• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > La dette publique est-elle légitime ?

La dette publique est-elle légitime ?

Dans un papier sur Slate, Vincent Le Biez, secrétaire national à l’UMP conteste le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon et de Nicolas Dupont-Aignan sur la dette publique, à savoir qu’elle serait en partie illégitime. L’occasion d’une réponse pour démontrer qu’un tel débat est parfaitement légitime.

JPEG - 235.6 ko
www.agoravox.fr/IMG/jpg/dette-constatee.jpg
 
De l’art d’esquiver le débat
 
S’il dénonce les « sophismes » de ces opposants, il n’est pas le dernier à y recourir ou à détourner le débat. La thèse qu’il conteste est que « la dette actuelle de l’Etat est illégitime en ce qu’elle est constituée pour l’essentiel de l’accumulation des intérêts versés par la France  ». Tout d’abord, il commence par dénoncer la « thèse complotiste qui vise à faire de cette loi (de 1973) adoptée sous Georges Pompidou la source de tous nos maux  ». Mais non seulement ce n’est pas le sujet, mais on peut soutenir cette thèse sans s’y référer et il est bien évident que nos maux ont plusieurs raisons.
 
Vincent Le Biez continue son papier par une digression totalement inutile sur le fait qu’un ratio cumul des intérêts payés / PIB n’a pas de sens. Outre le fait que l’on a bien le droit de calculer les ratios que l’on souhaite en économie, c’est sans doute un moyen d’embrouiller le débat par des questions totalement anecdotiques. Dans un second temps, il cherche à légitimer le recours au crédit en général en soulignant qu’un emprunt peut effectivement être rentable, même en prenant en compte le coût des intérêts versés. Mais cela n’a toujours rien à voir avec le problème évoqué.
 
Puis il soutient que les investissements peuvent être financées en empruntant, mais pas les dépenses sociales ou de fonctionnement. Il essaie de faire peur en disant que ce serait une catastrophe si l’Etat s’endettait à taux nul et sans limites, ce que personne n’a proposé (André-Jacques Holbecq évoquait le chiffre de 2.5% du PIB)… Enfin, il affirme que le taux d’intérêt auquel l’Etat emprunte doit être comparable au taux de croissance moyen de l’économie, ce qui est totalement le contraire aujourd’hui dans la zone euro puisque l’Allemagne a les taux les plus bas et la Grèce les plus hauts.
 
Le vrai débat porte sur la monnaie
 
En fait, Vincent le Biez passe complètement à côté du débat qu’il prétend pourtant nourrir. Tout d’abord, il faut bien constater que depuis plusieurs décennies, plus de deux-tiers de l’augmentation de la dette publique correspond aux intérêts payés par l’Etat. Ici, il faut remercier André-Jacques Holbecq qui a été un pionnier de cette analyse avec son livre « La dette publique, une affaire rentable  ». Comme il le rappelle dans « Le manifeste pour que l’argent serve au lieu d’asservir », sur les 1150 milliards d’augmentation de la dette publique depuis 1994, 815 correspondent aux intérêts payés.
 
Ce chiffre est un fait incontestable, à verser dans le débat public. L’auteur biaise le débat sur le financement de l’Etat à taux nul en présentant une version apocalytique où l’ensemble de nos dépenses serait financée par la création monétaire, sans même recourir à l’impôt. Cela est totalement ridicule. Plusieurs questions se posent aujourd’hui. Tout d’abord, il faut bien constater que le Japon, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sont aujourd’hui largement financés par leurs banques centrales, ce qui démontre qu’il est possible pour un Etat de s’endetter à taux nuls. Pourquoi pas nous ?
 
Plus globalement, on peut se demander s’il ne serait pas plus légitime que la monnaie soit créée par l’Etat au lieu des banques privées. C’est ce que disent les keynésiens chartalistes ou les libéraux favorables au 100% monnaie, comme Jean-Luc Gréau ou Maurice Allais, pour qui « il est aujourd’hui paradoxal de constater que lorsque, pendant des siècles, l’Ancien Régime avait préservé jalousement le droit de l’Etat de battre monnaie et le privilège exclusif d’en garder le bénéfice, la République démocratique a abandonné pour une grande part ce droit et ce privilège à des intérêts privés ».
 
Parce que dans la plupart des pays, la banque centrale peut financer (de facto gratuitement) l’Etat, parce que la création de la monnaie devrait être du ressort de la puissance publique, le débat sur la légitimité de la dette publique est plus que pertinent. Il sera un enjeu majeur des prochaines échéances.

Moyenne des avis sur cet article :  4.71/5   (82 votes)




Réagissez à l'article

120 réactions à cet article    


  • alain-desert alain-desert 8 juin 2013 15:19

    En règle générale un emprunt doit êtrre remboursé à plus ou moins longue échéance (un banquier ferait grise mine si au moment de l’octroi d’un prêt on lui disait qu’il ne sera jamais remboursé mais juste rémunéré des intérêts). L’état ne rembourse jamais le capital et fait rouler la dette qui gonfle inexorablement. C’est juste une question de gestion budgétaire et c’est la raison qui explique que les intérêts à payer viennent s’ajouter au déficit donc à la dette.


    • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 8 juin 2013 15:34

      Mais justement, la question est de ne pas devoir s’adresser aux banquiers mais à notre propre banque centrale ; nous appartenant à 100% il n’y a nulle obligation de rembourser (ce serait simplement réduire la masse monétaire) ou payer des intérêts (qui nous reviennent sous forme de dividendes ou d’impôts sur les bénéfices des sociétés ... que paye la Banque de France pour ceux qui l’ignorent)


    • bigglop bigglop 8 juin 2013 18:43

      Merci @AJH pour cet article, peut-être un peu trop condensé pour ceux qui ne connaissent pas le sujet.

      Les problèmes viennent des politiques qui ont favorisé cette construction européenne non démocratique.
      A l’annonce du décès de Pierre Mauroy, les zélites se précipitent ventre à terre pour l’encenser tout en ’’oubliant’’ qu’il a participé à la dérégulation des activités financières, à l’imposition du modèle de banque universelle (Jacques Delors) en 1983, 1984.

      Progressivement, par cette construction européenne, nous avons abandonné tout ce qui fait la souveraineté d’une nation : la création monétaire, la politique économique, le pouvoir législatif (directives et règlements européens, CJUE).

      En adoptant en 2008, le traité de Lisbonne par la seule présence massive abstentionniste des parlementaires socialistes, nous avons été soumis à l’idéologie néolibérale, malgré un vote négatif en 2005 sur le TCE.
      Notre soumission s’est aggravée par l’adoption du TSCG, du MES qui nous livre pieds et poings liés aux conseil, commission européenne.
      L’adoption des Six et Two Packs nous met sous la coupe, la surveillance, le contrôle des institutions européennes sans marge de manoeuvre quoique en dise Hollande e son gouvernement. Nos Lois de Finances (budgets) sont soumis ex-ante au contrôle de la Commission qui peut édicter des ’’recommandations’’ (ordres) pour les modifier sous peine de sanctions. De même, une procédure européenne pour déficits excessifs, imposera des réformes structurelles (austérité) pour bénéficier des financements du MES.

      Aujourd’hui, cette dette est devenue irremboursable, même si nous avons des taux très bas, sinon négatifs compte tenu de l’inflation.
      Le défaut sur la dette accompagné d’un audit sur la dette illégitime devient de plus en plus inévitable.
      Cette solution, entrainera un défaut contraint, désordonné des membres de la zone euro et ce sera une opportunité pour remettre en cause :
      - la construction européenne telle qu’elle existe
      - le fonctionnement de la BCE
      - l’Euro monnaie unique qui devra être transformé en monnaie commune, les monnaies nationales (Franc, Mark, Lire...) reprenant cours à l’intérieur d’un Bretton-Woods européen, sous forme d’un Bancor européen.
      Le risque de change sera très limité car le change monnaies nationales-euro sera du ressort de la BCE, et l’euro commun sera la devise pour les échanges internationaux.
      - si la solution précédente est écartée, l’Euro disparaitra ou se décomposera en un Euro-Nord et un Euro-Sud.

      Hier, le FMI, dans un courrier confidentiel qui a fuité, a reconnu qu’il avait commis des erreurs majeures dans la gestion de la dette grecque (et pour d’autres pays) tout en réglant ses comptes avec l’Union Européenne et plus particulièrement avec la BCE et la Commission.
      Ces ’’erreurs’’ ont été provoquées par l’utilisation de multiplicateurs budgétaires erronés et de la théorie très partisane de Reinhart et Rogoff et ici
      Article de Jacques Sapir

      Enfin, du 16 au 18 juin, l’Union Européenne doit se prononcer sur une négociation (déjà commencée depuis 1990) d’un Grand Marché Transatlantique USA-UE qui serait dirigée par JM Barroso.
      Vous connaissez : ’’la concurrence libre et non faussée’’, ’’la libre circulation des capitaux...’’, donc la ’’globalisation heureuse’’ ou plutôt la tutelle bienveillante US sur l’UE.
      Réactions :
      Contrelacour
      Gérard Filoche
      Parti de Gauche

      La pétition Avaaz

      2013, année de tous les dangers


    • alain-desert alain-desert 8 juin 2013 20:38

      A A.H Holbecq.
      Bonjour,
      Je ne comprends pas pourquoi il y aurait réduction de la masse monétaire si on rembourse la dette. Il y a création monétaire lorsqu’un état emprunte et destruction lorsqu’il rembourse (comme pour une banque) ; au final l’opération est nulle sur le plan monétaire. Enfin peut-être que je me trompe.
      Si on considère qu’il n’y a pas lieu de rembourser une dette, cela suppose qu’on peut emprunter à l’infini, donc créer de la masse monétaire à l’infini. Comment régule-t-on le phénomène ? Et la crédibilté de l’emprunteur ? Il faut bien qu’il y ait quelque part une contrainte. Je ne parle pas de la légitimité de la dette car c’est une autre histoire !


    • foufouille foufouille 8 juin 2013 22:46

      tu peut detruire la dette mais pas les interets
      comme les banksters
      d’ou l’inflation


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 10 juin 2013 12:37

      Bonjour alain-desert,

      « En règle générale un emprunt doit êtrre remboursé ... »

      — fin de citation —

      Cette dette publique n’est pas la notre ... ce n’est pas une dette comme les autres !

      Elle est liée à un cadeau fait aux banques privées par des hommes politiques « mal-vaillantes » et inscrite dans la loi le 3 janvier 1973 et plus tard repris dans le droit européen !

      Cette dette publique est une des plus grandes escroqueries du 20ème siècle à coté de la fraude fiscale qui couté (en perte de recettes) à l’état français chaque année entre 50 et 80 milliards d’Euros !

      Cette dette publique est celle des banques et les spéculants et il les pourront se la mettre dans la ou je pense c’est à dire dans le c.. !


    • alain-desert alain-desert 10 juin 2013 15:17

      Bonjour Eau-du-robinet

      Je crois qu’il faut distinguer les créanciers. Il y les banques et les autres. Les gens qui ont prêtés à l’état via par exemple les assurances-vie (sans le savoir bien souvent) ne peuvent être privés de leurs avoirs ou subir une décôte. Mais si les banques prêtent de l’argent qu’elle n’on pas car créé ex-nihilo (emprunt BCE par exemple), alors là il y a problème car elles recevoivent des intérêts sur de l’argent fictif


    • eau-du-robinet eau-du-robinet 10 juin 2013 16:48

      Pour information :

      A pro pro « Fraude fiscale » il y un documentaire diffusé sur France 2, mardi le 11 Juin 2013 (donc demain soir) à 20H45 : Cash investigation ... Ce nouveau numéro aborde le dossier brûlant de l’évasion fiscale.


    • mac 8 juin 2013 15:57

      @ alain-desert


      Vous dites :
      « C’est juste une question de gestion budgétaire et c’est la raison qui explique que les intérêts à payer viennent s’ajouter au déficit donc à la dette »

      Justement rien ne justifie les emprunts faramineux effectués depuis 30 ans en notre nom et qui, que vous le vouliez ou non, rapportent actuellement 60 milliards d’euros par an à des rentiers sans qu’ils n’aient à lever le petit doigt.

      Quand dans ma commune on décide d’emprunter pour faire une salle de sport qui vaut 5 fois son budget sans même demander aux concitoyens s’ils souhaitent vraiment cet investissement, j’estime qu’on est en droit de se demander si la dette crée est vraiment légitime.
      D’ailleurs cette dette rapporte souvent aux mêmes : entreprises de BTP , banques et peut-être même parfois à certains élus locaux sous forme de pots-de-vin...



      • Rensk Rensk 8 juin 2013 16:21

        Vous prenez un très mauvais exemple avec le sport... si vous regardez les salaires indus obtenus par eux (66 million pour Federer qui a déménagé de Bâle pour payer moins d’impôts)...


      • mac 8 juin 2013 16:57

        Je ne vois pas en quoi je prends un mauvais exemple.
        Quel rapport entre une salle de sport et des sportifs de haut niveau qui doivent une grande partie de leurs revenus aux retransmissions télé exactement comme les vedettes du showbizz ?
        A moins que vous ne vouliez signifier que dès qu’il s’agit de sport, les gens sont prêts à gober n’importe quelle couleuvre ?


      • non667 8 juin 2013 18:15

        à mac
        le « peut-être  » est de trop !


      • Rensk Rensk 8 juin 2013 18:51

        Le mauvais exemple vient simplement que c’est les communes, les cantons et l’État qui permet a ces gens de gagner autant de fric (payé par tous) pour qu’ensuite les bénéfices partent ailleurs.

        Vous auriez pris l’exemple d’un coin pour le grill du dimanche... vous auriez aussi surpris vos concitoyens du « combien ça coûte » (directement aux gens du village) pour simplement respecter les lois en vigueur... Risque d’incendie, pollution, grill jetable que la commune doit se débarrasser a ses frais, nettoyage loin de la place prévue...

        Vous auriez pris l’exemple du toit de l’école qui fuit... de la collecte et transport des ordures qui augmente chaque année par les tonnes déplacées... de la retraite qui augmente les primes de 60% en une année, du prix du goudron pour la réfection des routes communale (les gens réclament car vous ne réparer pas vu le budget de la commune)...

        Faire une salle pour le sport c’est favoriser tous les sports qui « travaillent » en salle et pas ceux qui se font a l’extérieur... Vous auriez pu dire que cette salle est aussi réservée pour les rencontre des anciens, pour le théatre, pour des cours de formation...


      • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:00

        Je n’avais pas fait gaffe a ce « détail » qui pourtant a bel et bien un sacré rôle a jouer dans les communes...

        Notre ancien maire, paysan de son état, avait autorisé la construction d’une porcherie industrielle pour lui et son cousin... très proche des habitations.

        Nous avons fait une initiative et avons eu gain de cause par vote populaire (et non des élus de la commune, copain-copain)... de 500 bêtes ils ont eu droit a 200 bêtes et le lieu de la porcherie a été déplacé juste a côté de la décharge... a 7 Km de la commune d’habitations mais toujours encore sur le terrain de la commune...


