Smart Grid : nouveaux investissements américains
La « smart grid » est une technologie propre à part entière, mais qui ne perce toujours pas dans les médias européens. Au vu des investissements que les américains réalisent, il est temps de mieux connaître cette amélioration de nos réseaux de distribution d’énergie et d’eau.
La smart grid ? Si vous n’avez jamais vu ce terme, c’est peu étonnant au vu de l’indifférence de l’opinion face à une « technologie propre » certes moins spectaculaires que les hydroliennes, par exemple, mais beaucoup plus pertinentes, car en effet, la « smart grid » recouvre un concept plutôt qu’une technologie, et celui-ci vise à améliorer le réseau électrique (la « grille » d’où « grid ») en le bardant de capteurs et en le reliant à Internet. D’où les avancées de Google (peu connu pour placer son argent n’importe comment) sur le réseau électrique et plus récemment celles d’IBM sur le réseau de distribution de l’eau (que « Big Blue » a appelé « smart water », car il s’agit bien de la même amélioration sur des réseaux physiques).

Si nous parlons beaucoup d’innovations ici, nous sommes également conscient qu’une partie d’entre elles ne sont encore que des prototypes (la ville sans voiture Masdar, les voitures les plus propres comme Nissan Pivo). L’avantage de la smart grid, c’est que l’on sait qu’on pourrait facilement gagner 20% d’énergie en la gérant mieux, notamment grâce à l’hybridation collecte de données/mise à jour en temps réel des capacités de production que permet la smart grid.
D’où ce calcul réalisé par un cabinet américain (AltDotEnergy) qui estime que sur les 787 milliards de dollars du plan de relance US, 77 seraient dédiés aux technologies propres (on ne parle donc pas ici de GM, Ford ou Chrysler). Sur ces 77 milliards, 66 pour les énergies renouvelables (éolien, solaire, tous deux très développés aux Etats-Unis). Il reste donc 11 milliards qui sont spécifiquement orientés sur les technologies de la smart grid, pour améliorer la communication producteur/consommateur via des capteurs plus précis, plus rapides, et des instruments qui permettent de « micro-réguler » les flux électriques dans le réseau. La moitié de ces 11 milliards ira au financement des projets déjà retenus par le Département américain à l’Energie.
TechnoPropres
Sur le même thème
Pouvoir, servitude et incertitudes électriquesTout ce qui se passe était sur la couverture de "The ECONOMIST" en janvier 2019 !
Véhicule électrique : demi-progrès, fausse solution
Le Yuan numérique contre les cryptomonnaies Bitcoin, Ethereum et Theter
A désir d'avenir, économie désirable...
3 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON