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Le pétrole se marginalisera lorsque l’Homme aura décidé de s’en passer

Le contre-choc de 2014-2015 illustre un fait bien réel : l’Homme est tout à fait en mesure de s’approvisionner en pétrole, la preuve c’est qu’il n’a même plus besoins d’en chercher, pour le moment… Alors comment s’en débarrasser ?

Toutes les compagnies pétrolières réduisent leurs investissements. C’est peut-être perçu comme une crainte pour les acteurs du secteur, mais c’est surtout le signe qu’il n’est plus nécessaire de courir derrière les découvertes pour assouvir la consommation mondiale. Entre croissance économique atone et amélioration de l’efficacité énergétique de nos sociétés, l’humanité a su maîtriser sa soif pour les hydrocarbures, entraînant une détente temporaire du marché pétrolier.

Aujourd’hui, nous savons que l’appareil productif est en mesure de développer rapidement et amplement de nouveaux sites de production. Certes, cette embellie de l’offre est principalement due au développement des non-conventionnels en Amérique du Nord. Mais imaginez si le pétrole était monté à 130 ou 140 dollars de manière aussi pérenne qu’il l’a été entre 2011 et 2014 ? Quelles autres technologies et quels autres sites auraient pu voir le jour ? Le potentiel d’adaptation de l’offre était sous-estimé, il est aujourd’hui suffisant.

On est donc rassuré, notre société ne verra pas le prix du pétrole s’enflammer par manque de ressource exploitable. Néanmoins, le retour à l’équilibre du marché pétrolier autour des 50 dollars le baril nous positionne devant un dilemme que nous avions oublié, celui de transformer notre modèle énergétique vers des moyens d’approvisionnement plus durables, plus écologiques. Avec une redescente à 50 dollars et grâce à son intégration inchangée dans l’économie mondiale, la compétitivité du pétroler est revigorée, au détriment du développement des énergies vertes. Comment convaincre l’Homme, cette espèce cupide et égoïste, que l’énergie la moins cher n’est pas ce qu’il y a de mieux pour lui ? Comment se débarrasser pour de bon de ces énergies fossiles que la nature peine à recycler ?

L’embellie de l’offre est à observer avec du recul. Les problèmes que rencontre le marché pétrolier depuis qu’il s’est aussi globalisé, c'est-à-dire depuis au moins un siècle, ne se sont pas effacés. C’est tout bonnement l’innovation qui a permis à l’appareil productif de tenir la cadence, mais les problèmes liés à la sécurité opérationnelle et financière ainsi que la sureté sont toujours à l’ordre du jour. Si les écologistes les plus déterminés veulent combattre le pétrole, ils doivent agir au cœur de son système. Ils doivent neutraliser ce qui maintient ce système à un état stable et doivent favoriser l’essor des influences négatives pour accroitre sa vulnérabilité jusqu’à le faire imploser.

Au cœur du système, il y a la notion de rente. Le marché pétrolier a pu engager de gros investissements ces dernières années parce qu’il offrait aux investisseurs internationaux l’occasion de faire de l’argent, alors que l’économie mondiale était asphyxiée. Les investisseurs n’ont qu’une chose en tête, faire de l’argent avec celle qu’ils ont déjà. Par conséquent, il faut arriver à dégrader la rentabilité du secteur pétrolier, donc son attractivité sur les marchés financiers. Les compagnies pétrolières entretiennent cette attractivité grâce à un haut niveau de fiabilité de leurs actifs opérationnels. L’idée est donc de forcer ces actifs à accumuler les échecs et à perdre en viabilité. Il y a un avantage à cette méthode, c’est que les compagnies sont aujourd’hui obligées de mener des opérations d’envergure de plus en plus grande, notamment à l’offshore. Ce qui implique que chaque échec est financièrement de plus en plus lourd à porter. Ainsi, soit il faut les pousser à augmenter davantage l’envergure de ces opération jusqu’à ce qu’elles deviennent impossibles à financer, soit il faut attaquer l’efficacité de ces opérations, notamment en jouant sur les facteurs qui jouent déjà contre celle-ci et contre lesquels les compagnies pétrolières luttent.

