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Accueil du site > Actualités > Environnement > Nucléaire : Le scénario Négawatt est-il plausible ?

Nucléaire : Le scénario Négawatt est-il plausible ?

Alors que la catastrophe japonaise entraîne un renouveau du débat sur le Nucléaire, on parle beaucoup du scénario Négawatt. Ceux qui veulent en sortir essaient de montrer que cela est possible, alors que les partisans du nucléaire continuent d'affirmer que cette sortie n'est pas réaliste. Leregroupement de professionnels à l'origine du scénario Négawatt veut montrer, de manière concrète, que l'on peut en sortir. Mais leur scénario est-il crédible ?

1-Comment fonctionne le scénario Négawatt ?

La démarche des concepteurs de Négawatt consiste à imaginer un scénario qui cumule trois méthodes complémentaires pour sortir du nucléaire et diminuer nos consommations électriques :

-la sobriété énergétique qu'ils opposent à notre "ébriété" énergétique actuelle. Cela consiste à diminuer nos consommations en changeant nos pratiques et nos modes de vie. Il s'agit donc de démarches individuelles, de mutations culturelles qui vont s'installer progressivement et qui seront favorisés par l'augmentation inévitable du coût de l'énergie électrique. 

-l'efficacité énergétique qui vise à réduire les pertes et les utilisations inutiles d'énergies. La diminution de nos consommations provient alors des mutations technologiques et de l'évolution des équipements. Elle dépendra surtout de notre capacité à faire évoluer les parcs d'appareils, de moyens de transports et de nos bâtiments.

-le recours croissant aux énergies renouvelables, "par définition inépuisables" permet alors en complément de la réduction de la consommation de remplacer progressivement le nucléaire.

Le scénario étudié par Négawatt consiste à imaginer une sortie en quarante ans combinant ces trois méthodes. Techniquement, leur démarche paraît solide et crédible.

Séduisante, la démarche Négawatt a cependant une véritable faiblesse. Elle imagine une évolution des curseurs de chaque énergie : "augmenter l'éolien", "recourir à la géothermie profonde", "renouveler les équipements" ...

Mais elle n'explique pas comment nous allons faire bouger ces curseurs. Autrement dit, les experts de Négawatt, chercheurs et ingénieurs, n'ont pas forcément réfléchis aux outils politiques indispensables pour mettre en place leur scénario. Leur démarche, technique, oublie que les réformes ne se décident pas d'un coup de baguette magique mais nécessitent des méthodes pour les faire approuver par l'opinion publique et pour les mettre concrètement en pratique. L'évolution énergétique d'un pays ne se décrète pas. Il serait naïf de le croire. Il faut alors envisager des outils concrets pour agir.

On n'insistera pas ici sur la sobriété qui dépendra de l'évolution conjointe des mentalités et des prix pour s'intéresser à la mise en place de l'efficacité et des renouvelables.

2-Comment mettre en place politiquement l'efficacité énergétique ?

L'évolution de nos équipements dépend en grande partie de la rapidité de leur renouvellement. Plus le renouvellement est rapide, plus nous aurons des équipements économes en énergies. Ce principe se heurte, d'ailleurs, à la nécessité de ne pas multiplier les consommations d'équipements neufs coûteux en matières premières.

Il paraît relativement facile d'agir sur le neuf en agissant sur la réglementation : la mise en place de normes plus exigeantes, des prescriptions de consommation énergétiques de plus en plus faibles sont efficaces dans le bâtiment neuf ou dans l'achat d'électro-ménager. Cependant, l'évolution des réglementations sera freiné par les professionnels du secteur qui résisteront car cela remet en question leur démarches habituelles et leurs marges.

En agissant uniquement sur le neuf, le levier réglementaire ne permet pas à l'efficacité énergétique de s'améliorer de manière significative. C'est particulièrement vrai dans le bâtiment. Le renouvellement du parc immobilier est très lent et, sans actions concrètes, nous allons traîner des "passoires" thermiques pendant des décennies. 

L'obligation d'isoler ces bâtiments ne peut se faire par des méthodes coercitives d'une part parce qu'elles se heurteraient à la liberté de propriété, d'autre part parce que cela nécessite des moyens financiers dont ne dispose pas forcément les possesseurs des bâtiments.

Comment faire alors ? En utilisant des méthodes plus douces, incitatives et contributives à la fois, qui vont entraîner fermement les propriétaires dans la direction de l'efficacité énergétique.

Le levier que l'on peut utiliser est celui de la taxe foncière. On propose de lui adjoindre une contribution faible -dix centimes d'euro par mètre carré, par exemple- qui va augmenter progressivement et inexorablement. Seuls les bâtiments à énergie positive seront exempté de cette contribution.

