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Accueil du site > Actualités > Economie > Pour les Etats-Unis, la nationalisation est la solution

Pour les Etats-Unis, la nationalisation est la solution

"Le Gouvernement Américain pourrait avoir à nationaliser temporairement certaines banques afin d’assainir le système financier et rétablir le flux du crédit", "c’est quelque chose qui peut être fait de temps en temps à travers les siècles" car " la moins mauvaise solution est la prise de contrôle provisoire par l’Etat de certaines banques en difficultés (...) permettant le transfert des avoirs toxiques vers une banque pourrie sans avoir à les évaluer".

Ces exhortations à la nationalisation de Banques Américaines proviennent d’Alan Greenspan, grand-prêtre du capitalisme et anciennement patron de la Réserve Fédérale US qui plaide aujourd’hui pour l’abandon des dogmes et pour l’adoption d’une attitude pragmatique face à une situation inédite.

Greenspan admettrait-il en d’autres termes que le "laissez-faire" n’est pas plus viable que le communisme ? Pour autant, il reste fermement persuadé que c’est l’ensemble des citoyens qui doit payer le prix de ces créances toxiques puisqu’il ne suggère à aucun moment de mettre les actionnaires à contribution. Pourtant, ne serait-il pas plus équitable envers le contribuable d’exiger de la part des banques de réaliser leurs pertes sur ces créances pourries préalablement à leur rachat par l’Etat ? Les nationalisations représentent à l’évidence la porte de sortie la plus expéditive et la plus crédible dans cette crise mais elles ne devraient aucunement s’opérer au détriment des créanciers et des épargnants et à l’avantage de l’actionnariat ! Il n’est donc pas inopportun de ramener les banquiers à la réalité,- celle de la vraie valeur de leurs actifs pourris reflétant leur management déficient - mais le contribuable ne devrait être sollicité qu’après application de cette chimiothérapie sur les établissements financiers.

En effet, la nationalisation reste l’option la moins défavorable au contribuable dans un contexte où les actionnaires plaident néanmoins avec conviction en faveur de la "Banque Zombie " qui permettra à ces actifs pourris d’être intégrés à une structure dont ils tireront encore quelques profits...Il est temps de confronter le citoyen Américain - encore anesthésié par l’enrichissement illusoire de ces dernières années - à la réalité des nationalisations car épargner et ménager les capitaux privés ne fera que pérenniser une situation nettement désavantageuse au contribuable qui subit aujourd’hui tous les inconvénients de la nationalisation sans bénéficier de ses avantages.  

Cette angoisse d’une grande majorité d’Américains - et d’Anglo-Saxons en général - vis-à-vis des nationalisations reflète un blocage idéologique alors que la mise sous tutelle par leur Etat - et donc par eux-mêmes - d’un certain nombre d’établissements rassurera toute la chaîne des intervenants et amorcera très probablement une lente sortie de la récession. Pour ce faire, les autorités et médias US se doivent d’expliquer à leurs concitoyens qu’il est désormais vital de se préoccuper du long terme et, comme l’a clairement annoncé le Président Obama, de rompre avec " une culture où on ignore les problèmes jusqu’à ce qu’ils se transforment en crise majeure". 


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28 réactions à cet article    


  • John Lloyds John Lloyds 20 février 2009 10:37

    "la moins mauvaise solution est la prise de contrôle provisoire par l’Etat de certaines banques en difficultés (...) permettant le transfert des avoirs toxiques vers une banque pourrie sans avoir à les évaluer"

    Euh ... smiley Quelqu’un veut-il bien m’expliquer qui va régler la facture in fine ?


    • plancherDesVaches 20 février 2009 11:05

      John : Nos enfants, petits enfants, et même peut-être la suite smiley
      Cela s’appelle "socialiser les pertes". En les faisant supporter par le peuple entier. Riches...comme pauvres.


    • John Lloyds John Lloyds 20 février 2009 11:19

      Bien sûr smiley ma question était ironique ; c’est bien le pb, l’accroissement de la dette touche apparemment sa limite, j’ai comme l’impression qu’il n’y a plus de marge de manoeuvre de ce côté.


    • plancherDesVaches 20 février 2009 12:04

      Merci pour le lien, John.
      Pour élargir sur le plan monétaire, nous en discutions ici :
      http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=51870



      • Alpo47 Alpo47 20 février 2009 11:13

        Au moins, A.Greenspan est il capable, même si c’est très tardivement, de faire preuve d’un début, de commencement... de souplesse intellectuelle. Oublier "le dogme" et s’adapter aux réalités.
        Ce n’est pas le cas des dirigeants occidentaux, Sarkozy en premier.
        Et, en même temps, je ne peux pas m’empêcher de me demander si cette conversion n’est pas seulement une variante de autres attitudes des actuels gouvernements qui consistent, toutes, à TOUT FAIRE POUR PRESERVER LE "SYSTEME" ...
        Selon Greenspan, on pourrait donc, nationaliser MOMENTANEMENT, avant de reprendre ensuite les affaires, comme si de rien n’était ...ou presque.
        Illusions ... le système est pourri de l’intérieur et aucun placebo ne le sauvera.


        • ZEN ZEN 20 février 2009 12:18

          Alpo
          Je partage votre analyse
          Les fondements du système sont à changer
          Les prétendues nationalisations sont des bouées de sauvetage dans une situation désespérée

          Certains banquiers se convertissent à la nouvelle tendance
          F.Lordon évoque trés bien l’aspect plus qu’équivoque de certains revirements :.


          Le controle étatique comme seule solution durable et non comme menace ou mesure de transition ?...Il n’y a plus d’alternative


          - "Je n’exclus pas l’idée qu’il faille nationaliser les banques" a déclaré le sénateur républicain de Caroline du sud Lindsey Graha

          Cette crise n’a pas éclaté inopinément un beau jour dans un ciel serein. Depuis longtemps, les plus lucides attiraient l’attention sur le financement de l’expansion par une fuite en avant vertigineuse dans l’endettement, sur fond de profits non moins vertigineux. Cette crise a des responsables.
          « Qui est responsable ? Les banques, évidemment, qui ont oublié que le coeur de leur métier était d’évaluer les risques, et qui, pis encore, les ont transférés à d’autres. Mais les pouvoirs publics également : ils ont conduit des politiques à courte vue, et, surtout, ils ont été des régulateurs déficients.
          « Qui est coupable ? En arrière-fond, c’est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme. » Voilà ce qu’écrivent Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein (1). L’un est vice-président de la banque Lazard, l’autre directeur de la Fondation Jean-Jaurès. Ce sont des hommes pondérés. Le diagnostic est implacable. Ils rejoignent la déclaration commune des syndicats qui demandent la réglementation de la sphère financière pour mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, aux mouvements erratiques de capitaux...."(J. J.)





        • faxtronic faxtronic 20 février 2009 12:42

          mais oui bien sur..... souplesse..... socialisons les pertes......enculons les pauvres.... quand les gros maigrissent, les maigres meurent...


        • RilaX RilaX 20 février 2009 14:36

          @alpo47

          Je ne suis pas tout a fait d’accord. Greenspan ne montre aucune souplesse intelectuelle et n’oublie aucun dogme.

          Le dogme est simple et est appliqué invariablement depuis des lustres : "Privatiser les profits et nationaliser les pertes". C’est la crise, il y a des pertes, on fait quoi ? Bingo ! on nationalise ! Et des que la crise sera passée (si elle passe) on s’empressera de tout bien privatiser pour que les profits n’aille pas dans les poches de la populace. Faudrais voir a pas pousser.

          Rien de neuf en somme.


        • plancherDesVaches 20 février 2009 15:04

          Zen, il semble vous méliez la responsabilité des états dans ce "trop bon fonctionnement" de la machine finance, mais :
          Les US ont baissé à 17.2 % le taux d’imposition des plus gros contribuables (au moins 110 millions de dollars de revenu) pour "qu’ils restent dans le pays et investissent".
          Effectivemnt, sinon, c’était la fuite vers les paradis fiscaux.
          On peut donc dire 1) qu’ils ont été pris en otages
          2) ils ont laissé la bète mourrir toute seule par emballement naturel.

          Ce que l’on peut néanmoins constaté, et nous étions d’accord dans un petit groupe d’économistes, est que :
          Par rapport à 1929, le déroulement de la chute est amplifié par l’abandon de l’étalon or et les productions d’"actifs" beaucoup plus importants.
          La mondialisation montre le revers de sa médaille : tous les pays sont touchés simultanément. Et même si c’est à des degrés moindres pour certains, plus aucun pays ne peut demander l’aide d’un allié. Le FMI a une caisse qui ne pourrait pas encaisser la chute d’un pays du G20. (voire G40)

          Le fait que les politiques soient maintenant appelés au secours par les financiers "devrait" leur permettre de prendre le pouvoir.
          Mais comme ils sont partie pris avec les financiers ET pensent à sauver les plumes de leur pays, ce qui est aussi leur propre intérêt... des règles mondiales ne peuvent voir le jour de façon uniforme. Donc, ne servir à rien (voir début de mon baratin, principe de supression des paradis)...
          ...pour peu qu’elles ne soient pas des mesures de "façade", n’empêchant en rien la concentration de richesse (dont nous sommes revenus au niveau de 1929) (tiens : même cause, même effet smiley ).

          Pour en revenir aux nationnalisations, il faut de l’argent, on creuse sa dette ; Et les US sont "pragmatiques" : mes principes, c’est pour la façade. Et il est évident que l’Islande n’a pas voulu laisser acheter son pays par les "investisseurs" (avec des taux démentiels, et donc, dans ces cas-là, cela rapporte un argent monstre aux fortunés, comme d’hab.)
          Je ne vois pas ce qui pourrait empêcher un pays de s’endetter sans compter. Si ce n’est l’arrivée d’un dictateur "sauveur du peuple".
          On se prépare des jours comiques, je le sens.


        • Alpo47 Alpo47 20 février 2009 16:14

          Bien d’accord avec votre dernière reflexion.
          Il y a déjà quelques temps que je me demande si Obama n’est pas cet "homme providentiel", qui va, gouverner de fait, le monde. Les conditions de son élection, avec cette presque adoration suscitée par les médias de la planète m’y ont fait penser. Egalement, les sommes gigantesques levées pour le faire élire et largement apportées par les banquiers.
          Souvenons nous de ce président américain (je ne me rappelle plus lequel) qui disait que "contrairement à ce que pensent les gens, au plus haut niveau , rien n’arrive jamais par hasard, tout est conçu, planifié...".
          Que le méga-crise qui débute soit une étape décisive sur le chemin du Nouvel ordre mondial est une possibilité, tout simplement terriffiante.


        • plancherDesVaches 20 février 2009 17:25

          Alpo47, attendons de voir les faits.

          En tout état de cause, actuellement, les US ont des marges de manoeuvres réduites.
          Et Mr Obama ne semble pas avoir un profil de fachiste : il est même critiqué chez lui pour son consensus.

          Juste 3 mois, et nous saurons.


        • plancherDesVaches 21 février 2009 08:56

          http://www.lemonde.fr/ameriques/article/2009/02/20/wall-street-craint-une-nationalisation-des-banques-americaines_1158527_3222.html

          Soit la finance craint une nationalisation car elle supprimerait la liberté de continuer la marche des affaires en toute discrétion,
          Soit c’est le bras de fer qui continue avec un : "soit on nationalise", "soit on vous impose des règles et de la transparence qui s’accompagne"

          Laquelle des solutions vous parait la plus crédible ?


        • Francis, agnotologue JL 20 février 2009 11:35

          Nationaliser, privatiser : Dans le premier cas, le contribuable est lésé parce que les actionnaires sont déclarés insolvables, dans le second cas le contribuable est lésé aussi parce que la privatisation se fait toujours à un prix en dessous de la valeur de l’entreprise danationalisée : c’est cadeau ! J’ai encore en mémoire la vente de Thomson pour 1 franc !

          Les réformes libérales sont toujours faites à sens unique mais les réformes démocratiques ne sont jamais faites autrement que sous la pression ou le danger, et toujours provisoirement.


          • Daniel Roux Daniel R 20 février 2009 12:28

            On peut se demander pourquoi ce qui est bien quand tout va mal est mal quand tout va bien.

            On peut se le demander mais la réponse est connue : Privatiser les profits et nationaliser les pertes, crédo cynique des grandes familles capitalistes.

            L’auteur a raison lorsqu’il écrit qu’avant toute nationalisation, donc avant tout rachat des actions à leurs propriétaires actuels, il est nécessaire de connaitre la valeur des actifs sur le marché, en fait appliquer les règles normales des affaires.

            C’est ce que ne veulent surtout pas les chantres de la liberté des marchés. Non, ce qu’ils veulent c’est faire comme d’habitude, que leurs complices et relais politiques légifèrent en leur faveur et fassent payer leurs erreurs, rentes comprises au bon peuple "vache à lait", éternel pigeon de l’oligarchie.

            Faire comme quand l’Etat a racheté très cher les entreprises sidérurgiques aux grandes familles des fondeurs de canon. L’Etat restructure à grand frais et grand fracas social avec des emprunts publics donc de la dette, avant de les privatiser de nouveau. Le grand final a été quand Mittal, grand "tireur de marrons du feu", a rafflé le pactole au nez et à la barbe de nos arrogants barons politico-affairistes.

            Cela n’empêche pas Mme Parisot de s’insurger devant le projet quasi-marxiste de partager les plus values avec ceux qui apportent leur force de travail et leur intelligence quitte à diminuer la part des investisseurs pépères.

            En effet, qui peut prétendre que les actionnaires de Total (par exemple) prennent le moindre risque. L’hypocrisie, c’est de mettre sur le même plan les vrais preneurs de risques, ceux qui crée une entreprise, et ceux qui arrivent pour empocher les dividendes, quand l’affaire tourne et qu’il n’y a plus vraiment de risque.

            Ne votez plus pour vos ennemis.


            • Le péripate Le péripate 20 février 2009 15:22

               Il y aurait beaucoup à dire sur le parcours de Greenspam, randien dans sa jeunesse, puis converti au monétarisme de Friedman, puis finalement économiste très orthodoxe quand il dirige la FED, appliquant sans trop d’état d’âme la formule de Taylor, et, maintenant semblant donner raison aux thèses alter-mondialistes les plus farfelues.

              Quoi qu’il en soit, nationalisation ou pas (et pourquoi pas en effet), la question est que Greenspam ne veut pas revenir sur la question même de la possibilité d’une gestion centralisée de la monnaie, privée ou publique. Tournant le dos à ses idées de jeunesse, il a incarné cette gestion centralisée plus que tout autre, comme un gourou infaillible. On peut comprendre qu’il lui est difficile de reconnaître son erreur.

              Pour plus d’explications, on peut se reporter à cet article de Vincent Bénard de l’institut Hayek.



              • sisyphe sisyphe 22 février 2009 15:32


                Pour plus d’explications, on peut se reporter à cet article de Vincent Bénard de l’institut Haye
                k.

                L’évangile selon Bénard : Chapitre IV, Verset 2...

                Pensée magique, hein ? smiley


                On va donc rappeler (c’est toujours utile) quelques extraits du "Manifeste de l’Institut Hayek ; la bible du Péripate ; je cite :


                Le concept de "libéralisme social " est une absurdité sans nom. Dans cette optique, le libéralisme n’est plus considéré comme une doctrine auto-suffisante. Elle doit toujours être bâtardisée, mâtinée de préoccupations sociales
                comme si le libéralisme n’avait que mépris pour les faibles. Il est considéré au mieux comme amoral et au pire comme immoral. Toujours dans cette vison des choses, il importe de tempérer le "capitalisme sauvage" par des mesures protectrices.

                (...)



                L’émergence d’une force authentiquement libérale doit passer par une révolution des esprits. F.A. Hayek affirmait que notre langage est empoisonné : le simple fait d’adosser le mot "social" à des notions aussi fondamentales que la politique, la justice, l’économie, le libéralisme conduit instantanément à vider ces dernières de toute substance, les renvoyant à une sorte de magma grisâtre et insignifiant. Il faut cesser de s’exprimer (et donc de penser) avec le vocabulaire et les concepts de l’adversaire.
                .."

                Amen !!
                 smiley smiley


              • Kalki Kalki 20 février 2009 18:09

                USA UBUESQUE,

                Stupidity kills, but not fast enough.

                La stupidité tue, mais pas assez rapidement.

                Malheureusement.

                Un peu hors sujet, je trouve aussi remarquable la prouesse des petits soldats de l’idéologie, ceux dirriere régit des télévisions.

                Par exemple prenons le cas d’une personne contre certaine valeur (proné par l’empire américain) pour ne citer que lui, obama.

                SI par exemple il parle de la notion d’etat, de société, et du pouvoir de l’état, la magicien de la régit mettent 9 fois sur 10 une personne qui fronce les sourcils (pour faire décridibiliser l’orateur, et soutenir l’idéologie en place).
                Si par exemple il parle d’économie, de l’état qui protége plus que le marché, de social ...
                alors on met une personne qui baille (pour anéantir chaque propos, les placant comme hors sujet impossible et pas américain).


                • Kobayachi Kobayachi 20 février 2009 18:51
                  Ama le gouvernement US n’aura pas d’autre choix que de nationaliser, ouvertement ou indirectement, quelques petites et moyenne banques, ce qui lui permettra s’assainir le crédit interbancaire et redonner confiance aux autre banques. Cela permettra également de transférer encore plus de fonds par la petite porte en évitant les unes des journaux. J’ais du mal à retrouver les liens mais d’après plusieurs sources, le plus de sauvetage des banques et le plan de relance seront largement insuffisant pour combler les pertes. Il faudra donc, tôt ou tard, une autre solution... en évitant si possible de raviver la peur sur les marchés.

                  • sub_persifl sub_persifl 20 février 2009 21:50

                    vous êtes mal en Suisse... les dernières nouvelles c’est pas terrible .... pour dire vous me faites presque de la peine ... pour un peu je vous enverrais de la thune .....

                    c’est vrai y’a qu’à nationaliser les banques, y’aura plus qu’à privatiser quand ça ira mieux


                    • alberto alberto 21 février 2009 14:08

                      Que se sont dits Hilary et le premier Chinois : Tu continues d’acheter mes bons du trésor et je relance ma consommation pour t’acheter tes produits et faire tourner tes usines.

                      Qu’a demandé Obama à l’USB : tu me donnes les noms des comptes secrets ou j’interdis tes banques sur le sol US !

                      Voilà une reprise en main de l’Etat pour remplacer la soi-disant main invisible du marché (de dupes !).

                      Bien à vous.


                      • Triodus Triodus 22 février 2009 18:25

                        Ben tiens.. T’aimerais, toi, que le fisc d’un état étranger te pointe un flingue sur la tempe, t’ordonne de cracher au bassinet ? Ben ok, dans ce cas, y’a plus qu’a aller se servir chez le voisin !!

                        Qu’ils payent leur merde eux-meme. s’attaquer à ceux qui ont été moins dispendieux et plus fins gestionnaires qu’eux, alors qu’ils ont déjà foutu la planète entière dans la merde totale avec leurs guerres, leur dette et tout ce dont ces "genies" sont seuls capables de créer comme nuisances.. Et bien qu’ils coulent, qu’ils disparaissent, et qu’on respire !

                        F*U*C*K


                      • Triodus Triodus 22 février 2009 18:05

                        Bonjour Monsieur Santi,

                        Un peu hors-sujet de ce fil, certes, mais actu oblige ; comment pensez-vous que la Suisse puisse s’en sortir aux vues des pressions (US, EU) qui se déchainent contre les "paradis fiscaux".

                        Est-ce que le système financier, même "repensé" et "assaini" peut se passer du secret bancaire ?

                        Quel est l’avenir du private banking en Suisse ?

                        Merci pour vos éclaircissements.

                        Cordialement,
                        T.


                        • Michel Santi Michel Santi 22 février 2009 18:34

                          Bonjour,
                          oui le Private Banking a de l’avenir en Suisse dès lors qu’il est fondé sur une qualité de prestation de services et non sur le seul secret bancaire.
                          Cela dit, ce secret bancaire est une relique surannée et qu’il faudra impérativement adapter au monde dans lequel nous vivons. Je n’ai pas dit qu’il fallait l’annuler mais le remplacer par une "confidentialité" qui peut être levée par la justice, y compris sur requête des autorités fiscales.
                          Il faut bien comprendre que c’est les paradis fiscaux qui seront les tous premiers à trinquer dans la crise actuelle car l’Europe/ les USA n’attendaient que l’occasion de tirer à boulets rouges contre ces nations qui leur soustraient une bonne partie de leurs revenus fiscaux.
                          Je suis contre le secret bancaire mais je déplore cet acharnement actuel contre les "bons" paradis fiscaux comme la Suisse : Il aurait été plus élégant de convoquer une réunion internationale incluant ces pays mais je suppose que c’est uniquement sous une pression intense que les choses changent...


                        • Triodus Triodus 22 février 2009 18:44

                          Merci pour votre réponse,

                          Avec mes meilleures salutations,
                          T.


                        • plancherDesVaches 22 février 2009 19:00

                          Mr Santi, je me permet de ré-écrire une donnée importante :

                          Tant qu’il y aura des paradis fiscaux, les états ne pourront pas avoir de taux d’imposition élevé pour les gros contribuables, la concentration de richesse continuera, et nous ne sortirons pas du cercle vicieux.
                          Une imposition plus juste est absolument nécessaire.


                        • François M. 24 février 2009 11:57

                          La seule chose qui est nationalisé est les pertes. On socialise les pertes et privatise les profits. Toutes les caractérisqtiques d’une économie fasciste.

                          La population n’a pas à payer les factures encourues par un gouvernement qui a cessé de les représenter. Si vous avez l’impression que vous n’avez pas le choix et que vous êtes impuissants par qu’on ne vous consulte pas avant de vous plonger dans de nouveaux endettements nationaux, c’est qu’il y a un problème. Nous avons à faire à un gouvernement qui ne représente plus que le secteur privé et bancaire. Matière à réfléchir lorsque vous compléterez vos rapports d’impôts, car il y a bris de contrat entre le gouvernement et la population. Nous leur envoyons une grande part de notre argent, mais ces pirates ont cessé de nous représenter et de nous consulter. La maison est en feu.

                          Une histoire de voiture, d’argent et de fusils électriques

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