Dans ces facteurs, il y a la sureté. Si une région n’est pas sûre, les investisseurs étrangers n’auront aucune envie d’y engager des moyens, par crainte de toute perdre. Malheureusement, dégrader la sureté d’une région veut dire l’embraser, ce qui n’est pas souhaitable. Mais il faut garder l’idée de faire fuir les investisseurs de toutes les régions qu’ils considèreront eux-mêmes impraticables Pour y arriver, tout en évitant d’envoyer une région dans la spirale de la violence, la loi peut jouer le rôle de barrage, sous l’égide des décisions politiques. Or, si la loi d’une région autorise l’exploitation de ses ressources, c’est bien pour améliorer les conditions de son économie, donc de créer de l’emploi et de la richesse. Faire barrage aux compagnies pétrolières reviendrait à empêcher la région de développer son économie. Elle ne pourrait appliquer ce barrage seulement si elle avait des solutions alternatives de développement, comme le choix de la France de se passer du Gaz de Schiste. Mais mettre en place ces solutions semble parfois complexe pour des raisons d’influence politique. Puisque que ce soit pour des régimes autoritaire où les recettes du pétrole font la joie des dirigeant ou que ce soit pour des régimes démocratiques où la population est facilement convaincu de l’avantage économique du pétrole sur d’autres orientations d’investissement, il est assez délicat d’inciter un pays à se passer de la manne pétrolière.

Jouer sur la destination des investissements est donc possible mais pose des problèmes d’influence, puisque chaque pays est souverain et indépendant dans sa stratégie de politique économique. La seule influence que la société occidentale peut avoir, c’est simplement de décourager l’investissement à la source, se servir des raisons qui motivent les investisseurs à placer leur argent dans un pays pour que cette dernière ne contribue plus à la production de pétrole, sans pour autant priver ce pays de capitaux étrangers. Pour cela, il faut proposer aux investisseurs des solutions de substitution tout aussi intéressantes d’un point de vue économique.

Les régions à fort potentiel énergétique dont nous parlions sont exactement l’illustration de ce qu’on appelle un potentiel d’investissement à fort levier. En effet, si elles sont obligées de siphonner leurs sols pour faire vivre leur population, c’est que ces régions ont un potentiel de développement de leur économie bien supérieur à toutes les sociétés plus avancées. Le rendement de l’investissement dans ces pays sera bien plus intéressant que des projets pharaoniques proposés par le secteur pétrolier parce qu’ils seraient moins risqués mais tout aussi rentables. L’idée générale est donc de réorienter l’investissement aujourd’hui destiné aux hydrocarbures vers le développement économique de pays à fort potentiel de développement. Pour y arriver, ces pays doivent être prêts et doivent se protéger contre le risque d’emballement financier et monétaire. Enfin, pour éviter les dérives que l’Histoire a déjà trop souvent rencontrées, ces pays doivent définir auprès des investisseurs un objectif commun, c'est-à-dire un niveau de développement et non un niveau de génération de profits. Même si ces deux éléments semblent très liés, politiquement, elles ne le sont pas du tout.

Les accords qui seront conclu à la COP 21 dépendent principalement de l’aboutissement des négociations en amont lors de cette année 2015 cruciale. L’idée de faire participer le monde capitaliste à l’effort de changement est évidente, mais elle ne doit pas défier les règles du capitalisme, au risque d’être négligée puis oubliée. Ces dizaines de milliards de dollars promis doivent avoir un sens et une finalité. Parier sur la bonne volonté éthique des investisseurs serait une énorme victoire politique si cela se terminai en succès, mais c’est surtout un risque encouru beaucoup trop important compte tenu des enjeux. La clé de la réussite d’un changement de comportement de notre économie par rapport à l’environnement se joue sur le terrain de l’investissement, ça, la plupart l’ont compris. Mais il ne suffit pas d’attendre un élan de bonté paternelle des gérants de porte-feuille, car le système financier n’a pas d’esprit, donc pas de morale. Il faut lui offrir - sans forcément lui concéder - les moyens de s’épanouir comme il l’a toujours fait, c'est-à-dire en lui proposant des projets d’investissements concrets qui lui rapporteraient autant voir plus que ce que le système lui offre déjà. Mais cette fois, le profit ne viendrait pas du risque mais bien de la réussite économique et sociale de certaines régions qui n’attendent que ça. En fixant des objectifs précis de développement et en luttant contre « le financement de l’indifférence » obnubilé par le profit immédiat, c’est le système financier dans son ensemble qui se transformera, et c'est ainsi que l'économie mondiale se réorientera naturellement vers une croissance durable mais raisonnable.

Avant d’essayer de changer en vain le comportement de l’Homme par rapport à la nature avec des messages de bonté qu’aucune activité d’envergure ne peut respecter, il convient de changer d’abord le sens de nos mouvements, la finalité de notre production de richesse, donc la cible de nos investissements.


