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Accueil du site > Actualités > Economie > Le Capitalisme Etatique

Le Capitalisme Etatique

Les investissements consacrés à la recherche et au développement ayant été graduellement réduits décennie après décennie, la dynamique d’une croissance robuste a été en conséquence considérablement grippée. En fait, comme la croissance réelle n’a fait que régresser lentement mais sûrement depuis la fin des Trente Glorieuses, les Etats ont pris sur eux de maintenir tant bien que mal les niveaux de vie de leurs citoyens via des dépenses publiques croissantes et des politiques de taux d’intérêts bas. Les chantres du marché libéré et du moins d’Etat et incarnations de l’hyper libéralisme comme Reagan ou Thatcher avaient eux-mêmes échoué en leur temps à atteindre leur objectif de limiter les dépenses étatiques…

C’est pourquoi ces déficits massifs des pays de la zone Euro et des Etats-Unis ne devraient pas tant être considérés comme la source de tous nos problèmes économiques que leur symptôme ! Ces dépenses étatiques ayant en effet été augmentées afin de compenser ou de contrebalancer des conjonctures et des édifices économiques structurellement anémiques, elles ont de surcroît été accentuées depuis la période excessivement tourmentée de 2008 et 2009 marquée par la nécessité impérieuse de soulager la crise du crédit. Partant de cette explication, on se rend compte que les solutions apportées à la crise européenne consistant notamment en la création d’un fonds de stabilisation ne feront que colmater les brèches et gagner encore un peu de temps avant le naufrage final … et ce tant que cette problématique centrale de croissance mièvre n’aura pas été résolue.

Toujours est-il que, si les gouvernements ont été forcés au fil des années – pour la paix et l’harmonie sociales de même que pour leur propre longévité – de créer de la croissance avec les finances publiques, ils ont échoué lamentablement à juguler la crise ayant démarré en 2007 et à limiter ses répercussions dramatiques sur les économies. Les finances publiques européennes et américaines leur auraient en effet donné – à l’époque – toute latitude pour absorber dès 2008 tous les boulets et ardoises traînés par le secteur financier et d’éviter ainsi la contamination de proche en proche à tous les secteurs de l’économie… Dans cette optique, les USA – qui ont réagi bien plus énergiquement que l’Union Européenne et que la Grande Bretagne – se retrouvent aujourd’hui dans une situation autrement plus enviables qui les autorisera à procéder aux assainissements structurels indispensables pour bénéficier de croissance saine, donc peu redevable à la dette. Les Etats-Unis, qui s’apprêtent en conséquence à retirer progressivement les soutiens publics afin de laisser leur économie voler de ses propres ailes, offrent ainsi un contraste saisissant avec une Union Européenne dont l’unique préoccupation est aujourd’hui de restructurer ses dettes ! 

Quoiqu’il en soit, le préalable fondamental au rétablissement de cette croissance « authentique » consistera en l’inévitable réduction du secteur financier et ce proportionnellement à chaque économie respective. L’exigence de la part des institutions financières de réserves en liquidités plus importantes et d’une diminution notable des leviers utilisés n’évitera certes pas une nouvelle crise financière mais se traduira automatiquement en des crises de moindres ampleurs et gravités. Il n’est certes pas matériellement possible de réduire ce levier massif qui domine nos économies et notre finance du jour au lendemain : le Japon, qui procède à ce type de karchérisation au coeur même de ses secteurs financiers et immobiliers depuis une vingtaine d’années est bien placé pour l’attester… 

Bref, si ce marathon occidental en est encore clairement à ses balbutiements, il sera immanquablement accompagné – et même précédé – par un retour en force de l’Etat qui interviendra de plus en plus dans le capitalisme. En conclusion, la fameuse « main invisible » des marchés ayant régné en maîtresse des décennies durant est sur le point de s’éclipser au profit de la main de fer des états. Les Gouvernements actuels et futurs feront-ils enfin preuve de responsabilité pour amorcer l’indispensable et vital processus consistant à remédier aux déséquilibres structurels tout en exerçant un contrôle accru sur les marchés ?


