Idée de business écologique urbain et campagnard
Idée de business écologique urbain et campagnard en lien avec le compostage
Le sujet qui suit est à la fois une piste de réflexion, un constat et pourquoi pas une idée de business à vocation écologique. Ô lecteur, si vous êtes aussi un investisseur et si vous êtes intéressé par le développement de cette idée, n’hésitez pas à vous faire connaitre. Je suis prêt à creuser le sujet et à m’impliquer avec sérieux dans un tel projet.
Le sujet est la valorisation de certains déchets ménagers par du compostage, même en ville et en appartement !
Le constat
Aujourd’hui, selon le portail Réduisons nos déchets, en France, 46 millions de tonnes de déchets sont collectés par les collectivités et sont traités dont 24 millions de tonnes d’ordures ménagères soit 19 millions de tonnes de biodéchets par an. Vu le mode de vie actuel, le volume global des déchets produits continuera d’augmenter. Cette évolution est due, notamment, à l’augmentation de la part des emballages constituant les déchets.
Concernant la part « organique » (végétaux, épluchures, restes de nourriture...) des déchets ménagers à savoir tout ce qui est putrescible aussi appelé « fermentescible », il faut savoir que le taux de recyclage reste marginal. En effet, aujourd’hui, le tri sélectif concernant les déchets organiques est encore peu développé. Les déchets ménagers sont en fait constitués d’un mélange d’emballages, de matières synthétiques et de matière organique. De plus, les filières de collecte et de valorisation des déchets organiques sont encore balbutiantes concernant ce type de déchets.
En revanche, en ce qui concerne les déchets municipaux des filières existent. Ainsi, toujours selon l’Ademe, 1,54 millions de tonnes de compost ont été produits en 2002 à partir des déchets municipaux. Le compostage est une technique de valorisation des déchets qui consiste à transformer des déchets organiques principalement en terreau. C’est une technique que beaucoup de jardiniers pratiquent individuellement dans le fond de leur jardin afin d’obtenir du bon terreau pour amender leur terre de jardin. En matière de déchets verts, il existe d’autres techniques telles la méthanisation (la transformation en biogaz servant de combustible).
Toujours d’après le portail sur les déchets de l’Ademe, sur les 24 millions de tonnes d’ordures ménagères pris en charge seulement 6% ont été envoyés vers un traitement biologique de type compostage ou méthanisation. Sachant que les biodéchets constituent près de 80% (19/24) de l’ensemble des déchets ménagers, on constate que la valorisation de ce type de déchets est loin d’être optimale. Autant dire que c’est du gaspillage : mélangé avec les autres déchets ménagers c’est soit enfoui, soit incinéré ce qui génère et de la pollution et du réchauffement climatique tout cela parce que :
- rien n’est prévu pour trier ce type de déchets dans les foyers,
- les filières de traitement restent rares en particulier en zones urbaine et péri-urbaine même si des efforts sont faits.
Seulement 5 millions de ménages compostent individuellement (ceux qui disposent d’un jardin).
Que faire ?
1) Organiser un processus de tri au niveau des foyers
En France, contrairement à d’autres pays tels que la Suisse ou l’Autriche, par exemple, vu qu’il n’existe pas de collecte de déchets organiques, les systèmes de tri individuels ne sont par conséquent pas répandus (hormis chez certains jardiniers).
Pourtant des solutions existent y compris pour les appartements. Il existe au moins deux dispositifs de compostage spécial appartement :
- compostage classique à base de charbon actif pour neutraliser les odeurs,
- compostage grâce à des lombrics (lombricompostière ou vermicompostage), enfin grâce à l’action de vers.
Sans aller jusqu’aux lombrics qui peut se révèler gênant pour certaines âmes sensibles, on trouve en vente aux Etats-Unis des composteurs de très petite taille pour environ 17 USD + 6 USD le lot de trois recharges de charbon actif. Voir le produit « Kitchen Compost Pail » vendu par la société Burpee.
Je note toutefois deux inconvénients à ce « Kitchen Compost Pail » :
- le composteur est fait en matière plastique donc à base de pétrole, ce qui peut sembler en contradiction avec des principes écologistes. Mais bon si ça contribue à long terme à améliorer la situation écologique,
- cette société Burpee n’expédie pas sa gamme de produits en Europe, d’où l’idée du business (voir ci-après).
2) développer un système de collecte et de transformation des déchets organiques (créer des plateformes) en vue de produire du compost qui peut ensuite être revendu.
Là, il s’agit d’une grosse démarche de sensibilisation des autorités, des collectivités et des sociétés d’environnement. L’idée est de monter une association ou bien un département spécifique au sein d’un grand groupe type Véolia qui irait développer une filière complète de tri sélectif des ordures organiques en complément des containers pour le tri des verres et des papiers, emballages plastiques et conserves. Ensuite, il faudrait organiser une collecte (des tournées de camions qui passent une fois par semaine pour récupérer le contenu des containers). Il faudrait également construire des plateformes de transformation en compost sur un terrain autorisé. Et au final mettre en place la distribution du produit obtenu, le terreau. Fort heureusement, cette industrie existe déjà. On peut imaginer que les plateformes fournissent aux fabricants de terreau.
Idée de business
Pour le bac de compostage pour la cuisine, je propose :
- Soit de mettre en place un circuit d’importation depuis les Etats-Unis de ce produit. Ensuite, on se charge de le « marketer » en Europe (et là je suis partant pour faire de la vente !),
- Soit tout simplement s’inspirer de ce produit et en faire une version adaptée au marché français et européen avec des améliorations ou des innovations (et déposer le brevet). Cela nécessite de convaincre une société de plasturgie d’ajouter une ligne de fabrication spécifique (là aussi je serai motivé pour la commercialisation du produit).
Pour le système de tri et collecte urbain :
1) Monter une société de conseil dédiée à cette problématique (ou créer un département dans un cabinet existant),
2) Démarcher des collectivités locales,
3) Convaincre un grand groupe (ceux qui collectent les déchets classiques) de développer cette filière.
4) Trouver des débouchés (export de terreau pour créer des jardins dans des zones désertiques, vente aux maraîchers qui font tourner de vastes serres, fabricants de terreau, agriculteurs...).
Là, il s’agit déjà d’un gros business pour lequel il s’agirait de calculer le ROI (Retour sur investissement escompté).
Donc voilà, malgré l’apparente naïveté de mon propos, il me semble qu’il existe vraiment des opportunités à explorer. Si vous ne me croyez pas, vous n’avez qu’à regarder ce que vous jettez pêle-mêle dans votre poubelle de tous les jours et vous imaginer que la majorité des foyers français en font de même. N’est-ce pas dommage alors qu’il y aurait peut-être un business à faire à partir d’ordures et la possibilité de créer des emplois tout en contribuant à diminuer notre impact sur l’environnement ?
Réflechissez-y.
Quelques liens utiles :
Ademe (1)
Ademe (2)
Sénat
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