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La consommation, un moteur pourtant facile à relancer

On dit souvent qu’en France la consommation des ménages (c’est à dire la nôtre, celle du "grand public") est le moteur de la croissance. Alors qu’un tiers des Français a décidé de se diriger plus souvent vers le hard discount et que la moitié d’entre eux dépenseront moins, petit rappel sur ce qu’est la consommation des ménages, son importance, et comment la relancer sans la mettre en danger.

On dit souvent qu’en France la consommation des ménages (c’est à dire la nôtre, celle du "grand public") est le moteur de la croissance. D’où les craintes actuelles quand à la relance, car eh oui, après avoir vu le pouvoir d’achat grignoté ces derniers mois, les Français n’ont ni l’argent ni le moral pour continuer à consommer comme avant, et tirer le pays de la crise. A tel point que les commerçants s’inquiètent de cette période des fêtes qui n’en est pas une pour eux : un tiers des Français a décidé de faire plus souvent ses courses en hard-discount, et près d’un sur deux dépensera moins en 2009 qu’en 2008, avec des pans de l’économie qui souffriront plus que d’autres, comme l’automobile (37% des sondés par le Boston Consulting Group ont décidé de reporter leur achat), et les loisirs (des restaurants à l’électonique de loisir). Ces chiffres sont tirés d’un article du Figaro. Mais que veut dire exactement "consommation comme moteur de la croissance" ?

La France, abonnée à une croissance faible de 1 à 2% depuis le début du millénaire, ne redresserPIB 2005.jpga pas la tête en 2009 car la part de la consommation dans le PIB, chez nous, est d’un peu plus de 50% (56% en 2005). En un coup d’oeil sur ce graphique on comprend pourquoi la question du pouvoir d’achat des ménages devrait être primordiale dans la résorption de la crise, mais pas à n’importe quel prix ! Les pays qui ont fait le choix d’augmenter la part de la consommation dans le PIB (en supposant que c’était une constante plus "stable" que les investissements privés, par exemple), en font aujourd’hui les frais. Prenons le cas des Etats-Unis par exemple, pour qui la consommation interne représente 70% du PIB, un record mondial, qui va de pair avec le pendant négatif de ce score : l’endettement des ménages, comme le souligne cet article de Isaac Joshua : "l’extraordinaire montée de l’endettement américain : celui-ci s’élevait à 94 % du revenu disponible des ménages en 1995 ; il était à 103 % en 2000, le voilà à 135 % en 2005". C’est à dire que les ménages américains consomment l’intégralité de leur revenus (donc ils n’ont pas d’épargne), et ils consomment un tiers de leur revenu en plus (sous forme de crédit dont on connaît les conséquences en cas de retournement du marché).

La question est donc de savoir comment augmenter la consommation sans atteindre les tares du système américain, qui finissent par étrangler les consommateurs quand elles ne les jettent pas hors de leur maison. Eh bien il suffirait d’augmenter les salaires , plutôt que d’assouplir les conditions du crédit et de jeter la population dans les griffes des vendeurs de credit revolving, comme je le soulignais ici ! "Impossible !", mais pourquoi, dans ce cas, les profits des sociétés du CAC 40 continuent-ils d’exploser, en temps de crise comme en temps normal ? Il faut tout de même rappeller, chiffres à l’appui, que ces sociétés ont fait des résultats 2008, supérieurs en moyenne de 12% à ceux de 2007. "Mais la chute va arriver et ne sera comptabilisée qu’en 2009". Après dégraissements ? De qui se moque-t-on, à la fin ? 2008 année record pour les entreprises, mais les consommateurs, eux, n’ont pas attendu la crise de l’automne pour sentir leurs porte-monnaie se vider, de 1,3% selon Leclerc, et ça ne va pas s’arranger.

Quelque part, les consommateurs sont vraiment pris pour des imbéciles, mais rassurons-nous, les grandes banques elles aussi viennent de perdre un maximum avec l’ancien cador de la finance Madoff, ancien patron du NASDAQ, responsable d’une fraude estimée à 50 milliards de dollars. Il est temps de changer de système. Enfin je ne vois pas les banquier pointer à Lidl pour Noël pour autant.


