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Accueil du site > Actualités > Economie > Le coût global, ça a de l’avenir !

Le coût global, ça a de l’avenir !

Vous reculez devant la construction d’un bâtiment écologique car vous craigniez que cela ne coûte trop cher ? Regardez de plus près !

Il est souvent reproché aux constructions durables de coûter trop cher. Il faut portant être un fort mauvais trésorier pour défendre une telle position.

N’importe quel pater familias sait qu’il vaut mieux acheter du matériel solide pour son ménage, plutôt que de se procurer des objets défaillants à prix bradés, afin de limiter les frais d’entretien, de réparations... Ce raisonnement fonctionne pour tout, y compris pour les quartiers durables !

Il est communément admis qu’un bâtiment dont la consommation énergétique et l’aspect responsable des matériaux sont optimisés voit la facture de sa réalisation gagner environ 15%. Certes ! Mais observons de plus près ce comment est dépensé l’argent lors du cycle de vie d’un bâtiment :


Ce graphique permet de relativiser le surcoût annoncé qui ne porte que sur 25% des dépenses totales liées au bâtiment (plus de détails sur cette page fort instructive). Et pourtant, ce sur-investissement initial permet de diminuer de façon drastique le prix à payer pour l’entretien de celui-ci, la gestion de la température interne (chauffage et climatisation) ou encore la déconstruction annoncée... Cela est acté.

Il y a pourtant un problème : comment faire assumer le coût initial à un propriétaire qui ne conservera certainement pas le bâtiment jusqu’à sa destruction et qui ne bénéficiera donc pas du retour sur investissement ? Il existe aujourd’hui des prêts qui pallient cela. Notons que si les banques s’intéressent à ce type de considérations, ça ne doit pas être par hasard... Il est aussi possible d’espérer que le marché de l’immobilier prenne de plus en plus en compte la qualité des biens échangés, pour le plus grand bonheur des promoteurs innovants !

Il existe de nombreuses technologies simples et efficaces qui permettent d’alléger la facture pour un retour sur investissement rapide (puits canadiens, solaire thermique, isolation des combles, constructions en bois, etc...). Une nouvelle preuve que les raisonnements durables adoptent forcément une logique économique cohérente !

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5 réactions à cet article    


  • Emile Red Emile Red 8 septembre 2009 11:57

    Tant que les politiques passeront le message écologique comme une contrainte en lieu et place d’un bénéfice économique, il restera vain de vouloir convaincre sur le terrain de la construction.

    La plupart des gens ont peur de l’évolution, à commencer par les professionnels du batiment, un seul coup d’oeil dans Gogol montre que le nombre d’architectes investis dans le durable est peanuts en regard de la profession. Et pire, parmi ceux qui disent jouer le jeu, la plupart sont totalement obnubilés par des solutions intermédiaires ou inadaptées.

    En Gironde, paradis des termites, le durable de nos quelques architectes se veut en bois alors que le bilan écologique de celui-ci est guère reluisant pour la bonne raison que le bois employé est importé, un comble à deux pas de la forêt des Landes et d’un des plus important fabricant de béton cellulaire. Même topo pour la fourniture de panneaux solaires, tous en provenance de l’étranger alors qu’il y a de quoi faire peu loin..... etc.


    • Politeia 8 septembre 2009 15:00

      Je voudrai juste ajouter, que les architectes ne font que suivre un programme qui à été rédigé par le Maître d’ouvrage. Même si les archis peuvent inciter à faire du durable, la décision finale ne leur appartient pas. C’est auprès des Maîtres d’ouvrages qu’il faut du changement. Et dans les marchés publics, souvent, ces Maître d’ouvrages sont des élus et ils regardent se qu’il faut faire pour être réélu. Alors leurs parler du coût de maintenance d’un bâtiment sur 20 où 30 ans ça ne les intéresse pas trop.


    • Lord_Mahuf Lord_Mahuf 8 septembre 2009 17:25

      Je voudrais juste rajouter que la plupart des architectes ne sont aussi pas formés à la construction durable et qu’ils ont plus tendance à être obnubilés par l’esthétisme de leur bâtiment que par son fonctionnement réel, ses impacts sociaux, son efficacité énergétique, et sa neutralité environnementale...

      Pour ce qui est des maîtres d’ouvrage publiques, ils commencent au contraire à manger du coût global tous les matins au petit déjeuner depuis la mise en place des contrats de type PPP (Partenariat Public Privé) pour lesquels c’est le coût sur 30 ans d’utilisation qui doit être le plus bas possible.

      Pour les maîtres d’ouvrage privés, j’avoue que ce n’est pas encore ça...


    • Ecométa Ecométa 9 septembre 2009 10:55

      Tant que les économistes, aussi les hommes politiques d’ailleurs, même tant que nous ne comprendrons pas que les « contraintes » en tout genre sont aussi importantes que la « liberté « , que les « libertés », rien : absolument rien n’avancera de façon satisfaisante ! Tant que nous ne changerons pas de « logique », que nous continuerons avec des raisonnements simplistes, au lieu de raisonnements complexes ; tant que nous ne verrons pas plus loin que le bout de notre nez, que le bout de notre balcon ou de notre petit jardin : rien ne changera !

      Visiblement la bêtise humaine est bien plus répandu que l’intelligence humaine, ceci, pas seulement chez le petit peuple comme ont tendance à le penser certains ; mais surtout, chez les « Elites » en tout genre qui nous dirigent : il faut dire que leurs décisions portent à conséquence et fait s’intensifier largement la bêtise humaine !

      Savez-vous quelles sont les « logiques » et « méthodologies » qui régissent et mènent ce monde de fuite en avant rationalo économico technoscientiste ? Une autre logique que celle dichotomique, une autre raison que celle rationaliste mécanique, un autre savoir que celui de l’exclusive scientifique, une autre culture que celle de l’individualisme : tout ceci s’impose !

      http://metaecosystemie.blogspot.com


      • Manu Bucki 9 septembre 2009 11:26

        Effectivement, c’est en priorité aux Maîtres d’ouvrages d’initier une demande de réalisations responsables. Les récentes modifications au sein du code des marchés publics permet de telles avancées. Je fais confiance aux professionnels pour s’adapter à ces exigences qui deviendront règles. Il en existe déjà, il suffit de savoir les trouver (à Lyon où je travaille, je suis déjà certains qu’il en a quelques uns !).
        Néanmoins cela n’empêche pas de favoriser les formations qui articulent leurs enseignements autour du concept de développement du durable.
        Cette mutation de la profession est a observer de près !

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Auteur de l'article

Manu Bucki


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