• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Actualités > Economie > Qui sont les vrais responsables de la crise ?

Qui sont les vrais responsables de la crise ?

Les banques sont les boucs émissaires de la crise actuelle. En réalité, ce sont nos leaders politiques qui sont le plus en faute après avoir évités de jouer leur rôle de garde-fou pendant de nombreuses années.

Loin d’être représentant du MEDEF ou cadre dans une grande société, je suis un simple étudiant, ni de droite ou de gauche. Je pense juste que les banques sont devenus les boucs émissaires de la crise actuelle, alors qu’en réalité ce sont nos leaders politiques qui sont plus responsables.

Le rôle d’une banque est d’essayer de faire de l’argent en récupérant de l’épargne, en faisant des prêts aux PME, en finançant des grands projets ou en aidant des sociétés à émettre des actions ou racheter leurs concurrents. Tout le monde le savait avant que la crise n’éclate. Les banques n’ont pas commis d’actions frauduleuses en faisant des prêts immobiliers aux Etats-Unis. Elles ont juste fait le travail qu’on exigeait d’elles.

Le rôle des leaders politiques est d’organiser la vie nationale et internationale, en particulier de créer des structures de régulation et de contrôle des activités économiques. Ces autorités, l’AMF en France ou la SEC aux Etats-Unis, ont progressivement abandonné leurs rôles de garde-fou de l’économie pour devenir des acteurs secondaires. Aux Etats-Unis, les membres de la SEC étaient peu doués au niveau financier. Les mises en gardes répétées d’Harry Markopolos de l’irrégularité du fond d’investissement de Madoff n’ont servi à rien.

Pendant de nombreuses années, les hommes politiques ont favorisé les conditions que l’on considère comme ayant causé la crise. Les politiques de baisse de taux d’intérêt, de dérégulation financière, d’accession facile à la propriété par l’endettement (tiens, comme ce candidat connu de droite qui voulait favoriser les crédits hypothécaires) sont la conséquence de décisions politiques. Les banques qui se sont le mieux adaptées à cette nouvelle donne sont celle qui existent encore aujourd’hui.

Les politiques ont prétendu pendant de nombreuses années qu’en matière de finance, la meilleure des règles c’était de ne pas en avoir. Les banques se sont adaptées à ce discours. Qu’y a-t-il de si répréhensible, de si scandaleux ? Vous auriez sûrement fait la même chose à leur place. Les gouvernements étaient d’ailleurs bien contents de récupérer leurs impôts sur bénéfices, et de prôner ces sociétés comme créatrices d’emplois et de richesse. En détournant complaisamment la tête d’opérations de spéculation financière de plus en plus complexes, les gouvernements n’ont pas effectué les mesures de protection de la population qui leur incombait. Les banques sont devenus les boucs émissaires idéals qui permettent aux politiques de se poser en sauveur d’un système qu’ils ont pourtant construit en partie.

La débâcle de Madoff symbolise bien cette hypocrisie. Un certain nombre de banques et de clients doutaient qu’il avait des activités illégales qui lui permettait un revenu si important et stable. Ils pensaient que ses activités de broker, i.e. agent de courtage, lui permettait de connaître à l’avance l’évolution des prix de la bourse. Les clients se sont juste trompés de fraude. Madoff a brisé pendant de longues années des règles qui existaient déjà. Cela montre bien qu’il faut plutôt appliquer les lois actuelles de contrôle, plutôt que d’essayer de « moraliser » le capitalisme (et pour Sarkozy en profiter au passage pour reprendre un thème de campagne de son ancien adversaire politique de 2007). Il faut plutôt que les gouvernements agissent à nouveau comme un garde-fou au service de la population. Il est déjà trop tard pour de nouvelles lois, le mal est fait.


Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (34 votes)




Réagissez à l'article

28 réactions à cet article    


  • Yena-Marre Yena-Marre 7 février 2009 12:26

    Bonjour ,
    "simple etudiant ni de droite ni de gauche" 
     
    Bien au contraire ?


    • Yena-Marre Yena-Marre 7 février 2009 12:37

      "Il faut plutôt que les gouvernements agissent à nouveau comme un garde-fou "
       
      Et vous en avez encore dans votre cartable des droleries comme celle-là ?
      Tenez je suis gentil ici vous pourrez trouver de quoi ecrire un article intelligent sur la " crise"
       
      http://www.article11.info/spip/spip.php?article237


      • Le péripate Le péripate 7 février 2009 12:43

         Hou là là ! Attention si vous touchez aux hommes politiques. Leurs adorateurs, bien qu’ils passent leur temps à les débiner, attendent tout d’eux. Tout. 


