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Accueil du site > Actualités > Economie > La croissance et la diabolique fonction exponentielle

La croissance et la diabolique fonction exponentielle

Croissance ! Le mot fétiche de la classe politique et des économistes, gonflé de ses tendres vertus. Mais derrière ce mot se cachent bien des choses. Il convoque les mathématiques et interpelle la mystérieuse fonction exponentielle. Il évoque les aspects humains (croissance démographique), et bien entendu les aspects économiques (croissance de la production, consommation, énergie, usages, déchets, déplacements), en fait, à tout ce qui gravite autour des constructions humaines (au sens général), l’Homme étant la seule espèce à avoir construit un système marchand planétaire.

L’objectif de cet article est de démontrer à l’aide de quelques notions mathématiques simples qu’une croissance économique à profil exponentiel, à l’échelle mondiale ou des zones développées, n’est absolument pas soutenable sur le moyen/long terme. Pour agrémenter l’article, quelques exemples suggéreront à la fois le caractère mystérieux, énigmatique, élégant, et diabolique de la fonction citée.

La croissance d’un organisme implique la croissance de 3 types de flux

Un individu, une espèce, un groupe, une société, un système économique, a toujours pour finalité le maintien de sa structure, et par conséquent doit gérer pour ne pas mourir trois types de flux : flux d’informations, flux de matières, et flux d’énergies. Cet aspect est important pour comprendre les implications et les enjeux d’une croissance économique mondiale qui reste encore à des niveaux élevés (autour de 3%),  et particulièrement par rapport aux ressources naturelles disponibles, qu’elles soient renouvelables ou non, à nos espaces de vie et à ceux des autres espèces vivantes.

Par exemple : la production d’objets marchands nécessite des matières premières, des besoins énergétiques pour les processus de fabrication et de transformation, et l’usage d’informations pour planifier, produire, vendre, gérer, comptabiliser, payer, etc.

Une croissance exponentielle …, oui mais jusqu’où ? La Chine en exemple

D’emblée j’énonce un principe simple qui pourrait servir de conclusion : aucun système naturel sur terre ou construit de la main de l’homme ne peut supporter une croissance exponentielle très longtemps. Par « très longtemps » j’entends « quelques décennies ». Par exemple, la Chine pouvait-elle supporter une croissance exponentielle de 15% « très longtemps ». Une telle croissance pendant 40 ans multiplie la production de biens et services par 268 ! Le chiffre parle de lui-même. Aujourd’hui elle affiche officiellement une croissance proche de 7%. A ce rythme, le niveau de l’activité économique est multiplie par 15 toujours au bout de 40 ans. Les chinois ont déjà quelques soucis pour respirer ! La question est alors : combien d’années peut-elle tenir à ce rythme ? La réponse est simple et tamponnée de bon sens : comme les autres pays développés, la croissance chinoise devra passer par une phase quasi linéaire (après la phase exponentielle), c’est-à-dire qu’en pourcentage elle croîtra de moins en moins, passant à 6% puis à 5%, à 4%, et ainsi de suite jusqu’à s’infléchir à l’approche du zéro pour ensuite stagner voire décroître ; ce sont les lois de la nature qui l’exigeront, et non pas la volonté des hommes.

Qu’est-ce que l’effet de base ?

Aujourd’hui, la Chine, avec une croissance proche de 7% accroît chaque année sa production d’une même quantité qu’il y a 10 ans lorsqu’elle affichait un taux de 15%. C’est ce qu’on appelle l’effet de base. 15% de croissance sur une base 100 donne le même résultat en termes d’expansion qu’une croissance de 7,5% sur une base de 200. Cet effet de base rend donc la croissance de plus en plus difficile. Il est facile de croître de 10 ou 15% par an lorsque l’on part d’un niveau bas. C’est le cas des pays sous-développés ou émergents, mais cela devient évidemment impossible lorsqu’un pays atteint un certain degré de « maturité économique ».

Petit rappel sur la fonction exponentielle

Il n’est pas question ici de faire de la théorie, mais plutôt de rendre les choses simples. Une croissance exponentielle (de base a) d’une quantité donnée correspond à une progression continue à taux constant de cette même quantité (on note cette fonction : expa(x) = ax ). On exprime souvent la croissance sous la forme d'un pourcentage : par exemple, une croissance de 10 % par an appliquée à une production signifie que celle-ci est multipliée par 1,1 chaque année.

Ainsi, pour un PIB de 2 000 milliards d’euros (PIB proche du PIB français) on aura :

Au bout d'un an, un PIB de 2000*1.1 = 2200 milliards d’euros ;
Au bout de deux ans, un PIB de 2200*1.1 = 2420 milliards d’euros
Au bout de 10 ans : un PIB de 2000*(1,1 x 1,1 x 1,1 … 10 fois) = 5187 Milliards d’euros (2000 x 1,110)

Une propriété intéressante de l’exponentielle appliquée par exemple à une production : le doublement d’une production pour une période donnée par rapport à la période précédente, représente l’équivalent de tout ce qui a été produit depuis le début. Pas très clair ? Alors prenons un exemple où la production de biens double tous les 20 ans :

Période 1 (1 – 20 ans) : 100 (Base 100 de la production en moyenne)
Période 2 (21 à 40 ans) : 200 (Base 200 en moyenne sur les 20 ans)
Période 3 (41 à 60 ans) : 400
Période 4 (61 à 80 ans) : 800
Période 5 (81 à 100 ans) : 1600
Période 6 (101 à 120 ans) : 3200

On a produit pendant cette dernière période de 20 ans la même quantité que le siècle qui a précédé (la différence vient de la discontinuité). Au bout de 100 ans, la durée d’une vie, la production a été multipliée par 32. Le doublement de la production tous les 20 ans n’est que le résultat d’une croissante de 3,5% environ (niveau de la croissance mondiale et bien moins que pendant les 30 glorieuses !).

Que donne une croissance à 3%

Soyons raisonnable, prenons simplement une croissance de 3% par an, niveau actuel de la croissance mondiale. La production sera multipliée par presque 20 en un siècle. Je vous laisse imaginer un petit instant les conséquences. 20 fois plus de produits fabriqués, 20 fois plus de camions sur nos routes pour les acheminer, 20 fois plus d’avions dans le ciel pour des touristes 20 fois plus gourmands d’évasion, 20 fois plus de services, 20 fois plus de déchets, 20 fois plus de tout en quelque sorte ! La croissance n’est pas que matérielle, elle concerne les services à priori moins gourmands en matières et en énergie, plus aptes à supporter de tels multiplicateurs. C’est peut-être dans ce domaine que les potentialités sont les plus fortes, mais je doute cependant que l’on puisse les augmenter dans ces proportions.

Un petit jeu : Le pliage d’une feuille de papier

Je propose un petit jeu simple qui consiste à plier une feuille de papier (épaisseur environ de 0,1 mm) en deux, puis en quatre, en huit, et ainsi de suite, cela 50 fois. Je pense que cela ne vous prendra pas plus de 2 ou 3 minutes. Question : est-ce que l’épaisseur finale dépassera 1cm, 1m, 10 m, 1km, 1000 kms, 10000kms, ou bien pourquoi pas la distance Terre-Lune ? Avant de poursuivre, essayez de répondre, c’est le jeu !

