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Accueil du site > Actualités > Economie > Le ministre de la culture menacé par un jet de tomates...

Le ministre de la culture menacé par un jet de tomates...

Notre ministre de la culture RDDV, qui a l’air gentil (voire charmant) a dû quitter le Festival d’Avignon hier soir, menacé qu’il était par des tomates brandies par quelques centaines d’intermittents du spectacle.

Les manifestants emmenés par la CGT-spectacle indiquaient que le ministre n’a pas tenu ses engagements et que la situation des intermittents, qui aurait dû être réglée au 1er janvier, ne l’était pas : pour une fois, je dois avouer être d’accord avec eux...

Notre charmant ministre n’a rien réglé, n’a rien proposé qui règle le problème et lèguera à son successeur une situation tout aussi désastreuse.

A moi aussi de brandir une tomate, même si la mienne est un peu moins "rouge" que celles de la CGT !

Tout ou presque a été écrit ou dit sur le régime des intermittents, mais il est peut-être utile de rappeler les principaux éléments et faits associés :

  • ce régime a été fondé en 1936 et a trouvé sa pérennisation dans 2 annexes à la convention d’assurance chomâge : en 1965, pour les techniciens et ouvriers du secteur audiovisuel (annexe 8) et en 1968, pour les artistes, ouvriers et techniciens du spectacle vivant (annexe 10). Aucune réforme sérieuse de tout cela n’a eu lieu depuis...
  • ce régime connaît un déficit endémique (plus de 900 millions d’euros en 2004) avec un rapport entre cotisations et dépenses qui est vertigineux (476% de déficit en 2004 !). Ce déficit est aujourd’hui porté principalement par les 15 millions de salariés du secteur privé qui cotisent à l’UNEDIC (environ 60 euros par an et par salarié - soit quelques places de cinéma ou de spectacle dont ils ne profitent pas !) et les efforts de notre ministre n’ont consisté quasiment qu’en la création de fonds "permanent de professionnalisation et de solidarité" de l’ordre d’une centaine de millions d’euros financés par l’Etat donc par l’ensemble des contribuables...
  • ce régime couvre environ 100 000 personnes (dans une industrie qui en emploie environ 300 000 personnes soit à peu près le même poids économique que l’industrie automobile) dont environ 40 000 pour lesquelles les indemnités "chômage" pèsent plus de 50% de leurs revenus annuels. Il y a sans doute sur-effectif dans le secteur...
  • ce régime a été largement détourné par les entreprises du secteur audiovisuel (notamment Radio France, plus gros employeur de comédiens en France), plus anedoctiquement par le comité d’entreprise d’EDF (fief de la CGT et gros organisateur de spectacles) et surtout par leurs sous-traitants, suivant un système de fraude bien huilé par lequel l’employeur ne paie que les charges sociales de façon à permettre à l’intermittent d’avoir officiellement son "quota" d’heures travaillées et de toucher ses indemnités !
  • ce régime est parfaitement inégalitaire puisque, si l’on compare le régime général à celui des intermittents, il faut travailler au moins 12 mois pour être indemnisé 14 mois pour un salarié "classique" alors que 10 mois suffisent pour être indemnisé pendant 24 mois pour un intermittent (calcul fait sur une période de 5 ans).
  • ce régime est une "usine à gaz" que je n’ai pas le courage de vous décrire : je vous invite juste à visiter le site de notre cher (au sens propre et figuré) ministère de la culture et notamment les édifiants exemples de "situations concrètes" qui y sont présentés.
  • ce régime comporte enfin une "perle" :  Si l’intermittent n’atteint pas 507 heures de travail dans son métier, les heures effectuées dans d’autres activités pourront se cumuler et ouvrir droit au régime général d’indemnisation (cas de perte du statut d’intermittent)" qui explique à la fois l’attachement à ce statut et la très faible motivation qu’il peut y avoir pour ces intermittents à accepter d’autres "jobs" déclarés à côté...

Tout ceci me rappelle la blague habituelle faite à Los Angeles à quelqu’un qui déclare : "Je travaille dans le cinéma" et à qui son interlocuteur répond : "Ah oui ! dans quel restaurant ?".

Le grand paradoxe de tout cela réside, en fait, dans la création d’une hyper-flexibilité du travail dans un secteur où les employeurs en ont abusé alors que l’on refuse, par ailleurs, traditionnellement, toute forme de flexibilité (ou de compétivité accrue, cf. précédent "post" Service non compris).

Si le statut d’intermittent du spectacle était tout simplement celui des intérimaires (comme cela a été fait en Belgique où les agences de travail temporaire jouent un rôle d’administrateur/"purificateur" du système), si les électriciens du spectacle en manque d’activité complétaient leur activité "culturelle" par des "interims légaux" au sein des entreprises du bâtiment qui cherchent désespérément de la main-d’oeuvre, si les actrices, chanteuses ou danseuses en herbe faisaient de même dans la restauration, le tourisme ou l’hôtellerie...

Bref, si simplifier, responsabiliser et réformer était le pain quotidien du sieur de Vabres, la fameuse "culture française" n’en souffrirait pas et son "exception" serait bien moins coûteuse... Tout ceci mérite bien quelques tomates !

A propos de tomates, je vais m’en prendre quelques-unes au travers des commentaires des lecteurs de ce billet : c’est vrai que toucher à la sacro-sainte "culture" et vouloir, voire oser, l’assimiler avec le "monde réel" est un vrai tabou...

Je me consolerai avec le philosophe chinois Lao-tseu qui écrivait :

Plus règnent tabous et défenses, et plus le peuple s’appauvrit.
Plus abonde l’intelligence, et plus elle produit d’étranges fruits.


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35 réactions à cet article    


  • Ben Ouar y Villón Brisefer 19 juillet 2006 13:55

    Bravo pour ce tour d’horizon clair et sans tabou que tu proposes à la lecture.

    1) Tout le monde aura remarqué que tous les syndiqués CGT-specatcle n’étaient pas présents en Avignon lors de la manif.(peu de manifestants)

    2) le drapeau LCR qui flottait en évidence devant les caméras.

    Question : qui a payé les tomates ?


    • Jesrad (---.---.20.126) 19 juillet 2006 14:56

      JDCh, je ne vous lancerai pas la première tomate. Le récapitulatif sur le régime spécifique des intermittents est le bienvenu.

      Une remarque sur les syndicats « habituels » : ceux-ci étant rongés par les partis politiques qui les achètent avec l’argent public, ne serait-il pas temps de former un syndicat des intermittents, indépendant, qui défende leurs intérêts ? La survie du régime spécifique passe par la fin du déficit, et donc des abus des employeurs (malgrè les apparences, les intermittents cotisent en masse) : ils faut donc qu’ils se donnent les moyens de les faire cesser.


      • RX (---.---.228.130) 19 juillet 2006 15:13

        Quelques interrogations : Les professionnels du spectacle et de l’audiovisuels ne sont pas tous intermittents du spectacle. Le montant des cotisations cité dans cet article, correspond-il aux cotisations des professionnels du spectacle et de l’audiovisuels qui sont sous le régime des annexes 8 et 10, ou aux cotisations de tous les professionnels du spectacle et de l’audiovisuels intermittents du spectacle ou pas ? La culture doit-elle être financièrement rentable ? Petit calcul rapide : 900 millions d’euros (déficit 2004) pour 100 000 intermittents, ça correspond à 750€/mois pour chacun de ces 100 000 intermittents, et combien pour les autres (qui cotisent eux aussi pourtant) ? Qui a vendu les tomates ? ... à propos de salaire, pour un ministre (chiffre de novembre 2005) : 13 471 € Allocation mensuelle pour frais d’emploi définie par le Premier ministre (elle est au moins égale à l’indemnité représentative de frais de mandat des parlementaires, soi 6 037,30 €) Plafonnement des rémunérations et des indemnités des fonctions locales : 1,5 fois le traitement ministériel. Accès gratuit au réseau SNCF (1ère classe) Quotas de déplacements aériens Mise à disposition d’un parc automobile Dépenses téléphoniques et courrier Voiture de fonction et chauffeur Logement de fonction ou prise en charge par l’Etat d’un logement d’une superficie maximale de 80 m² plus 20 m² par enfant à charge...


        • Bob (---.---.76.255) 19 juillet 2006 15:37

          ... pauvres tomates...

          c’est combien pour le tartage à la crême ?


          • Stef (---.---.20.126) 19 juillet 2006 15:41

            Oh vous savez le regime d’intermitant du spectacle n’est pas seule abération en France. Regardez l’école polytechnique, école militaire qui rémunaire leurs éléves pendant leur formation est certainement la plus couteuse par éléve dans l’enseignement superieur. Elle ne concerne qu’une minorité d’étudiant alors que c’est l’ensemble des contribuables qui la finance. De plus trés peu de ces éléves servent la Nation à la fin de leur cursus Ce serai bien que cette trés bonne formation soit payante, que les etudiants ne soient plus rémunéré. Comme l’actrice les étudiants peuvent eux aussi travailler dans un restaurant le WK et les soirs pour payer leurs études. Ou à défaut rembourser le couts de ces etudes aux contribuables ( donc à l’etat) si ceux ci ne dispensent pas un peu de leur vie active pour la Nation (ayant fait ou pas une école d’application).

            Mais c’est vrai toucher à la sacro sainte « ecole polytechnique » celle qu’il forme l’elite de la nation est un vrai tabou.


            • JDCh JDCh 19 juillet 2006 17:06

              J’ai pour ma part remboursé mes frais de scolarité à l’Ecole Polytechnique...


            • Stef (---.---.20.126) 20 juillet 2006 10:16

              Comme vous le savez les frais de scolarité ne répresente qu’une petite partie du cout réel de la formation ( entre 10 et 20%) un peu comme l’actrice qui paye ses cotisations mais qu’ils ne couvrent pas la totalité des dépenses du régime...


            • Tom C (---.---.117.34) 19 juillet 2006 16:18

              Typiquement français, des jolis mots à la bouche : liberté, égalité, fraternité, solidarité (on a meme un ministre de la « solidarité » dans notre pays mdr), citoyenneté bla bla bla et au final tous ces belles àmes ne manifestent que pour garder leurs avantages « aquis » qui sont financés par la sueur et la précarités des autres. Et en ce qui concerne la « culture », les trois quarts des réalisations culturelles françaises sont pédantes et mortellement ennuyeuses. Que les intermittents se trouvent un vrai boulot !