        • ddacoudre ddacoudre 7 février 2009 23:04

          salut péripate

          organiser la vie des gens c’est faire de la politique quand par la relation économique structure la vie des gens elle fait la même chose,
          d’un coté l’on a des rois des dictateurs des présidents, de l’autre un système régulé par des théories mathématiques qui donne la réalité du pouvoir pour l’organisation de la vie des citoyens à ceux qui en déttienent la puissance financières.
          il me parait donc évident que ces deux formes de pouvoirs éprouvent quelques difficultés à conserver leur place, pour prendre toute la place.

          cordialement.


        • hans 8 février 2009 21:49

          ! Peripate on attend tout d’eux mais c’est normal ! qui est au pouvoir ?
          A moins d’admettre que le pouvoir n’est plus entre leurs mains et donc...
          plus dans nos votes ?  smiley


        • dom y loulou dom 7 février 2009 14:25

          bonjour, je salue votre volonté d’y voir plus clair mais vous essayez de dénicher les pépins de la poire en scrutant la peau du fruit qu’on vous présente dans les médias. Ce n’est pas un jugement mais trop d’éléments vous sont apparemment inconnus.

          regardez ce documentaire très bien fait et vous comprendrez mieux tout ce qui se passe dans notre dos...

          derrière les paravents que les puissants vous mettent devant les yeux et derrière lesqels ils se cachent. 
           
          Mardoff, par exemple, n’est qu’une figure qui reçoit les coups contre wall street tandis que la FED a magouillé depuis des décennies et ces gens ont contracté des dettes astronomiques et c’est un crime de les poser sur les épaules des citoyens !! 

          Une preuve de ce que j’avance ? Mardoff est-il en prison pour ces crimes ? Non, il fait office d’épouvantail et de punching ball et peut sans autre continuer ses affaires... une quelconque logique de justiciables, comme on nous l’impose pour chaque respiration effectuée ou une élite auto-proclamée ?


          Il y a des choses qu’il faut savoir. Par exemple que vous pensez payer les autoroutes et les infrasctrutures de la société ou encore les salaires des fonctionaires ou l’entretien de l’électricité. mais toutes ces infrastructures n’appartiennent déjà plus au domaine public puisqu’elles ont pratiquement toutes été rachetées par des industries privées et ces factures passent en dettes payées par les banques centrales.

          Et ensuite on se demande purquoi l’état est tenu par des lobbys ??

          . La vérité est que depuis le début du jeu de dupe des dettes nationales tous vos impôts vont en remboursement des dettes des nations, retournant directement dans les poches de ceux qui endettent encore plus sévèrement toute la structure financière, qui tiennent les planches à billets, s’octroyant généreusement les avoirs existants et générant de l’inflation à donf aux USA en ce moment, décidant des cours de l’or et de l’argent, puisque imprimer des monnaies est devenu leur rôle depuis que les citoyens ont laissé ces gens leur faire avaler que du papier-valeur, qu’ils impriment donc gracieusement pour vous, valait autant que de l’or.

          Quand on peut déjà être dubitatif de la valeur réelle de l’or... et ils veulent sand doute formater un système où il n’y aura plus aucun argent qui circule, entièrement numérisé, merci pour les trois quarts de la planète qui n’ont même pas internet. ils vont tous mourir ?

          Et comme si cela ne suffisait pas ce sont les patrons des industries d’armement, les mêmes qui tiennent les lobbys bancaires à la FED aux states, qui font toujours tout leur possible pour garder l’occident axé sur la terreur et la destruction et obligent les nations aujourd’hui à poursuivre une guerre qui n’a ni fondement hormis des mensonges gros comme le monde lui-même ni but avéré ni argumentaire quel qu’il soit hormis ce label proxénète, pourri et fallacieux de terrorisme international qui est là l’expression des citoyens qui est visée et leurs libertés.


          Ceux qui ne veulent pas voir ce danger et qui acceptent cette main-mise du système bancaire international se disent qu’ils ne sont fautifs de rien, que les crimes de la machine de guerre ne les concernent pas QUAND ILS LA FINANCENT INTEGRALEMENT !!!
          .