Voyons quelques résultats après les premières opérations :

  • Après 5 pliages l’épaisseur est proche 3 mm (le pliage devient pratiquement impossible mais continuons virtuellement ...)
  • Après 10 pliages l’épaisseur est proche de 10 cm
  • Après 15 pliages, l’épaisseur est proche de 3,3 m (surprenant !)
  • Après 20 pliages, elle dépasse 100 m

Après 50 pliages, l’épaisseur est de : 112 millions de kms, ce qui nous approche de la distance Terre-Soleil ! (149 millions de Kms).

Quand le problème est posé, on imagine qu’avec l’extrême finesse de la feuille de papier, il est impossible de dépasser une épaisseur finale de 1m ou bien 1 km, et encore moins la distance Terre-Lune. En doublant quelque chose de très petit, on obtient forcément quelque chose de très petit, qui doublé une nouvelle fois reste encore très petit ! C’est là que la fonction exponentielle dévoile une partie de ses secrets et ses mystères. Mais comme on dit « elle a encore d’autres tours dans son sac ».

Bon, quel rapport avec notre croissance économique ? Aucun bien sûr, sinon de mieux appréhender cette fonction diabolique nommée « exponentielle ». Elle est belle et élégante pour les politiciens impatients, affreuse pour les amoureux de la nature qui verraient à travers elle les agents du pillage et de la destruction.

Une petit graphique vaut mieux que tout mon bla-bla …

Ces courbes représentent le résultat d’une croissance économique sur 100 ans, l’un à 3% et l’autre à 5% par an. Le résultat est surprenant, la croissance à 3% (série 1) multiplie par 19 l’activité et la croissance à 5% la multiplie par 131. Je pense que nos politiciens devraient réviser leurs petits cours de mathématiques et réfléchir dès maintenant à de nouveaux modèles d’évolution. On le voit, la croissance mondiale à 3% par an n’est absolument pas tenable sur le long terme (le long terme pour l’humain, c’est le très très court terme de l’histoire des Hommes).

Est-ce que les pays dits développés sont condamnés à une stagnation séculaire

La croissance en France ou plus généralement dans les pays développés peut-elle revenir durablement, et si oui à quel niveau, de quelle manière, et avec quels moyens ? Les analystes économiques et les politiciens font état périodiquement de l’évolution du PIB, en rythme trimestriel ou annualisé, l’indicateur clé qui nous renseigne sur le niveau d’activité économique global. Ces dernières années, on ne regardait plus les chiffres à la loupe, mais plutôt au microscope, essayant d’y dénicher les petits dixièmes de points. La zone euro rattrape juste son niveau de PIB de 2008, huit ans après le début de la crise ; une décennie de perdue diront certains ; une décennie d’accalmie dirons les adeptes de la décroissance ou d’un développement durable. Aujourd’hui, « la France va mieux », répètent en cœur nos dirigeants de mauvaise foi, en pointant une reprise qui dépassera peut-être 1,5% en 2016. Certes les chiffres macro-économiques sont légèrement meilleurs, mais très loin d’être satisfaisants pour les sympathisants d’un modèle économique construit sur l’ADN de la croissance perpétuelle. Cette embellie laisse-t-elle présager une nouvelle période de croissance ou bien est-ce un léger rebond éphémère, conjoncturel ?

Comment fait-on de la croissance aujourd’hui

Depuis 50 ans, la croissance ne cesse de s’affaiblir passant de 5 à 6% en moyenne sur une décennie, à un niveau moyen inférieur à 1% aujourd’hui. Ce ralentissement est multifactoriel, mais il s’explique en grande partie par ce que j’ai énoncé plus haut et par le fait que l’on atteint des limites physiques, spatiales et temporelles. Quant aux 30 glorieuses, elles n’avaient rien de glorieux, étant donné qu’une large partie de ces années fut consacrée à la reconstruction d’après guerre. Elles ne constituent en rien une référence sur la capacité d’une économie à croître dans un contexte « normal ».

S’il y a bien des limites physiques, que pensez d’éventuelles limites liées aux revenus ou au pouvoir d’achat ? S’il n’y a pas en théorie de limite à les faire croître, on peut facilement imaginer qu’on arrivera à une saturation de la consommation quand bien même on triplerait les salaires ou plus précisément le pouvoir d’achat. Quand on a tout, quand les besoins sont largement satisfaits, peut-on encore avoir plus ? Quels sont les effets d’un doublement du revenu moyen sur la consommation ? Les économistes ont largement débattus du sujet avec la notion d’utilité marginale. Pour nos pays dits développés, une croissance de 1,5 à 2% me semble être déjà un exploit, d’autant que le contexte actuel doit être analysé au regard du dimensionnement des politiques monétaires et budgétaires ainsi que des moyens mis en œuvre. D’énormes moyens financiers, associés à des schémas non conventionnels ont finalement produits assez peu d’effets. C’est un peu à l’image d’un agriculteur débutant qui croyait à une augmentation de ses rendements de 30% en doublant la quantité d’engrais épandue. Il arrive un moment où les systèmes ne réagissent plus ou moins bien à des facteurs d’entrée censés les dynamiser, par simple effet de saturation.

Conclusion

J’ai voulu démontrer que la croissance en volume (volume de produits) n’est plus compatible avec un monde fini et le maintien d’une qualité de vie, que la fonction exponentielle, aussi fascinante que diabolique, en fixait les limites d’un seul point de vue mathématique. La seule croissance qui pourrait être quasi infinie est celle de la connaissance, de la culture, du savoir, notre cerveau ayant une capacité quasi infinie à mémoriser, intégrer, imaginer, structurer. C’est celle-là qui devrait être mise en lumière, et non la croissance des objets futiles. Mais bon, je sais, les livres, ça ne fait pas beaucoup de PIB !

Peut-on concilier croissance et développement durable ? Peut-on accepter la croissance et en même temps se résigner sur la destruction de notre environnement ? Si on veut protéger l’environnement, on ne peut croître, ou du moins pas de la manière qui opère aujourd’hui. C’est un dilemme terrible pour une société qui a priori n’a pas trouvé d’autres solutions pour combattre le chômage et satisfaire les besoins d’une population mondiale toujours plus nombreuse et toujours plus encline à se gaver de biens superflus. Et à la pression de nécessité (satisfaire les besoins fondamentaux des individus) qui augmente avec la population mondiale, s’ajoute le futile, le frivole, l’inutile, l’insignifiance.

Alain Desert


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62 réactions à cet article    


  • hunter hunter 11 mai 2016 11:30

    Ah là merci M Alain Desert !
    Merci c’est un excellentissime article, extrêmement pédagogue, permettant même au plus obtus des doctrinaires, de comprendre les enjeux considérables de la fonction exponentielle.

    A diffuser largement ! A apprendre par cœur, par Spartacus et Werner, qui ont du retrouver un HP car ils se font rares ces jours-ci ! ( nous orgaaniserons un contrôle des connaissances)

     smiley

    A envoyer en masse aux journalistes français semi-analphabètes, qui officient dans les mainstreams !
    A faire lire aussi, par les nombreux « experts » dont ils aiment s’entourer, pour épater le populo, et qui sont aussi experts en rien, que moi je suis physicien quantique !
    A envoyer à toute la politicaille véreuse de ce pauvre territoire, les Bruno M, les Manuel V, et tutti quanti, les incultes profonds, soient disant sur-diplômés, mais en fait complètement abrutis, d’un inconsistance crasse, dogmatiques et serviles, bref la lie de l’humanité !

    Votre article Monsieur, je ne me lasserai pas de le dire, est excellent ! Soyez-en encore remercié !
    Votre pédagogie égale celle d’un Jean-Marc Jancovici, lorsqu’il vous démontre par A+B, que la croissance ( que j’orthographie « CROASSANCE », en hommage aux braves camarades du mensuel « La Décroissance »), ne reviendra jamais !

    Sans aucun doute un des meilleurs textes lus ici depuis des années !
    Ce n’est que mon humble opinion, bien entendu.

    Adishatz

    H/


    • alain-desert alain-desert 11 mai 2016 14:46

      @hunter
      Bonjour,
      Merci beaucoup ! Cela fait très plaisir et c’est encourageant. Je compte sur vous pour en parler !


    • Auxi 11 mai 2016 19:43

      @hunter
      A apprendre par cœur, par Spartacus et Werner


      Je crains que vous ne surestimiez les capacités des susnommés…

    • Jean Pierre 11 mai 2016 21:47

      @Auxi
      Effectivement, le mot « apprendre » leur donne des boutons.


    • Shawford 11 mai 2016 11:54

      Magistral.

      Comme la spéculation SE DOIT elle même d’être exponentielle, les élites quelles qu’elles soient ne risquent pas de dévoiler le pot aux roses !


      • Le p’tit Charles 11 mai 2016 12:14

        La croissance (économique) est limitée dans le temps..mais les vampires du pognon ne veulent pas en entendre parler...croyant à la main de dieu qui soutien leurs magouilles.. !


        • ajbrado (---.---.179.130) 11 mai 2016 12:32

          Merci pour cette démonstration magistrale qu’il faut diffuser le plus largement possible afin que la majorité de la population comprenne qu’il faut arrêter de croire les discours creux de politiciens d’aujourd’hui. Le monde change et nous sortirons peu à peu des archaïsmes et des aberrations en tout genre car seul le savoir peut croître encore exponentiellement.


          • toma 11 mai 2016 13:05

            Vos affirmations ne se vérifient que si vous estimez l’Homme incapable de s’extraire de l’atmosphère terrestre, si IL y arrive, alors la croissance sera illimitée, l’Univers devant l’être également.


            • alain-desert alain-desert 11 mai 2016 14:52

              @toma
              Ah j’avais oublié cet aspect là, mais c’est pour quand ?


            • Jean Pierre 11 mai 2016 21:57

              @toma
              Dans l’état actuel des techniques il faut des quantités d’énergie considérables pour sortir un kilo de matière de l’orbite terrestre. Alors pour sortir une petite colonie humaine et les éléments indispensables pour survivre durablement dans des environnements hostiles... 

              Vous reprenez, sans doute sans le savoir, un des mythes fondateurs de l’économie Américaine, celui de la « nouvelle frontière » Quand on a exploité à outrance une zone donnée, il suffit d’aller dans la zone voisine, que l’on exploitera à nouveau Ce mythe est lié à l’histoire Américaine et à la conquête de l’Ouest c’est à dire la conquête d’espaces qui semblaient riches, vierges et infinis. 

            • Daniel Roux Daniel Roux 12 mai 2016 20:10

              @alain-desert

              C’est une bonne question.

              La réponse détaillée est disponible sur internet mais comme j’ai la flemme de la chercher, je la résume de mémoire :

              Pour qu’un vaisseau spatial parcourt la distance entre le système solaire et le plus proche système situé à 4 années lumières et quelques, il faudrait à la plus rapide des fusées, quelques milliers d’années avec un gros astéroïde devant pour fournir la matière à expulser derrière.

              Ce n’est donc pas pour demain, ni pour après-demain d’autant qu’il vaudrait mieux s’assurer qu’il y a une planète pour nous accueillir.

              Conclusion : Les exo planètes soit disant presque comme la Terre ne sont que le moyen pour la NASA d’obtenir des crédits en excitant l’imagination des neuneus qui signent les chèques et n’ouvrent internet que pour y voir des filles à poil.

              Nous sommes cloués sur notre bonne vieille planète pour quelques siècles encore. Il serait plus sage de revoir notre façon de l’exploiter, de réduire la population par le contrôle des naissances, et de changer notre vision de la vie.

              Ce qui est plus probable, si nous ne changeons pas, c’est que les plus riches et leurs serviteurs, déménagent dans des paradis fiscaux et orbitaux, loin de la chienlit qu’ils ont causé par leurs magouilles et leur cupidité.

              Telle que les choses se présentent, ce seront des robots, ceux que nous auront créé, qui exploreront l’univers et exploiteront ses richesses pour faire ce pourquoi, ils auront été programmé, se reproduire. Les robots se fichent du temps qui passe, comme ils se fichent de leur finitude. L’avenir leur appartient donc, ils seront nos successeurs.

              C’est dans l’ordre des choses si l’on veut bien considérer le principe de complexification permanente qui régit l’univers. Des cordes - des particules élémentaires - des atomes - des molécules - de la matière - des galaxies - des étoiles - des planètes - des acides aminés - des cellules vivantes - des plantes et des animaux - le cerveau - les usines et l’informatique - les robots...

              Vous qui vous intéressez à la technique et à l’homme, vous pourriez en faire un article.


            • Robert GIL Robert GIL 11 mai 2016 13:09

              en sachant que 10% de la population detourne 80% de ce que nous produisons pour eux, il en est de meme pour les 3% de croissance ... les 80% seront seulement pour les memes 10% ... cela veut dire que meme avec une croissance quasi nulle pour pouvons continuer a vivre sereinement ... bien sur a condition d’eliminer les 10% de parasites !


              • Enabomber Enabomber 11 mai 2016 14:01

                @Robert GIL
                Mais comme 50% des 90% restants se rêvent dans les 10%...


              • alain-desert alain-desert 11 mai 2016 14:55

                @Robert GIL
                Bonjour,
                Donc on pourrait même décroître en répartissant mieux les richesses. 


              • Robert GIL Robert GIL 11 mai 2016 15:10

                @Enabomber
                20% des français pensent faire partie des 1% les plus riches ... les BdB ont de beau jours devant eux


              • Robert GIL Robert GIL 11 mai 2016 15:11

                @alain-desert
                a voir ... pourquoi pas ...


              • tf1Groupie 11 mai 2016 15:16

                @Robert GIL

                Non Robert, tout le monde n’est pas comme vous maladivement obsédé par ce que gagne son voisin !


              • tf1Groupie 11 mai 2016 13:11

                Il faut quand même se méfier de l’utilisation des mathématiques pour édicter des « principes » économiques car on tombe souvent dans le contre-intuitif.
                Le malthusianisme est un bon exemple de ce genre de fausse piste.

                Ainsi l’auteur déclare qu’un PIB multiplié par 20 signifie « 20 fois plus de produits fabriqués, 20 fois plus de camions sur nos routes pour les acheminer .. etc », ce qui est totalement faux.
                En effet l’économie moderne est principalement composée de services qui sont en grande partie immatériels.
                Donc l’argument des ressources physiques limitées ne tient pas.
                Il n’y a théoriquement pas de limite à un accroissement infini.

                La seule chose que l’on affirmer c’est qu’une croissance « à la chinoise » n’est pas soutenable pendant des décennies.
                Mais une croissance de 2% par an pendant 100 ans multiplierait le PIB par 7, ce qui au vu du siècle précédent est plutôt « ridicule ».


                • alain-desert alain-desert 11 mai 2016 14:50

                  @tf1Groupie
                  Vous oubliez que la base sur laquelle s’appuierait une croissance de 2% n’est pas du tout la même ! Si on a pu multiplier par 20 ou 30 la production dans le passé, c’était sur une base très faible. L’idée de multiplier par 20 est évidemment inexact si on est rigoureux car il y a des phénomènes liés à la productivité, à la déformation de l’économie, etc. c’était juste une démonstration pédagogique/


                • tf1Groupie 11 mai 2016 15:26

                  @alain-desert

                  « L’idée de multiplier par 20 est évidemment inexact si on est rigoureux »

                  Non : elle est totalement fausse !
                  Quand on « produit » 2 fois plus de services, on produit zero containers en plus !

                  Ce que vous appelez « demonstration pedagogique » ressemble plutôt à une entourloupe, et là on ne parle plus de mathématiques, mais de comprendre l’economie.

                  C’est comme dire que 2% n’a pas la même signification selon la période concernée...


                • hunter hunter 11 mai 2016 18:41

                  @tf1Groupie

                  N’essayez pas de faire illusion, là vous ne pouvez pas suivre, vous n’avez pas le niveau !

                  Retournez regarder la télé, doit y avoir des jeux là, arrêtez d’essayer de faire le/la malin/e, cette démonstration pourtant excellente, visiblement, vous ne l’avez pas comprise !
                  Retournez travailler ! Peut-être que l’auteur acceptera de vous donner un cours particulier, mais même là, je crois qu’il n’y a aucun espoir !

                  H/


                • tf1Groupie 11 mai 2016 19:47

                  @hunter

                  Tu n’as pas une idée à quel point ton commentaire est stupide ... encore que, peut-être un peu quand même vu la dramatique absence de tentative d’argumentation.

                  Conforme à toi-même : encore moins créatif qu’un tube cathodique smiley


                • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 19:53

                  @tf1Groupie
                  Quand on « produit » 2 fois plus de services, on produit zero containers en plus !
                  2 fois plus d’ordinateurs, de smartphones, de bureaux, de déplacements, etc ... et des containers en plus même si ça ne double pas.


                • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 19:57

                  @tf1Groupie
                  Il n’y a théoriquement pas de limite à un accroissement infini.
                  Non, la limite existe et c’est la planète qui dira stop un jour ... ou l’autre.


                • tf1Groupie 11 mai 2016 20:21

                  @Frédéric Van der Beken

                  Ah, parce qu’à nombre de personnes constant, quand vous fournissez plus de services il vous faut plus de telephones, d’ordinateurs et de bureaux ?

                  Ce n’est pas parce qu’une personne a 2 telephones qu’elle produit 2 fois plus.

                  Ah avec une démarche aussi peu rationnelle je comprends que vous soyez inquiet pour la planete ...


                • Jean Pierre 11 mai 2016 22:30

                  @tf1Groupie

                  « L’économie moderne est principalement composée de services qui sont en grande partie immatériels »
                  Rien n’est plus faux. Ce que l’on constate c’est une spécialisation économique (matériel/immatériel) en fonction des pays et des catégories sociales. Mais globalement (c’est à dire au niveau de la planète) la production de bien matériels est en forte croissance depuis des décennies. Le fait que nos pays se soient désindustrialisés fausse la perspective.
                  D’ailleurs, dans cette spécialisation, c’est précisément le fait de gagner sa vie dans des secteurs productifs de bien « immatériels » (recherche, science, commerce, banque, finance, bourse, production littéraire ou artistique...) qui permet les meilleurs revenus permettant une encore plus grande consommation de biens matériels. 


                • Alibaba007 Alibaba007 11 mai 2016 23:32

                  @tf1Groupie  « Donc l’argument des ressources physiques limitées ne tient pas.
                  Il n’y a théoriquement pas de limite à un accroissement infini. »

                  Continues à regarder ta chaîne favorite.


                  Demande également à ton maire et/ou EDF de venir poser un compteur Linky dans ton logement pour que tu puisse t’abreuver de « bonnes vibrations » car, il me semble que dans ton cas, ça urge !!!

                   smiley

                • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 12 mai 2016 10:56

                  @Jean Pierre
                  Bien résumé. La production mondiale de biens augmente réellement. Elle est sectorisée géographiquement beaucoup plus qu’avant. Tout est fait pour créer des nouveaux consommateurs, des nouveaux besoins en permanence. Ajoutez l’accroissement de la démographie mondiale (on était vers les 3 milliards, il y a 50 ans) et c’est bien la planète qui dira stop avant les hommes.


                • hunter hunter 12 mai 2016 16:12

                  @tf1Groupie

                  J’ai fait court ! Je ne veux pas me répéter pour ne pas saturer les camarades !
                  Je vous ai déjà longuement démontré par le passé, sur d’autres fils, sur d’autres posts, que vous êtes un/e incommensurable ignorant/e, et dorénavant je vois que d’autres camarades ici, prennent brillamment le relais, je leur passe donc le témoin.
                  Seulement, vue l’absurdité de vos commentaires, leur bêtise crasse (reflétant la votre bien entendu), je ne peux m’empêcher de réagir parfois !
                  Que voulez-vous, je ne suis qu’un humain imparfait !

                  Sur ce, continuez à croupir dans votre ignorance, profitez bien de votre télé préférée, et si possible, arrêtez de polluer un tel article excellent, par vos petites remarques insignifiantes, qui ne font que confirmer votre inculture, votre acculture ( avec un alpha privatif), et votre sens de l’humour minable !

                  Vous n’apportez RIEN à cette discussion, RIEN, car vous n’êtes RIEN !
                  Vous êtes le vide abyssal de l’esprit,l’antithèse de la réflexion pertinente, vous venez là pour faire le malin/e, et vous vous faîtes bâcher en un rien de temps,( pas par moi en plus) et vous continuez à essayer de jouer au savant, avec vos petites polémiques dignes des crétins de journalistes de la télé ! votre pseudo se justifie alors pleinement !

                  Vous pratiquez ce que le Président Houphouët Boigny appelait « la critique à l’occidentale », la critique juste pour critiquer, pour essayer de faire croire aux autres que votre valeur est exceptionnelle, mais ici vous ne dupez personne ! (il suffit de voir le nombre d’étoiles que glanent mes interventions, comparées aux vôtres.....)

                  Au lieu de reconnaître le caractère magistral de l’article, comme l’écrivit Shawford, non, ça vous ne pouvez pas faire !
                  Vous n’avez pas d’humilité, vous voulez toujours essayer de vous mettre en valeur, mais vous n’apportez rien à la discussion, rien à la réflexion !
                  Ça satisfait peut-être votre petit ego, mais c’est tout !
                  Vous ne pouvez pas admettre simplement, qu’il y a ici des gens qui vous sont bien supérieurs ! L’auteur par exemple, mais aussi les camarades qui ont répondu à vos petites interventions....relisez, relisez !

                  Vous êtes en fait un/e grand/e malade, vous devriez consulter !

                  Je vous plains plus qu’autre chose en fait, j’ai pitié de vous !j’espère que la médecine pourra peut-être vous aider un jour !
                  La médecine ou n’importe quelle autre manifestation de la Providence......

                  J’aurai une pensée positive pour vous ! j’ai été élevé dans la grande tradition française, ne pas enfoncer ceux qui sont déjà dans la détresse, et vous êtes dans la détresse !

                  Allez en paix, je ne vous hais point !

                  Adishatz

                  h/


                • Legestr glaz Ar zen 13 mai 2016 09:55

                  @tf1Groupie

                  Des services pour qui, pour quoi ?

                  Une société remplie de coiffeurs, coiffeuses, de serveuses, de serveurs et d’assureurs.

                  En général, les « services » viennent en 2ème rideau. Ils croissent si le premier rideau croit. Sinon votre idée serait géniale : une société qui ne vivrait que de services !

                  Les sophismes ne vous étouffent pas !


                • julius 1ER 14 mai 2016 09:27
                  D’ailleurs, dans cette spécialisation, c’est précisément le fait de gagner sa vie dans des secteurs productifs de bien « immatériels » (recherche, science, commerce, banque, finance, bourse, production littéraire ou artistique...) qui permet les meilleurs revenus permettant une encore plus grande consommation de biens matériels.

                  @Jean Pierre

                  ceci est très juste et c’est d’ailleurs là que le bât blesse si je puis dire car ce sont ces hauts revenus qui stérilisent la croissance et créent des difficultés économiques car cet argent pour la plupart va vers la spéculation quand ce n’est pas l’évasion fiscale .... le problème du logement est assez emblématique sur ce sujet , beaucoup de logements vides achetés revendus juste pour réaliser la plus-value et pendant ce temps les faibles revenus peinent à se loger !!!

                • Abou Antoun Abou Antoun 15 mai 2016 18:47

                  @hunter
                  Ça s’appelle une fessée, et elle est bien méritée.


                • Enabomber Enabomber 11 mai 2016 13:59

                  Gare au larsen !


                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 mai 2016 14:53

                    «  »...l’Homme étant la seule espèce à avoir construit un système marchand planétaire.«  »’


                    C’est exact mais aussi et surtout la seule espèce qui transforme durablement la matière, les matériaux et donc détruit durablement et de manière irréversible l’environnement, ce que j’ai expliqué ici : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-science-et-la-pratique-164339

                    La « croissance » est un mot qu’il faut bannir du lexique économique, comme il convient de redéfinir le lexique de chaque discipline par les mots qui doivent suivre l’évolution du terrain. La recherche de la croissance a conduit à la frénésie de la surproduction qui a encouragé la surconsommation et ainsi produit le gaspillage criminel des ressources sans rappeler le sacrifice presque dissout aujourd’hui de l’ensemble des peuples de la planète parce que le développement et la liberté ne sont que les acquis des milliardaires illégitimes mais paradoxalement privilégiés, respectés et même vénérés dans certains pays médiocres ...

                    Le bien être, la liberté, la santé mentale et physique, le développement et d’une manière générale la meilleure condition de la société humaine se passerait bien de la prolifération des gadgets inutiles et souvent nuisibles dont peu de gens soupçonnent réellement l’énergie gaspillée pour les produire ... 

                    Les mathématiques sont dit-on l’abstraction par excellence, c’est dans un langage humain et non pas « informatique froid » que j’ai proposé de passer du mot « économie » trop archaïque à celui « d’écologie » qui ouvrirait peut-être un avenir... 

                    Tout ceci a eu une seule cause : L’érosion de l’esprit de la responsabilité nationale et internationale ; la véritable lutte humaine combien même que la « décadence » serait inscrite dans l’évolution de l’Univers devrait être la RETENUE ET LA RAISON ! Sans même faire parler les mathématiques, on comprend facilement que tout système qui se développe possède ses propres limites et si on par ailleurs on influe exagérément sur les moyens de son évolution on précipite inévitablement sa fin ou sa destruction... Combien tiendront encore les richesses naturelles surexploitées aujourd’hui : Tout le monde connait la réponse et si personne ne s y soucie c’est sans à cause de la profonde nature humaine : Tout le monde se dit, quand ce sera fini ce sera  fini pour tout le monde ! Le déluge ou l’apocalypse ne font peur à personne parce que personne ne survivra...


                    PS : J’avais refusé les idées politiciennes de Sarkozy qui voulait dominer le cirque de Copenhague, j’avais, plus tard dit non à la conférence couscous de Hollande en décembre 2015 et j’avais même appelé les Africains à refuser leur participation... 

                    Je n’ai pas été entendu ... D’où l’échec planétaire et tant pis pour la politique de la perfidie !


                    • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 11 mai 2016 14:55

                      « »...l’Homme étant la seule espèce à avoir construit un système marchand planétaire.« »’


                      C’est exact mais aussi et surtout la seule espèce qui transforme durablement la matière, les matériaux et donc détruit durablement et de manière irréversible l’environnement, ce que j’ai expliqué ici : http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-science-et-la-pratique-164339

                      La « croissance » est un mot qu’il faut bannir du lexique économique, comme il convient de redéfinir le lexique de chaque discipline par les mots qui doivent suivre l’évolution du terrain. La recherche de la croissance a conduit à la frénésie de la surproduction qui a encouragé la surconsommation et ainsi produit le gaspillage criminel des ressources sans rappeler le sacrifice presque dissout aujourd’hui de l’ensemble des peuples de la planète parce que le développement et la liberté ne sont que les acquis des milliardaires illégitimes mais paradoxalement privilégiés, respectés et même vénérés dans certains pays médiocres ...