              • Ultra (---.---.105.102) 19 juillet 2006 17:08

                Bravo de rétablir la vérité sur ce microcosme fait de nombreux parasites qui profitent (et il n’y aucun autre mot) de ce sytème, c’est scandaleux !


                • gem (---.---.117.250) 19 juillet 2006 18:18

                  bel article, clair, rempli de faits. Que dire de plus ? Un peu d’analyse du système de décision peut-être...


                  • Zermikus (---.---.201.140) 19 juillet 2006 18:47

                    Qu’on les vire une bonne fois pour toutes, et ils ne seront plus intermittents...

                    Après tout, eux aussi ont le droit de travailler pour être payés....

                    Et l’indemnisation est tellement dévalorisante...


                    • vinz (---.---.111.115) 19 juillet 2006 19:54

                      lu dans « LE POINT » N°1754 du 27/04/06 :

                      stars et smicards

                      [...]Valérie Lemercier qui a touché 51000 € pour avoir présenté les Césars ne paiera des cotisations chômage que sur 330 €, le plafond prévu pour un cachet.

                      c’est sur qu’avec le reste ils peuvent acheter des tomates !


                      • ELVISTORY (---.---.196.163) 20 juillet 2006 14:16

                        Il est extrèmement simpliste de prendre Valérie Lemercier comme exemple. les excès d’un système, il y en a de partout dans tous les rouages de la république et dans toutes les républiques. Mais que faîtes vous des autres 100 000 artistes intermittent du spectacle inconnus du public qui touchent une misère voire rien lorsqu’ils n’arrivent pas à faire leur quota de dates. La culture n’est pas forcément celle que l’on voit à la télé. Ce sont des compagnies de théatre, les artistes du cirque et beaucoup galèrent car ils n’ont bien souvent de place attiitrée et n’ont pas la chance de jouer souvent voire très peu


                      • ELVISTORY (---.---.196.163) 20 juillet 2006 14:17

                        Il est extrèmement simpliste de prendre Valérie Lemercier comme exemple. les excès d’un système, il y en a de partout dans tous les rouages de la république et dans toutes les républiques. Certes cela n’est pas juste et le système est très mal foutu. Mais que faîtes vous des autres 100 000 artistes intermittent du spectacle inconnus du public qui touchent une misère voire rien lorsqu’ils n’arrivent pas à faire leur quota de dates. La culture n’est pas forcément celle que l’on voit à la télé. Ce sont des compagnies de théatre, les artistes du cirque et beaucoup galèrent car ils n’ont bien souvent de place attitrée et n’ont pas la chance de jouer souvent voire très peu


                      • nonoarca (---.---.201.45) 19 juillet 2006 20:06

                        je vais essayer de faire court : je suis un technicien du spectacle vivant qui à besoin du régime d’assurance chomage relevant de l’intermittence ! cela dit pour que chacun mettent bien dans sa tête qu’intermittent n’est pas un métier !

                        Quand au jetés de chiffres en pature des esprits prêt à égorger tous les techniciens et artistes ... rappelons tout de même que nos cotisations assedic (employeurs et salariés) sont deux fois plus élevés que celle du régime général.

                        Oui le régime a été détourné par l’audiovisuel (d’ailleur il a beaucoup de mal à relayer l’action revendicatrice qui perdure) par contre vas falloir m’expliquer l’histoire des seules cotisations payés. Rarement j’ai vu des technicien travailler gratuitement pour ne cumuler que des heures et faire cadeau à leurs employeurs de leurs salaires ! C’est bien mal connaître la difficulté de nos métiers que de croire ce genre de propos.

                        « Si l’intermittent n’atteint pas 507 heures de travail dans son métier, les heures effectuées dans d’autres activités pourront se cumuler et ouvrir droit au régime général d’indemnisation (cas de perte du statut d’intermittent) » C’est bien plus compliqué que ces quelques lignes. La convention assedic régissant les annexes 8 et 10 est bien plus précise sur ce point. avant la réforme, il étais possible de cumuler le travail hors annexes 8 et 10 pour completer le nombre d’heure mais les salaires correspondant n’étaient pas pris en compte dans le calcul de l’indemnisation. depuis la réforme, le travail dans d’autre annexes est possible mais c’est les volumes d’heures effectués dans chaque annexes et leurs positions dans la période des 304jrs (10mois est une valeur flottante trop longue à expliquer ici), qui définissent l’annexe prise en compte . De plus cette profession à la particularité d’avoir un recrutement du personnel trés rapide et donc demande une grande disponibilité ce qui est incompatible avec d’autre forme d’emploi. J’imagine mal une chanteuse écrire, répéter, ce produire tout en travaillant de 11h à 15h et 19h à 24h au resto de sa ville. Pareil pour un électro je le vois mal travailler avec un tourneur de variété et avoir un contrat régulier avec un artisan qui a du travail par dessus la tete, pour le lacher tous le 2jrs et repartir à son boulot d’electro du spectacle vivant !

                        Effectivement ce statut est une usine à gaz. Il précarise les plus précaire des artistes et technicien. Il nantis ceux qui s’en sorte Il continu de creuser un déficit ?? peut-etre ... faisont vraiment les comptes Dans tous les cas il faut une vrai réforme, c’est ce que demande tout ceux qui manifestent, jetent des tomates, perturbe les spectacles pour se faire connaître du public. Une proposition de loi existe signé par 410 députés de toute tendances politique, dont ceux qui ont participé à la commission d’évalution qui a déclaré ce statut comme une aberration. Pourquoi nôtre ministre refuse de présenter cette loi ?

                        Réfléchisser pourquoi ne pas transformer ce statut comme régle générale ? Cela encouragerai l’ensemble des inscrit à l’assedic à trouver du travail ! aquérir un nombre d’heure minimun sur 1an pour avoir droit à une allocation chomage, ensuite versé pendant 1an ! ça impose de prendre contact avec des employeurs (pour beaucoup de professions surement retrouver rapidement un poste plein temps) et avec un allocation versé en complément des salaires pendant un an, ça sortirai beaucoup de gens de la précarité ... réfléchissons


                        • JDCh JDCh 19 juillet 2006 22:22

                          @nonoarca

                          merci pour votre contribution. Vous connaissez sans nul doute beaucoup mieux le système que moi.

                          Bien évidemment « intermittent n’est pas un métier » mais l’état de 100.000 personnes qui sont en évident sur-effectif par rapport à la demande... Ce n’est pas de leur faute mais c’est un fait.

                          L’histoire des heures non payées est relatée sur de nombreux sites et blogs. J’imagine bien le chantage quand il y a emploi relativement régulier d’une personne (« je t’assure tes indemnités, tu bosses 50 heures par mois, j’en déclare 50 et j’en paie 40 »). Sans doute plus courant dans l’audiovisuel que dans le spectacle vivant...

                          Je n’achète pas le contre-argument sur la rapidité de recrutement. Si le « temps indemnisé » est supérieur à 50% du temps pour 40.000 personnes, il y a clairement possibilité de mutualiser et planifier (boulot que feraient très bien les agences d’intérim ou que des d’artiste ou des techniciens regroupés pourraient très bien organiser en partageant quelques « jobs » assurant ainsi un bon service auprès de l’artisan ou du restaurateur).

                          Je suis, comme vous, pour que ce système ne soit pas différent du système général. C’est pourquoi je compare ce qu’il pourrait être au régime des intérimaires qui est fort efficace en France. Il me paraît, de plus, nécessaire que l’on s’assure à tout moment que chacun à un intérêt économique fort à bosser plutot qu’à être indemnisé.


                        • fredleborgne (---.---.40.234) 19 juillet 2006 22:25

                          Trés bon article qui rappelle que le monde du spectacle est un business, et qu’une frange de ses travailleurs est exploitée.

                          Car il va s’en dire que ceux qui vident les caisses sont les vedettes qui bien payées quand elles « tournent » continuent à être payées grassement (même si c’est un peu moins) lorsqu’elles ne foutent rien. Néanmoins, dans le même temps, elles touchent les dividendes d’une ou plusieurs pubs moisies, d’un livre débile, de la vente de photos (ou des revenus de procés) avec la presse people, de « ménage » (Vous savez, vous payez une vedette pour qu’elle accepte une invitation) etc etc

                          Et dans le même temps, ceux qui vivent dans leur ombre sont pris pour des c... et servent de prétexte pour obtenir encore plus de subventions, de droits d’auteurs, de taxes sur les CD, les DVD, les disques durs ( 25% sert à payer les festivals).

                          Taper sur les intermittents. NON.

                          Les plaindre . NON.

                          Qu’ils fassent grève pour géner les « productions » qui ne rapportent qu’aux vedettes, aux producteurs, aux exploitants de salle, aux publicitaires...

                          Et qu’on arrête de piquer l’argent du régime général.

                          C’est l’argent de ceux qui triment tous les jours et qu’on exploite comme des moutons, et dont on se moque trop souvent à la télé avec toutes les couloeuvres qu’on veut leur faire avaler et toutes les « productions pourries » qu’on leur balance, payées encore par une redevance obligatoire, pour des services de moins en moins de qualité.

                          Quand aux tomates, elles sont de quelle nationalité ? Car nos agriculteurs vendent leur production bien moins cher que nous devons les payer. Et pour eux aussi c’est dur

                          Encore une fois, les plus faibles disparaissent au profit des industriels, la masse est exploitée et doit tout payer au prix fort sans pouvoir choisir entre la tomate française ou l’espagnole, car le grossiste aura choisi la moins chère à l’achat, pour lui.

                          Aux intermittents de régler leurs problèmes, ou alors ils passent au régime général. Et on verra couler celui des vedettes, cette fois...


                          • nono (---.---.196.191) 20 juillet 2006 08:16

                            Tres bon article.

                            j’ai été intermittent une epoque dans ma vie et je suis redevenu salarie du regime général. J’ai bien connu les deux et notamment les pratiques delirantes du regime des intermittents.

                            Le systeme de l’indemnistation des intermittents qui ponctionne sur le regime générale est totalement inadmissible.

                            Quand aux fausses declarations et contrat de travail bidon entre salarie et employeur du spectacle et de l’audivisuelle elle etait la norme et généralisé.

                            On fesait un contrat de travail en fonction des assedic... c’est a dire pour toucher le plus longtemps et le plus possible....et non pas en fonction de la durée et de la période de travail.

                            Y’a bien que la cgt pour defendre un tel detournement de protection sociale au profit des intermittens pour qui la complicité entre intermittents et patrons etaient devenu la norme sur le dos des salaries du régime général.

                            Y’a bien que la CGT pour défendre de telle pratique... clientelisme et belle utopies obligent.

                            Je constate que la cfdt est le seul syndicat a avoir dennoncer les pratiques des intermittents et des employeurs du spectacles et de l’audiovisuel.

                            Les intermittents sont comme les politiques ils veulent d’une activte occassionnelle en faire un métier a vie....et je paye mes utopies sur le dos des citoyens....

                            Ils ont qu’ a devenir prof comme cela ils auront du temps libre pour travailler a coter leurs disciplines artistiques ... comment font les artistes dans les pays voisins ou il n’ya pas ce statut d’intermittent du spectacle....

                            Les medias devrais arreter de parler de cela...le regimme des intermittens doit redevenir a l’equilibre et la pratique des fausses declarations et des contrats de travail bidonner cesser....cela se traduit 30 % a 50 % de personne qui sortent de ce systeme... desole mais les salaries du regime general n’ont pas a payer les vocations artistiques de professionnel dont le marche n’a pas besoin... Les artistes français n’ont qu’a faire comme dans la grande majorite des pays ou ce statut d’intermittent n’existe pas usa, canada, belgique, allemagne, etc....


                            • ELVISTORY (---.---.196.163) 20 juillet 2006 14:27

                              Je suis intermittent depuis 20 ans et les pratiques que tu as opéré selon tes dires avec quelques autres intermittents est scandaleuse. Pas étonnant que tu ai arreté ce métier et l’intermittence. Si tu travailles honnêtement et que tu proposes de la qualité tu n’as pas besoin de tomber dans le panneau de la magouille.

                              C’est facile de cracher dans la soupe après avoir bien profité du système malhonnêtement


                            • LosKr (---.---.90.99) 20 juillet 2006 08:40

                              Tout d’abord, je voudrais faire remarquer que c’est bien de dénoncer les profiteurs, mais en général, ça sonne plutôt comme : pourquoi eux en profiteraient, est-ce que j’en profite, moi ??? Donc, plutôt de la jolousie mal placée plutôt qu’une réelle envie d’avancer.

                              Ensuite, c’est clair qu’il y a des abus, comme dans bien d’autres domaines, à commencer par la machine étatique elle-même, mais monter les citoyens les uns contre les autres, ça aide toujours à leur faire oublier les vrais profiteurs.

                              Ainsi pour remettre à flot les caisses de ce régime spécial, pourquoi ne pas faire contribuer davantage les maisons de productions et autres ténors de la culture qui, eux, ne connaissent pas la morosité ambiante ??? Après tout, pourquoi ne pas faire des vrais bénéficiaires, les payeurs ??? Ca nous changerait un peu, non ??? De plus, ça règlerait d’autant les magouilles qu’ils aident eux aussi à entretenir avec leurs contrats bidons vu que, là, l’argent sortirait de leur caisse...


                              • Eric (---.---.22.127) 20 juillet 2006 08:56

                                Bonjour,

                                Au moins, on en parle ...

                                Le spectacle est produit en tout ou partie par des gens qui n’exercent que cette profession et qui, le reste du temps se lèvent tout les matins en cherchant des contacts pour un futur travail en priant d’être ’disponible’ à la période qui sera proposée. Ces gens entendent souvent ce refrain : paiement à la recette, répétitions non rémunérées et il vaut mieux habiter la région car les frais de déplacements seraient trop lourds (remarque basée sur les annonces du matin).

                                Je fais partie de ces gens. Je suis intermittent non abstinent depuis plusieurs années.

                                Les annonces les plus alléchantes sont dans le domaine du théâtre contemporain appelé plus communément théâtre chiant (ça se discute). Très souvent ce théâtre est subventionné et la hauteur de la subvention permet un paiement normal des représentations et un paiement partiel des répétitions. Ces suvbentions sortent du portefeuille de tout le monde ... Les théâtres privés quant à eux fontionnent gràce au public (seules recettes) et rappelons le ne sont pas subventionnés. Leur plus grande source de financement est ... l’intermittence. On est finalement pas loin de la subvention.

                                Synthèse : Le statut intermittent n’est pas efficace et les conventions collectives du spectacle vivant ne sont pas souvent appliquées. Si ont réforme ou supprime ce statut qui paiera le coût supplémentaire du spectacle ?

                                J’aimerai vous y voir si dans votre métier on vous payait en dessous du smic et on n’appliquait pas les conventions collectives. Je confirme, intermittent n’est pas un métier, c’est la seule solution qui existe pour un comédien d’exercer correctement son métier face à la précarité proposée par des employeurs qui sont souvent en tête des manifestations contre la précarité.

                                Eric


                                • Le libéral Le libéral 20 juillet 2006 10:27

                                  Merci pour cette mise au point pertinente sur la réalité du système des intermittents


                                  • pingouin perplexe (---.---.62.80) 20 juillet 2006 11:47

                                    Tiens, il y en a qui recrutent des figurants pour un remake de « Titanic » o)))


                                  • ELVISTORY (---.---.196.163) 20 juillet 2006 11:38

                                    Vous écrivez apparemment sur un sujet que vous connaîssez mal. Toutefois il y a 2 points sur lesquels je suis d’accord, c’est l’abus des grosses productions audiovisuelles qui utilisent l’intermittence du spectacle et qui s’en mettent plein les fouilles, Radio France, TF1....etc.. le 2ème c’est la promesse non tenue du minitre de la Culture qui s’est engagé a intervenir dans le conflit si les partenaires sociaux ne parviennent pas à trouver un accord. C’est pourtant la situation ou nous nous trouvons depuis presque 2 ans et notre cher ministre n’a toujours pas bougé.

                                    Un petit rappel, en 2003 lorsque les dérapages du système avaient été souligné par un certain Sarkosy, numéro 2 du MEDEF et notre cher Baron Ernest-Antoine Seillière à l’époque président de ce même MEDEF en mettant en évidence le large déficit de l’UNEDIC en incriminant l’intermittent du spectacle, quelques années plus tard et après enquête, il s’avère que les profiteurs ne sont pas ceux qui avaient été dénoncé au départ mais bien les richissimes productions. Mais ca on n’en parle pas à la télé, c’est génant et puis on touche à l’électorat et aux amis du gouvernement. Alors on tergiverce et on préfère laisser pourrir la situation en espérant que la tempête passe au large plutot que de mettre les pieds dans le plat.

                                    Il faut savoir que trouver du travail pour un intermittent du spectacle relève du parcours du combattant. Mettez-vous à la place d’un jeune comédien qui débute une carrière ou bien d’un musicien Harpiste...etc... Seul un système équitable d’intermittence du spectacle mais controlé de près par de véritables responsables contribuerait à la perénité de la création artistique et d’une rigesse culturelle durement éprouvée par la sous-merde que diffusent bien souvent ces mêmes sociétés de productions à la Télévision ou à la radio. Un projet de loi équitable a été approuvé par une majorité des sénateurs de tous bords politiques. Pour qu’elles raisons n’a t’il pas été proposé ?

                                    Je suis intermittent du spectacle, chanteur et créateur d’un spectacle sur ELVIS PRESLEY. Sans cette aide précieuse, je ne pourrai pas vivre de ce métier et n’aurait jamais pu créer et produire ce spectacle.

                                    Les solutions existent, mais il faut les chercher en dehors de la politique et proposer un système équitable pour les intermittents qui soit le moins couteux possible. Mais celà relève surement de l’UTOPIE.

                                    Elvistory


                                    • oulala (---.---.0.86) 23 juillet 2006 19:41

                                      « Je suis intermittent du spectacle, chanteur et créateur d’un spectacle sur ELVIS PRESLEY. Sans cette aide précieuse, je ne pourrai pas vivre de ce métier et n’aurait jamais pu créer et produire ce spectacle. »

                                      Question : Pensez vous sincérement que cela nous aurait causé du tord ? Etes vous sûr que cela ne nous sauverait pas ?

                                      L’ébéniste qui ne vend pas est un mauvais ébéniste.

                                      Et puis , les Voltaire et compagnie que vous ne réussissez pas même à plagier ne vivaient ils pas honnêtement du juste fruit de leur dur labeur ?


                                    • midodo (---.---.217.113) 20 juillet 2006 12:03

                                      je me disais bien qu’il n’y avait que des aigris à la cfdt osez dire que la fraude est la norme est énorme, depuis que je pratique le métier de musicien, j’ai effectuer plus d’heures de répétition, travail et transport non rémunérées et non déclarée (par manque de financement) que d’heures soit disant fraudées. Je suis prêt à toutes discutions mais à condition de ne pas raconter des propos de café du commerce


                                      • jerôme (---.---.127.199) 21 juillet 2006 09:18

                                        je suis intermittent depuis une dizaine d’années déjà. En 2003 lenouveau protocole a mis plein de gens dans la précarité (au RMI en fait) et dans le même temps, les autres, qui sont restés dans le système (dont je faisais parti..) ont vu leur allocations augmentées de 20% environs : j’en ai profité, je l’avoue mais c’est proprement scandaleux.... C’est du chantage à l’embauche dont il s’agit : je te paie un cachet de dix heures mais tu vas bosser 15 ou 20 heures...

                                        Il n’y a pas une vérité sur le intermittents mais plusieurs : d’un côté les nantis qui ne font pas de vagues et qui paient leur maison sur le dos de ce régime et de l’autre une foule d’artistes ou de techniciens qui essaient de faire leur travail en galérant.... Chacun ne regarde en fait que son nombril et attends que ça passe.... Il n’y a aucune solidarité dans ce milieu...

                                        La fin de ce régime est proche... Les spectacles vivants seront plus cher. les films pas plus. les émissions télé non plus.

                                        les jeunes qui arrivent aujourd’hui sur le marché n’en veulent pas. Clarifions la situation. Que les employeurs prennent leurs responsabilités et cessent de brandir l’accession à ce statut comme une carotte pour mieux exploiter ceux qui bossent...


                                        • nono (---.---.94.25) 22 juillet 2006 13:32

                                          La fraude est généralisé dans le spectacle vivant et l’audivisuel ...

                                          Et cela touche tous les employeurs qu’importe leur taille...

                                          ce qui s’imagine que cela touche que les gros employeurs comme tf1 ou france 2 vous revez et vous parlez d’une chose que vous ne connaissez pas....

                                          L’intermittent qui pretend ne jamais avoir fraude est un bon comedien......ou alors un con...puisque tout le monde le fait ou alors un militant de la cgt spectacle venu encore nous livre sa propagande nihiliste

                                          Ce qui faut retenir au final c’est que les artistes et les techniciens du spectacle ne peuvent pas demander a la secretaire ou a l’ouvrier de payer son regime chomage spécial ultra avantageux et notamment quand les fausses declarations sont devenu la norme....

                                          Le regime des intermittents n’a qu’a s’auto finance... ensuite combien de français qui aime la danse, la musique, le theatre font un job alimentaire et vivent leur passion a cote.....

                                          devenez prof y’a du temps libre a cote pour vivre son art....

                                          Si on veut parle de solidarite... pourquoi ne pas obliger les fonctionnaires a cotiser aux assedic puisque l’etat est obliger de s’endetter pour payer leurs salaire puisque on peut pas les licencier mais on continue a payer leurs salaires.... et cela serait logique que des salaries ultra securisé professionnelllement (les fonctionnaires) soit solidaire du secteur privé...qui crée la richesse du pays et doit composer sa vie professionnelle avec la flexibilité....

                                          en france la solidarite c’est toujours a sens unique et c’est toujours les salaries du privé au final qui se font niqué par les regimes speciaux intermeitent, cheminots, edf, fonctionnaires....et c’est pas pret de changer vu que les syndicats sont aussi tenu par ses memes fonctionnaires...


                                          • Kelsaltan (---.---.178.45) 22 juillet 2006 16:25

                                            Je m’inquiète beaucoup pour les tomages, car enfin, elle n’y sont pour rien...


                                            • Adolphos (---.---.59.170) 24 juillet 2006 06:47

                                              Qu’est-ce qu’on attend pour suprimer totalement ce régime des intermitants ?


                                              • nono (---.---.94.25) 24 juillet 2006 09:51

                                                Comment voulez vous supprimé ce regime...

                                                Avec un cgt spectacle qui n’a pas signé un accord depuis la fin de la guerre et qui n’a pas d’adherents....

                                                Une cfdt reformiste seule entouré de requin de syndicat qui font de la politique entre les communistes et l’extreme gauche...

                                                Aucun politique de gauche comme de droite n’ossera affronté ce contexte.... le courage et la methode c’est pas enseigné a l’ena....

                                                Alors on prefere laisser pourrir que de risque les foudres des conservateurs de syndicat qui n’ont pas d’adherents a par des fonctionnaires qui ont des carrieres professionnelles hautement securisé (garantie d’un emploi a vie, meme si l’etat doit emprunter pour payer ses depenses, dont la masse salariale des fontionnaires fait partie) mais qui ne produise aucune richesse....

                                                Bref les salaries du privé qui créer les richesse ne peuvent voir la mise en place d’une flexsecurité a la danoise a cause du conservatisme de gens qui ne risque rien et ne ne produisent pas de richesse....

                                                bref les salaries du privé sont en plus oblige de payé les utopies des fontionnaires ventripotant a l’abri du chomage....

                                                Fonctionnaires qui ne sont pas solidaire des autres salaries puisqu’il ne payent pas de cotisation assedic...

                                                une fois de plus cela illustre la solidarite a sens unique..

                                                les salaries du privé du regime général paye les belles utopies de ce qui se dispensent d’apporter leur part de solidarité a la caisse commune...


                                                • (---.---.255.129) 31 juillet 2006 08:46

                                                  bravo pour les tomates cependant, vous m’avez deçu. vous etes en plein dans le panneau des « betes noires » du gouvernement : les intermittents et les fonctionnaires.

                                                  est ce la faute aux chomeurs ou la faute aux gestionnaires ? (le trou de la secu est la faute aux malades ou aux lobbies pharmaceutiques ?) le systeme actuel est en train de basculer vers l’ultra liberal, donc tout ce qui est social est devenu le « cancer de la rentabilité »

                                                  l’ancien systeme intermittent etait basé sur la solidarité : les plus riches ont moins et les plus pauvres ont plus. (les acteurs tres cher payes trouvaient injuste que les techniciens ayant travaille sur le meme spectacle n’aient que tres peu de droits, alors ils ont mis en commun leur caisse mais ca a change depuis que la caisse a ete unifiee avec l’unedic...) le nouveau systeme est basé sur la capitalisation : les plus riches ont plus et les plus pauvres ont moins. (la dette a augmente de 43% depuis le nouveau systeme...)

                                                  le nouveau systeme intermittent de 2003 qui a est « provisoire » et a ete reconduit en 2006 a pour but de :
                                                  - diaboliser le systeme intermittent aux yeux du public -> reussi (les prochains a y passer c’est les fonctionnaires)
                                                  - separer les intermittents en faisant 2 castes : les rmistes et les « pensionnés » dans le but d’empecher une mobilisation generale. -> reussi
                                                  - tout ca pour diminuer le nombre d’intermittents en ne gardant que les « pensionnés », mettre les autres en « interim » -> en cours
                                                  - vendre le tout par la suite à une societe d’assurance chomage (a moindre cout ) dont les « pensionnés » pourront payer la cotisation.-> a prevoir

                                                  peut etre que leur « solution finale » serait de creer un marché « low coast » du spectacle avec meme de vrais benevoles ou des immigres au noir (touchez pas a tout ce qui est metallique, relie a un projecteur et mettez un casque pendant les concerts alors..).

                                                  CORRECTION : 507 h (declarees) sur 10,5 mois donnent 243 jours (8 mois)(ils sont ou les 2 ans ? faut pas delirer)

                                                  je dis declarees car dans la realite ya 2 cas de figure : par exemple pour un technicien travaillant sur un concert qui joue de 22h30 a 1h du mat :
                                                  - 4 h de prepa de matos la veille (pas paye)
                                                  - rdv 7h ->remplisage camion et voyage
                                                  - 9h -> 12h montage (puis repas mais souvent sandwich ou plateau repas)
                                                  - 13h -> 20h fin du montage et reglages
                                                  - 21h-> 22h30 ->entree du public premieres animations
                                                  - 22h30 -> 1h concert (selon rappels)
                                                  - 1h -> 4h demontage et remplissage du camion
                                                  - 5h depart du depot comptez les heures. et tout ca payé et déclaré 8h. je vous parle pas des zicos qui font des repets ou des acteurs qui doivent apprendre des pages entieres et travailler des comportements chez eux sans etre payé. et les journees de transport en tournee pas payees... bien sur il ne peut y avoir aucun litige avec l’employeur.

                                                  les contrats sont a la journee :
                                                  - aucune revendication syndicale ou autre
                                                  - tres peu de contrats ecrits
                                                  - recherche de la performance chaque jour pour revenir le lendemain
                                                  - competition accrue entre les employes
                                                  - pas de comptabilisation des heures

                                                  bien sur pas de 13e mois, pas de 5 semaines de conges par an (il y a une caisse de conges qui est un genre de caisse noire geree par une association qui depend du ministere du travail et de la culture qui se permet de supprimer sans justfication des conges qui ne sont pas pris dans l’annee en cours ...) bien sur aucun proprietaire de logement ni de gestionnaire de credit ne veut d’intermittent..

                                                  helas, pour beaucoup de gens, sonorisateur, musicien ou acteur ce n’est pas un métier.


                                                  • Jean de... (---.---.220.199) 1er août 2006 07:30

                                                    Le spectacle est de en + triste... Pour ma part, je ne m’y déplace plus... Lassé que je suis de payer (trop) cher une place (que j’ai déjà payée deux fois vu le montant des cotisations)..........


                                                    • Vincent (---.---.220.199) 1er août 2006 08:06

                                                      Permanence du déficit (comptable et intellectuel) de l’intermittence...


                                                      • damino (---.---.53.234) 14 novembre 2006 16:29

                                                        Je suis choqué par les propos haineux de certains. J’ai bossé 5 ans comme ingénieur dans un grand groupe et bosse maintenant pour le cinéma. Ce que je peux dire à travers mon exemple :

                                                        1-nous cherchons tous à travailler et pas à glander en attendant les assedic. En tout cas pas moins que dans d’autres secteurs.

                                                        2-Lorsque je bosse payé 39 heures pour une semaine (35+4) en réalité je bosse entre 50 et 60 heures (Au taux horaire j’étais vachement mieux payé comme ingénieur !).

                                                        3-Beaucoup des abus sont commis par les employeurs et non les « intermittents ».

                                                        4-La nature même de ce boulot fait qu’il est précaire pour la majorité d’entre nous. Une société de production qui produit un film tous les 2 ou 4 ans ne peux employer une équipe de 60 personnes à l’année. Intérimaire ... c’est dans l’optique d’un CDI en général. Dans le cadre des « salariés » du cinéma, il ne peut exister de CDI pour les raisons énnoncés plus haut.

                                                        Enfin je terminerais en disant qu’il faut arrêter cette façon de rejetter la faute sur tel ou tel en créeant artificellement des coorporations qui se détestent. Diviser pour mieux regner disait certains ? Gens du privé, si selon vous les fonctionnaires vivent bien et ont trop de vacances et bien soyez fonctionnaires. Fonctionnaires si vous trouvez que ceux du privé sont bien pieux payés et bien passez dans le privé. Si vous trouvez que les intermittents n’en foutent pas une et bien soyez régisseur et vous verrer les journées de 16 heures, les longues semaines loin de ses enfants et de sa famille, les loueurs d’appartements qui vous rient au nez alors que vous n’avez pourtant jamais eu de découvert, ... Il y a des avantages et des inconvénients dans tous les métiers. Soyons sérieux et surtout vigilants face à ceux qui nous montent les uns contre les autres.

                                                        Allez salut à tous.

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