Le produit de cette contribution sera redistribué aux propriétaires sous la forme de subventions quand ils feront les travaux nécessaires pour transformer leur bâtiment et leur faire atteindre cette norme.

Ainsi, on pourra faire bouger le curseur de la consommation des bâtiments, en dépassant le frein énorme que constitue la forte inertie du parc immobilier. On travaillera à la fois sur l'incitation financière et l'augmentation des tarifs tout en provisionnant les investissements nécessaires.

3-Comment développer politiquement les énergies renouvelables ?

Contrairement aux idées reçues, courantes en France, le renouvelable est techniquement au point. Il est parfaitement possible de constituer un réseau électrique permettant d'alimenter l'ensemble du territoire.

Par contre, on a encore du mal à produire du kilowatt en renouvelable qui soit concurrentiel avec le kilowatt nucléaire (hors gestion à long terme des déchets). La difficulté est donc bien d"amorcer la pompe" de l'investissement pour des infrastructures qui ne sont pas rentables pour l'instant. Les incitations fiscales dans le photovoltaïque, comme la CSPE, ayant démontré leur inefficacité, il nous faut trouver d'autres outils politiques, d'autres leviers incitatifs dans un contexte de raréfaction budgétaire qui interdit le recours à l'argent public pour aider à la généralisation des ENR.

On peut alors imaginer de taxer légèrement, mais inexorablement de manière croissante, la production d'électricité reposant sur des combustibles fossiles (hydrocarbures, uranium) et d'utiliser ces contributions pour subventionner les investissements dans l'éolien, le soleil et l'eau.

Conclusion :

Aujourd'hui, réaliser en quelques décennies la transition d'une production électrique d'origine nucléaire vers une production davantage maîtrisée et reconductible à l'infini est possible. L'outillage technologique et systémique est en place. Ce qui manque, c'est la création des mécanismes incitatifs politiques et financiers qui rendront possible cette transition. Il nous faut les inventer maintenant.


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23 réactions à cet article    


  • Francky la Hache Francky la Hache 26 mars 2011 10:23

    Vous n’évoquez qu’une fois la géothermie profonde alors que c’est la seule source d’énergie renouvelable qui fonctionne en continue, à l’opposé du solaire ou de l’éolien.

    Qui (politiquement) est le seul à promouvoir cette méthode de sortie du nucléaire ?

    D’autre part, vous auriez pu justifier un peu plus pourquoi le photovoltaïque est une arnaque.
    Le rendement est (et restera) faible, pollution à la fabrication et au recyclage, grosse énergie demandée à la fabrication. Bref, une arnaque écologique.

    Avant d’imaginer la science-fiction de dans 40 ans ; il faut voter pour ceux qui dès aujourd’hui font des tests grandeur nature pour la géothermie profonde, et bloque la consommation effrénée d’énergie. Notre cher gouverne-ment lui promeut (avec son copinage) la voiture électrique qui est une catastrophe écologique.

    ACTION, dès demain, et surtout en 2012.

    • Pyrathome Pire alien 26 mars 2011 13:46

      La preuve que la géothermie profonde ou moyenne marche bien, la France a même des longueurs d’avance sur cette technologie....

      http://www.geothermie-perspectives.fr/07-geothermie-france/03-haute-energie-02.html

      http://www.actu-environnement.com/ae/news/geothermie_profonde_electricite_strasbourg_2 265.php4

      et puis, c’est sans compter sur certains brevets qui dorment dans les tiroirs de certaines multinationales ou états.... Tesla va revenir.......


    • epapel epapel 26 mars 2011 17:45

      Un brevet ça ne dort pas dans une tiroir, car le principe même du brevet est de porter à la connaissance du public un nouveaux procédé avec pour contrepartie une protection contre l’exploitation du procédé par un tiers sans le consentement du breveté. Le contenu d’un brevet est donc toujours public et accessible.

      D’autre part, passé une certaine durée d’une vingtaine d’année en moyenne, les brevets tombent dans le domaine public, c’est à dire que n’importe qui peut les utiliser sans paiement de droit. C’est le cas de tous les brevets déposés par Tesla puisqu’il est mort en 1943 il y a près de 70 ans.


    • epapel epapel 26 mars 2011 18:23

      Un complément concernant les brevets : ils protègent des procédés techniques et non des principes de fonctionnement, ce qui fait que dans le cas de Tesla c’est encore plus facile à faire puisqu’aujourd’hui on utiliserait des technologies inconnues à son époque pour arriver au même résulat.