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21 réactions à cet article    


  • HELIOS HELIOS 29 mars 2015 17:46

    ... bonsoir a tous...Interressant votre article, mais, personnellement, permettez moi de ne relever que ce point là :


    ****** ... l’économie mondiale, la compétitivité du pétroler est revigorée, au détriment du développement des énergies vertes. Comment convaincre l’Homme, cette espèce cupide et égoïste, que l’énergie la moins cher n’est pas ce qu’il y a de mieux pour lui ? ******

    Je ne retiens cela que pour eliminer les consequences geopolitiques, majorité des elements de votre billet, qui n’ont rien a voir avec le titre ni le theme de général de votre message.

    Pour repondre donc a votre interrogation, il suffit de revenir a des systemes commerciaux et financiers qui n’ont rien a voir avec le petrole... juste a redevenir raisonnable et abandonner la prédation et le racket des entreprises de grandes productions qui ne vendent plus a des prix correspondants ni aux couts, ni a la demande, mais a la satisfaction de l’ogre de la finance.

    Comment se passer, par exemple, d’une eau chaude au fioul tant que celui qui vous vend un chauffage solaire pratique des prix qui spolient le consommateur d’un quelconque benefice economique. 

    Je ne suis pas un cas unique, mais lorsque j’ai voulu passer au chauffe eau solaire, l’economie potentielle etait absorbée par la marge du fabriquant de réservoir ! - note, le même reservoir electrique, 300 litres, coute 350 euros alors que sa version solaire (rien de different, juste un serpentin a l’interieur, coute 1750 euros... cher le serpentin, n’est-ce pas ????? ... et pour une durée de vie identique !  

    Lorsque le système économique se libérera des normes abusives et des financiers, notre économie explosera de nouveau et on pourra se passer du pétrole, au plus grand bien de la planète.    

    • parlons-en parlons-en 29 mars 2015 18:02

      @HELIOS
      C’est vrai que ce genre de mésaventure doit être très frustrante puisqu’en tant que consommateur plus proche de principes écologiste que de l’esprit homo-economicus de base, vous n’avez pas été tellement encouragé à changer votre moyen d’approvisionnement en énergie...

      L’idée générale était de se poser la question : qu’allons-nous faire si on se rend compte que le pétrole n’est finalement pas une ressource rare et que nous devons absolument s’en débarrasser pour éviter de polluer davantage notre atmosphère ? Apparemment, les mécanismes économiques de marché et les agents financiers qui les pilotent ne sont pas prêts d’orienter la machine dans le sens de l’écologie si rien n’est fait pour les y inciter. Il faut donc trouver des moyens d’influencer cette orientation sans aller à l’encontre du système financier, non pas parce qu’on l’aime comme il est, mais parce qu’on a pas le choix... C’est tristement pragmatique mais ça pourrait avoir le mérite d’être volontariste.
      Les financiers se moquent du pétrole, ce qu’ils veulent c’est de l’argent, alors faisons en sorte qu’ils en aient tout en s’arrangeant pour que l’économie soit plus verte. 

    • wawa wawa 29 mars 2015 18:13

      Bel exemple de deconnexion de la réalité.


      Si le pétrole est autant utilisé (du fait de sa densité energétique et de sa fluidité) , c’est que celui qui l’utilise dispose d’une capacité à modifier son environnement à son avantage a court terme très supérieure à celui qui ne l’utilise pas. 

      Il en résulte une selection économique qui favorise la consommation de pétrole. seul des prix inabordable force les population a s’en détourner.

      • baron 29 mars 2015 18:30

        Heu ....c’est qui l’homme ?

        Celui qui se balade en hélico, le patron d’une multinationale, ou celui qui va devoir vivre dans des cages à poule géante dans une mégalopole qu’il ne quittera plus.
        Le jour, ou les types lambda n’auront plus accès au pétrole, ce ne sera en rien un progrès pour l’humanité.

        Bon, ce n’est pas pour demain, mais à force de propagande il est certain que l’on va nous le faire payer au prix très très fort 

        Il faut sauver la galaxie n’est-ce pas ? ou mieux l’univers ?

        Il y aura des alternatives mais ce ne sera pas nous....

        • Dom66 Dom66 29 mars 2015 19:22

          Votre article, est un peu ambigu. Bien sur que chaque pays est souverain, et c’est bien ce qui dérange les grands trusts Pétrolier.

