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Accueil du site > Actualités > Economie > La décroissance constitue à la fois une évidence et un blasphème

La décroissance constitue à la fois une évidence et un blasphème

La décroissance, voilà un sujet passionnant et polémique. L’Alternative Midi-Pyrénées invitait Serge Latouche, économiste et décroissant, vendredi 3 novembre à la salle du Sénéchal à Toulouse. L’homme, la soixantaine, est à l’aise devant une salle comble. Le public, hétéroclite, a bien répondu au rendez-vous diffusé principalement dans les milieux décroissants et dans ceux de la gauche toulousaine. Compte rendu.

L’Alternative Midi-Pyrénées avoue ne pas s’être positionnée sur la logique de décroissance, même si elle est consciente que les sociétés occidentales vivent à crédit sur la planète, car notre empreinte écologique est supérieure aux capacités de la planète (si toute l’humanité vivait comme les Français il faudrait trois planètes Terre). La croissance a même été remise en cause par le Club de Rome en 1970, et avec un objectif affiché de croissance zéro à terme. Serge Latouche va donc tenter de balayer les tenants et les aboutissements de la décroissance.

La décroissance constitue à la fois une évidence et un blasphème. La phrase de l’économiste américain Kenneth Boulding : « Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste », est admise par beaucoup alors que la sortie d’un système basé sur le toujours plus, la croissance, est inconcevable pour une grande majorité, et que le terme décroissance est encore un gros mot. « Nous ne voulons pas savoir ce que nous savons », résume Latouche. Tout est organisé dans notre économie autour de la production et de la consommation, et cela dans une logique de "toujours plus". Le système s’appuie en particulier sur la publicité qui crée des besoins, crée l’insatisfaction permanente, le jetable et ce qui conduit finalement à une accumulation de déchets. La société de croissance est donc insoutenable !

L’empreinte écologique en est une preuve. La Terre, c’est 51 milliards d’ha dont 12 bioproductifs, soit 1,8 ha /terrien. Or, en ce moment, on utilise plus que cela au Nord, mais beaucoup moins au Sud. Globalement, nous entamons le capital de la Terre au lieu de nous contenter de ce qu’elle produit. Pour avoir un ordre de grandeur, tout le pétrole qu’on utilise en une année représente le produit de la photosynthèse sur Terre pendant 100 000 ans ! Nous vivons dans une société insoutenable, on l’a vu, mais aussi non souhaitable car au-delà des dégâts environnementaux, cette société est créatrice d’inégalités. On nous la présente comme une société de bien-être et d’abondance, mais elle ne génère que stress et mal vivre. La croissance engendre plus de dépenses qu’elle ne rapporte d’argent à cause des coûts cachés, de tous les dégâts sur la planète, et des inégalités que l’on paiera bien un jour.

Le cercle vertueux de la décroissance

Les économistes actuels nous parlent des cercles vertueux de la croissance, il faut créer le cercle vertueux de la décroissance, créer l’utopie d’une société de décroissance. Le schéma présenté est issu d’un transparent qui mis presque le feu à la salle, au premier degré ! Voici le détail de chacune des huit étapes :

Réévaluer  : la société actuelle de compétition doit devenir une société de coopération. Les valeurs doivent changer : finis les héros de série TV qui sont de riches ambitieux, finis ces autres héros des temps modernes, les cost killers, ceux qui cassent les coûts en « laissant l’éthique dans leur poche ».

Reconceptualiser  : un nouveau concept doit encoder le terme de richesse. La pauvreté doit également être reconsidérée et être bien différenciée de la misère. Le couple qui mène l’économie : rareté et abondance, doit être revu. La rareté est créée par la technologie et la privatisation du vivant (OGM...) et des richesses naturelles (eau...).

Restructurer : il s’agit de sortir du capitalisme mais de conserver la monnaie et les marchés qui peuvent avoir des vertus et créer des liens humains. Par exemple, on pourrait transformer les usines d’automobile en usines de cogénération pour produire de l’énergie et de la chaleur. Bref, recoloniser notre imaginaire.

Redistribuer : les différences de revenus sont monstrueuses dans le monde et même au sein d’un même pays ou d’une même entreprise. Il faut partager mais également redistribuer un droit de tirage écologique, c’est-à-dire utiliser moins de ressources naturelles au Nord pour que les pays du Sud produisent plus.

Relocaliser : penser globalement, agir localement. L’économie doit être démondialisée, le démantèlement des services publics freiné, les circuits courts encouragés et la grande distribution contrée (alternative = AMAP par exemple). On ne peut plus admettre que le yaourt à la fraise ait parcouru 9000 km.
Relocaliser, c’est aussi valable pour l’énergie, en développant les apports énergétiques locaux (mini éoliennes individuelles, solaire, microcentrales de cogénération).
La réappropriation de la
monnaie au niveau local doit être entreprise par la création de monnaie locales.
Pour un espace local vivable, il faut réduire la taille des villes, au besoin créer des municipalités dans les municipalités, afin de ne pas dépasser des entités de 60 000 individus (slow cities).
Mais l’échelle locale n’est pas un enfermement et ne doit pas être un repli. Cela suppose au contraire de développer une culture locale, de se réapproprier une langue, de tisser des liens, et c’est bien différent du communautarisme.
Concernant les voyages, il s’agit souvent d’un besoin créé récemment, ce besoin n’est pas incompressible ; l’ouverture d’esprit ne passe pas que par les voyages.
La relocalisation implique enfin une
autonomisation du Sud. Une rupture entre Sud et Nord, rupture culturelle, pour que chacun retrouve ses repères culturels sans que le Nord n’impose ses vues ni que le Sud se cale sur ce modèle. Toutefois, le partenariat Nord-Sud doit conduire le Sud à augmenter son empreinte écologique jusqu’à un niveau légitime.

Réduire  : le programme Négawatts prévoit la réduction de la consommation d’énergie, l’amélioration de l’efficacité de son utilisation. C’est d’ailleurs cette association qui a lancé le fameux facteur 4 de CO2.
La
réduction du temps de travail est également une priorité pour permettre à tous de travailler. L’augmentation de la productivité permet non pas d’accroître la production mais de libérer du temps.Ce gain sensible de temps doit être synonyme de vie contemplative (à opposer à vie active), culture, art, rêve mais aussi vie citoyenne.

Recycler et réutiliser  : en finir avec le jetable.

Un programme pour les présidentielles en neuf points

Latouche s’imagine alors en présidentiable, et pour cela il nous livre son programme en neuf points :

- Revenir à une empreinte écologique correspondant à une seule planète ce qui signifie pour la France revenir aux années 1960-1970. On consommait des produits fabriqués localement, avec moins de transport et d’emballage, des matériaux réutilisables.

- Internaliser les coûts  : l’énergie n’est pas chère aujourd’hui et pour le transport aérien, il n’y a pas de TIPP ! Il faut faire payer le coût des infrastructures, leur destruction, la destruction de l’environnement et de la santé engendrés par le transport. Ils sont responsable de 30% des émissions de CO2. Il faut multiplier par vingt le prix des transports.

- Relocaliser : voir plus haut

- Mise en place d’une agriculture paysanne et biologique avec pour objectif 10% d’agriculteurs en France dans la population active.

- Transformer les gains de productivité en réduction du temps de travail  : pour produire autant, on a besoin de moins de temps de travail.

- Biens relationnels : convivialité de l’échange

- Programme Négawwatts

- Moratoire et inventaire de la recherche scientifique et technologique avec pour but de revoir les priorités et de les réorienter dans l’intérêt de l’homme et de la planète. La technologie n’est pas mauvaise en elle-même, mais elle ne doit pas servir les profits.

- Pénaliser les dépenses de la publicité (aujourd’hui 500 milliards de dollars de budget annuel juste derrière... les dépenses d’armement). La pub est une pollution matérielle, visuelle, auditive, spirituelle et mentale.

Seulement, au bout de quelques jours, si Latouche est élu, il est assassiné. En effet, la mise en œuvre de ce programme, dans notre logique actuelle, est impossible. Il faut réunir les conditions d’application, inverser les rapports de force, contrer les lobbies. Une société de croissance sans croissance c’est la catastrophe, il faut donc sortir de la société actuelle et en construire une nouvelle.

Nous sommes des toxicodépendants de la croissance et de la société de consommation. La croissance est une drogue : elle conduit à la perte mais, conscients de cette impasse, on continue malgré tout, à la recherche du bien-être éphémère qu’elle provoque. Il faut donc en sortir, et la décroissance est un pari. Un autre monde est en effet possible. Il faut basculer vers une écodémocratie.

Décroissance et anticapitalisme

La séance des questions aborda inévitablement l’approche sociale et anticapitaliste de la décroissance, le collectif portant une alternative antilibérale. Pour ce qui est de la question des protections sociales, il ne s’agit pas pour Latouche de soigner toujours plus de maladies créées par l’homme, par son mode de vie, mais plutôt de soigner autrement, en créant un milieu de vie sain.
Latouche se place clairement à gauche de la gauche mais interroge sur le sens du mot anticapitalisme. La priorité numéro 1 est de sauver la planète et en ce sens, il faut remettre en cause le productivisme, ce que la gauche antilibérale a du mal à concevoir.

Cette logique productiviste se lit dans les propositions du collectif, selon un spectateur, on y voit cinquante fois le mot développement. C’est un mot séduisant mais toxique, et qui sous-entend "développement économique". La croissance (quantité) est en effet l’infrastructure du développement (qualité) qui conduit à l’accumulation du capital de Marx. Le développement est une conception des pays du Nord qui se traduit dans certains pays par « rêve du blanc ». Aujourd’hui on en a fait du développement durable, mais il n’y a pas de bon développement. Il ne faut pas non plus tomber dans le piège d’une autre croissance, "plus humaine"... C’est un leurre.

La décroissance est une utopie nécessaire !

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57 réactions à cet article    


  • Tapoka (---.---.2.1) 14 novembre 2006 12:01

    Cet article est très mal écrit. Il est mal strucutré, mal rédigé. L’utilisation abusive de texte en gras n’apporte rien.

    Il ne fait que répéter inlassablement ce que Serge Latouche a déjà dit 1000 fois.

    Quels sont les éléments pertinents qui apportent de l’information ou une analyse nouvelle ?


    • ade (---.---.79.181) 14 novembre 2006 12:17

      Je vous trouve un peu dur avec l’article... En soi, quel que soit le média ou l’article, beaucoup de choses publiées existent déjà ailleurs préalablement. Effectivement, on parle de décroissance depuis longtemps, mais cet article a le mérite de faire connaître le concept (et M. Latouche) à ceux qui ne connaîtraient pas encore ou qui prendraient « le train en marche ». ça ne fait pas de mal...

      C’est un peu comme « une vérité qui dérange » de Al Gore : les initiés n’apprendront rien de bien neuf dans ce film, mais pour les profanes, il véhicule et popularise un message important !


    • Sébastien Bosvieux Sébastien Bosvieux 14 novembre 2006 14:44

      Comme je le stipule dans le chapeau, cet article est un compte rendu. Il ne servait à rien de faire une dissertation avec des phrases à rallonge pour essayer d’être exhaustif sur ce qu’à dit M. Latouche, de respecter la construction de sa conférence et d’ailleurs à aucun moment je n’en ai fait une tribune pour exprimer une opinion personnelle.Pour le gras je vous l’accorde, c’a n’apporte rien. Le papier vient de mon blog et l’éditeur d’Agoravox ne supprimait pas le gras alors je l’ai laissé...

      Pourquoi l’avoir publié ? Parce que la charte éditoriale d’Agorax indique que les informations « ne bénéficiant pas de couverture médiatique » sont les bienvenues. Ce genre d’information ne sort pas dans la presse traditionnelle et se cantone aux milieux décroissants. L’occasion d’apporter une autre vision au débat actuel sur le réchauffement climatique quand la pensée ultra majoritaire nous explique que croissance économique est possible avec décroissance des rejets de GES et que la science résoudra tous nos problème.


    • l’autre sens (---.---.82.148) 18 novembre 2006 10:57

      Il en faut toujours qui viennent faire de la diversion, et vous etes nombreux a ne pa savoir vous concentrer sur l’essentielle .

      Combien de réflexions sont entravées par la prépondérance de la technique sur le but. ?

      evidement, ceux qui se sentent concernés, perçoivent d’autres problèmes que ceux de synthaxe, ou autre virgules...

      et merci, a l"auteur de répéter, ce que je n’avais pas, moi, déjà entendu .

      et d’autre parts, comme tout a été dit,et oublieé, heureusement qu’on se répète, on en a bien besoin...

      Réflexion typique d’une certaine génération, qui ne pense ni a la mort qui efface tout, ni à l’avenir, les jeunes, qui ne savent pas tout , comme vous....


    • kirinyaga 14 novembre 2006 12:25

      L’humanité consomme environ 15TW (TéraWatts) je crois. Le soleil produit 400 000 milliards de TW, dont la terre reçoit 175000TW.

      On a encore de la marge ... Ce qu’il faut, c’est trouver comment récupérer tout ça, pas forcément consommer moins. Si on arrivait à récupérer la totalité de l’énergie solaire disponible sur terre, on pourrait consommer 10000 fois plus sans sortir de la planète.


      • tmd 14 novembre 2006 12:57

        Nuancons quand meme. Une bonne partie de cette energie solaire que la terre recoit est utilisee pour rechauffer la terre elle-meme, tout du moins en surface, mais c’est ce qui nous interesse.

        Cette energie sert aussi a faire pousser toutes les plantes qui sont necessaires a la vie : oxygenation de l’air, filtrage de l’eau, production de nourriture, utilisation en tant que materiaux.

        Et elle nous apporte deja une quantite importante d’energie, sous forme de bois notamment, mais aussi d’energie hydraulique !


      • kirinyaga 14 novembre 2006 14:20

        tout ça est déjà compté dans les 15TW


      • Pierre-Alain Dorange Pierre-Alain Dorange 14 novembre 2006 14:21

        Outre la nuance précédente, reste a « trouver » un moyen efficace d’exploiter cette énergie. Et en effet, il faut chercher et trouver. Mais ce ne sera probablement pas suffisant. Si tu regardes attentivement la notion d’empreinte écologique (évoqué dans l’article) elle repose sur 2 élements de base : 1/ l’empreinte de l’humanité, exprimé en hectare global nécessaire 2/ les hectares globaux disponibles sur terre (évaluation globale intégrant les besoins en énergie, consommation, alimentation...)

        On constate sur le moyen terme que les surfaces disponibles augmentent dans le temps, notamment grace à l’évolution des technologies ; mais que malheureusement notre empreinte elle augmente dans un rapport bien supérieur et de plus en plus vite.

        L’évolution des technologies n’a jusqu’à présent jamais permis d’atteindre un taux de croissance même similaire a celui de l’humanité. Je crois en la science, mais je ne suis certe pas aussi optimiste que toi. la science doit nous aider a trouver des solutions mais n’est en aucun cas la solution a notre croissance des besoins. Et je ne vois rien qui puisse permettre a ce jour de dire que demain la science fera un tel bond que le décalage entre les besoins et les ressources soit effacé, surtout a notre rythme de croissance.

        A mon sens, la notion de décroissance devient de jour en jour de plus en plus vital à notre survie même à moyen terme.

        Pour plus d’informations, voir notamment le « Lving Planet Report 2006 » publié par le Global Footprint network et disponible en français ici : http://www.footprintnetwork.org/newsletters/gfn_blast_0610.html


      • kirinyaga 14 novembre 2006 15:27

        D’abord, j’ai répondu sans considération pratique, en effet. Puisque l’auteur écrit « si toute l’humanité vivait comme les Français il faudrait 3 planètes Terre », je ne vois pas pourquoi je n’utiliserais pas les mêmes moyens outranciers.

        Si à long terme la surface disponible est totalement sans objet (on peut trouver un moyen de transformer l’énergie en briques organiques nutritives avec un rendement bien plus efficace que les plantes et idem avec tout le reste, y compris le traitement du CO2 et de l’oxygène), à court terme, il y a un problème réel, c’est certain. Mais je ne crois pas que la décroissance soit une solution pérenne. On peut continuer de faire croître notre économie (et même à moyen terme notre consommation d’énergie, si on engage des programmes de recherche maintenant) sans désastre mondial.


      • Paldeolien 17 novembre 2006 03:00

        @ kirinyaga

        http://www.xpair.com/RetD_JDCS.php?n=6

        http://www.xpair.com/RetD_JDCS.php?n=7

        /////////////////////////////////////////////////////////////

        Voilà un lien particulièrement interressant.

        http://www2.ademe.fr/servlet/K...

        Là on regarde le pavésmiley

        Diversifier la production d’électricité décentralisée

        * Cadre général * Biomasse * Eolien * Géothermie * Solaire photovoltaïque * Solaire thermodynamique * Technologies marines

        **************************************** **************** * Solaire thermodynamique * **************************************** ****************

        J’encadre, obligé là, c’est du rendement à 30%, des énormes gisement de soleil, de chaleur. STIRLING POWER pour ceux qui ne connaissent pas.

        En Europe, cela existe déja, notez le.

        http://www.xpair.com/RetD_JDCS...

        http://www.grc.nasa.gov/WWW/tm...

        //////////////////////////////////////// //////////////////

        Et maintenant regardez bien les principaux évaluateurs de ces technologies nouvelles en FRANCE, je reprends ce qui est ecrit sur le site de l’ADEME.

        «  »«  »«  » Action de l’ADEME

        L’ADEME se limite à l’évaluation régulière des progrès en performances et fiabilité de technologies en devenir comme le solaire thermodynamique, dont le potentiel d’application est très limité sur le territoire national. Dans ce cadre, elle contribue notamment au soutien de thèses portant sur les points « clés » de la technologie et au financement de l’action AIE Solar Paces.

        Dans cette optique, elle participe à un groupe de travail informel, SOLTEC, sur la conversion de l’énergie solaire par les technologies à concentration. Ce groupe, animé par le laboratoire PROMES du CNRS, rassemble des équipes de recherche (CNRS, CEA), des industriels (Total, CREED), un producteur d’énergie (EdF), l’ADEME. «  »«  »«  » ///////////////////////////////////////////////////////////

        ALORS DONC J’AIMERAIS QUE LES GENS QUI S’AMUSENT A DEVALUER MES COMMENTAIRES M’EXPLIQUENT POURQUOI EDF ET CONSORS EN SONT A EVALUER, ALORS QUE D’AUTRES PAYS AUTOUR DE NOUS EN SONT A PRODUIRE DES CHAUDIERES A CYCLE THERMODYNAMIQUE, ET TOUT CE QUI EXISTE COMME SOLUTIONS PROPRE STIRLING SOLAIRE Y COMPRIS !!!

        C’est énorme ? vous ne trouvez pas ? tout cela mérite réellement un article digne de ce fait exemplaire (ironie)

        Heureusement que l’Europe existe...


      • (---.---.162.15) 14 novembre 2006 13:10

        Avez-vous acheté chez les marchands de journaux, le numéro spécial BD de la revue ’Casseurs de pub" sur la décroissance ?

        Je vous le conseille vivement.

        Et une devinette pour finir. Qui a écrit en 1972 ou 1973 : « Il ne s’agit pas de renoncer à s’affranchir des fatalités naturelles, mais de prendre enfin conscience de ce que nous ne nous en sommes pas affranchis, de ce que le seul moyen de nous en affranchir est de les dépasser par la connaissance et de ce que cette connaissance nous appartient à tous, appartient, de droit, à chacun de nous. »

        Am.


        • (---.---.162.15) 14 novembre 2006 21:12

          Ce sont des propos de Pierre Fournier, le créateur de la revue « La Gueule Ouverte ».

          Am.


        • Emmanuel (---.---.87.194) 14 novembre 2006 13:28

          Rappelons quand même que la croissance est le carburant du capitalisme.

          Lorsque chaque euro détenu par une personne qui a fait voeu de faire travailler son argent au lieu de lui-même, n’est destiné qu’à rapporter chaque année 15% de plus et que ces mêmes personnes sont suffisamment influentes pour mettre la politique et l’information à leurs bottes, on aboutit à une société qui érige la croissance en dogme.

          Le but est alors chaque année de faire croître le gâteau pour que les parts servies soient chaque fois un peu plus grosses. Le gâteau englobe pour ce faire toujours plus de pays (Chine Inde, ...), toujours plus de secteurs jusqu’àlors faisant partie du bien public (santé, éduction, énergie).

          Les théoriciens du libéralisme nous expliquent que lorsque le gâteau grossi les miettes aussi et que tout le monde en profite.

          Ce qu’ils oublient c’est que ce gâteau est empoisonné pour l’homme qu’il aliène en transformant chaque citoyen en consommateur, pour la terre qu’il pille et viole sans vergogne et pour les générations futures qui paieront la note.

          En conclusion il n’y a pas de monde envisageable dans lequel le qualitatif remplacerait le quantitatif et le bonheur la possession matériel dans le contexte actuel. Il faudra d’abord en finir avec le capitalisme qui est mortifère pour l’homme et pour la planète et trouver des voies nouvelles.


          • alberto (---.---.144.218) 14 novembre 2006 16:03

            Bien d’accord avec votre commentaire, Emmanuel, sauf peut-être que le « capitalisme » n’est pas seul responsable de la fuite en avant de la société de consommation et du gaspillage des ressources de la planète : voir, par exemple, l’héritage de régions entières polluées en ex-URSS, au nom d’une autre fuite en avant « anticapitaliste » ! Cordialement.


          • (---.---.248.20) 14 novembre 2006 16:11

            Vous vous produisez sur scène ? Cela doit être marrant avec le son et les images.


          • jcm (---.---.68.165) 14 novembre 2006 14:26

            @ Sebastien Boisvieux > « Revenir à une empreinte écologique correspondante à une seule planète ce qui signifie pour la France à revenir aux années 60-70. »

            Encore une résurgence d’un « retour » à je ne sais quel « avant », à la charrue tirée pas un âne, au bâton à fouir peut-être ?

            Cent fois NON !

            Et cette « La réappropriation de la monnaie au niveau local doit être entreprise par la création de monnaie locales. », que signifie-t-elle, pourquoi, quels en seraient les avantages ?

            Un atelier de frappe dans chaque canton, des octrois un peu partout et des tables de change longues comme un jour sans pain ?

            3 sols de St Loquedu contre 173 sous de Prout sur Trogne, ça ira ?

            Réévaluer, redistribuer, restructurer, relocaliser... oui, mais surtout pas de cette façon !!!

            Il n’est pas question de retourner à je ne sais quel moyen-âge idéalisé, mais de faire ce que l’on peut avec ce dont on dispose MAINTENANT pour, effectivement, que la moyenne de l’empreinte écologique de chacun soit voisine de 1 dans des conditions d’équité maximales autour de la planète.

            Cela doit se penser, se « conceptualiser », ne s’obtiendra ni en un jour ni facilement ni par un bond dans le passé !


            • Pierre-Alain Dorange Pierre-Alain Dorange 14 novembre 2006 15:03

              Voilà souvent le genre de critique faites dès que le mot décroissance apparait. L’argument massue du « retour en arrière », de l’ère de bougie ou même du « moyen-age idéalisé ». Cela n’a pourtant pas grand rapport avec le concept de décroissance, il s’agit d’un vision trop étroite, à mon sens.

              La mesure de l’empreinte écologique (et de la biocapacité) existe depuis le début des années 90 ; les calculs ont été fait postérieurement jusqu’au années 60 environs (pas plus loin pour manque de fiabilité des données). Cet histotique montre clairement que la courbe de biocapacité et l’empreinte se sont croiser au cours des années 80 (fin 70, début 80 probablement). A ce moment la ratio était de 1. C’est le retour a ce ratio qui est nécessaire (vous le réclamez) et c’est ce retour là qui est réclamé parfois de manière simplificatrice comme un retour au niveau de vie des années 70...

              Ramener ce ratio à 1 (ou au dessous) nécessite des changements importants, d’autant que si certains pays les plus consommateurs (amérique du nord et europe en tête) commence a prendre conscience de cela, les pays émergeant n’en tiennent pas eux compte (on ne saurait leur demander d’être plus consciencieux que nous, ça va être dur à justifier)...

              Cela parait bien vite une tâche impossible, pourtant nous allons probablement y être obligé et peut être plus vite qu’on ne le pense. Actuellement nous consommons en moyenne pendant 1 an ce que notre planête régénère en environ 8 mois et ce depuis les années 80.


            • (---.---.37.70) 14 novembre 2006 16:04

              « « Toute personne croyant qu’une croissance exponentielle peut durer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste » »

              Rien que ca, c’est déja débile comme affirmation... Il faut vraiment ne rien avoir dans le crane pour dire cela.. Ca me consterne...