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20 réactions à cet article    


  • Kalki Kalki 29 juin 2010 13:28

    Et si on remplaçait l’économiste par une machine qui fera un meilleur boulot, un boulot dont la qualité infaillible que l’on pourra même assuré économiquement : plus besoin d’économiste et plus de crise systémique.


    • Kalki Kalki 29 juin 2010 13:30

      Votez a main levé :

      Qui est pour ?

      6.9 millions

      Qui est contre ?

      100 milles


      • MarcDS MarcDS 29 juin 2010 13:36

        Comme souvent dans les articles qui explorent les arcanes de notre système économique productiviste, les constats posés sont pertinents mais les conclusions n’en tirent pas les leçons, l’auteur refusant de reconnaître qu’il s’agit d’une crise systémique. Il est vain de vouloir ajuster le système alors que l’origine des problèmes se trouve dans la nature même de ce système : son impératif de croissance.
        Ecrire que "le préalable fondamental au rétablissement de cette croissance « authentique » consistera en l’inévitable réduction du secteur financier" revient à nier deux évidences :
        1° si le secteur financier a acquis un tel poids dans la croissance, c’est tout simplement parce qu’il représente le plus haut taux de profit possible pour les détenteurs de capitaux, ceux-là même pour qui la croissance est indispensable ;
        2° l’économie de croissance est en butte aujourd’hui aux limites physiques de la planète (pénurie de matières premières, problèmes écologiques insurmontables dans une logique de croissance des biens matériels).

        Là où je rejoins l’auteur, c’est lorsqu’il parle de « la main de fer des états » : la seule issue possible aujourd’hui pour le capitalisme est de se débarrasser de la démocratie. Des peuples soumis aux besoins des marchés, destinés à éponger les dégâts des crises systémiques comme l’annoncent les multiples plans de rigueur en préparation, ne pourront s’obtenir que si leurs dirigeants ne dépendent plus de leur opinion pour les contrôler. D’une main de fer, effectivement.

        Pour les peuples et la démocratie, l’issue est de l’autre côté : il s’agit de désaccoupler l’économie du besoin de croissance infinie. Il s’agit de sortir de la dictature de l’économie pour remettre l’homme et l’environnement au centre du débat.


        • rastapopulo rastapopulo 29 juin 2010 15:29

          Mais qu’est ce que tu raconte ?

          1° Le secteur financier n’avait pas le même poids avant parce que Roosevelt nous avait légué la scission des banques de dépôts et d’investissements (tenu 60 ans aux USA de 39 à 99 et 40 ans en Europe de 45 à l’UE en 85). Suite à la crise de 29, il apparaissait que la seul manière de responsabiliser les banques d’investissement était de les laisser couler. Si elle sont scindé des banques de dépôts, c’est très très facile. D’où le lobbying pour dire que cette loi n’était plus moderne. Nous voyons maintenant le résultat de « leur » modernité mais combien sont ceux qui réclame le retour du Glass Steagall Act ? Des politiques de tout pays propose sont retour et les média n’en informe personne (sauf de spiegel et zeitung).

          http://www.solidariteetprogres.org/article6760.html

          2° Donc le culte de la décroissance n’est qu’un épouvantail agité avec bonheur par les financiers pour rejeter leur faute sur tout le monde (le poids énormes des anglo-saxons dans la forme qu’à prit l’écologie n’est plus à prouvé ou alors demandez vous qui exige du protectionisme environnemental pour départager les sbires des financiers des vrais préoccupations écologique, exit le CO2 !)

          Et ce culte de la décroissance porte aussi en lui les germes de notre perte. cette haine de l’industrie est irrationnelle. Si nous avions notre industrie encore chez nous, nous pourrions exiger des normes strictes tout en acceptant les produits produit ailleurs qui respecte ces normes strictes (protectionisme social et environnemental) mais non vous rentrez dans le délire de la société post-industrielle voulu par les financiers pour que les européens accepte les délocalisations (l’industrie beeuuuuurk). 