                      Le bien être, la liberté, la santé mentale et physique, le développement et d’une manière générale la meilleure condition de la société humaine se passerait bien de la prolifération des gadgets inutiles et souvent nuisibles dont peu de gens soupçonnent réellement l’énergie gaspillée pour les produire ... 

                      Les mathématiques sont dit-on l’abstraction par excellence, c’est dans un langage humain et non pas « informatique froid » que j’ai proposé de passer du mot « économie » trop archaïque à celui « d’écologie » qui ouvrirait peut-être un avenir... 

                      Tout ceci a eu une seule cause : L’érosion de l’esprit de la responsabilité nationale et internationale ; la véritable lutte humaine combien même que la « décadence » serait inscrite dans l’évolution de l’Univers devrait être laRETENUE ET LA RAISON ! Sans même faire parler les mathématiques, on comprend facilement que tout système qui se développe possède ses propres limites et si on par ailleurs on influe exagérément sur les moyens de son évolution on précipite inévitablement sa fin ou sa destruction... Combien tiendront encore les richesses naturelles surexploitées aujourd’hui : Tout le monde connait la réponse et si personne ne s y soucie c’est sans à cause de la profonde nature humaine : Tout le monde se dit, quand ce sera fini ce sera  fini pour tout le monde ! Le déluge ou l’apocalypse ne font peur à personne parce que personne ne survivra...


                      PS : J’avais refusé les idées politiciennes de Sarkozy qui voulait dominer le cirque de Copenhague, j’avais, plus tard dit non à la conférence couscous de Hollande en décembre 2015 et j’avais même appelé les Africains à refuser leur participation... 

                      Je n’ai pas été entendu ... D’où l’échec planétaire et tant pis pour la politique de la perfidie !


                      • jacqroquette (---.---.189.154) 11 mai 2016 15:22

                        Depuis Albert Jacquard tout le monde connaît « l’équation du nénuphar », livre (paru en 2000) qui explique simplement la croissance exponentielle par le doublement quotidien des nénuphars qui ont recouvert la moitié de l’étang en 15 jours. La question est : Combien faudra t-il de jours pour que les nénuphars recouvrent la totalité de la surface de l’étang ?


                        • Philippe Stephan Philippe Stephan 11 mai 2016 18:46

                          @jacqroquette
                          un certain temps.. smiley


                        • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 20:01

                          @jacqroquette
                          Un jour de plus, le lendemain du 15e jour qui en est à la moitié de la surface.
                          15 jours pour arriver à 50% et juste un seul pour tout recouvrir. Çà illustre bien.


                        • Osis Oxi gene. 11 mai 2016 15:41

                          Merci.
                          Un article passionnant.
                          De très loin le meilleur que j’ai pu lire ici.


                          • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 19:32

                            @Oxi gene.
                            De très loin le meilleur que j’ai pu lire ici
                            C’est vrai qu’il est autant bon que beaucoup d’autres sont mauvais.


                          • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 19:27

                            A la place du bout de papier, vous pourriez prendre un couple à l’an 0 faisant à chaque fois 2 enfants à l’age de 25 ans. Le chiffre est prodigieux (1.2089258196146292e+24, largement supérieur à 7 milliards), ce qui implique du cousinage tout au long de l’histoire de l’humanité. On est donc tous cousin à un degré quelconque.
                            La planète ne peut supporter la croissance infinie. Ce n’est pas politique, c’est d’une logique implacable et l’implacable, à ce niveau, ne sera pas décidé par l’humain mais par la nature. Mais comme la politique s’en mêle, ceci n’est pas assez discuté et trop souvent ignoré. Je n’ai pas entendu sur ce sujet lors de la COP21. C’est vrai que la COP21 est plus une réunion de politiques avec une caution d’écologistes, le tout pour des électeurs. Rien ne se faisant en un jour, la décroissance s’impose par la baisse de la démographie mondiale. Les personnes non nées ne sont pas essentielles, personne ne les connait. Et dans un sens échapper à un Steve Jobs II ou Mc Donald II n’est pas très grave. D’autres me répondront que l’on échappe aussi à Mère Thérésa II, c’est vrai aussi...
                            Bref la baisse de la démographie est très difficile car elle nécessite un accord mondial entre pays qui ne veulent surtout pas que le voisin les dépasse en population et le tout serait à gérer avec des politiques élus (tout ou en partie) par des électeurs nés.
                            Les Chinois sont plus nombreux que les Français et ce depuis la nuit des temps, ceci ne gène aucunement les Chinois ou les Français alors la baisse de la démographie pourrait peut être commencer par un arrêt de l’évolution. Reste encore des problèmes de société, civilisation, usage ou religion sur les moyens de contraception.


                            • Le421... Refuznik !! Le421 11 mai 2016 19:38

                              @Frédéric Van der Beken
                              Parlant de la COP21, voici, je pense, les deux questions les plus posées :
                              Quand fait-on la COP22 ?
                              Quand est-ce qu’on mange ?

                              Pour le reste...
                              Vous m’avez compris.


                            • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 11 mai 2016 19:49

                              @Le421
                              Vous avez oublié, c’est à quelle heure qu’on joue à l’élastique du slip


                            • Frédéric Van der Beken Frédéric Van der Beken 19 mai 2016 19:32

                              @arthes
                              Faudrait aussi demander leur avis , on sait jamais, à ceux qui veulent faire des bébés. ..
                              Pourquoi pas mais jusqu’à quand ? Il est prévu de doubler d’ici 2100. 15 milliards, tout va se tenir ?
                              au fait, sérieux, partez vous du principe que l humanite provienne d un seul couple genre Adam et Éve qui se sont reproduits jusqu a aujourd hui ?
                              Evidemment non, je ne crois pas à Adam ou Eve. L’évolution de l’homme fait quand même que le noyau de départ est très, très, très petit car issu obligatoirement d’un seul endroit. Le spontané n’existant pas.
                              https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%88ve_mitochondriale


                            • Le421... Refuznik !! Le421 11 mai 2016 19:36

                              Sans chiffre, sans graphique, sans grande réflexion...
                              Comment réaliser quelque chose d’infini dans un monde fini.
                              Un coureur de 100m arrivera t-il à le parcourir en 5 secondes ?
                              Un séquoïa arrivera t-il à toucher l’ISS ?

                              Bien sûr.

                              Je n’ai pas fait HEC ni l’ENA, donc, je ne peux pas comprendre.

                              Mes pieds de tomates, par contre, ils font de beaux fruits.
                              Donc, je ne suis pas si con que ça.
                              Pour un gaucho...


                              • In meditatio veritas (---.---.4.197) 12 mai 2016 00:12

                                Excellent article qui soulève un enjeu essentiel.

                                Cette croissance exponentielle épuise non seulement la planète, mais aussi les hommes et les femmes.
                                Pour ceux que la question turlupine, allez voir www.toutsaccelere.com smiley


                                • Jo.Di Jo.Di 12 mai 2016 01:03


                                  Marx appelait ça le travail inutile, non socialement nécessaire, qui n’est plus maintenant le fait de l’absence de technique utile dans la production, mais de l’ajout de technique futile dans le produit. Et Clouscard nomme ça ’Le capitalisme de la séduction’ car cette ingénierie consumériste de la futilité anti-sociale en appelle au non politique infantilisant de la séduction des bas instincts (de bobo le gôôôchiste).
                                   
                                  Mais le fétichisme de la valeur argent de la marchandise va pâlir le jour où un généticien trouvera l’immortalité. N’en déplaise aux GAFA-NSA transhumanistes et son troupeau de bobo libidineux consumériste, elle n’ira pas sur le Marché auge du gôôôchiste. Alors sortiront les Makaroff.
                                   


                                  • bob de lyon 12 mai 2016 09:09

                                    M. Alain-Desert votre article est passionnant.

                                     

                                    Je l’ai mis de côté, pour permettre à mon cerveau de macérer cette affaire intelligente et pertinente.

                                    Je relève que M. Picketty, dans son dernier ouvrage, avec l’aide de ses mathématiques d’économiste (si ! cela existe paraît-il ! Quoique…) et ses lectures attentives du Père Goriot de Balzac, des cadastres quasi moyenâgeux et des archives des impôts françaises (les plus anciennes et les mieux tenues de tous les pays occidentaux) arrive quasiment aux mêmes résultats : la croissance apparaît être une douce rigolade.

                                     

                                    Mais, exporté dans Word - surprise ! - mon correcteur d’orthographe – le Robert – souligne votre texte de nombreuses ondulations inesthétiques qui sembleraient autant de petites fautes à corriger certainement dues à l’inattention.

                                     

                                    Je suis à la retraite (depuis longtemps) mais pendant les dix ans de ma dernière période d’activité professionnelle, une partie de mon travail fut de corriger et de remettre en forme des textes d’ingénieurs en physique nucléaire pour lesquelles – titulaire d’un seul BEPC – je vouais une profonde admiration.

                                     

                                    En toute considération amicale, Monsieur Desert, investissez dans un correcteur d’orthographe et de syntaxe, vos réflexions en valent la peine.

                                     

                                    Ne m’en veuillez pas.

                                    En tout cas, j’attends impatiemment vos prochaines réflexions.

                                    Je ne vous importunerai plus.


                                    • alain-desert alain-desert 13 mai 2016 14:13

                                      @bob de lyon
                                      Bonjour
                                      Merci beaucoup ! Ah c’est bizarre mon correcteur ne voit pas grand chose ... Je sais qu’il y a quelques fautes. J’avoue que la relecture n’a pas été parfaite ! Et pourtant je suis très pointilleux sur l’usage du français. J’essaierai de faire mieux...
                                      J’ai écris un autre article sur la croissance intitulé « la croissance et ses limites dimensionnelles »


                                    • Laulau Laulau 12 mai 2016 09:24

                                      les besoins d’une population mondiale toujours plus nombreuse et toujours plus encline à se gaver de biens superflus.

                                      Bravo pour les mathématiques élémentaires. Par contre au niveau de la géographie humaine vous avez des progrès à faire. Je ne sais pas si vous vous gavez, mais la majorité de la population humaine lutte encore pour se nourrir convenablement. Le problème fondamental est moins la croissance que la répartition équitable de ses fruits.


                                      • alain-desert alain-desert 13 mai 2016 14:17

                                        @Laulau
                                        Désolé si je me suis mal exprimé. J’ai surtout parlé bien entendu des pays développés. Les pays pauvres ont évidemment le droit à la croissance, et nous peut-être un peu moins !


                                      • Ruut Ruut 12 mai 2016 12:42

                                        Le cœur du problème économique de la France est que les emplois industriels et maintenant de plus en plus de services sont délocalisés et donc que leur utilisation ne profite plus a l’économie du pays.

                                        Lorsque l’argent reste dans le pays, pas de soucis, mais lorsque l’argent quitte le pays sans revenir, c’est la situation actuelle de la France.
                                        Manque de liquidité, fin des investissements, perte de clients fautes de ressources pour pouvoir s’offrir les produits délocalisés.

                                        Etc...
                                        Le soucis est que notre gouvernement ne comprend rien aux problème global de la France et je travail que par statistiques truquées.


                                        • Legestr glaz Ar zen 13 mai 2016 08:54

                                          Je ne vais pas être très original. Merci pour cet article qui renvoit tous les « économistes » dans les cordes. 


                                          Gustave le bon écrivait il y a déjà un siècle dans « psychologie des foules » que : « ce n’est pas parce qu’un individu sait le grec ou les mathématiques, est architecte, vétérinaire, médecin ou avocat, qu’il acquiert sur les questions sociales des clartés particulières ». Tous nos économistes sont des gens instruits, professeurs et académiciens pour la plupart. Est-il une seule question générale : protectionnisme, bimétallisme, etc., sur laquelle ils aient réussi à se mettre d’accord ? C’est que leur science n’est qu’une forme très atténuée de l’universelle ignorance. Devant des problèmes sociaux, où entrent de si multiples inconnues, toutes les ignorances s’égalisent.« 

                                          Il y a toutefois, une chose qui m’échappe. Votre graphique »une petit graphique vaut mieux que tout mon bla-bla" représente deux courbes. Une de couleur bleue, série 1, croissance à 3% et une autre de couleur rouge, série 2, croissance à 5%. Vous écrivez que la croissance à 3% multiplie par 19 l’activité et la croissance à 5% par 131. Pourquoi la courbe de couleur bleue, série 1, est-elle au dessus de la courbe de couleur rouge, série 2 ? Ne serait-ce pas la courbe au multiplicateur de 131, de couleur rouge, qui devrait être au dessus ?



                                          • alain-desert alain-desert 13 mai 2016 14:27

                                            @Ar zen
                                            Oui, j’ai écrit série 1 au lieu de série 2. Sinon pas d’erreur, la bleue reflète bien une croissance à 5% sur 100 ans (x131). Merci


                                          • Legestr glaz Ar zen 13 mai 2016 16:22

                                            @alain-desert

                                            C’est plutôt encore à moi de vous remercier pour ce travail pédagogique. Cette donnée que vous mettez, avec une précision mathématique, et donc inattaquable, en avant, n’est jamais, strictement jamais, prise en considération par nos gouvernants. Masquent-ils cet aspect des choses ou en sont-ils ignorants ? Difficile de croire que certains experts ne l’aient pas déjà porté à leur connaissance.


                                          • alain-desert alain-desert 13 mai 2016 17:40

                                            @Ar zen
                                            Je me pose les mêmes questions. Les politiques ont une grande ignorance sur les systèmes complexes et sont encore restés dans des approches analytiques. Quant aux mathématiques, il ne faut pas trop leur en demander ! Les économistes restent souvent ancrés dans des théories anciennes (Keynes, Ricardo, ) sans avoir intégré tout ce qui touche à la complexité (il faut désormais davantage utiliser l’approche systémique).


                                          • Francis, agnotologue JL 13 mai 2016 09:01

                                            Pour s’affranchir des problèmes de pénurie, pour aller au-delà des limites à la croissance, les drogués au profit ont trouvé la solution : appauvrir les classes moyennes. C’est ainsi que les revenus élevés peuvent augmenter exponentiellement sans que les PIB ne crèvent les plafonds. Le creusement des inégalités est la solution que les dirigeants ont adoptée pour résoudre les problèmes que vous évoquez.


                                            • BA 13 mai 2016 09:48

                                              Les Etats-Unis, un modèle à suivre.


                                              Les Etats-Unis, un modèle pour tous les pays de la planète.


                                              Les Etats-Unis nous montrent ce que sera le XXIe siècle.


                                              Le XXIe siècle verra le retour des esclaves, qui resteront debout dans leurs usines pendant des heures, qui pisseront et qui chieront dans leurs couche-culottes.


                                              Vendredi 13 mai 2016 :


                                              Etats-Unis : privés de pause-toilettes, des employés portent des couches.


                                              Les employés du secteur volailler aux Etats-Unis travaillent dans un tel climat de peur qu’ils n’osent pas demander de pause pour aller aux toilettes et portent des couches au travail, affirme l’ONG britannique Oxfam dans une étude.

                                              D’après ce rapport publié mardi 10 mai, « la grande majorité » des 250.000 ouvriers du secteur avicole américain « dit ne pas bénéficier de pauses-toilettes adéquates », en « claire violation des lois américaines de sécurité au travail ». 


                                              Ils « luttent pour s’adapter à ce déni d’un besoin humain de base. Ils urinent et défèquent debout face à la ligne d’assemblage, portent des couches au travail, réduisent leurs prises de liquides et fluides à des niveaux dangereux » et risquent « de graves problèmes de santé », martèle l’étude.


                                              Les chefs de ligne refusent aux ouvriers ces pauses « parce qu’ils sont sous pression pour maintenir la vitesse de production », fait valoir Oxfam. « Le secteur volailler affiche aujourd’hui des bénéfices records » tandis que « les ouvriers gagnent de faibles salaires, souffrent de taux élevés de blessures et maladies, évoluent dans des conditions difficiles » et « un climat de peur », dénonce l’étude.


                                              http://www.leparisien.fr/economie/etats-unis-prives-de-pause-toilettes-des-employes-portent-des-couches-13-05-2016-5791913.php




                                              • julius 1ER 13 mai 2016 18:57

                                                @BA


                                                je suppose que tu parles du rêve américain où le Capitalisme est poussé à son paroxysme !!!
                                                çà fait rêver n’est-ce pas et il y en a encore plein sur ce site qui vont de dire que c’est merveilleux 
                                                l’univers concentrationnaire !!!! 

                                              • julius 1ER 13 mai 2016 18:52

                                                ce que vous écrivez tout haut .. c’est ce que je pense tout bas depuis longtemps !!!

                                                résumé avec l’aide des maths c’est encore plus explicite même si les chiffres ne résument pas toutes les situations .....
                                                mais il est clair que lorsque certains entendent que les politiques ramènent de la croissance c’est juste une vaste blague .... le terme PIB ne recouvre plus rien d’intelligent , 

                                                il vaut mieux raisonner comme le Boutan en terme de bonheur national brut c ’est bien plus constructif car avoir plus+ plus+ plus+ à l’échelle d’un pays comme la France ne règle rien sur le fond 
                                                et le fond ce sont des infrastructures plus performantes qui profitent à tous en termes de qualité de vie mais pas en terme de zéros en plus sur son compte en banque... mais là je crois que l’on est encore loin du compte !!!!

                                                • In meditatio veritas (---.---.58.95) 14 mai 2016 01:26

                                                  Rien de mieux que les bactéries et les bouteilles pour expliquer le problème :

                                                  Alfred Bartlet l’a dit : « la plus grande faiblesse de la race humaine c’est son incapacité à comprendre l’exponentiel ».


                                                  • hugo BOTOPO 23 mai 2016 17:52

                                                    Du bon usage des mathématiques pour une analyse sémantique du mot « CROISSANCE » !

                                                    Un gros coup de pied au C.. des politicards, journaleux et des perroquets médiatiques débitant des lieux communs vides de sens !

                                                    À part cela, les vraies questions posées par le peuple ne sont ni exposée, ni traitées :

                                                    1- La réduction du chômage nécessite dans le système actuel plus de travail avec plus d’emplois et donc plus de croissance de l’activité, sauf à répartir le travail et les revenus.
                                                    2- La production de biens, produits et services nécessite toujours de la matière et de l’énergie : le service le plus immatériel nécessite au minimum de faire manger le « producteur » de services.
                                                    3- La production d’humains ou la croissance démographique (taux de fécondité augmenté du prolongement de la durée de vie) est-elle une nécessité, une obligation ? (depuis plus d’un siècle les courbes sont plutôt exponentielles ! ). Qui réclame ou prône une croissance démographique ? Qui ose réclamer la décroissance (lente) démographique, autrement que par les pandémies (provoquées), les guerres, les massacres et exterminations ?
                                                    4- Pour les consommations de matières, essentiellement fossiles, (y compris les énergies dites fossiles), il y a longtemps que les consommations/extractions dépassent la génération naturelle (possible à très très long terme pour les hydrocarbures), avec ou sans croissance (productions/consommations figées au niveau actuel). Alors la croissance du recyclage est une nécessité !
                                                    5- Le système économique actuel est destructeur des ressources matérielles et humaines, des écosystèmes et de la biodiversité (des bactéries aux animaux supérieurs, des micro-algues et champignons aux diverses plantes,...). Alors, oui il faut une croissance des activités de réparations et de régénération de notre planète, tout en étant de plus en plus économe en ressources naturelles.
                                                    6- Avant les révolutions industrielles, l’énergie dans les processus productifs et dans l’alimentation était fournie directement et surtout indirectement par le soleil : (assimilation chlorophylienne des plantes et des micro-algues, évaporation/nuages/pluies/moulins à eau, moulins à vent) (travail physique des hommes et des animaux). Des évaluations simples montrent que toute l’énergie consommée actuellement dans les activités des sociétés humaines ne représente qu’une très infime partie de l’énergie déversée sur la terre par le soleil : alors il y a un potentiel énorme de croissance des activités humaines pour capter, transformer et stocker la part nécessaire de l’énergie solaire reçue par la planète.
                                                    7- La croissance du chômage dans notre société développée provient en grande partie du transfert des activités vers les pays à bas salaires (avec travail des enfants). Le développement de la productivité par l’automatisation des machines aujourd’hui, et des services par des robots demain, va être un énorme facteur de croissance du chômage et des humains réduits au rôle de consommateurs, que l’on indemnise encore. Pour combien de temps ? Que faire des humains inutiles ?
                                                    8- Saura-t-on évoluer vers une société des savoirs, des arts, de la culture et de la spiritualité ? Et comment répartir les ressources entre les humains ?

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