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Les mensonges de l’INSEE : le niveau de vie réel des Français ne cesse de baisser

LE NIVEAU DE VIE SELON L’INSEE
 
Un article du Monde.fr met en lumière l’enquête de l’INSEE sur les revenus des Français et leur niveau de vie. Or ces résultats sont partiellement tronqués. En effet, si l’augmentation des revenus des Français est incontestable et en hausse constante tous les ans, l’inflation n’est jamais prise en compte par l’INSEE dans le calcul de leur niveau de vie.
 
"L’Insee publie, mercredi 6 mai, son édition 2009 du rapport "Les revenus et le patrimoine des ménages". Cette étude, qui s’appuie sur les résultats d’une enquête sur les revenus de 2006, fait apparaître que le niveau de vie médian en France se situe à 17 600 euros, soit 1 470 euros mensuels, en hausse de 1,7 % par rapport à 2005 (en euros constants).
 
Le niveau de vie correspond, selon l’Insee, au revenu disponible du ménage, divisé par le nombre d’unités de consommation dans ce ménage (une unité de consommation pour le premier adulte du ménage, 0,5 unité pour les autres personnes de plus de 14 ans, et 0,3 unité au-dessous de 14 ans) ".
 
 
LE NIVEAU DE VIE REEL DES FRANCAIS ENTRE 2002 ET 2006 STAGNE EN RAISON D’UNE INFLATION QUASIMENT EGALE A L’AUGMENTATION DES REVENUS
 
Si l’on s’intéresse à l’évolution de l’Indice des Prix à la Consommation (IPC), par exemple entre 2002 et 2006, années considérées comme celles de la relance économique après la crise des années 70 à 90, on observe selon les chiffres de l’INSEE que l’Indice des Prix à la Consommation est en janvier 2002 de 104.4 points (le repère a été fixé à 100 en décembre 1998) et en janvier 2006 de 111.78. Un rapide calcul permet de constater que l’IPC (ce que l’INSEE considère comme l’inflation) a augmenté en quatre ans de 7.06%.
 
En ce qui concerne les chiffres des niveaux de vie (qui sont indépendants de l’inflation), la médiane est fixée à 16 359 euros par an en 2002 et à 17597 euros en 2006 qui correspondent aux 17 600 euros évoqués par Le Monde.fr. Un calcul de l’augmentation de ce niveau de vie nous donne une augmentation de 7.56%, soit 0.50 point de plus que l’inflation.
 
De cette façon, en dépit des chiffres mirobolants de la croissance économique que les radios présentent tous les ans, le niveau de vie réel des Français, entre 2002 et 2006, n’a augmenté que de 0.12% par an quand la croissance économique, elle, bondissait de 7.5% en quatre ans (PIB de 1468 milliards d’euros en 2002 et de 1594 milliards d’euros en 2006) !.
 
 
25% DES FRANCAIS (QUI SONT DEJA LES PLUS PAUVRES) S’APPAUVRISSENT ET LES 10% LES PLUS RICHES PROFITENT D’UNE AUGMENTATION DE LEURS REVENUS UNE FOIS ET DEMI SUPERIEURE A L’INFLATION
 
Mais il y a plus grave.
Ainsi, selon l’INSEE, pour le premier décile (les 10% des Français les plus pauvres dont le niveau de vie a été calculé), entre 2002 et 2006, le niveau de vie n’a augmenté que de 4.7% -de 9 287 euros à 9723 euros-, soit moins, nettement moins que l’inflation générale des prix.
 
De la sorte, il n’y a qu’un seul constat à faire : les Français les plus pauvres se sont appauvris entre 2002 et 2006, alors que la crise économique n’était pas encore là, leur niveau de vie se détériorant de plus de 0.5% par an.
 
A l’inverse, pour le dernier décile, celui des 10% les plus riches, le niveau de vie passe entre 2002 et 2006 de 29 812 euros par an à 33 193, soit une augmentation de 11.3%, ce qui revient à une augmentation de leur niveau de vie réel de plus de 4% en quatre ans.
 
De rapides calculs permettent d’ailleurs de voir que l’augmentation du niveau de vie diminue avec la richesse des déciles considérés (cf site de l’INSEE). Au total, les deux premiers déciles ont un niveau de vie réel en résorption, ce qui signifie que 25 à 30 % des Français ont vu entre 2002 et 2006 leurs conditions de vie empirer - les plus pauvres.
 
 
UNE CONJONCTURE DEFAVORABLE QUI EMPIRE LE NIVEAU DE VIE DES FRANCAIS
 
Les derniers chiffres parus concernent l’année 2006. Toutefois, d’autres indicateurs peuvent nous renseigner sur l’état actuel des revenus. Ainsi, le montant du SMIC suit depuis juillet 2007 celui de l’inflation. Autrement dit, depuis cette date, le niveau de vie réel des Français qui reçoivent le SMIC n’augmente pas. Auparavant, il y avait toujours eu une différence positive entre l’augmentation du SMIC et l’inflation ; désormais, le SMIC est indexé sur celle-ci.
Cela nous laisse attendre un bilan pour les années 2006-2009 désastreux.
 
D’autres raisons peuvent nous inciter à redouter un délabrement de la situation financière des Français :
 
-Tout d’abord, le calcul de l’inflation (IPC) par l’INSEE ne donne pas raison à l’augmentation du prix des biens immobiliers et n’est donc pas fidèle à la vraie vie des Français :
 
"Comme son nom l’indique, l’IPC est un indice des prix à la consommation et l’achat d’un bien immobilier n’est pas de la consommation. Il y a consommation quand un bien est utilisé et disparaît ensuite ou, du moins, voit sa valeur baisser. Par exemple, un produit alimentaire n’existe plus après consommation, un vêtement porté s’abîme, une voiture utilisée perd de la valeur et finit à la casse. Au contraire, un bien immobilier a une durée de vie longue et voit souvent sa valeur augmenter avec le temps.

En France comme dans beaucoup d’autres pays les achats immobiliers ne sont pas pris en compte dans l’indice des prix à la consommation, car ils sont considérés comme de l’investissement . 

L’IPC n’est ni un indice du coût de la vie, ni un indice de dépense.

Il mesure l’évolution des prix à qualité constante.

Mais il ne suit pas la variation des quantités achetées d’un mois à l’autre.

Les opérations financières ne relevant pas de la consommation proprement dite sont exclues de son champ : c’est le cas de l’achat de logement, qui est considéré comme de l’investissement, des opérations d’épargne, des impôts directs, des cotisations sociales ".

-Ensuite, le nombre de pauvres en France est en augmentation, comme cela est dit dans l’article du Monde.fr :

"Le rapport de l’Insee détaille par ailleurs l’évolution de la pauvreté. En ce qui concerne la pauvreté monétaire, l’étude estime le "seuil de pauvreté" à 880 euros en 2006 (contre 865 euros en 2005). Elle considère que, selon ce critère, près de 7,9 millions de personnes peuvent être considérées comme "pauvres" (contre 7,7 millions en 2005). "Parmi elles, la moitié a un niveau de vie inférieur à 720 euros par mois", précise-t-elle".

De la sorte, on voit mal en quoi le système capitaliste actuel, qui n’était pas mis à mal entre 2002 et 2006, constitue une solution pour la France. Il est vrai que l’inflation généralisée ne touche pas également tous les Français : si le nombre de pauvres est en augmentation constante, si les chiffres du chômage sont désastreux (l’INSEE prévoit 8.8% de chômeurs au deuxième trimestre 2009), seuls 25 à 30% des citoyens de notre pays voient leur niveau de vie baisser réellement.

Mais ils sont la conscience de la France, ceux qui peuvent changer les choses. Ce sont eux que l’on voit avec des pancartes aux portes des usines, qui défilent dans les rues les jours de fête. Représentants modernes de la lutte des classes, ils confirment en se multipliant et en s’appauvrissant le diagnostic de Marx : le capitalisme va seul à sa destruction. Aussi concluerons-nous notre article en rappelant, devant ce triste bilan, le mot de Camus :

"Je me révolte donc nous sommes" : c’est dans cette union retrouvée des hommes blessés par le capitalisme que gît l’issue nécessaire d’une mascarade qui n’a que trop duré.


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40 réactions à cet article    


  • chmoll chmoll 7 mai 2009 08:45

    l’INSEE

    thermomètre,foutue dans l’cul de s’pays,et qui n’est jamais fievreux

    normal c un thermo... a bulle fixe


    • plancherDesVaches 7 mai 2009 12:17

      Ne vous trompez pas de cible. L’INSEE est un excellent organisme de statistiques et possèdent des données fiables.
      Maintenant, ils ont un chef, tout simplement.
      Et coté manipulation de foules, je pense que nous avons hérité du gouvernement le plus enfumeur de tous les temps.

      Il faut bien qu’il ait une qualité.


    • Florentin Gastard 7 mai 2009 10:58

      Il est vrai que pour calculer le niveau de vie pour une zone donnée, on s’intéresse généralement au revenu par habitant réel, et donc en prenant en compte l’inflation 

      Cependant, ce n’est pas la façon de faire de l’INSEE, qui définit le niveau de vie comme le revenu disponible d’un ménage divisé par le nombre d’unités de consommation, coefficient qui dépend de la taille du ménage (pour être complet, une unité pour le premier adulte, 0.5 unité pour chaque personne supplémentaire de plus de 14 ans et 0.3 pour chaque enfant de moins de 14 ans). On le voit bien ici : pour l’INSEE, l’inflation n’a rien à voir avec le niveau de vie des Français.


    • ronchonaire 7 mai 2009 13:01

      Ce que Léon essaie de vous expliquer, c’est que quand on exprime une série temporelle en euros « constants », ce qui est le cas ici, on le fait justement pour tenir compte de l’inflation et comparer ce qui est comparable ; il serait en effet aberrant de comparer un niveau de vie en euros de 1970 avec un niveau de vie en euros de 2006. On ne vous pas appris ça en khâgne ? Votre article est donc faux de la première à la dernière ligne.


    • Florentin Gastard 7 mai 2009 15:46

      Tout cela est un faramineux tissu de mensonges.

      Cet « euro de 2006 » que vous évoquez fièrement n’a strictement rien à voir avec l’évolution du prix de ce que vous achetez en magasin.

      Un seul exemple le prouvera :

       


      Comme vous le constatez, c’est ici le salaire réel des professeurs qui est étudié, c’est-à-dire en prenant en compte l’inflation (je précise que ce document n’est pas visible sur le site de l’INSEE...).
      On voit clairement que le salaire réel, le véritable niveau de vie, si vous voulez, des professeurs est en constante diminution à partir des années 80 avec une accélération au début des années 2000, au moment où la crise est censée être derrière nous.

      Mais cet autre document, visible sur le site de l’INSEE, nous donne une idée tout à fait opposée et fallacieuse sur l’évolution du niveau de vie des fonctionnaires d’Etat. En insistant sur l’augmentation des salaires nets (et non pas réels), l’organisme gouvernemental n’évoque jamais l’inflation. Pourtant, un rapide calcul, là encore effectué entre 2002 et 2006, avec les chiffres de l’inflation à l’appui, nous permet de constater que leur niveau de vie réel diminue de plus de 100 euros par an entre ces quatre années.


      Evolution des salaires nets annuels moyens par sexe dans la fonction publique d’Etat Evolution des salaires nets annuels moyens par sexe dans la fonction publique d’Etat Salaires offerts en euros courants * Les salaires « offerts » sont évalués en année-travail et en équivalent temps plein. Source : INSEE, fichiers de paie des agents de l’Etat, définitifs de 1982 à 2005, semi-définitif pour 2006.


      Merci pour m’avoir donné l’occasion de vous montrer ces réalités. 1982 1990 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 Femmes 11 021 16 749 21 865 22 301 22 866 23 245 23 687 23 922 24 574 Hommes 13 545 19 997 25 383 25 899 26 678 27 078 27 488 27 744 28 417 Ensemble 12 175 18 189 23 375 23 838 24 486 24 866 25 290 25 525 26 182 Rapport des salaires Femmes / Hommes (en %) 81,4 83,8 86,1 86,1 85,7 85,8 86,2 86,2 86,5

    • Florentin Gastard 7 mai 2009 15:55

      Désolé, le dernier tableau était illisible. Voilà les chiffres, visibles sur le site de l’INSEE, de « l’évolution des salaires nets annuels moyens par sexe dans la fonction publique d’Etat ».

      1982 : 12 175
      1990 : 18 189
      2000 : 23 375
      2001 : 23 838
      2002 : 24 486
      2003 : 24 866
      2004 : 25 290
      2005 : 25 525
      2006 : 26 182

      Si on ajoute les chiffres de l’inflation, le niveau de vie des fonctionnaires baisse d’environ 100 euros de 2002 à 2006.


    • Florentin Gastard 7 mai 2009 16:43

      Tout le problème vient de ce que certains chiffres de l’INSEE sont donnés en euros constants (comme le niveau de vie annuel en euros de 2006) et que d’autres, comme l’« évolution des salaires nets annuels moyens par sexe dans la fonction publique d’Etat » sont donnés en euros courants.
      Je dois donc admettre, et merci à vous de me l’avoir fait remarquer, qu’une partie de mon article, du moins si l’on considère les chiffres de l’INSEE comme réels, est faux.

      En revanche, l’appauvrissement des professeurs (exprimé en euros constants) et des fonctionnaires d’Etat (exprimé quant à lui en euros courants) est net.
      Plus généralement, et vous serez d’accord avec moi sur ce point, les plus riches s’enrichissent beaucoup plus vite que les plus pauvres, et la tendance est à l’accroissement des inégalités en France, ce qui confirme le diagnostic de Marx. Par ailleurs, l’indexation du SMIC sur l’inflation depuis 2007 est un signe annonciateur d’une aggravation de la situation financière des Français les plus pauvres.

      Un grand merci pour vos rectifications, et mille excuses.
      J’en appelle moi-même à la direction d’Agoravox qui aurait du vérifier la pertinence de tooutes les analyses de mon article. Un comité éthique serait ainsi bienvenu.


    • LE CHAT LE CHAT 7 mai 2009 10:41

      L’INSEE donne les chiffre qu’on lui demande de donner , c’est tout ! ceux qui confortent les porte paroles de la pensée unique dans leurs certitudes . Tout n’est que moyennes trafiquées ! Quand on ne va pas faire ses achats soit même , on ne peut pas se rendre compte de la réalité , ce qui explique que nos élus et gouvernants soient déconnectés de la vraie vie !


      • Serge Serge 7 mai 2009 10:45

        Excellent article de « décorticage » des statistiques de l’INSEE...merci.

        Malgré tout ces données chiffrées permettent de faire des constats édifiants.

         1) Pauvreté en France...

        Si on prend le seuil 50% du revenu médian...en 2002 ( arrivée de la droite au pouvoir ! ) 3 millions 431 000 personnes concernées....en 2006...4 millions 216 000 soit un bond de + 23% !!!

        En 2008 pas encore de chiffres « officiels » mais voir les « restos du coeur » ( très forte augmentation de la fréquentation cette année ! ) ou Secours Catholique et Secours Populaire.

        2) Le fameux « travailler plus pour gagner plus »...

        Au moment du vote de la loi TEPA,été 2007,C.Lagarde ( inénarrable dans ses déclarations ! ) proclame à l’ Assemblée nationale : « C’est au moins 2 500 euros de plus sur l’année pour ceux qui accepteront de faire des heures supplémentaires. »
        __ 30 janvier 2009 un rapport de Bercy parle de ...« 1 800 euros possibles. »
        ___ mai 2009...selon l’INSEE en fonction des données recueillies c’est « EN MOYENNE 360 EUROS. »

        Un grand merci à Sarkozy.

        Et on apprend aujourd’hui que D.Bouton qui s’est glorifié de « partir sans indemnité » de la Société Générale est nommé « Pdg d’honneur » ( il faut oser ! quel cynisme ! ) et qu’à ce titre il disposera,excusez du peu,...« d’une voiture avec chauffeur,d’un bureau et d’une secrétaire... » pour « pas un radis » de sa part !!!

        Finalement, quand à pratiquer le vol,il faut le faire à grande échelle pour ne pas être condamné ! Et à partir d’avil 2010 ce monsieur aura droit à une retraite de 730 000 euros par an !!!


        • karg se 7 mai 2009 17:11

          Méfiez vous de ces chiffres de taux de pauvreté, c’est assez facile de travailler dessus et de la faire baisser facilement, c’est le but du RSA par exemple, mais ça ne sort pas vraiment les gens de la merde. L’analyse des déciles, voir des centiles, est bien plus pertinente pour savoir qui capte le fruit du travail de tous.



          • Serge Serge 7 mai 2009 11:06

            Très bien votre article sur le bond de la pauvreté en France...
            Sur le fait que les dernières données de l’INSEE soit « toujours » celle de 2006,rien depuis 2007 !,n’y a t-il pas corrélation avec l’arrivée au pouvoir d’un certain calife ?


          • Traroth Traroth 7 mai 2009 14:34

            C’est vrai qu’on est quand même en 2009. Peut-être l’INSEE va-t-elle renoncer à publier des statistiques pour l’après 2007 ?

            Toutefois, je pense que personne ne peut nier que rien de n’est arrangé depuis 2006, et que le rythme de la paupérisation n’a pu que s’accélérer depuis l’élection de Sarkozy.


          • Gabriel Gabriel 7 mai 2009 11:07

            Impunité

            Nico

            Sarkozienne

            Enculage

            Etatique  


            • antyreac 7 mai 2009 12:48

              La machine à éliminer

               

              Depuis une vingtaine d’années le gouvernement français élimine certains citoyens français de leur travail au

               

              moyen d’une machine capable d’envoyer des messages à distance.

               

              La plupart de ces personnes sont des fonctionnaires d’état ou des opposants jugées dangereux par l’état.

               

              En quoi consistent ces messages :

               

              Ces messages sont un flux de paroles continuelles et incohérentes auxquelles peu de personnes résistent.

               

              Ces personnes ne trouvent aucun recours légal car elles ne sont pas cru .

               

              Il faut préciser que des nombreuses sont complètement détruits a l’issu de ce traitement tant psychiquement que

               

              physiquement. On pense que certaines personnes ont du succomber à ces traitetements.


              • Traroth Traroth 7 mai 2009 14:37

                Ne vous inquiétez pas, les hommes en blanc ne vont pas tarder à venir vous chercher. Ils vont vous apporter une jolie chemise qui se boutonne dans le dos, c’est rigolo, hein ? Surtout, il faut les laisser faire, hein. C’est mieux pour vous.


              • patroc 7 mai 2009 12:56

                 Bon article !.. Les sondages ne servent que ceux qui les commandent !.. Pas besoin de sondage pour voir qu’on s’appauvrit !.. Et c’est pas fini...


                • Gourmet 7 mai 2009 14:13

                  Pour info à Serge :
                  la présidence d’honneur est offerte SYSTEMATIQUEMENT à tout PDG en retraite et jusqu’à sa mort ou son abandon.
                  Il en est ainsi de tous les PDG de la SG (et, je pense, des autres banques également) depuis des lustres. Ainsi Viénot, prédécesseur de Bouton, dispose de son bureau, d’une assistante (qui doit être la même que celle de Bouton je pense) et d’une voiture. C’était la même chose pour le prédécesseur de Viénot mais qui est décédé à présent.

                  Quant à la retraite-chapeau, on parle beaucoup de la SG dans les medias (devinez pourquoi ?[*]) mais très pas voire pas du tout des autres.
                  Or, Pébéreau, ex-PDG de la BNP dispose d’une retraite-chapeau de 780 000 euros !
                  On sait par ailleurs qu’au Crédit Agricole (toutes caisses confondues) 300 personnes disposent d’une retraite-chapeau supérieure à 200 kEUR par an.

                  300 personnes !

                  Même chose dans les autres banques où si l’on ne dispose pas des chiffres c’est toujours plusieurs centaines de personnes et plusieurs centaines de KEUR par an.

                  db

                  [*] Bouton est un chiraquien. Le pouvoir actuel ne peut donc pas l’encadrer. La presse, dévote du pouvoir actuel ça n’est plus à démontrer, tape donc là où on ne lui reprochera pas de taper. Quant à Pébereau c’est un proche de la Présidence. Résultat : on n’en parle pas ... Sauf dans le Canard, Libé et autres Marianne.
                  CQFD.


                  • Gourmet 7 mai 2009 14:53

                    Il y a plusieurs points lamentables avec l’INSEE.

                    1. C’est tout d’abord un organisme d’état et donc un instrument d’état que ce dernier peut très bien utilisé pour sa propagande. Et il ne se gêne pas au gré des directeurs.
                    Ensuite il est de notoriété que la composition du fameux indice des prix est tenue secrète à la fois pour éviter que les autorités ne jouent sur tel ou tel prix dont la fixation dépend d’eux (tabac, carburants notamment) et pour éviter l’influence.
                    Cela est à double tranchant et même, désormais, à simple tranchant du reste.
                    Car cela signifie également que la probalité est grande que la constitution de cet indice soit complètement décorrélée de la réalité du terrain. Et, de fait, c’est le cas.
                    On a appris en 2007 qu’en fait le tabac et le carburant étaient faiblement pondérés dans l’indice alors que l’électronique grand public jouait un rôle non négligeable. 
                    Or, c’est bien connu, on achète un iPod, une chaîne HiFi, une clé USB tous les jours et du pain, des pâtes ou du jambon une fois par mois.
                    Cela a permis à l’INSEE de maintenir un indice faible durant des années alors que les prix à la consommation explosaient notamment lors du passage à l’euro.
                    Partant, l’INSEE a mis au point une notion d’indice ressenti. Tu parles, il est bien temps !

                    2. Il se trouve que l’indice INSEE sert de base à l’élaboration d’autres indices et de point de départ pour d’autres évaluations comme les augmentations de salaire par exemple.
                    Il est donc TRES intéressant de maintenir un indice bas. Ainsi, entre 1991 et 2004 l’indice n’a-t-il pris que ... 20%. Alors que n’importe qui est capable de vous dire que les prix ont doublé dans la même période. Souvenez-vous de la baguette à 1 FRF au milieu des années 90. Bon, elle était plutôt à 2 FRF. Aujourd’hui le tarif minimum pour une baguette blache c’est 0,80 EUR soit 5,5 FRF. Augmentation de plus de 100%. Même chose pour la viande, le poisson, les pâtes, les biscuits, l’eau, le sucre, la farine, etc, etc,.
                    Il y a 10 ans le ticket resto moyen était à 32 FRF. Aujourd’hui il proche des 9 euros. Burp !

                    3. Enfin il y a la notion de pouvoir d’achat. Dans les calculs opérant autour de cette notion, d’autres facteurs que l’indice des prix à la conso apparaissent comme le taux de chômage, la balance commerciale, etc interviennent. Ceci éloignant encore davantage le pouvoir d’achat calculé de celui ressenti par la population.
                    Ainsi un taux de chômage faible contribue à l’augmentation du pouvoir d’achat.
                    On comprend alors le gros intérêt qu’il y a, en sus de la communication, de maintenir, coute que coute un taux de chômage faible en jouant sur les chiffres (il y a 10 ans on est passé d’un mois sur l’autre de 3 millions de chômeurs à 2 millions simplement en se rangeant à la méthode de dénombrement du BIT et il y a un an l’INSEE a bataillé ferme (grève) contre son ministre de tutelle, le sieur Borloo, pour une histoire de chiffre du chômage minimisé par le même ministre).
                    Quoi qu’il en soit, il y a aujourd’hui plus de 4 millions de personnes en recherche d’emploi, qu’il s’agisse de jeunes, de seniors de plus de 57 ans, de chômeurs longue durée, d’intermittents du spectacle, de temps partiel et d’intérimaires. Si on ajoute les 13% de pauvres (vivant en dessous du seuil de pauvreté) on doit bien taper les 10% de la population soit plus de 6 millions de précaires. BRAVO !
                    Et ça, à ma connaissance, personne ne les dénombre ! Bel avenir qu’on nous prépare.
                    Un taux de précarité toujours plus important et des haut-revenus toujours plus nombreux et élevés.

                    Si vous faites régulièrement vos courses en grande surface, vous ne pouvez pas ne pas avoir remarquer que les prix ont accusé un sacré sursaut depuis septembre 2008. Et je ne parle pas de la crise du blé. Je parle de tout l’alimentaire.
                    En gros, aujourd’hui on est à plus de 10% en moyenne. 10% en moins d’un an !
                    Il est clair que la crise ne passe pas par tout le monde.

                    De manière générale les prix augmentent en ce moment : téléphonie mobile, péages d’autoroute, alimentaire, etc afin de compenser la baisse des ventes et donc de tenter de conserver un chiffre d’affaire constant.
                    Ben oui, en temps de crise il faut soigner les actionnaires tout de même. Les consommateurs se satisfont de publicités promotionnelles ciblées qui leur donne la fausse impression que la vie n’est pas chère (ça dure depuis 40 ans).

                    Alors comment cela se passe à l’étranger ? A ma connaissance les indices étrangers sont du même acabit. Alors manip, intox à l’étranger aussi ?
                    Toujours est-il que les prix de l’alimentation et produits ménagers sont 50% plus faibles en Allemagne et en Belgique (tous les strasbourgeois vont faire leurs courses en Allemagne sauf pour les vins et le fromage).
                    Français = GROSSE PIGEONS.

                    Personnellement je milite pour une élaboration d’indice des prix PUBLIQUE et opéré par de vrais consommateurs et non des technocrate embourbés dans leurs équations de comptabilité publique !
                    Cela ne se fait pas sans un minimum de mathématique mais c’est faisable.
                    L’utilisation des moteurs de recherche de prix (Twenga, Kelkoo) est également pertinente de ce point de vue mais ils recencent très peu l’alimentaire grande surface (alors que les sites de vente en ligne sont publics) ou alors il n’y a que quelques produits. Curieux au passage.

                    db


                    • bright13 bright13 7 mai 2009 15:03

                      Répartition du revenu mondial – 2003 – en %

                      des plus pauvres aux plus riches %

                      1er quintile 3,6 - 2ème quintile 7,1 - 3ème quintile 11,4 - 4ème quintile 15,9 - 5ème quintile 62,0

                      (1 quintile représente 20% de la population)

                      il est temps que ca change non ?


                      • karg se 7 mai 2009 17:13

                        Les quintiles sont pas assez précis (la classe moyenne des pays riches se retrouve dedans, mais cela ne fait que mettre en évidence sa productivité supérieur), cherche les centiles, c’est encore plus drôle.


                      • thomthom 7 mai 2009 15:12

                        et encore ! on parle du manque de prise en compte de l’inflation.... c’est oublier que les chiffres officiels de l’inflation eux même ne prennent en compte qu’une toute petite partie de la flambée ahurissante des prix de l’immobilier sur ces 10 dernières années (avant 2009)... premier poste de dépense des ménages !

                        Bref, toutes ces stats, c’est du n’importe quoi. Souvenons nous de Churchill qui disait que les seules stats qu’il croyait étaient celles qu’il avait lui même trafiquées"

                        La réalité, c’est que le niveau de vie de la plupart des français est en train littéralement de s’effondrer.

                        Hormis quelques gadgets téléphoniques à la mode et toujours moins chers, les jeunes d’aujourd’hui, si ca continue, n’accèderont pas à la moitié des richesses auxquelles leurs parents ont pu accéder au cours de leur vie (à situation socio-profesionnelle équivalente) : surface et qualité de l’emplacement du logement (le plus important), voyages, produits de consommation haut de gamme (mobilier, automobile..). Nos parents ont commencé leur vie en 2Cv et ont petit à petit accédé à des petites BMW ou simplement Laguna, espace, 607.... les jeunes d’aujourd’hui commenceront comme leurs parents avec une poubelle roulante, mais accederont ensuite à une Logan.... qu’ils remplaceront par une autre logan, et ainsi de suite jusqu’à la fin de leurs jours.

                        Sauf renversement de situation et des perspectives socio-économiques dans notre pays, bien sur, mais quand je vois d’un coté les enjeux et difficultés de notre temps (concurrence des pays émergeants, problèmes de financement des retraites et de l’assurance maladie -trous sans fond-, enjeux environnementaux, raréfaction des ressources non renouvelables...) et de l’autre l’imbécilité avec laquelle on est dirrigé.... je ne suis pas optimiste.


                        • Serge Serge 7 mai 2009 16:00

                          à Gourmet...
                          Dont acte pour les informations sur les pratiques des C.A.des banques ...mais çà ne fait que renforcer,et pas seulement pour moi,le ras le bol de ce système qui comme vous le dites laisse des millions de personnes dans la précarité ou la pauvreté...alors que d’autres... !!!

                          Encore un exemple venant du Medef...création d’un comité des sages (? ??)
                          qui aura pour tâche de ... « contribuer à la bonne application des principes de mesure,d’équilibre et de cohérence des rémunérations des dirigeants et mandataires sociaux en cas de RECOURS MASSIF ( JE SOULIGNE...MASSIF !!! à quel moment ils diront que c’est le cas ??? ) au chômage partiel ou PLAN SOCIAUX D’AMPLEUR. » ( Là encore je souligne la tartufferie de l ’adjectif !!! )

                          Mme Parisot a confié la présidence à C.Bébéar qui s’est « fendu » d’un communiqué,au nom de la transparence,sur son pactole :

                          106 millions d’euros,plus 3,34 millions de stok-options,plus 438 000 euros annuels de retrite AXA,plus 360 000 euros annuels de jetons de présence dans divers C.A.
                          Pour le « Canard Enchainé » le pactole accumulé en 20 ans serait plus proche du milliard d’euros !!!
                          Bref...Parisot le jure et crache...qu’avec son comité des sages les Pdg et autres dirigeants vont devoir se serrer la ceinture.

                          Concernant l’élaboration d’un indice des prix il est certain que dans son calcule les « produits de base » ( ceux dont personne ne peut se passer car nécessaire à la vie,sans parler de survie...alimentation,logement,chauffage,santé,transport...) devraient être dissociés du reste...je ne sais si c’est toujours le cas mais il fut un temps où le prix des balles de tennis entrait dans l’indice INSEE !!!

                          Il est évident que « la bataille » de l’indice des prix n’est pas une querelle secondaire car comme vous le dites il sert de référence à beaucoup de chose et particulièrement à « l’augmentation des salaires et retraites. »Voir d’ailleurs le scandale du +1% pour les retraités en 2009 !


                          • batman67200 7 mai 2009 16:11

                            « l’Inflation n’est jamais prise en compte par l’INSEE dans le calcul de leur niveau de vie. »

                            Inouïe et pourtant si prévisible de la part de notre gouvernement.
                            Merci pour ces éclaircissements.

                            Le Blog de l’Info libre

                            • eric 7 mai 2009 16:32

                              A l’ auteur, vous n’avez pas répondu à Léon, il s’agit bien d’euros constants ce qui réduit à néant toute votre argumentation du début. Comme d’habitude vous partez de conclusions apprises par coeur et tentez de faire coller des faits déformés avec vos présupposés.

                              Par la suite, vous vous livrez à la même approximation que l’insee sur la pauvreté, et là on pourrait l’accuser, sinon de mentir, du moins d’orienter sa présentation.

                              Si tous les revenus augmentent mais que le revenu médian augmente plus que les minima, il peut y avoir plus de pauvres relatifs qui sont en pratique moins pauvres qu’avant, et c’est un peu cela que montre les chiffres de l’insee. Il y aurait donc tous lieu de se réjouir. Les pauvres sont devenus un peu moins pauvres !

                              Par ailleurs, ils incluent dans leurs pauvres les étudiants vivant chez leur parents.....Ainsi, quand le fils lagardère étudiait, il pouvait être considéré comme pauvre, n’ayant sans doute pas de revenu de son propre travail supèrieur à 800 euro....

                              Enfin, votre conclusion est en contradiction totale avec les données de l’insee. On voit bien que s’appauvrissent.

                              1 , des gens qui ne travaillent pas, donc, qui ne sont par définition pas en rapport avec le monde capitaliste. Donc, plus on est dans le capitalisme, plus on s’enrichit...

                               2 des femmes divorcées. Les nouvelles pauvretées sont sociologiques avant d’être économiques. Qui est le plus responsable ? Les patrons ? Quel lien avec le divorce ? Ou les milieux de gauche qui pronent l’engagement réversible, la liberté dans l’amour, la polyfidélité et dénoncent la famille comme le premier bagne de la jeunesse ? La « société » c’est à dire personne, c’est une question complexe

                              Vos remarques sur l’immobillier son typiques de la gauche repue et égoiste. Un des plus fantastiques progrés sociaux des 30 derières année en France est l’augmentation sans précédent du monde de propriétaires. Cependant, il y a gros à parier que cela ne touche pas principalement les plus pauvres. La focalisation sur les prix de l’immobillier à l’achat est typique des enfants de la classe moyenne socialiste, qui est elle, devenu propréiétaire et qui ont peur de ne pas y parvenir. Le cout du m2 dans les centres villes à l’achat, n’est pas un préoccupation de « pauvres » et ne l’a jamais été. Leur problème, ce sont les loyers, qui eux ne sont pas un investissement.

                              Conclusion des chiffres, tous le monde s’est un peu enrichis, mais ceux qui ne travaillent pas moins que ceux qui travaillent. Pas complètement ni étonnant ni scandaleux.

                              Si cela avait le moindre sens de tirer des conclusions en terme de validité d’un système économique sur la base de deux années de statistiques comme vous le faites, on devrait conclure aux remarquables résultat du système capitaliste, si tant est au demeurant que ce mot est un sens....


                              • karg se 7 mai 2009 17:15

                                Même si il c’est planté sur l’inflation, son constat sur le siphonnage de la croissance par les hauts revenus est vrai, et on peut faire le même dans tous les pays riches qui ont appliqués les mêmes recettes, à savoir la réduction de l’IR, le débridage des hauts revenus et l’affaiblissement des syndicats.


                              • Serge Serge 7 mai 2009 17:50

                                Il y a quelque temps de cela le calife Sarkozy avait diligenté un rapport dont l’objectif était...« refonder notre modèle économique et social sur une éthique,celle du travail et d’un partage des richesses produites plus juste et plus efficace. »
                                 Le quotidien « Les Echos » ( du 22 avril ) s’est procuré en avant-première le rapport Cotis du nom de son auteur,directeur général de l’Insee.
                                Ce rapport ne fait que confimer ce que le« Français d’en bas » ( formule que nous devons à Raffarin ) vit au quotidien...il pointe en effet...« les écarts de croissance des salaires,avec une forte accélération,ces dix dernières années,des très hauts salaires » et souligne que ...« La part des dividendes nets dans la valeur ajoutée a pratiquement doublé depuis une dizaine d’années. »

                                C’est un constat qui montre combien ce système économique libéral n’est pas au service de tous mais seulement des dirigeants d’entreprises et des actionnaires.


                              • eric 7 mai 2009 21:01

                                A leon. Je ne comprends pas très bien votre point. Le libéralisme repose sur l’état de droit, sur l’importance de la loi. Je ne vois pas que l’on puisse appeler libéralisme des mœurs à gauche ce qui est beaucoup plus un « libertinage »au sens aristocratique du 18 ème. Fais ce que veut. Ce n’est en soi ni bon ni mauvais, mais je ne vois pas non plus que ce libertinage soit nécessaire au progrès du libéralisme économique. Bien au contraire, la bourgeoisie libérale de l’époque avait des moeurs très encadrées par rapport à l’aristocratie, elle ne s’est lâchée qu’un petit peu et encore, pour les plus riches, avec leurs maitresses entretenues que tardivement et marginalement. Elle reste en moyenne moins libertine sur le plan des moeurs que par exemple, la fonction publique socialiste, qui à des modes de vie plus « aristocratiques ». La raison en est simple, les polyfidélité, vagabondages et engagement réversibles sont favorisé par la sécurité de l’emploi et des revenus et le temps libre, comme pour l’aristocratie en son temps. Pour un couple de fonctionnqire, un divorce est un épisode existentiel. Pour un méage du privé, comme le montre le rapport, le chemin ouvert vers la nouvelle pauvreté pour les femmes avec enfants.
                                L’urss était en avance dans le domaine de la sexualité et du libertinage, sans pouvoir être sèrieusement qualifiée de libérale sur le plan économique.

                                Je pense aussi que la pauvreté est complexe et je l’ai écrit. En revanche, il est clair que le taux d’inflation inclu le progrès technologique dans les deux sens. Quand il renchérit un produit comme quand il fait baisser son cout, ce qui est le cas de l’essentiel des produits de première nécessité, donc de ceux qui sont indispensables pour les gens à faible revenus.

                                Il n’y a pas de produits gratuits ; Il y des produits et service pour lesquels on a le choix ( marché) et d’autre pour lesquels on l’a moins (service public) mais dans les deux cas, c’est le consommateur qui paye soit directement soit à travers ses impots. Il faudrait donc voir si l’extension éventuelle du marché, qui par ailleurs n’a rien d’évidente puisque la part du pib captée par les administration ne diminue pas,entraine une hausse des couts pour conclure.

                                Que les inégalités salariales aprés impots et transferts augmentent n’est pas établi de façon massive et durable. Tout les chiffres de longue pèriode pour la France semble montrer que les inégalités salariales ont diminué jusqu’en 81 pour ensuite stagner.

                                En ce qui concerne le patrimoine, les différences à l’intèrieur d’un catégorie sociale sont plus importantes qu’entre catégories ce qui tendrait à prouver que le comportement « patrimonial » est autant une variable individuelle que socio politique. Il y a des gros salaires qui loue leur logement et claquent du fric, des petits qui économisent sou à sou pour se constituer un patrimoine.

                                De toute façon, à nouveau, le plus important est que les inégalités n’ont aucun intérêt si ce n’est pour la gauche qui à les yeux fixé sur ce qu’elle croit en haut. Ce qui est grave et important c’est la pauvreté. La fixation de gauche sur les inégalités et en particulier sur la poignée de gens qui ont beaucoup d’argent montre leur indéfférence pratique aux pauvres.

                                Hors, ce que montre ce rapport, c’est que les retraités s’en tirent mieux, les familles nombreuses également et que le déséquilibre qui se creusait au détriment des jeunes générations semble en partie se résorber. Enfin, compte tenu des incertitudes statistiques signalées par le rapport lui même, + ou -0,5%, ce que l’on constate surtout c’est une grande stabilité du nombre de personnes concernées ce qui compte tenu de l’élévation globale montre en réalité une diminution dela pauvreté. Dans l’ensemble, beaucoup de nouvelles plustot positives pour ceux qui s’intéresse à la pauvreté.


                              • eric 9 mai 2009 06:01

                                A leon

                                Votre lien ne s’ouvre pas. Pourriez vous me le redonner ?

                                Ce que vous dites est caractéristiques d’un courant qui tente de repositionner la gauche par rapport au libéralisme. certains font des parallèles entre fachisme bolchevisme et libéralisme, d’autre affirment que seul la gauche est libérale. Certains font une distinction entre deux formes de libéralisme, marché et mœurs. En réalité, il s’agit de faire oublier les rapport complexe de la pensée de gauche avec la liberté.

                                Cette dernière thèse me parait infirmée par les faits. L’’Amérique et d’une manière générale les sociétés anglo saxonnes libérales, toujours en avance sur le plan de la libération des moeurs en général tout en étant parfaitement indiférentes à la problématique gauche droite de type européano française.

                                Il existe cependant une exception, la sexualité, (qui ne constitue qu’une partie de moeurs)

                                Emmanuel Todd, dans un de ses premiers livres, montrait des corrélations entre liberté sexuelle et pression fiscale. Plus on est imposé, plu sles moeurs sexuelles seraint ouvertes. Exemple type, la Suède. Comme si l’Etat disait, « couchez, nous nous occuppons du reste ». A nouveau, l’URSS, très libre sur le plan des mœurs et pas libérale pour un sou en économie. La Chine très stricte, contrôle même le nombre d’enfant tout en adhérant à l’économie de marché et sans être vraiment libérale sur le plan politique.

                                Mais la forte divorcialité ou une sexualité précoce ne constituent pas, par elles même, un libéralisme des moeurs.

                                Le vrai libéralisme des moeurs encore une foi est américain. Ils furent les premiers à émanciper les homosexuels, mais c’est aussi un pays ou ont peu librement et ouvertement précher l’abstinence ou la virginité au mariage, voir dire librement qu’on aime pas les homosexuels. On imagine mal des mouvement similaires en France, il seraient immédiatement voué a gémonies du néofachisme par le monde étatico médiatique.

                                Figure centrale du FHAR, la française Françoise d’Eaubonne envisageait ainsi en 1971 le futur de la libération gaie : « Vous dites que la société doit intégrer les homosexuels, moi je dis que les homosexuels doivent désintégrer la société ». Je crois que c’est assez typique.

                                En réalité, la gauche est normative dans le domaine des moeurs comme elle l’est dans le domaine de l’économie.

                                Ce qu’elle appelle son libéralisme des moeurs, c’est la contestation des moeurs « héritées », « tradtionelles », des moeurs autres que celles auquelles elle adhère, pas le droit pour chacun de vivre comme il veut suivant lemodèlé qu’il veut, dans le respect de la loi.

                                Sur l’égalité, vous ne m’étonnez pas. Dans les valeurs républicaine, il en est deux qui sont humaines et qualitatives, une qui est matèrielle et quantitative. La fraternité emporte combat contre la pauvreté, la liberté n’intéresse pas réellement la gauche. La focalisation sur l’égalité est révélatrice de la fragilité des personnes de gauche face aux rivalités mimétiques, d’un certain vide spirituel.

                                Au fond, qu’importe que certains aient 2 ; 4 ou 10 fois plus que d’autres, ou que moi, si les plus pauvres ou moi même vivont décemment ?
                                Le seul horizon philosophique raisonnable d’une démocratie est évidemment une société libre et fraternelle....


                              • Marianne Marianne 7 mai 2009 19:04

                                On peut mégoter sur la prise en compte ou non de l’inflation dans le calcul des revenus des français, personnellement ce que je vois autour de moi, c’est qu’il y a de plus en plus de gens qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, voire qui se retrouvent à la rue, et que pendant ce temps, une minorité s’enrichit de façon exponentielle ...

                                On sait bien que pour établir ses statistiques l’INSEE utilise des critères qui ne coorespondent pas forcément au vécu des personnes interrogées ou recensées et que dans ce cas comme dans d’autres la réalité observée est parfois fonction du point de vue de l’observateur.

                                Ainsi, voici une petite piqûre de rappel concernant la polémique qui avait éclaté lors de la publication des chiffres du chômage 2007 .par l’INSEE :

                                http://www.savoirs.essonne.fr/dossiers/les-hommes/economie/gare-aux-chiffres/la-controverse-sur-les-chiffres-du-chomage/

                                Explication du collectif « Les autres chiffres du chômage » (ACDC) :

                                http://acdc2007.free.fr/escamota.pdf


                                • Serge Serge 7 mai 2009 19:42

                                  Dans la série « piqûre de rappel » ( que se gardent bien de faire les médias aux ordres ou les godillots de l’UMP ! ) il y a celle-ci qui a 2 ans.

                                  Candidat Sarkozy...19 avril...
                                   « JE veux parler à la France qui n’a pas de stock-options ni de parachutes en or, mais qui travaille dur pour faire vivre sa famille.Et si je suis élu Président de la République JE ferai voter dès L’ETE 2007 une loi qui interdira la pratique détestable des golden- parachutes. »

                                  « JE dis ce que je fais !JE fais ce que JE dis ! »

                                  Sans commentaire !!!


                                • Bulgroz 7 mai 2009 19:52

                                  Golden Parachutes : Les députés ont voté, dans le budget 2009, une disposition pour que les indemnités de départ ne puissent plus être déduites de l’impôt sur les sociétés au-delà de 200.000 euros. En outre, les députés ont assujetti aux cotisations sociales, dès le premier euro, les indemnités de licenciement supérieures à 1 million d’euros. 


                                • Serge Serge 7 mai 2009 20:40

                                  Vous ne faites que confirmer que Sarkozy,une fois élu, n’a pas tenu sa promesse d’une loi... INTERDISANT DES L’ETE 2007 LA PRATIQUE DES PARACHUTES DORES.


                                • Bulgroz 7 mai 2009 19:44

                                  Je suis surpris que mon commentaire ait disparu alors que le titre de l’article a été maintenu (les mensonges de l’Insee).


                                  Comme je n’ai pas tout bien saisi, je souhaite que l’auteur nous précise quelles ont ces mensonges de l’Insee.

                                  Titrer « les mensonges de l’Insee », c’est très grave, ne trouvez vous pas ?

                                  Sinon, on risque de penser qu’on peut publier n’importe quoi en toute impunité et cela je ne veux pas le croire bien sur. 

                                  • finael finael 7 mai 2009 23:13

                                    @ l’auteur

                                     Je suis extrêmement déçu de constater que vous-mêmes, ainsi que la quasi-totalité des commentateurs n’ont aucune idée de ce qu’est l’INSEE, ni, et surtout, du travail qui y est fait :

                                    - Comme quelqu’un l’a fait remarquer, l’INSEE est un organisme PUBLIC dont les travaux sont publiés (d’accord ils sont très chers, et c’est normal). Mais on peut CONSULTER les rapports de l’INSEE dans leurs antennes.

                                    - Ces rapports sont de volumineux volumes de quelques milliers de pages parfois, argumentés de centaines de tableaux et graphes. Il est clair qu’à part quelques chercheurs ces rapports ne sont jamais lus.

                                    - Ils se terminent tous par une synthèse d’une centaine de page et quelques dizaines de tableaux et graphes. Ce sont ces synthèses qui sont consultées par les « zexperts », qui les résument eux même en une ou deux pages avec un ou deux tableaux et graphes.