          3° Dire que les ressources terrestres sont fini est bancal au possible. Malthus a commit la même erreurs de penser de manière impérialiste le monde. Un impérialiste ne se soucis que d’une chose, les matières premières parce qu’il ne croît pas en la richesse créative des hommes qui a besoin de justice social pour s’exprimer.

          En affirmant, la croissance n’est pas importante vous garantissez le statu quo des élites rentières qui n’ont pas besoin de la croissance pour s’en sortir.


        • Peretz Peretz 29 juin 2010 15:38

          Michel Santi a raison. Il n’est pas besoin d’être économiste pour comprendre que d’un côté il y a l’enfoncement vers la récession, et de l’autre la reprise avec la croissance. Bien entendu il y a croissance et croissance. Donc un Etat fort, qui aurait le sens de l’intérêt général et non celui des financiers saurait sur quels leviers appuyer. www.voixcitoyennes.fr


        • MarcDS MarcDS 29 juin 2010 16:36

          @Rastapopoulo

          Je ne sais pas trop par où commencer... Comment vous expliquer ?... Il s’agit de... s’ouvrir l’esprit ? Sortir de la matrice ? Quitter un système mortifère pour en adopter un qui cesse d’être basé sur la peur du manque, la peur de la mort ?

          Au vu de vos arguments j’ai peur que ceci n’entre en conflit ouvert avec votre foi dans le dogme de la croissance. Au risque de s’attaquer à ce qui relève du religieux, essayons quand même, point par point, d’un peu élargir le débat :

          1° Les faits sont bien tels que vous les décrivez, mais s’ils ont un intérêt dans ce débat c’est plutôt celui d’abonder dans mon sens. La dérégulation du système financier ne doit évidemment rien au hasard, mais tout à la recherche du profit maximal sur lequel est basé notre système économique. La raison d’être de la croissance économique répond aussi à ce même impératif de rentabilité des « investissements » (largement pervertis en spéculation aujourd’hui)

          2° Ainsi donc le « culte » de la décroissance (terme qui ne manque pas de sel de la part d’un croissant croyant) ferait le bonheur des financiers... Ca laisse songeur... Et ce même culte serait à l’origine du protectionnisme environnemental, et l’écologie subirait le poids énorme d’anglo-saxons « convertis » à la décroissance ? Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris. Dans le doute, je m’abstiens.
          « Cette haine de l’industrie est irrationnelle », dites-vous (mais un nom de quoi portez-vous un tel jugement ?), avant d’embrayer sur la nécessité de rapatrier nos industries. Ce faisant, vous évitez de vous demander si vous ne souffrez pas, vous, d’un amour irrationnel pour l’industrie qui vous empêche d’envisager qu’une autre vie puisse être possible. C’est sans doute cet aveuglement qui vous fait divaguer sur mon adhésion à un "délire de la société post-industrielle voulu par les financiers pour que les européens accepte les délocalisations. Désolé pour vous, mais vous avez tout faux, aussi bien sur mes convictions que sur celles des objecteurs de croissance, ce qui démontre qu’en fait vous ne savez pas de quoi il s’agit.

          3° « Dire que les ressources terrestres sont fini est bancal au possible » : si vous le dites de manière aussi affirmée, c’est que c’est vrai. Je ne tenterai en tout cas pas de vous convaincre que notre richesse créative des hommes aura du mal à nous permettre de recréer des matières premières. Ne me répondez pas e=mc2, vous ne feriez que répéter la sempiternelle erreur de confondre masse et matière.

          Enfin, s’il est vrai que les élites rentière n’ont pas besoin de croissance pour s’en sortir, il est tout aussi vrai qu’elles ont quitté le stade de la survie depuis longtemps pour entrer dans celui de l’accumulation compulsive, et que la croissance répond à leur soif bien plus qu’aux besoins élémentaires de la toute grande majorité des humains.


