L’étude INSEE sur les revenus et le patrimoine des ménages :
Un premier survol de l'étude de l'INSEE apporte des informations intéressantes. 94% des Français détiennent un patrimoine, les familles monoparentales souffrent plus de pauvreté, le système fiscal n'incite pas à la naissance d'enfants, les enfants d'immigrés ne gagnent pas moins que les Français de souche, voire plus.
L'INSEE vient de publier son étude sur les revenus et le patrimoine des ménages français.
N'ayant pour l'instant reçu que le dossier de presse (comme tous les confrères, d'ailleurs, même ceux qui vous font des pages sur ladite étude...), nous ne sommes pas en mesure de vous faire un compte rendu ni une analyse exhaustifs du sujet.
Néanmoins, à travers le vocabulaire spécifique, voici les principaux points que nous avons retenus :
- Le travail ne paie plus. Les Français actifs les moins aisés qui n'ont pas vu baisser leur niveau de vie le doivent aux prestations ou mesures fiscales et les Français actifs plus aisés qui ont vu leurs revenus progresser le doivent à leur patrimoine. En 2008, le niveau de vie médian des personnes vivant dans un ménage en France métropolitaine s’élève à 19 000 € par an, soit 1 580 € par mois selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Les 10 % des personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 10 520 € annuels et les 10 % les plus aisées disposent d’un niveau de vie supérieur à 35 550 €.
- Les écarts augmentent. Depuis 2004, les niveaux de vie des personnes les plus modestes cessent d’augmenter plus rapidement que les niveaux de vie intermédiaires alors que ceux des plus aisées continuent leur progression, si bien que le rapport entre la masse des niveaux de vie détenue par les 20 % les plus aisées et celle détenue par les 20 % les plus modestes augmente de 4 à 4,3.
- En revanche, après une période de décrue quasiment continue, l’intensité de la pauvreté s’est accentuée depuis 2002 : le niveau de vie médian des personnes pauvres (773 € par mois en 2008) augmente ainsi moins vite que le seuil de pauvreté. Cette intensification de la pauvreté est à relier au rebond du nombre d’allocataires du RMI observé entre 2001 et 2005.
- La "monoparentalité" appauvrit. Le taux de pauvreté des familles monoparentales s’accroît entre 1996 et 2008, particulièrement entre 2004 et 2008, période durant laquelle il gagne 4 points, pour atteindre 30 %.
- En 2010, 94 % des ménages vivant en France détiennent un patrimoine privé. Deux ménages sur trois possèdent à la fois des actifs financiers et des biens immobiliers, un tiers ne détient que des produits financiers et 4 % ne disposent que d’un patrimoine immobilier, en sus de leur(s) éventuel(s) compte(s)-chèques. Pour les 6 % des ménages qui ne détiennent ni actifs financiers, ni biens immobiliers, ce sont plus souvent des personnes vivant seules ou élevant seules leur(s) enfant(s), vivant dans de grandes agglomérations et dont les ascendants ne disposent eux même d'aucun patrimoine.
- Les variations patrimoniales sont essentiellement dues aux fluctuations de l'immobilier qui demeure l'investissement principal de la majorité des Français. 8% d'entre eux consacrent jusqu'à 44% de leurs revenus à l'effort immobilier.
- Nouveauté de la part de l'INSEE : quelques données statistiques ethniques (très timides mais néanmoins intéressantes).
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