          "Faire barrage aux compagnies pétrolières reviendrait à empêcher la région de développer son économie."

          Une région ou un pays peux développer son économie sans être sous la coupe des compagnies pétrolières….

          Après avoir lu votre article, je pourrais relever de nombreux points, mais pour résumer, je n’ai qu’une chose à dire…

          Vive Hugo Chávez


          • parlons-en parlons-en 29 mars 2015 19:42

            @Dom66
            Cet article condamne l’investissement facile dans une industrie très profitable au détriment d’un développement plus complet et plus équilibré de l’économie de certains pays. Votre amis Chavez a rendu son pays totalement dépendant au pétrole et même s’il n’était pas d’apparence un fervent défenseur du libéralisme, il a plongé son pays au milieu du système financier le plus globalisé après les devises : celui de l’or noir.

            Aujourd’hui, le Venezuela a perdu la moitié de ses recettes d’importation avec la chute des prix du brut, l’économie du pays est totalement déséquilibrée et le régime au pouvoir se sent obligé de dériver vers une politique de plus en plus autoritaire. En clair, le Venezuela est à deux doigts de subir coup sur coup une crise économique et une crise politique majeures. Dites-le moi si je me trompe.

          • Attilax Attilax 29 mars 2015 19:49

            Dans votre raisonnement, le pétrole obtenu par les gaz de schiste permet un approvisionnement sans fin. or, il n’est pas du tout évident que l’exploitation de ces ressources par la fracturation hydraulique soit pérenne, c’est le moins qu’on puisse dire !
            De plus, la surproduction de l’Arabie Saoudite ayant pour conséquence de faire baisser drastiquement les prix n’a pas nui qu’à la Russie : de nombreuses sociétés américaines exploitant les gaz de schiste ont dû déposer le bilan car devant la baisse mondiale, elles n’étaient plus rentables. Et les société survivantes savent très bien que si le prix du baril ne remonte pas, elles sont condamnées à moyen terme, car cette technique coûte beaucoup plus cher que le pompage/raffinage classique...
            Si on rajoute à cela que notre survie énergétique passe par les desideratas politiques d’intégristes wahabites, on peut raisonnablement penser qu’il y a toujours de très bonnes raisons pour trouver d’autres sources d’énergie aussi rapidement que possible...


            • parlons-en parlons-en 29 mars 2015 20:54

              @Attilax
              Vous observez les choses à l’envers. Le système pétrolier a pu dégager suffisamment de marges ces dernières années pour investir massivement dans le développement de nouveaux sites de production. En parallèle, la demande mondiale a stagné par manque de croissance économique et par amélioration de l’efficacité énergétique des pays les plus avancés (en partie du fait d’une perte de compétitivité du pétrole). Par conséquent, cela prouve que le marché pétrolier n’est pas condamné voir son offre en retard par rapport à la demande. Il a suffit de 3 années (de avril 2011 à juillet 2014) pour que l’ensemble du système productif arrive à inonder le marché, puisque aujourd’hui l’excédent d’offre est autour de 1,5 millions de bail par jour. La faillite de certains producteur, notamment en Amérique du Nord montre simplement que le prix marginal baisse. C’est tout bonnement le signe que le risque de pénurie s’éloigne franchement.

              De ce qui est du problème de la sécurité des sites de productions. C’est aussi une preuve que même avec l’existence de nombreux conflits et malgré l’instabilité politique de nombreuses régions à fort potentiel pétrolier, l’offre continue de survoler la demande. Si ces régions sont amenées à redevenir sûres un jour et qu’elles soient en mesure d’extraire et d’exporter du pétrole, alors l’offre de pétrole continuera d’augmenter encore et encore.
              Avec ces constations, on suppose aisément que le pétrole restera une énergie largement disponible pour de longues décennies, et que si nous voulons s’en débarrasser pour des raisons écologiques que chacun connait, nous ne devons pas attendre que les réserves s’épuisent.

            • christophe nicolas christophe nicolas 29 mars 2015 20:28

              En rendant « l’espèce cupide et égoïste » moins cupide et égoïste par l’exemple... et en mettant l’exemple en valeur à l’école.


              L’investissement est l’outil de ceux qui décident en haut de la hiérarchie. S’ils vont dans la bonne direction, c’est que l’exemple fonctionne. S’ils veulent se maintenir en haut de la hiérarchie, les peuples doivent comprendre leurs actions car la manipulation est à double tranchant à long terme donc ils doivent convaincre du bien fondé de leurs actions. Si tel est le cas, il montrent l’exemple ce qui prouve qu’ils ne sont pas cupides et égoïstes et ils rendent l’espèce moins cupide et égoïste. Ils n’ont aucune raison de ne pas se tenir dans la vérité.