        • Peretz Peretz 29 juin 2010 20:36

          Que d’amalgames ! Croissance veut-dire production, et production veut dire travail, et travail veut dire plein emploi. La croissance est vitale parceque cela veut dire Economie réelle. Mais il peut y avoir croissance sans production industrielle. En Islande, le niveau de vie a augmenté de façon telle qu’il a atteint celui des pays les plus riches, avec essentiellement le niveau du secteur culturel.www.voixcitoyennes.fr


        • rastapopulo rastapopulo 29 juin 2010 23:10

          En Islande le culturel ?

          Euh avec la Kaupting qui a creusé un trou de plusieurs milliards dans l’état si il accepte d’endosser la faute des marchés financiers, j’ai vu des reportages et c’est surtout la pêche qui participe aux revenues non ?


        • rastapopulo rastapopulo 29 juin 2010 23:28

          MarcsDS,

          Je voulais justement dire que ton mouvement ne veux aucun protectionisme même environementale parce qu’il dirigé par les pères fondateurs de l’écologie mondialiste anglosaxonne Goldsmith, Strong, Gore...

          Le but est de faire fantasmer les pays riches sur une société d’ignorance technique (sans production pas de connaissance) la fameuse tirade vide de sens « société post-industrielle ».

          Donne moi un seul pays qui vit bien dans ce genre de société.

          C’est fou de dénigrer le savoir technique à ce point.

          Tu vas voir ce que va t’apporter une vision anglosaxonne de l’écologie, c’est très efficace pour affaiblir les nations (but de l’idéologie impérialiste depuis 350 ans) et donc affaiblir la capacité à protéger son peuples et son environnement.

          Tu connais Malthus ou pas ?

          Si jamais il avait su qu’il y aurait l’énergie nucléaire il s’étranglerait de honte mais pas toi.

          Ah oui j’oubliais les radiations dans la vie d’un homme c’est 40% médicale, 35% radon et 25 % du sol naturelle donc à la louche 1% peut être qui vient des centrales. En plus Technobyle était un exercice militaire de simulation d’attaque magnétique qui a mal tourné et la conception de nos centrales est étudié pour que ce soit impossible (je dis ça parce qu’il y a en a qui crise direct comme des pleurnichards).

          Donc voilà, tu t’impose à toi même tes œillères. Si tu refuse de voir que sans l’industrie tu n’a pas d’indépendance (d’où le recours à la financiarisation pour dominer les pays où l’industrie est délocalisée) et que tu rêves de nature vierges pour ceux qui n’ont rien (à l’exception de l’équateur où c’est vivable) alors que tu pourrais leur proposer une industrie propre mais non il faut la refuser en bloque.

          Alors sans comprendre l’importance de l’industrie tu ose mélanger croissance réel et financière. C’est comme si à l’antiquité Aristote n’avait pas condamner l’usure.


        • MarcDS MarcDS 30 juin 2010 01:06

          @rastapopoulo : je ne sais pas d’où vous tirez que je serais lié à une vision anglo-saxonne de l’écologie. Il doit y avoir un gros malentendu car je ne me sens pas du tout dans la lignée de ceux que vous nommez les pères fondateurs de l’écologie mondialiste anglosaxonne.
          Je sais une chose, c’est que Gore et compagnie ne sont pas des objecteurs de croissance. Si vous en êtes à ce niveau de confusion je ne peux que vous engager à vous informer sur ce qu’est réellement l’objection de croissance.

          Peut-être (mais je crois qu’il vous faudra du courage) comprendrez-vous que le savoir technique en lui-même n’est pas en cause, au contraire du système dans lequel sont faits les choix techniques. Ceux-ci peuvent libérer l’homme dans le sens d’une plus grande autonomie ou au contraire le rendre totalement dépendant d’entreprises commerciales et d’institutions sur lesquelles il n’a plus aucune prise, et qui le réduisent à un rôle de client-consommateur. Devinez dans quel sens vont les choix techniques faits par notre société de croissance ?
          Vous comprendrez peut-être aussi qu’il ne s’agit pas de vouloir entrer en décroissance pour faire de la décroissance ; mais il s’agit d’arrêter de croître pour croître. Il s’agit de remettre l’économie à sa place : au service de l’homme. Trouvez-vous que c’est le cas dans ce système productiviste ?

          Quelques lectures utiles : Ivan illich, André Gorz, Nicholas Georgescu-Roegen, Serge Latouche... Quant aux oeillères, ne vous faites pas de soucis pour mon champ de vision : je vis dans cette société et en connais donc le fonctionnement, mais je ne me contente pas d’en avaler les dogmes sans broncher. Je ne pense pas que vous puissiez en dire autant.

          J’arrête ici. Je reprendrai cette discussion avec plaisir lorsque vous aurez fait l’effort de vous informer sur son sujet.


        • rastapopulo rastapopulo 30 juin 2010 04:03

          dis moi tout simplement si le sujet du protectionisme (et on peut rêver de la scission des banques par activité pour ne plus avoir de crise financières) est abordé par ces personnes, sans quoi c’est de la pure abstraction et ils ne serons pas loin des financiers dans leur prêche de la société post-industrielle. 


        • rastapopulo rastapopulo 4 juillet 2010 02:08

          Ce n’est pas pour clore le débat mais j’ai effectué une recherche et mes sources sont entièrement correcte.

          La décroissance est bien un mouvement chapeauté idéologiquement par les reliquats de la pensée impérialiste britannique qui n’accepte décidément pas que les peuples soit seul à décider grâce à l’état nation. La tentation de s’immiscer dans tout les domaines qui affaiblisse les états (seul capable de réguler la finance vu qu’au niveau international ils ont la main : G20 organisé officiellement par Molock Brown, institut pour la régulation mondiale laissé à Soros !) est beaucoup trop grande depuis longtemps pour oser occulter ce fait.

          Voici 1 articles très important pour comprendre la gravité de la situation. Il n’y a pas que l’écologie dans les combats politique (ou anti-politique dans ce cas précis) et ne pas en tenir compte c’est livrer la planète pieds et poings liés à l’oligarchie anglosaxonne. Et comme elle est contre le protectionisme environementale (donc contre le nivellement par le haut des normes environnementales) sous prétexte de trouver des alliés à la décroissance vous ruiner l’environnement 2 X plus au final (mais vous aurez eu votre petit coin de décroissance !).

          http://www.solidariteetprogres.org/article126.html

          Celui ci met en lumière comment l’écologie sous influence anglo-saxonne est archi-compatible avec le régionalisme et le néolibéralisme dans la haine des états-nations puisque historiquement (sans le savoir) lié :

          http://www.solidariteetprogres.org/article6783.html

          Ce sont des accusations très très graves et je suis donc obligé de tempérer mon jugement sur la décroissance en elle-même pour bien montrer que c’est la direction du mouvement pour la décroissance qui est pourrie et pas fondamentalement la réflexion derrière.

          Je suis très en phase avec José Bové (mais pas avec ses directions politiques) puisque même si j’ai lu dans mes recherches des critiques très dure sur son anti-protectionisme (fussent pour « ses » fromages) je suis contre les OGM, à l’exception près de ceux développer contre les famines.

          Comme je suis aussi un farouche défenseur des aliments biologiques, je suis aussi pour la décroissance des pesticides mais en aucun cas pour la décroissance de l’alimentation. Je ne me retrouve donc pas complétement dans la vision de Solidarité & Progrès mais encore moins dans celle autoritaire du mouvement pour la décroissance sans discernement (je suis pro-nucléaire vu les avancés dans moins de 20 ans transmutation et 40 ans fusion, ce qui n’aidera pas mon cas chez eux). Quand au scandale de promouvoir arbitrairement l’éolien et le photovoltaique non ajustable (pic de conso), non fiable (marche 23% du temps) et non rentable (jamais vous remplacerez le charbon avec ça dans le monde et le charbon est vraiment un crasse et pas que pour l’homme !) sur un réseaux déjà suffisant qui peut tenir sans problème 30 ans avant de décider en fonction des technologies arrivé à terme (pourquoi pas un bon technologique du renouvelable mais vu l’autoritarisme dont il a besoin j’en doute), vous aurez deviné où je me situe.