      • mac 8 juin 2013 19:44

        Faire une salle pour le sport c’est favoriser tous les sports qui « travaillent » en salle et pas ceux qui se font a l’extérieur... Vous auriez pu dire que cette salle est aussi réservée pour les rencontre des anciens, pour le théatre, pour des cours de formation...


        Je ne pense pas que ce soit la motivation première des élus locaux qui décident de construire une salle...

        Et il n’empêche que lorsque l’on décide de faire un investissement aussi conséquent par rapport au budget d’une commune, la loi devrait obliger la commune à réaliser un référendum (une votation comme disent les suisses). 
        Mais les référendum en France, depuis le départ du général de Gaulle n’ont pas été légion et certains n’ont même pas été respectés. Après on peut toujours nous parler de démocratie à longueur d’antenne pour mieux nous convaincre que nous y sommes...

      • alain-desert alain-desert 8 juin 2013 20:42

        Je suis d’accord sur le problème de la justification de la dette. Le problème c’est qu’on elit des représentants et que sous le label d’élus ils se permettent de faire une gestion comptable avec notre argent qui peut ne pas nous convenir. Si on refuse la dette, on peut refuser aussi tout projet de loi qui ne nous conviendrait pas ! Là est le problème de la représentation.


      • Aldous Aldous 9 juin 2013 18:07

        non, ça n’est pas lamême chose.


        La jurisprudence rend nulle et non avenue la dette odieuse.




      • Rensk Rensk 8 juin 2013 16:16

        Approuvé par le conseil fédéral le 5 juillet 2000, le mécanisme destiné à gérer les finances de la Confédération et à contenir l’évolution de l’endettement, le frein à l’endettement, est en vigueur depuis 2003 suite à son acceptation par le peuple et les cantons (les États dans l’État) en votation le 2 décembre 2001. Il est ancré dans la constitution (majorité populaire et des États obligatoire pour changer la constitution).

        Depuis ; plusieurs cantons ont adopté des mécanismes semblables pour gérer leurs budgets... ainsi que certaines communes.

        Tout cela sert de modèle pour l’Allemagne, à partir de 2009... seulement.


        • Carl V 8 juin 2013 16:38

          Tout ce qui est dit dans cet article, malheureusement trop court, est exact et je le résume comme suit, peut-être imparfaitement : pourquoi a-t-on enlevé aux Etats leur souveraineté dans la création de la masse monétaire ? Et pourquoi avoir donné ce pouvoir aux banksters, pardon, aux banquiers ?

          Car que font les banquiers, si ce n’est créer de l’argent pour l’Etat, et au surplus faire payer à cet Etat des intérêts qui sont en train de ruiner des nations entières ? Entendez : le poids de la dette est effectivement majoritairement constitué, chaque année un peu plus, de ses intérêts.

          Comment l’Etat s’acquitte-t-il de ces intérêts ? Très simple, en en faisant porter le poids sur quelqu’un d’autre : sa propre population, et ceci inclut les PME, qui s’appauvrissent de plus en plus sous le poids insupportable de l’impôt.

          Si l’Etat ne devait pas supporter le poids faramineux des intérêts, c’est-à-dire s’il imprimait lui-même sa monnaie, il n’aurait plus besoin de ruiner sa population. Ce serait uniquement les banques qui auraient un manque à gagner…Inacceptable bien entendu.

          Ce jeu aura-t-il une fin ? Oui bien sûr, et on peut dire que la fin a commencé : pour la première fois dans de nombreux pays, le rendement fiscal diminue alors que la pression fiscale augmente. La courbe de rendement de l’impôt s’est inversée. Ce qui signifie que bientôt, les Etats vont réellement devoir s’attaquer au problème, et autrement qu’en taxant à tout va. Et ça risque de faire mal, mais cette fois pour l’Euro, le FMI, la BCE, l’UE…


          • Rensk Rensk 8 juin 2013 16:46

            Concernant la Grèce... voilà comment les germains voient la chose :

            L’opération de sauvetage, organisée dans l’urgence le week-end des 8 et 9 mai 2010 par le Conseil européen pour la défense de l’euro sous la présidence autoproclamée de Nicolas Sarkozy est un autre exemple de mépris des règles de fonctionnement de l’Union économique monétaire (UEM). Tous les sacro-saints principes de stabilité de l’euro ont été purement et simplement ignorés sans aucune considération du droit européen.


          • libertus 8 juin 2013 16:55

            «  la dette actuelle de l’Etat est illégitime en ce qu’elle est constituée pour l’essentiel de l’accumulation des intérêts versés par la France   »

            -> la dette de l’état est liée au fait que l’état dépense plus qu’il ne gagne. Vous aurez beau faire toutes les acrobaties intellectuelles que vous voulez pour essayer de ne pas assumer la dette que les personnes que nous avons élu ont contracté en notre nom, le seul problème est que l’état doit prélever en impôts autant qu’il dépense, sinon il s’endette de plus en plus.

            Si les taux avaient été nuls, et qu’aucune limite n’avait été fixée (mais les limites, ça se change, cf aux états unis, donc il faut que ça soit gravé dans la constitution), il aurait simplement emprunté encore plus pour se payer des électeurs sur le dos des générations futures, jusqu’au moment fatal ou toute cette monnaie créée sans contre valeur fait perdre confiance dans la monnaie et cela fini en hyper inflation ou en défaut (cela s’est toujours vérifié à toute époque, dans tout pays qui l’a pratiqué).

            Autrement dit, le montant maximum de la dette d’un état devrait être uniquement lié à ses besoins de trésorerie, à ses besoins d’investissement (construction de routes, bâtiments, ...) et à ses besoins ponctuels lors de phases de crises (mais remboursés dès que la croissance revient). Mais surtout pas emprunter pour payer des salaires, pour payer des intérêts, pour payer les trous de la sécu, ... Car ce ne sont pas les intérêts qui créent le déficit comme vous essayez de le présenter, c’est bien l’ensemble. Si vous achetez des choux, des carottes et des navets pour 15 euros et que vous avez que 10 euros, ce ne sont pas les choux qui sont en trop, c’est un peu de chaque légume si vous voulez que la soupe reste bonne même si elle est moins épaisse.

            « Tout d’abord, il faut bien constater que le Japon, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sont aujourd’hui largement financés par leurs banques centrales, ce qui démontre qu’il est possible pour un Etat de s’endetter à taux nuls »

            -> 10ème étage, jusque ici tout va bien, 5ème étage, jusque ici tout va bien, disait la personne qui tombait du gratte ciel.

            « Plus globalement, on peut se demander s’il ne serait pas plus légitime que la monnaie soit créée par l’Etat au lieu des banques privées »

            -> la monnaie est créée par la banque centrale, en contrepartie d’emprunts mis en gage par les prêteurs (banques). La monnaie est donc créée par le fait qu’il y a des emprunteurs, donc créée par les emprunteurs (vous, quand vous achetez une maison, une entreprise, quand elle finance une machine, ...). Mais ce principe ne fonctionne que quand le collatéral de l’emprunt garde sa valeur. Et c’est parce que le collatéral était pourri (sur évaluation des maisons, non capacité de remboursement des emprunteurs, manque de fonds propres des banques pour assurer les impayés) qu’il y a eu crise des subprimes. Et c’est parce que le collatéral que représente la promesse de rembourser d’un état est pourri actuellement (ce que font les banques centrales quand elle financent plus ou moins directement la dette du japon, usa, ...) que la 2ème phase de la crise financière est imminente, et il n’y aura plus personne derrière pour compenser les pertes. Il sera alors temps de mettre en place un nouveau système monétaire plus basé sur la dette puisque ça ne fonctionne pas (ça provoque le surendettement et la faillite), mais pas non plus basé sur l’or ou les matières premières car cela à déjà été démontré que cela ne fonctionnait pas.

            Alors quoi ? Pour ma part, tout simplement la liberté de créer des monnaies, comme ce que font déjà actuellement beaucoup d’associations (sel), des entreprises (Facebook crédits, monnaies virtuelles dans les jeux), ou « personne » (bitcoin). Il serait tout a fait possible de faire cohabiter une monnaie mondiale administrée par le fmi, une monnaie européenne, une monnaie nationale, des monnaies locales et des monnaies « thématiques », les progrès de l’informatique permettant de gérer tout cela de manière aisée (de la comptabilité des entreprises au porte monnaie électronique multi devise).

            A chacun de choisir le panel de monnaies qui correspond à ses besoins. Une monnaie n’est qu’une unité de compte et de valeur. En tant qu’unité de compte, n’importe quoi fonctionne. En tant qu’unité de valeur, plus on a de choix, moins on a de risques (une monnaie qui perdrait de sa valeur ne ferait pas en perdre à toutes les monnaies dans votre portefeuille).

            Dans le domaine de la monnaie comme dans tous les domaines, ce qui fonctionne le mieux, c’est toujours la liberté (tant qu’elle est encadrée par la loi et qu’elle s’accompagne de responsabilité).

             


            • mac 8 juin 2013 17:08

              Le problème Libertus c’est qu’actuellement l’état dépense plus que ce qu’il ne gagne justement parce qu’il paye des intérêts énormes.

              Alors pourquoi ces intérêts se sont-ils accumulés ?
              Plusieurs théories peuvent l’expliquer :
              -le clientélisme et l’incompétence de nos hommes politiques
              - la volonté d’enrichir le système financier avec lequel on a des relations privilégiées en utilisant l’argent du contribuable.
              - endetter le pays pour le rendre vulnérable afin de favoriser le transfert du bien public au secteur privé par le biais de privatisations. Privatisations que le peuple n’aurait jamais accepté sans qu’on lui ait mis le coteau de l’endettement sous la gorge. La statégie du choc quoi...

              Personnellement j’aurais tendance à pencher pour les deux dernières explications car nos hommes politiques ne sont quand même pas si sots.


            • marco1960 8 juin 2013 17:28

              NON ILS NE SONT PAS SOTS, ils sont juste CORROMPUS, car cautionner le pillage des peuples alors que le premier devoirs d’un gouvernement est de PROTEGER SES CITOYENS, implique forcément que ces bandes d’enfoirés ont profité et profitent d’un retour d’ascenseur. Rien que cela mériterait d’embraser une nouvelle fois la bastille...



            • viva 8 juin 2013 18:27

              @marco


              Je crois qu’étonnement ils ne sont pas tous malhonnête.

               Il y a surtout beaucoup d’abrutis en politique, parce que mener une politique qui ruine les peuples et ne pas s’en mettre plein les poches c’est qu’il faut en tenir une bonne couche.

            • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 8 juin 2013 18:47

              Vous confondez un État et un ménage (ou une entreprise) ... c’est vraiment pas pareil. Mais je sais qu’il est inutile de discuter avec un libertarien, je ne le ferai donc pas  smiley


            • libertus 8 juin 2013 19:09

              « je sais qu’il est inutile de discuter avec un libertarien, je ne le ferai donc pas »

              -> j’avoue que je ne comprend pas cette remarque. Vous êtes partisan de changer de système monétaire, mais si je comprend bien, ce que vous voulez, c’est imposer le votre alors, mais surtout pas proposer que le votre vive en « concurrence » (hou le vilain mot) avec d’autres monnaies ?

              « Vous confondez un État et un ménage »

              -> une dette est une dette, quelqu’un doit la payer, directement ou indirectement. Par le défaut, ce sont les créanciers, par l’impression monétaire, c’est l’érosion du pouvoir d’achat, par le remboursement, ce sont les contribuables dans le cas d’un emprunt d’état. Un état n’est pas une ménage, mais un euro est un euro.

               


            • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:12

              - > la dette de l’état est liée au fait que l’état dépense plus qu’il ne gagne.

              Ceci est faux en général (montrez moi un État, région, canton, commune qui a budgété plus qu’il ne gagne)... Même la France ne dépense pas plus que son entrée « prévue »...

              Vous ne semblez jamais avoir participé a un budget hypothétique de nos institutions... pour oser prétendre pareil chose.


            • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:14

              Tiens, saviez-vous au moins que les biens de l’État et consorts ne sont pas assurés (bâtiments, incendie de forêt) alors que c’est obligatoire pour les privés ? L’assurance de nos institutions ce sont les citoyens et leurs impôts...


            • mac 8 juin 2013 19:52

              Libertus


              Le problème n’est pas l’état, le problème est l’état mal géré. Le tout étant de savoir s’il est mal géré volontairement pour mieux servir des oligarques, ce qui semble être le cas...


            • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 8 juin 2013 20:15

              @Libertus : expliquer le 100% monnaie (et la nécessité de la création monétaire par la collectivité) n’impose pas que je perde mon temps à essayer de vous faire changer d’avis, ce à quoi je n’arriverai de toute façon pas, je le sais d’avance. smiley
              Alors chacun maintient son point de vue....


            • libertus 8 juin 2013 20:38

              « montrez moi un État, région, canton, commune qui a budgété plus qu’il ne gagne »

              -> c’est vrai que si on ne compte pas rembourser une dette qu’on a contracté pour équilibrer son budget, on peux considérer qu’on l’a gagnée :)

               


            • libertus 8 juin 2013 20:43

              « la nécessité de la création monétaire par la collectivité »

              -> le bitcoin n’est pas créé par la « collectivité » et pourtant il fonctionne déjà très bien comme monnaie (mais bat en brèche le monopole des états, donc forcément, c’est le maaaal), bizarre, un seul contre exemple suffit pour démontrer que votre théorie est fausse, je n’ai donc pas besoin que vous fassiez une démonstration de plusieurs pages pour tenter de le démontrer effectivement.

               


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 9 juin 2013 00:21

              « le bitcoin n’est pas créé par la « collectivité » et pourtant il fonctionne déjà très bien comme monnaie »

              Vous avez une vision extrêmement réductrice de la fonction d’une monnaie pour dire une chose pareille ... car non, Bitcoin ne fonctionne pas « bien ».

              Bitcoin est condamné d’avance par son modèle de création monétaire : une limite à 21 millions (et la déflation forcée qui va avec), et une création monétaire exclusivement réservée aux mineurs qui empêche l’accès à la monnaie aux nouveaux arrivants (sauf à travailler pour les 1ers).

              De ce point de vue, Bitcoin est encore pire que l’Euro ou le Dollar. Son seul avantage est de pouvoir se passer des banques, et d’échanger anonymement.

              Cela implique que votre contre-exemple n’en est pas un, et n’exclue donc pas que vous ayez besoin d’une démonstration de plusieurs pages pour comprendre ce qu’A.J. Holbecq tente d’exprimer.

            • Greffière 9 juin 2013 10:22

              « la dette de l’état est liée au fait que l’état dépense plus qu’il ne gagne. »
              Sur ce point, vous avez tout à fait raison. Cela fait des années que l’Etat prélève de moins en moins d’impôts. Donc il a de moins en moins de rentrées fiscales et donc il doit emprunter de plus en plus (en restant dans la logique actuelle d’emprunt sur les marchés financiers, qui est contestable) pour ses dépenses courantes.
              Pour rester dans votre logique, cela revient au fait que vous renonciez à 40 % de vos revenus mensuels et que vous alliez ensuite trouver votre banquier pour lui demander un prêt parce que vous ne pouvez plus payer votre loyer et votre nourriture. Dans ce cas, vous avez plus vite fait de reprendre les 40 % de revenu auxquels vous avez renoncé.


            • libertus 9 juin 2013 12:06

              « Bitcoin est condamné d’avance par son modèle de création monétaire  »

              En disant cela, c’est que vous n’avez pas bien compris le fonctionnement du bitcoin.


            • Cédric Moreau Cédric Moreau 9 juin 2013 18:05

              Et quelle est la partie de cet article censée me donner tort ? Vous ne répondez pas.


            • 1871-paris 1871-paris 11 juin 2013 07:36

              les libertarien ne sont que des enfumeurs !

              pourquoi des individus malhonnetete dans un systeme deja peu reglemente ne faisant que contourner les maigres lois pour a coup d effet de levier realiser de monstrueux benefice, c est memes individus devraient ce muer en vierges immaculeesd une probitee divine dans une systeme liberal ultime !?!?
              un non sens total, sur lequel il be sert a rien d epiloguer 107 ans ! c est comme si nous disiont d arreter de courrir apres les voleurs en supprimant tout coerciscion enver eux ainsi la main invisible de la societe liberal pouvoira a leur elimination(? ?) bouffonnerie totale il est certain que lorsque toutes les victimes etripe seront 6 pieds sous terre tout ira mieux dans votre jolie monde liberal !!!

            • 1871-paris 1871-paris 11 juin 2013 07:43

              une dette contractee aupres d organisme prive ayant utilise un effet de levier de 93% du capital prete aux etats et pratiquant un interet remunerateur sur ce dit capital est une escroquerie.

              pourquoi cette banque prive « x » et non une banque publique « y » la est la question !?!? reseau copinage lobby clienteliste... c est le peuple qui paye cette dime des temps moderne !

            • viva 8 juin 2013 17:06

              Si les états remboursent le capital de la dette les peuples s’appauvriront, des gens mourront de faims en France parce que d’un coté il faudra piquer tout l’argent produit par le travail et de l’autre coté les banques perdront leurs revenus qui sont les intèrêts. Toute l’économie s’écroule, on remplace les tracteurs par des boeufs et on entre en conflit pour les ressources énergétiques.


              Dans le cas contraire les banques font faillites, les épargnants perdent leur argent, les états reprennent la main sur la finance qui se met à investir dans l’économie réelle et l’activité repart.

              Sauf que plus nous attendons plus nous serons tombé bas, plus la remonté si elle est encore possible sera longue.

              Donc, les états ne rembourseront pas ou ce sera la famine et guerre .....

              • marco1960 8 juin 2013 17:15

                Le premier et seul objectif des banques dans le cas d’un prêt est de voir D’ABORD les intérêts payés par l’emprunteur, ce sont les intérêts que vous remboursez avant le capital. Ce capital, sachez que votre banquier en a rien à foutre puisque l’atgent qu’il vous a prêté est de l’argent scriptural, donc qui n’existe pas !!! Les banques sont autorisées à prêter jusqu’à près de 20 fois la valeur de leurs fonds propres, comme les orfèvres le faisaient à leur époque avec l’or. Et cette idée qui prétend que ces sont « les dépots qui font les crédits » est d’une niaiserie sans fond, c’est l’inverse. Ce sont les crédits d’une banque qui constituent le capital pour une autre banque lu permettant de prêter à nouveau 19 fois plus....ect etc etc etc Et la bulle nous explosera forcément un jour dans nos tronches d’ânes car nous en sommes aujourd’hui pour l’argent en circulation à 80% d’argent scriptural et le reste en argent fiduciaire !!! c’est totalement délirant. Ce qui sous un autre regard veut dire que nous achetons avec de l’argent d’un travail que nous n’avons encore pas exécuté !!!!?!??! Ajoutez à cela de la décroissance donc du chômage, vous obtenez un mélénge TNT NITRO exceptionnel

                Et pour en revenir au sujet, tout le monde sait que le niveau d’endettement de bcp de pays N’EST PAS REMBOURSABLE, même avec une croissance positive, Et le seul objectif des BANKSTERS,( pour la france) ce sont les 45 Mlrds d’intérêts que nous payons, NOUS CONTRIBUABLES. Alors bien évidemment que cette dette est illégitime !!! D’autres pays ont dit « merde » à leurs créanciers. LA LOI DE 73 CONSTITUE LE PLUS GRAND HOLD UP DE L’HISTOIRE ET cautionné EN PLUS PAR L’ETAT. Les banques qui en profitent le plus sont Goldman sachs et Leman brothers, Et comme par hasard la plupart de nos dirigeants Européen sont issus de ces banques !!! Voir de la CIA. Nous avons payé cher le plan MARSHALL, et bien c’est loin d’être fini...

                • Peretz1 Peretz1 8 juin 2013 17:16

                  De toute façon les prêts effectués par les banques sont à 92 % de leur montant faits avec des chèques sans provision depuis Bâle 2. Il n’y aurait donc pas de scrupules à ne pas les honorer. De même quand la France à secouru quelques grandes banques après leurs défauts possibles dus à la perte de liquidités des « subprimes » elle l’a fait également, à très court terme évidemment, avec des chèques sans provision puisque ses « caisses étaient vides ». Mélenchon a raison. J’ai démontré auparavant qu’il suffisait d’autoriser les banques à réinscrire les montants prêtés dans la colonne « actifs » de leur bilan. Faux en écriture ? Et alors ? Qui a commencé ?


                  • Marc JUTIER Marc JUTIER 8 juin 2013 18:21

                    Courriel envoyé le 8/06/13 aux parlementaires, aux fédérations et aux mandataires de la motion 4 du PS

                    Titre : Nous proposons une réforme pouvant constituer une stratégie efficace de sortie de crise et de retour à un nouvel équilibre économique de long terme.

                     

                    Mesdames et messieurs les parlementaires du Parti Socialiste,

                    cher-e-s camarades,

                    En ligne ici : http://on.fb.me/16RutGS

                     

                    nous vous écrivons pour vous présenter le travail de réflexion de notre association concernant la réforme monétaire dite « du 100 % Money ». Nous pensons qu’il faudra l’appliquer un jour ou l’autre. En effet, nous démontrons que le système monétaire actuel dit « à réserves fractionnaires » ne peux pas être pérenne lorsqu’il n’y a plus de « croissance » économique et donc une augmentation de la demande de crédit bancaire.

                     

                    Nous sommes face à une crise qui dure depuis plus de cinq années. Depuis 2008, les conséquences ont été dramatiques. L’Histoire retiendra probablement ces quelques années comme une période de crise majeure, mais selon ce que nous en ferons, il est aussi possible que l’Histoire s’en souvienne comme d’une période d’évolution profonde. Mais avons-nous vraiment identifié la nature de la maladie ? Avons-nous fait un diagnostic précis, exact ? Les remèdes que nous utilisons sont-ils bien adaptés, efficaces ? Est-il possible d’avancer un pronostic, de proposer des traitements inédits ? Telles sont les questions auxquelles nous allons essayer de répondre.

                     

                    Nous proposons de démontrer que la quantité de monnaie en circulation, particulièrement la quantité de monnaie bancaire issue des attributions de crédit par les banques ordinaires, constitue un élément essentiel de l’apparition des périodes cycliques d’euphorie et de dépression qui semblent caractériser les économies monétaires. S’appuyant sur les travaux aussi bien passés que contemporains d’une série d’économistes reconnus, nous proposons un certain nombre de réformes pouvant constituer, si elles sont appliquées avec le sérieux et les précautions nécessaires, des stratégies efficaces de sortie de crise et de retour à un nouvel équilibre économique de long terme.

                     

                    Dans les années trente, c’est-à-dire au plus fort de la précédente crise globale majeure, un certain nombre d’analystes avaient étudié et proposé des réformes similaires, entre autres la séparation définitive de l’activité de crédit (qui ne devait reposer que sur la transmission d’épargne existante et non sur une création de crédit ex nihilo) et de l’activité de sauvegarde des dépôts (qui devaient être garantis à 100%). Ces « Grands Anciens  » énonçaient les effets attendus de la réforme proposée :

                    1. Aplanissement des cycles d’euphorie et de dépression.
                    2. Élimination des risques de panique bancaire.
                    3. Réduction ou disparition totale de l’endettement public.
                    4. Réduction de la dette privée.
                    5. Transformation de toute monnaie temporaire issue de la dette par de la monnaie permanente libre de dette.

                     

                    Dans cet article Gérard Foucher démontre ces résultats et prolonge ces analyses. Il insiste sur la nécessité à la fois éthique, économique et pragmatique de mettre à l’étude une nouvelle forme de distribution monétaire respectueuse des libertés individuelles et de l’équité des individus face à la monnaie. Il introduit à cet effet le concept de « Quantitative Easing for the People », (Assouplissement quantitatif pour la population).

                     

                    En conclusion, nous affirmons que :

                    1. La variation du niveau d’endettement global est un élément essentiel de l’apparition des périodes d’euphorie et de récession qui sont à l’origine du concept de « cycle économique » ;
                    2. La quantité de monnaie scripturale en circulation dans une économie (la «  monnaie secondaire », ou « monnaie de crédit », qui représente environ 90% de la masse monétaire totale existante) évolue en fonction de la différence entre les crédits créés et attribués par le secteur bancaire et les crédits remboursés et détruits ;
                    3. Les récessions sont dues à une réduction de l’endettement, dû elle-même à des montants de remboursements non remplacés par des montants de crédits nouveaux, ce qui réduit en conséquence le total des dépôts, c’est-à-dire la quantité de monnaie en circulation ;
                    4. Lors des cycles de contraction, il convient d’adopter non pas des politiques de réduction des budgets nationaux, qui ne feraient que réduire encore la quantité de monnaie en circulation (soit par diminution des dépenses publiques, soit par augmentation des perceptions fiscales) mais bien au contraire des politiques d’injection de monnaie libre de dette sous la forme, précisément, soit de réduction d’impôts, soit d’augmentation des dépenses, soit de revenu monétaire individuel (QE4People) ;
                    5. Durant ces périodes, les politiques d’austérité se révèlent au mieux sans effet, au pire exercent un effet procyclique destructeur ;
                    6. Une alliance entre les Banques Centrales et les gouvernements est toujours possible pour prendre des décisions monétaires et budgétaires ;
                    7. Une politique de création et de distribution monétaire directement auprès du public (QE4People) n’aurait pas plus ni moins d’effet inflationniste que les autres politiques de relance par le crédit. Les effets secondaires en seraient probablement moins élevés ;
                    8. Les risques que représente une utilisation sans contrôle de cette stratégie par la classe politique sont importants, il convient donc d’établir des règles strictes et symétriques au niveau de leur application ;
                    9. Ces techniques nouvelles et inédites doivent absolument être étudiées au plus haut niveau de décision des autorités politiques, bancaires et législatives et être soumises à l’entière information, à la consultation et à l’approbation des populations.

                     

                    Pour éviter l’écroulement complet du système, la dette doit être résorbée. La conséquence naturelle sera la contraction du système financier lui-même. Au bout du compte, la monnaie redeviendra un outil de service et non d’asservissement. On constate empiriquement que la taille du secteur financier est directement corrélée au niveau de dette dans l’économie. Une réduction de la dette de moitié entraînerait déjà des effets très importants sur l’économie réelle et sur le secteur bancaire. Il est certain qu’une grande partie des gens actuellement employés par ce secteur devront trouver une autre forme d’activité dans les années à venir. On peut ajouter que l’instauration d’une réforme suivant un 100% Monnaie et un QE4People aurait pour principale conséquence d’aplanir considérablement les cycles d’euphorie/dépression constatés jusqu’ici, ce qui serait sans nul doute une grande amélioration, y compris pour le secteur bancaire lui-même. En effet, il bénéficierait au premier chef de la manne d’une émission de monnaie nouvelle libre de dette, ce qui le libèrerait d’une part du risque extrême de « bank run  » ou ruée sur les guichets, et d’autre part du coût de gestion du système actuel de réserves obligatoires. Cette réforme permettrait par ailleurs aux banques de se recentrer sur leur cœur de métier historique, à savoir la mise en relation d’épargnants et d’emprunteurs, et la transmission des uns aux autres d’argent préalablement existant.

                     

                    Voici le document à consulter :

                    Manifeste des économistes déterrés

                    avec John-Maynard Keynes, Milton Friedman, Henry Simons, Irving Fisher, Maurice Allais, Hyman Minsky, Joseph Schumpeter...

                    Pour une sortie de crise sans violence, équitable et progressive

                    http://fr.scribd.com/doc/146132103/Manifeste-des-economistes-deterres

                     

                    La réforme dite du « 100 % Money » est intégrée au programme développé par notre association.

                    2 – Monnaie & revenu universel. Réappropriation par le pouvoir politique de la capacité de battre monnaie.

                    http://bit.ly/Xmzmzt

                    Le programme : Non-violence et force de la vérité (NVFV).

                    Un nouveau paradigme, une nouvelle civilisation, un véritable socialisme. Bienvenu dans la France du 3e millénaire !

                    - Le texte complet en un seul clic : http://bit.ly/13ePmsy 

                    - En 11 sections sur le blog de FC : http://fraternitecitoyenne.blog4ever.com

                    - Version abrégée : http://bit.ly/13yXkeO

                     

                    Autres publications de Fraternité Citoyenne : http://bit.ly/YVleNd (18 700 lus)

                     

                    Pétition « Pour que l’argent serve au lieu d’asservir » : http://chn.ge/MMb6En (772 signataires)

                     

                    Nous vous en souhaitons bonne lecture. Bien à vous.

                     

                    Gérard Foucher et Marc Jutier pour la Commission économie de Fraternité Citoyenne

                     

                    Gérard Foucher – http://about.me/gerardfoucher – Blog : http://gerardfoucher.blogspot.fr/

                    Vidéos : http://www.youtube.com/GerardFoucher75018http://www.dailymotion.com/gerardfoucher.

                    &

                    Marc JUTIER – mandataire de la Motion 4 pour la Dordogne et président de Fraternité Citoyenne.

                    Site : http://www.jutier.net – Blog : http://marcjutier.over-blog.fr – Articles : http://bit.ly/e9hUtA – Vidéos : http://wn.com/marcjutier.

                     

                    Fraternité Citoyenne :

                    . Blog : http://fraternitecitoyenne.blog4ever.com

                    . Groupe sur fb : http://on.fb.me/10Qefbn (1820 membres)

                     

                    La civilisation, au vrai sens du terme, ne consiste pas à multiplier les besoins, mais à les limiter volontairement. C’est le seul moyen pour connaître le vrai bonheur et nous rendre plus disponible aux autres [...] Il faut un minimum de bien-être et de confort ; mais, passé cette limite, ce qui devait nous aider devient une source de gêne. Vouloir créer un nombre illimité de besoins pour avoir ensuite à les satisfaire n’est que poursuivre du vent. Ce faux idéal n’est qu’un traquenard. M. K. GANDHI


                    • vesjem vesjem 10 juin 2013 11:01

                      @ jutier
                      le problème de la séparation des crédits , des dépôts , et de la garantie à 100% de ces derniers est que l’on évolue dans un système désormais mondial ,et ce que nous ne faisons pas , les autres le feront ; alors en période faste de croissance , nos banques feront « choux blanc » et en période récessive , elles seront dans le rouge comme les autres ; au final , leur faillite est assurée car les déposants , petits ou grands , les fuiront .  


                    • non667 8 juin 2013 18:34

                      pas besoin d’avoir fait l’ena pour savoir que battre monnaie est un privilège !
                      tout les faux monnayeurs sortis des bas fonds le savent depuis longtemps ! smiley smiley smiley


                      • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:28

                        Et la preuve est... qu’il y en a tellement que l’Euro va changer de billet de banque dans pas longtemps (ceux qui ont freiné l’introduction des nouveaux billets... sont-ils des imprimeurs illégaux ? Tel est la question pour l’Allemagne)


                      • viva 8 juin 2013 18:41

                        Quand j’ai lu Milton Friedman j’ai eu un gros doute, puisque il est l’idéologue officiel du système financier actuel ...


                        Pour le reste, c’est a voir, mais au moins retirez Milton Friedman de la liste des économistes atérés ça fera plus sérieux


                        • Marc JUTIER Marc JUTIER 8 juin 2013 18:49

                          il s’agit des économistes déterrés et non pas atterrés smiley et Friedman qui est un ultra -libéral comme chacun sait, a aussi parlé de monnaie (ce qui est un peu normal pour un mec qui s’occupe d’économie !)


                        • viva 8 juin 2013 18:59

                          Si vous voulez friedman en tant que fondateur de l’école de chicago est un peu le théoricien du système financier actuel.


                           Son passage au Chili avec Pinochet qui a appliqué ces principes économique et monétaire a un peu créer de la famine et une catastrophe économique au Chili.

                          Pas bien certain que votre proposition soit acceuilli par le peuple avec enthousiasme ...

                        • joletaxi 8 juin 2013 19:02

                          une catastrophe économique au Chili, vous êtes bien sur ?
                          à Cuba, oui, au Venezuela, c’est en bonne voie, mais au Chili, on rêverait de leur taux de croissance.


                        • viva 8 juin 2013 19:20

                          Je parle de la période Pinochet et je confirme qu’il y a eu une catastrophe économique au moment de l’application de la méthode Friedman


                        • joletaxi 8 juin 2013 19:25

                          oui, sortir d’une catastrophe communiste est une galère, les allemands de l’est ne s’en remettent toujours pas.
                          D’autant que l’hydre rouge était toujours bien présent, ce qui a motivé l’instauration d’une dictature,sanglante au passage.
                          Il semblerait que les chiliens ne rêvent plus de « grand soir », et la démocratie, pas la dictature du peuple a montré que à terme ,c’est la méthode qui marche,la preuve est éclatante.


                        • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:34

                          Je ne savais pas que Pinochet (qui a eu droit en Grande, Très Grande-Bretagne de sortir illégalement alors qu’un réfugié politique reconnu n’y a pas le droit) étais de gauche, payé par la CIA et consorts, tous autant de gauche que l’UMPS de France...


                        • AlainV AlainV 9 juin 2013 07:42

                          « sortir d’une catastrophe communiste est une galère, les allemands de l’est ne s’en remettent toujours pas »
                          Vous ne connaissez pas le sujet, à l’évidence. Sinon vous nuanceriez (il y a bien eu une catastrophe économique due à l’incompétence des dirigeants, et au manque de démocratie) ! Quant à la catastrophe dans les länder de l’est, après 1989, elle a été organisée par le gouvernement Kohl. Creusez un peu ... Lisez les livres et pièces de théâtre qui décrivent ce qui s’est passé.


                        • joletaxi 8 juin 2013 19:00

                          libertus a dit des choses sensées,pas étonnant que cela ne plaise pas.

                          Merluche dit que nous ne rembourserons jamais la dette.
                          Pas étonnant, car d’après sa déclaration de patrimoine, il n’est pas trop bon citoyen,car il n’a pas souscrit d’emprunt d’état,ce qui aurait contribué à la marche de l’état.
                          Bien sur que l’on rembourse la dette, les banquiers ont un terme pour cela,ils parlent d’emprunts arrivés à maturité, joli terme pour dire qu’il faut passer caisse.
                          Rien n’emp^che l’état de ne pas continuer à emprunter.
                          Et la légende urbaine du banquier qui crée de la monnaie a la vie dure.
                          Imprimer de la monnaie est possible,mais est une pente savonneuse.Pour le moment, les différents plans de « easing » ont eu pour résultat de se placer en dettes d’état, et il n’y a pas eu d’inflation,ce que cherchait désespérément les USA.
                          Mais nul ne sait si ,et cela est inéluctable, quand l’inflation commencera, où cela finira.

                          J’entends souvent dire que la fonction publique est créatrice de richesses,que la profusion de fonctionnaires n’est pas un problème.
                          Chiche
                          nous avons 3 millions de chômeurs avoués.
                          Engageons 1 million de fonctionnaires.Ces nouveaux consommateurs potentiels,seront créateurs de richesses, car il faudra installer des bureaux, acheter des crayons, des tailles crayon,ils devront se déplacer, achetons des zoe, c’est une belle occasion,ils rêveront d’un petit pavillon,d’un canapé etc, tout un gisement de richesses à créer.
                          Finançons le tout en imprimant de la monnaie, et le tour est joué.
                          Vous avez un doute ?
                          Mouais, cela ressemble furieusement à certaines économies qui florissaient derrière un mur que l’on a abattu sans trop réfléchir.
                          Bon, ben revenons aux méthodes d« épicier », puisque cela semble être notre destin.


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:41

                            - emprunt d’état...

                            Punaise, encore un qui viens parler sans même savoir ce qu’il dit...

                            Dans tous les États on parle d’obligations... si vous le faites pour 3 ans vous aurez moins d’intérêts que si vous le faites pour 5 où 7 ans. Cela vous bloque votre avoir pour les années que vous avez « acheté », sinon si vous voulez le fric avant la date prévue vous n’aurez aucun intérêt et payez le parcage de votre avoir relativement assez cher.


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:44

                            Des crayons et taille crayons... punaise et pourquoi pas du français qu’est BIC ???


                          • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 8 juin 2013 20:10

                            « Et la légende urbaine du banquier qui crée de la monnaie a la vie dure. »

                            ... légende enseignée en 1 ière ES : http://media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_ec o_4-3_Creation_de_monnaie_185856.pdf
                            LOL


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 20:32

                            Lol André-Jacques Holbecq,

                            Chaque pays est différent avec ses citoyens... en France, vu le problème actuel... il est devenu illégal d’acheter en cash (Stock de monnaie en circulation, ou « masse monétaire ») pour plus de 1’000€ alors qu’avant Hollande c’était encore du 3’000€... Moi j’achète ma voiture de 36’000 CHF en cash sans même surprendre le vendeur...

                            Vous ne pouvez plus acheter le dernier PC de dernier cri en cash, ne parlons pas de la bague de pour votre copine... et n’oublions pas la fameuse Rolex (sinon t’est un rien)...

                             smiley smiley


                          • libertus 8 juin 2013 20:58

                            « Et la légende urbaine du banquier qui crée de la monnaie a la vie dure »

                            et extrait du cours de 1ère S :

                             

                            « La monnaie est toujours créée en liaison avec une contrepartie ».

                            Le banquier ne crée pas de la monnaie ex-nihilo (il ne décide pas, tiens aujourd’hui je vais « m’imprimer » 1 petit million), il crée de la monnaie « parce qu’il y a emprunteur », c’est donc l’emprunteur qui est à l’origine de création monétaire (le banquier ne fait qu’appliquer un mécanisme comptable).Sans emprunteur, pas de création monétaire, c’est pour ça que le système monétaire actuel est une course perpétuelle à faire toujours plus (et maintenant trop) d’emprunt, sinon le système s’effondre.

                             

                             


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 21:01

                            Oui mais... entrepreneur n’a justement pas de fric... sinon il ne demanderais pas un prêt...

                            Essayez d demander un emprunt a votre famille, vous devrez constater qu’il n’y a planche a billet !


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 21:08

                            Et vous ne répondez pas a la limite des 1’000€ permis en France aujourd’hui... qui sont dû a votre situation pour garder le AA (et pas le AAA)... C’est pire que dans d’autres pays pourtant plus pauvre que la France... Ne vous en déplaise.


                          • Rensk Rensk 8 juin 2013 21:18

                            N’oubliez pas les dégâts causé par la pluie... ce sont les assurances et les réassureurs qui ferons marcher la planche a billet... Les assurances achetant des banques et des banques achetant des assurances n’est pas une chose inconnue en Suisse (manipulation des faits et transfrontalier des causes)


                          • AlainV AlainV 9 juin 2013 07:45

                            joeletaxi divulgue les bobards habituelsde ceux qui gouvernent en France et à Bruxelles. Réfléchissez « un pneu » par vous-même !


                          • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 14:17

                            @Libertus

                            Vous écrivez " « La monnaie est toujours créée en liaison avec une contrepartie ».

                            Le banquier ne crée pas de la monnaie ex-nihilo (il ne décide pas, tiens aujourd’hui je vais « m’imprimer » 1 petit million), il crée de la monnaie « parce qu’il y a emprunteur », c’est donc l’emprunteur qui est à l’origine de création monétaire (le banquier ne fait qu’appliquer un mécanisme comptable) .Sans emprunteur, pas de création monétaire,... .« 

                            C’est globalement exact mais très restrictif. Une banque monétise (crée la monnaie de ...) ses dépenses (exemple : en achetant un immeuble, en payant ses employés, en achetant des obligations, etc). Mais bien évidemment elle va devoir ensuite se procurer la monnaie centrale pour assurer »les fuites" (demande de billets # 15%) et la compensation avec ses concurrentes si sa part de marché de crédits (y compris ses propres monétisations) dépasse sa part de marché de dépôts de clients.
                            A l’opposé une banque démonétise ses recettes


                          • libertus 9 juin 2013 17:58

                            Je vous fait confiance, vous êtes de toute façon un bien plus grand spécialiste que moi en ce qui concerne la monnaie.

                            Par contre, j’aurai bien aimé que vous donniez votre avis sur le concept de libérer la création monétaire en abrogeant le monopole d’état (ce qui vous permettrait de tester vos concepts monétaires en concurrence avec d’autres concepts actuels et futurs, et que le meilleur gagne).

                             

                             


                          • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 22:57

                            Libertus

                            Je pense au contraire que la création monétaire doit être réservée à la collectivité, via l’Etat et les élus (on peut débattre du contrôle de l’émission) .. je parle bien de nouvelle monnaie, pas de l’intermédiation entre épargnants et emprunteurs qui peut (et doit à mon avis) rester du domaine privé, donc bancaire ; c’est leur rôle
                            C’est la proposition « 100% monnaie » (SMART)

                            Le bitcoin, comme les autres monnaies alternatives , soulève le problème de la confiance, car la monnaie, ce n’est rien d’autre que de la confiance : aura t-elle la même valeur demain qu’aujourd’hui ?
                            En plus des problèmes des « taux de change » entre différentes monnaies « privées » qui ferait, si elles s’étendaient, de nombreux spoliés.


                          • spartacus spartacus 8 juin 2013 19:17

                            L’état étant le refuge de groupes de pression, battre monnaie pour payer les factures serait plus simple pour les incompétents que de régler les problèmes de fond....Juste une nouvelle voie de catastrophe.


                            Alors avec ce genre d’idée, l’inflation arrivera.......L’inflation c’est la perte de pouvoir d’achat immédiate. Les matières première plus chères le vendredi que le lundi dernier. L’investissement devenu trop risqué, mettra des milliers de personnes dans la rue.

                            Toutes ces histoires sont des gesticulations de politiciens qui ne veulent pas dire qu’il n’existe pas de trésor caché pour payer les dettes qu’ils ont accumulé depuis 40 ans.

                            Le vrai changement serait de déréglementer le niveau différencié de réserves obligatoire entre un particulier et un état. 
                            Quand une banque prête à l’état, elle doit avoir 10% de réserve, à un particulier 30% et une entreprise 40%....Et voici pourquoi les état abusent avec le crédit trop facile.... 

                            • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:47

                              L’inflation est honnie depuis un certain temps, pourtant c’est aussi un moyen de réguler la situation... Bien sûr il ne faut pas arriver a devoir transporter par charrette les billets de banque pour 1 litre de lait qu’on peu porter « a la main »...


                            • Rensk Rensk 8 juin 2013 19:55

                              Tu déconne, la France a demandé un délai pour parvenir a Bâle II, elle demande pour Bâle III un délais supplémentaire alors que l’on parle de 2% pour Bâle II et de 7% pour Bâle III.

                              La Suisse a obligé les banques « too big too fail » de parvenir par la loi a 19% en 2019 (sinon elle seraient illégale dans le pays et donc fermées d’office par les juges) Elle ont accumulée déjà du 14% en temps de crise...


                            • viva 8 juin 2013 19:26

                              Pas besoin de changer de méthode, la catastrophe économique est en marche même la Chine est surendetté (dette privé) et triche un peu sur ses résultats économique, pourtant ce ne sont pas les salaires ni les impots qui plombent l’activité.


                              Mettons les salaires au niveau de l’Indonésie, supprimons les impôts et les fonctionnaires et nous verrons enfin surgir votre paradis économique.

                              • Rensk Rensk 8 juin 2013 20:11

                                Vous alors... vous prétendez...

                                L’Allemagne est en meilleurs position que la France uniquement parce qu’on ne compte pas les communes... En Allemagne, bien des communes sont au bord de la faillite... pas le cas en France (même si certaines communes...)

                                Parler de la Chine alors qu’ils ont plus de millionnaires que l’Europe, Suisse y compris. (La Suisse présente la plus forte densité de super-riches dans le monde. Elle dénombre onze multimillionnaires pour 100’000 habitants. En nombre absolus, 366 de ces super-riches habitaient en Suisse l’an dernier (2011) et il y a 322’000 millionnaires en Suisse )


                              • vesjem vesjem 8 juin 2013 19:55

                                actuellement , c’est silence et modération pour ce qui concerne la dette ; « on » module la pression sur la populace en fonction du taux de sa colère ; la « haute finance » sait bien que le défaut et l’annulation de la dette par la (les) nation est possible et le craint ; tant que çà tient , elle joue la montre et continue de s’enrichir ; un des problèmes du système capitaliste global , il me semble , c’est le mélange inextricable des placements et des « placeurs » ; ces derniers diversifient ces avant-derniers de sorte que si l’on touche à leurs bénéfices de la « dette », ils impacteront leurs placement en actions (capitalistes) ; la haute finance n’a pas non plus intérêt à l’explosion du système , aussi , le plus probable est le statut-quo ... jusqu’à une rupture possible que nul ne peut prévoir , entre les peuples trop pressurés et cette finance . 


                                • S2ndreal 8 juin 2013 19:57

                                  J’ai une hypothèse pour expliquer l’origine de cette dette.

                                  Les emprunts d’état sont considérés comme sûrs. C’est carrément de l’argent tant ils étaient faciles à vendre. En plus, cet argent rapporte des intérêts. C’est une façon de mettre son capital à l’abri.

                                  Tous les prêts de la banque centrale à l’état sont des prêts que les gens biens fournis en liquidités ne peuvent pas utiliser pour protéger leurs acquis.

                                  Une théorie circulait à l’époque. Elle était de M Friedmann. Elle arrangeait bien les mieux fournis en argent car elle établissait que les emprunts sur le marché des capitaux assurait de meilleurs budgets. La crise a démontré la vanité des théories de Friedmann. Ces mêmes théories guident les spéculateurs sur la dette d’état. Les gens soutenant cette thèse étaient riches et puissants. Ils le sont devenus encore plus. La thèse de Friedmann est devenue doctrine européenne.

                                  Pour les spéculateurs, cette opération signifie qu’ils ont pu placer leur argent à un très bon prix dans des conditions de grande sécurité. Ils ont aussi pu faire pression sur les états pour obtenir des diminutions d’impôts sinon ils allaient prêteur leur argent ailleurs. Ils ont aussi les moyens de forcer les états à les servir en premier quelqu’en soit le prix payé par la population. Sinon, ils laissent tomber les états. Avec les années, cette dette a grandi et est devenue une source stable de revenus pour les plus riches.

                                  Le tout est un monstrueux échec pour les 99 % de la population. Le 1% en profite et n’a pas du tout l’intention de s’arrêter en si bon chemin. La Grèce est mise à l’encan. Elle est à vendre pour pas cher. Ce sera bientôt une colonie de Wall Street ou de la City. Les autres états devraient suivre.


                                  • Rensk Rensk 8 juin 2013 21:13

                                    Là tu est en train de nous parler de l’Allemagne qui est au bord de la faillite par l’intermédiaire des communes... Investissez en Allemagne pour payer moins d’impôts car tout votre avoir sera perdu pour votre croyance aveugle... (si on perd son fric il n’y a plus d’impôts a payer, sacrée « éconnomie »)


                                  • joletaxi 8 juin 2013 22:08

                                     La monnaie est toujours créée en liaison avec une contrepartie ».

                                    c’est le fondement même du système,et aussi un formidable levier d’enrichissement de la société.

                                    Lorsque le banquier vous accorde un prêt, il fait le pari que vous allez le rembourser et donc, que la raison de l’emprunt va permettre un accroissement de richesses.
                                    Et cette créance qu’il a sur vous, va lui permettre de lui aussi emprunter auprès d’autres organismes financiers.
                                    Supprimer cette confiance, et toute la machine s’arrête, raison pour laquelle les états ont aussitôt pris le rôle de garant de dernier ressort pour tenter de rétablir la fluidité des transactions.C’est loin d’être gagné mais cela a évité la catastrophe.

                                    Pour le spécialiste,l’emprunt d’état ou bon d’état est le moyen le plus facile de lever des fonds.Par exemple, le dernier emprunt de l’état belge a été souscrit en quelques heure,et majoritairement par la population, autre légende urbaine du banquier qui se gave sur les dettes de l’état.

                                    Toutes ces acrobaties sémantiques montrent surtout que l’état a difficile à se résoudre à accepter le fait qu’il gère aussi mal que le surendetté avec un home cinema dans son salon.


                                    • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 08:41

                                      Sauf que le banquier n’a pas besoin d’emprunter auprès du marché financier l’équivalent du prêt qu’il vous a fait. Il n’a besoin d’emprunter que ce qu’on appelle « les fuites », c’est à dire la monnaie centrale dont il ne dispose pas et qu’il ne peut créer lui même « ex nihilo ». :
                                      - la demande en billet de banque
                                      - les réserves obligatoires
                                      - les besoins de compensation avec les autres banques ( en sachant évidemment que pour l’ensemble des banques ces besoins s’annulent)

                                      Au total le système bancaire secondaire crée à ce jour 4 fois le montant de la monnaie centrale ... de la pure création monétaire.

                                      Mais personne n’a jamais soutenu que le « ex nihilo » aurait signifié qu’il n’y a pas de contrepartie , de garanties pour la banque (obligation, reconnaissance de dette, hypothèque, etc) qu’elle porte à l’actif de son bilan en attendant le remboursement du prêt. La monnaie émise est détruite lors du remboursement...


                                    • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 08:44

                                      La « légende urbaine » est évidemment de croire que les banques ne peuvent pas émettre de monnaie nouvelle (leur monnaie) et qu’elles sont donc obligées d’emprunter pour prêter. « Les crédit FONT les dépôts, les remboursements de crédit DÉFONT les dépôts »


                                    • marco1960 9 juin 2013 10:06

                                      « Au total le système bancaire secondaire crée à ce jour 4 fois le montant de la monnaie centrale ... de la pure création monétaire »


                                      Le principe ne permet en effet pas le doute, en revanche « 4 fois » est un chiffre totalement FAUX. Le montant des prêts concédés par une banque correspond aujourd’hui à bien plus de 10 fois la valeur de sa réserve fractionnaire !!
                                      Et c’est bien pire quand on y regarde de plus près ; Monsieur « W » emprunte 10 à sa banque « A » pour acheter une voiture à Mr « X » qui les dépose à sa banque « B » ! Cette banque « B » dispose alors d’une réserve fractionnaire de 10 lui permettant de prêter 100 à Monsieur « Y » pour acheter une maison à Mr Z qui les déposera à sa banque « C » qui dispose alors une réserve fractionnaire de 100 lui permettant de prêter 1000.......................etc etc etc etc 
                                      On a mis MADOFF en tôle pour moins que ça !!!. C’est une véritable chaîne de PONZY format grand banditisme avec la bénédiction de l’état !!! La fin sera « SAIGNANTE » car il y en aura une évidemment
                                      Je plains les gens qui ont choisi « la banque » pour mettre en sécurité leurs économies. Le réveil sera terrible. Enfin, chacun sa conscience, mais ceux qui ne voient rien venir devraient « PENSER » plutôt que de « DEPENSER » 
                                      Elle n’est pas belle la vie ?!?!!?!!!!!!


                                    • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 12:30

                                      @ Marco

                                      C’est bien ce que j’ai écrit plus bas ... méconnaissance totale du système  :
                                      "Programme de l’éducation nationale, pour la classe de 1ère ES, chapitre 4 « monnaie et financement », point 4.3 "Qui crée la monnaie ?« , publié au Bulletin Officiel du ministère de l’éducation du 23 mai 2013. »


                                    • Bobby Bobby 8 juin 2013 22:33

                                      Bonsoir,

                                      J’ai pu rencontrer un économiste, un peu par hasard (je lui demandais mon chemin), c’était, m’a-t’il dit un américain, qui m’a déclaré avec un regret tangible dans la voix « dans votre Pays, les économistes doivent être américains ! »... ce n’est que bien plus tard que je m’en suis souvenu, à l’occasion notamment de la lecture du livre écrit par Naomi Klein, « La stratégie du choc ».

                                      Notre économie est bien régie par les principes de l’école de Chicago, (peu de personnes le savent).

                                      C’est bien là la raison de la dégradation des « services publics » et du désengagement de l’état dans les matières sociales. Principes adoptés par les Pays européens en échange de l’assurance de la fourniture des produits pétroliers si indispensables à nos économies, nos modes de production et à notre style de vie.... (Comment faire autrement d’ailleurs ?) J’y vois là le responsable de cette « crise » tant dénoncée (et si peu analysée) dont on nous rebat les oreilles.

                                      Je suis aujourd’hui persuadé qu’un changement drastique va s’opérer dans ce déséquilibre sciemment voulu où « 0.3 % de la population mondiale possède 30 % des avoirs... » (propos du chef du FMI, Christine Lagarde, (que l’on ne peut pas vraiment taxer de gauchisme)).

                                      Une égalité économique me paraît une nécessité indispensable et incontournable si on veut ne pas devoir régler nos différences par la violence. Elle est le passage obligé de l’évolution socio-économique de notre civilisation, qu’on le veuille ou non.

                                      Cet article veut faire croire au contraire, sans argumentation véritable, je renvoie donc à MM Chouard et Friot... pour les principes.

                                      J’avoue ne pas être bien rassuré sur l’évolution qui semble aussi inéluctable de notre monde, qui sans changement, serait voué à ne plus comporter que des « humains », alignés au rang de robots ou animaux... où chacun n’aurait plus qu’un seule rôle à tenir, celui de la pièce de puzzle de la place qu’on lui a assignée...(sic Roland Gori), une vision apocalyptique d’un avenir qui va bien plus loin que l’horreur d’un « meilleur des mondes » ou « 1984 »... si nous n’y réagissons pas !

                                      (R)éveillons-nous donc avant qu’il ne soit trop tard !


                                      • agent orange agent orange 9 juin 2013 04:16

                                        Bonne question.
                                        C’est pourquoi qu’il est plus que jamais nécessaire de faire un audit indépendant pour savoir si cette dette est légitime ou non et à qui elle profite le cas échéant.


                                        • Captain Marlo Pilou Camomille 9 juin 2013 07:34

                                          Il ne s’agit plus de la Loi de 1973, mais de l’article 123 du TFUE. Le droit européen étant supérieur au droit français, c’est le droit européen qui s’applique.

                                          Le principe de base des Traités européens, c’est d’avoir enlevé aux Etats tous leurs droits régaliens, battre monnaie, emprunter à taux 0% à leur Banque centrale, faire les lois etc.
                                          La quasi totalité des lois en France sont des transpositions des Lois européennes.

                                          La conséquence, c’est que les Gouvernements n’ont plus la possibilité d’avoir des politiques nationales dans aucun secteur stratégique. Ils remuent de l’air, pas plus.

                                          Avant, l’ Etat français et les collectivités territoriales, empruntaient auprès de la Banque centrale, qui créait cette monnaie pour l’occasion, et au fur à mesure des remboursements, la Banque Centrale détruisant cet argent, sans faire payer d’intérêt.

                                          l’article 123 oblige désormais les Etats à emprunter, contre intérêt, aux banques privées.
                                          Puisqu’il y a moyen de faire autrement, il y a bien dette illégitime.
                                          Pas la peine de chercher dans le cadre de l’ UE des solutions franco-françaises, il n’y en a plus.

                                          Si nous voulons que les Gouvernements mènent à nouveau des politiques nationales, il faut retrouver notre indépendance, nos droits régaliens, sortir de l’ UE, de l’euro et de l’OTAN par l’article 50, redevenir un Etat souverain comme le sont tous les Etats du monde, sauf les européens, englués dans ce foutoir européen.

                                          Ceux qui préconisent de violer les lois et les Traités auront l’air malin s’ils arrivent un jour au pouvoir , quand ils voudront eux mêmes faire des lois, et que personne ne voudra les appliquer....

                                          Je comprends bien que certains flattent le goût immature pour les transgressions, mais un peu de réflexion n’a jamais nuit à la pensée politique, ni à la pensée tout court.

                                          Vidéo d’ Etienne Chouard :« Les 10 raisons de sortir de l’ UE »
                                          Vidéo de François Asselineau : « Les 10 raisons de sortir de l’ Europe. »


                                          • AlainV AlainV 9 juin 2013 07:54

                                            Qu’un grand pays comme la France décide de ne plus s’en tenir à certains traités, sans sortir pour autant de l’UE ... aussitôt elle sera suivie par bien d’autres qui n’espèrent que cela !
                                            Que fera l’Allemagne ? Elle sera soulagée, car sa dette globale (Bund+Länder+communes) est bien supérieure à la dette française.
                                            Le reste du monde ? Il ne pourra qu’accompagner, car l’UE représente un marché trop important pour toutes les autres régions du monde.
                                            Un peu d’énergie, Monsieur Hollande !


                                          • Captain Marlo Pilou Camomille 9 juin 2013 18:37

                                            Alain V

                                            La taille d’un pays ne fait rien à l’affaire, tous les gouvernements qui se succèdent depuis le Traité de Rome, sont POUR les Traités européens.

                                            Il faut donc un Gouvernement qui soit CONTRE, et veuille en sortir.

                                            Pour l’instant, il n’y a que quelques organisations sur cette ligne politique :
                                            * Le PRCF
                                            * L’ UPR de François Asselineau
                                            * Le M’PEP
                                            * Les Clubs « Penser la France ».

                                            Tous les autres sont européistes. Vous allez voir la campagne pour les européennes, ils ont tous leur jolie mouture « d’une autre Europe »...

                                            Pourquoi il faut en sortir légalement ?
                                            Parce que la France pourra avantageusement signer d’autres Traités de coopération, avec des pays de la francophonie, ou les BRICS, ou des pays de la Méditerranée, ou d’autres...

                                            Bien d’accord avec vous que d’autres pays prendront exemple, mais un pays qui viole les Traités n’est pas un pays fiable. La sortie légale facilitera les accords de coopération qui suivront , au lieu d’être un handicap.


                                          • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 08:48

                                            La monnaie, résumé (un article sur Agoravox)

                                            Tout comprendre sur la création monétaire bancaire  !


                                            • Peretz1 Peretz1 9 juin 2013 09:33

                                              spartacus "Quand une banque prête à l’état, elle doit avoir 10% de réserve, à un particulier 30% et une entreprise 40%....Et voici pourquoi les état abusent avec le crédit trop facile.... « J’aimerais savoir sur quoi reposent ces chiffres. Dans la mesure où les banques se prêtent et empruntent entre elles selon leurs besoins, à vitesse grand V, il n’est pas nécessaire d’avoir des fonds propres (sauf au démarrage de la sarabande). C’est de la cavalerie impossible à comptabiliser .

                                              bobby : Effectivement toute la théorie économique actuelle est celle du monétarisme de l’Ecole de Chicago.avec laquelle je suis d’accord, après Keynes qui l’a lancé. A ceci près que les »chicago boys" estiment qu’il est impossible de maîtrise ses aleas. Ce que Milton a préconisé pendant tout le temps qu’il était aux manettes, de surtout ne pas y toucher...quels qu’en soient les conséquences humaines que l’on connait, dont le chômage qui est la variable d’ajustement pour un retour à l’équilibre. Retour plus rapide en cas de guerre. Tous les ajustements désespérés actuellement essayés par nos dirigeants ne sont que des coups d’épée dans l’eau. A part une forte augmentation du pouvoir d’achat (fordisme ciblé) comme je le préconise dans mon bouquin, rien ne sera possible selon les lois systémiques.


                                              • marco1960 9 juin 2013 10:55

                                                @PERETZ1

                                                « Quand une banque prête à l’état, elle doit avoir 10% de réserve, à un particulier 30% et une entreprise 40%....Et voici pourquoi les état abusent avec le crédit trop facile...
                                                OUI mais cela ne se passe pas comme ça et vous le savez bien !!!
                                                Car là vous raisonnez »banque par banque", alors qu’il faut considérer toutes les banques comme une seule banque et qui fait que le montant d’un crédit accordé au départ par une banque est vite flaqué d’un exposant puisqu’il devient une réserve fractionnaire dans une autre banque....
                                                Votre raisonnement est simpliste et bien court de vision... 

                                              • marco1960 9 juin 2013 11:14

                                                @PERETZ1,

                                                 Veuillez me pardonner, mon commentaire était à destination de SPARTACUS évidemment !!!


                                              • Jean-Louis CHARPAL 9 juin 2013 10:59

                                                Article plein de bon sens.

                                                Je constate qu’à côté d’un front UMPS, favorable au « tout ultra libéral » et à la dictature des marchés, existe un front de résistance « objectif » : il est très divers et en désaccord sur des points parfois importants.

                                                Il n’empêche qu’il existe. 

                                                Il comprend des partis politiques, des indignés, des ONG comme ATTAC, des syndicalistes, des citoyens isolés, des organes de presse tels que Le Monde Diplomatique, Politis, Alternatives Economiques, l’ Humanité, des économistes, Atterrés ou pas.

                                                Tout ce petit monde, qui va de la droite républicaine à la vraie gauche , voire à l’extrême gauche, a un ennemi commun : cette sauvagerie économique et cette barbarie financière qui clochardisent les peuples et qui doivent être mises hors d’état de nuire.

                                                Peut-être est-il utopique de rêver que ce front républician soit capable de mettre sur pied un programme de la même ampleur que celui du Conseil National de la Résistance, mais je ne peux m’empêcher de l’ espérer au nom du principe tout simple que l’union fait la force.

                                                NB : un respectueux et cordial « coucou » à André-Jacques Holbecq que j’ai croisé sur d’autres forum et dont j’apprécie les prises de position qui « vont dans le bon sens » !


                                                • Captain Marlo Pilou Camomille 9 juin 2013 18:40

                                                  Charpal,

                                                  Il me semble que des voix de plus en plus nombreuses à ATTAC s’élèvent pour demander la sortie de l’ UE et de l’euro, vous devriez vous renseigner....


                                                • Jean-Louis CHARPAL 9 juin 2013 20:26

                                                  Et vous, apprenez à lire.

                                                  Je n’ai pas dit que tous les gens cités dans mon message étaient d’accord sur tout.

                                                  J’ ai dit qu’ ils avaient en commun le même ennemi : l’ultra libéralisme, la dictature des spéculateurs, des rentiers en tout genre et des spéculateurs.

                                                  Croyez vous que ceux qui ont conçu et appliqué le programme du CNR n’avaient pas de grandes divergences de vue ?

                                                  Cela ne les a pas empêché de lutter contre le même ennemi et de s’ entendre sur un certains nombres de mesures.


                                                • joletaxi 9 juin 2013 11:22

                                                  Vous avez une compréhension bien à vous de l’économie et de la finance, pourquoi pas d’ailleurs

                                                  Sauf que le banquier n’a pas besoin d’emprunter auprès du marché financier l’équivalent du prêt qu’il vous a fait.
                                                  ah bon ?
                                                  et comment fait-il alors.
                                                  Quand il crédite votre compte du montant de votre emprunt,ces fonds sont disponibles, et échangeables immédiatement.
                                                  La banque doit donc avoir dans ses comptes cet argent quitte à l’emprunter sur le marché auprès d’autre organismes financiers,
                                                  Croire qu’une banque vous prête de l’argent qui n’existe pas est une autre légende urbaine,mais ici on n’en manque pas.

                                                  joeletaxi divulgue les bobards habituelsde ceux qui gouvernent en France et à Bruxelles. Réfléchissez « un pneu » par vous-même !

                                                  et si vous réfléchissiez un peu tout simplement ?
                                                  Croyez-vous que tout ce système ne soit qu’un énorme mensonge,et que vous, en réfléchissant par vous-même, vous avez découvert une chose que personne n’aurait vue ?
                                                  Je vous signale tout de même que rien qu’aux USA, durant les années 2009, 2010, 10 banques par mois ont fait faillite, ils ne devaient pas être au courant de votre système de création monétaire ?
                                                  50 % des edge fund ont été « fusillés », alors qu’ils leurs suffisait de rajouter un petit emprunt dans leurs bilans.

                                                  La seule « nouveauté » qui pourrait sauver le système, c’est une période de croissance, car ce système est aussi basé sur la croissance, et on ne peut que s’en féliciter, jamais nous n’avons eu un tel niveau de vie.Les USA pourraient bien en sortir par le haut, grâce aux gaz de schiste, pour autant qu’ils se débarrassent de Obama, et des« pleureurs » sur le sort des ours polaires.


                                                  • Captain Marlo Pilou Camomille 9 juin 2013 18:44

                                                    joletaxi,
                                                    Comment font les banques ?

                                                    Chaque fois qu’elles ouvrent une ligne de crédit, elles créent de la monnaie qui est créditée sur une autre banque.
                                                    Puis encaissent les intérêts.

                                                    Vous ne vous demandez pas pourquoi les banques cherchent toujours à vous coller un crédit sur le dos ?


                                                  • marco1960 10 juin 2013 12:57
                                                    Jo,

                                                    ’’Les USA pourraient bien en sortir par le haut, grâce aux gaz de schiste’’

                                                    Oui mais avec les 4 mrds de Dollars qu’injecte chaque jour Mr Bernanke et sa FED, c’est un doux rêve !!! Et ce n’est pas le gaz de schiste qui va équilibrer les niveaux de marchés artificiels qu’engendre cette déferlante de billets de monopoly !!!


                                                  • Peretz1 Peretz1 9 juin 2013 12:00

                                                    joletaxi : « Croire qu’une banque vous prête de l’argent qui n’existe pas est une autre légende urbaine,mais ici on n’en manque pas » Bien évidemment les banques prêtent de l’argent qu’elles n’ont pas « EN RESERVE » . Elles font donc des chèques « SANS PROVISION » mais comme se sont elles qui reçoivent et donnent en même temps les mêmes sommes à peu de choses près, les comptes sont équilibrés dans leur bilan. Juges et parties.  Pour un particulier ou une entreprise ça s’appelle de la cavalerie. Elémentaire mon cher !


                                                    • joletaxi 9 juin 2013 12:17

                                                      mais oui, mais oui.. ;
                                                      demain vous allez à votre banque, et vous recevez un chèque certifié pour acheter une maison, et votre vendeur se présente à la banque et on lui dit:désolé, mais c’était un chèque en bois, repassez un de ces jours.
                                                      Vous vivez dans un autre monde que le mien, cela doit être bien pratique.
                                                      Quand lheman fait faillite, c’est parce qu’ils sont incapables de se refinancer pour faire face à leurs obligations,alors que dans votre monde, il leur aurait suffit de faire quelque chèques sans provisions.

                                                      Curieux d’ailleurs que dans votre système, des banques puissent faire faillite alors qu’il leur suffit de « créer un peu de monnaie »

                                                      je vais réfléchir par moi-même à la question.


                                                    • Aldous Aldous 9 juin 2013 18:11

                                                      Joe,


                                                      vous n’etes pas bon à rien, vous êtes mauvais en tout.

                                                      Non les banques n’ont oas l ?argent qu’elles prêtent : c’est la base même du systeme des reserves fractionnaires.

                                                      Comme d’ab vous causez sans savoir.

                                                    • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 12:25

                                                      Il y a une incroyable méconnaissance du système bancaire et de la création monétaire chez nombre d’intervenants .. et pourtant c’est officiellement enseigné en 1 ère et publié au Bulletin Officiel du ministère de l’éducation


                                                      • marco1960 9 juin 2013 13:08

                                                        « et pourtant c’est officiellement enseigné en 1 ère »

                                                        J’ai justement un fils en 1 ère, et jeux vous dire que ce qui est enseigné est d’une absurdité absolue car à mille lieux de la réalité.
                                                        Les intervenants enseignent « bêtement », en preuve quand ils ils prétendent (comme d’ailleurs la faux cul de Lagarde) que « ce sont les dépôts qui font les crédits » !!! La grosse blague !!!!
                                                        C’est une honte de véhiculer de telles informations

                                                      • André-Jacques Holbecq André-Jacques Holbecq 9 juin 2013 13:34

                                                        Alors c’est un mauvais prof parce que le document de l’éducation nationale est très clair.


                                                      • joletaxi 9 juin 2013 14:24

                                                        comme il fait un temps caniculaire, en phase parfaite avec une situation de poele à frire, j’ai parcouru votre lien, qui, et le contraire eut été surprenant décrit parfaitement le mécanisme que je tente de faire comprendre ici.
                                                        sauf que,dans le schéma, lorsque le prêt est remboursé, le collatéral lui subsiste et constitue une accumulation de richesse, qui a tout moment pourra être convertie en monnaie.Il y a donc, même si aucune augmentation de la masse monétaire n’a lieu,une réévaluation de fait de la masse monétaire.Et comme le souligne l’exposé, c’est la banque centrale qui contrôle l’évolution de cette masse monétaire, en octroyant, et en fixant le taux des prêts consentis aux banques.

                                                        Une autre petit chose dont personne ne parle jamais :
                                                        si une banque devait faire faillite, et que aucune autre ne reprend ,quelques soient les conditions, la banque faillie, tous les prêts consentis deviendraient illico exigibles.En effet, pour avoir souscrit de très nombreux emprunts, il y a une petite clause, qui a un jour attiré mon attention:la banque peut à tout moment et sans devoir s’en justifier, exiger le remboursement du prêt.J’ai plusieurs fois tenté de faire supprimer cette clause, sans succès, et pour cause.
                                                        On imagine le « bordel » si une pareille situation devait arriver


                                                      • marco1960 10 juin 2013 13:08

                                                        C’est clair, d’ailleurs je conseille à notre ami JO de se refaire une première, histoire de s’imprimer les fondamentaux. ça fait peine


                                                      • jjwaDal jjwaDal 9 juin 2013 12:52

                                                        Et dire que le Dakota du Nord est condamné à l’équilibre budgétaire (voire aux excédents) et pas nous. Les gens riches ont bien du malheur.  smiley


                                                        • marco1960 9 juin 2013 13:51

                                                          Les états ont laissé trop de pouvoir aux banques et ils en sont maintenant esclaves, alors nous, citoyens, n’en parlons même pas !!!

                                                          Pas de résidence bancaire ; donc pas de travail, donc pas de logement, c’est l’exclusion en son premier degré.
                                                          Nous devrions retrouver le moyen de se faire payer, en espèce, un chèque barré de la banque qui l’émet. Le système est blindé, cadenassé, et SEUL un gros clash fera que nous seront dans l’obligation de changer de modèle. Sauf qu’au passage, bon nombre de gens auront été DEPOUILLES, Nous aurions les moyens de reprendre la main mais le réveil des consciences est totalement inexistant !!!
                                                          Pour ma part chaque 5 du mois, je retire la totalité de mon salaire, ne laissant que la valeur de mes charges fixes. Et même si à chaque fois c’est une sinécure, quel bonheur de se sentir réellement propriétaire de son argent, car ce qui n’est pas la cas aujourd’hui, les banques limitent les retraits, MAIS DE QUEL DROIT ? Cet argent ne leur appartient pas !!!
                                                          Et ensuite on va nous dire que les banques se portent bien !!!!! Trop drôle. On nous prends franchement pour des cons



                                                          • @politique @politique 9 juin 2013 14:15

                                                            Tant d’énergie gaspillée dans des discutions stériles.

                                                            Dans tout les domaines, les analyses mondiales expriment une évidence : Notre humanité a épuisé ses chances. Fin de cycle. Nous avons trop tergiversé, il est à présent bien trop tard. L’humanité est face à son déclin et sa lente et inexorable disparition. Nous ne méritions pas mieux.


                                                            • Peretz1 Peretz1 9 juin 2013 15:08

                                                              jole taxi. Pas besoin de beaucoup réflechir. Un chèque en bois est déclaré comme tel par une banque qui gère votre compte. Mon cher ami, les comptes bancaires sont gérés par les banques. Vous avez tout compris maintenant ?


                                                              • joletaxi 9 juin 2013 18:36

                                                                par contre j’ai nettement l’impression que vous, vous n’y comprenez rien, mais cela a-t-il de l’importance,l’essentiel n’est-il pas que vous ayez un coupable ?


                                                              • borowic 9 juin 2013 15:08

                                                                Le graphique est faux, la dette calculée sans intérêts en 2010 ne peut pas être inférieure a celle de 1979. C est impossible. Naguere j avais demontre que les calculs de M Holbecq etaient faux


                                                                mais bon c est pas le sujet

                                                                Le sujet c’est : Y a t il comme dans le prive (actif net) une limite au remboursement de la dette publique ?
                                                                L’État est il toujours légitime s’il met sciemment en danger la vie de ses administres pour honorer une dette ?




                                                                • Peretz1 Peretz1 9 juin 2013 15:26

                                                                   Borowic Le procédé que j’ai élaboré, qui consisterait à faire un faux en écriture au niveau national, en réinscrivant comme remboursées les dettes souveraines, permettrait de mettre tout le moinde d’accord, sauf les banques centrales, - mais on s’en fout quand on est une Etat souverain - Plus de dettes, plus de créances et tout le monde serait content. Sauf malgré tout les banques qui n’auraient plus la perspective de toucher des intérêts. Mais elles n’auraient qu’à prêter aux entreprises et aux particuliers. C’est la loi du genre : prêter à un Etat, quand on ne dispose pas de la force publique, c’est un mauvais risque. Ceci pour montrer que les dettes souveraines n’ont pas lieu d’être. Les lois des années 70 et les articles des traités européens qui empêchent les Etat de battre monnaie sont des lois scélértates dans la mesure où elles retombent sur les dos des populations, du moins d’une grande partie d’entre elles. Et tout ça pour éviter l’inflation qui font perdre de valeur aux remboursements ! Gagnant-gagnant pour les banques...jusqu’à maintenant...


                                                                  • Aleth Aleth 9 juin 2013 17:14

                                                                    Salut

                                                                    Merci à l’auteur pour l’article. Sujet maintes et maintes fois abordé mais une piqûre de rappel n’est jamais de trop. Evidemment que cette dette publique n’est pas légitime. Les 50 milliards d’euros que cela coûte à l’Etat français chaque année ça fait comme qui dirait mal aux fesses (il y aurait largement de quoi financer les retraites, entre autres).

                                                                    Ce que font des entités privées peut parfaitement être fait par le public, les intérêts en moins (et en quoi serait-ce légitime que des institutions financières privées empruntent à la BCE à faible taux, pour ensuite transférer ces fonds aux Etats moyennant un intérêt plus important, sans rien produire, en servant tout juste d’intermédiaires s’enrichissant au passage ? Sans parler de la création monétaire ex nihilo via notamment les coefficients de réserve obligatoire).

                                                                    Mais les chiens de garde de l’oligarchie financière veulent nous faire croire le contraire en noyant le poisson ou en faisant diversion. Il faut dire que cela rapporte BEAUCOUP d’argent aux créanciers, c’est la poule aux oeufs d’or, surtout que cela s’est généralisé au niveau européen avec l’article 104 du Traité de Maastricht (123 du T. de Lisbonne).

                                                                    Je pensais que la loi de 1973 interdisait simplement à la BDF de prêter au Trésor Public à taux 0 ou à faible taux. Or j’ai appris il y a quelque temps que c’est plus subtil que ça. Voir cet article de Magali Pernin et Lior Chamla (voir aussi les nombreux et intéressants commentaires de Sam sur ce billet et les échanges avec l’un des auteurs). Voici un entretien entre Etienne Chouard et Magali Pernin (l’une des auteurs du billet).

                                                                    Etienne Chouard a écrit sur son blog :

                                                                    "André-Jacques et moi (avec quelques autres, comme Philippe Derudder ou Alain Granjean et Gabriel Galand dans leur excellent livre « La monnaie dévoilée » (2006), qui ont levé ce lièvre et ont bossé pour écarter tout seuls les nuages de fumée enveloppant ce vieux complot), nous nous sommes trompés, je crois, effectivement, en focalisant trop sur l’article 25 (celui qui interdit la présentation directe par le Trésor de ses propres effets à la Banque Centrale) : nous ignorions qu’une loi de 1936 interdisait depuis longtemps ce type de financement « trop facile » (gasp) (aussi facile qu’un distributeur automatique de billets)."

                                                                    En fait le véritable principe d’interdiction relatif à l’emprunt auprès de la BDF a été gravé dans le marbre avec l’article 104 du Traité de Maastricht (devenu l’article 123 du Traité de Lisbonne). Ce qui signifie qu’auparavant les félons politiques ont volontairement et délibérément fait en sorte d’emprunter aux seuls marchés financiers privés. C’est donc pire encore ! Même si le résultat in fine est le même. Et ça ne change rien à la haute trahison globale.

                                                                    Concernant la loi de 1973, au lieu de se focaliser sur l’article 25, il fallait regarder de plus près l’article 19. D’après Chouard (suite aux recherches de Pernin/Chamla) l’équivalence de l’article 25 existait depuis 1936 ! Lorsque la BDF était encore privée, détenue par qui on sait, et ce n’est qu’en 1945 que Charles de Gaulle la nationalisa.

                                                                    L’article d’Etienne Chouard sur son blog est très parlant, et surtout certains commentaires.

                                                                    "Article 19 :

                                                                    Les conditions dans lesquelles l’État peut obtenir de la Banque des avances et des prêts sont fixées par des conventions passées entre le ministre de l’économie et des finances et le gouverneur, autorisé par délibération du conseil général. Ces conventions doivent être approuvées par le Parlement."

                                                                    Donc si j’ai bien compris (car dans l’ensemble c’est une usine à gaz) - corrigez-moi si je me trompe - l’Etat pouvait demander des avances et des prêts à la BDF jusqu’à Maastricht... mais ça n’a jamais été fait par aucun des gouvernements successifs !

                                                                    Le Ministre des finances pouvait demander ces avances au Gouverneur de la BDF, et si accord il y avait, le Parlement devait par la suite approuver. Par conséquent c’était théoriquement possible, sous certaines conditions. Mais bizarrement ils ont préféré emprunter aux seuls marchés financiers privés. Et aujourd’hui 80% si ce n’est plus de la dette de la France représente les intérêts à rembourser à ces banques privées. Et on nous répète chaque jour qu’il faut serrer la ceinture et qu’il va falloir travailler plus longtemps !

                                                                    J’ai noté ce commentaire de Liior sur le blog de Chouard (il est question de la loi de 1973 - avant publication de l’article Pernin/Chamla - mais cela vaut tout autant pour l’article 104 de M.) :

                                                                    "Vous nous expliquez que cette loi n’a rien à voir avec la montée du taux d’endettement de la France, pourquoi pas, mais à ce moment là il faudra argumenter plus précisément et nous expliquer comment une dette payée avec intérêts serait aussi indolore qu’une dette payée sans intérêts. Je rappelle au lecteur que pour une obligation de 1000€ à 2,5% sur 15 ans, on doit rembourser aux marchés financiers l’équivalent de 1375€, là où auparavant on aurait remboursé 1150€ (avec un taux de 1%). J’aimerais beaucoup que vous m’expliquiez (...) comment l’endettement de la France peut être le même avec ou sans la loi de 1973 alors même que pour un simple emprunt de 1000€, je suis endetté à hauteur de 375€ avec 2.5% et seulement de 150€ avec 1%. Si vous calculez bien, on a bien un renchérissement des intérêts dus de plus du double (on passe de 150€ à rendre à la Banque Centrale, à 375€ à rendre aux “riches”).« 

                                                                    Un flagrant hold-up sur nos richesses en toute légalité, avec complicité de nos »représentants« .

                                                                    Concernant l’emprunt Giscard (lien) :

                                                                     »En 1973, lorsque celui qui n’allait pas encore manger des oeufs au plat chez les français, lance un emprunt éponyme, la plupart des investisseurs ne pensait pas que la clause prévoyant l’indexation des coupons et du nominal sur le lingot jouerait un jour... Monsieur Vidal-Madjar fait le pari inverse... et fait fortune... voici pourquoi :

                                                                    L’emprunt Giscard était d’un montant de 6,5 milliards de francs (soit corrigé de l’inflation environ 5 milliards de nos euros de 2010), son nominal de 1000 francs, versait un coupon de 7% et était remboursable à l’échéance soit le 16 janvier 1988. Les intérêts étaient versés le 16 janvier de chaque année. L’originalité de cet emprunt, résidait dans une clause faite pour rassurer les investisseurs de l’époque, mais qui couta fort cher aux finances publiques. Cette clause prévoyant l’indexation des coupons et du nominal sur l’or (le franc de l’époque étant défini comme 0,88 grammes d’or fin), ne devait s’activer que si le franc perdait sa parité-or pendant plus d’un an... C’est justement ce qui arriva en 1976 avec la démonétisation de l’or suite aux accords de la Jamaïque...

                                                                    Dès lors, ce fût la catastrophe pour les finances publiques, mais la fortune pour les investisseurs et comme nous l’avons vu monsieur Vidal-Madjar... En effet, chaque année les coupons et le nominal étaient ajustés en fonction de l’augmentation de l’or. Si bien qu’en janvier 1988, au moment du remboursement final, le coupon s’élevait à 581 francs (contre 70 francs initialement) et la valeur de remboursement à 8305 francs (pour 1000 francs investis initialement).

                                                                    En 1973 l’état avait levé 6,5 milliards de francs, le coût total du remboursement fut de 92 milliards (soit 4,5 fois le montant en francs constants, c’est à dire corrigé de l’inflation).
                                                                    Le généreux ministre des finances savait donc de quoi il parlait quand il dit à son adversaire à la présidentielle de 1974 qu’il n’avait pas le monopole du coeur...
                                                                    "

                                                                    Voici une vidéo d’Etienne Chouard (la dette et la fin de l’Etat-providence) (vidéo datant de 2011, l’article de Pernin/Chamla n’étant alors pas encore publié s’agissant de la loi de 1973) qui fournit un bon résumé de la situation actuelle et des rouages/trahisons nous ayant mené au bord du précipice. Il évoque également les confessions de John Perkins quant aux techniques pour la main mise (des Etats-Unis notamment) sur les pays riches en ressources naturelles. En aparté l’idée de tirage au sort - pour la représentation démocratique - popularisée par Chouard n’est pas dénuée de sens, bien au contraire. En tout cas cela ne peut pas être pire que le système actuellement mis en place et toute la félonie/corruption qui va avec.

                                                                    Non seulement la nation (ou les nations) doit (re)prendre en mains le droit régalien de battre monnaie, mais elle doit aussi exiger le non remboursement de toutes ces dettes illégitimes contractées auprès des institutions financières privées (à l’instar de l’Islande) via la trahison de nos « élites ». Que les banques s’assoient dessus, ce sera ça de moins dans leurs caisses. Et doit être également exigée l’interdiction pure et simple de la création monétaire aux banques privées. Ce droit doit être exclusivement réservé aux institutions publiques et à elles seules, au bénéfice de l’intérêt général. Car nous voyons bien au niveau mondial où cela nous a menés et nous mènera, lorsque des protagonistes privés - responsables du foutoir actuel in fine - ont cet outil entre les mains. L’Humanité ne s’en portera que mieux.

                                                                    Pour l’instant, au niveau économico-financier, la main qui donne est au-dessus de celle qui reçoit. Mais ce n’est pas avec la clique d’agents aux ordres à la tête des Etats que les alternatives altruistes adviendront. La question est de savoir comment changer de paradigmes, comment le peuple peut enfin avoir son mot à dire, pour de vrai, et surtout comment virer une fois pour toutes les traîtres au pouvoir aux ordres des lobbies divers et variés...(?)

                                                                    Le conflit d’intérêts entre le politique et la banque/les lobbies ne date pas d’hier et il est illustré de manière remarquable dans Le Président (Henri Verneuil, 1961) magistralement interprété par Jean Gabin. Extraits :

                                                                    Une petite leçon d’Europe

                                                                    Ecrivez Chalamont !

                                                                    Je n’ose imaginer le niveau de corruption/complicité de nos jours. Les banques/lobbies investissent, financent leurs « poulains » qui leur rendent la pareille une fois élus (ou parfois non élus selon les postes). Et pendant ce temps les nations, les peuples se meurent, s’appauvrissent.

                                                                    ps : entretiens avec Pierre-Yves Rougeyron sur la loi Pompidou-Giscard (son livre Enquête sur la loi du 3 janvier 1973)

                                                                    Entretien 1
                                                                    Entretien 2
                                                                    Entretien 3


                                                                    • Aleth Aleth 9 juin 2013 17:41

                                                                      Je tiens à revenir là-dessus par rapport à l’article :

                                                                      "Tout d’abord, il faut bien constater que le Japon, les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne sont aujourd’hui largement financés par leurs banques centrales, ce qui démontre qu’il est possible pour un Etat de s’endetter à taux nuls."

                                                                      Pour le cas des Etats-Unis, c’est la Réserve Fédérale, la FED - qui n’a de fédérale que le nom - qui prête au Trésor US moyennant intérêts. Il s’agit d’une entité privée créée en 1913, un consortium, un cartel de banques privées appartenant à des familles de banquiers internationaux (JP Morgan, Rockefeller, etc). A lire Les secrets de la Réserve Fédérale d’Eustace Mullins. Voir également Oligarchie financière : les huit familles Partie 1 et Partie 2.

                                                                      Lorsque la FED fait tourner la planche à billets pour « prêter » au Trésor US, ce dernier achète les billets à hauteur de leur valeur fictive. Et ce sont les citoyens, via notamment les impôts et donc la sueur de leur front, qui alimentent les caisses de la FED.

                                                                      Par exemple un billet de 100$ - qui coûte à la FED quelques cents à produire - sera acheté par le Trésor US 100$, plus les intérêts (pour pousser le cynisme à son comble ou à son paroxysme). Cela représente un sacré bénéfice pour ces familles mafieuses. Surtout en tenant compte des dizaines de milliers de milliards $ « prêtés » depuis un siècle déjà. Et la FED n’a pas prêté qu’aux Etats-Unis mais également à d’autres nations.

                                                                      Les Gates, Slim, Buffett, etc (ceux qui sont cités dans Forbes pour l’exemple) sont des « petits joueurs » par rapport à ces familles-là, dont le patrimoine véritable n’est pas mis sur la place publique et qui doit représenter des milliers voire des dizaines de milliers de milliards $ et je ne pense pas exagérer (combien la FED - entre autres entreprises/industries qui leur appartiennent - leur a-t-elle rapportée depuis un siècle ?), richesses accumulées depuis quelque temps déjà (Rothschild & co, l’écusson rouge et consorts).

                                                                      Ces familles sont aussi à l’origine de la plupart des crises financières, pour toujours plus d’enrichissement au détriment du peuple, comme le fameux « coup de maître » de Nathan Rothschild après la bataille de Waterloo.

                                                                      "Au lendemain de la bataille de Waterloo, le 20 juin 1815, Nathan Rothschild informé de la défaite napoléonienne bien avant les autorités grâce à son réseau d’espionnage et de courrier, se rend à la bourse de Londres et met en vente tous ses titres. Tous pensent alors que Napoléon est sorti victorieux du combat et chacun, gagné par la panique, suit l’exemple de Rothschild. Au bout de quelques heures, la valeur des actions tombe à 5 cents, c’est alors que Nathan les rachète pour une bouchée de pain... En une nuit, la fortune déjà gigantesque des Rothschild est multipliée par vingt, et obtient de fait le contrôle de l’économie anglaise : c’est un fameux “coup de bourse” !

                                                                      Ensuite, en 1818 grâce à des agents et à ses réserves « illimitées », il achète une énorme quantité d’obligations du gouvernement français. Ensuite il inonde le marché libre des principales places commerciales d’Europe d’obligation française, ce qui provoque une panique. A Paris, la maison Rothschild s’empare ainsi du contrôle de la France et de ses finances, et à Londres, Nathan Rothschild en contrôlant la “Banque d’Angleterre”, exerce une influence directe sur le Parlement britannique.
                                                                      "

                                                                      Idem lors de la crise en 1929, lorsque les principaux propriétaires de la FED ont décidé au préalable d’augmenter de près de 60% l’argent en circulation, avec toutes les spéculations boursières qui s’en suivirent. Puis au moment fatidique ils ont retiré leurs billes de la bourse, entraînant une baisse des cours exponentielle et une panique généralisée, un effet boule de neige. Ensuite, une fois les cours au plus bas et des milliers de banques, industries en faillite, ils ont tout racheté pour une poignée de figues. Puis les cours se sont envolés, multipliant leur patrimoine déjà gigantesque. Et ainsi de suite au cours du XXe Siècle jusqu’à ce jour.

                                                                      Suite à la crise de 1929, le député Louis McFadden, qui voulut initier une procédure de destitution à l’encontre de la FED, fut empoisonné. Lincoln, JFK, et bien d’autres ont été assassinés pour les mêmes raisons, car ils ont voulu mettre un terme à l’hégémonie bancaire de ces familles, à leur emprise sur leur nation.


                                                                      • Aleth Aleth 9 juin 2013 17:55

                                                                        (suite)

                                                                        « Donnez moi le contrôle sur la monnaie d’une nation, et je n’aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois » M.A. Rothschild

                                                                        "Une grande nation industrielle se trouve dominée par son système de crédit. (...) La richesse de la nation et toutes nos activités sont entre les mains de quelques hommes. (...) Nous en sommes venus à être une des nations les plus mal dirigées, un des gouvernements les plus totalement contrôlés et dominés du monde civilisé ; non plus un gouvernement régi par des opinions librement exprimées, un gouvernement de la loi et du vote à la majorité, mais un gouvernement placé sous la contrainte et la férule d’un petit groupe d’hommes." Woodrow Wilson, 28e Président des Etats-Unis

                                                                        Pour obtenir le contrôle total, deux ingrédients sont essentiels : une banque centrale, et un impôt progressif, pour que les gens ne s’en rendent pas compte.” Karl Marx

                                                                        La véritable menace pour notre pays est le gouvernement invisible, qui comme une pieuvre géante, étend ses tentacules gluantes autour de nos villes, états et nations.” John F. Hylan, maire de New York de 1918 à 1925

                                                                        Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. […] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence. Leur unique objectif est le gain.” Napoléon Bonaparte

                                                                        Si vous désirez être les esclaves des banques, et payer pour financer votre propre esclavage, alors laissez les banques créer l’argent.” Josiah Stamp, Gouverneur de la Banque d’Angleterre, 1920

                                                                        Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin.” Henry Ford


                                                                        • Aleth Aleth 9 juin 2013 18:03

                                                                          (suite)

                                                                          Ce qui suit est une interview (qui date un peu) de Ron Supinski, Directeur des relations médiatiques pour la Reserve Fédérale (FED) de San-Francisco.

                                                                          Journaliste : M. Supinski, mon pays contrôle-t-il le Federal Reserve System ?
                                                                          M. Supinski : Nous sommes un bureau qui représente le gouvernement.

                                                                          J. : Ce n’est pas ma question. Est-ce-que mon pays contrôle ce système ?
                                                                          S. : C’est un bureau du gouvernement qui a été créé par le Congrès.

                                                                          J. : Le Federal Reserve System est-il une entreprise ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : Mon gouvernement tient-il un inventaire des actes du Federal Reserve System ?
                                                                          S. : Non, ce sont les banques associées qui le font.

                                                                          J. : Les banques associées sont-elles des sociétés privées ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : Les billets de la Federal Reserve Bank sont-ils nantis ?
                                                                          S. : Oui, par les biens de la Federal Reserve Bank, mais principalement par le pouvoir du Congrès de répartir les impôts sur les citoyens.

                                                                          J. : Vous disiez - par le pouvoir d’encaisser les impôts - c’est ce qui garantit les billets de la Federal Reserve Bank ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : A combien s’élève la totalité des biens de la Federal Reserve Bank ?
                                                                          S. : La San Francisco Bank possède 36 milliards $ d’actifs.

                                                                          J. : En quoi consistent ces actifs ?
                                                                          S. : De l’or de la Federal Reserve Bank, et des garanties d’Etat.

                                                                          J. : Quel est le taux d’une once d’or dans ses livres ?
                                                                          S. : Je n’ai pas l’information, mais la San Francisco Bank possède 1.6 milliards $ en or.

                                                                          J. : Voulez-vous dire que la Federal Reserve Bank de San Francisco possède 1.6 milliards $ en or, en tant que banque, le solde de cette fortune sont les garanties d’État ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : Où la Federal Reserve se procure-t-elle les billets ?
                                                                          S. : Ils sont autorisés par le Trésor.

                                                                          J. : Combien la Federal Reserve paie-t-elle un billet de 10 $ ?
                                                                          S. : De 50 à 70 cents.

                                                                          J. : Combien payez-vous un billet de 100.000 $ ?
                                                                          S. : Le même montant, de 50 à 70 cents.

                                                                          J. : 50 cents pour 100.000 $, c’est un profit énorme.
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : La Federal Reserve Bank paie 20,60 $ pour une valeur nominative de 1.000 $, c’est-à-dire un peu plus de 2 cents pour une facture de 100.000 $, est-ce correct ?
                                                                          S. : C’est bien cela.

                                                                          J. : La Federal Reserve Bank n’utilise-t-elle pas les billets qu’elle paie 2 cents l’unité pour racheter les obligations d’État au gouvernement.
                                                                          S. : Oui, mais c’est aussi plus que cela.

                                                                          J. : Dans l’ensemble, c’est ce qui se produit.
                                                                          S. : Oui, dans l’ensemble c’est vrai.

                                                                          J. : Combien de billets de la Federal Reserve Bank sont-ils en circulation ?
                                                                          S. : II y en a pour 263 milliards $, mais nous ne pouvons rendre compte que pour un faible pourcentage.

                                                                          J. : Où sont passés les autres billets ?
                                                                          S. : Enterrés sous les matelas des gens, et l’argent de la drogue.

                                                                          J. : Depuis que les dettes sont payables en billets de la Federal Reserve Bank, comment pourrait-on rembourser 4.000 milliards $ de dettes publiques avec la totalité des billets en circulation ?
                                                                          S. : Je ne sais pas.

                                                                          J. : Si le gouvernement fédéral récoltait chaque billet en circulation, serait-il mathématiquement possible de rembourser ces 4.000 milliards $ ?
                                                                          S. : Non.

                                                                          J. : Est-ce correct si je dis que pour 1 $ de dépôt dans I’une banque affiliée, 8 $ pourraient être prêtés, avec assez de marge politique ?
                                                                          S. : A peu près 7 $.

                                                                          J. : Corrigez-moi si je me trompe, mais ce seraient 7 $ de la Federal Reserve Bank qui n’ont jamais été mis en circulation. Mais je dirais, par manque de vocabulaire, créés à partir de rien, les crédits et les 2 cents de valeur numéraire n’ont jamais été payés. En d’autres termes, les billets de la Federal Reserve Bank n’étaient pas réellement imprimés et créés, seulement générés comme entrée comptable et prêtés avec intérêt. Est-ce correct ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : Est-ce la raison pour laquelle il n’y a que 263 milliards $ en circulation  ?
                                                                          S. : C’est en partie la raison.

                                                                          J. : Est-ce que j’interprète bien quand je dis que la loi qui a été votée en 1913 a transféré le pouvoir de frapper la monnaie du Congrès à une société privée. Et mon pays emprunte maintenant ce qui devrait être notre argent à la Federal Reserve Bank, plus les intérêts. Est-ce correct - les dettes ne pourront jamais être remboursées - sous le régime monétaire que nous avons ?
                                                                          S. : Dans le fond, oui.

                                                                          J. : Je sens là un piège, pas vous ?
                                                                          S. : Désolé, je ne peux pas répondre à cette question, je travaille ici.

                                                                          J. : Les comptes de la Federal Reserve Bank ont-ils été vérifiés ?
                                                                          S. : Ils sont vérifiés.

                                                                          J. : Pourquoi y-a-t-il une résolution (No 1486) pour une vérification complète des livres par la GAO, et pourquoi la Federal Reserve Bank fait-elle de la résistance ?
                                                                          S. : Je ne sais pas.

                                                                          J. : La Federal Reserve Bank régule-t-elle la valeur de ses billets, et les taux d’intérêt ?
                                                                          S. : Oui.

                                                                          J. : Expliquez-nous comment le système de la Federal Reserve Bank peut être constitutionnel, si seul le Congrès a le pouvoir constitutionnel de frapper la monnaie, de la diffuser et de réguler sa valeur (Article 1, section 1 et 8) ? II n’est écrit nulle part dans la Constitution que le Congrès a le droit de transférer un pouvoir constitutionnel à une société privée, ou bien ?
                                                                          S. : Je ne suis pas un expert en droit constitutionnel, mais je peux vous conseiller notre département juridique.

                                                                          J. : Je peux vous le confirmer, j’ai lu la Constitution. Elle ne permet pas le transfert d’un pouvoir à une société privée. N’est-il pas spécifié que tous les pouvoirs appartiennent à l’État et aux citoyens, pas à une personne privée ? Est-ce valable pour une entreprise privée ?
                                                                          S. : Je ne pense pas, mais nous avons été créés par l’Assemblée constituante.

                                                                          J. : Etes-vous d’accord avec moi si je vous dis que c’est notre pays et que ce devrait être notre argent, comme le dit la Constitution ?
                                                                          S. : Je comprends ce que vous dites.

                                                                          J. : Pourquoi devrions-nous emprunter notre argent à une société privée qui nous demande en plus des intérêts ? N’est-ce pas la raison pour laquelle nous avons fait une révolution, devenir un peuple souverain avec des droits propres  ?
                                                                          S. : (ne veut pas répondre).

                                                                          J. : Est-ce-que ce sujet a été contrôlé par la Cour constitutionnelle ?
                                                                          S. : Je crois qu’il y a une jurisprudence à ce sujet.

                                                                          J. : Y a-t-il eu des cas devant la Cour suprême ?
                                                                          S. : Je pense que oui, mais je ne suis pas sûr.

                                                                          J. : La Cour suprême n’a-t-elle pas confirmé à l’unanimité dans le A.L.A. (Schlechter Poultry Corp. vs US, et Carter vs. Carter Coal Co.) par décret que la corporation est une délégation anticonstitutionnelle du pouvoir législatif ? C’est une délégation législative sous sa forme la plus choquante ; en soi, ce n’est pas une délégation envers un groupe, une corporation ou une société officielle, qui régule de façon désintéressée sans doute ce qui est commun, et de façon intéressée les affaires privées d’une personne. (Carter vs. Carter Coal Co.)
                                                                          S. : Je ne sais pas, mais allez donc voir notre département juridique.

                                                                          J. : Le système monétaire actuel n’est-il pas un château de cartes qui DOIT s’écrouler, parce que les dettes ne pourront jamais être remboursées ?
                                                                          S. : II semble que oui. Je peux vous dire que vous connaissez bien le sujet et que vous voyez clair. Cependant, nous avons une solution.

                                                                          J. : Quelle est cette solution ?
                                                                          S. : La carte de débit.

                                                                          J. : Parlez-vous de I’EFT Act (Electronic Funds Transfer) ? N’est-ce pas inquiétant quand on connaît la capacité des ordinateurs ? II donnera à l’État et à ses délégations, la Federal Reserve Bank inclue, des informations comme : "Vous étiez à la pompe à essence à 2H30, vous avez acheté pour 10 $ d’essence sans plomb à 1,41 $ le gallon. Puis vous avez été au supermarché à 2H58, vous avez acheté du pain, de la viande et du lait pour 12,32 $, et à 3H30 vous êtes allé à la pharmacie où vous avez acheté des médicaments pour 5,62 $". En d’autres termes, vous sauriez quand et où nous allons, combien a payé le grossiste et combien de bénéfice il a fait. Avec ce système EFT vous sauriez tout sur nous. N’est-ce pas inquiétant ?
                                                                          S. : Oui, c’est surprenant.

                                                                          J. : Je sens un piège énorme qui a roulé notre Constitution dans la farine. Ne payons-nous pas une contribution énorme sous forme d’impôts sur le revenu à un consortium privé de banques ?
                                                                          S. : Je n’appelle pas cela une contribution, ce sont des intérêts.

                                                                          J. : Les banques en question ne sont-elles pas assermentées pour défendre la Constitution vis-à-vis d’ennemis de l’intérieur ou de l’extérieur ? La Federal Reserve Bank n’est-elle pas un ennemi de l’intérieur dans ce cas précis ?
                                                                          S. : Je ne dirais pas cela.

                                                                          J. : Nos fonctionnaires de la Federal Reserve Bank sont coupables de favoritisme personnel, ils détruisent notre Constitution, ce qui est une trahison. La peine de mort n’est-elle pas le châtiment pour une trahison ?
                                                                          S. : Je pense que oui.

                                                                          J. : Merci pour les informations et le temps que vous nous avez accordés, si je pouvais je vous dirais d’entreprendre les démarches nécessaires pour vous protéger vous et votre famille, et retirer votre argent des banques, avant que le système ne s’effondre. Moi je le ferai.
                                                                          S. : La situation n’est pas bonne.

                                                                          J. : Puisse Dieu être miséricordieux pour les esprits qui sont derrière ces actions anticonstitutionnelles et criminelles que l’on appelle Federal Reserve Bank. Si les masses toutes puissantes se réveillaient et comprenaient ce tour de passe-passe, elles ne le prendraient pas pour un grain de sable. C’était un plaisir de parler avec vous et je vous remercie pour votre disponibilité. J’espère que vous suivrez mon conseil avant que tout ne s’effondre.
                                                                          S. : Malheureusement, cela ne se présente pas bien.

                                                                          J. : Passez une bonne journée et merci encore.
                                                                          S. : Merci pour votre appel.


                                                                          • Captain Marlo Pilou Camomille 9 juin 2013 18:54

                                                                            « Si les populations comprenaient le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin » Henri Ford

                                                                            « L’histoire révèle que les banquiers utilisent toutes les formes d’abus, d’intrigues, de supercheries et tous les moyens violents afin de maintenir leur contrôle sur les gouvernements par le contrôle de l’émission de la monnaie. » J. Madison, 4e Président des USA.

                                                                            « Les impôts servent à alimenter le système bancaire, au mépris de l’ intérêt général.
                                                                            De l’abandon de la création monétaire par l’ Etat au privilège des banques, résulte un endettement dont les intérêts permettre de verser une rente généreuse et perpétuelle à des banquiers dont le seul mérite est d’avoir inscrit un montant sur une ligne de compte. »
                                                                            Etienne Chouard.



                                                                              • TSS 10 juin 2013 20:54

                                                                                Quid des milliards pretés(à fond perdu),par les contribuables, pour sauver les banques

                                                                                 en perdition ?

                                                                                Même pas un merci !!

                                                                                Le GVT aurait dû appliquer les preconisations de Frederic Lordon, laisser couler les banques

                                                                                et les reprendre pour un € symbolique... !!



                                                                                  • pseudo 10 juin 2013 21:50

                                                                                    Un état n’a pas être rentable économiquement ! donc il n’a pas à payer d’intérêt ni de dette.

                                                                                    Pour cela il doit être propriétaire de sa monnaie et déclarer la monnaie euro appartenant à la troika comme une fausse monnaie. Seul une monnaie appartenant au peuple peut être une monnaie légitime. Une foi régler ce petit détail de la dette en l’annulant et poursuivant ceux qui nous ont prêté du vent par des effets levier. Il faut aujourd’hui nationaliser les entreprises qui ont des monopoles TOTAL, Véolia, Les autoroute .... car seul l’état peut avoir un monopole !
                                                                                    Il faut s’attaqué a la politique UMPPS du chômage de masse comme étant une solution économique non viable. Pour cela il suffit de détaxer le travail totalement et reporter l’ensemble de la recette par une taxe sur les produits d’importation ! IL faut des règles simples fiscales et non révisable pour cinq ans.



                                                                                    • xmen-classe4 xmen-classe4 10 juin 2013 22:18

                                                                                      c’est assez simple, il y a dans la dette :


                                                                                      25% de pétrole,
                                                                                      25% d’importation et de recherche pas rentable
                                                                                      33% de hausse des prix
                                                                                      et 17% de dette de construction européenne

                                                                                      • xmen-classe4 xmen-classe4 10 juin 2013 22:19

                                                                                        et la hausse des prix est provoqué par la possibilité d’utiliser du pétrole à crédit.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès