Le président : y a-t-il du gaz dans l’air ?
Comment faire confiance au gouvernement actuel avec la politique que mène son président ? Nous avançons sur deux lignes : les actes d’un côté, le discours de l’autre. Le prix du gaz en est un exemple caricatural, mais concret.
Côté actes :
1er janvier, le gaz augmente de 4 %
(seulement) alors que GDF avait demandé beaucoup plus. N’allons pas
jusqu’à remercier le gouvernement de nous avoir sauvés... quoiqu’il ne
serait pas contre.
Comme pour toutes les énergies, de toutes
façons, les consommateurs ne peuvent rien faire. On ne change pas une
chaudière comme ça, surtout lorsqu’on est locataire. On râle, mais on
paie, pas le choix !
Côté discours :
Le gouvernement nous explique "qu’il faut" réguler le prix du gaz sur
celui du pétrole, que ci, que là, bref, il augmente contraint et forcé,
mais promis, ce sera la dernière fois avant longtemps.
Trois mois plus tard, effet d’annonce pour préparer les Français :
les ministères de l’Energie et de l’Economie envisagent une hausse de 5,5 % des tarifs
régulés. Une hausse soumise mardi soir par lesdits ministères à la
Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui devrait rendre un avis
dans les jours qui viennent.
C’est bien à l’initiative du même
gouvernement qui s’inquiète pour notre pouvoir d’achat, favorise les
hauts revenus et qui cherche après des milliards d’euros pour renflouer
les caisses.
Côté discours encore :
Bercy tente de faire passer la pilule en minimisant les conséquences de cette nouvelle hausse. "Pour un foyer type chauffé au gaz naturel, l’augmentation de la facture de gaz induite sera de l’ordre de 4 euros TTC par mois", précise le ministère. Soit 50 euros par an... Tiens, 50 euros, ça me rappelle quelque chose... la franchise médicale...
A coup de 50 euros (seulement) par an, ça finit par faire des taxes à n’en plus finir.
On augmente d’abord, on parle après
Enfin, dernière assurance donnée par le gouvernement aux particuliers, "une réflexion sera lancée afin de mettre en place, dans les prochains mois, un cadre pérenne dévolution des tarifs réglementés du gaz".
Une réflexion... On sait où nous mènent les réflexions de M. Sarkozy : à la faillite !
Va-t-on accepter une fois de plus de se faire piller par un gouvernement incapable de gérer l’Etat ?
Pendant ce temps, les multinationales de l’énergie affichent des
bénéfices records chaque année. Les taxes sur les carburants sont
indécentes. Quand Sarkozy était à Bercy, il avait promis des mesures
sur la régulation des taxes. Il était déjà en pleine campagne
pré-présidentielle et se devait de faire croire que le pouvoir d’achat
des Français le concernait. Aujourd’hui, il montre une fois de plus son
échec à gérer un pays. La dette continue d’augmenter au même rythme que
les prélèvements.
Bientôt, la moitié des Français vivront
uniquement pour payer leur structure de vie : loyer, énergies,
transports, abonnements - secteurs tenus par les multinationales -
et les taxes et impôts pour combler le trou de l’Etat.
Pour le reste, il faudra travailler plus...
Lorsque M. Sarkozy parlait de noter les ministres sur leur efficacité, à l’heure où les Conseils d’administration renouvellent les contrats de leurs PDG, doit-on renouveler la confiance au président et le maintenir en poste pendant encore quatre années sans rien dire ?
Dans quelques mois, il sera président de la Commission européenne, que va-t-il faire de l’Europe ?
En attendant, d’ici la fin du mois d’avril, le gaz va augmenter de 5,5 %.
Dominique - Orange Libre Expression
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