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Accueil du site > Actualités > Economie > Le paradis (fiscal) des uns, c’est l’enfer des autres

Le paradis (fiscal) des uns, c’est l’enfer des autres

Une année qui commence fort !

C’est sûr : l’argent ne fait pas le bonheur, mais il fait bien le malheur de ceux qui n’en ont pas ! Pour les impôts, c’est pareil, ils ne font pas le bonheur de ceux qui en payent, mais certains rêveraient d’avoir les moyens de (se) les payer...

La parution d’une analyse d’Arnaud Montebourg(1) sur la délocalisation fiscale de Johnny Hallyday vient de réveiller par surprise et de mettre en émoi nos chers dirigeants suisses, luxembourgeois et la Principauté de Monaco. D’un seul trait, tous se sont élevés contre la sortie sonnante et fracassante d’une critique en règle contre les paradis fiscaux, qui a le mérite de donner une utilité politique à l’évasion fiscale hypermédiatisée de Johnny Hallyday.
Pensez, des pays si ordinairement paisibles et neutres drapés dans leur certitude outragée, s’en prendre tous ensemble à un seul homme, fût-il parlementaire et éloquent défenseur de la rénovation des pratiques politiques !
L’arrogance indique à tout le moins la gêne ainsi occasionnée, ouvrant un vrai débat politique.

Profitons-en un peu pour relever le plat...

Dumping jackpot

De quoi parle-t-on quand on stigmatise l’évasion fiscale de ces riches donneurs de leçon tout en invoquant l’emploi ? De ces entreprises qui délocalisent après avoir encaissé des dividendes monstrueux en étant subventionnées des années durant par de l’argent public, de ces artistes redevables de l’ISF qui engrangent les recettes de leurs concerts hors de prix ? C’est là simplement une opération politique, dont le but est d’exercer une pression supplémentaire pour accentuer toujours la croissance des ressources d’une clientèle électorale et d’un réseau de copains coquins, toujours au détriment de l’intérêt général.

De l’utilité économique et sociale de l’impôt

Si l’impôt sur le revenu est l’outil de la redistribution des richesses et de l’intervention publique, il n’est certes pas la garantie d’un partage équitable des ressources à la base. Reste que, sans fiscalité, la loi du plus fort règne. Et le plus fort, c’est toujours l’argent. Qu’on le mesure, plus les impôts baissent, plus les inégalités progressent, en France et partout dans le monde, les plus grandes disparités de revenus sont là où les processus de redistribution sont peu existants, en Angleterre, aux Etats-Unis en particulier, pays apôtres d’une modération fiscale. On a donc beau pester contre les impôts, n’empêche qu’ils participent à l’intérêt public d’une société où les rapports sociaux sont pacifiés. A condition toutefois qu’ils soient justes, proportionnés totalement aux ressources et surtout utilisés à bon escient et non détournés. De tous les combats qui s’annoncent pour l’année à venir, celui de la lutte contre le dumping fiscal est donc bien le plus imminent, à plusieurs titres.

Ce qui est socialement profitable à la majorité devrait donc être économiquement justifié par une « classe » dirigeante qui tient les commandes des institutions et banques au nom des intérêts du peuple souverain.
Or, il se trouve encore des personnalités pour justifier le désordre généré par cette concurrence totalement déloyale puisqu’ elle est essentiellement régie par la captation des ressources et l’accès d’une élite affairiste richissime à certaines sphères bancaires auxquelles un citoyen lambda ne saurait avoir droit. Essayez d’aller vivre à Gstaad pour voir si vous y tiendrez, ne serait-ce que six mois par an, avec un Smic mensuel !

La France est un paradis fiscal

Avec ces niches fiscales dans les DOM-TOM qui permettent de réaliser des investissements dans la construction hôtelière ou des bâtiments qui restent vides uniquement pour grossir artificiellement l’actif de sociétés qui spéculent, les zones franches urbaines et les nombreuses exonérations fiscales pour les entreprises, la France est un paradis fiscal pour certains. Et, malgré une fiscalité toujours présentée comme "pénalisante" par le Medef, la France est un pays très attractif, comme l’indique l’étude mondiale de KPGM sur le coût d’implantation des grandes entreprises dans de grandes villes (3). Ce faible coût est lié notamment aux prix compétitifs du foncier et de nos transports, financés... devinez par quoi ? Nos impôts !

Les vases communicants de la fiscalité

Que l’on sache, ce qui pose problème en France c’est donc la fiscalité injuste et socialement douloureuse pour les ménages au plan local. Celle-ci est en constante augmentation d’ailleurs, sous couvert de décentralisation parce que les autres ressources alimentant l’Etat diminuent et que les gaspillages et détournements d’argent continuent (voir les provisions douteuses pour la gestion des services publics délégués de l’eau, les ordures ménagères qui alimentent les débats dans un grand nombre des collectivités). Mais au lieu de changer le sort fiscal des foyers français les moins bien lotis, Chirac propose la baisse de l’impôt sur les sociétés de 33 à 20%, après que le gouvernement a organisé un bouclier fiscal totalement favorable aux tranches supérieures et revu à la baisse à plusieurs reprises l’ISF ces dernières années. Il y a de l’escroquerie intellectuelle dans ce débat, mais il faut bien dire que d’honnêteté comme d’intelligence, ils ne sont pas toujours pourvus ! A trop baisser les impôts, on détruit les éléments de souveraineté, dont la fiscalité fait partie intrinsèquement, et on diminue la force de frappe de la puissance publique face à la haute finance qui régente tout.

Lutter contre les paradis fiscaux pour réhabiliter la politique

Tout paradis fiscal est donc une menace sociale, en ce sens qu’il génère une concurrence entre le pays dans lequel les prélèvements sont forts pour asseoir une politique de juste répartition des richesses et garantir un certain niveau de service public, et des pays constituant des réserves de riches qui s’y trouvent domiciliés à titre purement spéculatif. A partir de ces évidences, faut-il aligner vers le bas les niveaux de fiscalité pour laisser jouer le libéralisme total ou faut-il, au contraire, faire disparaître ces zones de trou noir fiscal que constituent les pays défiscalisés ou faiblement fiscalisés ? La réponse dépend du projet de société que l’on porte. L’élection présidentielle est l’occasion de vérifier quelles sont les vraies priorités et les volontés des candidats en lice. Au premier plan, on pourrait dire que si l’on est de gauche, on croit a priori à la régulation du marché par la puissance publique, justifiant en cela l’impôt, tandis que si l’on est de droite, on s’en tient à la loi du marché. Or, ce qui paraît être un enjeu de pure considération partisane est en fait essentiellement une question de morale publique. C’est pourquoi on trouve des hommes politiques étiquetés "libéraux" combattant les paradis fiscaux (voir à ce sujet le rapport de la mission parlementaire anti-blanchiment de 2001 composée notamment de Michel Hunault député UDF, et François Daubert, député UMP (4)). Car n’oublions pas que ces paradis-là sont aussi des paradis bancaires et judiciaires. La règle de la transparence sur les comptes occultes y est de mise, ainsi que la difficulté pour les juges d’y enquêter. Songez qu’il faut quelques minutes pour faire un swift bancaire de plusieurs millions d’euros et qu’il faut parfois des années à un juge d’instruction pour obtenir un mandat de perquisition !

Dans un monde à la dérive, où les rentes financières des capitaux et les richesses se concentrent dans les mains de quelques-uns au détriment de la majorité de l’humanité, le refus d’assistance publique à société en danger est un crime. Ce qui menace l’équilibre des relations sociales tient justement dans la guerre que doivent se livrer les individus entre eux face aux arrangements que les puissants réalisent dans leur dos.

Agir contre la délinquance financière et la grande corruption

Plus morale encore, la question de la lutte contre le blanchiment des capitaux et des paradis bancaires qui refusent la transparence sur la gestion des comptes des grands hommes d’affaire et des holdings affiliés à des mafias. C’est ainsi qu’empruntant les voix sacrées du libéralisme bancaire et fiscal se sont constituées des oligarchies dont les budgets dépassent parfois de loin ceux des Etats, accentuant par là-même le discrédit et la perte de légitimité de ceux-ci aux yeux des citoyens qui désespèrent de l’impuissance du politique face à l’économie. Lutter contre la corruption des politiques qui participent au chantage à l’emploi et à l’impôt pour offrir le ciel céleste à l’organisation de ce système de « domination du monde » parfaitement décrit par le courageux journaliste Denis Robert[1], c’est une priorité. Tout comme la lutte contre le délabrement de l’esprit public, les paradis fiscaux et la délinquance financière. Avec pas moins de dix paradis fiscaux en son sein, l’Union européenne devrait agir contre ce phénomène dans un cadre plus global, à l’échelle internationale.