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23 réactions à cet article    


  • Tzecoatl Tzecoatl 18 décembre 2008 20:50

    La consommation peut-être relancé en cas de déficit commercial positif.


    • Tzecoatl Tzecoatl 18 décembre 2008 20:51

      La consommation peut être relancée en cas de déficit commercial positif, dans le cadre d’un solde commercial décennal positif. Sinon, on laisse tomber.


      • yvesduc 23 décembre 2008 21:23

        (À Tzecoatl de 20H51)

        Il me semble pourtant que certains salaires échappent à la rigueur que votre loi économique recommande... Le déficit commercial est à géométrie variable.


      • Marc Bruxman 18 décembre 2008 21:42

        Les Etats-Unis ont cru comme vous. Il ne faut consommer que si l’on a gagné de quoi le faire. C’est les entreprises qu’il faut relancer pour qu’elles créent de nouveau des richesses !


        • Dolores 20 décembre 2008 20:00


          Quand les entreprises auront été relancées à grand coût d’argent public, elles seront certainement à même de créer des richesses que plus personne ne pourra se permettre d’acheter !

          Il serait sans doute plus intelligent de faire en sorte que les gens - les plus pauves surtout - puissent consommer normalement, les entreprises seraient relancées d’elles- même sans que "notre" argent ne leur soit distribué en pure perte.

          C’est sans aucun doute trop simple à comprendre pour les "experts ,leur théories sont des cercle vicieux :
          on donne de l’argent aux entreprises qui fabriquent de produits en pure perte puisqu’il n’y a personne en mesure de les acheter et on redonne de l’argent aux entreprises ........et on recommence. ....et on licencie à tour de bras.

          Tout cela parce que les patrons et leurs actionnaires sont tellement rapaces qu’ils ne veulent en aucun cas perdre des marges bénéfcaires en augmentant le salaires des ouvriers et des employés, quitte à se trouver ensuite en difficulté, ils comptent sur les deniers de l’état -c’est-à-dire les les nôtre - pour les renflouer et leur premettre de continuer le même jeu pervers au détriment de tous.
          Je suis prête à parier qu’ils vont même en profiter pour baisser les salaires en général : j’ai entendu dernièrement qu’une entreprise ne licencierait pas si les ouvriers acceptaient une baisse significative de leurs salaires.
          Qu’elles périssent, d’autres les remplaceront !



        • Regine M Regine M 18 décembre 2008 21:54

          J’ai voté "oui" : votre article a la qualité de souligner (trop succinctement à mon goût) les tenants et aboutissants d’un monde bâti sur le consumérisme (sans jugement "Pro VS Anti").

          Le graphique est intéressant. Il m’ a (presque) plus interpellé que ce que vous avez écrit :

          Qui soutient qui ?

          Les 3/4 en "consommation" ? le dernier 1/4 en investissement ? la part entre le privé/public ? ...

          Ce soir je suis fatiguée (en plus, sniff, je suis encore sensée travailler jusqu’à 0h ...). Je n’ai pas le temps d’interpréter ou d’analyser quoi que ce soit.

          N’empêche que ... merci pour cette piste.

          Amicalement


          • kemilein 19 décembre 2008 06:05

            AMEN

            Eh bien il suffirait d’augmenter les salaires , plutôt que d’assouplir les conditions du crédit

            je n’en reviens pas de voir enfin quelqu’un penser comme moi ! rien n’est dit sur le sujet, mais moi aussi j’avais vue les chiffre PIB + de 50% dût a la consomation des ménage, c’est plus de la moitier des richesses produite en france, qui viennent de la consomation "du pauvre" (qui sont plus nombreux que les riches , pour fraitre tres tres simple)

            et dire qu’il suffirait d’acroitre tout betement le revenu a hauteur du vrai cout du travail, car ce que ne dit pas l’article est qu’un travaileur francais, travail moins d’heure et produit plus !
            un travailleur francais coute 20% de moins qu’un allemand pour au final produire 20 a 40% de richesse de plus que lui... c’est pas pour autant que la masse salariale a explosée de 20 a 40% !

            un smic a 1500€ c’est possible... seul la volonté du chef de l’etat et de sa clique empeche la france de sortire la tete haute de la crise, mais pas que.


            • Jean-paul 19 décembre 2008 06:28

              UnSMIC a 1500 euros c’est possible .il suffit d’enlever les charges sociales obligatoires ,mais ce serait une revolution ( syndicas ,greves etc......)


              • Romain Desbois 19 décembre 2008 08:38

                - on pourrait aussi faire des charges progressives (gagner plus pour payer plus), ne pas faire payer pas nos impôts les charges des heures supplémentaires.

                - On pourrait aussi ne plus augmenter les salaires en pourcentages (qui donne plus à qui gagne plus en numéraire), mais donner une somme fixe égale à tous (on conserve l’écart des salaires en euros et plus en pourcentage).
                Méthode:Quand une entreprise s’apprête à augmenter de 1% la masse salariale par exemple, elle divise la somme par le nombre de salariés, ce qui fait que le petit salaire sera augmenté de plus de 1% et les plus hauts salaires de moins de 1% sans que pour l’entreprise cela change la somme versée à l’ensemble.
                Je ne sais pas si j’ai était bien clair ? smiley


              • Romain Desbois 19 décembre 2008 08:29

                Je connais deux pistes qui ne couteraient rien à l’Etat et qui permettraient de redonner du pouvoir d’achat, indépendamment de la revalorisation des salaires dont Sarkozy ne pourra pas faire l’économie.

                - rendre aux locataires deux mois (sur les trois) de dépot de garantie, appelée aussi caution, que les propriétaires gardent et peuvent faire prospérer sans pour autant le revaloriser (le gvt a bien fait cette réforme mais que pour les nouveaux locataires). C’est l’argent des locataires, leur rendre permettrait à nombres d’entres-eux d’avoir un ballon d’oxygène.

                - supprimer le 1% de contribution de solidarité chômage, prélevé depuis 25 ans sur les salaires des fonctionnaires et agents du service public. Solidarité à sens unique puisqu’ils n’ont droit à rien si ils démissionnent ou sont licenciés (si si ça existe et plus que l’on croit).


                • Gil 19 décembre 2008 10:19

                  Vous ne prenez pas le problème à la base. Vous préconisez une relance de la consommation alors que celle-ci est essentiellement tournée vers des produits d’importation fabriqués dans des pays pratiquant une concurrence déloyale avec un coût du travail en moyenne 20 fois inférieur au nôtre. C’était valable pour les biens d’équipement, les vêtements, les chaussures, les voitures (même de marque française...), etc, et ça le devient même pour les produits alimentaires !
                  Résultat ? Tout euro dépensé dans la relance de la consommation le sera essentiellemeent à destination de l’étranger et les entreprises françaises n’y gagneront rien. Elles devront continuer à licencier pour survivre, ou délocaliser leur production.
                  Les seuls qui puissent (très) provisoirement y gagner quelque chose sont les enseignes de distribution. Et encore... pour la plupart des gens, l’augmentation du pouvoir d’achat pourrait se traduire en épargne de précaution en prévision d’une plus grande dégradation de la situation...


                  • PtitLudo PtitLudo 19 décembre 2008 11:14

                    Tout à fait.

                    Sans compter que maintenir les salaires à un niveau bas est un formidable moyen de manipulation, le meilleur de tous, nos dirigeants ne sont pas prêts de s’en passer.

                    Il n’y a pas de solution tant que l’on refusera de changer quoi que ce soit à nos modes de vie, c’est ainsi compte-tenu de la mondialisation.


                  • Dolores 20 décembre 2008 20:16

                    Ce qui prouve la légèreté des hommes politiques.

                    Ils ont fait entré dans l’Europe des pays "sous-développés" tout en nous bourrant le mou sur la concurrence libre et non faussée" alors qu’elle était libre, mais faussée dès le départ !
                    En France, on voit bien que la concurrence n’existe même pas puisque des entreprises dite concurrantes s’entendent sur les prix pour faire payer le consommateur un max.


                  • Francis, agnotologue JL 19 décembre 2008 14:21

                    Vous écrivez : " les grandes banques viennent de perdre un maximum avec la fraude estimée à 50 milliards de dollars de Madoff.""

                    Vous croyez vraiment que les grandes banques ont perdu de l’argent ? Mais alors, où est passé cet argent ? Seuls les financiers qui croient que l’argent fait de l’argent peuvent soutenir que l’argent s’envole. En réalité, il y a argent et argent : des actions c’est de l’argent fictif.

                    Comme je le disais sur un autre fil, la déflation c’est la hausses des prix des produits de première nécessité, la baisse de tout le reste. Faire une politique de la demande que vous appelez politique de la consommation c’est une politique de gauche, contrairement à une politique dite de l’offre, que vous qualifiez d’investissement, et qui est une politique de droite. On le voit, le gouvernement a exclu la première, car ce serait un recul, un retour en arrière selon son expression.

                    Un mot sur ce que signifie cette expression : pour les consommateurs de produits de première nécessité, un retour en arrière serait bénéfique puisque l’on observe depuis plusieurs années déjà, une perte de pouvoir d’achat des classes populaires et moyennes. Mais du point de vue des classes supérieures qui ont bénéficié du creusement des inégalités, c’est l’inverse : leur pouvoir d’achat a augmenté. Le langage utilisé est celui des classes possédantes.

                    Je me plais à citer ce dialogue inventé par Charles Dogson là où il est pertinent :

                    ""La question, dit Alice, est de savoir si vous avez le pouvoir de faire que les mots signifient autre chose que ce qu’ils veulent dire. La question, riposta Humpty Dumpty, est de savoir qui sera le maître. Un point c’est tout". (De l’autre coté du miroir)


                    • Francis, agnotologue JL 19 décembre 2008 14:23

                      Clin d’oeil aux amateurs de miroirs : cet autre coté du miroir, c’est le point de vue de l’autre, les miroirs étant en l’occurence, les neurones éponymes.


                    • JONAS Virgule 19 décembre 2008 14:32

                      @ L’Auteur :

                      Votre article a le mérite d’être sincère, merci.

                      Une question toutefois demeure ?

                      Compte tenu des résultats du Grenelle de l’environnement et des réunions mondiales diverses sur le réchauffement climatique ; avez-vous pensé que cette crise a peut-être été inventée pour réduire la croissance ?

                      Puisque nous entrons dans le mondialisme, n’est-il pas possible que des scientifiques de hauts niveaux alarmés par la situation, aient informé confidentiellement les hauts responsables des États, des risques catastrophiques que nous encourons, si nous continuons et même augmentons notre croissance ?

                      En tant que pompier, il ne me viendrait pas à l’idée de crier " Au feu ! " dans un cinéma, je demanderai aux spectateurs d’évacuer calmement sous un motif qui n’est pas, panne de ventilation, par exemple.

                      La vitesse de fonte de la Banquise, des glaciers du Groenland, d’Alaska, des permafrosts, beaucoup plus rapide que ne la prévoyaient les plus grands experts, parlant au minimum de 2050, alors que les échéances sont aujourd’hui à 5 ans, n’est-il pas un signe d’une panique de nos Gouvernements.

                      J’aimerais bien avoir l’avis de l’Auteur et des commentateurs.

                      Merci à vous par avance.


                      • Francis, agnotologue JL 19 décembre 2008 14:46

                        @ Virgule : smiley

                        Je vous trouve bien naïf, c’est émouvant smiley


                      • max14z max14z 19 décembre 2008 14:39

                        il faudrait non pas relancer la consomation mais plutot la stopper !!!!!! pourquoi adhérer systématiquement a ce que l’on nous dicte . ??? pour montrer notre mécontentement, consommons un strict minimun, sa les ferait bien chier ces GROS, qui s’inquiete plus de l’économie du pays que de son propre peuple !!!!
                        put1 mais réflechissez un minimum !!!!!

                        qui n’en a pas marre dans cette france ?!!! a par les gros ?!!!! faudrait peut-etre arretez de laissez faire mes chers con-citoyens.... smiley


                        • PtitLudo PtitLudo 19 décembre 2008 15:17

                          Comme je le disais dans mon commentaire un peu plus haut c’est effectivement la seule solution qui nous reste pour faire changer les choses, tout le reste ne sera que petits ajustements qui ne feront au mieux que retarder légèrement le pire à venir.

                          Malheureusement j’ai peu d’espoir, beaucoup de gens, et je le vois dans mon entourage de tous les jours, préfèrent vivre dans un monde de plus en plus déconnecté de la réalité en se réfugiant dans ces échappatoires technologiques qui leur donnent la sensation d’importance.

