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Accueil du site > Actualités > Economie > Le choc de compétitivité : enfin une idée géniale !

Le choc de compétitivité : enfin une idée géniale !

C'est devenu le cri de ralliement des "bonnes volontés" qui veulent sauver l'économie française du désastre en ferment : "Il faut un choc de compétitivité à notre économie !!" Les "bonnes volontés" ont mille fois raison.... Le mur n'est plus très loin.

Sans plus attendre, bien que bénévoles, nous nous mettons à l'ouvrage et considérons que pour atteindre l'objectif, quatre options s'offrent à nous :

- Améliorer la qualité de notre production si tant est que notre production ne soit pas de bonne qualité, ce qui reste à démontrer. De toute façon cette option nécessite des investissements et du temps.

- Innover. Cette option nécessite des investissements lourds en R&D et de beaucoup de temps (entre 3 et 5 ans).

- Former. Cette option incontournable sous entend des réformes, des investissements et du temps. Par ailleurs nous ne sommes pas persuadés que notre système de formation soit si mauvais que çà.

- Baisser le prix des produits existants afin que notre production soit meilleure marché. Cette option pourrait nous permettre de nous battre plus efficacement contre nos concurrents internationaux.

Le désastre s'intensifiant mois après mois - + 50000 chômeurs en septembre - on se dit que le temps presse et que de provoquer le choc de compétitivité est devenu urgentissime. Nous recommandons donc une opération "blitzkrieg" telle que souhaitée par les plus hauts dignitaires de la sphère économique, à vrai dire nos commanditaires. Par voie de conséquence et dans un premier temps, seule l'option baisse de prix sera donc explorée car plus facile et plus rapide à mettre en oeuvre.

Mais comment faire pour baisser les prix sans trop altérer la marge (marge nette) de nos entreprises alors que celles-ci seraient déjà au bord de l'infarctus ? Nous nous inspirons alors de l'idée géniale et généreuse des "bonnes volontés" : "baissons les charges patronales et absorbons le coût de cette baisse par une hausse de TVA ou de CSG." Au passage c'est donc le consommateur ou le salarié qui morflera. Pas grave, on expliquera aux patriotes qu'ils doivent se sacrifier pour la bonne cause : la gloire de l'industrie française sur les champs de bataille mondiaux. Si nous certifions que le chômage va commencer sérieusement à refluer, çà peut passer. Nous flairons l'ouverture !

Mais de quoi parle t-on au juste ? On s'enthousiasme, on s'emballe mais jusqu'à présent çà n'est pas très concret. Essayons alors de simuler. Prenons un cas concret, celui d'une PME manufacturière exportatrice produisant exclusivement en France, donc en euros, confrontée à une concurrence produisant et vendant en dollars (par humanité nous éviterons le yuan).

P....., çà commence mal !! On se prend d'emblée un différentiel de 30% dans les dents (parité euro/dollar : 1,30$ pour 1€). Ca c'est le genre de mandale qui te fait sauter le protège-dents et te rectifie le sourire pour l'éternité. Mais la pugnacité étant l'une de nos principales qualités, même sans protège-dents nous ferraillerons et jamais nous ne renoncerons, stimulés par la soiffe intarissable de nous rendre utile. Expérimentons comme disait Albert (1).

Passons donc aux choses sérieuses. Cette belle PME vend 2 millions d'unités par an au prix moyen unitaire de 25€. Ce qui génère un Chiffre d'Affaires de 50 millions d'Euros. Sa masse salariale, pour 300 salariés, représente 20% du CA (10 millions d'Euros). Les charges patronales s'établissent à 5 millions d'Euros (50% de la masse salariale brute ce qui aujourd'hui est à peu près la norme pour une entreprise française, hors éventuelles subventions). Présente sur un marché hyper concurrentiel (ses concurrents vendent le même produit 25$ soit 17,50€) elle enregistre une décroissance sur tous ses marchés, y compris en France. ce qui confirme le bien fondé de la pression exercée par nos commanditaires.

Reprenons alors l'idée géniale de nos "bonnes volontés" afin de redonner du mordant à cette belle PME : une baisse des charges patronales de 10% par exemple... Soyons ambitieux ! Le genre de décision qui annonce des lendemains qui chantent !! Faisons nos comptes : 10% de 5 millions égal 500000 €. Soit une baisse de prix potentielle par unité vendue de 0,25 centimes d'Euros. Soit une baisse magistrale de 1% !! Nous remettons nos lunettes pour vérifier nos formules ; pour admirer l'impasse ! Selon nous, experts bénévoles, pour qu'une telle action puisse avoir un impact significatif, il faudrait que l'entreprise soit en mesure de baisser ses prix d'au moins... 20%. Un vrai choc, pas une poussière de choc ! Autrement dit un impact négatif de 10 millions d'Euros dans ses comptes ou l'équivalent, si vous préférez, de sa masse salariale !! On ne vous dit pas le transfert de charge... On va se faire lyncher !

Nos commanditaires nous diront que cette économie (500000 €, çà n'est tout de même pas rien) financera les investissements futurs et que dans trois ans cette entreprise mettra sur le marché une merveille dont le rapport qualité/prix sera imbattable. D'accord, mais d'ici là que fait-on ? Délocalisation, licenciements et chômage ? 5 puis 6 millions de chômeurs par exemple, ce sera supportable ? Sans compter que ces 500000 Euros il faudra bien que le consommateur ou le salarié les compensent. Imaginons la hausse de TVA ou de CSG et sa conséquence, la perte sèche de pouvoir d'achat ; et sa conséquence la baisse de consommation ; et sa conséquence la baisse du PIB... etc... Nous sommes limite mauvais esprit et nos commanditaires nous le font remarquer.

On pourra toujours nous dire (même si nous sommes un peu fatigués d'entendre toujours la même ânerie) : "Mais comment font les allemands, Ducons ?" Poliment nous rectifierons : "Messieurs Ducons" et répondrons que malheureusement les marques BMW, Mercédès, Audi, Porsche et bien d'autres belles allemandes du même acabit sont déjà déposées. En jargon marketing c'est ce qu'on appelle "l'élasticité de la demande au prix". Pour certains produits ou certaines marques (de statut), l'élasticité est positive. Plus elles sont chères, plus elles se vendent. Pour les produits français on serait plutôt dans l'élasticité négative.

Enfin, courageusement, nous livrons notre conclusion : "Nous ne sommes plus très loin de penser que l'idée du choc de compétitivité avec une monnaie surévaluée de 30% par rapport à l'étalon mondial s'apparente à une escroquerie de très haut niveau et que le transfert de cotisation suggéré ressemble à s'y méprendre à un produit dérivé frelaté garanti par la J.¨P. Morgan."

"En synthèse, sur un marché mondial ravagé par l'hyper compétition, la parité de la monnaie est l'élément clef de la performance, sauf rare(s) exception(s). Nous avons la ferme conviction que seule une dévaluation monétaire peut nous éviter la grande catastrophe vers laquelle, à toute vitesse, nous nous dirigeons. Faut-il sortir ou rester dans l'Euro ? Pour nous, experts non rémunérés (ce détail à son importance), la question est définitivement tranchée. Tout le reste n'est que pur bavardage.... Ou juste un effet d'aubaine."

Bizarre mais nos commanditaires n'ont pas l'air d'apprécier. Dans la foulée notre participation à "C dans l'Air" et à "Mots Croisés" est annulée.

(1) La connaissance s'acquiert par l'expérience. Tout le reste n'est que de l'information. Albert Einstein.


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40 réactions à cet article    


  • Danjou 2 novembre 2012 11:11

    Ne pas lire : Désolé mais j’ai du mal à comprendre le sens de votre message... de même que je ne vois pas le rapport entre l’article et votre lien qui parle de l’immigration. Pourriez vous être plus explicite ? Merci


  • Robert GIL ROBERT GIL 2 novembre 2012 11:02

    a la fin de l’article ci-dessous vous trouverez un tableau a imprimer qui vous montre comment vaincre la propagande du cout du travail :

    http://2ccr.unblog.fr/2012/10/22/en-finir-avec-le-cout-du-travail-2/


    • Hervé Hum Hervé Hum 2 novembre 2012 12:26

      Oui, en fait, pour ceux qui n’ont pas compris, moi y’a pas très longtemps ! Comme on ne peut pas baisser la valeur de la monnaie pour rendre nos produits plus compétitif, il ne reste plus qu’à baisser le coût du travail, donc le salaire et les charges et donc le fameux pouvoir d’achat et par la suite la protection sociale, la baisse des retraites. Cqfd

      Mai en fait si, avec un peut d’intelligence on peut baisser le coût du travail sans rien perdre... Mais de toute façon, c’est la notion de compétitivité qu’il faut revoir. Et tout le reste avec, mais dans la situation actuelle si on peut réaliser cette quadrature du cercle.

      Bon, je fini mon prototype révolutionnaire fait avec une perceuse, un étau, quelques outils à mains et quelques bout de féraille et je reviens vous expliquer la chose.

      Disons début semaine prochaine...

      Cela s’appelle les BAL ou Bourse d’Activités Locales


      • Danjou 2 novembre 2012 13:06

        Merci de votre commentaire. Je suis curieux de découvrir votre prototype révolutionnaire et ne doute pas de sa pertinence. Je crains malheureusement, comme pour tout nouveau concept, qu’il faille un peu de temps pour qu’il donne toute sa puissance. Or le temps presse car, j’en suis convaincu, nous allons vers un désastre économique et social à brève échéance, prisonniers d’un système (UE) et d’une monnaie (Euro) qui bloquent toute solution adaptée aux caractéristiques de notre pays. Une austérité sauvage nous pend au nez alors que nous avons tous les atouts pour l’éviter. Mais, pour se faire, il faudrait se libérer du dogme ! Sinon nous rejoindrons les pays du sud et les traitements destructeurs qui leur sont réservés. Il est minuit moins cinq....


      • Hervé Hum Hervé Hum 2 novembre 2012 13:40

        Pour ce qui esg du prototype il s’agit d’un nouveau... Patin à roulette ! Si si, on peut encore innover et pas qu’un peu.

        Pour ce qui est du nouveau concept il ne l’est qu’en partie, l’essentiel étant déjà bien connu. Et c’est vrai qu’il est minuit - 5.

        Je vous suggère de réfléchir à ceci, l’activité humaine peut se diviser en trois catégories distinctes.

        L’acivité laborieuse aussi appelé travail, obligatoire et dû à la société
        l’activité créatrice, volontariste dû par la société
        l’activité ludique, récréatrice et socialisante

        Le 1er correspond donc à un devoir et non un droit. En effet, à moins d’avoir un goût prononcé pour les rapports sado-masochistes, le travail est un devoir envers la société, pour le mieux vivre en société.

        L’activité créatrice est lui un droit, celui de permettre à chacun d’avoir la chance de développer une idée et où de participer à la génèse d’une création, d’un projet personne ou sociétal.

        L’activité ludique est régénératrice et vise à maintenir un niveau de santé le meilleur possible pour soi même et pour les autres.

        Le point commun entre ces trois types d’activités est qu’ils sont pensés sur le principe du volontariat. Or, le volontariat est le fondement de l’éfficacité créatrice et non la concurrence.


      • dom y loulou dom y loulou 2 novembre 2012 20:44

        on n’est pas minuit moins cinq, il est au moins trois fois trois heures du matin, la nuit noire


        et il n’y aura plus de jour du tout en occident, jamais

        le fléau est déjà dans le ciel, regardez à l’est à 5h du mat

      • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:25

        Même en France la part du « coût » du travail est marginal sur le prix de vente d’un produit.

        En admettant qu’il soit de 25% (cas d’école), le baisser de 5% ne fera baisser le prix de vente que de quelques petits points.

        La comparaison avec d’autres pays est faussée du fait que l’on ne compare pas tout.
        Un salaire sur lequel il n’y aurait pas de prélèvement social ne peut se comparer avec le salaire sur lequel on effectue ces prélèvements à la source.
        Car dans le premier salarié devra amputer son salaire pour s’assurer pour sa santé, sa retraite voire se garantir contre le chômage.

        On nous enfume avec la TVA sociale car elle sera payée par les consommateurs, pas par les importateurs.

        Vous avez raison de dénoncer la politique de la monnaie forte (c’était déjà le crédo de Barre).
        C’est évident que c’est une hérésie économique de maintenir coûte que coûte un euro fort.
        Une monnaie faible favorise les produits locaux et l’exportation.
        Il vaut mieux payer plus cher le pétrole et payer moins cher les produits fabriqués en France.
        La chèreté des produits pétroliers nous poussera en plus à développer plus vite les énergies alternatives locales, non délocalisables.

        Très intéressant cet article smiley


      • spartacus spartacus 2 novembre 2012 12:51

        C’est n’importe quoi ce calcul bidon très orienté. 


        Déjà minimiser à 20% de la valeur ajoutée dans une PME est déjà orienté. 
        Quid des 80% manquants ? 
        80% se sont des bénéfices ? 
        Plus fort que google ! En France la moyenne réelle des bénéfices avant impôt est de 3%...

        Elle achète pas de la pub ? Elle n’a pas de sous traitants informatiques ? Elle se passe de conseils ? Quid des achats de services extérieurs a forte main d’oeuvre ?

        La valeur salaire se retrouve pas seulement aux salaires versés, mais aussi à toutes les lignes fournisseurs, 

        Quid de l’emploi dans les services ?
        Quand c’est 100% de la valeur ajoutée c’est donc 10%. C’est énorme !

        • Danjou 2 novembre 2012 13:27

          Un peu agressif l’ami !! Je ne suis effectivement pas rentré dans le détail du compte de résultat mais si vous le souhaitez çà n’est pas très compliqué. Ou ai-je dis que les salaires constituaient le seul poste de charge de l’entreprise ? Si je me suis limité à ne reprendre que la masse salariale et les charges patronales c’est bien parce que c’est l’objet du débat « transfert de charges » au cas ou çà vous aurait échappé. Calcul bidon dites-vous ? On voit derrière cette affirmation une brillante réflexion ! Même si çà vous défrise c’est un cas réel...

          Mais c’est bien normal que vous réagissiez ainsi car on constate à vos commentaires votre aptitude à tout mélanger (ou a ne rien comprendre, ce qui serait encore plus plausible).
          Amicalement vôtre...

        • spartacus spartacus 2 novembre 2012 13:54
          C’est bien ce que je dis !

          Limiter à ne reprendre que la masse salariale et les charges patronales pour le débat du « transfert de charges » dans l’exemple c’est minimiser volontairement pour prouver artificiellement que l’impact n’aurait qu’un faible effet.

          Il se retrouve aussi indirectement dans toutes les autres charges supportée par l’entreprise.
          Et vous le savez très bien ! l’oubli est volontaire.

          Bien noté que sur les PME de service vous ne trouvez pas de réponses...La démonstration dans ce cas ne marche évidemment pas !

        • Danjou 2 novembre 2012 16:49

          Concernant les entreprises de service, le calcul est le même. Leur masse salariale étant en principe plus élevée, l’impact sera supérieur. Si j’ai pris le cas d’une entreprise manufacturière, c’est parce qu’il me semblait que la mesure, si elle était adoptée, était tout d’abord destinée à booster nos entreprises à l’exportation (le fameux problème de la balance des paiements).

          J’ai simplement voulu démontrer qu’avec notre monnaie actuelle c’était du foutage de gueule. Et j’attends que l’on me démontre le contraire. (le cas Airbus est à cet égard éloquent : délocalisation d’une partie de la production dans la zone dollar d’ou pertes d’emplois)

        • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:31

          Bah quand des boites comme Bouygues sont capables de brûler 1 milliards d’euros pour racheter ses propres actions afin de faire monter artificiellement le cours de celles qui restent (en les détruisant), je me dis qu’il y a encore de la marge.


        • lanardelanef 2 novembre 2012 13:10

          c’est vrai, il faut en finir avec la « novlangue » libérale et patronale, déja que les licenciements sont « le sauvetage de l’emploi » et que les salariés sont des « collaborateurs », et que les cotisations sont des « charges », ça suffit
          le travail n’est pas un coût mais une richesse, d’ailleurs, parle-t-on du coût des machines, non car c’est un investissement, pour les libéraux, seul l’homme est un coût.
          mais c’est une richesse car sans le travail nada, s’il faut convaincre, il suffit de rappeler la valeur ajouté qui s’applique aussi sur le travail, un salarié rapporte en valeur ajouté
          de toute façon, s’il y a baisse des salaires, car les cotisations et non les charges, sont du salaire diféré, cela ne profitera qu’aux actionnaires, ces vampires


          • Danjou 2 novembre 2012 13:41

            Vous avez raison. Il y a d’ailleurs une formule pour calculer la valeur d’un produit (VP) qui résume très bien çà :

            VP = MG + S (Valeur d’un produit = Matière grise + sueur)
            OU : La valeur d’échange = la valeur travail. Il me semble que c’est David Ricardo, le père de la théorie des avantages comparatifs qui en est l’auteur.


          • Hervé Hum Hervé Hum 2 novembre 2012 13:19

            Entre parenthèse, la citation est de mon point de vue inexacte pour ne pas dire fausse.
             
            C’est la conscience qui s’acquiert par l’expérience, la connaissance étant de l’information.

            Si la connaissance était autre que de l’information, il serait inutile d’aller à l’école pour apprendre quelque chose. Par contre l’école ne dispense pas la conscience des choses apprise. Et il faut la conscience du non connu, pour vouloir acquérir la connaissance de l’inconnu... Etc.

            Mais je ne m’appelle pas Einstein, et lui Hervé Hum !


            • Danjou 2 novembre 2012 13:34

              Je pense qu’Einstein a voulu souligner qu’entre la théorie et la pratique il y a un monde. Mais vous avez raison, la curiosité est une qualité cardinale.


            • Hervé Hum Hervé Hum 2 novembre 2012 13:45

              Vous avez raison, mon égo à encore frappé.


            • fb 2 novembre 2012 14:13

              La propagande du MEDEF n’a aucun intérêt sauf pour optimiser (encore) de quelques points le niveau de charges de quelques adhérents de ce « syndicat », et ce ne sont pas des PME. Néanmoins, on peut quand même s’interroger sur le niveau des cotisations sociales qui sont une forme de spéculation sur l’avenir (certains emploient le bel oxymore de « salaire différé »).
              Le choc de compétitivité ce serait peut être, au risque de me répéter, qu’il y ait moins d’évaporation de fric dans le circuit supposé des « aides ».
              Le choc de compétitivité cela pourrait être aussi de moins faire chi*r les entreprises avec une administration rigide incapable de voir au-delà d’une circulaire (éventuellement en contradiction avec la loi mais ce n’est pas grave [pour eux]).
              Le problème principal c’est que l’on est en train de casser complètement l’entrepreneuriat en France ; il n’y a de référence qu’au CAC40 et qu’aux « capitaines d’industrie » qui pourraient d’ailleurs être élevés au grade de général promotion « Custer ».
              Ce qui me dérange dans cet article c’est de ne prendre que le seul angle de la dévaluation qui serait bénéfique et efficace. C’est en bonne partie faux. Nous n’avons plus d’industrie en particulier dans le domaine des composants électroniques ; personnellement je suis ravi que l’euro reste relativement fort face au dollar parce que je suis obligé d’importer et de payer en dollar.
              En aucun cas je ne cautionne le MEDEF mais l’idée qu’il puisse y avoir un changement rapide de mentalité en France vis-à-vis de l’entrepreneuriat (donc on parle pas du CAC40) tant de la part du public que de l’administration serait déjà une très bonne chose.
              Ensuite, pour l’auteur, pour exporter il serait déjà bon de pouvoir créer une activité en France...