Mesdames, Messieurs les députés et commissaires européens, qu’attendez-vous pour réagir ? Car au fond, sans péréquation fiscale et sans nouvelle répartition des richesses, l’accès au paradis des uns n’est garanti qu’au prix de l’enfer pour les autres.
Les autres, c’est nous, les dindons de la gigantesque farce de Noël que nous a offerte l’exil du pénitencier reconverti en soldat du désarmement fiscal.
Et Dieu, c’est qui ? Ben, c’est saint Nicolas !
Assurons-nous que celui-là ne l’emporte pas au Paradis.
--------------------------------------------------------------------------------

[1] Tribune parue dans Libération rubrique « Rebonds » le mardi 2 décembre 2006
[2] Lire son livre La domination du Monde, Ed. Les Arènes
(3) Relaté dans l’article du journal la Tribune du 17 mai 2006
(4) consultable dans les archives du site de l’Assemblée nationale ; www.assemblee-nationale.fr


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69 réactions à cet article    


  • alberto (---.---.177.127) 10 janvier 2007 13:40

    Très bonne analyse sur les buts et la répartition de l’impôt.

    J’ai bien apprécié aussi la mention très positive à Denis Robert au sujet duquel les « grands médias » semblent raser les murs...

    Enfin je pense que vous auriez pu ajouter un petit couplet sur « l »hamonisation fiscale européènne" sans laquelle la concurrence entre états membres rajoute une couche de complexité à un problème qui l’est déjà suffisamment...

    Mais félicitation pour vous être attaqué à ce sujet (la fiscalité) qui sera un des enjeux de la campagne des présendentielle.

    Bien à vous.


    • (---.---.229.236) 10 janvier 2007 13:48

      « mais certains rêveraient d’avoir les moyens de (se) les payer.. »

      C’est aussi stupide que de dire que ceux qui n’ont pas le cancer sont responsables de la maladie de ceux qui l’ont..

      « De quoi parle t-on quand on stigmatise l’évasion fiscale de ces riches donneurs de leçon tout en invoquant l’emploi ? »

      Mais bien sur ! Tous les jour, je vois des riches qui donne des lecons, c’est bien connu !

      « De ces entreprises qui délocalisent après avoir encaissé des dividendes monstrueuses »

      Déja, les dividende, c’est pour rétribuer les immobilisation des actionnaires, et pas les entreprises. ;

      « en étant subventionnées des années durant par de l’argent public, »

      Arf ! Ce ne sont pas les pouboirs de l’Etat qui font les entreprises ! D’ailleur, combien payent les entreprise à l’Etat, qui est le vrai gagnant ? J’exige qu’on mette les compte à plat !

      « de ces artistes redevables de l’ISF qui engrangent les recettes de leurs concerts hors de prix ? »

      Il ne sont pas hors de prix, puisque des gens payent volontairement pour y aller, et de toute façon les concerts ne raporte rien. Ce sont les disques qui rapporte.

      J’arrete la, tellement ce machin est ridiculement hystérique. C’est tellement féminin de raconter n’importe quoi.. Nous sommes en plein irrationel.. Vous devriez consulter.


      • space_cowboy (---.---.156.197) 10 janvier 2007 16:34

        tins tiens...

        c’est un style que je reconnais là !

        l’insulte à la fin est caractériqtique d’un neo(très)con que j’ai bien connu...

        ça sent le troll à plein nez !


      • Stephane Klein (---.---.19.227) 10 janvier 2007 14:23

        Article lamentable de raccourcis, c’est a ne pas savoir par ou commencer.

        Non, la France n’est pas un paradis fiscal, c’est un enfer fiscal, administratif et psycho-rigide dont vous etes un pur produit.

        Que les entreprises fassent des benefices, c’est forcement en ayant ’vole’ leur clients, leurs employers, on omet bien sur de detailler les types d’entreprises et les situations. Car il est bien entendu que TOUTES les entreprises et TOUTES les tailles et de TOUS les secteurs ont beneficie d’aides faramineuses decuplant leur chiffre d’affaire intrinseque...j’vous jure ma bonne dame, on nous ment, on nous spolie....

        Quant aux artistes, leurs revenus sont eux aussi indus, demesures, truques, je n’ai meme pas envie de commenter la mediocrite de votre phrase.

        Non, le probleme n’es pas le dumping fiscal de ces pays qui ne pratiquent tout simplement pas le dumping mais la concurrence. Le dumping s’applique aux paradis fiscaux qui n’ont pas les depenses et les contraintes - notamment en matiere de defense - de la France. Or Belgique, Suisse et meme Luxembourg ont des depenses de ’grands pays’ (administration, diplomatie, defense) donc s’ils proposent des environnement plus favorables aux entreprises ou a certaines categorie sociales, c’est qu’ils gerent mieux leurs impots.

        Je ne vois d’ailleurs pas pourquoi les entreprises, soumises au jeu de la concurrence quand elle proposent leurs produits aux consommateurs que nous sommes ne pourraient exercer leur droit de concurrence envers les territoires d’exercice de leur activite, ca n’est que justice et met en evidence les inadaptations du notre.

        Enfin, il est caracteristique que lorsqu’un probleme implique notre situation et celle d’un autre pays, on trouve de gens - generalement de gauche a croire qu’elle attire ce qu’il y a de pire dans notre societe - pour vilipender l’autre plutot que de se remettre en cause. C’est la reaction naturelle reptilienne de facilite. Se remettre en cause est effectivement difficile, long, complique, peu plaisant.

        Et pourtant, le jour ou nous commencerons a admettre que notre machine sociale cree du decouragement voire du desespoir et donc de l’inactivite et du chomage, nous aurons compris notre probleme mais ca implique un remede de cheval : reorienter toutes les depenses sociales vers l’activite et la liberation des initiatives et ca, on est pas pret d’y arriver.


        • T.B. T.B. 10 janvier 2007 16:03

          Vous avez dit psychorigidité ? C’est drôle voilà ce que j’ai trouvé sur Wikipédia à propos de Trichet dont je parle plus bas ...

          Psychorigidité à l’allemande

          L’allemagne n’exporte que des produits à grande valeur ajoutée, elle ne ressent point la déflation de son carnet de commandes lorsque l’euro monte par rapport au dollar. En revanche les produits français s’exportent moins bien, depuis la création de la BCE (Banque Centrale Européenne) en général, et du passage de l’énarque Trichet en particulier.

          Quatre de ses confrères énarques lui ont d’ailleurs faient le reproche : M. Chirac, Mme Royal, M Sarkozy et M. De Villepin. Mais son manque de patriotisme où d’attention à d’autres choses que les intérêts privés des banquiers qui ne souhaitent pas voir leurs économies en Suisse en Euro, fondrent comme neige au soleil, font de lui un indifférent de la cause nationale française, et un des acteurs principaux de la paupérisation croissante en France.

          Après le fiasco du Crédit lyonnais , le fiasco de la BCE et de l’euro est à préssentir

          JC Trichet est lauréat du prix de la carpette anglaise de 2004, pour avoir déclaré « I am not a Frenchman » lors de sa prise de fonction en tant que directeur de la Banque Centrale Européenne


        • Triodus (---.---.190.50) 10 janvier 2007 14:38

          Quand on se fait plaquer, c’est pas de la faute du nouveau partenaire mais bien de la sienne !

          Damien


          • Icks PEY Icks PEY 10 janvier 2007 14:45

            @ l’auteur

            Malheureusement, vous vous attaquez à un sujet qui est visiblement trop dur pour vous. Votre article véhicule des propos de café du commerce et des raccourcis maladroits quand ils ne sont pas tout simplement faux : DOM-TOM, ISF, dividendes, zones franches ... tout y passe dans l’imagerie d’Epinal de la parfaite petite gauchiste jusqu’à cette proclamation bien marketing : « plus les impôts baissent, plus les inégalités progressent »

            Cela fleure bon les réunions chez vos amis de Montebourg, voire plus à gauche encore.

            En outre, vous mélangez allègrement évasion fiscale, délinquance financière et corruption ... mais on comprend bien qu’à vos yeux, celui qui a des hauts revenus est forcément un délinquant financier en puissance.

            Icks PEY


            • space_cowboy (---.---.156.197) 10 janvier 2007 16:40

              et vous y répondez très mal...

              votre commentaire sent bon les cocktail de la bulle libérale qui n’a rien à chanter d’autre que la ritournelle antigauchsite quand vous êtes au pied du mur !

              je ne suis pas gauchiste mais après 5 ans au pouvoir vous avez épuisé le pays, vous et votre nain sur talonettes ! alors les donneurs de leçons !

              Je ne compte pas plus sur les socialos mais sur tous les gens de bonnes volontés !