          Et il n’y a aucune affabulation dans ces propos simples, mais un évidence que trop nombreux sont ceux qui ne veulent pas voir, risquant de devenir complices et victimes consentantes d’un système totalitaire. La misère dans laquelle sot plongés les citoyens britanique n’a pas l’air d’émouvoir pariculièrement la couronne d’angleterre ou je me trompe ? Vendent-ils un seul château ou un bien pour aider la livre sterling à ne pas sombrer ? Non, parce que c’est entièrement orchestré et voulu ! 

          Des gens qui peuvent imprimer autant de billets qu’ils le veulent sans qu’il n’y ait de véritable contrôle ni de régulation hormi leurs caprices camouflés... vivant au-dessus des lois qu’ils imposent à leurs "administrés"... qui n’avaient rien demandé et certainement pas qu’on les administre de cette manière !! 

          pour sauver des banques ils nous ont généré des centaines de milliards n’est-ce pas... posées enndettes supplémentaires sur votre nuque et de celle de vos enfants et de toutes les générations à venir.

          Les enfants du Sahel par contre on les parque dand des zones de destruction massive en les laissant crever de faim ou en allant carrément stériliser les femmes en prétendant les vacciner,.. les vertus du droit humanitaire ou bien des opérations de dépopulation ? 

           

          regardez et si vous ne comprenez pas l’anglais demandez à un de vos amis de le regarder avec vous et de traduire parce que nous sommes en face d’informations capitales pour quiconque aspire à une vraie liberté de penser et d’expression sans être formaté, lobotomisé et entièrement asservi par le système.

          Le système n’est pas Dieu quand bien même il le prétend, prétendant du coup que Dieu est un vengeur sadique... et tout ce qui se passe sur cette terre est tès loin de la volonté d’Amour !!

          La vérité est que cette machine de guerre que l’occident entretient est l’ennemi de l’amour et de la vérité et que tout ce qu’on nous raconte sur le monde et sur nous-mêmes est faux mais tellement entretenu sur les paravents des médias qu’on les croit plus vrais que le réel !!!

          le passage sur la place qu’occuperaient les hommes si on leur donnait un lopin de terre pour nourrir leur famille est édifiant...

          rien que l’australie suffirait pour y loger toute la population terrestre et il y aurait encore tous les autres continents à peupler. Nous sommes donc en face d’une équipe qui se prend pour Dieu et décide de la marche du monde tandis qu’on dirait qu’ils sont les pires managers que l’histoire ait connue.

          http://www.youtube.com/watch?v=aksaVI5Mfm8&feature=related


          • Mouche-zélée 7 février 2009 15:05

            dom

            Le lien ne fonctionne pas ...(page générale de youtube, broadcast yourself)


          • Barbaring 8 février 2009 00:13

            "Cette vidéo n’est pas disponible dans votre pays"

            Voila se que j’obtient de la part de you tube en ouvrant votre lien.
            Censure ?

            Meme avec se lien on a pas acces a cele ci
            http://www.youtube.com/v/aksaVI5Mfm8


          • Mouche-zélée 8 février 2009 11:40

            Il faut ruser, il ne faut pas rêver internet est contrôlé depuis très très longtemps .
            Nombre de liens Français ne fonctionnent pas ailleurs et vice-versa ...

            La ruse est votre seule arme, voilà pour l’historique du contrôle des moyens de communication, en supplément voilà pour l’accumulation actuelle ...

            Il faut se mettre à utiliser les proxy

            Essayez donc d’envoyer un lien M6 replay ou n’importe où ailleurs dans le monde juste pour voir ...
            Les DRM c’est très arrangeant pour les émissions dérangeantes ...  smiley


          • Proto Proto 7 février 2009 15:38

            Vous entretenez des illusions le capitalisme mondialisé ne peut pas être moralisé.
            La « crise » était bien préparée pour nous ratisser au maximum grâce aux banques et la conséquence logique d’un système où la politique consiste à faire du business.
            Le casino continue.


