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Accueil du site > Actualités > Economie > USA : 100 % de dette en mars !

USA : 100 % de dette en mars !

Ce graphique de la dette publique américaine est une exponentielle. En effet, concernant la dette, il ne faut pas appliquer la formule des intérêts simples mais celle des intérêts composés. Chaque année, on ajoute ainsi à la dette, une autre dette, ce qui conduit à la magnifique exponentielle que nous avons sous les yeux. Le capitalisme et son accumulation de capital par l'intérêt est un système mathématiquement condamné qui conduit à l'explosion de la dette et donc, à la catastrophe sociale. 

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Dette publique USA
Graphique du centre de recherche de la Fed de Saint-Louis

Pour étudier la situation économique américaine, le centre de recherche de la Fed de Saint-Louis est incontournable. Ses données sont en effet de grande qualité, même si l'on constate en général un retard de 3 à 6 mois sur l'actualité (le temps de la collecte des informations).
En consultant les données de la dette publique totale US, on apprend qu'elle totalisait 14 790 milliards de dollars au premier juillet 2011. Mais, plus intéressant, on constate qu'en un an, 1 228 milliards de dollars de dettes ont été ajoutés.

C'est étrange, l'année dernière j'écrivais : "Les USA auront donc, si tout va bien, près de 1200 milliards de dollars à trouver cette année pour sauver les banques du trou noir immobilier !"
 
Source : http://gillesbonafi.skyrock.com/2888091133-Crise-systemique-les-USA-au-bord-du-gouffre.html
 
Il est d'ailleurs remarquable de constater qu'en 5 ans, les USA ont augmenté leur dette de 6283 milliards de dollars soit une moyenne de 1256 milliards par an (104/mois).
Aujourd'hui, lundi 6 février, la dette US atteint 15 319 milliards de dollars et devrait donc dépasser les 15 420 milliards en mars.

Source : http://www.usdebtclock.org/
 
Or, au 31 décembre 2011, le PIB US était évalué à 15 294 milliards de dollars, avec une progression d'environ 0,8 % par rapport au précédent trimestre. En imaginant la même hausse, le PIB des USA totaliserait fin mars 15 416 milliards de dollars environ.
Donc, au mois de mars, les USA franchiront la barrière des 100 % de dette !

Pour évaluer la situation économique des USA, la plupart des analystes se concentrent sur les indices boursiers en oubliant ainsi l'essentiel, c'est à dire les êtres humains. Le nombre de SDF à New York est pour ma part un indice qui permet de mieux appréhender l'économie, son état de délabrement avancé.
 
Depuis janvier 2010, malgré la "délocalisation de pauvres", le nombre de sans domicile fixe a augmenté de près de 2000 personnes à New York.
Plus grave encore, près de 17 000 enfants sont officiellement SDF dans une ville considérée comme une des plus riches du monde !

Source : http://gillesbonafi.skyrock.com/3067325319-USA-17-000-enfants-SDF-a-New-York.html

 
C'est vrai, tout va mieux aux USA et c'est d'ailleurs pour cette raison que les saisies immobilières en cours continuent leur progression avec 1 327 077 saisies pour le seul troisième trimestre 2011 (+7,5% sur un an).

Source : rapport OCC page 12/66 Table 7. Overall Portfolio Performance
http://www.occ.treas.gov/publications/publications-by-type/other-publications-reports/mortgage-metrics-2011/mortgage-metrics-q3-2011.pdf
 
Les USA vont donc pulvériser l'ancien record de 1,5 million d'enfants SDF en 2012. Le rêve américain est devenu un véritable cauchemar.


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10 réactions à cet article    


  • Aldous Aldous 6 février 2012 11:12

    Tiens, c’est étrange, ce que vous nous décrivez là, ça ressemble furieusement au taux d’endettement des toutes les précédentes périodes d’économie de guerre aux USA...


    • testarossa 6 février 2012 11:20

      Ah mais mon cher ami : je reprends vos propos dans votre introduction :

      "Le capitalisme et son accumulation de capital par l’intérêt est un système mathématiquement condamné qui conduit à l’explosion de la dette et donc, à la catastrophe sociale« 

      Vous semblez tout confondre ! Renseignez vous sur c’est que le capitalisme sans capital.
      Voilà l’énormité qui nous conduit là où nous en sommes : que de faire croire que le financement de l’activité économique sur fonds propres (épargne pour le privé ou impôts pour le secteur public) est équivalent à un financement par l’endettement.

      C’est que l’endettement maximise le rendement des fonds propres par effet de levier pardi !
      Pour le secteur public on appelle cela l’effet »multiplicateur des dépenses publiques" très cher aux keynesiens de tous bords.

      Or ce mode de financement est beaucoup plus risqué puisqu’il faut rembourser systématiquement à la fin de l’année ses emprunts et ce quelque soit l’évolution de la conjoncture économique. Conséquence : les entreprises ne sont plus flexibles et l’état accumule une dette publique sans fin...


      • Mich K Mich K 6 février 2012 11:54

        Il n’a pas parlé de captialisme sans capital ou sans crédit !
        Il a évoqué l’accumulaton infinie par le paiement d’intérêts ce qui est différent à mon sens !

        Faire du crédit (ex nihilo) et réclamer des intérêts (supérieurs à l’inflation) revient à vouloir une activité exponentielle infinie, et on voit où cela nous amené ! smiley

        Sachant que le PIB correspond à la fiche de paie de l’Humanité, mais à aucun moment du capital ni du patrimoine (naturel entre autre) qu’on crame à vitesses accélére depuis des décennies, souhaiter qu’on continue avec les même recettes keynesiennes ou autres, c’est continuer à accélérer vers le mur !
        Vouloir « relancer » sur les bases économiques actuelles est suicidaire. smiley
        Il y a urgence à changer de paradiogme économique.

        Mais ça apperemment les tenants de la pensée unique et de l’économisme ne semblent pas vouloir le comprendre... smiley


      • joelim joelim 6 février 2012 20:04

        Bon résumé de Cogno3.


      • devphil30 devphil30 6 février 2012 11:45

        Les perceptives me semble sombre , la folie humaine est absolument sans limite ....


        Si une folie se déclare pour des intérêts mercantiles , je pense que la nature , dieu etc ... seront lassés de la folie des hommes et ils décideront de supprimer toute vie sur terre .....

        Comment concevoir que pour des raisons d’argent , du papier , des lignes de dettes , des besoins de pétrole pour les gros 4*4 us on puisse imaginer de détruire l’humanité , la vie sur terre.
        Obama n’est pas mieux que Bush mais les prochains à vouloir postuler semble pire.

        Il n’est pas possible d’imaginer l’inconcevable et pourtant il serait possible que toute les pires prémonitions se réalisent un jour

        Philippe 

        • gogoRat gogoRat 6 février 2012 12:26

          prendre cette suggestion au premier, au 2° ou au 3° degré selon votre humeur ou votre tempérament :

           à problème exponentiel, solution exponentielle ; (re)voir  http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/un-impot-nouveau-a-taux-fixe-pour-78953

          En tous cas, ce rappel d’une « fonction mathématique de base » est fort pertinent !

          • tinga 6 février 2012 12:42

            Les centres de vacances de la FEMA commencent à prendre du service, l’occident chrétien va montrer au reste du monde la grandeur de sa civilisation, après avoir nettoyé le continent nord américain de ces animaux puant qu’étaient les « indiens », le pays de la liberté et ses serviteurs européens vont continuer le travail, c’est la planète qui va être lessivée.



            • restezgroupir44 restezgroupir44 6 février 2012 18:36

              La planche à billets chauffe aux States ! Pour combien de temps encore la monnaie de singe va t-elle faire enfiler des perles à l’UE ?





              • yvesduc 6 février 2012 21:46

                Les limites sont physiques, pas mathématiques… Les nombres peuvent toujours être multipliés, pas les ressources naturelles.


                • albert 7 février 2012 15:52

                  Dettes et baguette de pain

                  Dans un pays comme la France, le service annuel de la dette publique atteint aujourd’hui les 50 milliards d’euros, soit 15% des recettes fiscales. L’opinion publique est souvent abusée par certains hommes politiques et experts qui assimilent ce montant d’intérêts au produit de l’impôt sur le revenu. Comme 50% des ménages français sont exonérés de cet impôt, ils pourraient penser qu’ils ne supportent pas les charges d’intérêts de l’État et que seuls ceux qui paient l’impôt sur le revenu pourraient être concernés. Or, ce n’est pas le cas. Dans presque tous les pays du monde, les règles budgétaires stipulent que les intérêts de la dette sont prélevés, d’une part, en priorité, et, d’autre part, sur l’ensemble des recettes de l’État. Dans le cas français, si 15% des recettes fiscales sont consacrées aux paiements des intérêts de la dette, ceci veut dire que 15% de la TVA comme 15% de la taxe sur les produits pétroliers ou 15% de l’impôt sur le revenu y sont affectés. Concrètement, sur chaque litre de carburant acheté en France, le consommateur, riche ou pauvre, acquitte 85 centimes à l’État dont 13 sont reversés aux créanciers. Chaque adulte acquitte annuellement 1250 euros pour payer les intérêts de la dette d’État (hors dette des collectivités locales et de la sécurité sociale). Le plus pauvre des consommateurs dans l’endroit le plus reculé du pays acquitte sa contribution à cette rente. L’État prélève sur tout le monde pour redistribuer aux titulaires de capitaux placés en bons d’État. L’État devient délégataire de ces rentiers qui, par ce mode de capture, évitent de s’engager dans des investissements productifs.

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