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2011 18:40

      « Un brevet ça ne dort pas dans une tiroir, car le principe même du brevet est de porter à la connaissance du public un nouveaux procédé avec pour contrepartie une protection contre l’exploitation du procédé par un tiers sans le consentement du breveté. » (epapel qui n’en rate pas une)

      Faux : l’exploitation du brevet ne peut se faire par un tiers qu’avec un accord sur un contrat qui stipule les conditions et les redevances. Là où epapel n’a pas tout à fait tort c’est que le titulaire du titre ne peut s’opposer à un contrat : il a seulement la liberté de choisir le ou les développeurs.


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2011 18:43

      Pour ce qui concerne l’autre aspect : on ne peut pas breveter une idée pas plus qu’un principe de fonctionnement. On ne brevète que des solutions dans le domaine industriel, qui sont des nouveautés (jamais vues, jamais publiées) et qui témoignent d’une activité inventive : la solution est au delà de l’évidence pour un homme de l’art.


    • epapel epapel 26 mars 2011 20:09

      Faux : l’exploitation du brevet ne peut se faire par un tiers qu’avec un accord sur un contrat qui stipule les conditions et les redevances.

      C’est implicitement ce que je dis JL : "avec pour contrepartie une protection contre l’exploitation du procédé par un tiers sans le consentement du breveté.

      Qui dit consentement dit contrat avec tous ses accessoires, évidemment.


    • Francis, agnotologue JL 26 mars 2011 20:45

      epapel, vous jouez sur les mots : ce que vous avez dit signifie entre autre que, si le titulaire du brevet ne veut pas accorder de licence rien ne l’y oblige. Vous vous êtes sans doute mal exprimé. N’en parlons plus.


    • papi 26 mars 2011 11:06

      @ l’auteur

      Je suis sûr comme beaucoup de Français que de nombreuses solutions palliatives existent :

      La géothermie, les micro turbines, les éoliennes, les forces marées motrices, le solaire, l’hydrogène, la bio-masse, la biologie , ect
      Mais aussi d’autres filières nucléaires propres thorium/ur, centrales sels fondus ect

      Mais veut-on vraiment cela, ??????


      • roro46 26 mars 2011 12:16

        du thorium ?? NON !!


      • epapel epapel 26 mars 2011 18:27

        La filière nucléaire au thorium est pourtant l’une des voies les plus prometteuses et comprenant le moins de problème, c’est à dire qu’on aurait les avantages du nucléaire actuel avec un niveau de déchets divisé par 100, un risque de dysfonctionnement et de prolifération nul, et des réserves d’énergie multipliées par 500.


      • joletaxi 26 mars 2011 11:09

        Une chose me frappe dans la démarche de cet auteur:cela finit toujours par des taxes.

        Il développe sur le sujet une imagination débordante.Est-il né dans une perception, son père était-il un receveur des impôts,a-t-il grandi dans un taxodrome,on se perd en conjectures ?
        A l’heure où la plupart des ménages ont le plus grand mal de boucler ses fins de mois, je trouve à la limite indécent d’encore songer à augmenter le foncier.Sait-il ,l’auteur, que quelques millions de gens vivent dans des taudis, des logements précaires, quand ils ont un toit ?
        Le logement passif, c’est formidable, quoique sous nos climats, cela reste une utopie,mais cela est réservé à une classe de gens qui est en situation d’investir.
        Quant aux économies d’énergie sur l’électroménager, voilà encore une belle arnaque.L’économie espérée en changeant ses appareils est généralement pas amortissable sur la vie de l’engin,je ne parle même pas du gaspillage de ressources.
        Pour les industriels, il y a belle lurette qu’ils font un maximum pour économiser.
        Mais il y a encore des gisements de taxes inexplorés :
        par exemple sous Pierre le Grand, on taxait la barbe et les cheveux longs
        Au XVII siècle, en hollande on taxait le nombre de marches à l’entrée de votre maison.
        etc...
        Allez-y l’auteur, déchaînez-vous

        PS je frémis à l’idée que ce Monsieur pourrait un jour atterrir dans un cabinet ministériel ou dans une administration


        • Claude Claude 26 mars 2011 11:13

          Il y a peut être une autre solution :

          Le thorium est un produit naturel légèrement radioactif, son abondance sur Terre est à peu près 3 fois celle de l’uranium. Un réacteur nucléaire nourri avec du thorium produit des centaines de fois plus d’énergie que ne le fait l’uranium, et cela avec pratiquement pas de déchet. Une centrale nucléaire au thorium produit en effet moins de 1 % des déchets d’une centrale à uranium de puissance équivalente.

          Une centrale au thorium est capable de « brûler » les déchets nucléaires actuels.

          Une centrale au thorium est incapable de s’emballer comme celle de Tchernobyl et ne peut pratiquement pas être utilisée pour produire des matières fissiles militaires.

          Les recherches conduites sur cette filière ont montré la faisabilité et la fiabilité de la filière, dans ce type de réacteur dit « à sels fondus ».

          Actuellement, l’Inde teste un mini-réacteur à thorium d’une puissance de 30 Mw. Elle lance un programme de réalisation d’un prototype de centrale qui pourrait ouvrir la voie à une exploitation commerciale dès 2020.


          • epapel epapel 26 mars 2011 17:24

            Vous parlez de cette filière comme si elle était opérationnelle or elle ne l’est pas encore, loin s’en faut car notamment les alliages résistants des décennies à la corrosion des sels n’existent pas.
            .
            Ceci, c’est une voie très prometteuse à moyen terme (à partir de 2025).


          • amenis 26 mars 2011 20:32

            Un lien très utile pour comprendre ou on en est sur cette filière :
            Physique des Réacteurs - Systèmes et scénarios


          • roro46 26 mars 2011 12:24

            Merci à l’auteur d’évoquer ce scénario, dont on commence à parler un peu plus et c’est tant mieux.

            Concernant le volet « politique » de votre analyse, vous dites en gros que tout reste à « inventer »...
            Je crois pourtant que déjà beaucoup d’idées existent ; reste à avoir le courage de les regarder et les peser réellement et sereinement, sans parti pris... Auront nous le courage de prendre des idées chez les décroissants, chez les écologistes (je ne parle pas d’EELV, mais des écologistes !! smiley )
            Et de nous tourner vers des gens qui ont la volonté& politique de le mettre en place
            Il est clair que si on continu avec le PS ou équivalent, on est pas sorti de l’auberge ! smiley


            • Scual 26 mars 2011 13:05

              Voila un article avec des propositions intéressantes mais avec des réserves sur certains points.

              _La proposition sur la taxe foncière déboucherait simplement sur une augmentation du prix du logement si les propriétaires ne se voient pas contraint de ne pas répercuter cette nouvelle taxe... Je pense qu’il faut tout simplement interdire la location et la vente de biens immobilier ne répondant pas aux normes et bien sur favoriser la construction de nouveau logements : rien de tel que la concurrence du neuf pour inciter à rénover le vieux. La pénurie de logement est en fait la garantie de l’échec de toute mesure incitative basée sur la taxation.

              _Taxer les énergies polluantes comme le nucléaire ou les combustibles fossile est une idée intéressante uniquement si cette taxe n’est pas répercutée sur le consommateur final... Il suffirait de les taxer à hauteur de la différence entre leurs couts et celui des énergies renouvelables. La taxe servirait en plus à les développer.

              Je pense de toute façon que le cout de ces énergies est largement surestimé puisqu’on doit dans le cadre actuel également remplir les poches des banquiers et des actionnaires en plus de payer leur cout réel.
              Le plus important dans le cout des énergies renouvelable c’est l’ amortissement des investissements, la maintenance... et bien sur les marges bénéficiaires des entreprises du secteur, même si elles sont prises en charge par les états ou autres collectivités.

              Pour le financement et son remboursement, vu que leur durée de vie peut très bien se compter à très très long terme, je ne vois pas ce qui nous empêcherait de les financer à taux 0 et sur une période de 50, voire 60 ans. Puisque les banques privées voudraient des bénéfices et n’auraient pas confiance sur une telle durée, alors autant y financer nous même à travers la banque de France. Au fond ça ne serait pas plus atypique que la manière dont a été financé par l’État l’énergie nucléaire. Le cout du remboursement des investissements s’en trouverait très très largement réduit.

              Nationaliser les entreprises commercialisant les éoliennes et autre panneaux solaires permettrait de les produire à prix coutant et d’intégrer au cahiers des charges de leur conception des éléments ne répondant pas aux besoins de ces entreprises mais aux nôtres.

              Voila qui permettrait d’assurer une transition sans passer par les cases restrictions, économies et chèreté que tout le monde nous promet. On peut cependant envisager des mesures moins radicales et donc plus couteuses, moins rapides et moins efficaces. Mais même dans ce cas, nationaliser les entreprises fournissant l’énergie et reprendre le contrôle du marché pendant la transition est une nécessite.

              En tout cas une politique énergétique entrainant une augmentation excessive du prix de l’électricité ne peut pas être une alternative. Ces histoires necessitant un changement des comportements en plus des factures démultipliées, c’est un suicide économique en moins de 10 ans et le retour au charbon pas cher...