                          Pourtant il serai si simple d’envoyer des signes forts aux grands groupes qui gèrent la marche du monde. Par exemple, quelque chose qui ne coûte rien, si tout le monde arrêtait d’un coup de lire ces journaux "pseudos-gratuits", que se passerai-t’il ?


                        • aquad69 19 décembre 2008 16:35

                          Cher Lucdelporte,

                          le pouvoir d’achat des producteurs baisse, les bénéfices de certains pirates financiers explosent... Vous venez de redécouvrir le fil à couper le beurre, vous !

                          "Quelque part, les consommateurs sont vraiment pris pour des imbéciles..." Ah bon ??? Où avez-vous vu ça ???

                          La question n’est pas de comprendre ce qui s’est passé ; tout celà est fort bien expliqué, et en détail, sur le net entre autres, par des professionnels, y compris par ceux qui l’avaient prévu depuis longtemps.

                          Non, la question c’est de trouver la puissance de détrôner les minorités qui dirigent et verrouillent ce système parcequ’ils y ont leur très profitable fond de commerce. Mais vous imaginez bien qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire...

                          Et le problème est d’autant plus gigantesque que, quand vous commencez à chercher où sont ces "profiteurs", vous finissez par vous rendre compte qu’il ne s’agit pas seulement du petit groupe des milliardaires, capitaines d’industries, politiciens, etc, dont on parle communément, mais que de fil en aiguille, même à échelle plus modeste, nous en faisons tous partie, vous et moi.

                          Car, comparé à l’immense portion de l’ humanité que nous nommons "déshéritée" et qui manque vraiment du nécessaire, dans les pays dits "du Sud", nous faisons encore partie, vous et moi, des privilégiés.

                          "Changer les choses", et retrouver, à l’échelle mondiale, une vie réellement intégrée à l’écologie de ce Monde, "partager" avec les autres, celà impliquerait que chacun d’entre nous accepte un niveau de vie à côté duquel celui d’un moine, par exemple, nous paraîtrait d’une scandaleuse opulence !

                          Sommes-nous prêts, nous autres occidentaux, pour "sauver la Planète" et éviter une prochaine et inimaginable guerre générale, à accepter de retrouver le niveau de vie moyen des peuples du Bengla Desh ou d’Afrique ?

                          Ce serait une question intéressante à poser par référendum aux Français, par exemple...

                          Cordialement Thierry




                          • lucdelporte lucdelporte 19 décembre 2008 18:32

                            Bonsoir et merci pour vos commentaires :

                            @ Marc Bruxman : non, les Etats-Unis n’ont pas cru comme moi, au contraire, ils ont cru que l’on pouvait demander de l’argent sur "du vide" sans limite, d’où leurs taux d’endettement et les conséquences que l’on connaît (familles propriétaires dehors, etc).

                            @ Régine : Merci pour votre gentil mot ! Tout est intriqué au final, car la "consommation des ménages" découle évidemment de l’emploi qui lui, vient de l’investissement (privé ou public), qui lui... vient de la consommation. Mais tout de même, la consommation des ménages reste un facteur clé, et encore, le même graphique américain vous aurait donné 75% de consommation intérieure. Sur-consommation ? Probablement.

                            @ kemilien : oui et non ! Augmenter de trop les salaires, c’est comme le dit de manière obscure Jean Pierre Trichet "jouer les effets de second tour", en gros, si vous augmentez les salaires, les boîtes vont augmenter les charges, se sentant lésées... mais c’est parce qu’elles s’habituent à gaver de plus en plus leurs actionnaires !! Il n’y a qu’à voir la répartition des richesses de l’entreprise entre actionnaires et salariés : nous sommes desservis doucement mais régulièrement depuis 50 ans en pourcentage.

                            @ Romain Desbois : c’est intéressant votre idée de progressivité ! De là à ce que les plus riches acceptent... mais je vous rassure : c’est clair ! smiley. Le problème de la caution des loyers est plus compliquée. Côté huissier, on vous dira que ok, c’est compliqué de s’installer à cause de la caution, mais qu’un fois que vous y êtes, eh bien en tant que propriétaire vous êtes à la merci de votre locataire, et il y a beaucoup de mauvais locataires (nuisances, dégradations, non-paiment)...

                            @ Gil : Vous avez tout à fait raison de le souligner. Je ne sais plus quel papier parlait de Renault, qui disait qu’en gros, sur les milliards qu’on allait injecter dedans, très peu ressortiraient en France. Mais une objection : la France est une terre d’accueil propices aux entreprises étrangères (malgré le cliché d’une France communiste et hostile depuis 1950 smiley, et les injections des autres Etats dans leurs économies peuvent nous aider. Enfin sur le fond, il y a tout de même un décalage que vous soulignez justement. Mais accepterait-on de payer un Tshirt de base 30€ ou de l’électroménager 2x plus cher si c’était made in France ? Pas si sûr, malheureusement.

                            @ Gil : oui, il y a des pertes d’argent (Natixis, décidément la pire de toutes, a encore perdu près d’un demi-milliard avec Madoff), et si ce n’est pas de l’argent réel, les licenciements derrière, et le manque de financement des PME comme la mienne, sont durement réels, je vous l’assure.
                            .
                            @ Virgule : Franchement, ça fait très complot et je n’y crois pas vraiment. Je pense surtout que les hautes-sphères sont extrêmement corrompues, que tout est si interdépendant que l’effet papillon joue beaucoup (sauf qu’il ne s’agit plus de battement d’ailes mais de centaines de milliards engloutis). Enfin là où on peut voir le bien dans le mal, c’est qu’effectivement cette récession donnera peut-être un peu de repos à la planète... mais beaucoup de chômage pour ses habitants, non ?

                            @max14z : sans être aussi "décroissant", je vous comprend sincèrement et j’espère de tout coeur que cette crise, plus les quelques changements qui ont lieu (Obama, ok, c’est critiquable, mais c’est tout de même plus crédible en terme de changement que Bush !) pourront nous faire réfléchir et changer de modèle de société. Je crains en fait qu’à terme, nous n’ayons pas le choix de notre société mais que les problèmes qui arrivent (climat, régimes sociaux en faillite, technologies dont on perd le contrôle) vont décider à notre place.

                            @ aquad69 : Je ne redécouvre pas le fil à couper le beurre, mon cher, je lance des idées, je suis le débat qui en découle... je ne crois pas à une minorité toute-puissante qui enverrait ses diktats à nous autres pauvres mécréants. Non, nous faisons partie de ce système car il a aussi des avantages incontestables ! Nous n’avons jamais autant eu, aussi bien mangé, pu être indépendant des générations précédentes, etc. Vous pouvez trouver ça faux, mais je vous rappelle (demandez à vos parents et grands-parents) qu’en 1950, la France était encore un pays de campagnes, où la nourriture n’étais pas assuré partout, en 1970 il y avait encore des bidons villes près de Paris... je crois qu’en comparant sur le "temps long" comme disait Fernand Braudel, on peut difficilement nier que le sort d’un très grand nombre s’est amélioré. On ne connaît presque plus la faim en Europe, en tout cas comparativement à 100 ans en arrière, et encore plus à 200 ans etc... Mais là où le problème survient, à mon avis, c’est que la génération qui arrive, les 0-20 ans et ceux d’après, eh bien je leur souhait bon courage et j’ai presque envie de m’excuser pour la manière dont nous, les 25-65 ans, nous sommes comportés pendant une époque d’insouciance (encore une fois, relative. On peut débattre des problèmes de la "domination", et autre, mais on a le ventre plein, un toit, une épargne), et là, je vois bien que c’est dur pour la jeunesse et qu’ils sont plein de ressentiment. Non ? C’est compliqué comme question, mais au moins, on réfléchit smiley
                            Luc.


                            • Bof 20 décembre 2008 12:32

                              Tout à fait en accord avec vous.’" facile à relancer "’....mais pas pour "le moteur"....et pourquoi faire ? Pourquoi relancer ce qui fait éclater notre société ? Il y a quand même déjà 30% d’exclus !


                              • carla 17 février 2009 22:52

                                bonsoir,
                                dapres vous l’augmentation du revenu ou la dimunition des prix des biens et service peut elle suffir a relancer la consommation des menages ?
                                merci

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