              Cet abrutie n’a qu’a faire de la décroissance avec sa retraite de fonctionnaire (emprunté sur le dos des jeunes) ou sa paye de fonctionnaire (emprunté sur le dos des jeunes), sur ses soins médicaux SS (emprunté sur le dos des jeunes), et qu’ils nous foute la paix avec ses débilités pour gosses de 5 ans.


              • Pierre-Alain Dorange Pierre-Alain Dorange 14 novembre 2006 17:47

                Inutile de s’énerver. Quand à l’affirmation cité elle parait plutôt censé. Vous devez bien savoir que dans un monde fini, les ressources disponibles le sont aussi. La population humaine continuant à croitre et les besoins de même, cela va forcément arriver a une limite à un moment ou à un autre.

                Toute la question est de savoir quand cette limite sera proche et est-ce qu’il faut faire quelque chose avant ?

                La décroissance répond, que la limite est très proche et qu’il faut faire quelquechose VITE. Vous vous semblez croire que la limite est lointaine et qu’il convient de ne rien faire en attendant... Je suis pas sur que vous ayez raison, mais je l’espère pour vous, vos enfants et petit-enfants.


              • Dominique Larchey-Wendling 14 novembre 2006 18:55

                Ce qui est débile, c’est d’oser affirmer qu’une EVIDENCE est débile. La planète Terre est finie DONC elle porte une quantité finie de ressources énergétiques, DONC la population ne peut pas croître indéfiniment. Vous pouvez compter le soleil avec. Il est très gros mais l’énergie qu’il nous apporte est à peu près constante à l’échelle humaine. La consommation quotidienne d’énergie est donc MAJOREE.

                L’économie fondée sur une croissance indéfinie est une RELIGION dont la finalité est LA GUERRE, LA FAMINE ou LES EPIDEMIES, seules manières de faire décroître la population.


              • (---.---.37.70) 15 novembre 2006 12:24

                « Inutile de s’énerver. Quand à l’affirmation cité elle parait plutôt censé. »

                Ou est le bon sens la dedans ? En quoi l’invention des antibiotique a-t-elle épuisé la nature ? Est-ce que l’on consomme moins de ressource avec un ordinateur d’il y a 50 ans, avec ss ampoules et transistors, ou avec un de l’an 2006, dont le coeur est du sable ? Y a t il plus de matiére dans un cd que dans un vinyl ? La croisance, c’est la croissance de la complexité, pas de la quantité : les ogm sont de l’adn, les nano du simple carbone etc... Dés lors, la croisance est infini.

                « La population humaine continuant à croitre et les besoins de même, cela va forcément arriver a une limite à un moment ou à un autre. »

                Oui, mais tous ne seront pas riche. En attendant, il n’y a aucun probléme de ressource.

                « La décroissance répond, que la limite est très proche et qu’il faut faire quelquechose VITE. »

                C’est un raisonement loufoque que vous tenez : 1) Des milliards de gars nombreux vont devenir riches, donc 2)Nous, à peine 60 millions, devenons pauvres pour leur montrer l’exemple. N’importe quoi ! Vous pratiquez aussi la dance de la pluit ?

                « La planète Terre est finie DONC elle porte une quantité finie de ressources énergétiques »

                Il n’y a aucun probléme d’énergie sur terre (vive le nucléaire). D’ailleur, plus il y a d’homme, plus il y a d’energie, n’est-ce pas !

                « DONC la population ne peut pas croître indéfiniment. »

                On prévoit 3 milliards de plus, surtout en Afrique, pour les décénies à venir. Heureusemnt, ces gens la ne consomme rien. Sinon, votre donc annonce quoi ? Un génocide ? La population va augmenté, c’est comme ca, vous n’y pouvez rien, et ca ne concerne en rien les français.

                « L’économie fondée sur une croissance indéfinie est une RELIGION dont la finalité est LA GUERRE, LA FAMINE ou LES EPIDEMIES, seules manières de faire décroître la population. »

                Encore une fois, en quoi cela va-t-il concerner le reste du monde qu’un petit pays qu’on ne sait même pas placer sur une carte se suicide économiquement ? Qu’est-ce que vous voulez que ca fasse aux Chinois et aux Indiens ? Ce n’est pas ca qui va les persuader de rester dans la misére (parce que si la chine est le second marché du monde, avec 300 millions de cadres ayant un pouvoir d’acaht comparable à celui de leur homologue européen, il ne faut pas oublier tout les autes, les paysans chinois, encore sous le joug du socialisme et qu’il n’aspire qu’à s’enrichir pour vivre mieux. Et vous n’allez pas les arreter, quoique vous pensiez faire en France -un pays qui ne polue même pas, en plus..). C’est tout de même curieux cette obsecion de vouloir toujours passer pour un exemple.. Mais ca sera comme pour le « Modéle Sociale » français : tout le monde s’en fou et adopte celui des US.


              • Sébastien Bosvieux Sébastien Bosvieux 15 novembre 2006 20:31

                J’ai repris le commentaire précédent, mes annotations sont précédées de >

                « En quoi l’invention des antibiotique a-t-elle épuisé la nature »

                >>>Votre raccourci est réducteur. Ce que veut dire Latouche c’est que la société actuelle créée des maladies d’un côté (pollution, mode de vie, alimentation...) et soigne de l’autre ce qui est une ineptie. Concernant les antibiotiques, vous avez quand presque raison, il n’épuisent pas la nature mais on les utilise tellement massivement qu’ils deviennent en quantité non négligeable dans le milieu naturel, rivière en particulier car ils ne sont pas dégradés en station d’épuration ? Lors d’un voyage au Cap Vert j’avais été marqué quand un médecin disait que donner certains médicaments selon la posologie européenne pouvait tuer des enfants, ils divisent les doses par 2 ou 3 !!!

                « Est-ce que l’on consomme moins de ressource avec un ordinateur d’il y a 50 ans, avec ss ampoules et transistors, ou avec un de l’an 2006, dont le coeur est du sable ? Y a t il plus de matiére dans un cd que dans un vinyl ? La croisance, c’est la croissance de la complexité, pas de la quantité : les ogm sont de l’adn, les nano du simple carbone etc... Dés lors, la croisance est infini. »

                >>>Provocation ou aveuglement ? un ordinateur était moins polluant il y 50 ans sauf qu’il y en avait des milliers, aujourd’hui ce sont des milliards !!! A votre liste je rajouterai que les bombes atomiques c’est simplement de l’uranium !!! On peut tout résumer aux 118 atomes de la table des éléments de Mendeleiev !!

                « La population humaine continuant à croitre et les besoins de même, cela va forcément arriver a une limite à un moment ou à un autre. » Oui, mais tous ne seront pas riche. En attendant, il n’y a aucun probléme de ressource.

                >>>Formidable, festoyons !! demain est un autre jour et puis les pauvres n’ont qu’à pas vouloir être riche !!!

                « La planète Terre est finie DONC elle porte une quantité finie de ressources énergétiques » Il n’y a aucun probléme d’énergie sur terre (vive le nucléaire). D’ailleur, plus il y a d’homme, plus il y a d’energie, n’est-ce pas !

                >>>C’est quoi le nucléaire ? de l’uranium il me semble et les résrves ne sont pas infinies (100 ans ...). Après il y a bien l’espoir de la fusion mais aujourd’hui on se sait pas faire. les essais sur qques secondes consommes bcp plus d’énergie qu’ils en produisent

                « L’économie fondée sur une croissance indéfinie est une RELIGION dont la finalité est LA GUERRE, LA FAMINE ou LES EPIDEMIES, seules manières de faire décroître la population. » Encore une fois, en quoi cela va-t-il concerner le reste du monde qu’un petit pays qu’on ne sait même pas placer sur une carte se suicide économiquement ? Qu’est-ce que vous voulez que ca fasse aux Chinois et aux Indiens ? Ce n’est pas ca qui va les persuader de rester dans la misére (parce que si la chine est le second marché du monde, avec 300 millions de cadres ayant un pouvoir d’acaht comparable à celui de leur homologue européen, il ne faut pas oublier tout les autes, les paysans chinois, encore sous le joug du socialisme et qu’il n’aspire qu’à s’enrichir pour vivre mieux. Et vous n’allez pas les arreter, quoique vous pensiez faire en France

                >>>Parlons-en des Chinois. Le pays qui prouve que libéralisme économique et capitalisme se passe très bien de libéralisme philosophique au sens de liberté. On dirait même que ça l’arrange car la Chine de redistribue pas cette dictature fait le plus grand bonheur de nous et nos entreprises qui fabriquons nos objets là bas et les achetons ici moins cher. La Chine créé des très riches et laisse les pauvres où ils sont. Seul un régime réellement démocratique fera changer les choses. Pour la décroissance je ne les vise pas dan sla mesure où un Chinois à une emprunte écologique bine plus faible que nous mais surtout l’économie chinoise ce sont nos entreprises ou leurs fournisseurs et les objets que nous consommons.


              • (---.---.37.70) 19 novembre 2006 00:22

                Tous ca ce sont des conneries, et ce n’est d’ailleur pas la premiére fois que des gus nous expliquent qu’on est bientôt tous morts. Le plus brillant étant Malthus, 1807, et d’aprés lui, ca fait bien un siécle qu’on est tous morts de faim...


              • (---.---.248.20) 14 novembre 2006 16:07

                Cela commençait bien. Ce concept d’empreinte écologique est simple et concret.

                Mais à vous lire, on se dit qu’il sert à justifier une idéologie qui vise à transformer l’homme.

                Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais l’homme a des désirs de puissance, de qualité de vie, de jouissance et de tout ce que vous voudrez qui mettent à la porte de votre paradis de la décroissance à peu près tous ceux qui ne se prennent pas la tête comme vous.

                Alors, je ne sais pas quel programme vous vous fixez pour faire progresser votre vision du monde, mais sans fusils vous n’y arriverez pas !


                • wired 14 novembre 2006 21:03

                  Le changement est avant tout dans l’homme. Effectivement l’homme à des désirs de puissances, d’accumulations qui vont bien au delà de ses besoins vitaux. Tous ces désirs apportent ils le bonheur ? Je n’en suis pas si sûr. Mais l’éducation est faite de telle manière qu’on est modelé par rapport à des schémas qu’il va bien falloir casser si on veut que la planète ne finisse pas par nous balayer ou que qu’on finisse par s’entretuer pour les ressources restantes.


                • (---.---.248.20) 14 novembre 2006 16:14

                  C’est quoi la distance maximale autorisée pour le Yaourt aux fraises ?

                  Merci de formuler votre réponse en « heures de mule ».

                  Cdt.


                  • clairette (---.---.52.29) 14 novembre 2006 16:15

                    @ l’auteur : j’ai bien compris, contrairement à Tapoka, que vous faisiez un compte-rendu ; c’est difficile de faire un compte-rendu ou résumé de ce qui se dit pendant deux heures ou plus ; je trouve que vous vous en tirez bien ! Ne serait-ce que d’avoir le courage d’écrire « décroissance » ! il y en a qui à l’énoncé de ce mot, sortent déjà leur luger ! Et puis cela me permet de mieux connaître la démarche actuelle de M. Latouche. Même si les grandes idées sont les mêmes !

                    Merci.


                    • Sébastien Bosvieux Sébastien Bosvieux 14 novembre 2006 16:51

                      @ Clairette Je suis surpris (en fait pas trop) des réactions extrêmement agressives que suscitent ce compte-rendu !!! Au moins il interpelle et c’est déjà bien, c’est la preuve que ça dérange et que ça chatouille un peu notre mode de fonctionnement sociétal soit disant établit à tout jamais !!!

                      @ un anonyme J’ai bien aimé les heures de mule pour la yahourt à la fraise car justement les heures de mules seraient moins importante que les heures de semi-remorque et de bateau pour aller chercher les fraises au maroc, le lait en Hollande, l’emballage je ne sais où... Avouez qu’un tel fonctionenemnt est une abération !

                      @ 2 anonymes encore au dessus (que d’anonymes !!) Kenneth Bouldinf et sa citation n’était pas débile, il ne me semble pas du moins . D’ailleurs j’ai fait un peu d’économie et l’on apprenais que le paramètre matières première était considéré comme inépuisables pour les calculs. Ca en revanche c’est peu débile !!!

                      Latouche termine en disant que la décrissance est une utopie nécessaire. Je crois que la croissance infinie est aussi une utopie. Un jour il faudra bien remettre en cause l’augmentation inexorable du PIB. L’empreinte écologique est parlante. 3 planètes aujourd’hui... 30 en 2050 à 2% de croissance par an !!! N’est-ce pas utopique ? « L’Homme à des désirs de puissance, de qualité de vie, de jouissance et de tout ce que vous voudrez qui mettent à la porte de votre paradis de la décroissance à peu près tous ceux qui ne se prennent pas la tête comme vous » qu’ils en profitent tant qu’il est encore temps ! Et j’espère qu’ils n’ont pas d’enfants (ceux qui paireont la retraite)...

                      Et puis la décroissance peut aussi être un principe de précaution car la fuite en avant en se reposant sur le progrès est aussi un dogme. Ca peut passer ou casser très fort !!! La décroissance, si elle n’est pas voulue, pourrait être subie.


                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 14 novembre 2006 18:31

                        Bonsoir,

                        Vous parlez des milieux décroissants

                        Est-ce en allant faire vos courses à la boulangerie que vous avez eu idée de cette notion, une idée qui du reste, ne mange pas de pain

                        Sinon, la décroissance est une bonne idée si elle est appliquée à l’échelle planétaire. Parlez en au Chinois. A mon avis, la décroissance aura lieu quand la locomotive économique se sera enlisée car je ne crois pas un instant que les cheminots de la finance et les consommateurs puissent freiner la motrice


                        • krokodilo (---.---.67.215) 14 novembre 2006 18:39

                          C’est notre psychologie qui est la source de tous nos maux : notre confort matériel a beaucoup augmenté, mais notre indice de satisfaction, de bonheur (qui peut être évalué par des questionnaires) est resté le même, je parle pour ceux qui ont pu accéder à la satisfaction des besoins de base, naturellement.

                          Il faut lire le livre « Vivre » de Csikszenmihalyi, ou ceux de Cyrulnik.

                          La décroissance passe aussi par la prise de conscience que le bonheur ne nécessite pas forcément de changer de console vidéo tous les trois ans, d’aller trois fois aux Antilles par an (peut-être qu’une fois loin et une fois en France suffirait ?) etc. De toute façon, l’augmentation du coût des transports nous obligera peut-être à cela... Mettons déjà des radars partout, par milliers, et respectons les limitations de vitesse : moins de morts, moins de dépenses hospitalières, moins de pollution, moins de stress ! Ca c’est de la décroissance efficace et facile.


                          • aldebaran (---.---.162.39) 14 novembre 2006 18:53

                            L’article donne froid dans le dos et interroge sur l’état de délabrement intellectuel de ce pays.

                            Froid dans le dos : il faut arrêter de soigner des maladies créées par l’homme et créer un milieu sain ! L’« écodémocratie » dont il est question, on peut effectivement imaginer ce que cela doit signifier comme modèle de totalitarisme.On resuscite Savonarole au nom de l’urgence écologiste. Pour faire bonne mesure on ne soigne plus puisque dans ce monde idéal, les maladies ne sont plus créées par l’homme.Elles sont partie intégrante de la nature qui recycle ainsi en compost les malades et les faibles. Faut il rappeler à ces cinglés quelques fondamentaux de l’économie ? C’est grâce à la révolution industrielle que l’Homme est sorti d’un effroyable état de misère.C’est la révolution industrielle qui a permis d’élever la productivité et les rendements et de permettre de réduire la part de la population qui devait produire pour nourrir, habiller et loger ses semblables. C’est parceque 3% de la population active suffisent pour nourrir et au dela le reste de la population que l’on a pu créer des écoles, développer la médecine et aussi fabriquer les ordinateurs qui permettent à des bobos comme Mr Morange de cracher dans la soupe dont ils se nourrissent pourtant quotidiennement.

                            Le malthusianisme est bien connu : il ne date pas d’hier ! Il repose sur des terreurs fantasmatiques régulièrement remises sur le chantier : rappelons que pour le club de Rome en 1970 on avait pour 28 ans de réserves de pétrole !!!

                            Ce qui est certain, c’est que la démocratie que nous connaissons n’a pu se développer que parcequ’il y avait croissance. La croissance ne garantit évidement pas automatiquement la démocratie même si elle y pousse (la Chine va tôt ou tard se démocratiser).En revanche on peut , sans problème, concevoir que la décroissance pronée par Mr Latouche nous conduirait irrémédiablement vers le Totalitarisme !


                            • wired 14 novembre 2006 21:10

                              Ce que je trouve trés aberrant c’est le catastrophisme que certains essayent de faire passer dés qu’ils entendent parler de cette notion c’est à dire La décroissance c’est le retour au moyen âge.

                              Je crois que surtout la décroissance c’est faire la part des choses et remettre les priorités au premier plan. Moins d’écran plasma pour certains plus de santé pour d’autres par exemple. Les priorités vitales pour tous dans le respect de la planète !


                            • (---.---.162.54) 14 novembre 2006 22:57

                              Aldebaran,

                              Vous dites des âneries. Notamment dans votre tentative de décrédibilisation du Club de Rome : « rappelons que pour le club de Rome en 1970 on avait pour 28 ans de réserves de pétrole !!! ». Ce que vous dites est tout simplement faux.

                              « Ce qui est certain, c’est que la démocratie que nous connaissons n’a pu se développer que parcequ’il y avait croissance. »

                              Je ne sais pas où vous êtes allé chercher cette « certitude », il n’y a aucun lien entre croissance et démocratie. La France a fait 0% de croissance au dernier trimestre (ou mois je ne sais plus), sans répercution concrète sur la démocratie, a priori.


                            • Céline Ertalif Céline Ertalif 14 novembre 2006 23:48

                              La violence des réactions que suscitent la décroissance a déjà été commentée. Toutefois, il faut aussi s’étonner de certaines affirmations parfaitement fausses : l’humanité ne vient pas « de la misère », de la pauvreté sans doute, mais de la misère sûrement pas. L’industrialisation a beaucoup enrichi nos sociétés, mais elle a aussi prolétarisé.

                              Quant à dire que les opinions des autres conduisent forcément au totalitarisme, ce n’est pas un procédé très démocratique non plus. Ce n’est pas forcément faux pour autant, mais c’est gratuit. En tous cas, ce n’est pas démontré. Et, en plus, il y a des gens qui sont très heureux dans les sociétés totalitaires : certains veulent y entrer (dans l’armée, dans les ordres...). Ce sont vraiment là de vains procès en légitimité, sans intérêt.

                              A mes yeux, le plus important c’est que le capitalisme nous faît rêver de croissance sous forme de consommation ou de profit. On ne peut que constater l’évidence de l’addiction à la croissance. Aucun individu ne maîtrise ses rêves, l’imaginaire est collectif, profondément social. La question est de savoir si nos sociétés peuvent exprimer autre chose que le désir de consommation et de profit. Il me semble que oui, et que la critique de la croissance a déjà levé : l’intensité des réactions n’annonce que le profondeur des remises en cause qui émergent.


                            • (---.---.91.132) 18 novembre 2006 14:02

                              je suis d’accord avec vous.


                            • Antoine Diederick (---.---.16.243) 15 novembre 2006 10:27

                              Bonjour....

                              @L’auteur

                              Toutes ces idées ne sont pas nouvelles et je n’adhère pas à toutes mais elles apparaissent comme un bain de jouvence (pour l’instant) ou comme une éclaircie temporaire ds un ciel chargé de nuages noirs et polluants.

                              Je pense qu’une partie des propositions exposées ds ce compte-rendu valent la peine d’être prises au sérieux , pour ma part je suis persuadé que certaines d’entre elles, utopies aujourd’hui, seront régles ds le futur.

                              La prise de conscience que nous imposera les bouleversements climatiques nous poussera à changer sous la pression de la réalité terrestre et de ses contingences.


                              • pepin2pomme (---.---.100.11) 15 novembre 2006 11:26

                                La décroissance aura lieu, c’est mathématique, je ne reviens pas là dessus.

                                Mais je ne crois pas à la décroissance volontaire, volontariste, gérée et encadrée. Elle nous sera imposée par le manque de pétrole, de matières premières et peut-être par les conflits mondiaux. Qui peut croire une seconde que si un pays fait l’effort de diviser ses emissions de CO2 par 4, que les autres suivront ? Dans le même esprit, qui peut croire que si j’économise le pétrole, ce sera mes enfants qui en auront plus ? Si je consomme moins, c’est mon voisin qui profitera de l’aubaine et non mes descendants. La nature humaine est ainsi faite.


                                • Stephane Klein (---.---.226.209) 18 novembre 2006 12:23

                                  Oui, oui comme la venue du communisme, de l’homme nouveau, du grand soir de lendemains qui chantent.....

                                  Pauvre France et pauvres Francais qui ne savent repondre a l’extreme que par l’extreme : on a eu quelques 200 de developpement meprisant les atteintes a l’environnement, la solution ets toute trouvee : raser gratis et s’inventer une nouvelle chimere : la decroissance.

                                  Que de vanite. On observera avec interet que les partisans de cette decroissance reagisse d’autant plus violemment qu’on se permet de nuancer : pourquoi pas un croissance renouvelable et respecteuse de l’environnement, c’est parfaitement possible !?

                                  Je m’attends a la vindicte des extremistes.


                                  • (---.---.91.132) 18 novembre 2006 14:00

                                    developper là, ou donnez des liens qui le font, merci.


                                  • Gerald (---.---.217.134) 18 novembre 2006 13:56

                                    La décroissance pronée par Latouche n’est que le corrolaire de notre croissance démographique, beaucoup plus que la croissance économique. Plutôt que de parler de décroissance, je préfère qu’on parle de réduction des populations humaines. C’est, à mon avis, la seule façon d’arriver à un certain équilibre.


                                    • Le Hérisson Le Hérisson 18 novembre 2006 14:21

                                      Eh non, le capitalisme ne profite plus que de la croissance car le capitalisme a changé de nature, notamment avec l’arrivée des fonds de pension anglosaxons. Il s’est « financiarisé. C’est à dire qu’aujourd’hui, les capitalistes gagnent plus d’argent sur l’argent que sur le travail et la productivité. Par exemple, si vous voulez faire du fric, investissez dans la banque ou les assurances, mais pas dans l’industrie.Surtout pas en France d’ailleurs ou l’Etat l’a complètement abandonnée... C’est la raison pour laquelle je crois que ce concept de »décroissance« est complètement idiot. Jamais, de tout temps et nulle part, la croissance zéro n’a favorisé le bien être. En revanche, il faut de plus en plus intégrer à la croissance productive, et les encourager !!!, toutes les industries liées notamment au développement durable. C’est cela, la croissance de demain. Quand les industriels fabriqueront des véhicules sans carburant, du »sans fil" généralisé partout ou de la maison solaire à grande échelle.


                                      • Le Hérisson Le Hérisson 18 novembre 2006 14:23

                                        « La décroissance aura lieu, c’est mathématique »... Rien de plus faux : l’économie est tout, sauf une science exacte.


                                      • Sébastien Bosvieux Sébastien Bosvieux 18 novembre 2006 15:09

                                        @ Hérisson

                                        Je me pose une question bête... Vous dites que « les capitalistes gagnent plus d’argent sur l’argent que sur le travail et la productivité » avec la financiarisation du capitalisme mais d’où vient cet argent ? Est-ce de l’argent fictif et aisni tout peut se casser la gueule du jour au lendemain (crise asiatique, bulle internet). Selon moi pour que l’argent se crée il faut de la création de richesse donc du travail et de la production et dans le cas précis qui créé cet argent ?

                                        Je cite votre phrase : « Jamais, de tout temps et nulle part, la croissance zéro n’a favorisé le bien être. En revanche, il faut de plus en plus intégrer à la croissance productive, et les encourager !!!, toutes les industries liées notamment au développement durable. C’est cela, la croissance de demain. Quand les industriels fabriqueront des véhicules sans carburant, du »sans fil« généralisé partout ou de la maison solaire à grande échelle. »

                                        J’aimerais que vous me définissiez quelques termes : « bien-être ». La société occidental est elle une société de bien-être ? on parle de plus en plus de chomage, d’inagalité, de mal être même. Quant au développement durable qu’est-ce ? On dit en gros, satisfaire le présent tout en préservant les générations futures mais les entreprises qui s’en prétendent (toutes en fait...) ont-elle fait des simulations de leur activité sur la générations futures (réchauffement climatique, épuisement des ressources, ingélités...) ?. Pour moi c’est complètement pipeau de la com’. Quant aux voitures sans carburants... à condition de défier les lois de la physique. Même pour marcher il faut du carburant !!! Je crois que l’on vit dans une société où 99% de ce qui nous entoure ne conçoit qu’un mode de vie : croissance, consommation, productivisme, capitalisme... la fatalité étant d’ailleurs de mise. NON !! Il faut décoloniser notre imaginaire, avoir des rêves, un idéal.