                                    Alors cessez d’insulter des gens qui font bien leur métier, consciencieusement, et réfléchissez un peu plus à l’utilisation biaisée de résumés de synthèse à qui on peut enfin faire dire n’importe quoi !


                                    • Atlantis Atlantis 8 mai 2009 00:26

                                      On peut être un artisan consciencieux, mais avec des outils pourris on n’arrive à rien de bien.
                                      Je fais le même constat pour le monde de la recherche, dont je viens : aucune critique sur la qualité de l’outil à remplir sa tâche.


                                    • Atlantis Atlantis 8 mai 2009 00:21

                                      Tenter de mesurer une chose avec un outil biaisé et absolument pas fait pour ça, quel intérêt ? les statistiques ne peuvent jamais être représentatives, de quoi que ce soit, pour la simple et bonne raison qu’elles se permettent de négliger les hypothèses de base et de sortir des chiffres qui n’ont aucune représentativité. Un seul exemple pour étayer, en relation avec l’article : est-ce qu’à un seul moment l’INSEE s’est préoccupé de la localisation des gens ? non évidemment, un parisien paiera ses articles exactement le même prix qu’un gars d’une région moins dense, c’est l’INSEE qui le dit. Enfin, qui le dit au travers de ses stats de biiiiiiip. Des failles dans le genre on peut en trouver quasiment autant qu’il y a de points de mesure (d’habitant quoi), pour n’importe quelle thématique observée. La statistique c’est le 3 eme degré dans l’art du mensonge (après le mensonge et le parjure). Remarquez, il y a mieux : la politique c’est le 4eme niveau, l’histoire officielle le 5eme niveau et la religion le 6eme niveau.


                                      • Jean Lasson 8 mai 2009 09:38

                                        @ finael,

                                        Plusieurs commentateurs ont - justement à mon avis - souligné que les indices publiés par l’INSEE ne sont pas représentatifs de la réalité. Ces indices, et d’abord celui des prix à la consommation (IPC) qui est gravement faussé, servent de fait à masquer une triste vérité : l’immense majorité des Français s’appauvrit depuis au moins 10 ans, sinon depuis 20 ans.

                                        Quelque soient le soin et le sérieux que les agents de l’INSEE mettent dans leur travail, l’INSEE est un allié objectif de cette politique de captation de richesse.


                                        • Serge Serge 8 mai 2009 11:02

                                          Je conseille à tous ( et encore plus à ceux qui nient que la France d’en bas se paupérise depuis 10 ans ) la lecture du rapport 1595 de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale...cette lecture est édifiante !!!

                                          Quelques extraits...
                                           Entre 1998 et 2006 les revenus des 350 000 ménages les plus riches, soit 1% de l’ensemble ont progressé de 19%...à l’intérieur de cette caste les 3 500 les plus fortunés soit 0,01% de l’ensemble ont eut une progression de...43% !!!

                                          Pour la même période les 31 millions 500 mille ménages soit 90% de l’ensemble ont eu une progression de...4,6% et depuis 2002 ( arrivée de la droite au pouvoir !!! ) une ...STAGNATION !!!

                                          Sans commentaire !


                                        • Christoff_M Christoff_M 11 mai 2009 22:46

                                           QUAND VOUS VOYEZ LE MONOPOLE DE CERTAINS EXPERTS ET JOURNALISTES ?
                                           et le phénomène va en s’accentuant sous la présidence de Sarkozy...

                                          Entre monsieur Marseille qui nous trouve des recherches cachées et Elie Cohen qui voit des signes prometteurs...

                                          Je ne parle pas de Sciences Po ou des IEP usines à gaz pour recrutement de propagandistes au service de la gouvernance mondiale...

                                          Doit on vous rappeler ou madame Parisot officie, cela prouve la dérive du pouvoir des entrepreneurs et banquiers classiques vers un melting pot de sociétés d’études et d’experts, certaines ONG en font partie, ou on retrouve des superdiplomés qui ne perçoivent la société française qu’a travers écran, statistiques et sondage, le cerveau et le bon sens sont aux abonnés absents !!

                                          De plus en plus il y aura un décalage frappant entre des études, des rapports, des directions complètement décalées par rapport à la réalité et à la base de la société française, les débats télévisés mettent en valeur des incohérences et des opinions de plus en plus divergentes...

                                          Le monde de la presse et du journalisme n’échappe pas à la règle, les dépèches et le copié collé remplaçant de plus en plus l’analyse et la reflexion !!

                                          Je suis de formation scientifique et pour moi les statistiques sont un outil, point barre !!

                                          Le problème sous le Sarkozysme aigu, c’est qu’une stat, un tableau, un rapport sont pris au pied de la lettre, sans recul et remplacent le raisonnement...

                                          Je ne parlerais pas ici du calcul de l’inflation, qui n’est qu’une vaste plaisanterie et un mensonge éhonté d’une classe dirigeante en France qui méprise les travailleurs et permet de justifier des salaires minables... Par contre les 20% ou 30% d’augmentation dans certains salaires de hauts dirigeants en période de crise !!

                                          Pourquoi ne pas suggérer un tableau à monsieur Marseille sur l’augmentation des hauts dirigeants français en 2008, un chiffre qui sera bien loin de l’inflation !!!

                                          Publier des études bidons et des rapports inutiles cela fait partie de la desinformation voulue, organisée par les sinistres experts en com qui se cachent à peine derrière Sarkozy qui n’est qu’un porte micro des financiers, des cadres des médias et des personnalités du monde politique... tout ce joli monde qui résote et se recoupe a tout intérét à afficher des stats et des tableaux qui ressemblent plus à des plans de propagande style l’ex Urss... une sacré regression de la démocratie dans un pays symbole !!

                                          D’ou l’intérèt de la gouvernance mondiale de neutraliser par des chiffres bidons, des instituts sous controle, de niveller la France par le bas et ceci nous le devons comme certains pays à notre non à l’Europe !! Neutraliser la France, c’est assurer la main mise des Etats Unis tres conservateurs sur l’Europe de l’Ouest !!

                                          La seule peur des stratèges des Usa, Obama n’étant qu’une marionnette ou un leurre agité pour rassurer la masse, c’est que l’Europe franco allemande se reforme et prenne du poids alors que leur empire s’effondre !! d’ou un noyautage intensif au niveau de l’Europe, de l’Angleterre, de l’Espagne, de la Pologne, de Bruxelles, fers de lance du libéralisme américain et de la gouvernance mondiale en Europe...

                                          pour en revenir aux débats, les journaux et organismes d’analyse n’ont jamais été autant sous influence extérieure, la télé n’en parlons pas, donc les stats officielles sont fausses mais orientées en fonction du vent...

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