              • Danjou 2 novembre 2012 16:39

                J’ai beaucoup de points d’accord avec vous notamment sur « l’évaporation » et la pesanteur de l’administration. Quant à la dévaluation, si nous voulons avoir une chance de relocaliser certaines productions et d’exporter c’est la seule voie possible. Sinon l’ajustement se fera nécessairement par la baisse des salaires, la baisse des charges et, conséquence, des prestations sociales. C’est à dire la paupérisation des salariés.

                Quant au fait de créer déjà une activité en France, puis la consolider avant d’exporter, çà me semble frappé du sceau du bon sens.
                Le principal problème des PME françaises ? des fonds propres insuffisants. Et depuis peu un accès au crédit très difficile.

              • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:35

                heu désolé mais 60% des produits bio sont importés alors qu’en même temps on subventionne l’intensif et on dépense des fortunes à l’INRA pour nous faire bouffer de l’OGM.

                Même avec les conditions actuelles, on pourrait largement mieux faire.


              • Cassiopée R 2 novembre 2012 14:41

                La redistribution et la gestion des ressources sont des graves problèmes de la société capitaliste. Plus d’un milliard d’êtres humains souffre de la faim alors que l’agriculture biologique pourrait à elle seule nourrir l’humanité, et que la production mondiale est inégalement répartie et dont les gaspillages sont colossaux et futiles.


                Les recherches de Malthus, qui considérait que la majorité des êtres humains était condamné à vivre dans la pauvreté parce que les ressources dépasserait le nombre d’habitants sur Terre, sont faussés. Ses analyses se portaient sur une région appauvrie par l’utilisation de la machine et une concentration des richesses sans solidarité des échanges.


                La redistribution des ressources (en particulier alimentaire) qui va vers des échanges faciles d’accès aux populations, permets une meilleure cohésion sociale. Seulement le capitalisme actuel autorise la spéculation sur les produits alimentaires, l’eau, le logement,ect...ce qui crée une instabilité pour tenter de vivre, contribuant à favoriser la concentration des richesses et la diminution des échanges pour les classes moyennes, populaires et pauvres. Alors que la facilité des échanges comme cohésion sociale fait chuter les naissances parce qu’il y a moins de pauvreté, de peur du lendemain et de vision de plus de facilité à vivre pour la génération suivante.


                Dans le cas de type de culture ou de communauté à expansion démographique par un nombre très élevé d’enfants dans la famille. C’est le pouvoir en place qui est responsable de la volonté de généraliser ce type de pratique. Elle sera inévitablement génératrice de conflits divers et de scissions interne, par l’augmentation radicale et soutenue d’une population sans prise en compte des problèmes que celà engendreraient.


                Au niveau de la production alimentaire, près d’un tiers disparaissent. Pourtant consommable, c’est par des critères basés sur la vue (son esthétisme) qu’ils sont jetés. Un gaspillage complètement inutile.


                La nourriture pourrît à cause de transport choisi à moindre coût, pour faire plus d’argent. Les ménages sont concernés par une mauvaise gestion des dates limites de consommation et de leurs frigos.


                La qualité de la nourriture est remise en cause par les pesticides, les ogm et les rendements de plus en plus élevés exigés qui provoque d’énorme gâchis. De plus, la culture intensive contribue à l’épuisement des sols. Les agriculteurs qui commercent avec les grandes groupes ou les multinationales, payent des prix toujours plus élevés pour les semences ou conserver sa production. Ce qui généralise la baisse de la qualité des produits alimentaires et leurs gaspillages, et qui profite aux industries de l’agroalimentaire.


                Le facteur environnemental s’intègre dans le processus de redistribution, avec un modèle bio-compatible, avec une nouvelle gestion des gaspillages. Le facile accès aux masses améliore la cohésion sociale, avec une capacité de production conserver.


                • jef88 jef88 2 novembre 2012 14:49

                  Schématiquement et actuellement
                  - couts directs de production 25%
                  - matière première 25%
                  - couts de structure 50%

                  En 1965 dans une boite de 5 usines, la structure était de 16%
                  il y avait labo, bureau d« étude et centre d »apprentissage ....

                  La différence ? malgré l’informatique un développement exponentiel de la bureaucratie...

                  si on diminue les frais de structure de moitié (ce qui est possible) on gagne 12,5% sur le prix de revient !
                  mais chuuuut le sujet est tabou !


                  • lulupipistrelle 2 novembre 2012 15:44

                    La compététivité ? mais pourquoi prendre des risques et changez ses pratiques, si on ne peut pas s’enrichir ? 

                    A la limite, l’ambiance est au repli, récupérer ses investissments, avant de tout perdre, vu la conjoncture. ET oui, ceux qui gouvernenent ne sont pas ceux qui produisent.


                    • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:36

                      De toutes façons , c’est comme à la bourse, la compétitivité impose qu’il y ait des gagnants et des perdants.


                    • dolecologie 2 novembre 2012 16:26

                      Bonjour
                      Ne jamais oublier le dicton « diviser pour régner ». C’est ce que font ceux qui dirigent réellement le monde, les financiers.
                      Même s’ils sont américains, ils sont prêts à sacrifier les travailleurs américains. Vous prenez l’exemple Euro contre Dollar, vous êtes gentil : on en est à travail en occident contre travail au Tiers Monde.
                      Dans ce cas, même votre démonstration s’écroule, les financiers veulent ramener tous ceux qui travaillent (ouvriers, agriculteurs, instits, infirmiers, ...) au niveau servage du moyen âge. Quand ils parlent de compétitivité, c’est travailleur du Bengla Desh contre travailleur allemand, américain, français. C’est ça la réalité.
                      Et tant qu’on en sera à dire « oui ! les charges en Angleterre, .... » (ou en Autriche, Irlande, Portugal, Roumanie ...), ils se marrent comme des baleines, nos financiers. Pendant ce temps là, personne ne pense à eux, en train de faire sonner le tiroir caisse ! Alors Euro ou pas Euro, c’est la même chose.
                      Marrez vous aussi sur http://www.lavieduboncote.info


                      • Danjou 2 novembre 2012 16:59

                        Cà n’est pas très « marrant » ce que vous écrivez mais malheureusement c’est juste. Donc une dévaluation sera sans doute insuffisante. Il faudra certainement aussi mettre en place des barrières douanières (taxes à l’importation). On peut toujours contester la pertinence de cette idée mais l’alternative c’est.... de ne rien faire, c’est à dire continuer comme aujourd’hui. Et pourtant, à moins de faire l’autruche, on voit chaque jour un peu plus la catastrophe arriver.

                        D’autre part on perçoit maintenant très bien que les mesurettes des uns et des autres (UMPS) n’ont aucun effet. Et pour cause !

                      • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:40

                        La suprématie des étatsuniens tient à deux choses :

                        1 leur monnaie est la monnaie de référence internationale
                        2 ils ont comme langue natale la langue imposée par nous tous comme langue internationale.

                        Instaurer une monnaie et une langue neutres internationales et déjà les dés ne seront plus pipés

                        (Pour la langue l’espéranto semble convenir, pour la monnaie il suffit de la créer)


                      • Roubachoff 2 novembre 2012 18:47

                        Une remarque complémentaire, mais d’abord, un grand bravo pour cet article. Pas étonnant que l’horrible Calvi n’est pas voulu de vous. Pour lui, un bon débat, c’est quand une moitié de ses invités sont pour alors que l’autre n’est pas contre.

                        Ma remarque : on nous casse les roubignoles avec le choc de compétitivité, mais pourrait-on nous dire en quoi la baisse des charges salariales, pour les entreprises qui n’exportent pas améliorerait le moins du monde la situation ? En faisant baisser l’offre (une des plus réjouissantes âneries friedmaniennes) ? Sûrement pas, puisque ces allégements se feraient au détriment de la demande (le pouvoir d’achat). Si les Gallois et autres experts croyaient vraiment aux conneries qu’ils racontent, ils préconiseraient un choc de compétitivité « ciblé », pas une grande braderie des salaires.

                        NB : S’il s’agit de reconquérir le marché intérieur, c’est une goutte d’eau dans la mer, comme vous le démontrez brillamment. On imagine la saignée qu’il faudrait consentir pour s’aligner sur la Chine. 


                        • Danjou 2 novembre 2012 19:30

                          Merci. Vos commentaires me vont droit au coeur et je partage totalement votre vision. Un choc de compétitivité ciblé pourrait en effet répondre à notre situation car les moyens mis en oeuvre seraient alors concentrés. Donc auraient une chance d’être efficaces. Mais à condition que d’autre part nous n’ayons pas une monnaie qui nous plombe.


                        • ecolittoral ecolittoral 2 novembre 2012 20:33

                          L’euro est une monnaie qui vient juste d’être inventée. Mais qui ne peut durer.

                          Les prix des énergies et matières premières s’envolent depuis plus de dix ans.
                          Pensez vous que les pays d’Asie soient à l’abris ?
                          Pensez vous que l’exportation, dans un sens ou dans l’autre, soit le saint Graal ?
                          Ma chemise en pétrole fabriquée en Chine, me coût 25 euros. Mais dans 2 ans ? 
                          Faites l’inventaire de votre appartement. Du rideau de douche à la moquette, des contenants aux sac poubelles, de votre installation électrique aux jouets du petit dernier....Du pétrole partout. Nos entreprises seront elles capables de prendre le relais de ces ateliers asiatiques qui vont bientôt s’arrêter ?
                          Ou sont les ouvriers et techniciens qualifiés pour redémarrer notre économie quand le baril sera à 120, 150, 200 dollars ? A pôle emploi et à la retraite.
                          Ce différentiel de 30% ne peut exister qu’avec des énergies et matières premières bon marché et un dollar US qui existe encore...
                          Même avec un yuan sous évalué, la Chine sera redevenue un pays du bout du monde.
                          Les ministres du redressement productif seront les entrepreneurs ET leurs salariés.


                          • Danjou 2 novembre 2012 21:41

                            Vous êtes très optimiste et vous voyez à long terme. Mais comme disait J.M. Keynes à long terme nous serons tous morts ! La question est : Que fait-on aujourd’hui pour éviter le désastre ?

                            Merci de votre contribution.

                          • Romain Desbois 3 novembre 2012 20:51

                            80% des échanges commerciaux de le France se font avec les pays de la Zone euro. Faut arrêter de faire peur avec les produits Chinois.

                            Commençons par exiger une chise qui ne coûte rien à personne.
                            L’AFFICHAGE DU PRIX D’ACHAT PRODUCTEUR !

                            Deuxième mesure qui ne coûte rien à personne.
                            RAMENONS LE DELAI DE PAIEMENT A QUINZE JOURS VOIRE MOINS
                            (le problème des PME c’est la trésorerie, c’est dû au fait qu’ils sont payés sous deux mois voire trois si ils bossent avec la grande distribution).

                            Les rachats d’entreprises sont responsables de 4 fois plus de pertes d’emploi que les délocalisations (sources : le dessous des cartes, ARTE).
                            Souvenez vous du cocorico que la France a fait quand Michelin a racheté Good Year.
                            Demandez aux gars de Michelin ce qu’ils en pensent ?

                            Souvenez vous la mauvais passe de FranceTelecom , plombé par le rachat de Orange !
                            Demandez aux filles de FranceTelecom ce qu’elles en pensent ?


                          • dom y loulou dom y loulou 2 novembre 2012 20:34

                            l’église des aom de bonne volonté n’est nulle part à trouver chez la secte en cravates-garrots, esclaves volontaires tout dépendants de la bête OTAN avec la reine perverse assise dessus et ricanant dans toutes les injustices


                            ils sont comme Remus et Romulus se nourrissant au sein de la bête monarchique infâme, déshumanisés, acceptant docilement tous les piétinements CONSTANTS des droits de l’aom par les COLONS politiques

                            en se vendant ainsi pour des salaires du sang ils ont TOUT perdu, jusu’au lien d’avec l’âme du vivant

                            • Hervé Hum Hervé Hum 3 novembre 2012 10:00

                              Cher auteur

                              Vous savez, il y a deux forme de concurrence actuellement dans l’économie. La 1ère, par secteur d’activité sur lequel sont positionnés les multinationales, et la seconde géographique sur lequel se battent les travailleurs des nations.

                              Entre ces deux formes de concurrence on retrouve d’une part l’actionnaire pour qui la concurrence détermine son placement financier et est le vrai moteur de la concurrence par secteur d’activité. D’autre part les monnaies, déterminent la valeur d’un bien produit à l’intérieur d’un pays par rapport aux autres et est le moteur principal de la concurrence entre les nations de même niveau social.

                              Maintenant :

                              La monnaie est donc attaché a son pays ou pour le cas de l’Euro, un ensemble de pays. Or, les banques, dont le domaine d’activité exclusif est théoriquement la monnaie, n’ont pas obligation à se cantonner dans leur pays émetteur de la monnaie. Autrement dit, la banque est la seule entité économique ayant le droit de faire de la concurrence contre elle même.

                              Car que voyons nous ?

                              Un système monétaire mondial fait pour harmoniser les concurrences monétaires, mais à coté de cela, des entreprises bancaires (que sont les banques gérant la monnaie) n’ayant pas obligations à rester limité dans leur pays et donc défendre celle ci. Résultat, la concurrence monétaire n’existe pas réellement, n’est qu’un artifice de contrôle des populations et des gouvernements des nations. Le fait que les banques ne soient pas inféodés à leur monnaie, aboutit invariablement à une collusion entre elles et de fil en aiguille un monopole privé sur un secteur dont la particularité est de conditionner tous les autres.

                              Conclusion, soit les banques doivent redevenir inféodé à leur nation, soit créer une seule monnaie mondiale publique, mais avec pour conséquence, la fin de la concurrence entre les nations et un inféodation des entreprises privés, donc des multinationales, par le pouvoir public démocratique.


                              • xmen-classe4 xmen-classe4 3 novembre 2012 22:45

                                - Améliorer la qualité de notre production

                                ça fait 20 ans que l’on est concurrencé par l’asie, ils produisent de la camelotte
                                - Innover.
                                les innovations sont des investissement sur le long terme payé par l’etat.
                                - Former.
                                le marché du travail est saturé pour 10 ans.

                                -Baisser le prix des produits existants
                                pour faire des tam-tam artisanaux à 5 € il faudrait que les plus pauvres accepte un salaire de 2€ de l’heure et apprennent à ne plus gaspiller
                                nimporte quoi !


                                • xmen-classe4 xmen-classe4 3 novembre 2012 22:54

                                  comment compter vous distribuer equitablement l’argent d’ une dévaluation monétaire.


                                  la masse monétaire qui a été exporté, vous la compensé comment ?

                                  • xmen-classe4 xmen-classe4 3 novembre 2012 23:06

                                    sans les banques a crier avant d’avoir mal, les mesures pour l’industrie aurais déjà été prise.

                                    700000 emplois industriels.

                                    • ecolittoral ecolittoral 4 novembre 2012 18:44

                                      Un pétrole à 25 dollars le baril en 2002, aux alentours de 100 aujourd’hui.

                                      L’industrie pourra t elle encore fonctionner ? Et les autres secteurs d’activités ? 

                                      Pour ce qui est de la monnaie. Comment voulez vous avoir un pouvoir d’achat ou de vente acceptable avec un euro aussi cher et une dette aussi lourde ?

                                      Les décideurs politiques et financiers se contrôlent les uns les autres (pas de vilain petit canard). Et vu le nombre d’étages, chacun se cache derrière les autres.

                                      Le transport et les déplacements vont devenir hors de prix.
                                      La production de masse, matières premières et marché étendu ne pourra plus se faire.
                                      Les devises et la monnaie en générale ne conservent leur valeur que si la confiance est au rendez vous (dollar US, Euro...).
                                      Mais, que se passera t il si ces différents facteurs se conjuguent ?
                                      Parce que c’est en train de se réaliser !
                                      On a pour habitude, depuis plus de trente ans, de reporter ces questions à demain, toujours demain ou un jour. En 2020, 2050... 
                                      Le problème c’est que demain, c’est aujourd’hui.
                                      Il suffit d’un défaut de paiement, d’un incident dans le golf ou ailleurs, d’une mauvaise rumeur sur les marchés pour mettre le feu aux poudres.
                                      Une production et son marché ne pourront qu’être locaux. A vous d’interpréter le « locaux ». Le transport limitant de fait le coût à la vente (et les approvisionnements).
                                      Les marchés des matières premières s’envolent aussi. Ce qui est normal puisqu’il faut de l’énergie pour les extraire et les transporter. On peut considérer que l’orgie de matières premières est en train de prendre fin. Il faudra sans doute abandonner la notion de marchés de renouvellement. Je vous laisse imaginer le changement de société que cela induira.

                                      Mais peut être qu’on préfère attendre demain et découper cette situation en petits morceaux pour ne pas voir !

                                      • Constant danslayreur 4 novembre 2012 19:26

                                        « Un pétrole à 25 dollars le baril en 2002, aux alentours de 100 aujourd’hui. »

                                        Autrement dit, une multiplication par 4 (+300%) ?
                                        En fait non.
                                        En 2002 il est arrivé à l’euro de faire 0.86 $
                                        Les 25$ de 2002 c’étaient donc 29 euros

                                        Votre inflation annuelle est en moyenne de 2%, 20% en 10 ans, il aurait du être à 35 euros en 2012.

                                        En 2012 justement, l’euro est à 1.35 $, votre centaine de dollars vaut donc 74 euros.

                                        Bref le pétrole pour vous a doublé de prix (+100%) et non pas quadruplé (+300%).

                                        On va dire que je chipote et je chipote un peu c’est vrai mais les chiffres sont comme les faits, têtus.

                                        PS : Ne le répétez pas mais j’ai un peu triché, en fait si l’on prend non pas les extrêmes comme moi, mais les taux de change moyens, l’euro va de 0.95 dollars en 2002 à 1.28 $ en 2012 bref le pétrole a plus que doublé (+150%) cela dit c’est toujours la moitié de vos +300% hein smiley

                                        http://fxtop.com/fr/historates.php?YA=1&C1=EUR&C2=USD&A=1&YYYY1=2002&MM1=11&DD1=04&YYYY2=2012&MM2=11&DD2=04&LANG=fr


                                      • ecolittoral ecolittoral 4 novembre 2012 20:34

                                        pour  Constant danslayreur

                                        Je vous crois sur parole !
                                        Maintenant est ce que le problème est réglé ou retardé pour autant ?
                                        Les déplacements et les transports ont, au moins suivis les augmentations du pétrole.

                                        J’imagine que les 30 tonnes de fuel/jour consommées par le porte conteneur qui me livre ma chemise et mon écran plat, fabriqués en Chine, ne resteront plus très longtemps à 100 dollars le baril de brut.
                                        Le Paris Athènes sera à quel prix ?
                                        Le semi remorque Rabat/Perpignan, ça fera le Kilo de tomate à combien ?
                                        Le soja du Brésil ! pour mon steak. Et le blé de Russie ou des USA ?

                                        Nous sommes dépendant de ces flux. Quelles garanties avons nous que demain, ce sera encore possible, alors qu’aujourd’hui, même la croissance chinoise est en berne ?

                                        Comment produire à des coûts acceptables à partir d’énergies en augmentation ?
                                        Nous y sommes, c’est aujourd’hui.
                                        Pas de pénurie, mais des prix en hausse permanente et des revenus qui n’augmentent pas ou disparaissent. Auxquels, il faut ajouter une dette qui ne sera jamais remboursée et des intérêts qui étranglent les pays, les uns après les autres.

                                        Il ne s’agit plus de choc de compétitivité, mais de création de marchés solvables.
                                        Encore faut il avoir des acheteurs, et une monnaie abordable.
                                        Encore faut il établir des règles communes à la société et aux échanges.
                                        Encore faut il des accords pour l’accès aux ressources.
                                        Nous devons atterrir et...réinventer l’eau tiède.

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