              S’ils manipulent, les gens les jugeront pour ce qu’ils sont, des tricheurs et des menteurs qui habillent leur tyrannie de bons gros bobards et comme ils les auront rendus rancuniers en les prenant pour des crétins, ils se vengeront.

              N’est ce pas plus logique comme cela...

              • parlons-en parlons-en 29 mars 2015 21:07

                @christophe nicolas
                Si vous considérez toute votre vie que votre épargne ne vous appartient pas, alors vous vivrez tout ce temps dans le déni. Les investisseurs ne sont pas QUE de riches personnes intouchables et incontrôlables. Vous leur confiez votre épargne et le fruit de votre travail (du moins c’est ainsi que le système est fait, que vous le vouliez ou non).

                Deuxième chose, si je comprends bien votre analyse qui n’est pas hyper claire, vous dites que les investisseurs n’ont pas le choix de défendre des décisions qui vont dans le sens de l’opinion pour éviter qu’ils ne se retrouvent vengés. C’est pas faux et c’est d’ailleurs une version similaire à l’idée que je défend dans l’article. De là à penser qu’une dérive du système financier mènerait au chao à cause d’une overdose de mensonge, je crois que l’Histoire récente nous a prouvée qu’à l’échelle mondiale, le pouvoir de la société civile est loin d’être suffisamment influent et unis pour espérer combattre efficacement ces dérives. Mais vous soulevez un besoin criant : amélioration de la transparence et développement du pouvoir d’influence d’une société civile cosmopolitique à l’échelle internationale. Je crois, en effet, que c’est tout le défi de ce siècle.

              • sls0 sls0 29 mars 2015 21:45

                Quand on demande au gens qu’est-ce représente pour eux’’fortement énergétique’’ la majorité répond le TNT.
                1 kg d’essence est 10 fois plus énergétique que le TNT, c’est 12,5kWh.
                Dans une batterie au plomb je stocke 30-50Wh, 250 fois moins que l’essence.
                Une pile c’est 100-160Wh, 80 fois moins.

                Dès que l’on veut se déplacer, se pose le problème du stockage de l’énergie. C’est peut être le plus gros avantage du pétrole, c’est ce qui a transformé notre société, ce stockage facile de l’énergie.

                Dans un kg d’hydrogène il y a 3 fois plus d’énergie de stockée, c’est un sérieux candidat, plus difficile à stocker dans un bidon en plastique mais c’est pas insurmontable. A l’époque de super phénix, je m’étais dit qu’on pourrait produire de l’hydrogène vu la température, il y a plus de super phénix mais d’autres moyens dont le solaire permettent ces températures pour la dissociation de l’eau.

                J’ai lu dans l’article : Si une région n’est pas sûre, les investisseurs étrangers n’auront aucune envie d’y engager des moyens, par crainte de toute perdre.
                Les USA c’est la politique du chaos pour récupérer les ressources, qui a raison ?
                Pas sûr, blackwater bien sûr, on récupère les ressources et on fait plaisir aux lobbys militaires.

                Pour 5 à la maison c’est 350 kWh par mois de consommation électrique, ma consommation d’essence pour me déplacer c’est 4l par mois. une tonne équivalent pétrole annuel en prenant un rendement de 33% pour la production d’électricité. Avec 2 tonnes par personne l’humanité vivrait avec un bon confort, le problème c’est que les européens en bouffent 4 tonnes et les américains 8 tonnes.
                A priori je pourrai l’ouvrir, je ne l’ouvre pas, je ne juge pas, pas de ya ka fo qu’on.

                Faites votre bilan énergétique et en fonction du résultat, ouvrez-la.

                Nota : un homme fournit 1kWh par jour, c’est monter sur le sommet du mont blanc, c’est un bon repas. Il faudrait que je transforme mon honda super cub pour qu’elle accepte les tartines à la confiture et les pâtes à la place de l’essence.
                C’est pas beaucoup 1 kWh, c’est 35gr d’essence*, mais c’est mieux que le soleil qui fourni 1kWh par mètre cube.
                * tant qu’il y aura de l’essence, l’esclavage ne sera pas nécessaire et il reste la machine à vapeur dont l’arrivé correspond à la fin de l’esclavagisme.


                • baron 30 mars 2015 19:46

                  Je ne suis pas certain que l’auteur connaisse le secteur pétrolier.