            Vous devriez revoir ces classiques :

            L’argent-dette
            Le jeu de l’argent
            La corporation


            • gimo 7 février 2009 17:45

                si on reflechit un peut ... bien sur il faudrait une heure pour expliquer comment..
              .il y pourrait 
              et il y a des solutions à ce mal .... pourquoi  !! c’est simple

              1 tant que les gens laissent faire ce systeme continuera 
              c’est comme dieu .. les gens croient .en dieu ..alors dieu existe 
               la masse des citoyens dans le monde contre un groupe n’a pas le poids

              2 refuser 
               ce systeme qui veut que les voles fait pas eux soit légales pseudo loi
               une loi est valable que si les gens l’acceptent c’est les gens qui lui donne cette pseudo validité
               à partir de ce fait tout leur systeme s’écroule de lui même 
              3 requisitionner et repartir voila en gros .. DIeu EXISTE PARCE QUE L’HOMME LUI DONNE CETTE PSEUDO EXISTANCE et l’accepete


              • gimo 7 février 2009 18:04

                 POURQUOI LA CRISE la réponse est que les citoyens acceptent sans broncher

                cest l’homme qui lui donne cette pseudo exisence par son acceptation
                donc le systeme pseudo  financier et pseudo politique 
                il y va de même de sa validité
                est du à l’acceptation des citoyens qui de facto leur donne une legitimité
                si l’homme ne l’accepte pas tous ces systemes ne fonctionnerait plus

                c’est comme dieu il existe que par le seul fait de l’homme croit en lui
                à mediter c’est une logique monumentale mais vraie 


                • mouton-garou mouton-garou 7 février 2009 20:18

                  Bonjour Nicolas,

                  Je suis bien content qu’un étudiant d’HEC vienne s’exprimer dans les pages économiques d’agoravox.

                   Vous écrivez : "Le rôle d’une banque est d’essayer de faire de l’argent en récupérant de l’épargne, en faisant des prêts ... Tout le monde le savait ...". C’est effectivement la croyance populaire que de croire que les banques se gèrent comme toutes les entités économiques avec un juste équilibre entre épargne et crédit (ou chiffre d’affaires et dépenses). Or en visionnant un film comme l’argent dette on s’apercoit que la création monetaire est en fait une pyramide de ponzi avec nos crédits. Chaque crise est en fait un écroulement de cette pyramide à un moment où les agents économiques contractent moins de crédit qu’auparavant.

                  J’aimerai connaitre votre avis sur ce mécanisme et du fait qu’il est essentiellement privé. Ainsi nous payons une taxe, égale aux taux d’interêt exigé par les banques privées, sur la création monétaire.
                  Il est urgent pour la démocratie que les hommes politiques rapatrient la monnaie du peuple à la banque de France (ou du moins faire une copie de sauvegarde) avant que le système ne s’écroule. Il faut créer un pouvoir monétaire, indépendant de l’éxécutif (comme la Banque de France), dont les comptes seront strictement controlés par le pouvoir judiciaire. Une banque privée ne doit pas exister si elle n’est pas soumise à un contrôle et une taxation forte sur les interêts qu’elles percoivent. Ce ne sont pas du tout des entreprises comme les autres.

                  La monnaie est le plus formidable outil imaginé par l’homme pour facilter les échanges, la vie en société ainsi que son émancipation technologique. Elle ne peut être un bien privé lorsque l’on voit les répercussions désastreuses engendrées par une mauvaise gestion. 

                  Cordialement.


                  • La diagonale NicolasC 7 février 2009 21:37

                    Or en visionnant un film comme l’argent dette on s’apercoit que la création monetaire est en fait une pyramide de ponzi avec nos crédits

                    Oui, en quelque sorte. Mais aussi non. Un gouvernement peut choisir de rembourser la totalité de sa dette plutôt que d’émettre de nouvelles obligations. Un état n’est pas obligé de recourir à l’emprunt pour se financer. 

                    Et contrairement au schéma de Ponzi, aucun citoyen ne se retrouvera sur le carreau en ayant perdu tout son argent "investi" :)

                    Un taux d’intérêt n’est pas vraiment une taxe. C’est le mode de rémunération des banques, ce qui leur permet de survivre, qui correspond au service qu’ils nous donnent en nous prêtant cet argent.
                    La banque centrale fait la même chose en donnant de l’argent aux banques (de la même façon qu’il y a des re-assureurs de companies d’assurances)


                  • jjwaDal marcoB12 8 février 2009 11:51

                    A l’auteur,

                    On voit l’efficacité du formatage des esprits...
                    Ainsi donc le taux d’usure permet aux banques de survivre. Si un banquier vous lit il doit sourire.
                    J’emprunte 150000 euros pour faire construire une maison. Le banquier vérifie ma solvabilité (pas
                    bien dur c’est moi qui fournit tous les justificatifs) et crée cette somme ex-nihilo.
                    Là-dessus il me dit "Janvier , ça fera 200000 euros à me rembourser en 15ans ou 230000 en 25 ans."
                    Quand on sait que le prélèvement des mensualités est automatique (comme on trait une vache) quel
                    travail surhumain rémunère ici 50000 euros et là 80000 euros ?
                    La somme que j’ai donné au constructeur rémunère l’architecte, les matériaux et les équipes d’ouvriers
                    sur le chantier durant des mois, du travail, de l’expertise et de la sueur.
                    Et pour le banquier ?
                    Banquier est un joli métier. Un fonctionnaire est un bagnard en comparaison et bien moins rémunéré...
                    Et pourquoi l’Etat souverain ne nous prêterait-t’il pas cet argent en se rémunérant au dixième ?...
                    Parce que des intérêts privés lui ont interdit de le faire. C’est beau la démocratie.


                  • La diagonale NicolasC 8 février 2009 17:17

                     A MarcoB12,

                    Ne parlez pas de "formatage des esprits" de cette manière condescendante. Votre commentaire montre que vous ne comprenez rien à l’économie. 

                    Avez vous remarqué que les prix de nos consommations ont tendance à augmenter un peu chaque année ? C’est ce qu’on appelle l’inflation. Elle est de 2% en moyenne par an. Si une banque vous prête de l’argent et qu’elle exige que vous la lui rendez dans 15 ans pour le même montant, elle sera perdante. Avec le montant dans 15 ans, vous pourrez acheter moins qu’aujourd’hui.

                    Ainsi, dans 15 ans, il faudra 150 000 *(1.02^15) = 201 800 euros pour pouvoir acheter ce que vous achetez aujourd’hui avec 150 000 euros (en supposant que l’inflation reste à 2% sur 15 ans)

                    Mais, j’oublais.... je suis "formaté d’esprit". J’ai donc tort ? 


                  • mouton-garou mouton-garou 8 février 2009 18:50

                    Nicolas,

                    Pour reprendre dom dans son commentaire précédent, vous scrutez la forme de mon commentaire sans avoir de réfléxion sur le fond. Je passe le débat sur l’utilisation du terme "taxe", qui je suis d’accord avec vous n’est pas exact linguistiquement, mais ce n’est qu’un point de détail.

                    "Un gouvernement peut choisir de rembourser la totalité de sa dette plutôt que d’émettre de nouvelles obligations."
                    Il semble qu’avec une création monétaire exclusive aux banques privées un état ne peut pas rembourser sa dette (Ca me rappelle un autre nicolas qui nous comparait la gestion économique d’un état à celle d’un bon père de famille) . Rien qu’en frais de fonctionnement les entités publiques sont ammenées à dépenser autant chaque année sous peine de voir réduire leurs budgets. L’Etat est actuellement obligé de creuser sa dette en émettant des obligations régulièrement ; obligations qui sont vendues sur des marchés financiers dont les banques privées sont les plus demandeuses.

                    "Un état n’est pas obligé de recourir à l’emprunt pour se financer."
                    OK si l’on a des exportations supérieures aux importations. Seulement pour avoir une activité économique qui se solderait par des exportations, il faut d’abord financer cette activité par des emprunts auprès des banques privées : retour à la case départ.

                    "Et contrairement au schéma de Ponzi, aucun citoyen ne se retrouvera sur le carreau en ayant perdu tout son argent "investi" :)
                    allez dire çà aux americains qui ont perdu tous leurs biens malgré qu’ils aient deux ou trois boulots en même temps.

                    "La banque centrale fait la même chose en donnant de l’argent aux banques "
                    C’est vrai, mais comme tout le monde, vous oublier de mentionner que ce refinancement ne concerne que 5 à 10 % (ratio de solvabilité) des crédits accordés par la banque privée aux agents économiques. En gros une banque privée met 5 euros à la banque centrale pour pouvoir en preter 100 et toucher aux alentours de 50 en interêts.

                    Je ne critique pas le système en lui même. Il faut bien comprendre que quelqu’un DOIT créer l’argent ex-nihilo mais que celà ne peut être que l’état qui est l’unique représentant et garant du peuple SOUVERAIN.

                    Il faut effectuer un seating devant la Banque de France.

                    Esperant continuer cet échange.


                  • mouton-garou mouton-garou 8 février 2009 19:45

                    A Nicolas,

                    Ne vous offusquez pas trop sur les critiques partisanes et non argumentées. Sur agoravox c’est un peu monnaie courante (j’avoue ne pas avoir été le dernier) mais avec la crise les esprits s’échauffent sur le sujet économique.

                    Vous parlez de l’inflation. Ca tombe bien c’était aussi la référence de VGE sur son blog pour répondre à AJ Holbecq. http://vge-europe.eu/index.php?post/2008/07/25/Reponse-de-VGE#comments

                    M. VGE rétorque qu’une création monetaire publique crée de l’inflation.Si l’on regarde la formule de Fisher MV = PT qui est le pilier mathématique de l’économie, on voit que l’inflation/déflation (variation temporelle de P) est lié principalement à un mauvais ajustement de la masse monétaire M par rapport aux échanges de la production réelle des biens et des services.

                    L’inflation n’a donc rien à voir avec qui crée la monnaie, mais est plutot imputable à une mauvaise gestion de la création monétaire. Je ne voit donc toujours pas pour quelles raisons la création monétaire est exclusivement privée et pourquoi les états (seul garant de nos règles de vie en société) ne doivent pas intervenir dans ce processus.

                    Pour conclure j’aimerai savoir si vous rejoignez mon affirmation quant au fait que les principales monnaies du monde sont privées et qu’il n’en existe pas de démocratique. Ainsi si aucune monnaie n’est démocratique alors la démocratie n’est qu’un leurre que l’on sert aux classes ouvrières.

                    Prêt pour ce seating à la BdF ?


                  • jjwaDal marcoB12 8 février 2009 21:45

                    Ne prenez pas ça pour une attaque personnelle.
                    Il y a un an à peine la quasi-totalité des économistes de la planète nous disaient que
                    nous vivions dans le meilleur des mondes possibles et la plupart d’entre nous le croyaient.
                    Je n’imagine pas une seconde qu’on disait autre chose aux étudiants en économie ou
                    dans les grandes écoles de commerce.
                    Si j’ai dans un coffre 100000 euros (en coupure de 200 et 500€) et vous les
                    prête, il est normal de ma part de vouloir les garantir contre l’érosion inflationniste
                    et de demander un petit "quelque chose" pour le service rendu.
                    Après tout j’aurais pu placer cet argent pour le protéger a minima de l’érosion.
                    L’argent crédit n’existe qu’au moment où il est créé ex-nihilo. Il n’existerait pas sans
                    mon engagement formel à le rembourser en totalité et donc considérer que cet argent
                    aurait valu un jour 200000 euros est une vue de l’esprit. Il n’a jamais été sur un compte
                    de la banque et ne peut donc subir une érosion due à l’inflation ni être placé.
                    L’usure sur l’argent créé ex-nihilo (aucun travail substantiel) est pour beaucoup une
                    forme moderne de mise en esclavage. Que les Etats souverains aient abandonné leur droit
                    régalien de création de monnaie quand l’argent est au coeur de la quasi-totalité de nos
                    activités ne semble pas pour vous avoir été un facteur dans la crise actuelle.
                    Curieux, il me semblait (pour lire l’opinion d’une grande partie des économistes du monde
                    anglo-saxons) que justement...


                  • Internaute Internaute 7 février 2009 20:26

                    Je pense comme l’auteur qu’in fine ce sont les hommes politiques qui sont responsables puisque ce sont eux qui définissent les règles du jeu et celles-ci sont mauvaises.

                    Par contre, je verrais plutôt la cause du mal dans le système monétaire issus de l’abandon de l’étalon or par Nixon en 1971, dans le système de création de monnaie à partir de rien et de crédit sans contrôle par les banques et dans la manipulation des taux d’intérêts par les banques centrales. Ils n’ont fait que semer le trouble dans l’économie, créer des fortunes monétaires qui n’avaient pas de correspondance dans l’économie réelle et qui n’a fait qu’engendrer une suite de bulles spéculatives toutes plus nocives les unes que les autres - Internet en 2001, Immobilier en 2006, Bon du trésor aujourd’hui etc. Les distorsions économiques causées par les interventions de l’Etat coûtent cher. C’est le rôle de l’Etat de définir les bonnes règles du jeu. Ce n’est pas son rôle de prendre la place des joueurs.

                    On a assisté depuis 1971 à un décapitalisation progressive de toutes les entreprises, l’endettement prenant une part de plus en plus importante au financement de l’activité. Il semble que la notion même de "capital de travail" ait disparu. Il n’est pas normal que les fonds propres soient tellement réduits qu’on en vienne à emprunter pour payer les salaires en attendant que les client payent.

                    Les solutions proposées ne vont faire qu’accentuer ce problème. Toujours plus de fausse monnaie qui ne créera aucune richesse mais génèrera des intérêts supplémentaires à payer dans le futur. A la clef nous aurons la dévaluation des monnaies, à commencer par le dollar. En ce qui nous concerne, espérons que les allemands sauront freiner les ardeurs de Sarkozy.


                    • La diagonale NicolasC 8 février 2009 17:20

                       On a assisté depuis 1971 à un décapitalisation progressive de toutes les entreprises, l’endettement prenant une part de plus en plus importante au financement de l’activité.

                      En fait, on a assisté à un mouvement contraire. Depuis les années 1970, la part du financement des entreprises levé sur la Bourse a augmenté. On a assisté a de plus en plus d’IPO et moins de recours à l’endettement classique par la dette.


                    • ddacoudre ddacoudre 7 février 2009 22:49

                      bonjour nicolacs

                      sais-tu ce qu’est le formatage, c’est ce que vous subissait dans les écoles que tu fréqentes l’on ne t’apprend pas à réfléchir l’on te vend un modèle dont tu seras un acteur de droite ou de gauche au sein d’une idéologie économique qui est en train de mourrir parce qu’elle est incapable de se réformer figé par son mode de non pensée économique.
                      ne prend pas cela pour toi, c’est comme cela que vivent tous les sytèmes, et ensuite quand ils ne fonctionnent plus ou mal, ils se cherchent un responsable, pour les banquiers ce sont les politiques,pour les politiques les traders des banques, les traders, se réfugient derrière le modèle en vigueur, pour d’autre comme moi c’est l’incompétance de la population, ou l’inégalité de la distribution de la richesse. nous procédons tous comme cela. il faut donc se dire que dans l’échec constaté tous y ont apporté leur pierre. si tu sais tenir ce type de raisonnement, tu ne deviendras peut-être pas un traders opulants, mais peut-être un de ceux qui seront inventer le futur qui nous défie en sortant des sentiers battus. lit si tu le veux "la trahisons des économistes" de jean-luc guéra chez galimard.

                      cordialement.

                      cordialement.


                      • K K 8 février 2009 09:15

                        Je pense que nous sommes tous responsables de la crise par nos comportements.

                        La finance etait, au depart, au service des entreprises. L’argent etait un moyen. Mais par un effet pervers, l’argent est devenu le but et les systemes financiers mettent l’industrie a leur service. Ce n’est plus la production pure qui produit la richesse mais la speculation sur la production.

                        Et pour augmenter le rendement financier (le rendement industriel devient secondaire), on joue sur toutes les variables d’ajustements. Dont les frais fixes. Dans ces frais fixes, il y a les frais de personnel. Ils sont ajustes ... de plus en plus rapidement et nous sommes complices. Pire on nous fait payer ces ajustements.

                        Exemple : les distributeurs automatiques des banques permettent de supprimer des guichets et donc a la banque de faire des economies d’exploitations (et les automaes passent en frais ariables amortis alors que le personnel est en frais fixes), pourtant la banque nous fait payer l’acces a ces automates et aux cartes qui permettent de les utiliser. Nous financons la reduction de personnel et l’augmentation des marges de la banque !
                        Exemple 2 : Le telepeage sur autoroute dont une pub s’affiche devant mes yeux a la lecture d agoravox. On vous fait payer ce service... qui sert a reduire le personnel des societes d’autoroute. Ces societes gagnent deux fois : elles reduisent le personnel (couts fixes) et vous vendent le service !
                        Le probleme est que s’il n’y a plus de salaries, a terme, il n y a plus de clents... Donc tout fonctionne jusqu au jour ou tout s effondre. Chacun esperant etre de ceux qui, en sortant les derniers avant effondrement, seront les gagnants.


                        • K K 8 février 2009 09:17

                          et arrivent les caisses automatiques en supermarches etc...


                        • La diagonale NicolasC 8 février 2009 17:27

                           Ce n’est pas parceque certaines sociétés réduisent leur personnel que l’économie va mal...

                          Avant, pour passer un coup de fil, il fallait passer par la "dame des PTT" qui transmettait votre appel. La Poste a réduit ses coups, licencié ces pauvres dames. Mais l’économie ne s’est pas effondré pour autant. Cela a augmenté le salaire d’autres salariés et des dirigeants à La Poste qui, avec cet argent, ont pu aller plus souvent au restaurant, cinéma, financer les écoles privées de leurs enfants, ce qui a créé des emplois dans ces restaurants, cinémas et écoles...


                        • nightflight nightflight 9 février 2009 03:14
                          Nicolas dit

                          "Elles ont juste fait le travail qu’on exigeait d’elles"

                          Tout d’abord, il faut différencier le système américain de ceux qui existent en Europe et notamment en France.

                          Prenons l’exemple des prêts à taux variables au travers de l’affaire du crédit foncier, et de celle des Supprimes.

                          Début 2008, sous la pression des pouvoirs publics, le crédit foncier a plafonné l’augmentation des taux pour
                          150 000 emprunteurs qui avaient souscrit des emprunts immobiliers à taux variables : Malgré la montée rapide de l’Euribor, la casse a donc été évitée.

                          Allons maintenant aux EU, et regardons comment les autorités ont réagit face au même type de problème.

                          Il avait été accordé environ 3M de prêts de type supprimes à taux variables. On a ensuite assisté à une augmentation importante des taux directeurs de la FED et par voie de conséquence des multiples indices utilisés pour calculer les taux : Un emprunteur voit entre 2004 et 2006 ses mensualités augmenter de 65 % (Estimation)

                          Résultat : 3M d’américains virés de chez eux, arrivée massive de biens immobiliers sur le marché, puis dégringolade des prix de vente, puis crise immobilière.

                          Les hypothèques dépréciées, ayant fait l’objet d’émissions de titre (Titrisation - Refinancement des banques), déclenchement de la crise des Supprimes.

                          Quelle est la responsabilité d’une banque dans ce cas ?

                          C’est de générer une situation d’instabilité économique en accordant des prêts à dans de telles conditions : On fait du chiffre, peu importe ce qu’il adviendra de l’emprunteur et des titres émis.

                          La responsabilité des autorités est encore plus importante : La FED, en augmentant aussi fortement ses taux aurait du clairement voir les conséquences funestes d’une telle politique, 3M de supprimes à taux variables, ça ne passe pas inaperçu !

                          Donc je trouve que les banques (Suivant le pays où l’on se place) ont le tord de faire tout et n’importe quoi, pourvu que cela leur soit autorisé et que cela rapporte.
                           
                          Et encore, je n’ai pas parlé des liens avec les Edge Funds, ni de l’argent sale.

                          • nightflight nightflight 9 février 2009 16:08

                            ...Il faudra bien prendre en compte un jour le fait que les prêts à taux variables sont ABSOLUMENT INCOMPATIBLES avec toute variation importante des indices qui les gouvernent, et par voie de conséquence avec toute variation importante des taux directeurs.

                            Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne l’offre aux particuliers.

                            Depuis le temps que cela dure et génère des drames humains, il serait temps d’y penser !


                          • donino30 donino30 12 février 2009 08:48

                            Je partage en partie ce point de vu. En partie seulement, car on ne peut pas dédouaner une banque comme la BNP qui a choisi de travailler avec Madoff. On ne peut pas pardonner aux conseillers clientèles d’harceler leurs clients pour leur vendre des produits "sécurisés", dont ils ne maitrisent eux mêmes absolument plus le fonctionnement et qui provoquenta ruine des-dits clients. Travailler dans la légalité certes, mais cela ne veut pas dire que les limites n’ont pas été franchies sur de nombreux axes.

                            Mais il est vrai que les politiques ont largement contribué à la situation, soit en n’imposant pas les garde fous nécessaires, soit au contraire en encourageant les banques à accorder des emprunts risqués à des fins sociales, électorales ou économiques court-termistes. Alors certes les banquiers ont fait n’importe quoi. Mais à quoi servent les ministères de l’économie et autres cours des comptes si ce n’est réfléchir et anticiper sur ce type de déroute ? Ils sont eux mêmes embourbés dans une situation bien pire que celle des banques avec les comptes publics et le savent très bien, ils font donc profil bas... La deuxième vague du tsunami est pour bientôt mes amis concitoyens, accrochez vous bien à ce que vous pouvez.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès