Voici un réponse au lien cité par Mimose. J’ai du mal à croire qu’on peut éditer un livre sur la retraite en voulant soit disant combattre les idées reçues et justement faire ce que l’on souhaite dénoncer§
« Rappelons que dans un système de capitalisation, c’est l’épargne individuelle » : déjà ça part mal car forcément capitalisation c’est de l’épargne individuel ! la technique de capitalisation peut être utilisé dans un cadre non individuel comme le fonds de réserve des retraites
« l’organisme de placement verse au moment du départ en retraite l’intégralité du capital épargné » par définition un produit de retraite verse des rentes pas de capital
« Dans un régime de capitalisation, on n’accumule donc pas aujourd’hui de la richesse afin de payer les retraites de demain, comme on pourrait spontanément le croire. En effet, d’où proviendra, dans un tel régime, l’argent pour payer les pensions, par exemple des retraités de 2040 ? Il résultera de la vente des titres (actions, obligations) dans lesquels avait été investie l’épargne des individus au cours de leur période active. Mais qui achètera ces titres ? Ce ne pourra être que les actifs de 2040, qui vont donc, s’ils le souhaitent, placer leur épargne à ce moment-là sous cette forme par l’intermédiaire des fonds de pension ou des banques et des assurances » l’organisme de placement (sic mais enfin bon !). d’ou proviendra l’argent pour payer les retraites ? alors précisons que le poids des obligation dans le portefeuille est très important et notamment des obligations d’états (donc les actifs qui achète des titres ça tombe un peu à l’eau) et de plus pas besoin d’acheter des titres pour la partie action, des dividendes suffisent (il ‘y a pas que des plus values).
de plus ce raisonnement suppose que la France va vivre en vase clos mais les fonds de pensions investissent dans le monde entier donc tout le passage après ce paragraphe tombe à l’eau car le raisonnement ne tient pas la route.
« La capitalisation n’a pas un rendement supérieur » : raisonnement de haut vol pour des étudiant en économie ! j’ai du mal à comprendre qu’on puisse dire le contraire surtout lorsque l’impact de la démographie joue à plein dans le système fermé français
Je rajoute pour ceux qui l’ignorent que les salariés français cotisent à 25% pour les retraites complémentaires (AGIRC et ARCCO) en pur perte (25% des cotisations ne donnent aucun droit ! et c’est sans compter les cotisations AGFF et CET qui ne donne aucun droit : comment peut on nier la différence de rendement ? comment nier la chute des taux de remplacement ?)
Ensuite ils parlent de 15% de rendement mais aucune entreprise du CAC40 ne sert de tels rendements ? je ne développe pas mais les étudiants en économie font devoir travailler encore et revenir un peu à la réalité !
« En outre, les placements boursiers sont risqués : on peut faire plus mal que le rendement moyen (si on a placé dans de mauvaises entreprises) et lorsque l’entreprise fait faillite, comme dans le cas d’Enron, le rendement est largement négatif puisque les salariés perdent tous leurs droits ! Et que font les fonds de pension, lorsque les rendements attendus ne sont pas au rendez-vous ? Ils diminuent les retraites et refusent de s’engager sur des prestations définies (voir encadré page suivante). »
oui les placements boursiers sont risqués ! mais y a t’il que des placements boursiers (vous connaissez la réponse !). Le cas d’ENROn montre que ce n’est pas à l’entreprise de gérer un risque de retraite mais un acteur spécialisé, avec des fonds propres, et qui ne misera pas tout ces actifs sur un seul acteur.
les auteurs parlent de prestations définis mais savent ils ce que c’est ? c’est loin d’être représentatif du marché (on est passé aux cotisations définis)
« Un autre argument invoque l’idée selon laquelle le système par répartition ne serait plus tenable, en raison du choc démographique. Le plus souvent, il s’agit moins d’un argument que d’une assertion, où l’on explique ni en quoi la capitalisation résoudrait les problèmes, ni en quoi la répartition ne serait plus viable : on semble plus pressé de l’enterrer que d’expliquer. »
une assertion ? il faudrait lire les rapports du COR que c’est bien un argument. mais continuons
« Évidemment, plus il y a de chômage, moins il y a de cotisants, donc plus les actifs occupés doivent supporter une hausse de leur cotisation. Mais en la matière, les perspectives ne sont pas aussi dramatiques qu’annoncées : même dans l’hypothèse d’une croissance faible, le maintien du niveau des retraites par rapport aux salaires (maintien du taux de remplacement), couplé avec un recul de l’âge moyen de la retraite à 62,5 années (contre 57,5 actuellement) nécessiterait une hausse des taux de cotisation de l’ordre de 8 points d’ici 2040 [9]. Ce qui est loin d’être insupportable et laisse une marge de croissance de 1,3 % par an pour les salaires nets [10]. Et ceux qui expliquent qu’il serait impossible d’augmenter les cotisations n’apportent aucune réponse à la question suivante : s’il manquera 460 milliards d’euros en 2040 pour verser les retraites (des retraités de 2040), d’où les jeunes actifs (de 2040) sortiront-ils cette même somme pour racheter pour 460 milliards d’euros de titres à leurs aînés partant à la retraite ? »
personne ne réponds à leur question ? c’est simple elle ne veut rien dire car c’est l’état qui est garant pour l’essentiel des obligations, et on compte sur les dividendes par sur les plus value, et il n’y a pas que la France et c’est sans compter sur le rendement supérieur de la capitalisation.
Malheureusement les auteurs n’ont pas lu les rapports de la COR et leur simulations qui contrairement à ce qui est dit sont très inquiétant. Il faudra de plus financer la hausse des prestations santé et de la dépendance : comment les actifs vont ils pouvoir prendre en charge ces éléments ?
« La capitalisation est opaque »
ce paragraphe reprend le principe que capitalisation c’est forcément individuel. et ensuite affirme que la capitalisation que les intérêts des salariés et des retraités sont divergents ! et bien c’est la répartition qui en reposant le financement seulement sur les actifs de moins en moins nombreux qui crée une convergence d’intérêt de plus en plus fort entre les actifs et les retraités. aberrant d’être aveugle à ce point.
« La capitalisation est coûteuse »
J’ai répondu à cet argument qui ne tient pas la route au vu des frais prélevés sur le marché :comment peut on arriver à 20% de l’épargne ? et dire que pour les régimes par capitalisations c’est 2% (au passage il faudra qu’ils m’expliquent comment ils calculent l’épargne pour un régime par répartition pour arriver à 2%, ça ne tient pas la route !)
« Certes, un système par capitalisation peut être géré par un seul organisme, directement public, ou bien avec un monopole garanti par l’État. Mais dans la plupart des pays où la capitalisation a effectivement cours, elle repose sur un réseau d’organismes financiers privés en concurrence les uns avec les autres : banques, assurances, fonds de pension, etc., auprès desquels les individus déposent leur épargne, directement ou par le biais de leur entreprise. »
ici on voit la méconnaissance des auteurs sur notre système par répartition : il existe de très nombreux organisme que ce soit pour le régime de base (CNAV, MSA, etc avec de nombreuses caisses) ainsi que pour les régimes complémentaires (institutions de prévoyance)
sinon les auteurs devraient savoir qu’un banque de fait pas d’opération de retraite ni d’assurance.
« En conclusion, on peut retenir que la capitalisation fait supporter aux retraités un risque plus important sur le niveau de leur retraite et s’avère plus inégalitaire qu’un système par répartition. Pourtant, différents responsables patronaux, politiques, et parfois même des intellectuels semblent faire fi de ces raisonnements. »
le niveau dans les formation d’économie diminue ou quoi ?J’ai pris le tems de répondre à ce lien (car en terme d’idées reçues, il y en a pas mal !)