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Laideur de l’Architecture Contemporaine 1 - à l’UP Caen de Michel Onfray

- L'architecture contemporaine est l'architecture de l'ultra-libéralisme
- Indécence des conteneurs habitables.
- Critique de l'architecture de Jean Nouvel, des objets mondialisés de Philippe Starck, du centre Georges Pompidou, et des architectures miterrandiennes.

"Pourquoi ne construit-on plus aussi beau qu'autrefois ? Comment refuser l'architecture contemporaine pour la reprendre à partir de l'Art Nouveau."

Séminaire d'ARCHITECTURE à l'Université Populaire de Caen, par David Orbach et Isabelle Coste, architectes urbanistes.

Thèmes traités cette année :

1. L'architecture contemporaine, et le sentiment de la laideur.
2. L'urbanisme contemporain, et la mal-ville.
3. Les possibilités d'un renouveau architectural.
4. Des exemples d'architecture alternative française.

Lien : http://upc.michelonfray.fr/intervenants/architecture-2/


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9 réactions à cet article    


  • Bernard Pinon Bernard Pinon 17 décembre 2011 10:27

    Si il n’y avait que l’architecture contemporaine qui était laide.... mais il semble que cette époque ait perdu totalement le sens de la beauté.


    • David Orbach David Orbach 17 décembre 2011 15:17

      Absolument. On pourrait faire la même conférence sur l’art, la littérature, la mode, etc., malheureusement.


    • Scual 17 décembre 2011 14:31

      Excellent !

      Il y a juste je crois une erreur d’appréciation concernant l’aspect culturel de cette architecture et de l’architecture en général.

      D’un point de vue nationaliste/mondialiste, on croirait que cette architecture est faite pour ne froisser personne, mais d’un point de vue social, là on se fiche de froisser du prolétaire et même on croirait presque que c’est le seul but de cette architecture. Tout est pensé à travers l’axe culturel de la lutte des classe et non des cultures nationales.

      La culture et la beauté ne sont pas des notions nationales, et la meilleure preuve c’est que les gens normaux français trouvent plus beau et se sentent plus à l’aise dans un quartier traditionnel marocain ou Japonais que dans nos propres quartiers populaires pourris...

      Ce n’est donc pas à travers un prisme nationaliste qu’il faut analyser cette culture, mais à travers un prisme social. Cette architecture n’est pas ultra-libérale, sinon la France ressemblerait à Euro Disney : elle est anti-sociale.


      • David Orbach David Orbach 17 décembre 2011 15:25

        Votre question m’interpelle et je vais y réfléchir.
        Je vous réponds provisoirement déjà que je suis d’accord pour dire que l’architecture contemporaine est antisociale, mais je ne comprends pas pourquoi vous dites qu’elle n’est PAS ultralibérale. pour moi, l’ultralibéralisme EST antisocial, sinon dans son but, au moins dans ses résultats.


        • Scual 17 décembre 2011 19:15

          Je ne considère pas que nous sommes dans un monde ou un ordre ultra libéral mais ploutocratique.

          On ne dérèglemente que pour les riches, pour le reste au contraire on règlemente. Brevets, droits d’auteurs, libre circulation variable selon l’origine, taxes et impôts nouveaux toujours pour les mêmes, péages etc

          Où est la liberté là dedans ? La libéralisme n’a de sens que s’il profite au plus grand nombre. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Libéral, c’est juste l’étiquette sous laquelle ils vendent leur politique, mais ce n’est pas le produit qu’on trouve sous l’emballage. En réalité on règlemente et on met sous contrôle les peuples et on fait l’inverse pour les riches. La liberté seulement pour une toute petite minorité, ce n’est pas de la liberté, c’est des privilèges.

          Bon après c’est un débat politique. Mais je crois que quand je dis que les villes ressembleraient à Euro Disney si c’était vraiment libéral, cette image ne dois pas être loin de la vérité.


        • Roland Franz Roland Franz Jehl 17 décembre 2011 16:09

          Merci pour cette conférence. Je me sens un peu moins seul dans mon opposition à la pensée unique et à la langue de bois qui caractérisent notre profession.

          Dans une prochaine intervention, il serait intéressant d’évoquer les « résistants » au mondialisme architectural : Frank Lloyd Wright, Alvar Aalto, Hassan Fathi, Ralph Erskine, entre autres...


          • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 18 décembre 2011 11:13

            Je ne suis pas du tout d’accord avec ce qui est dit.

            L’architecture contemporaine est née notamment du Bauhaus, à l’époque détruit par les nazis.

            Elle se dégage effectivement des formes traditionnalles, mais transforme les intérieurs, par la lumière, l’espace, les toits terrasses, etc.

            Le Corbusier n’était absolument pas« ultralibéral », et avait une conception certaine de la beauté. Le beau n’est pas forcément le compliqué, ou la matériau ancien. Le béton peut être beau !

            L’architecture contemporaine a notamment permis de passer du taudis, du bidonville, à l’appartement.

            Aujourd’hui, en France, les nouvelles constructions sont plutôt de style néoclassique, avec toit et petites fenêtres, que vraiment modernes.

            Le problème est plutôt social. Les nouvelles architectures s’étant développées dans les zones nouvelles, elles ont été liées à la construction de banlieues, vite transformées en ghetto, avec tous les problèmes inhérents.

            Par ailleurs, effectivement, il y a un fossé entre l’architecture contemporaine pour villas de milliardaires et celle, (peut-on parler d’architecure ?), pour les banlieues sordides.

            D’une façon générale, il y a comme un rejet global du vingtième siècle, qui a permis la distanciation avec la tradition, dans tous les domaines. C’est une sorte de régression, une involution vers les certitudes, à un moment où tout semble s’écrouler.

            Dans les temps de progrès, l’art, l’architecture, etc, invente.

            Dans les temps de régression, on se rassure avec des formes anciennes. Je ne vois pas en quoi la pavillon présenté dans la photorama est plus beau que la ville de Le Corbusier, au contraire. L’un est triste, enfermé, sombre, tarabiscoté, l’autre ouvert, lumineux, j’ose dire splendide.

            Mais le premier rappelle des formes connues, rassurantes, et peut-être protectrices, le second plus dynamique, plus incertaine, et anxiogène à une époque de crainte de l’autre.

            Quant aux institutions, quoi de plus institutionnel qu’une cathédrale ? Cela ne l’empêche pas d’être magnifique.

            Le vingtième siècle aussi a construit des œuvres magnifiques. Mais beaucoup sont en péril.

            Devant la folie régressive, il va bientôt falloir classer les HLM de banlieue au patrimoine de l’Unesco !


            • David Orbach David Orbach 18 décembre 2011 11:37

              Bonjour,

              Vous ne semblez pas avoir compris le séminaire : l’architecture n’a PAS pour but de plaire à quelques bobos comme vous ou moi, mais AUX GENS. Peu importe donc que vous la trouviez « sublime », et trouviez « beau » le béton. Elle n’est pas faite pour vous, mais pour tout le monde ! La seule chose qui compte est que l’architecture soit généreuse et belle, ce que l’architecture contemporaine n’est pas, comme vous le reconnaissez vous-même : elle est « anxiogène ». Alors pourquoi la construire ?


            • Jean-Paul Foscarvel Jean-Paul Foscarvel 18 décembre 2011 12:37

              Les gens, c’est qui ? Je ne comprends pas le concept.

              Si l’on veut parler de la façon d’habiter, cela devient intéressant. Mais ce que pensent « les gens », ce que veulent « les gens », je n’en sait rien. Nous n’en savons rien.

              Il y a par ailleurs confusion entre forme et qualité. Notamment au niveau acoustique, qui a été longtemps négligé. je pense qu’une architecture contemporaine devrait permettre la diversité. A la fois au niveau de formes, des espaces, etc.

              Aujourd’hui, tout se cloisonne, se restreint, les zones urbaines deviennent zones à risque, les prix explosent, on ne construit plus, et ceux qui ne peuvent habiter dans les centres-villes s’éloignent ou deviennent des SDF.

              Si l’imaginaire interdit la courbe, le toit-terrasse, le plan incliné ou je ne sais quoi, si les seules formes valables sont les formes ancestrales, on se sclérose, s’étiole, se rabougrit. Si la seule pansée architecturale est celle qui fait plaisir à la ménagère de cinquante ans, on aura dans l’architecture le même goût qu’à TF1.

              Quant aux organisme ultralibéraux, Bouygues par exemple, ils se plieront au marché, et feront dans l’industriel, que ce soit des toits en pente ou des terrasses.

              C’est vrai, la conférence m’a déçu.

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