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Accueil du site > Actualités > Economie > Obama au pays des « portes tournantes » de la Haute Finance (...)

Obama au pays des « portes tournantes » de la Haute Finance Américaine

Afin de bien comprendre le marasme dans lequel est embourbé OBAMA, il est important de bien se documenter sur quelques lois et personnages clés du monde financier et fédéral. Un petit tour sur Wikipédia devrait éclairer nos lanternes. Après quoi nous exposerons les points de vue de James ROBERTSON et Noam CHOMSKY sur la situation d’OBAMA. Nous clôturerons enfin par une petite recette de sortie de crise en 7 points et un parallélisme avec ROOSVELT et la crise de 1929.

A) Tout d’abord les lois importantes du monde financier

1) Commençons par le fameux Glass-Steagall Act

En 1933, suite à la crise de 1929 et sous la pression de ROOSEVELT, les Etats-Unis instaurent le Glass-Steagall Act, aussi connu sous le nom « Banking Act ». Acte qui consistait à séparer banque de dépôt et banque d’investissement. Battu en brèche depuis le milieu des années 1970 et largement contourné par l’ensemble de la profession bancaire, il a finalement été abrogé le 12 novembre 1999 par le Financial Services Modernization Act, dit Gramm-Leach-Bliley Act.

La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) a été créé par le Glass-Steagall Act de 1933. Son rôle consistait essentiellement à assurer les dépôts des particuliers dans les banques et institutions d’épargne et à limiter l’effet de faillite d’une institution financière sur l’économie et le système financier.

2) Poursuivons par le Financial Services Modernization Act (FSMA)

Le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act de 1999 est une loi américaine votée par le Congrès, dominé par une majorité républicaine, et promulguée par l’administration Clinton le 12 novembre 1999. Elle met en place des services de banques universelles, c’est-à-dire qui assurent aussi bien les services d’une banque de dépôt que d’une banque d’investissement et qu’une compagnie d’assurance. La loi a par exemple permis la fusion de Citibank avec la compagnie d’assurances Travelers Group, afin de former le conglomérat Citigroup, l’un des plus importants groupes de services financiers au monde.

3) Terminons par le Commodity Futures Modernization Act (CFMA)

Le Commodity Futures Modernization Act (CFMA) de 2000 a abrogé le Shad-Johnson jurisdictional accord qui, depuis 1982 interdisait les « single stock futures » et les « narrow based indices ». Le CFMA a par ailleurs interdit toute réglementation des « credit default swaps » offerts par les banques comme « futures contracts ». Cet acte a fait jurisprudence pour la banqueroute d’Enron en 2001 et pour la crise de liquidité de septembre 2008 qui a mené à la faillite de Lehman Brothers…

B) Ensuite, les personnes clés du monde financier & gouvernemental

1) Robert RUBIN

De 1995 à 1999, Robert RUBIN est secrétaire d’Etat au Trésor sous l’administration CLINTON. Avant cela, il a passé 26 ans chez Goldman Sach. Une petite lecture de l’histoire de Goldman Sach, l’une des banques d’investissement parmi les plus anciennes et prestigieuses de la planète, est assez édifiante. Une histoire digne de Fortis dans laquelle on a vite fait d’assimiler Maurice LIPPENS à Robert RUBIN, sauf que Maurice n’est pas devenu secrétaire au Trésor Belge. Après avoir tenu ce poste gouvernemental jusqu’en juillet 1999, Robert est devenu Directeur et conseillé principal de Citigroup. Tiens donc ? Juillet 1999, c’est justement 3 mois avant l’application de la FSMA qui a permis la fusion constitutive de Citigroup. Malheureusement pour Robert, comme pour Maurice d’ailleurs, les choses ont tourné au vinaigre et il a dû donner sa démission en janvier 2009. Robert a fait une grosse boulette, il fallait qu’il parte… mais il a tout de même récolté plus de 126 millions de dollars (selon Wikipédia) pour ces bons et loyaux services durant 8 ans chez Citigroup. Un petit tour sur l’histoire de Citigroup est aussi assez intéressant.

2) Larry SUMMERS

Du 2 juillet 1999 au 22 janvier 2001 Larry SUMMERS succède à Robert RUBIN au poste de secrétaire d’Etat au trésor. Larry est aussi promu directeur du National Economic Council chargé de conseiller le gouvernement OBAMA sur toutes les affaires économiques y compris concernant les plans de sauvetage bancaire. Larry a également exercé le prestigieux poste de Chief Economist (le titre complet est Senior Vice President, Development Economics, and Chief Economist) à la banque mondiale jusqu’en 1993. Il est aussi l’homme de la très controversée affirmation vis-à-vis de l’expédition de déchets toxiques en Afrique : « I think the economic logic behind dumping a load of toxic waste in the lowest wage country is impeccable and we should face up to that . . . I’ve always thought that under-populated countries in Africa are vastly underpolluted. » Larry est également un grand admirateur de Milton Friedman, figure de proue du libéralisme débridé, fondateur du NAIRU et anti-keynésien. Larry SUMMERS en a d’ailleurs fait l’éloge sous ces termes : « while Friedman made real contributions to monetary policy, his real contribution was in convincing people of the importance of allowing free markets to operate. »

Mais Larry SUMMERS est surtout l’homme qui a soutenu le CFMA, cette fameuse loi qui abrogeait le Shad-Johnson jurisdictional accord et qui stipulait que ce que l’on appelle communément les dérivés négociés hors bourse, comme les swaps sur défaillance en cause dans le désastre des assurances de AIG (que Warren Buffett a déjà qualifiés d’armes de destruction financière massive), ne soient pas réglementés par le gouvernement.

Larry fait aussi l’objet de récentes polémiques sur ses émoluments provenant d’organismes financiers ayant fait l’objet d’aides gouvernementales.

Interrogations autour des rémunérations passées de Larry Summers, en provenance d’organismes financiers

Larry Summers a effectué quarante discours payés dont un pour la banque d’affaires Goldman Sachs pour lequel il s’est vu verser 135 000 dollars.

Larry Summers à reçu des millions de dollars comme directeur d’un Hedge Fund

Summers a reçu 5,2 millions de dollars (3,85 millions d’euros) du groupe D.E. Shaw. Il est apparu contre rémunération devant des institutions comme JP Morgan, Citigroup, Goldman Sachs et Lehman Brothers. Au total, Summers aurait touché 2,7 millions de dollars (2 millions d’euros) pour une quarantaine de conférences devant diverses organisations et sociétés, parmi lesquelles des banques et institutions financières.

3) Henry PAULSON

Du 3 juillet 2006 au 20 janvier 2009 Henry PAULSON est secrétaire d’Etat au Trésor sous l’administration BUSH. Henry PAULSON est membre du conseil des gouverneurs du FMI. Il est entré chez Goldman Sachs en 1974 où il a fini par être nommé président et directeur en 1999 suite à l’IPO de Goldman Sach pour son propre compte dans le but d’offrir des parts boursières au public. Mais la part détenue par le public ne s’éleva pour finir qu’à 12% de la banque. Vu sous cet angle, le plan PAULSON de sauvetage des banques pour 700 milliards de dollars est certainement plus compréhensible. D’autant que Goldman Sach fait partie des « Big Five » du monde bancaire et financier faisant la pluie et le beau temps au États-Unis. En 2008, à propos de la crise financière globale, le Time magazine titrait : « s’il fallait associer un visage à la débâcle financière actuelle, celui de Paulson ferait certainement partie du choix » (ndlr : traduction approximative et adaptée de la page Henry PAULSON sur le wiki anglais).

4) Timothy GEITHNER

9 ème président de la “Federal Reserve Bank of New-York” (qui n’a de fédéral que le nom) du 17 novembre 2003 au 26 janvier 2009, assistant de Larry SUMMERS sous l’administration CLINTON, Timothy GEITHNER est l’actuel secrétaire d’État au Trésor.

Il est maintenant temps de lire Le « terrible secret » de Tim Geithner

Extrait : « M. Geithner ne souhaite pas que le public comprenne son petit secret, soit que l’abrogation de la loi Glass-Steagall et l’adoption du CFMA en 2000 ont permis la création d’une petite poignée de banques qui allaient pratiquement monopoliser des pans importants des activités hors bilan mondiales ou l’émission des dérivés hors bourse. »

Confirmation des dires de l’article sur lexinter.net : L’offre de dérivés est concentrée sur un nombre très limité de teneurs de marché. Aux Etats Unis 80 % de l’activité est concentrée entre JP Morgan Chase, Citigroup et Bank of America.

Maintenant que nous avons fait le tour, ajoutons également, toujours d’après wikipédia, que Goldman Sachs a été le second plus important donneur au financement de la campagne électorale d’OBAMA.

C) Comment OBAMA pourrait-il s’en sortir sans se faire bouffer tout cru ? Comme le dit si bien James ROBERTSON dans sa dernière newsletter, le problème d’OBAMA, comme pour le premier ministre Gordon BROWN, c’est qu’il est isolé de la réalité par des conseillés issus d’écoles de formation d’experts financiers conventionnels (3 des 4 secrétaires au Trésor cités ci-dessus sortent d’Harvard - ndlr) qui ne se sont jamais posé la question de savoir s’il est normal de dépendre de banques commerciales privées pour l’approvisionnement monétaire public.

Comme l’a également très bien exprimé Noam CHOMSKY dans un entretien oral repris sous le titre « Et après cela ? Les élections, l’économie et le monde » : « … La première question que le gouvernement va devoir affronter, c’est que faire à propos de la crise financière. Les choix d’Obama pour gérer plus ou moins cette affaire ont été Robert Rubin et Larry Summers, anciens secrétaires au Trésor sous Clinton. Ils font partie des gens substantiellement responsables de la crise. Un économiste éminent, l’un des rares économistes à avoir eu raison d’un bout à l’autre en prédisant ce qui est arrivé, Dean Baker, a fait remarquer que les avoir choisis équivalait à choisir Osama Bin Laden pour gérer la guerre contre le terrorisme. »

« …Le but de la publicité est de créer des consommateurs non informés qui feront des choix irrationnels. Ceux d’entre vous qui ont souffert en raison du cours de l’économie savent que les marchés sont censés s’appuyer sur des consommateurs informés opérant des choix rationnels. Mais l’industrie dépense des centaines de millions de dollars par an pour saper les marchés et pour faire en sorte, vous le savez, d’avoir des consommateurs non informés qui feront des choix irrationnels. »

« …Et quand ils passent à la vente d’un candidat, ils font la même chose. Ils veulent des consommateurs non informés, vous savez, des électeurs non informés qui feront des choix irrationnels reposant sur le succès d’une illusion, sur la calomnie, sur l’efficacité du langage corporel ou sur tout ce qui est censé avoir de l’importance. Ainsi, vous savez la démocratie à peu près de la même façon que vous savez les marchés. Telle est la nature d’une élection quand elle est dirigée par le monde des affaires.(…) Vous pouvez ainsi en déduire que « la marque Obama » sera tout ce qu’ils auront décidé, et non ce que la population a décidé »

Toute cette histoire me fait étrangement penser au pays des « portes tournantes » entre la Food and Drug Administration (FDA) et Monsanto, dénoncé par Marie-Monique ROBIN dans son enquête « le monde selon Monsanto ». A propos de Monsanto, il est intéressant de noter que l’actuel ministre de l’agriculture, Tom VISLACK est un ardent défenseur des biotechnologies et notamment de Monsanto. Peut-être est-ce dû au fait que Michael TAYLOR, ancien avocat de Monsanto, faisait partie de l’équipe de transition de Barack OBAMA ? Mais je me fais certainement un film à moi tout seul. Source : Organic Consumer.

D) Recette de sortie de crise en 7 points La recette de sortie de crise est simple :

1) Remise en application de la loi Glass-Steagall (séparer banque d’investissement et banque de dépôt)

2) Annulation du Commodity Futures Modernization Act de 2000 (création de produits financiers douteux, voir « toxiques » : ABS, CDO, Hedge Funds, SIV et consorts)

3) Interdiction de la pratique des titrisations qui fini par la formation d’une usine à gaz sans fondements (actifs « toxiques » - Cfr. point 3 de l’article Petit lexique financier pour novice)

4) Taxation de toutes transactions financières à destination de paradis fiscaux

5) Traçabilité complète et transparente des produits financiers

6) Mise sous tutelle, démantèlement public et épuration des banques insolvables

7) Traduction en justice des grands gestionnaires maffieux (RUBIN, SUMMERS, PAULSON & GEITHNER) suite à leurs pratiques frauduleuses (Cfr. Entretien de William K. Black sur le Bill Moyers Journal)

Pour le point 6, il faut savoir que « Le gouvernement fédéral dispose depuis longtemps de lois pour faire face aux banques insolvables. La Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC) met la banque sous séquestre et ses actifs et ses passifs sont triés par un audit indépendant. On évince les gestionnaires irresponsables, les actionnaires accusent des pertes et une fois épurée, la banque est finalement divisée en en plus petites unités. Lorsqu’elle est assainie, on la vend au public. Le pouvoir des cinq méga banques de faire chanter le pays en entier serait alors moins grand. » (Cfr. Le « terrible secret » de Timothy Geithner). Mais comme les responsables de la crise sont ceux qui sont aux commandes, le rôle de la FDIC s’est substantiellement modifié. En novembre 2008, la FDIC a par exemple décidé d’assurer une partie des dettes des institutions financières américaines.

Dans la « grande cuisine du monde États-Unis », le chef cuisinier semble être de bonne foi mais il est assisté et il a été promu chef par des fournisseurs véreux.

Si nous ne voulons pas crever de faim, il serait temps de changer de fournisseur et de recette…

L’argent comme la nourriture restent essentiels. Qu’est-ce qui nous empêche d’en produire nous même pour survivre ? Contrôlez l’argent et la nourriture et vous contrôlerez le monde… Nous devons nous réapproprier l’argent et la nourriture…

J’attends avec impatience une future enquête du genre « le monde selon Goldman Sach et Citigroup » ou encore « Voici comment Goldman Sach, Citigroup, JP Morgan Chase et Bank of America, les grands détenteurs des cordons de la bourse mondiale, étranglent le monde » ou encore « Monsanto - Goldman Sach, même combat ? » et pourquoi pas « RUBIN, SUMMERS, PAULSON & GEITHNER, les 4 mousquetaires de la Haute Finance Américaine ».

OBAMA aura-t-il assez de clairvoyance et de courage pour prendre le taureau par les cornes comme ROOSEVELT l’a fait en réponse à la crise de 1929 ?

Cfr. article L’acharnement thérapeutique peut-il nous conduire vers une Grande Dépression ? Junon MONETA sur Europe & Euro

Lire aussi :

* L’effondrement des États-Unis entraîné par la « fraude. » Geithner dissimule l’insolvabilité bancaire par Stephen C. Webster sur Mondialisation.ca

* Money for Nothing par Marc BRAUND sur The Guardian

Banks should be repositories for our wealth – and not be free to create money at will. We should take monetary reform seriously

* Entretien de William K. Black sur le Bill Moyers Journal :

William K. Black suspects that it was more than greed and incompetence that brought down the U.S. financial sector and plunged the economy in recession — it was fraud. And he would know. When it comes to financial shenanigans, William K. Black, the former senior regulator who cracked down on banks during the savings and loan crisis of the 1980s, has seen pretty much everything.


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11 réactions à cet article    


  • Internaute Internaute 15 avril 2009 12:16

    D’accord avec tout sauf le point 4. Je ne vois pas ce qu’une taxe ajoutera, bien au contraire. Vu du banquier, une taxe n’est rien d’autre qu’un coût supplémentaire qu’il faut compenser par encore plus d’effet de levier et des bonus encore plus gros. Tout ce que vous risquez est que le financement utile, celui des entreprises, soit pénalisé.

    Il n’y a pas une seule entreprise sur terre qui paye l’impôt. Celui-ci est toujours au final reporté sur le consommateur au travers du prix du produit. Taxez Carrefour à 30% de plus et vous verrez les prix augmenter dans leurs supermarchés, c’est une évidence.