          Que BP soit le premier bailleur de fond de Greenpeace, que la WWF soit lié à la famille royale britannique, que Goldsmith est bien le père du mot dé-developement qui donnera décroissance (et sa vie est compté dans le 1° article un vrai défenseur des peuples héhé) et que les instances qui préside à l’idéologie de l’écologie anglosaxonne sont dès le départ lié aux régionalismes, au néolibéralisme et à l’UE avec Ecoropa (pourfendeurs classiques du seul contre-pouvoir capable de s’opposer à la dominance de la finance, l’état nation : de Rougemont, Goldmsith le milliardaire qui téléguide le mouvement,...).

          En résumé, les pro-décroissances ont un fond de vrais mais sont amené à complétement faire abstraction de la lutte pour la survie des états-nations voir même sont eux-même anti-nations. La sécurité social, les intérêts industrielles nationaux sont autant d’obstacle d’après eux à la dépopulation (qui nous vient encore d’un impérialiste anglosaxon Malthus). Ce sont donc les alliés naturelles des impérialistes rebaptisés mondialiste (ils ont le culot de reprendre l’aura des lumières pour apporter « leur » universalisme emprunt de féodalité et de financiarisation du monde). 

           Je dois précisé que l’autre angle d’attaque que j’ai trouvé est la critique du mysticisme de la décroissance, qui si elle est vrai et évidente, est une tentation commune à ’humanité entière. Quand le combat est estimé « juste », nous allons pioché dans la mystique du « naturelle » pour se donner de l’importance. Le cas de la décroissance pour une nature vierge d’accès à la technologie n’est que plus susceptible à ce genre de justification et constitue pour moi donc un argument moins tranchant que l’historique, la structure et l’idéologie derrière le mouvement de la décroissance mondialiste.


        • rastapopulo rastapopulo 4 juillet 2010 02:20

          NB : Je t’ épargne les articles incendiaires sur les personnes que tu citais. Je les trouves pars entièrement justifié. L’exagération n’est évidement pas l’apanage exclusif de la décroissance. Mais si cela t’intéresse pour mettre en perspective les voici :

          http://imposteurs.over-blog.com/article-19584798.html
          http://www.solidariteetprogres.org/article1890.html

          Le dernier article m’étais connu avant et tu vois que je n’avais pas tord de penser que je connaissais assez bien la décroissance pour exprimer un avis !


        • zelectron zelectron 29 juin 2010 15:10

          Michel,
          Je ne suis pas d’accord avec vous.
          C’est un peu facile d’attribuer des mérites de stratèges habiles aux USA, quand tout le monde sait qu’ils ont inondé la planète de monnaie de singe pendant des décennies et dont personne ne peut se défaire tout en faisant semblant de croire à une valeur hypothétique..
          Je vous attend donc demain matin sur le pré, vous y amènerez vos témoins.
          Je vous salue tout de même, Monsieur, à la loyale !


          • plancherDesVaches 29 juin 2010 16:15

            Là, pour une fois, Monsieur Santi, vous vous trompez lourdement.

            La R&D a été récupérée par le pouvoir financier, c’est une chose. Comme toute source de revenu sur terre.
            Par contre, ce pouvoir financier a causé sa PROPRE perte par la dette. La R&D n’a rien à voir là-dedans.

            Et si la croissance vous obsède tant, celle de la dette et des bulles (autre richesse artificielle) devrait bien vous plaire, non ?


            • Radis Call 29 juin 2010 17:44

              A partir du moment où la production a été confiée principalement aux BRICS , et spécialement à la Chine et ses satellites , à partir du moment où le peu d’exportations vers ces pays comprennent la mise à disposition des brevets , vous voyez bien que le problème dépasse celui que vous évoquez :

              Les multinationales, le marché investissent dans la « première usine du monde » à bas coût évidemment ...

              Vous ajoutez à cela l’immense effort que fait la Chine en R§D , ses grandes écoles d’ingénieurs , sans compter les étudiants qui font leurs études à l’étranger, et vous voyez que votre argument ne tient pas .

              Le divin marché a donc planté ses billes productives dans ce type de pays et s’occupe à ponctionner nos pays dont l’Europe et les US de ses réserves financières et ses bas de laine .

              L’Allemagne , malgré sa solidité , n’y échappera pas : encore une crise ou deux et elle se convertira à la diète FMI absolue .

              Vous sentez bien Michel, qu’il y a quelque chose d’énorme qui cloche et dont ne parlent jamais nos néoéconomistes : chacun doit sauver sa peau dans la débacle et je ne vois pas ce qui pourrait inverser les choses .

              Equilibrer les comptes soit ! Exiger des balances commerciales pas trop déséquilibrées idem ...

              Ne soyez pas trop désespéré : comme je vous le disais hier , lors de ce type de crise , qui n’est pas nouvelle dans l’histoire la Suisse, pays neutre , avec ses coffres forts , a toujours su tirer son épingle du jeu !

              Avez vous songé à me mettre de coté quelques paquets de « fleurs de pays » ?

              Je ne crains pas pour nos rentiers , ni pour nos débrouillards à la Tapie , mais pour nos jeunes , car je ne sais pas l’avenir qui leur est réservé : en ce moment, je le vois sombre !

              Il est temps aussi qu’ils s’en occupent sérieusement , car contrairement aux dires de certains , papa, maman et 1968 ne sont pas responsables de tout !

              Ce serait si simple !

              Amicalement . chantecler .


            • Mycroft 30 juin 2010 13:02

              Pour prendre leur avenir en main, il faudrait déjà qu’il est un pouvoir quelconque.

              Est ce la faute des jeunes si les entreprises ne recrutent que des gens qui ont minimum 3 ans d’expérience ?

              Est ce la faute des jeunes si la balance démographique est complètement à leur désavantage, les rendant minoritaires. Les jeunes n’ont pas voté Sarkosy. Mais il a été élu, par les vieux.

              Sans pouvoir politique, sans pouvoir économique, sans influence dans les entreprises, les jeunes n’ont plus vraiment de possibilité de se construire un avenir en France.

              Reste à partir pour la Chine. Ce qui, quand on connait un peu le coin, n’est pas plaisant, mais s’il n’y a pas d’autre alternative...


            • Cogno2 30 juin 2010 10:34

              Croissance, Croissance... on dirait un mantra, une incantation.

              Les gens qui croient à la croissance ne peuvent croire en l’avenir, il est illusoire et suicidaire de croire ou faire croire que le « toujours plus » est un concept viable.
              Ces gens témoignent d’un grave problème de perception, et d’une absence totale d’anticipation.


              • rastapopulo rastapopulo 30 juin 2010 11:02

                Comme Malthus ?


              • Tzecoatl Tzecoatl 4 juillet 2010 09:25

                Enfin, voilà du grand Santi.


                Entendre d’un financier suisse qu’il est nécessaire de réduire le poids du monde de la finance, de redonner des ailes budgétaires à l’état afin de redonner des perspectives d’avenir (et pourquoi pas la planche à billets, Mr Santi ?), d’arrêter cette politique de réduction budgétaire semble une auto-critique rationnelle aux premiers abords. Mais, elle arrive à point nommé pour le financier, et un peu tard pour d’autres, n’est-ce pas ? Car le monde financier a mangé son pain blanc avec le libéralisme, et souhaite apparemment diversifier son porte-feuille idéologique.


                Mais, un peu à l’image de Cogno2, on se demande s’il faut vraiment aller chercher la croissance, ou s’il ne serait pas plus judicieux d’économiser le capitalisme et tout ses excès, au lieu de relance une croissance pain béni, dont les financiers espèrent faire leurs choux gras.

                Par ailleurs, le libre-échange semblant acquis, il sera difficile de faire l’impasse sur une période de déflation permettant de renouer avec la compétitivité face aux pays émergents.

                J’ajouterais que, si les états européens ont décidé de poursuivre une politique de rigueur budgétaire, c’est de par la pression des mêmes financiers. Bref, ils prouvent une fois de plus leur servilité, et, comme vous, je crains la nécrose face à un tel asservissement.


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