            • Icks PEY Icks PEY 10 janvier 2007 16:53

              @ space_cowboy

              Drôle de libéral que je serai puisque j’ai écrit un article sur le fait que je pense que l’IRPP en France ne me parait pas si spoliateur que certains le disent (cliquer sur mon pseudo !).

              Tout comme vous, j’abhorre la mauvaise foi, qu’elle soit d’un côté ou de l’autre ! Nous sommes sans doute plus proche que vous ne le pensez.

              Bien cordialement

              Icks PEY


            • agosin (---.---.228.146) 10 janvier 2007 16:59

              C’est quand on cible les particularités physiques des gens, leur taille ou les talonettes qu’ils décident de porter pour simplement ressembler à tout le monde qu’on peut dire qu’un orateur, gauchisant ou pas, se trouve au pied du mur et n’ayant vraiment rien à dire, ferait mieux de s’abstenir.

              P.S. Cowboy, je mesure 1,90m... Allez-vous trouver que c’est trop pour briguer une charge politique ?

              Quels sont vos critères idéaux, le type arhyen peut-être ? Avez-vous les jambes aussi arquées que votre cerveau est figé ?


            • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 07:28

              "bulle libérale qui n’a rien à chanter d’autre que la ritournelle antigauchsite quand vous êtes au pied du mur !

              je ne suis pas gauchiste mais après 5 ans au pouvoir vous avez épuisé le pays,"

              Bulle libéral, ces 5 derniére années ???? N’importe quoi ! Tous les monde vous le dira : Chirac a fait la même politique que Jospin.


            • space_cowboy (---.---.173.164) 11 janvier 2007 13:24

              ruiner un état pour l’affaiblir est une stratégie libérale beaucoup plus sure pour faire passer la pillule du « moins d’état »...


            • T.B. T.B. 10 janvier 2007 15:28

              J’étais sûr que tu ne manquerais pas de LA saluer à ta manière... Je me suis dit « tiens, il a pas encore vu la jonie photo ». Jonie parce que je parne nu nez pour la cire, constance.


            • Icks PEY Icks PEY 10 janvier 2007 16:32

              Mon pauvre Demian, votre démagogie en quête d’affection féminine vous égare.

              Conctrairement à vous, mes commentaires ne varient pas selon le sexe (supposé) de l’auteur.

              Comme quoi le sexisme n’est pas là où l’on croit.


            • Icks PEY Icks PEY 10 janvier 2007 16:48

              @ Demian

              Si cela vous fait plaisir, Demain, de croire que l’on puisse être jaloux de vous, je vous l’accorde.

              Mais quand même, méfiez vous car quand on rêve trop, les retours à la réalité sont cruels.

              Sans doute est-ce pour cela, d’ailleurs, que vous en êtes déconnecté, de la réalité.


            • Jean (---.---.94.51) 10 janvier 2007 19:08

              Tiens ! pour une fois j’ai plussoyé le sieur Demian...

              Pourquoi signifier que c’est « une femme » pour denigrer cet article, comme si cela avait quelques valeurs d’argumentaires ?

              Reflexe idiot qui denigre surtout ceux qui l’utilise.


            • agosin (---.---.228.146) 10 janvier 2007 14:57

              Voici un article de Christian LUSCHER - Avocat et député libéral Genevois, publié le 05 janvier 2007 dans un quotidien suisse et qui répond mieux que je ne saurais le faire aux ineptitudes et approximations de votre brûlot.

              Je précise auparavant que :

              Je suis moi-même partisan fervent d’une justice fiscale comme d’ailleurs d’une justice sociale, l’un n’allant pas sans l’autre, mais pas par le bas comme c’est l’habitude en France, par le haut !! Autrement dit, que les gouvernants de gauche comme de droite cessent de préempter la richesse nationale et que l’assiette fiscale devienne supportable pour chacun. Vous serez alors étonnée d’assister au retour massif des Français exilés contre leur gré en Suisse où ailleurs, pour sauver le fruit de leur labeur. Car qu’on ne s’y trompe pas, les Français aiment leur pays et Johnny Halliday par exemple, qui n’est même pas vraiment Français a hésité 40 ans et payé une fortune avant de décider que trop, c’était trop... Le dernier gagnant Français d’un gros lot à Euro-millions, ne s’est pas fait prier non plus pour courrir à l’abri des palmiers monégasques et pourtant, il vivait dans une banlieue modeste et à l’époque, critiquait comme vous les « salauds » qui ne sont pas solidaires et qui osent ne pas accepter de se saigner à blanc, pour alimenter l’assistanat chronique dont souffre la société déliquescente française.

              Voici donc l’article de Me Luscher :

              « S’il y avait un impôt sur la connerie, l’Etat s’auto-financerait. »

              A suivre cette maxime, le budget de l’Etat français serait largement excédentaire si Montebourg était ministre, tant sont absurdes ses déclarations tonitruantes à propos de la fiscalité helvétique.

              A l’arrogance de l’individu - qui pose pour la postérité le menton haut - s’ajoute la crasse méconnaissance du système fiscal suisse. Mais cet aboyeur n’en a cure. C’est le roi de l’effet de manche et c’est un manche en effet. Comment ne pas s’offusquer des propos de ce politicard de supermarché qui insulte notre pays, alors que nous sommes tous lourdement taxés par toutes sortes d’impôts, directs et indirects, parmi lesquels l’impôt communal, l’impôt cantonal, l’impôt fédéral, les impôts fonciers, les taxes diverses, les impôts successoraux pour les plus massacrés de nos concitoyens, etc. Bref, l’habitant de notre pays croule sous la fiscalité, n’en déplaise au roquet socialiste.

              Heureusement pour nous, certains dirigeants, qui à l’exécutif, qui au législatif, bien inspirés pour ne pas dire éclairés, font en sorte que notre pays soit attrayant et concurrentiel (un terme que vomit Montebourg, qui appartient vraisemblablement à la race de culs cousus d’or).

              D’abord, notre pays assure la sécurité. Lorsque les amis socialistes de Montebourg étaient au pouvoir, l’insécurité est devenue telle qu’il était impossible de se promener de nuit dans certains quartiers des grandes villes. Rien de tel en Suisse. A Genève, par exemple, il y a eu trois meurtres en 2006, dont un seul relève de la vraie criminalité (les deux autres ayant été commis dans un contexte familial).

              Deuxièmement, notre pays assure à ses résidents le maintien d’un environnement harmonieux et une tranquillité à toute épreuve. On ne peut pas en dire autant de certaines régions françaises massacrées par un urbanisme que Montebourg se garde bien de critiquer. Ensuite, mais ensuite seulement, notre pays procure - à certaines conditions strictes dont celle de ne pas travailler sur le territoire de Dame Helvétie - une fiscalité adaptée, dont découle généralement le paiement par le nouveau résident de plusieurs centaines de milliers de francs d’impôts par année dans les caisses publiques, soit bien plus que ce que ce même contribuable paierait en Angleterre ou en Belgique, sans parler de certains paradis fiscaux où l’on s’ennuie à mourir - c’est le prix !

              On ajoutera que notre pays procure encore - et à tous ! - une certaine forme de ponctualité, la possibilité d’organiser ses mouvements sans risque de grève, une discrétion tout helvétique que certains apprécient autant que le traitement fiscal qui leur est réservé.

              En crachant sur notre pays, Montebourg tente maladroitement de cacher la bêtise congénitale des dirigeants français dont son groupe a fait partie et qui n’ont eu cesse d’augmenter les impôts de leurs citoyens à un point tel que celui qui veut préserver son patrimoine n’a d’autre choix que de fuir. Pourquoi une charge fiscale si aberrante ? Parce que la France a fait des choix absurdes dont nous n’avons pas à payer les fruits. Tout d’abord, la réduction du temps de travail à 35 heures, alors même que l’ensemble des pays voisins prône les valeurs du travail, a eu un effet désastreux sur la libre entreprise et a mathématiquement diminué l’impôt sur le revenu.

              Les Suisses n’y sont pour rien, Montebourg en conviendra... Ensuite parce que la fonctionnarisation de l’Etat français a atteint de telles proportions que l’Etat tourne bientôt en vase clos, payant des salaires dont il reprend ensuite une partie aux fonctionnaires pour leur repayer leur salaire.

              Comme le disait Georges Clemenceau, « la France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ». Enfin, parce qu’il ne faut pas avoir peur de le dire : la France cultive les valeurs de la paresse et de l’assistanat en décourageant, voire dénigrant, la volonté d’entreprendre et le goût du travail. J’en ai fait récemment l’expérience : maltraité par un fonctionnaire de l’aéroport de Roissy, je me suis permis d’indiquer à ce dernier qu’en traitant ainsi les usagers de l’aéroport, il n’y aurait bientôt plus de passagers et donc plus besoin d’employés... Il m’a répondu que c’était tant mieux, car dans cette hypothèse il percevrait le chômage et n’aurait pas à se lever le matin...