    Il serait par contre beaucoup plus efficace de responsabiliser les politiques et de mettre en prison les congressistes qui ont eu leur campagne financée par des maffieux. Il n’y en a pas un seul dans la liste que vous donnez. Mais ceux-là, on n’en parle même pas. Ils ont le droit de mettre un pays en l’air et quand tout va mal on se limite à dénoncer quelques entrepreneurs verreux.
     
    En France, c’est la même histoire. Les députés ne sont jamais mis en cause alors qu’ils ont approuvé toutes les lois qui permettent la désindustrialisation de notre pays.


    • ploutopia ploutopia 15 avril 2009 16:49

      Il ne s’agit pas de taxer pour taxer mais de tenter de trouver une parade à la libre circulation des capitaux sans entrer dans une longue polémique d’ingérence. La mondialisation, c’est avant tout celle des capitaux, sans elle, ils resteraient aux moins sur place pour être imposé à leur juste valeur et non à du 0% suite à de multiples fraudes fiscales avec la complicité des politiques. Évidement, cette mesure doit forcément s’accompagner d’un renforcement des moyens humains et financiers de la justice.

      Comme le précise Junon MONETA dans l’article « Sauver les banques ou notre civilisation ? » (http://ploutopia.over-blog.com/categorie-10668782.html)

      Il nous faut « Deux responsabilités notoires et deux réformes indispensables : le système de gestion de la monnaie (par les Banques Centrales dans notre système actuel) et le système de la Justice ! »


    • Leviathan Leviathan 15 avril 2009 12:49

      Pour en savoir plus, regardez le documentaire d’Alex Jones « The Obama Deception ».
      http://www.dailymotion.com/playlist/xv0gx_jackyshow38_le-nouvel-ordre-mondial/video/x8nf69_the-obama-deception-16_news


      • Proudhon Proudhon 15 avril 2009 14:51

        Je rajouterais encore quelque chose :

        Remise en cause fondamentale des idees et ecrits de Milton Friedman et consorts. Eradication totale de l’ideologie de l’ecole de Chicago et de son ultra-liberalisme genocidaire.

        Nationalisation dans un premier temps de toutes les institutions bancaires et autres entreprises ayant contribuer àla fraude mondiale actuelle. Dans un second temps, transformation de ces memes societes, voir plus, en cooperatives de developpement.

        Les employes etant il va de soit associes et responsables a part entiere.


        • smurfisnoof 19 avril 2009 16:59

           Entièrement d’accord. Il est peut-être temps de revisiter un peu les théories Anarchistes (en capital pour ne pas confondre avec la dénotation actuelle, une injure aux idées originales).
           Le moment est propice pour une révolution des idées.

           A voir, l’excellente émission « ce soir ou jamais » avec Alain Badiou et le présentateur Frédéric Taddeï :http://ce-soir-ou-jamais.france3.fr/index-fr.php?id_rubrique=641&page=emission

           Au passage, si quelqu’un avait le temps de mettre cette vidéo sur dailymotion, ce serait bien ...

          Amicalement.


        • MR MERLIN Perpleks 15 avril 2009 16:36

          Article très intéressant , et avec lequel on ne peut qu’etre d’accord,
          sauf sur un point que l’on oublie ces temps ci :
          lors de la crise de 1929 on pouvait relancer la machine industrielle sans se poser
          de question sur l’approvisionnement énergétique,
          aujoud’hui une éventuelle relance aura pour effet immédiat de faire flamber le cours
          du brut, avec en point de mire des problèmes non résolus du remplacement des
          carburants fossiles. 
          La crise que nous vivons aujourd’hui est autant financiére qu’énergétique, mais également écologique. Si tout arrive en meme temps ce n’est pas un hasard :
          A propos, ou est passé Al Gore ? 


          • l'ours l’ours 15 avril 2009 20:32

            Pour mon compte il est déja trop tard c’est la fin d’un système et d’une civilisation. Pour moi la crise c’est comme une voiture qui descend une pente a 300 km/h elle n’a plus de frein,obama avec son plan de relance va casser la boite de vitesse de la voiture mais n’arrètera pas le moteur de tourner,la voiture finira contre un mur. Les usa sont allé trop loin,on ne joue pas avec l’argent des petits et des ouvriers au casino sans avoir de risque,tot ou tard y a de la monnaie a rendre. L’auteur aimerait changer le cour de l’histoire mais ce qu’il oublie c’est que les citoyens sont des marionettes,des pantins,tout seul on ne changera jamais les choses,ils faut pour ça une révolution,mais j’ai dur a croire qu’un jour tout les pauvres sortiront et couperont la tète des riches,lolll. 


            • nightflight nightflight 15 avril 2009 23:53

              Très bon article, qui fixe bien le décor.

              Toutefois, et si je puis me permettre, il me semble qu’il manque un point important concernant votre recette de sortie de crise :

              8) Réglementer le crédit aux particuliers en interdisant définitivement l’usage des taux variables, indexés, révisables.

              Ceci de façon à ce que l’humain de base cesse de se voir proposer à tout bout de champ des formules de crédit qui ont toutes les chances de s’avérer ruineuses.

              Sur quoi repose l’économie ? Sur le consommateur-contribuable !

              Si des imbéciles (Des excrocs) s’amusent à créer des montages foireux qui ruinent le consommateur-contribuable, il n’y a plus d’économie !


              • bert bert 16 avril 2009 01:22

                blah blah blah blah obama
                rien de nouveau à l’ouest


                • Ecométa Ecométa 18 avril 2009 08:59

                  Bon courage à Obama qui effectivement est très mal parti et très mal barré... et nous avec !


                  Ses conseillers sont effectivement tous des adeptes de Milton Friedman, chantre américain du libéralisme économique, inventeur du taux de chômage naturel, de la précarité de l’emploi, et des « working poors » : un taux de chômage naturellement élevé bien sûr !


                  L’économie doit être une science positive disait Milton Friedman. Il faut entendre par là que l’économie doit être une science qui se regarde technoscientifiquement le nombril. Positivisme oblige il n’y aurait pas de cause primordiale, même pas celle de historique et naturelle humaine, pas d’ontologie... pas de raison d’être primordiale comme celle sociétale, ayant présidée à ma naissance de l’économie ; donc positivisme oblige : il n’y aurait que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes, et que nous nous enterrons ! Quant au fond, au fondamentaux de l’économie, à l’ « Etat de nature économique », au principe de l’économie qui est l’échange de bon procédés et non l’arnaque en tout genre : il y a belle lurette que nous n’y réfléchissons plus !



                  En plus du « comment sans le pourquoi » du positivisme, pourtant véritable imposture intellectuelle, c’est la méthodologie dite du « comme si » de l’école économique libérale de Chicago, à laquelle adhérait Milton Friedman, et qui préside le monde économique. En fait, peu importe la réalité économique, celle éminemment sociétale, faisons « comme si » : créons notre propre réalité économique ! Pour les tenants de cette méthodologie, du « comme si », la pertinence d’un model se juge non pas sur le réalisme de ses hypothèses mais sur sa capacité à générer des résultats conforme à la réalité ! Mai de quelle réalité est-il question ? Une réalité sociétale ? Bien sûr que non, il s’agit purement et simplement d’une réalité exclusivement physique, comparable, au prétexte qu’il existe des flux de liquidité, à la science de fluides et à de la physique pure : une réalité purement physique qui fait que l’on classe la science économique dans les sciences dures ? Pourtant, la réalité de l’économie est avant tout une « réalité humaine », une réalité « sociétale humaine » car sans société il n’y a pas d’économie possible. Le problème, avec Milton Friedman et les adeptes de la méthodologie du « comme si que », c’est que peu importe la réalité des choses, comme celle sociétale, conceptualisons nous-même, théorisons, et faisons comme si le concept théorique était la réalité !


                  Entre autres choses, le même Milton Friedman affirmait qu’en économie, ceci depuis Adam Smith, nous n’aurions rien inventé ; c’est ainsi que se trouve jeté aux oubliettes de l’économie, J. M. Keynes et le keynésianisme ! Un keynésianisme basé sur une économie de la satisfaction du besoin, et de l’adéquation du moyen à ce besoin, de l’équilibre économique en somme, ceci, quand l’économie friedmanienne, elle, est basée sur la seule satisfaction des moyens mis en oeuvre ! Moyens, qui, forcément devrait satisfaire tous les besoins ; sauf que non, car l’exploitation productiviste en tout genre, notamment celle de l’humain, l’humain étant exploitable par bien des moyens, est extrêmement tentante. Que vive alors l’économie de la satisfaction des seuls moyens mis en oeuvre et surtout celle de leurs propriétaires : que vivent la surproduction, le gaspillage et l’abus ! Donc, et à en croire Milton Friedman, depuis Adam Smith, depuis que le « prophète du libéralisme économique » a parlé, et parole d’évangile, plus rien ne pourrait plus évoluer en économie ; c’est assez généralement ce qu’on appelle en terme de croyances religieuse, de l’intégrisme, en l’occurrence : de l’intégrisme économique libéral !


                  En fait, il n’y a plus de théorie économique... il n’y a que des pratiques systémiques, qui, quand elles ne se combattent pas, s’ignorent les unes les autres ! La sciences économique n’étudie pas réellement l’économie, en réalité elle ne fait que l’agiter en fonction de principes positivo technoscientistes ; se faisant la science économique donne un bâton à la société pour se faire battre : un bâton que bêtement elle saisie ! Nous devons réellement nous interroger sur ce qu’est réellement l’économie. L’économie comme système de création de richesse n’est pas acceptable car l’économie, surtout celle du moyen pour le moyen, détruit autant de richesses qu’elle en créer... voire même beaucoup plus ! L’économie doit être un système de satisfaction des besoins humains... de tous les besoins humains, ceux individuels comme ceux collectifs !  Pour se faire, ceci de manière économique à la fois, ontologique, déontologique, éthique et altruiste, nous ne devons pas confondre les causes et les conséquences, ni les fins et les moyens, comme nous le faisons ! Nous devons également nous interroger sur la mondialisation économique qui relève d’un pur sophisme, un fantasme de libres échangistes affairistes. Il est évident que les échanges internationaux ne constituent pas une économie à part entière, un système économique à par entière ; ce ne sont que des échanges internationaux en vu de satisfaire aux manques et aux surplus nationaux ! Sans être nationaliste, il n’y a pas à proprement parler d’économie mondiale, ceci au sens stricte du terme, l’économie mondiale est constituée par les économies nationales. Des économies nationales qu’une mondialisation économique nie totalement... ce qui n’est pas sans poser problèmes quant au rôle de satisfaction sociétal, et véritable protection économique, qui est dévolu naturellement, sociétalement, aux économies nationales. Des économies nationales, qui, immanquablement, auront des manques et des surplus de production, et qui doivent restées ouvertes sur le reste du monde afin de mieux satisfaire les populations qu’elles ont économiquement en charge par les échanges internationaux. Une économie mondiale, et c’est le rêve des libéraux, impliquerait que chaque pays se spécialise ; alors que chaque pays doit rechercher un maximum d’autonomie pour être le moins possible dépendant ! Chaque Nation, dans la mesure du possible, doit rechercher l’autonomie économique, en sachant pertinemment qu’il ne le sera, au mieux, qu’à 80 % et le plus souvent à 65 voire 75 % ; ce qui implique de chercher ailleurs ce qu’i lui manque et d’écouler ailleurs ce qu’il a en surplus ! La mondialisation économique libérale à tendance à vouloir organiser, même institutionnaliser, les manques et les surplus : à vouloir rendre dépendant les autres !


                  Le monde est subtil, la nature et les états de natures sont subtils, la réalité, toutes les réalités sont subtiles, mais nous sommes lourds, nous autres les humains, très lourds et même lourdingues dans notre approche des choses que nous manipulons sans vergogne. En réalité nous sommes loin du compte : le G20 est très loin du compte ! Les difficultés économiques auxquelles nous sommes confrontées sont d’une nature bien plus fondamentale que ce que pense toute cette élite politique et économique qui entend nous diriger et diriger le monde !


                  • Marsupilami Marsupilami 19 avril 2009 16:23

                    @ L’auteur


                    Très bon article. Obama est très très mal entouré. A propos de Larry Summers le pompier-pyromane lire cet article.

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