discours domminant sur l’immigration le métissage et autres dont seul eux veulent.


                                      • Cho.... (---.---.4.207) 26 novembre 2006 10:16

                                        Génération Mitterand = Génération Chomage !!!! Ils devaient changer la vie avec leur ministère DU TEMPS LIBRE !!


                                        • carnac (---.---.7.104) 26 novembre 2006 18:50

                                          A quoi cela sert de parler des chiffres du chomage ... être mère au foyer par défaut parceque l’on vous a évincé de l’emploi à la naissance de votre enfant c’est un retrait non voulu des stats des demandeurs d’emploi.

                                          Actuellement la plupart des contrats se signent en CDD, interim , Y COMPRIS DANS LE PUBLIC où vous avez 16% de contrats précaires contre 12% dans le privé : dont acte : par conséquent mieux vaut s’intéresser à ce que l’on met dans les INTER CONTRATS.

                                          En travaillant moins sur le chomage et plus sur les PASSERELLES entre la formation initiale et l’emploi, l’emploi et la formation continue et retour à l’emploi , l’emploi et les impératifs familiaux (accompagnement des vieux parents par exemple ou accueil de l’enfant) l’emploi et la retraite

                                          ON SERAIT BIEN PLUS PRODUCTIFS EN IDEES NOUVELLES ....l’octroi d’un capital formation tout au long de la vie par exemple qui pourrait améliorer deux passerelles : celle de la formation initiale et du premier emploi , celle entre emploi,formation professionnelle et retour à l’emploi


                                          • Coménius (---.---.199.37) 7 décembre 2006 23:25

                                            Au lieu de réduire la durée du travail, comme dans les années 1970, les gains de productivité du travail ont conduit à un chômage très important, parfois caché en mettant plus de la moitié des chômeurs en invalidité (Pays-Bas, Grande-Bretagne, Danemark).

                                            Les gains de productivité permettraient de réduire à quelques heures par semaine le travail nécessaire pour bien vivre, à condition de changer de modèle de société et de supprimer toutes les productions inutiles (par ailleurs nuisibles à l’avenir de la planète, donc au notre et à celui de nos enfants).

                                            http://travail-chomage.site.voila.fr/produc/gain_productiv.htm

                                            En France, la productivité du travail a augmenté de 17,22 % en sept ans, pour l’ensemble de l’activité nationale. Sans rien changer à la production de richesses du pays, le nombre d’emplois aurait pu être augmenté de 17,22 % en réduisant de 14,69 % la durée réelle du travail. En moyenne, avec des transferts d’emplois entre secteurs d’activité, le nombre d’emplois aurait augmenté de 4 284 500. Le chômage réel aurait beaucoup baissé.


                                            • Coménius (---.---.199.37) 7 décembre 2006 23:44

                                              Le taux d’activité ne veut pas dire grand chose car il peut cacher des réalités bien différentes. Dans des pays comme la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas, le taux d’activité est plus élevé qu’en France, mais les emplois à temps partiel sont plus nombreux en proportion et pour une durée plus courte, ce qui fausse toute comparaison trop simplifiée.

                                              A voir http://travail-chomage.site.voila.fr/emploi/duree_travail.htm

                                              La durée moyenne du travail pour l’ensemble des personnes ayant un emploi (par semaine, salarié ou non, temps plein et temps partiel) est :
                                              36,3 h en France
                                              - 36,2 h en Italie
                                              - 35,1 h au Danemark
                                              - 33,6 h en Allemagne
                                              - 33,2 h en Espagne
                                              31,7 h en Grande-Bretagne (37,2 h pour le temps plein - 15,7 h pour le temps partiel - 25,5% de temps partiel)
                                              - 30,1 h en Suède (36,1 h pour ceux « au travail »)
                                              29,2 h aux Pays-Bas (36,9 h pour le temps plein - 18,9 h pour le temps partiel - 44% de temps partiel)
                                              - 33,8 h aux Etats-Unis

                                              La durée des congés payés est à peu près identique dans tous ces pays, sauf aux USA (2 semaines en moins).

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