              Bref, c’est l’état chaotique de l’Etat social français, dont il prône pourtant le retour en force, que Montebourg tente de cacher en haranguant stupidement un Etat souverain, voisin et jusqu’ici ami. On ose espérer que ce qui reste d’hommes politiques raisonnables en France aura à cœur de renvoyer ce grotesque trublion à ses études.

              FIN.


              • (---.---.193.11) 10 janvier 2007 18:46

                « qui n’est même pas vraiment Français a hésité 40 ans et payé une fortune avant de décider que trop, c’était trop... »

                C’est surtout son épouse qui trouve que trop c’est trop et qui assure ses arrières .Remaniement dans le staff proche de JH , procès perdu contre Vivendi... et maintenant délocalisation fiscale il peut dire merci à sa Femme .


              • (---.---.176.42) 10 janvier 2007 21:14

                Il est vraiment c.. ce Christian LUSCHER. smiley


              • agosin (---.---.93.139) 10 janvier 2007 21:52

                @IP:xxx.x41.176.42

                Vous dites :

                « Il est vraiment c.. ce Christian LUSCHER. »

                Si c’était vrai, il serait votre père...


              • De passage (---.---.176.42) 11 janvier 2007 08:10

                Sors de ce corps Christian Luscher !!! smiley


              • Le péripate Le péripate 12 janvier 2007 09:43

                Ce n’est pas en multipliant injures, clichés, et idées bonnes pour les gosses que l’on fait un article sérieux. Le papier de ce Mr Lucsher est à peine bon à emballer le poisson. Il faudrait du temps, de la patiencen, et des oreilles un peu disposées à apprendre pour corriger cet amas d’inepties. Juste un exemple, corréler les crimes de sang avec une dépense de l’Etat est stupide et/ou de mauvaise foi. Les Etats_unis, qui dépensent ce qu’il faut dans les moyens de police, ont des taux de crimes 10 fois supérieur à la moyenne européenne. La corrélation est sociale, anthropologique. Mais ça, c’est trop compliqué à expliquer à un démagogue.

                Sinon, très bon article. Je pense juste que l’appel aux parlementaires et commissaires européens est « naïf ».

                La lutte contre les paradis fiscaux est, devrait être une vrai priorité. Sans compter la concurrence imbécile que les pays se font entre eux. ATTAC a d’excellents dossiers sur le sujet, disponible sur son site

                Le Peripate.


              • agosin (---.---.228.146) 12 janvier 2007 11:34

                Si vos solutions étaient les bonnes, ça se saurait et la France ne serait pas en faillite à tous points de vue.

                C’est vous, le péripate... qui utilisez des raccourcis de nain jardin et qui êtes un démagogue sans habileté.

                Tous ces combats d’arrière-garde, menés par des nostalgiques de l’ère des kolkozes ne font que retarder un redressement indispensable et il faut les éliminer comme la chienlit !


              • De passage (---.---.176.42) 12 janvier 2007 13:03

                Mekilecon ! Ton Jaunis que tu admires a touché + de 3 millions d’euros de subventions par l’etat dans sa carrière Le ville de Troyes lui a versé 1200000 euros pour un concet de juillet 2006 ou il n’est jamais venu,parce qu’il n’y avait pas assez de monde pour le rocker de l’UMP ! Argent qu’il n’a jamais rembourse,arf ! smiley


              • agosin (---.---.102.93) 12 janvier 2007 13:30

                Vous êtes hors du débat.

                Johnny, tout le monde s’en fout, de toutes façons, il chante pour les demeurés. Ce qui est en jeu ici, est le système rétrograde et pénalisant de la fiscalité française par rapport à tous les pays du reste du monde.

                Si vous êtes nombriliste même dans l’analyse de votre administration, je n’ose pas imaginer votre attitude lors des matchs de foot que vont gagner pour le compte de la France de vaillants Africains.

                Allez mon vieux, entrez dans le 21 ème siècle, Lénine, Staline, Marchais et consorts, tout ça est défintivement terminé et si vous voulez remonter aux barricades, on vous y accueillera avec détermination.


              • Fred (---.---.155.75) 10 janvier 2007 15:13

                La critique de monsieur Montebourg envers notre voisin Helvetique montre le manque d’idee du parti socialiste pour relever la situation de notre pays.


                • panama (---.---.198.59) 10 janvier 2007 17:11

                  Mais non ! C’est une attaque politicienne juste avant des élections.


                • T.B. T.B. 10 janvier 2007 15:22

                  Je n’ai pas lu l’article en entier mais se dégage, en filigrane, la très injuste juxtaposition corruption argent sale Suisse. Les infos véhiculés par nos médias ne sont jamais innocentes. Pendant qu’on parle de JP Smet on ne parle plus du Luxembourg et du livre de Denis Robert. Et on étouffe encore plus, à 100 jours du premier tour, la réalité de ce qui distingue brillamment le plus la Suisse des autres pays (tous aussi corrompus les uns que les autres par le haut) : sa démocratie semi-directe. Rien à voir avec l’oligarchie droite gauche des autres « démocraties ».

                  Marteler que la Suisse est un pays avec des jonies montagnes et des vaches peintes en mauves dedans et derrière le chocolat il n’y a QUE de l’argent sale ... c’est aussi con que de dire que le web n’attire QUE les pirates informatiques, les pédophiles et les négationnistes.

                  Montebourg est aussi arriviste et faux que les autres. S’est-il attaqué au nœud de toutes les corruptions et magouilles européennes, sa Banque Centrale ?

                  15ème de la PROMOTION TITANIC : Jean-Claude Trichet : ENA, promotion Thomas More (1969-1971). Inspecteur des finances. En 1978, il devient conseiller technique de Valery Giscard d’Estaing puis, en 1986, conseiller d’Edouard Balladur aux finances. En 1987, il devient directeur du Trésor. Il fut gouverneur de la Banque de France de 1993 à 2003.

                  Durant sa présidence, Jean-Claude Trichet n’a rien fait pour réduire les dépenses de la Banque de France ni pour en empêcher les dysfonctionnements et les gaspillages. Une étude de l’IFRAP publiée en 1999 dresse un bilan désastreux : la Banque de France gaspille 10 milliards de francs (1,5 milliard d’euros) par an.

                  La Banque de France où le salaire moyen est supérieur à 18.000 francs par mois emploie 6 fois plus de personnel que celle d’Angleterre et 10 fois plus que celle du Canada : 1700 personnes et 5 succursales au Canada, 2660 personnes et 12 succursales en Grande-Bretagne, 17239 personnes et 211 succursales en France. Même l’Allemagne, qui a plus d’habitants que la France, n’a que 125 succursales.

                  De plus, imprimer un billet coûte trois fois plus cher dans l’hexagone : 1 franc par billet pour la Banque de France, 29 centimes pour la Banque d’Angleterre. Sans compter le comité d’entreprise qui est encore plus avantageux que celui d’EDF...

                  Et pourtant depuis le 1er janvier 1999, la définition de la politique monétaire française appartient à la Banque Centrale Européenne. La Banque de France est donc privée de sa mission principale et aurait dû être restructurée par Jean-Claude Trichet. Pourtant celui-ci n’a pas pris les mesures nécessaires à la modernisation de la Banque de France. Celle-ci conserve ses privilèges et ses avantages.

                  Plusieurs rapports ont mis en évidence la nécessité impérieuse de restructurer la Banque de France. La Cour des comptes dans un rapport rendu en 2003 affirme : « le format de la Banque de France est aujourd’hui très supérieur au souhaitable » ; elle plaide pour une réduction drastique du nombre des succursales. Une étude d’Yves Barroux, secrétaire général de la Banque de France allait dans le même sens. Il faudra attendre le départ de Jean-Claude Trichet pour qu’une timide réforme soit engagée.

                  Décorations : Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.

                  Le 1er novembre 2003, il devient gouverneur de la Banque centrale européenne succèdant à Wim Duisenberg (premier gouverneur de la BCE depuis le 1er juin 1998). ...

                  « Il n’y a pas de meilleur business que le business (privé) des élites. »


                  • Fred (---.---.155.75) 10 janvier 2007 16:48

                    Imaginez vous les economies que le pays pourrait faire si des gaspillages comme celui de la banque de France etaient arretes. Vous donnez l’exemple de la banque de France, nous porrions aussi regarder celui de Bercy, notre pays a besoin de plus de 100 000 personnes pour recolter les impots alors qu’un pays comme la Suede n’en a que 3000.


                  • T.B. T.B. 10 janvier 2007 16:55

                    Très intéressant ! Vous l’avez trouvé où cet info sur Bercy ? J’ai cherché, pas trouvé ... !


                  • Fred (---.---.155.75) 10 janvier 2007 17:16

                    cet article donne la valeur de 130 000

                    http://www.lexpansion.com/art/6.0.124582.0.html


                  • T.B. T.B. 10 janvier 2007 17:30

                    Merci beaucoup , c’est ce que je cherchais à savoir il y a une dizaine de jours.

                    Chiffre 1999 « La simple collecte de l’impôt absorbe 1,6 % du montant total des prélèvements, soit quelque 26 milliards de francs, quand ce pourcentage n’est que de 0,5 % en Suède ou aux Etats-Unis .C’est le plus mauvais résultat des neuf pays étudiés » Etc etc ...

                    4 milliards d’euros juste pour le coût du traitement des impôts. C’est hallucinant ! Qu’on mette les responsables ministériels de ce détournement d’argent public en prison et qu’ils nous remboursent !


                  • T.B. T.B. 10 janvier 2007 20:55

                    Vu que le lien de Fred ne semble pas être lu autant qu’un commentaire :

                    Un réseau de collecte largement surdimensionné.

                    Nombre de centres de collecte pour 1 million d’habitants en 1997 :
                    - Etats-Unis : 0,1
                    - Allemagne : 7,9
                    - Royaume-Uni : 8,5
                    - Suède : 13,5
                    - Italie : 16,6
                    - FRANCE : 65,5
                    - Moyenne : 10,2

                    Source : IGF, ministère des Finances (sauf que j’ai cherché il y a dx jours et n’ai rien trouvé pour la période actuelle ... )

                    Conséquence de cette densité record de centres fiscaux : un éparpillement des forces. Plus de 1 000 trésoreries en France ont moins de trois agents, faute d’activité suffisante.


                  • koz koz 10 janvier 2007 15:52

                    « Mesdames, Messieurs les députés et commissaires européens, qu’attendez-vous pour réagir ? »

                    Séverine fait le même pari perdu d’avance que Montebourg : celui que, si hamonisation il y avait, ce serait - nécessairement - sur le système fiscal français qu’il se ferait...

                    Et apprenez que ce sont les Etats et non l’UE qui freinent l’harmonisation fiscale. Que les hommes politiques prennent l’Europe comme bouc-émissaire, c’est une habitude qu’on a prise, mais on aimerait que les citoyens soient un peu plus perspicaces : ils n’ont pas d’électeurs à convaincre, eux.


                    • frederic9 (---.---.232.32) 10 janvier 2007 16:47

                      L’harmonisation fiscale est devenu un problème majeur, grâce à Mr Montebourg, il convient donc de le résoudre au plus vite en alignant la fiscalité française sur la fiscalité suisse ou luxembourgeoise.

                      Et si celà est trop demander, alors alignons-nous au moins sur la fiscalité hollandaise.

                      Et vite, car sinon tout le monde va se barrer.


                      • Alexia, (---.---.150.51) 10 janvier 2007 16:51

                        Encore un discours « théorique » ...On voit que tu n’as pas du mettre les pieds au DOM-TOM depuis bien longtemps ! Enfin, il n’y a plus personne qui investit dans les DOM-TOM ...entre les conditions climatiques qui rasent tout, tous les 3 ans et les problèmes à mettre en place des organisations du travail ...


                        • Séverine T (---.---.5.158) 10 janvier 2007 17:13

                          Je suis assez d’accord avec plusieurs commentaires sur la nécessité impérieuse d’améliorer la gestion publique en France. Loin de moi l’idée d’en faire un modèle fiscal d’ailleurs sur lequel les autres devraient s’aligner. Il est urgent de procéder aussi à une péréquation nationale en limitant les niches fiscales et dégrèvements. Par contre, je déplore une des réactions sur les DOM TOM système que je connais très bien étant auteur d’un livre sur le système Flosse en Polynésie et présidente d’une association anticorruption qui compte de nombreux relais dans les DOM TOM où je me rends dès que possible. Pour le reste, vive le débat, mais sachez qu’en Suisse, de hauts responsables, certes socialistes, ont salué l’expression de M. Montebourg ..


                        • agosin (---.---.228.146) 10 janvier 2007 17:49

                          Les hauts responsables que vous citez, ne sont ni hauts et pour certains (2 sur 3) ne sont plus responsables de rien.

                          1) Jean Ziegler, crache dans la soupe depuis vingt ans sans relâche et on le laisse faire car il est distrayant mais si vous le voulez, c’est sans façons.

                          2) Josef Zysiadis (qui comme son nom l’indique, aime les parties coquines...), député fédéral tout à gauche, qui cherche en vain à jouer un rôle politique mais ne convainc que ses rares amis.

                          3) Doris Leuthard, fraîchement élue au conseil fédéral, très inexpérimentée et qui s’est déjà excusée de ses déclarations intempestives, désapprouvée par la direction de son propre parti, le PS.

                          Vous trouverez de toutes façons toujours des braves patriotes pour faire acte de séparatisme, que ce soit en Suisse ou en France. N’en tirez aucune conclusion hâtive car le peuple helvétique, très soudé par son système référendaire, tient mordicus à sa structure sociale, financière et politique.


                        • T.B. T.B. 10 janvier 2007 18:40

                          Séverine, perso j’aurais largement préféré un article sur Gaston Flosse. Ca aurait permi de prendre à contre-pied la soupe radiotélévisuelle et sur lui, ya de quoi dire avec des dizaines de sources fiables et recoupées.

                          « En Suisse, de hauts responsables, certes socialistes, ont salué l’expression de M. Montebourg ».

                          Tu m’étonnes ! Il ne risque pas de se faire trop mal le Mongtebourg vu qu’il fait semblant de s’attaquer à un système dans lequel il est lui-même très bien servi. C’est un pseudo « chevalier blanc » style Bayrou. Pas un pour rattraper l’autre. Ou alors qu’on m’explique ce qu’il fout au milieu de toute cette mafia (parce que les français le veulent bien) UMPS .


                        • koz koz 10 janvier 2007 19:42

                          Ont-ils goûté le qualificatif de « verrue » ?


                        • (---.---.124.233) 10 janvier 2007 17:20

                          Si tous les chômeurs qui passent leurs journées sur agoravox avaient du fric, ils s’empresseraient comme tous les riches d’aller le planquer ailleurs.


                          • gem (---.---.117.250) 10 janvier 2007 17:30

                            j’ai rarement lu un article aussi creux. Pas nul, non : creux, ou xyloglotte ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Xyloglotte ) , si vous préférez. Tout ce que j’ai réussit à en déduire (et encore, je n’en mettrais pas ma main au feu !) c’est que notre brave auteur est

                            * contre la corruption * contre la fiscalité injuste * contre la mafia

                            * de gauche, modèle modéré mais dogmatique (disons « jospino-rocardien » pour fixer les idées) * favorable au transfert des compétences fiscales de la France vers l’Europe (autant dire qu’elle est favorable à la disparition de la France au profit l’Europe, ce qui est est une opinion respectable, après tout)

                            Pourquo écrire ça, mon dieu ???


                            • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 07:25

                              Surtout que rien n’empéche les entreprises de quiter l’Europe, un marché vieillissant bien moins atractif que les USA ou la Chine, et de loin !


                            • Gwendal JL (---.---.73.200) 10 janvier 2007 17:55

                              Qui veut noyer son chien...

                              Le libéralisme a fait sienne la formule de 1968 : il est interdit d’interdire.

                              Par exemple, la corruption, les détournements, les renvois d’ascenceurs.

                              Quand les gens en auront assez de tous ces cadeaux faits aux entreprises, au capital, au nom de la lutte contre le chômage, ils finiront bien par accepter des baisses d’impôts. A condition qu’on prenne soin de confondre impôts et taxes. Les média s’y emploient.

                              A bon entendeur ...


                              • pour compléter (---.---.139.190) 10 janvier 2007 18:07

                                Délocalisation de Colgate-Palmolive Question d’actualité posée par Arnaud Montebourg le 22 mars 2005 Article publié le mardi 29 mars 2005 Assemblée Nationale

                                Séance des questions au gouvernement

                                Mardi 22 mars 2005

                                DÉLOCALISATION DE COLGATE-PALMOLIVE

                                M. le président. La parole est à M. Arnaud Montebourg. (Exclamations sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.)

                                M. Arnaud Montebourg. Ma question s’adresse à M. Thierry Breton, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie.

                                La firme internationale Colgate-Palmolive, qui emploie 1 400 personnes en France et a réalisé 2 milliards de dollars de profits en 2003, a récemment délocalisé depuis la France son siège social et ses centres de profit vers le canton de Genève, en Suisse, un État qui, comme chacun le sait, est ni plus ni moins un paradis fiscal.

                                Pour attirer en Suisse les profits de Colgate-Palmolive, le canton de Genève a engagé une politique brutale de dumping fiscal, en cassant littéralement le montant de son impôt sur les bénéfices : il l’a limité à un taux de 6 % pendant dix ans, quand celui de la France et des grands pays européens est d’environ 30 %.

                                Colgate-Palmolive inflige ainsi à nos caisses publiques un préjudice d’environ 40 millions d’euros par an, soit 3 euros par foyer fiscal, et fait payer au contribuable français une nouvelle augmentation de ses profits. Cela lui permet d’améliorer les dividendes versés à ses actionnaires et de financer des plans sociaux qui s’apprêtent à détruire 4 500 emplois en Europe.

                                Dans ces conditions, il serait utile, monsieur le ministre, que vous indiquiez à la représentation nationale ce que vous allez faire (« Rien ! » sur les bancs du groupe des député-e-s communistes et républicains) pour lutter contre cette forme renouvelée et contemporaine de racket. Avez-vous envoyé les protestations du Gouvernement français au Gouvernement helvétique ? (Exclamations sur les bancs du groupe de l’Union pour un mouvement populaire.) Avez-vous déclenché ne serait-ce qu’une enquête fiscale contre Colgate-Palmolive ? Et si vous n’avez rien fait ou ne voulez rien faire, que restera-t-il au citoyen,...

                                Plusieurs députés du groupe des député-e-s communistes et républicains. Rien !

                                M. Arnaud Montebourg. ...sinon le boycott massif des produits Colgate, qui coûtent, je le rappelle, trois euros à chaque foyer fiscal français, au seul profit des actionnaires du groupe ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste et du groupe des député-e-s communistes et républicains.)


                                • frederic9 (---.---.232.32) 10 janvier 2007 18:22

                                  Par définition, un Etat ne fait aucun « cadeau » aux entreprises, puisqu’il ne vit que des prélèvements qu’il effectue sur les producteurs de richesse.

                                  Or les entreprises sont des producteurs de richesse, c’est même leur seule raison d’exister.

                                  L’Etat peut-il nous dire : « aujourd’hui vous avez de la chance, j’aurais pu prélever 200 sur vos têtes, mais je suis grand seigneur et je ne prélèverais que 180. Je vous fait cadeau de la différence » ?

                                  La réponse est non.

                                  La société a CONSENTI à l’Etat le droit de lever des impôts, en échange d’un certain nombre de services : assurer l’ordre et la sécurité, à l’intérieur comme à l’extérieur, administrer la justice, assurer l’entretien des Biens Publics.

                                  Peut-on dire aujourd’hui que l’Etat français assure correctement les services qu’il doit nous rendre pour un coût qui soit acceptable ?

                                  La réponse est non.

                                  Pourtant ce même Etat prétend sans cesse nous rendre de nouveaux services, que nous ne lui avons pas demandé, comme s’il essayait désespéremment de nous faire croire que les prélèvements qu’il continue d’effectuer, et qu’il prétend sans cesse augmenter, sont bien justifiés.

                                  Comment qualifier cet Etat, sinon de dire qu’il est un voleur ?


                                  • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 10:32

                                    « d’un côté il y a ceux qui sont motivés par l’enrichissement perso, et de l’autre, ceux qui sont motivés par un but + noble et + collectif »

                                    Vive la masturbation !

                                    Ca n’a pas efleuré ne serait-ce un instant ton petit pois que ceux qui défendent « l’europe du fric » le font pour des raisons altruistes, dans l’interet de leur pays et concitoyens ?

                                    « Mais comme d’habitude, il faudra se battre. Pour l’instant, les pouvoirs économiques du monde ont pris une large longueur d’avance dans l’art d’utiliser les frontières, mais tôt ou tard, le retard devra se combler, de gré ( en démocratie ) ou de force ( ailleurs ). »

                                    Voila. Ce que vous avez obtenu en vous battant est donc illégitime. Fin du recelle.


                                  • agosin (---.---.102.93) 12 janvier 2007 08:01

                                    Chacun défend son camp comme il peut..

                                    Les paumés prétendent que quand ils volent les riches, c’est pour distribuer aux pauvres...

                                    Moi je ne vois que des voleurs qui s’enrichissent mais ne redistribuent pas. Robin Hood n’était qu’un mythe !


                                  • alaincelsus (---.---.129.110) 10 janvier 2007 18:55

                                    @ Auteure

                                    Confondre les concepts EVASION FISCALE et OPTIMISATION FISCALE devrait vous disqualifier d’écrire le moindre mot sur ce sujet !


                                    • cdg (---.---.206.166) 10 janvier 2007 20:57

                                      @ l auteur de l article.

                                      Une simple verite pour tout les taxeurs fous. Plus on augmente les impots, plus leur rendement baisse ! Le dernier a en avoir fair les frais a Alain "Juppe (RDS et +2% de TVA)

                                      Pourquoi ?

                                      Pas bien difficile a comprendre : Si c est pour vous engraisser l etat soit vous reste chez vous soit vous travaillez au black (ou vous faites de l optimisation fiscale comme Johnny voire de la fraude comme d autres (par exemple le fils de Mitterand. Heureux titulaire d un compte en suisse)


                                      • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 07:18

                                        D’ailleur Blair aussi voit « ses riches » quiter la GB pour Monaco, car il a ces derniére année fortement augmenté les impots et lutter contre l’optimisation fiscal. Comme ca, l’Etat perds des resources, en fin de comptes, et c’est dommages aussi pour leur économie. Arretez d’emmerder les riches, laissez les gagner encore plus d’argent !


                                      • Serge (---.---.221.246) 10 janvier 2007 23:15

                                        Bastiat disait « Les citoyens font vivre l’état, l’état ne peut faire vivre les citoyens ». Par ailleurs évidemment que l’argent fait le bonheur : c’est une évidence que seuls les niais n’ont pas compris.


                                        • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 07:15

                                          Le dumping, c’est quand l’Etat finance au lieu de prélever. Or il est évident que les autres Etats ne financent pas les entreprises, mais les taxes. Cette expression de « dumping fiscal » n’a donc aucun sens.

                                          Par ailleur, vos dépenses vous regarde. Vous expliquez au monde entier que parce que vous, vous claquer de l’argent dans des conneries, ils devraient tous faire pareil et augmenter leurs impots pour qu’il y ait concurence loyale. C’est une plaisanterie comme argument !

                                          Vous voulez 25% de la population fonctionnaire, ca vous regarde : les autres pays n’en ont rien à branler et fonctionnent tout aussi bien, voir mieux.

                                          Ce n’est pas parce que moi je bouffe du foie gras qu’on devrait interdire aux autres français d’accepter un salaire plus faible que le mien, et qu’il faut qu’ils restent ad vitam aeternam au chomage pour me faire plaisir et surtout pas de concurence.


                                          • ZEN zen 11 janvier 2007 08:36

                                            Je ne suis pas trés rocardien, mais son billet mérite le détour :

                                            Le capitalisme éthique, un principe fragile, par Michel Rocard LE MONDE | 09.01.07 | 14h31 • Mis à jour le 09.01.07 | 14h31

                                            "Henry Ford, constructeur automobile américain (1863-1947), ne fut pas seulement pendant une quinzaine d’années le plus gros industriel du monde. Il fut aussi l’un des sauveteurs du capitalisme frappé gravement par la crise de 1929 : c’est la politique des hauts salaires, dont il est l’inventeur, qui assura le redémarrage de la consommation. C’est dire toute l’importance de ses intuitions.

                                            Il aurait affirmé à diverses reprises que le capitalisme ne saurait vivre et se développer sans respecter une éthique rigoureuse. Il était à ses yeux mauvais - moralement - qu’un chef d’entreprise se paye plus de quarante fois la rémunération moyenne de ses employés. Lui-même respectait cette règle à son propre endroit. La clé de ce jugement tient en ceci que le capitalisme est assurément la forme d’organisation sociale qui garantit les plus grandes marges de liberté à tous les acteurs du système. Cela ne peut évidemment pas tenir sans un haut degré d’autolimitation et d’autocontrôle.

                                            Or il est clair, en ce vingt et unième siècle débutant, que quelque chose a craqué quelque part dans le système. Même Steve Jobs, l’emblématique créateur d’Apple, vient d’être pris les doigts dans la confiture, à propos d’une obscure affaire de manipulation de dates de valeur pour ses stock-options. La semaine précédente, c’est l’industrie lourde allemande, notamment dans le secteur automobile, qui exhale un parfum de corruption massive. Depuis une dizaine d’années, la liste des grandes entreprises mondiales poursuivies en justice pour irrégularités ou corruption massive s’est allongée de manière impressionnante : Enron, Parmalat, Arthur Andersen, etc. Sans parler d’affaires judiciairement distinctes mais de même nature comme la faillite de la banque anglaise Barings ou l’affaire des frégates de Taïwan. Le Japon également a connu son lot d’affaires douteuses.

                                            Le plus grave, le plus massif, et sans doute le plus immoral de ces scandales ne relève pourtant pas de la même catégorie puisqu’il est légal. C’est le fait que, salaires plus stock-options plus avantages divers, la rémunération des présidents et des deux ou trois plus hauts responsables des grandes sociétés multinationales contemporaines soit passée en quelque trente ans d’environ quarante à cinquante fois le salaire moyen de leurs employés - le ratio de décence d’Henry Ford - à quelque trois cent cinquante ou quatre cents fois aujourd’hui.

                                            S’il est vrai que souvent les surfaces commerciales de ces entreprises se sont étendues dans les mêmes proportions - c’est l’argument essentiel de leurs patrons -, ce n’est pas une raison suffisante pour accepter le principe d’un capitalisme prédateur à ce point-là.

                                            Je crains cependant que la justice et l’indignation populaire n’y puissent pas grand-chose. Une condamnation, et même une mise en faillite, de temps en temps, ne sauraient corriger la logique du système. Car c’est bien d’un système qu’il s’agit.

                                            Un bon exemple nous en fut donné en décembre lorsque la presse française nous informa du montant et des modalités de calcul du bonus des opérateurs bancaires. Et le fait nouveau était l’information selon laquelle les banques employeuses étaient bien obligées d’en passer par là pour garder ces agents qui savent très vite trouver, n’importe où dans le monde, de nouveaux employeurs acceptant d’en passer par leurs conditions. Il y a donc bien un système qui touche la banque mais encore plus le monde industriel au sein duquel se répandent salaires mirobolants et stock-options indécentes. A un tel niveau d’immoralité, le système n’est plus défendable, et cela ne manque pas d’être inquiétant dans nos sociétés fragiles parce que complexes. Mais le plus grave n’est peut-être pas de l’ordre de l’éthique. Il pourrait bien être de l’ordre de l’économie.

                                            En effet, le passage de la rémunération directoriale d’un petit 3 % de la masse globale des salaires à un gros 10 % oblige à pressurer le reste de la pyramide. Cette pression, conjuguée à celle des actionnaires maintenant massivement organisés - fonds de pension, fonds d’investissement, fonds d’arbitrage ou hedge funds - pour exiger le dividende maximal, oblige en effet les sociétés à licencier toute main-d’oeuvre non indispensable, à externaliser toutes les tâches non directement liées au savoir et à l’identité de la marque. Et bien sûr à limiter les augmentations au strict minimum. Le salaire réel moyen aux Etats-Unis est ainsi stagnant depuis vingt ans, il l’est maintenant en France depuis cinq ou six ans. Le développement du travail précaire est le produit direct de cette évolution, qu’atteste dans tous nos pays la baisse tendantielle sur une longue période de la part des salaires dans le PIB. En France, elle a ainsi baissé de 11 % de 1981 à 2005.

                                            L’âpreté au gain de cette nouvelle couche de rapaces, actionnaires et dirigeants, pousse aujourd’hui les entreprises à la fraude, pour compte personnel ou pour compte d’autrui. Je ne vois pas la justice capable de triompher de forces aussi massives. Au demeurant, George W. Bush, qui avait il y a quelques années nommé après le scandale Enron un très vigoureux président de la SEC - Securities and Exchange Commission, la COB américaine -, s’est débarrassé de lui un an et demi après pour en nommer un plus accommodant. Le système résiste à tout.

                                            Il suit de tout cela qu’entre la masse des salariés qui sont atteints par le chômage, la précarité ou tout simplement la pauvreté, celle de ceux qui ne sont plus dans ces situations mais les ont connues, et celle encore plus grande de ceux qui sont rongés d’anxiété à l’idée d’y tomber, une grande désespérance s’est emparée non seulement des classes populaires, mais largement aussi des classes moyennes. Le désarroi des classes moyennes est aujourd’hui au coeur du débat public américain. C’est lui aussi qui explique les réponses négatives des Français et des Néerlandais au référendum récent sur la Constitution européenne. Et si l’Allemagne avait été saisie de la ratification par voie référendaire, elle aussi aurait voté non.

                                            C’est l’insécurité dominante de l’emploi qui inquiète tous nos concitoyens. Elle découle directement de l’aggravation démesurée de cette pression capitaliste sur le travail. Nos opinions ne supportent plus un système pareil. Si maintenant la disqualification morale s’y ajoute, les tensions sociales risquent de s’aggraver beaucoup.

                                            Le redressement de cette situation passe naturellement par une correction au profit des salaires dans le partage du produit brut. Mais il ne sert à rien de pousser uniquement le bas de l’échelle vers le haut : augmentation du SMIC, appui aux négociations salariales, quand la pression du marché est si forte en sens inverse. Ou alors la prime pour l’emploi prendra des dimensions himalayennes. Il n’y a pas d’autre moyen pertinent que d’alléger le haut de la pyramide, sinon toute hausse momentanée des petits salaires aggravera la pression sur la sécurité des emplois comme sur les rémunérations, pour les couches intermédiaires, c’est-à-dire les classes moyennes.

                                            Il va devenir nécessaire de plafonner fiscalement les hautes rémunérations, de limiter à l’extrême les OPA, et de mettre fin au racket des cabinets spécialisés sur les pouvoirs d’actionnaires. Tout cela, pour être efficace, devrait se faire au niveau européen. C’est affaire de moralité publique autant que de cohésion sociale et c’est aussi le seul moyen de sauver la libre entreprise en lui rendant sa respectabilité." Michel Rocard, premier ministre de 1988 à 1991, est député européen.


                                            • (---.---.229.236) 11 janvier 2007 10:36

                                              « Il fut aussi l’un des sauveteurs du capitalisme frappé gravement par la crise de 1929 : c’est la politique des hauts salaires, dont il est l’inventeur, qui assura le redémarrage de la consommation. »

                                              N’importe quoi. Haut salaire bien avant, car conditions de travaille trés dur, et qu’il ne trouvait pas de salariés..

                                              Vous êtes de gauche, donc dans le passé.


                                            • T.B. T.B. 11 janvier 2007 12:39

                                              Zen, moi non plus je ne partage pas cet avis sur ... Ford. (quand au texte de Rocard, un stagiaire en 1ère année de Science-Po pourrait pondre la même soupe superficielle et donc devenir 1er ministre).

                                              Pour produire la Ford T, Henry Ford dut mettre en place une nouvelle méthode de travail appelée le fordisme inspirée directement du taylorisme, lui-même nommé OST (organisation scientifique du travail), qui se répandra rapidement au sein de l’ensemble des industries de transformation.

                                              Ford Model T Highboy de 1919. Pour faire face à une relative saturation du marché résultant d’une diffusion très large de la Ford T, Henry Ford élabore le principe du renouvellement des versions pour ses automobiles. De nouvelles versions de la Ford T apparaissent, parfois avec des modifications mineures par rapport aux versions précédentes, afin que le marché soit régulièrement stimulé par cet effet de mode.

                                              Le succès du Modèle T permet à Ford de s’agrandir considérablement aux États-Unis, mais également en Asie (1909), en Amérique du Sud, en Europe (1911) et en Australie (1925), de nouveaux sites de production et d’assemblage voient le jour. Ce développement fulgurant s’accompagne d’un système de rémunération unique pour l’époque : 5 dollars pour 8 heures de travail par jour en 1914.

                                              Pendant la Première Guerre mondiale, Ford produit des sous-marins, des chars, des avions et des ambulances pour les Alliés. La société se lance par la suite dans la production de camions et de tracteurs (Fordson) en 1917. Suivra la production aéronautique en 1925 (avion Tri-Motor), malheureusement stoppée par la dépression économique qui sévira aux États-Unis après la crise de 1929. En 1919, Henry Ford prend sa retraite et transmet les pouvoirs à son unique fils, Edsel, tout en continuant à s’intéresser de très près à la société.

                                              Le 1er janvier 1925, Ford sort sa 10 millionième voiture.

                                              En 1927 Ford décide de remplacer la mythique Ford T et lance la Ford A. Ford s’implante de manière plus importante en Europe, notamment à Bordeaux, France en 1925, à Dagenham, Angleterre en 1929, puis à Cologne, Allemagne en 1930. Ces deux sites deviendront les quartiers généraux de Ford Europe. En 1932, Ford sera le premier constructeur à commercialiser un moteur V8.

                                              Ford B 1934Le 18 janvier 1937, Ford sort sa 25 millionième voiture.

                                              Pendant la Seconde Guerre mondiale, Ford va se consacrer à l’effort de guerre en construisant des bombardiers, des jeeps, des moteurs d’avions, des chars d’assaut. Les usines de Ford en Allemagne (Fordwerke) et l’usine de Poissy en France ont produit un grand nombre de véhicules militaires utilisés par les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Ford a dénié ces allégations, toutefois il est prouvé que la société avait commencé à exploiter la main d’œuvre de travailleurs forcés et de prisonniers de guerre avant même l’institution de cette exploitation très rentable par le gouvernement nazi. Des accusations identiques ont été portées contre de nombreuses entreprises américaines ayant des activités en Europe au moment du conflit.

                                              Wikipédia


                                            • ZEN zen 11 janvier 2007 14:28

                                              @ TB

                                              Oui, je n’oublie pas que Ford a été décoré par l’Ambassadeur du Reich à Détroit (voir mon article sur :le mythe de la bonne guerre), mais l’essentiel est plus loin : un critique aussi cinglante du système (de la part d’un réformiste mou )-trop moral sans aucun doute- passerait-elle dans une copie de Sciences Po ?...

                                              Bien à toi


                                            • T.B. T.B. 11 janvier 2007 14:43

                                              Zen, effectivement, je me montre sévère vis à vis de l’analyse de Rocard. Pourtant, elle est juste, elle est même basique. Trop basique, il faut aller au-délà et montrer que la décroissance, par exemple, se marie fort bien avec le plein emploi et une bonne qualité de vie pour tous.

                                              Je n’ai jamais été 1er ministre et je vois plus loin qu’eux et ne suis certainement pas le seul, citoyen lambda, à voir et exiger plus loin qu’une analyse finalement connue et reconnue par tous (ou presque).


                                            • T.B. T.B. 11 janvier 2007 14:45

                                              Bien à toi.


                                            • lyago2003 (---.---.74.132) 11 janvier 2007 12:04

                                              Bonjour, Comment pouvez vous croire un seul instant que la caste qui tient les rènes du pouvoir dans ce pays va changer quelque chose dans ce système de fiscalisation , à moins d’être maso, elle ne va pas scier la branche sur laquelle « elle cueille nos fruits » !


                                              • Méric de Saint-Cyr (---.---.108.154) 11 janvier 2007 14:10

                                                Même si Gstaad est un exemple d’école, ce n’est pas la peine d’aller aussi loin pour savoir ce que ça veut dire un « repère de milliardaires », il suffit d’aller en Principauté de Monaco où il est impossible de se loger pour moins de 1000 euros par mois et où le coût de la vie est multiplié à peu près par 1,5, même pour les autochtones pauvres (car ils existent).

                                                Je peux en parler, j’y habite. Pas par choix mais simplement parce que j’y suis né. Monaco pratique une politique ségrégationniste de la sélection par l’argent et tout est pensé et conçu pour les milliardaires. Les pauvres dérangent, mais les milliardaires sont bien obligés de faire avec, sinon qui va les servir ?

                                                Comment s’en sortent les pauvres comme moi ? C’est-à-dire ceux qui sont obligés de travailler pour croûter ?

                                                - Premier principe : vu que Monaco est enclaver dans la France, il suffit d’aller faire ses courses en France, à Nice par exemple, où c’est nettement moins cher. Pareil pour l’essence d’ailleurs, vendue 1,16 euro à Nice et 1,35 euro le litre à Monaco...
                                                - Deuxième principe : se débrouiller, être malin (quand on peut) pour faire payer aux riches ce que je n’ai pas les moyens de payer. Tenez, l’ordinateur que j’utilise pour internet est une récupération.

                                                C’est fou ce que ça jette comme trucs en bon état les riches !...


                                                • agosin (---.---.228.146) 11 janvier 2007 15:31

                                                  La plupart des gens les moins riches qui travaillent sur Monaco sont Français et résident à Beau-Soleil... Je n’en connais pas qui logent sur place et j’ajoute cyniquement que ce n’est d’ailleurs pas prévu.

                                                  Je trouve le mot de « repère de riches » péjoratif, au même titre que « banlieue de racaille » si vous voyez ce que je veux dire.. ?

                                                  En revanche, même si ce n’est pas très glorieux et assez affligeant d’être obligé d’en arriver là, il est vrai qu’avec un peu d’imagination, les zones frontalières offrent des opportunités. Par exemple, à Genève, ville bordée de frontières avec la France, deux soirs par mois, les autochtones déposent sur le trottoir les objets dits « encombrants » dont ils veulent se séparer. En principe, la voirie passe les ramasser le lendemain mais pendant la nuit, une multitude de voitures et camionettes immatriculées en France voisine, passent ramasser les mutiples objets et meubles, souvent presque neufs qui finalement rendent encore service pendant des années.

                                                  Voilà où nous ont amenés au fil des ans, les politiques fiscales déshydratantes des gouvernements successifs de droite et de gauche, toutes incompétences confondues.

                                                  Bonne chance pour votre continuation.


                                                • Parpaillot (---.---.6.46) 12 janvier 2007 18:13

                                                  ... Certes mais ceux-ci ne sont pas représentatifs ...


                                                  • Dan (---.---.72.210) 12 janvier 2007 21:39

                                                    Monaco, Suisse, Luxembourg.. ah.. ! Qu’est-ce que ça me fait rêver ces pays ! Vivre aux crochets des autres, ça c’est un projet d’avenir, des exemples à suivre quoi..

                                                    Qu’est-ce que les autres pays se font chier à produire des richesses ! c’est tellement plus facile de leur prendre leurs recettes fiscales ! Suffit de baisser les impôts et ils viennent payer de leur plein gré dans ces paradis et font travailler leur pays.


                                                    • Parpaillot (---.---.0.219) 12 janvier 2007 22:55

                                                      Je vous fait remarquer que la traduction statistique des richesses créées dans un pays s’appelle PIB et en matière de PIB, la France n’est pas particulièrement bien classée en Europe que je sache. ABE


                                                    • Fred (---.---.155.75) 15 janvier 2007 10:41

                                                      Les humanistes...j’adore ce mot qui pourrait etre defini comme : personne, generalement de gauche, ayant plein de bonnes idees genre non a la globalisation, social pour tout le monde, solidarite entre individus mais qui dans la pratique achete souvent dans des grands magasins plutot que chez les petits comemrcants, fait preuve de peu de don prive et de benevolat pour aider son prochain et fait greve en priorite pour defendre ses acquis plutot que pour defendre les plus mal lotis. Les humanistes qui suivent leurs principes sont finalement tres (trop) peu nombreux, les autre se cachant derriere des excuses du genre je ne peux pas acheter dans les petits magasins car c’est trop cher, je ne peux pas donner a des oeuvres caritatives car je n’ai plus de sous, je ne peux pas faire de benevolat car le weekend est le seul moment de libre que j’ai et je ne peux pas faire greve pour defendre les SDFs car je ne peux pas me permettre la perte d’argent. L’humaniste critique en permanence les gens qui osent dire qu’ils pensent a eux-memes en premier alors qu’il fait la meme chose.

                                                      Oui vraiment merci pour cet article, on a pu voir les cyniques et ceux qui pretendent etre des humanistes.


                                                    • agosin (---.---.228.146) 15 janvier 2007 16:30

                                                      @ Philippe...

                                                      Vous demandez à Fred :

                                                      « Et quelle sorte d’être parfait et infaillible êtes-vous pour ainsi juger des personnes à quelques lignes sur AgoraVox ? »

                                                      Mais auparavant, vous écrivez :

                                                      « Très bon article, qui permet de voir aussi dans les commentaires l’opposition entre les cyniques (je pèse mes mots) et les humanistes. »

                                                      Alors, vous êtes seul en droit de juger dans les commentaires qui est cynique et qui est humaniste ? Deux poids, deux mesures ??


                                                    • agosin (---.---.64.157) 15 janvier 2007 21:01

                                                      Il n’y a pas plus difficile à déceler qu’un cynique déguisé en humaniste et vice-versa... smiley

                                                      Parfois le cynisme résulte de frustrations et souvent, l’humanisme, de projections...

                                                      J’ai rencontré beaucoup d’individus tour à tour, cyniques et humanistes. Des gens brillants, pas des politiciens.


                                                    • chantecler (---.---.4.116) 14 janvier 2007 08:57

                                                      @ Séverine:je viens seulement de lire ton article.Il est magnifique.Rien à ajouter.Merci.

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