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Accueil du site > Actualités > Economie > Les politiques et les services fiscaux

Les politiques et les services fiscaux

Personne n’en parle et... il n’est pas bon d’en parler.

Et pourtant, tous peuvent observer les dépenses ou promesses de dépenses des élus. Elles sont objectivement irréalistes et bien au-delà de nos possibilités.
On nous fait croire que nous en sommes les demandeurs. C’est faux.
 
Posons-nous la question : A qui profitent ces dépenses ? Aux élus évidemment.
Ils dépensent pour acheter nos voix. Tous tiennent à leur statut d’élu et aux avantages qui vont avec, matériels ou intellectuels.
 
Ils pensent, à juste titre, que leurs dépenses superfétatoires nous impressionnent, que nous n’avons pas la lucidité de comprendre que nous en sommes les victimes, que nous croyons que cela ne nous coûte rien personnellement, que nous ne sommes pas capables d’aller au-delà de la simple vision du cadeau, que nous sommes incapables donc de faire la liaison entre notre paupérisation personnelle et l’abondance de leurs dépenses.
 
Ils pensent que plus ils dépensent, plus nous votons pour eux. Ils n’ont pas tort.
Mais, car il y a un mais, les ressources des élus, en fait l’impôt, sont de plus en plus difficiles à maintenir à un niveau si élevé.
 
C’est ici qu’interviennent ceux dont il ne faut pas parler : les services fiscaux.
Ils sont ou prétendent être l’outil indispensable aux élus pour faire entrer l’impôt. Ils prétendent que sans eux les français ne paieraient pas l’impôt. Ils demandent de ce fait aux élus tous les droits, aucun contrôle de leur activité. Ils obtiennent tout cela.
La suite logique c’est l’impossibilité de rapports normaux entre les français et l’impôt. Des rapports normaux devraient être de type associatif, or, ils sont irrémédiablement conflictuels.

Ils sont conflictuels au-delà de la raison. Il n’y a pas d’excès à comparer l’attitude des services fiscaux français avec la Stasi. Même goût du secret, même capacité d’espionnage illimité, même potentialité de destruction massive des individus visés, même absence de contre-pouvoir, même alliance directe entre eux et le pouvoir politique, même synergie et même soif de pouvoir pour les deux. Et, mêmes résultats : oppression des individus, impossibilité de saisir la justice à ce sujet avec quelque chance de succès, fuite de ceux qui le peuvent.
Comment sortir de cette abomination ?
 
Je ne suis pas sûr que cela soit possible. Mon expérience personnelle m’a convaincu du contraire. Mon expérience personnelle n’intéresse personne, les expériences personnelles n’intéressent jamais les autres, c’est là que la Stasi trouvait sa force, c’est là aussi que le fisc trouve la sienne.
 
 Henri Dumas
 

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6 réactions à cet article    


  • Papybom Papybom 13 janvier 2009 13:49
    Un candidat à l’élection Présidentielle, a écrit :
     
    "La France ne veut ni la société de l’un des candidats que l’on essaye de nous imposer, ni la société de l’autre.
    L’une est dure pour les faibles, douce pour les puissants. On fait applaudir en meeting ceux qui se lèvent tôt et siffler ceux qui ne se lèvent pas … Ceux qui ne se lèvent pas, ou plus, pour la plupart d’entre eux, souhaiteraient eux aussi avoir un travail. Se lever le matin.
    La société de l’autre, c’est un modèle que nous avons essayé, et qui a échoué. Il repose sur l’idée que l’État va s’occuper de tout. Pour nourrir cet État-là, il faudra augmenter considérablement les impôts, les prélèvements obligatoires - déjà en tête de tous les classements mondiaux.
     
    Nous voulons une République honnête, un État impartial. Nous aimons la République qui s’appelle liberté, qui s’appelle égalité, qui s’appelle fraternité. Ce sont trois vertus de résistance. Parce que la liberté n’est pas naturelle : ce qui est dans l’ordre de la nature, c’est la loi du plus fort. L’égalité n’est pas naturelle, c’est l’inégalité qui l’est. La fraternité non plus, mais le chacun pour soi.
     
    Notre modèle n’est pas la loi du plus fort, c’est la loi du plus juste.
     
    Mais, il termina en troisième position. La suite, vous la connaissez ! 

    • zelectron zelectron 13 janvier 2009 14:45

      "Je hais le fisc, notre associé déloyal" ce serait plutôt " "Je hais l’élu, notre associé déloyal"


      • foufouille foufouille 13 janvier 2009 17:01

        pas elu mais ploutocrates
        exemple de ploutocratie

        http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=article.php&id=305

        Conseil régional : La gauche cigare
        jeudi 08 janvier 2009

        L’heure n’est pas venue, pas encore, de dresser un bilan – contrasté – des actions de la Région. Mais un lieu a valeur de symbole : le « Carré de la République ». Devenu le restaurant VIP des élus...

        « On aurait bien voulu louer, ou emprunter, le Carré de la République... »
        C’était à l’automne 2007. La Région venait de racheter les salons Drouot, en plein cœur d’Amiens, pour un million d’euros, et ça nous paraissait une excellente nouvelle : associations, écoles, théâtreux, chanteurs, pourraient organiser des concerts, des débats dans cette salle. Spacieuse. Confortable. Centrale. Mais c’était pas si simple. Il fallait envoyer des faxes, des courriels, contacter le cabinet, appeler, rappeler, re-rappeler, et finalement, après un mois et demi de tractations : « Je crois que ça ne va pas être possible. » On s’était rabattus, donc, pour notre fête, comme d’habitude, sur l’ancienne Salle Dewailly (désormais Gracchus Babeuf).
        Mais si on ne pouvait pas obtenir « le Carré de la République », ni nous, ni des chanteurs, ni personne, alors ça servait à quoi ? « C’est réservé pour les élus, nous informait le Conseil Régional. Y a open bar. Parfois y a des conventions aussi, des buffets, le comité du tourisme, les chambres de commerce... Mais en général, c’est notre cantine trois étoiles. »

        Le lieu mérite bien ses trois étoiles, en effet.
        Un fakirien y a déjeuné, de quoi ouvrir une rubrique gastronomique : « Coquilles Saint-Jacques au beurre de Guérande en entrée, filet de bœuf (admirablement poêlé) et ses petits légumes (fèves croquantes et courgettes fondues), salade de chèvre chaud sur croûtons frottés, mousse au chocolat farcie de dés de fruits frais, le tout arrosé de Margaux et d’un Saint Vérain de bonne année. » Avec, bien sûr, des serveurs en costume de pingouin à chaque bout de table.

        C’était « pour faire des économies », on nous assura alors : mieux vaut déjeuner à cette « cantine » que dans les restaus d’Amiens. Sauf qu’une dépense gourmande n’empêche pas l’autre : les comptes du Conseil régional regorgent de « déjeuners de travail » à 515 € aux Marissons, à 1 888,70 € à la Brasserie Jules, de « réceptions » à 3 240 € aux Sans-Soucis, à 3 945,61 € au Petit Poucet, toutes les bonnes adresses des gourmets. A l’heure de la crise, c’est pas toute la Picardie qui se serre la ceinture...

        On nous traitera de « poujadistes », de « démagogues », qui faisons « le jeu de la droite ».
        Pas d’accord.
        D’abord, parce que c’est avec de l’argent public – notre argent donc – qu’on a privatisé ce lieu. Les salons Drouot étaient, auparavant, l’un des repaires de la bourgeoisie amiénoise. Mais le paradoxe, c’est que cet espace s’avérait plus ouvert, moins privé, qu’aujourd’hui ! Plus disponible qu’avec une Région en ferme les portes soirs et week-ends. Qui en réserve l’accès à ses affidés. Et c’est encore nous qui payons les vigiles...
        Ensuite, justement parce que c’est la gauche (moins Gremetz) qui s’auto-octroie ce traitement princier. Les conseillers de l’opposition n’ont, il est vrai, guère protesté contre ces douceurs. Mais c’est la gauche qui les a décidés. Elle qui, supposément, devrait se tenir aux côtés des salariés, devrait se contenter de ticket-restaurant, la gauche s’offre au contraire des lieux à part. Où les élus sont soignés en barons.
        Enfin, parce que le Conseil Régional en a fait un emblème, quasiment. Aussitôt après le rachat, la salle fut rebaptisée « Carré de la République ». Sans honte. Mais est-ce là, franchement, la « République » que nous souhaitons ? Est-ce au-dessus de cette gargote VIP que nous pouvons inscrire « Liberté-Egalité-Fraternité » avec fierté ?

        Des euros partis en fumée

        Capital le révélait, dans son numéro de juillet 2008 : « Les cigares du pharaon picard coûtent très cher à ses administrés », et le mensuel relevait « une délibération de 21 644 euros, destinée à garnir la cave à havanes du cabinet présidentiel ». Claude Gewerc publiait aussitôt un communiqué, rétablissant « les bons chiffres » : « 5976 € en 2005, 5234 € en 2006, 3567 € en 2007 », et précisant que la cave est « mise à disposition des 57 membres du Conseil Régional ».
        C’est une étrange défense. D’abord, parce qu’on n’a jamais vu Elodie Gossuin, ou Brigitte Fourré, ou même Maxime Gremetz avec un cigare au bec. Quand le Président s’en révèle, lui, un fin amateur. Surtout, voilà qui ne répond pas à la question de principe : est-ce aux Picards de payer – en plus du « Margaux », des « coquilles Saint-Jacques au beurre de Guérande », de la « mousse au chocolat farcie de dés de fruits frais »,etc. – les cigares d’élus aux rétributions déjà amples ?

        L’équipe de Fakir
        Fakir n°Hiver 2009 (janvier-mars 2009)



      • antireac 14 janvier 2009 11:05

        L’impôt est utile


      • Romain Desbois 14 janvier 2009 07:01

        Je propose une réforme toute simple.
        Interdiction pour les élus,l’Etat et les collectivités territoriales de subventionner toutes les associations !
        En échange les contribuables pourront déduire de leurs impôts sur le revenu 100% de leurs dons.

        1- Cela évite le clientélisme des élus ou les pressions locales (style chasseurs ou corridas)
        2- Cela évite que les contribuables financent des choses contre lesquelles ils sont. En gros que l’on nourrissse des coucous dans notre nid.
        3- Cela permet aux citoyens de décider eux mêmes où doit aller financer leurs impôts sur le revenu.

        Je suis même pour que les entreprises ne soient plus subventionnées. Les éleveurs sont tous devenus des fonctionnaires ; aucun ne vit sans subvention en France. Ce qui fausse d’ailleurs le chiffre de la balance commerciale car les aides à l’exportation ne sont jamais déduites des comptes affichés.
        autre scandale, la Coface, assurance privée garantie par l’Etat rembourse les entreprises qui vendent à l’étranger et dont les clients n’honoreraient pas les contrats. Ainsi la Coface a remboursé à Dassault les Mirage que Saddam Hussein n’a jamais payé.
        De l’aveu même de Monsieur David, président de la Coface, le trou annuel de celle-ci, remboursé par l’Etat, est "l’équivalent du trou de la sécu" sic (BFM 2007)


        • H.D. 15 janvier 2009 11:28

          Je ne voudrais pas que mon article soit mal interprété.
          Il est évident que l’impôt est parfaitement normal, son recouvrement aussi et la surveillance de ce recouvrement indispensable pour éviter les tricheurs.
          Ce qui ne va pas c’est :
           - d’une part, la charge de l’impôt anormalement augmentée par des dépenses inutiles des élus à vocations électoralistes et,
           - d’autre part, de ce fait, la dépendance morale des élus par rapport aux services de recouvrement.
          Le problème n’est pas marginal, malheureusement, une quantité trés importante des redressements est injustifiée. De l’ordre de 70 à 80%. Et là, les victimes sont impuissantes, rien ne les protège du contrôle prédateur. Souvent leur vie économique est en jeu. Les exemples pourraient être cités à foison.
          Mais, on voit bien, à la lecture des réactions, qu’il est trés difficile de rester au niveau général du problème.
          Trés rapîdement on est entraîné dans les cas particuliers. C’est ce qui fait la faiblesse de la réponse aux excés engendrés par l’impunité totale des agents du fisc. Il ne faut pas oublier que la police a, pendant des siècles, pu oeuvrer sans rendre de comptes. Aujourd’hui elle en rend, ce n’est pas plus mal et elle n’est pas affaiblie. Les agents du fisc pourraient parfaitement être responsables, sans que leur efficacité soit réduite pour autant. Henri Dumas

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