                                        Désolé pour les tenant du « réalisme » et du métro, boulot dodo...


                                      • Le Hérisson Le Hérisson 18 novembre 2006 16:16

                                        @ l’auteur : la financiarisation de l’économie est provoquée par les milliards des fonds de pension américains et anglais qui ont débarqué en bourse, incitant à un forte spéculation. Du coup, l’ensemble de l’économie productive a été « contaminée » par l’envie d’avoir une rentabilité facile et élevée. C’est la raison pour laquelle les entreprises même bénéficiaires et solides délocalisent de plus en plus. Tout pendant qu’on n’imposera pas davantage les flux financiers et qu’on taxera autant le travail, la situation ne changera pas. De même si on ne soutient pas l’industrie. La pauvreté grandissante et la précarité viennent de là bien plus que des taux de croissance puisque cette dernière est faible. Le bien être est une notion individuelle, c’est vrai. Mais moi, je suis né dans un milieu agricole dans les années 60 et pour rien au monde, je voudrais vivre comme mes parents agriculteurs qui commençaient à travailler à six heures du mat pour une rémunération misérable. J’ai encore aujourd’hui des amis agriculteurs, je ne voudrais faire leur métier pour rien au monde et s’il y a moins de travail penible de ce genre, TANT MIEUX ! Ceux qui pensent le contraire n’ont jamais tenu une fourche dans les mains ou conduit un tracteur une journée durant.Votre auteur phare, Latouche, préconise que les actifs agricoles reviennent à 10 %.... Voyez vous, quand je lis ses propos, cela me fait bougrement penser aux idéologues de tout poil qui veulent faire le bonheur des gens malgré eux et qui veulent plier la réalité à leur convenance idéologique. On a vu ce que cela a donné.


                                        • Le Hérisson Le Hérisson 18 novembre 2006 16:25

                                          Un dernier mot. La France va être le pays de la zone euro qui va avoir le plus faible taux de croissance ce trimestre ci. En réalité, le taux des chômeurs, rmistes, etc. avoisinerait 1/3 de la population active. Comme par hasard, c’est également le pays qui a fait le moins pour son industrie et sa recherche depuis plusieurs années. Par ailleurs, Latouche n’envisage pas une autre économie que l’économie de marché. Cela dit, il préconise, par exemple, de supprimer la publicité. Mais la publicité d’un produit c’est un ensemble : le packaging, l’image de l’entreprise, le marketing, la pub directe, etc... Si l’on supprimait tout ça, nous n’aurions plus que des produits uniformes sur des gondoles de supermarchés tout aussi uniformes... Bref, le commerce de l’ancienne URSS quoi...


                                        • (---.---.162.54) 18 novembre 2006 17:27

                                          « Mais la publicité d’un produit c’est un ensemble : le packaging, l’image de l’entreprise, le marketing, la pub directe, etc... Si l’on supprimait tout ça, nous n’aurions plus que des produits uniformes sur des gondoles de supermarchés tout aussi uniformes... »

                                          Finalement, vous voulez dire que la seule chose qui différencie un yaourt de la marque X d’un yaourt de la marque Y, c’est l’emballage ? Et qu’il faut garder ces différences d’emballage parce que sinon les gondoles de supermarché seraient tristounettes ?

                                          Quand je vais au marché (bio ou non), j’ai pas l’impression d’avoir des étals uniformisés, pourtant les frais de pub me semblent assez réduits. Donc ce que vous dites me semble assez peu convaincant.


                                        • Le Hérisson Le Hérisson 18 novembre 2006 17:41

                                          Pour certains produits, effectivement, l’emballage, le packaging, etc. sont une manière de se distinguer et de se concurrencer. La communication est une arme de la concurrence. Si on supprime l’une, on supprime également l’autre. Comme je l’indiquais, certains on essayé, en URSS, au Cambodge, etc... c’est aussi le cas de la Corée du nord. La communication ou la publicité peuvent paraître, certes, envahissantes. Mais comment voulez vous une société diversifiée si vous supprimez la communication ? Voulez-vous supprimer la mode pendant que vous y êtes ? puisqu’il s’agit également d’un moyen de distinction comme aurait dit Pierre Bourdieu. Comme je l’ai dit plus haut, on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux...


                                          • (---.---.91.132) 18 novembre 2006 18:16

                                            Si vous assimilez la pub à la communucation, c’est que vous avez un problème de lecture du réel, ou alors vous êtes publiciste. Et puis est-ce le fond de la vie et du bien-être (ou plutot du plus-être) que d’avoir des yaourts emballés différemment. Qu’elle frénésie quelle exitation de savoir qu’aujourd’hui je vais aller choisir des yaourts.... La vie ne vaut-elle pas plus que ça. Vos propos me semble trés formatés, désolé.


                                          • le hérisson (---.---.121.162) 18 novembre 2006 18:47

                                            la publicité est une partie de la communication. tout comme la sémiologie, les relations presse, le marketing direct, etc... Il ne s’agit pas d’être formaté mais d’employer les définitions communément admises. Par exemple, si vous voulez que les produits biologiques se généralisent davantage, il faudra bien faire appel aux techniques de communication... Ce que les producteurs font déjà d’ailleurs, afin qu’ils se distinguent des autres. la communication et la publicité se sont bien sûr développées avec la civilisation industrielle. Cela dit, elles existaient bien avant, mais les formes étaient différentes puisque la volonté de distinction fait partie intégrante de l’esprit humain.


                                            • marmotte (---.---.70.81) 18 novembre 2006 20:24

                                              La question des fonds de pension est certes importante, et actuellement prépondérante, mais ça n’est qu’un petit détail au regard de l’évolution de nos civilisations. Le crack de 29 devrait vous rappeler que lorsque l’argent ne repose plus que sur l’argent, rien ne va plus. On connait la suite.

                                              La décroissance, je ne sais pas si c’est une bonne chose. En revanche, il n’y a que les économistes pour nous faire croire qu’un système peut croitre exponentiellement de façon infinie, même si la taille de ce système n’est pas finie (il suffit qu elle grandisse moins vite que la croissance, donc l ouverture de nouveaux marchés, nouveaux besoins, n’est pas une justification suffisante). Et pourtant, les économistes ont souvent d’excellents modèles mathématiques, qui marchent bien. Par ailleurs, quand on parle de décroissance, il faut aussi parler du nombre ... d’humains. La Chine, que tout le monde pointe du doigt, a fait quelque chose d’énorme pour l’humanité : elle a régulé sa natalité. Les conséquences en Chine ont été horribles dans bien des cas, mais pour la planète, c’est énorme. L’Inde, elle, n’a rien fait en ce sens. Nous, nous filons des bonus a ceux qui ont des familles nombreuses, tellement nous avons peur pour 1) nos retraites 2) notre croissance economique 3) peur des autres pays qui sont plus peuplé peut être 4) un vague commandement religieux qui hante notre societe occidentale, Malthus n’y étant pour rien.

                                              Il faut peut etre se demander si nos enfants ou nos descendants ne seront pas plus heureux a 3 milliards qu’à 12 milliards. Ce serait peut être aussi un service à leur rendre.

                                              Par contre, ce qui me laisse perplexe, ce sont les valeurs. Peut etre est-ce du au fait que nous avons grandi dans cette societe capitaliste, et que les societes communistes ont échoué, mais il me semble extremement difficile de fournir des valeurs différentes de la propriété et de la compétition. Avoir, c est aussi protéger ses proches. Se mesurer à l’autre, c est aussi s’améliorer.

                                              Merci pour votre article, pour les gens comme qui ne connaissent pas ce qui se fait en ce moment sur le sujet.  smiley


                                              • Le péripate Le péripate 18 novembre 2006 22:22

                                                La décroissance aura lieu.

                                                En fait, elle a même déjà commencé, et elle est d’abord démographique. Le schéma qui avait cours il ya quelques années encore sur l’explosion démographique est en passe d’être révisée. Les démographes maintenant connaissent bien le phénomène appelé transition démographique. Ce phénomène, constitutif de la modernité, succède à l’alphabétisation. L’industrialisation et le décollage économique ne semblent pas être absolument nécessaires à sa venue (témoin la France du 17eme qui inaugure cette transition). Retard de l’age au mariage, éducation des femmes et amélioration de leur statut semblent en être les raisons. Quoi qu’il en soit, il semble bien raisonnable de penser que toutes les populations du monde prendront le même chemin que les nations avancées. Ce phénomène peut même prendre des allures « dramatiques », avec des taux de 1,3, comme dans l’Espagne d’aujourd’hui, qui ferait fondre la population mondiale d’une manière aussi exponentielle, mais symétriquement inverse qu’hier les progrès de la médecine laissaient entrevoir dans l’explosion du nombre d’habitants.

                                                Cependant, comme un bateau sur son erre, la population mondiale continue de croitre de manière globale. Combien de temps ? Difficile à dire.

                                                C’est là que la question des ressources se pose. Les partisans de la croissance, que j’appellerais par commodité les croissants, ont toujours dans leurs manches ou leur chapeau une nouvelle invention possible, une nouvelle utopie scientifique. Ce point de vue est proprement religieux, dans le sens de dépourvu de rationalité. C’est l’utopie scientiste.

                                                Les partisans de la décroissance, appelons les les décroissants, ont bien des solutions. Dans les posts plus hauts, certains ont bien noté les risques de dérive totalitaire de mise en place de quelques-unes des mesures proposées. Ils ont probablement raison. D’autres critiques de la décroissance notent aussi que décroitre tout seul dans son coin n’a que peu de sens. Ce n’est pas sans rappeler le débat sur la possibilité du socialisme dans un seul pays !

                                                Compter sur une prise de conscience par le réchauffement climatique est aussi aléatoire. En effet, certaines parties du globe, certaines nations pourraient en tirer avantage. Y aura t-il solidarité ? J’en doute.

                                                L’économisme, compris comme une catégorie qui englobe capitalisme et autres socialismes a inventé la rareté. Cette rareté est le coeur du libéralisme. La rareté a de beau jour devant elle.

                                                A moins qu’une humanité assagie dans sa démographie juste avant la catastrophe décide de vivre dans la simplicité, voire la frugalité. Mais le plus probable reste sans doute une minorité gavée de biens qui surplombera une majorité miséreuse. Soit pas grand chose de nouveau.

                                                Pessimistement votre

                                                Le Peripate.


                                                • Max (---.---.196.70) 19 novembre 2006 00:01

                                                  Il faut arrêter d’alluciner mon gars (dopé aux substances illicites ?). Qui paiera les retraites avec ce systéme ? Ca fleure bon l’archeo marxisme. Enfin si il y a des cons qui y croient...on pourrait peut être les envonyer en stage au bangladesh, en corée du Nord, bref dans tous ces endrois ou il fait bon vivre faute de croissance... Enfant trôp gaté, Va !!!


                                                  • (---.---.141.30) 19 novembre 2006 08:16

                                                    Je ne peux que me réjouir de constater que certains sujets de réflexions sont abordés en ces lieux. Merci à tous.

                                                    Ne tombons pas le piège politique, il est dépassé depuis un moment déjà.

                                                    La croissance continue sa progression, elle est liée avant tout au développement des 6 milliards d’individus de notre planète.

                                                    Hier, votre véhicule consommait 20L aux cent Km, aujourd’hui il en fait cinq, et il en fera 0,1L...

                                                    Ce qui nous freine, ce sont bien les lobbys et les intérêts d’une minorité qui n’accepteront jamais de perdre leurs monopoles. C’est humain.

                                                    Nous allons chercher des économistes, dès qu’il y a un petit souci, pour expliquer la croissance Zéro que nous avons en ce moment, par exemple.

                                                    Mais qui fait confiance aux économistes aujourd’hui à part la malhonnêteté dominante de nos institutions ?

                                                    Tout le monde pourrait accéder au mieux vivre ! Sans consommer plus, mais mieux. Et cela remet en cause notre moral, nos valeurs, nos mythes, nos croyances, en un mot nos cultures !

                                                    Prisonnier de nous-mêmes (individuellement et collectivement), avant d’être prisonnier de notre planète.

                                                    C’est, de mon point de vu, la première chose qu’il faut soigner et vite, car depuis un siècle nous avons terriblement appauvri nos ressources inutilement.

                                                    Ce n’est donc pas de l’écologie, mais du bon sens que nous avons besoin. Hélas, le bon sens ne rapporte rien et nous sommes condamnés à en subir les conséquences.

                                                    Et dans une guerre économique, nous ne comptons jamais les morts... Et nous changeons les règles, pour maquiller la réalité (ex. : Chômage).

                                                    Alors, continuons, au moins nous savons ou nous allons : à notre perte.

                                                    Philgri


                                                    • Sébastien Bosvieux Sébastien Bosvieux 19 novembre 2006 11:07

                                                      @ Philgri

                                                      Je suis assez d’accord avec vous sur la phrase « Prisonnier de nous-mêmes (individuellement et collectivement), avant d’être prisonnier de notre planète. » Pour moi la décroissance propose exactement cette « décolonisation de l’imaginaire », colonisation de l’idée archi dominante : croissance, productivisme, consommation, toujours plus. Le productivisme, sur lequelq reposait également les système communistes, permet effectivement de produire des voitures qui font 20l/100 puis 5 puis 0.1. On améliore les objets unitairement mais dans le même temps on en produit bien plus. C’est l’effet rebond qui est pervers. 100 voiture à 20l/100 = 2000l ; 1000 voitures à 5l/100 cela fait 5000 l et 100 000 voitures à 0.1 cela fait 10 000 l !!! Et puis quand on pourrait atteindre plus vite les 0.1l/100 mais les voitures sont plus lourdes qu’avant, plus puissantes, avec la clim et tout un tas de gadget consommateurs d’énergie quand ce ne sont pas des 4X4. Un exemple, je m’étais renseigné sur le C3 stop and go mais elle n’existe qu’en version équipée : on ne la trouve pas sans la clim’ !!! on gagne 0.5 l/100 avec le stop and go mais on perd 0.7l/100 à cause la clim et des gadgets !!!


                                                    • marmotte (---.---.70.137) 19 novembre 2006 10:05

                                                      A max : Si le bengladesh est dans une situation economique desastreuse, c’est bien parce que nous, nous sommes dans une situation de croissance depuis 50 ans. Un monde croissant repose sur des zones tres croissantes, et des zones pas croissantes. C’est ce que nous entretenons avec l’Afrique par exemple. Pour les retraites, vous avez raison, mais les retraites ca n’est qu un petit pb parmi d autres, que les pays les plus « croissants » sont en train de résoudre a coups de papys dans les stations services et de mamys dans les fast foods. La décroissance n’a, je crois, pas de bonne contre proposition sur cela, si ?


                                                      • Internaute (---.---.134.82) 19 novembre 2006 21:39

                                                        Redistribuer : La faible production des pays du Sud n’a rien à voir avec la consommation de ressources naturelles au Nord mais avec leur incapacité intrinsèque à se développer. Pourquoi donc les arabes n’ont ils jamais rien fait avec leur pétrole et ont-ils attendu que les européens viennent leur apporter leur savoir, leur travail et leur économies ? Voilà une question passée sous silence. Il serait pure justice de ne pas payer le pétrole aux pays arabes.

                                                        Relocaliser : Oui, trois fois oui. J’ai toujours dit qu’à la délocalisation des emplois nous devons opposer la localisation des ventes. Que les biscuits LU fabriqués en Tchéquie par Danone aprés la fermeture des usines bretonnes soient vendus en Tchéquie ou en tout cas interdits de vente en France. Nous verrions que brusquement la direction de Danone trouverait trés rentables d’ouvir denouveau une biscuiterie en France.

                                                        Décroissance et anticapitalisme : Je ne vois pas nécessairement cette opposition. Il faut lutter contre le mercantilisme international ce qui permettrait de développer un capitalisme de proximité qui a été écrasé par le capitalisme financier. Notre avenir ce sont les PME.


                                                        • hentouane (---.---.64.220) 21 novembre 2006 17:30

                                                          J’ai longtemps été séduit par l’idée de décroissance, il est nécessaire de la préciser.

                                                          Je vous soumets l’idée suivante : si on passait de la croissance quantitative avec consommation de matière à une croissance qualitative avec consommation de matière grise, donc renouvelable.

                                                          On aurait ainsi une diminution de notre empreinte écologique sans décroissance économique.

                                                          Lire sur le sujet le très bon article de Michel Volle « Vers la croissance qualitative » : http://www.volle.com/opinion/croissance.htm

                                                          J’attends vos commentaires avec impatience... smiley

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