                  Il faut savoir que les profits du pétrole ne proviennent que très peu de l’essence ou du fuel. 
                  Ce sont les dérivés pétrolier qui rapportent énormément.
                  C’est un problème dans la mesure, ou les grandes compagnies n’ont pas besoin de vendre de l’essence ou du gaz oil pour très bien vivre, elles peuvent donc nous couper le robinet.
                  Méditez donc la dessus ....

                  • parlons-en parlons-en 30 mars 2015 23:22

                    @baron
                    Demandez à une compagnie pétrolière qui n’arrive plus à vendre son pétrole par manque de demande si elle arrive toujours à maintenir ses profits.

                    Le milieu financier ne représente pas la réalité, certes, il en est juste une exagération. Si votre compagnie, pétrolière ou non, n’arrive plus à générer de bénéfice sur ses ventes, les investisseurs ne vont pas attendre longtemps avant de vous laisser tomber.
                    Et n’essayer pas de savoir ce que je sais sur le secteur pétrolier, vu la bassesse de votre analyse, j’en sais probablement plus que vous.

                  • julien Le Tyrant 30 mars 2015 22:34

                    Petrol is dead !


                    tout est gris autour de vous, le monde va trop vite, ou trop lentement...
                    Faites comme moi. Commencez un traitement au lithium.
                    Le lithium par voie orale ? Non.
                    Le lithium, je le met dans mon vélo. Et je ne prend plus ma voiture.

                    Alors, le lithium, Oui !
                    Mais restez vigilant et respectez le code de la route.
                    Quant aux mines de Lithium d’Afghanistan et du Tibet, d’Australie ou du Pérou.... je leur souhaite bien du plaisir.

                    pour Une Mobilité Moderne et Active

                    • parlons-en parlons-en 30 mars 2015 23:26

                      @julien Le Tyrant
                      La mobilité par la batterie de lithium est un moyen de détourner certaines applications du pétrole, mais ce n’est certainement pas un substitut crédible. Expliquez-moi comment serions-nous capable de déplacer 400 000 tonnes de marchandise par la mer avec des piles en lithium, je serais curieux de connaitre la solution ça aiderait franchement à se débarrasser plus vite du pétrole.


                    • sophie 31 mars 2015 17:35

                      @parlons-en
                      Si la solution passe par la suppression de ces 400.000 tonnes de marchandises ? (entre autre...)


                    • parlons-en parlons-en 31 mars 2015 23:17

                      @sophie
                      Dans l’idéal on arrête les échanges commerciaux de marchandises et de personnes et à ce moment là oui on arrivera à réduire la consommation d’énergie c’est vrai... Mais d’une, est-ce que c’est ce que l’on veut vraiment ? Et surtout, est-ce qu’on a le quelconque pouvoir de freiner la dynamique du commerce international ? Sans Etat mondial, il est tout de même très compliqué d’inciter les multinationales à limiter les mesures d’économie d’échelle (puisque c’est de ça qu’il s’agit lorsqu’une compagnie maritime construit des portes-conteneurs de 20 400 conteneurs 20 pieds ou des tankers de 400 000 tonnes de port en lourd)


                    • sls0 sls0 1er avril 2015 01:43

                      @sophie
                      Dans les 400.000 tonnes il y a eu l’ordinateur qui vous sert pour donner votre avis. En regardant chez vous il y a certainement d’autres objets qui ont été transporté.

                      Mais vous avez raison, une bonne parti de ce transport sert à faire du dumping social, on pourrait recentrer les productions. C’est pas sûr que ce serait franchement plus cher, ce serait certainement de meilleur qualité mais ça déplairait aux actionnaires.


                    • sylvie 1er avril 2015 17:09

                      @sls0
                      Les ordinateurs étaient autrefois fabriqués en France mais bon, on ne peut empécher le rouleau compresseur, laissons faire, cela cassera tout seul.


                    • parlons-en parlons-en 1er avril 2015 18:09

                      @sylvie
                      Marx pensait aussi que ça allait se casser la gueule... il n’en est rien


                    • stetienne stetienne 9 avril 2015 11:32

                      le seul remplacant viable du pétrole c est la fusion thermonucleaire
                      beaucoup d’effet d’annonce des usa mais pour le moment rien de concret ceci dit les usa sortirons le 1er reacteur a fusion peut etre avant les 100 ans annonce
                      en attendant toujours besoin petrole pour mettre dans teuf teuf et la faire rouler

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