              • VivreDifferent VivreDifferent 26 mars 2011 16:24

                il y a déjà beaucoup trop de normes qui contraignent la location, n’enrajoutez pas une par pitié. Sinon je vais finir à la rue, déjà que les logements que j’arrive à trouver ne sont déjà pas toujours terrible.

                Ou alors, demandez que l’Etat construise d’abord suffisamment de logements à ces normes et contraignez les propriétaires à respecter ces normes ensuite.

                En tout cas, je n’ai pas vraiment envie de devenir SDF pour réduire la consommation énergétique (dans la rue, on ne consomme pas beaucoup de chauffage ni d’électricité, il faut bien avouer) ; et au train où vont les choses, trouver un toit (je n’ose même plus dire un logement) va devenir de plus en plus un parcours du combattant pour bon nombre de mes concitoyens (et moi-même au passage).


              • Croa Croa 28 mars 2011 00:12

                « que le cout de ces énergies est largement surestimé »

                NON, c’est le prix des énergies fossiles et nucléaire qui est bien trop bas ! Vendues à vil prix ces énergies auront été dilapidées en quelques générations !

                Si on voulait bien intégrer les coûts environnementaux, les « nouvelles » énergies se révèleraient bien plus intéressantes, en fait !


              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 26 mars 2011 15:17

                Bonjour,

                « La diminution de nos consommations provient alors des mutations technologiques et de l’évolution des équipements. » évidemment, quand on sait que la face B de tous les portables pourrait être photovoltaïque, leur autorisant à se recharger derrière une vitre, des quantités de petits appareils domestiques pourraient être ainsi basse tension et dégagés du réseau haute tension, ainsi que tout l’éclairage... Avant d’aller chercher midi à quatorze heures


                • Raie's kareray 27 mars 2011 07:56

                  J’avoue très humblement que je croise ce mot pour la première fois ! Ne souhaitant pas mourir dans l’ignorance, je me suis précipité sur une définition et quelques articles...pour découvrir enfin que je suis un adepte nénawattien(! !), de la philosophie du « consommer » moins pour en faire autant .

                  Je m’explique : mon lieu de résidence (maritime et flottant !) n’étant pas raccordé au réseau, depuis des années, je fabrique mon énergie électrique avec des panneaux solaires et une éolienne.
                  Comme quoi qu’on dise, il vaut mieux être « confortable » à ce sujet, année après année j’ai doté mon système de charge solaire de panneaux solaires supplémentaires, pour atteindre un plafond à ne pas dépasser faute de place :
                  8 panneaux de 140W+ 2 panneaux de 50W ; l’ensemble recharge sans broncher 8 batteries de 2V de 700Ah..il faut tenir compte de l’ensoleillement, ici très copieux (dans le Pacifique)
                  La vie d’un panneau solaire est très longue,(à part le risque de casse !) les plus anciens sur mon toit ont 18 ans ! On ne peut pas hélas en dire autant des batteries solaires plomb antimoine ; 5 ans, c’est le plus que j’ai observer sur 3 parcs de ce type.
                  C’est la facture désormais la plus coûteuse, mais l’amortissement est d’environ 40€/mois ; pour cette modique somme, tout fonctionne à bord : éclairage (leds haute performance), réfrigérateur classe A++, idem pour le congélateur, pompes à pressostat réglables, télé leds ou LCD, PC éco avec mini alim de 80W... Ce qui ne peut fonctionner sous une tension de 12V fonctionne sur un convertisseur-redresseur.
                  Il y a des limites : les postes de consommation gourmands tels : chauffage électrique, climatiseur, aspirateur >1000W.

                  Voilà pour mon commentaire sur ce sujet qui m’a interpelé.
                  On peut sans gêne consommer moins sans pour autant être plus malheureux !




                  • Croa Croa 28 mars 2011 00:22

                    Tout à fait ! smiley

                    C’est la facilité qui pousse à la surconsommation. On peut tout à fait être « moderne » et consommer 4 fois moins d’électricité simplement en réorganisant sa vie et ses équipements. Celui qui, en plus sacrifierait ce dont on peut se passer afin d’en arriver à l’indispensable pourrait descendre au 1/10 de la consommation moyenne !


                  • Croa Croa 28 mars 2011 00:00

                    Mouais, il est toujours utile de remettre au surlendemain ce qu’on prétend impossible aujourd’hui parce qu’on ne veut pas le faire demain !

                    40 ans pour nous sortir de la merde...
                     smiley Merci, la nature s’en chargera bien toute seule ! smiley

                    Rcoutouly, tu serais pas un peu corse ? smiley

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